Hello tout le monde.

On est samedi, je vous poste donc le chapitre 2. J'espère que vous l'aimerez !

TW : grosse dose de citron dans ce chapitre.

Chapitre 2 : Light it up and let me lose your mind

Hermione soupira d'aise en sentant le jet d'eau chaude parcourir sa peau malmenée par sa longue mission. Elle ne se rappelait même plus de quand datait sa dernière douche. Une semaine ? Deux, peut-être ?

Les sorts de nettoyage avaient beau être très efficaces, ils ne remplaçaient pas le délassement procuré par une douche et les délicats produits de bain concoctés par Severus.

Elle en sélectionna d'ailleurs un, étiqueté « Hermione – Jasmin » pour en verser une généreuse rasade dans sa main et frictionner une première fois ses cheveux qui avaient énormément souffert durant ses mois de cavale autour du Monde Magique.

Elle grimaça en voyant l'eau grise s'écouler sur le sol. Circé ! Elle était dans un pire état que ce qu'elle pensait. Pas étonnant que Severus lui ait signifié qu'elle empestait.

Après un premier rinçage, elle s'empara à nouveau de la bouteille de shampoing, bien décidée à se débarrasser de la moindre parcelle de crasse encore accrochée à sa peau.

oOoOoOoOoOoOoOo

Après avoir couché Cassandre, Severus s'était rendu dans leur chambre, s'arrêtant à la vue des vêtements de voyage dont sa femme s'était défaite à la hâte.

Hermione n'était pas du genre à laisser traîner ses affaires, en tout cas plus depuis qu'elle vivait avec le sorcier le plus maniaque du Monde Magique.

Il faut dire que malgré leurs plaisanteries précédentes à propos des barrières qui entouraient la maison, celles-ci étaient puissantes et sophistiquées. Le fruit de nombreuses recherches effectuées ensemble au fil des années, et sans cesse perfectionnées. Encore plus depuis la naissance de Cassandre, trois ans auparavant.

Si Hermione avait dit avoir passé un long moment à défaire l'un de ses derniers sortilèges – et il était presque certain de savoir duquel il s'agissait – Severus n'était pas surpris du peu de soin accordé à son équipement, pourtant assez onéreux et lui aussi bardé de quelques enchantements de leur cru.

Elle avait dû y passer des heures et ce, après un voyage éprouvant de plusieurs mois et sûrement quelques altercations plus ou moins musclées.

Malgré ce qu'il avait prétendu tout à l'heure, n'importe qui se serait effondré devant leur porte avant d'avoir pu venir à bout de ce maléfice. Hermione y était parvenue en un temps record et était toujours en un seul morceau. Et elle n'était pas présente lorsqu'il avait créé cette nouvelle combinaison de sorts.

Cette femme était littéralement la sorcière la plus brillante de sa génération. Et il l'avait épousée, pensa-t-il avec un petit sourire satisfait au coin des lèvres.

Il prit donc le temps de rassembler les possessions de sa compagne pour les ranger dans le placard de leur chambre, spécialement conçu à cet effet.

Dans cette pièce protégée et agencée à l'aide de la magie, capes, bottes et pantalons en peau de dragon côtoyaient un impressionnant assortiment de poignards, dagues et baguettes de combat, ainsi qu'un stock quasi inépuisable de potions offensives, défensives et régénératrices en tout genre.

Vivre avec un potionniste spécialisé en magie noire comportait quelques avantages.

Severus plaça donc l'équipement d'Hermione sur son portant, le délestant des diverses armes cachées dans les poches et les fourreaux cousus aux vêtements.

Elle s'en occuperait elle-même le lendemain.

Ils avaient convenu il y a longtemps que chacun d'eux entretiendrait ses propres affaires. Les points d'équilibre des armes étant personnels et les baguettes capricieuses quand elles n'étaient pas manipulées par leur propriétaire.

Severus lui-même permettait rarement à Hermione de manipuler son propre arsenal. S'ils travaillaient ensemble à l'élaboration des potions et sortilèges qui y étaient associés, ils enchantaient eux-mêmes leur matériel, à l'abri des regards de l'autre.

C'était aussi et avant tout une question de prudence, au cas où l'un d'eux serait pris et forcé de révéler leurs secrets. Après tout, on ne pouvait divulguer ce dont on n'avait pas connaissance. Même sous la torture.

C'était là, la première règle de l'espionnage.

