Quand le passé refait surface.
Titre du 07/11/2022 : Quand le passé refait surface
Poisson : Neal Cassidy / Baelfire (OUAT)
N : Neal Cassidy
Créature 38 : Sorcière
Prénom 41 : Neal
Quatre aspects de… Pat (Mes vrais enfants) : Ça ne sera jamais : Écrire sur quelqu'un qui refuse une demande en mariage ou sur Emma Swan (OUAT)
137) 100 façons d'écrire du drama
44) 50 nuances de OUAT
8 défis fusionnés (titre du jour, horoscope, alphabets, bestiaire fantastique, elles ont dit, quatre aspects, 100 façons, 50 nuances)
Ah et au fait, lea guest qui commente pour dire à quel point cette fic est nulle, tu peux aussi arrêter de la lire c'est une option hein.
D'ailleurs on est loin de la fin (et je parle même pas de la fin de la fic elle-même lol) cet arc est si long jpp.
*réalise qu'elle aura probablement pas fini avant au moins 2025*
Et j'irai pas à la fac l'année prochaine parce qu'apparemment l'univers me hait et que je suis nulle.
Fuck.
Edit : Et j'emmerde le monde, putain quelle semaine de merde.
Quand toute cette histoire avait commencé, Emma savait d'avance qu'elle allait beaucoup marcher, la téléportation ne servant rien puisqu'elle ne pouvait leur permettre de se déplacer que dans un endroit connu et connaissant Peter Pan, il avait sans doute fait en sorte que son camp leur soit inaccessible de cette manière.
Mais elle n'aurait jamais pensé que ce serait autant ou même que ce serait si long.
Aussi, elle accueillit leur prochaine pause, pour dormir cette fois, avec un soupir de soulagement.
Et de toute évidence, elle n'était pas la seule.
Seulement, en voyant l'expression sur le visage de Neal quand il réalisa où ils s'étaient arrêtés pour faire cette pause, non loin d'une caverne dans laquelle ils pourraient s'abriter, elle se figea, étonnée, avant de froncer les sourcils.
De tout évidence, ce lieu lui rappelait des souvenirs (elle ne voyait pas ce que ça pouvait être d'autre, ce n'était pas comme s'il avait vu Peter Pan ou des enfants perdus sur le point de les attaquer) et pas des bons apparemment.
(Mais après, avait-il retiré quoi que ce soit de positif de son séjour sur l'île ?
Elle en doutait.)
Sur le visage du pirate, il y avait la même expression, lui aussi devait probablement reconnaître l'endroit, supposa-t-elle.
« Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle à son ami. Il y a un problème ?
- Je… C'est là que je vivais. Avant. »
Elle le regarda avec un air stupéfait avant de réaliser que dans le fond ça n'aurait pas dû la surprendre.
Vu l'aspect désolé et dépourvu d'habitations de l'île, elle ne pouvait pas s'attendre à autre chose et pourtant ça ne l'empêcha pas de ressentir une immense détresse en pensant à l'adolescent de quatorze ans qu'il était alors et qui avait dû vivre dans cet endroit vide et froid sans personne ne soit là pour le protéger.
Elle savait ce que ça faisait, elle avait vécu cette situation elle aussi, et elle avait bien conscience de ce qu'il avait enduré mais il y avait une grande différence entre le savoir et l'avoir directement sous ses yeux.
Il avait vécu là, tout seul, pendant des décennies, en fuyant les enfants perdus et leur cruauté et elle se sentit incroyablement reconnaissante vis-à-vis de Clochette quand elle se rappela que la fée avait fait tout ce qu'elle pouvait pour l'aider et le protéger.
Contrairement à d'autres…
Elle regarda le pirate qui, au moins, affichait un air coupable, de même que le Ténébreux, après tout c'était eux les responsables de cette situation, avec Peter Pan et oh comme la Sauveuse aurait aimé pouvoir lui flanquer son poing dans la figure pour effacer ce maudit sourire arrogant de son visage et venger son ex, au moins un tout petit peu.
Il avait vécu ici, survivant par ses propres moyens et il était resté seul pendant tellement longtemps que le simple fait d'y penser lui brisait le cœur.
Ils avaient vécu les mêmes choses, enduré les mêmes épreuves, et elle comprenait beaucoup mieux désormais pourquoi il n'avait eu aucun mal à la comprendre à l'époque.
Ça rendait le fait qu'il avait quant même décidé de l'abandonner encore plus douloureux.
« Je suis désolée, fit-elle, sincèrement. Je suis tellement désolée.
Il tenta de lui envoyer un sourire rassurant mais elle voyait bien que le cœur n'y était pas.
- Ça va aller, je… je vais gérer t'en fais pas.
- Tu es sûr ?
- Oui, affirma-t-il, mais son sourire manquait clairement de conviction et il serrait les dents et les poings alors elle avait un peu de mal à y croire.
- On peut s'arrêter ailleurs sinon si tu veux, proposa-t-elle.
- Non, refusa-t-il, tout le monde a besoin de se reposer et… et moi aussi d'ailleurs. Autant dormir dans un endroit à peu près protégé et à l'abri du vent. Et là-bas au moins, Peter Pan ne pourra pas m'atteindre plus qu'il ne le fait déjà, lâcha-t-il avec amertume.
- Okay, acquiesça-t-elle en hochant la tête avant de le suivre dans la caverne. »
Elle ne manqua pas la manière dont les visages de Jean et Michel Darling s'étaient assombris en découvrant les lieux, en apprenant que c'était ici qu'il avait vécu durant presque tout ce temps.
C'était à ça qu'ils avaient échappé, c'était pour qu'ils ne connaissent jamais un sort aussi funeste qu'il avait sacrifié sa liberté, pour eux et pour Wendy, pour qu'ils soient en sécurité et jamais ils ne pourraient suffisamment le remercier pour ça, pour ce qu'il avait abandonné pour que leur famille ne soit pas brisée au delà de toute réparation.
Et pourtant ça n'avait rien changé, ça n'avait servi à rien, ça n'avait pas été suffisant et ce n'était même pas de sa faute.
C'était ça qu'ils auraient pu vivre, endurer, c'était ce que leur sœur était forcée de subir depuis des siècles, et ils se demandèrent tous deux brièvement si elle dormait et vivait dans un endroit semblable à cette grotte, quelque part ailleurs dans un endroit de l'île qui leur était encore inaccessible.
Et une fois de plus, comme toujours depuis qu'elle leur avait été enlevée, les deux frères ne purent s'empêcher de se demander si elle allait bien, si elle aussi elle se trouvait seule et un sens ils préféraient presque, parce que l'alternative, la possibilité que Pan ou un des garçons perdus tel que Félix se trouve avec elle, était tout sauf rassurante ou réconfortante.
Ils voulaient juste la sauver.
La ramener chez eux, s'assurer qu'elle était en sécurité, lui donner la vie qu'elle n'avait jamais pu avoir, lui redonner l'existence qu'on lui avait volée, tenir cette promesse (même au-delà de la mort) faite à leurs parents de la retrouver un jour et de la ramener à la maison.
Cette vision ne fit que renforcer leur douleur en plus de leur détermination.
Ils sauveraient Wendy de cet enfer.
Quoi qu'il arrive.
§§§§
L'endroit était tellement vide.
Emma était honnêtement surprise que personne ne s'y soit installé durant l'absence de Baelfire et depuis son départ, après tout il ne devait pas être le seul à vouloir fuir loin du camp des garçons perdus.
Pourtant, il était évident que personne n'habitait là depuis au moins des années.
Et d'après ce qu'elle savait, il était parti quand il avait quatorze ans, soit une quinzaine d'année plus tôt, ce qui collait plutôt bien.
« Tu as toujours été seul ici ? Lui demanda-t-elle alors qu'autour d'eux les autres commençaient à s'installer.
- Oui. Ce n'est pas vraiment comme si l'île était surpeuplée en dehors de Pan, de son ombre, des enfants perdus, des pirates ou de moi.
- Ce n'est pas ce que je… Il n'y a jamais eu aucun autre enfant à venir ici au cours de ton séjour dans cette caverne ? Pas un seul ? Pas une fois ?
Il fronça les sourcils, tentant de se rappeler.
- Non, affirma-t-il. Jamais.
- Ils sont tous restés au camp des garçons perdus ?
- Pour autant que je sache, oui. Je n'en ai jamais croisé qui soit seul, je faisais tout pour les éviter mais quand je les entendais ou que je les voyais, ils étaient toujours en groupe. Pourquoi ?
- Alors ça veut dire que, jusqu'à preuve du contraire, tu… tu es le seul à avoir réussi à fuir de ce camp alors que tous les autres sont restés prisonniers même s'il est probable qu'ils aient, pour certains, tenté de fuir, pas vrai ?
Neal se figea, stupéfait et ils comprirent tous les deux au même moment ce qu'elle impliquait.
Oui, s'enfuir n'avait pas été facile pour lui, loin de là, et il était resté longtemps parmi eux, il avait souffert aux mains des enfants perdus, merde, il avait été torturé, mais…
Oui.
Il était parvenir à partir, là où tous les autres avaient échoué, du moins il n'avait jamais entendu d'exemple d'enfant qui avait réussi à fuir avant ou après lui, alors…
Alors…
- Donc ça confirme ce qu'il m'a dit, réalisa-t-il, soudain devenu blême, il a vraiment toujours eu pour projet de me laisser partir.