Une fois de retour dans la chambre, il se débarrassa de ses propres vêtements et passa la porte de la salle de bain, afin de retrouver Hermione.

Il se dirigea vers la douche italienne où celle-ci se trouvait, mais se figea à deux pas d'elle, son regard fixé sur son dos.

Celui-ci était couturé de deux grosses cicatrices, partant chacune d'une de ses épaules pour former un X parfaitement visible et hideux.

- Hermione murmura-t-il, posant délicatement sa main sur son épaule.

La jeune femme l'ayant entendu entrer et consciente du spectacle qu'elle lui offrait, se retourna et lui sourit.

- C'est plus impressionnant que ça en a l'air. Et puis, ce n'est rien dont tu ne puisses venir à bout, ajouta-t-elle en déposant tendrement sa main sur sa joue. Je m'en serai bien occupée moi-même, mais c'est assez mal placé et je n'avais pas le temps de m'y attarder.

- Ne sois pas si désinvolte Granger, souffla-t-il en réponse. Au vu de l'ampleur des cicatrices, ce n'est pas passé très loin.

- Il s'en est fallu de peu. Mais je suis toujours là, ajouta-t-elle en haussant les épaules.

- Comment est-ce arrivé ?

- Assez bêtement. J'ai été prise par surprise par un groupe de trois Mangemorts en embuscade. Je n'étais pas visée personnellement, c'était juste un pur coup de malchance. Je pense qu'ils attendaient quelqu'un d'autre.

Face à son regard interrogatif qui la fixait, elle précisa

- Je ne les ai pas reconnus, ce n'était donc pas des Mangemorts du Premier Cercle. Ni du Second. Des sous-fifres en somme.

Elle haussa les épaules

- Ils m'ont sous-estimée. Ils sont morts.

Hermione avait débité cela d'un ton détaché que Severus ne connaissait que trop bien puisque lui-même l'utilisait lorsqu'il lui faisait le rapport de ses propres missions. Mais il ne parvenait toujours pas à s'y habituer de la part de sa femme.

Elle qui répugnait tant à blesser d'autres personnes au début de leur collaboration, des années auparavant, arrivait aujourd'hui à lui annoncer une mort qu'elle avait provoquée, avec un détachement presque surnaturel.

Bien sûr, c'était lui qui l'avait entraînée et forcée à s'endurcir, puisque c'était indispensable à sa survie. Elle ne prenait jamais une vie si cela n'était pas absolument nécessaire, mais il ne pouvait s'empêcher de penser qu'une partie de son innocence volait en éclat à chaque nouvelle mort.

La dernière guerre et le règne du Seigneur de Ténèbres qui en avait résulté les avait tous beaucoup changés – elle et les autres - et cela durait beaucoup trop longtemps. Dix ans qu'ils s'acharnaient à trouver une issue favorable à cette situation. Dix ans qu'il jouait le larbin du Seigneur des Ténèbres tout en l'espionnant pour le compte de l'Ordre.

Il était épuisé. Le Monde Magique était épuisé. Exsangue.

Au fil des années l'influence de Voldemort s'était étendue sur une grande partie de l'Europe, rendant la vie des nés-moldus intenable. Ils étaient forcés de vivre dans la clandestinité, sous peine d'être torturés et assassinés. Pour les plus chanceux.

Le sort des Résistants qui étaient pris était encore bien pire. Severus pouvait en témoigner puisqu'il y assistait de temps à autre, en tant que bras droit du Maître.

C'est en partie pour cela qu'ils avaient simulé la mort d'Hermione, quelques années auparavant. Maintenant qu'elle n'était plus recherchée en tant qu'ennemi public, ses déplacements s'en trouvaient quelque peu facilités.

En y ajoutant ses compétences en métamorphose, sortilèges et en combat rapproché, il était étonnant qu'elle se soit laissée prendre dans un traquenard.

Mais cela expliquait également la mort des trois Mangemorts : ils ne pouvaient pas se permettre qu'elle soit reconnue ou capturée. Cela mettrait en péril ce qu'ils tentaient tous deux d'accomplir depuis presque cinq ans.

Il avait hâte qu'elle lui fasse un rapport détaillé de sa longue mission, mais cela pouvait attendre le lendemain. Pour l'instant, il avait d'autres projets en tête.

Lui ôtant son éponge des mains, il la mit de côté sur le rebord de la douche et s'empara d'un flacon estampillé « Severus - Valériane » et en versa une généreuse quantité dans ses mains. Il les frictionna ensuite ensemble pour réchauffer la lotion et la faire mousser, avant de les apposer sur ses épaules et de commencer à la masser.