- J'en ai bien peur.
- Tout ça pour ça… Depuis le début tout ce que j'étais pour lui c'était un instrument pour qu'il puisse avoir ce qu'il veut. Avoir Henry… et on ne sait toujours pas ce qu'il veut faire de lui. »
Emma aurait aimé pouvoir le réconforter, lui prouver que ce n'était pas parce que son grand-père avait réussi à mener à bien ses plans jusque-là que ça allait continuer, lui dire quelque chose qui compte et qui ne sonne pas creux ou vide, faire disparaître la tristesse et la peur de ses yeux.
Mais elle ne le pouvait pas.
Parce qu'il n'y avait rien à dire.
§§§§
Ce ne fut qu'après s'être installée qu'elle prit pour de bon le temps d'observer la caverne, et si l'endroit en lui-même était vide et sans âme, ce n'était pas exactement le cas des murs.
Elle constata qu'elle n'était pas la seule à l'avoir remarqué, et ses yeux s'écarquillèrent de surprise en remarquant les dessins qui étaient représentés.
Il y avait des choses qu'elle ne comprenait pas vraiment, et qu'elle supposa être des éléments liés à la navigation et à ce que Crochet avait pu lui enseigner quand il se trouvait encore sur le Jolly Roger avec lui et son équipage, et d'ailleurs le sourire qu'afficha le pirate en les voyant le lui confirma.
« Tu t'en es souvenu ?
Non seulement il s'en était rappelé, mais il avait décidé de l'inscrire, de le représenter, de le graver dans le marbre (enfin dans la pierre), pour ne pas oublier, et c'était d'ailleurs avec les représentations des Darling l'une des seules choses qu'il avait dessinées en dehors des bâtons signifiant le passage (artificiel) du temps.
Et même s'il l'avait très probablement fait seulement pour des raisons pratiques, afin de trouver un jour le moyen de s'échapper grâce à ce qu'il avait appris grâce à la navigation, il ne put s'empêcher de se sentir heureux de savoir qu'il l'avait fait.
De savoir que ce qui avait résulté de son bref séjour sur le Jolly Roger n'avait pas eu que des conséquences négatives.
Neal haussa les épaules, comme si ce n'était rien, comme si ça n'avait pas la moindre importance.
- Il fallait bien que ça me serve à quelque chose et que tu ne me l'ais pas appris pour rien, non ? Ironisa-t-il.
Son ton était bien moins mordant qu'il n'aurait dû l'être et le pirate le comprit bien puisqu'il éclata de rire et Neal se mit alors à sourire, amusé.
Puis son cœur rata un battement.
Pourquoi ?
Pourquoi est-ce qu'il se sentait aussi improbablement et stupidement heureux de l'avoir fait rire au juste ?
Ça n'avait pas de sens.
Pourtant, Killian riait, sans doute pour la première fois depuis un bon moment, et Neal, sans savoir pourquoi, sans vouloir le comprendre, voulait à nouveau l'entendre rire, dans d'autres circonstances, loin de cet enfer, il voulait…
Il ne savait pas ce qu'il voulait mais il savait qu'il n'aurait jamais dû le vouloir et il frémit.
Bordel.
Mais qu'est-ce qui était en train de lui arriver bon sang ?
§§§§
Il fut rapidement sorti de ses pensées par une réflexion d'Emma, alors que les autres étaient pour une grande partie d'entre eux endormis désormais.
Elle était fatiguée elle aussi, mais elle voulait encore discuter un peu avec lui.
« Tu… tu dessines vraiment bien, remarqua-t-elle, admirative.
Non seulement les dessins étaient beaux, mais en plus, ils étaient également (du moins en ce qui concernait Jean et Michel, elle n'avait jamais rencontré les parents Darling ou Wendy) ressemblants, et malgré le passage du temps elle pouvait clairement identifier les deux frères.
Elle n'avait jamais su qu'il savait dessiner.
En fait, il y avait beaucoup de choses à son sujet qu'elle n'avait jamais sues, et ses talents de dessinateur en faisaient parti et elle réalisa avec tristesse qu'elle aurait aimé le savoir, en savoir plus sur lui, le connaître mieux.
Mais en fin de compte, ils avaient passé si peu de temps ensemble comparé au reste de leurs vies (surtout comparé à la longueur de la sienne) qu'ils se connaissaient l'un l'autre assez peu.
Le manque de temps n'était pas seulement à blâmer, bien sûr, il y avait le fait aussi qu'ils s'étaient ouverts l'un à l'autre sur certaines choses et pas d'autres, et autant pour la magie, la Forêt Enchantée, le Pays Imaginaire et son passé, elle pouvait parfaitement comprendre, mais ça…
Ça c'était bien plus banal et anodin, pourtant il ne lui en avait jamais parlé, elle ne l'avait même jamais vu dessiner de tout le temps qu'ils avaient passé ensemble, sans doute en avait-il perdu l'habitude après avoir quitté le Pays Imaginaire.
Et c'était seulement un détail mais aussi une preuve.
La preuve qu'elle n'était pas la seule à porter un masque à l'époque, à faire semblant, à avoir érigé des murs pour se protéger, parce que même s'ils étaient devenus proches, même s'ils étaient tombés amoureux, il y avait des choses qu'ils ne s'étaient pas dites, par manque de temps ou parce qu'ils n'y avaient tout simplement pas pensé ou peut-être parce qu'une part d'eux ne faisait pas confiance entièrement à l'autre.
- Merci.
Il n'ajouta rien de plus, et quand le regard d'Emma tomba à nouveau sur les bâtons qu'il avait dessinés et qui étaient bien moins nombreux qu'ils n'auraient dû l'être en toute logique, elle le regarda avec tristesse.
- Quand est-ce que tu as arrêté ?
Il la regarda avec un air surpris avant de voir ce qu'elle était en train d'observer et il soupira.
- Quoi, de compter les jours ? Enfin, si on peut vraiment parler de jours ici… Je… je ne sais plus vraiment. Assez vite je dirais. Quand… quand j'ai fini par perdre espoir, que j'ai fini par me dire que je n'arriverais jamais à m'enfuir et que ça ne servait plus à rien. »
Elle aussi avait été une prisonnière.
Mais au moins, sa peine avait une durée limitée qu'elle connaissait à l'avance et elle savait pourquoi elle était là.
Alors que lui avait passé des années à se demander pourquoi et à ne pas savoir s'il pourrait un jour s'enfuir.
Ça avait dû être abominable.
Plus elle en apprenait sur Peter Pan, plus elle sentait monter en elle l'envie de le tuer, de le détruire jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de lui.
Et le pire dans tout ça c'était que cette pensée ne lui faisait pas le moins du monde peur.
§§§§
Neal savait qu'il était censé dormir.
Et il allait le faire, mais avant cela…
« Est-ce que tu l'as fait exprès ? De passer par là je veux dire.
Le pirate, qui étudiait la carte donnée par Pan, releva la tête et lui lança un regard confus avant de comprendre ce qu'il entendait par là.
- Non. J'ai seulement suivi le plan et le tracé de la carte, rien de plus, je ne savais pas qu'on allait arriver ici, jusqu'à… cet endroit. Je ne sais pas si c'est le hasard, l'île ou Peter Pan qui sont responsables, mais en tout cas, ce n'est pas moi. »
Neal ne l'aurait probablement pas cru avant.
Mais les choses avaient changé, et maintenant…
Maintenant il avait envie de lui faire confiance.
C'était sans doute stupide, surtout vu leur passif, et après ce qu'il lui avait fait, mais le pirate n'avait jamais menti sur ses intentions, n'avait jamais prétendu qu'il ne voulait plus tuer son père, et depuis qu'ils s'étaient revus il ne lui avait pas menti d'après ce qu'il savait.
Et il les aidait, faisait tout pour les garder en vie et pour qu'ils trouvent enfin le camp et Henry.
Et surtout, Crochet pouvait changer.
Peut-être.
Son père avait changé, de même que Regina, et même s'il ne semblait pas en avoir l'intention, c'était une chose qui pouvait se produire.
Il l'espérait du moins.
Il l'espérait si fort.
Et cet espoir était plus douloureux qu'autre chose parce que s'il se révélait vain, il ne savait pas s'il pourrait s'en relever cette fois, s'il pourrait lui faire confiance à nouveau.
Tout ce qu'il lui restait à faire, c'était croire, croire et espérer que Killian Jones abandonnerait enfin sa vengeance contre son père.
« Je suis désolé, reprit le capitaine Crochet, pour… pour tout ça. Je suis sincèrement désolé de… de ce que j'ai fait. De ce que tu as vécu à cause de moi, de Pan, de ton père, je… J'aurais dû faire mieux que ça, faire d'autres choix. Et je suis désolé. »
Il s'était déjà excusé, avant.
Mais désormais Neal n'était plus aussi en colère qu'avant, il était en mesure d'accepter ses excuses.
Il ne parla à aucun moment du sujet qui lui faisait tellement peur et peut-être que s'il n'en parlait pas, de cette vengeance sanglante qu'il pourchassait depuis tellement d'années et à laquelle il ne semblait pas prêt à renoncer, les choses iraient mieux, presque comme si ignorer le problème allait finir par le faire disparaître.
Après tout, rester dans le déni était tellement plus simple.
A suivre…