C'était normalement lui qui utilisait cette lotion, puisque la valériane était un excellent décontractant musculaire. Il avait évidemment des produits plus forts qu'il utilisait lorsqu'il revenait des réunions de Mangemort les plus éprouvantes – les effets du Doloris étant dévastateurs sur ses muscles et ses nerfs – mais cette lotion avait des effets apaisants non négligeables.

Et en ce moment, tout ce qu'il voulait, c'était lui permettre de se détendre, après sa longue mission loin de lui.

Il fit donc jouer ses doigts sur ses épaules, pétrissant chaque muscle l'un après l'autre, appuyant plus fortement sur chaque endroit qu'il trouvait trop tendu.

Au bout d'un moment, Hermione poussa un long soupir de bien-être et commença à lâcher prise.

Il continua à la masser, guidé par les petits soupirs de contentement qu'elle laissait échapper, suivant l'endroit où il appuyait. Passant de ses épaules à ses omoplates, puis à son dos, il faisait rouler ses muscles sous ses doigts experts, lui arrachant de temps à autre un frisson ou un halètement, lorsqu'il butait sur un endroit plus sensible.

À mesure que ses doigts parcouraient son corps, il sentit l'attitude d'Hermione changer. Ses réponses à son toucher se faisaient plus vives, ses soupirs plus intenses et sa respiration un peu plus laborieuse.

Bien. C'était exactement ce qu'il recherchait.

Il continua à pétrir ses muscles douloureux, passa de ses hanches au creux de ses reins, avant de s'agenouiller sur le sol de la douche pour atteindre ses mollets, qu'il malaxa un peu plus intensément.

- Je sais ce que tu fais Severus Snape, laissa-t-elle échapper dans un souffle lorsqu'il arriva à hauteur de ses cuisses, pour exercer une pression plus forte de ses doigts à cet endroit.

- Ah oui ? sourit-il, taquin, alors qu'il la retournait face à lui. Il déposa légèrement ses lèvres vers l'intérieur de son genou droit, levant son regard amusé vers elle.

- Oui, répondit-elle, rouvrant ses yeux qu'elle ne se souvenait pas avoir fermés, pour les river dans les prunelles noires qui la fixaient.

- Et que suis-je donc en train de faire, selon toi ? demanda-t-il, remontant ses lèvres pour embrasser l'intérieur de sa cuisse, tout en maintenant le contact visuel avec elle.

- Tu essaies de me distraire, vil Serpentard que tu es.

Appréciant le compliment pour ce qu'il était, Severus sourit contre sa peau et demanda :

- Et es-tu ouverte à cette distraction en particulier ?

Ils avaient beau être mariés depuis quelques années maintenant, il s'assurait toujours d'avoir le consentement de sa femme dans leurs moments d'intimité.

Les yeux d'Hermione brillaient maintenant d'un désir contenu, anticipant la sensation de ses mains sur elle. Mais elle savait qu'il ne ferait rien sans son accord formel.

- Je suis plus que disposée à la subir, sourit-elle

- Parfait.

Profitant de sa position, il fit basculer Hermione sur son épaule, récoltant un cri outré de celle-ci.

- Severus !

- Désolé mon amour, mais ce sera plus rapide comme ça.

Il sortit de la douche, sa femme toujours perchée sur son épaule alors que sa main reposait au bas de ses cuisses, et récupéra sa baguette sur le lavabo pour les sécher tous les deux. Une fois cela fait, il regagna la chambre et la déposa sur le lit.

Hermione lui lança un regard sévère alors qu'il prenait place à côté d'elle, en appui sur un coude.

- Tu sais que je déteste quand tu fais ça ! Tu as intérêt à te faire pardonner Severus.

Un sourire carnassier illumina ses yeux noirs d'une teinte de luxure qu'elle ne connaissait que trop bien.

- Oh mais c'était bien mon intention.

Il la rapprocha alors de lui et s'empara de ses lèvres, glissant sa langue dans sa bouche pour un baiser affamé.

D'abord légèrement surprise, Hermione sourit dans le baiser et laissa sa langue rencontrer celle de Severus, alors que ses mains se faufilaient dans son dos.

Il bougea jusqu'à se retrouver au-dessus d'elle, son corps se pressant contre le sien dans une ferveur urgente qu'elle apprécia. Il quitta ensuite sa bouche et elle gémit à regret face à cette perte, mais son gémissement se mua rapidement en un soupir de contentement lorsque ses grandes mains s'emparèrent de ses seins.

Il taquina un téton, tandis que sa bouche repartait à l'assaut, mais cette fois-ci de sa gorge.

Face à ces attentions, Hermione se cambra contre lui.

- Severus !

Merlin, le son de sa voix était le meilleur aphrodisiaque au monde et il grogna lorsque celui-ci se répercuta directement dans la zone la plus basse de son corps. Il ne put empêcher son érection naissante de se frotter contre la cuisse de sa femme.

Alors que Severus continuait de dévorer sa gorge et de taquiner ses mamelons de ses doigts merveilleux, Hermione se contorsionna quelques secondes afin d'atteindre son sexe en érection pour s'en emparer.

Severus soupira à ce contact, mais sa propre main descendit pour s'emparer de celle de sa femme. Il la remonta à hauteur de sa bouche avant d'en embrasser tendrement les phalanges, tandis qu'elle lui offrait un regard interrogateur.

- Pas ce soir mon amour. Aujourd'hui ce n'est que pour toi.

Il ne lui laissa pas le temps d'émettre la moindre protestation que sa bouche se posait sur son sein. Le seul son qui s'échappa de ses lèvres fut un long gémissement de plaisir, alors que les dents de Severus se refermaient sur son téton et le tiraient de manière autoritaire.

Il continuait de malmener ses seins, se fiant aux soupirs qu'elle poussait pour se guider, tandis que son autre main se baladait sur le reste de son corps, passant sur son ventre et ses hanches pour y provoquer de petits frissons de plaisir.

Il descendit ensuite sa bouche et traça son chemin entre ses seins, sur son ventre, son aine, pour ensuite se poser à l'intérieur de sa cuisse qu'il embrassa, suçota, avant de la mordiller doucement.

Hermione haletait et se tortillait de plaisir sous lui, anticipant de sentir sa langue se rapprocher du centre de son plaisir.

Mais alors qu'il était si proche qu'elle pouvait sentir son souffle sur elle, il s'immobilisa.

Elle ouvrit les yeux et s'ancra dans ses prunelles noires qui la fixaient intensément. Elle se tortilla sous lui, mais il ne bougeait toujours pas

- Severus, s'il te plait, gémit-elle, plaisir et frustration se mêlant dans sa voix.

- Que veux-tu sorcière ?

- Tu sais ce que je veux.

Elle pleurait presque d'impatience. Elle voulait le sentir sur elle, en elle. Tout son corps suppliait pour son contact, et lui se contentait de la taquiner.

Il eut ce demi sourire narquois qui la rendait folle.

- Oui, mais j'aimerais te l'entendre dire.

Le regard qu'elle lui lança aurait gelé n'importe qui sur place. Sauf qu'il était celui qui l'avait inventé pour terroriser ses interlocuteurs. Elle le maîtrisait peut-être très bien, mais lui y était totalement insensible, surtout venant d'elle dans un tel contexte.

- Dis-le, sorcière. Sa voix était un ronronnement rauque qui se nicha directement en son centre et elle gémit de nouveau. Dis-moi ce que tu veux que je te fasse et je m'exécuterai avec plaisir.

Pendant qu'il parlait, ses doigts se perdaient dans ses petites boucles brunes, taquinant et frôlant cet endroit si convoité, sans jamais atteindre cette partie d'elle qu'elle voulait à tout prix qu'il touche.

Elle gémit, à la fois de plaisir et de frustration, avant de s'exprimer d'une voix hachée par ce plaisir inassouvi.

- Severus s'il te plait ! Je… Je veux que tu me touches. Je veux… sentir ta langue et tes doigts sur moi, en moi.

L'homme entre ses jambes sourit, victorieux.

- A tes ordres, sorcière.

Elle fut récompensée de ses paroles lorsque sa bouche se posa enfin sur son clitoris alors qu'un long doigt se faufilait en elle. A ce moment, elle émit un gémissement qui ne lui semblait même plus humain, mais elle s'en fichait. Elle aurait pu jouir à ce simple contact, mais par ses attentions précédentes, Severus s'était bien assuré que ce ne serait pas le cas. Pas encore.

Il entama alors un lent mouvement avec son doigt, pendant que sa langue s'activait sur sa petite boule de nerf et que son nez se pressait merveilleusement sur son mont de Venus.

Circé, ce nez ! Il faisait véritablement des merveilles.

Severus fit courir sa langue sur son clitoris, le lapant soigneusement, avant de l'aspirer, tandis qu'un deuxième doigt rejoignait le premier à l'intérieur d'elle et décuplait son plaisir.

Elle gémissait des sons incohérents, emportée par le déluge de sensations qui s'abattait sur elle. La langue de Severus qui courrait sur elle la rendait folle, tout comme la danse précise de ses doigts en son sein.

Elle aurait pu se laisser aller et crier son plaisir là, tout de suite, mais elle voulait plus. Merlin oui, elle le voulait en elle. Après autant de temps séparés, son corps réclamait désespérément leur union.

Elle était au bord de la jouissance. Il le sentait à la manière dont elle se contractait autour de ses doigts. Elle était au bord du précipice, mais elle semblait se retenir, sans qu'il ne comprenne pourquoi.

La réponse vint, alors qu'il courbait ses doigts à l'intérieur d'elle et les pressait plus intensément contre ses parois.

Elle hurla, sentant son orgasme commencer à se construire en elle.

- Severus ! Severus s'il te plait… Prends-moi ! J'ai besoin de toi !

Ce n'était pas ce qu'il avait prévu pour ce soir. Mais la voir se tortiller et le supplier de la prendre eut raison de lui. Il souleva sa jambe, la posa sur son épaule, s'aligna à son entrée et s'enfonça en elle, en un brusque mouvement de bassin qui les fit gémir tous les deux.

- Oui !

Elle riva ses yeux aux siens et noua ses mains autour de son cou avant de souffler :

- Fais-moi jouir mon amour.

Oh Merlin, c'était presque top. Il lui fallut toute sa volonté et tout le self-control gagné au fil de ses années d'espionnage pour ne pas venir comme un vulgaire Poufsouffle ayant sa première expérience sexuelle.
Le son de la voix de sa femme le suppliant de l'amener à la jouissance était beaucoup trop érotique pour son propre bien. Mais il ne se laissa pas déstabiliser plus longtemps et entama un profond mouvement en elle.

Hermione s'accrocha à ses épaules et le fit s'appuyer encore plus contre elle, créant ainsi plus de friction entre leurs corps, là où elle en avait le plus besoin.

- Severus… Oui… J'y suis presque.

Il grogna sous l'effort, réussit à faufiler sa main entre leurs deux corps pour atteindre son clitoris, et alors qu'il donnait un dernier coup de bassin, il appuya son doigt sur le bourgeon de chair en même temps qu'il baissait la tête pour mordre un de ses tétons.

Sous le coup de ces efforts conjugués, Hermione hurla sa jouissance en se cambrant. Le plaisir fut si fort qu'elle vit courir une multitude d'étoiles sous ses paupières closes, alors que son corps retombait sur le lit.

Severus s'écroula à sa suite, puis roula sur le côté du lit afin de ne pas l'écraser sous son poids.

Quand elle reprit peu à peu ses esprits, elle se rendit compte qu'elle était allongée sur le côté, un bras pâle autour de son corps alors que Severus était maintenant pressé dans son dos, l'enserrant tendrement.

- Severus…Tu n'as… commença-t-elle en sentant son érection toujours tendue contre ses fesses.

- Ne t'inquiète pas pour moi, souffla-t-il en ramenant ses boucles en arrière pour déposer ses lèvres dans le creux de son cou, près de son oreille. Ce n'était pas le but de la manœuvre. Tout ce que je voulais ce soir, c'était t'aider à te détendre.

- Hé bien on peut dire que c'est réussi, laissa-t-elle échapper au milieu d'un bâillement.

La serrant un peu plus contre lui, il ajouta :

- Tu es épuisée, et même si je n'ai aucun doute sur mes talents en tant qu'amant, je sais que ta fatigue n'a rien à voir avec mes prouesses précédentes. Ou du moins pas complètement.

Un léger rire somnolent secoua ses épaules à ses paroles.

- Vantard.

- Non, Serpentard très chère, sourit-il contre sa peau.

Sa voix était plus tendre quand il murmura :

- Repose-toi mon amour. Tu es en sécurité. Tu es à la maison. Tu peux lâcher prise. Je veille sur toi pour cette nuit.

Après plus de deux mois d'absence, c'était tout ce qu'elle voulait entendre. Elle soupira de bien-être, resserra sa prise sur le bras posé sur son ventre et sombra dans le sommeil.