Disclaimer : Je ne possède pas Harry Potter.
Warning : Cette fiction est un slash avec scènes de sexe explicites et parfois assez dures alors si vous êtes trop jeunes ou que vous n'aimez pas les relations entre hommes, cette histoire n'est pas pour vous.
De retour après une très longue absence, je suis vraiment désolée pour celles et ceux qui attendaient impatiemment la suite depuis la publication du dernier chapitre.
J'essaie de m'y remettre pour enfin publier cette traduction jusqu'au bout, il restera 16 chapitres après celui-ci.
Merci à tous pour vos reviews et j'espère que vous savourerez ce nouveau chapitre.
Lundi 8 juin 1998, 20h39
Lorsque Severus entra, Harry se tenait au bord de la baignoire vide, sa baguette brandie. L'eau commença à couler du robinet juste avant qu'une rangée entière de fougères ne disparaisse, puis, Harry posa sa baguette sur un banc à côté et s'avança pour se mettre face à Severus.
«Alors, je finis ?» dit-il en désignant d'un geste la chemise à moitié déboutonnée du maître de potions.
Severus acquiesça, fermant les yeux en sentant les doigts de Harry effleurer sa peau. Le fait que son jeune amant le déshabille n'était pas aussi excitant qu'avant leur dispute, mais c'était sans aucun doute quelque chose à savourer.
Plus que savourer, Severus s'en rendit compte quelques secondes plus tard, car dès que Harry eut fait tomber la chemise de Severus sur le sol, il se mit près de lui et posa ses lèvres sur une cicatrice particulièrement vicieuse qui ornait le pectoral de Severus.
Ce n'était pas une tentative pour la faire disparaître, Severus le réalisa immédiatement. C'était une exploration, qui rappelait la façon dont Harry avait embrassé ses poignets et ses bras, auparavant. Et c'était fait sans hésitation apparente. Severus ne savait pas si le jeune homme parvenait mieux à cacher sa nervosité, ou s'il avait finalement réussi à se défaire de ce qui le retenait.
Un léger feu se forma dans le ventre de Severus et se répandit dans sa queue quand Harry fit glisser ses lèvres de la cicatrice jusqu'à l'autre côté de la poitrine de Severus, où la peau était lisse et tendue. Le jeune homme gémit doucement, le souffle chaud contre la peau de Severus.
«Vous voyez comme il est bon de donner du plaisir, Harry ?» demanda Severus, les mots à peine audibles par-dessus le bruit de l'eau tombant dans la baignoire creuse. «Vous voyez pourquoi j'aime vous toucher ?»
«Mmm,» murmura Harry en se hissant sur la pointe des pieds pour lécher la clavicule sculptée de Severus. Puis il s'arrêta. «Est-ce que vous aimez ça, au moins ? Je ne sais pas si je le fais bien.»
«Si vous aimez ça, alors vous le faites bien,» lui assura Severus. «Mais si vous voulez... euh, vérifier la chose, il y a un moyen simple.»
Il fallut un moment à Harry, pensa Severus, pour comprendre ce qu'il voulait dire. «Oh,» dit-il en se mordant la lèvre. «Vous voulez que je vous touche... hum, là ?»
«Ce soir, c'est comme vous voulez, mais j'aimerais bien, oui.»
Harry hocha la tête, mais vérifia rapidement : «Ce soir ? Je pensais que vous aviez dit...»
«Jusqu'à l'invocation, oui. Je ne reviendrai pas là-dessus.»
«Oh, bien.» Le jeune homme sourit alors, bien qu'il ait l'air de ne pas savoir quoi faire, ou plutôt de ne pas savoir ce qu'il voulait. Se penchant à nouveau en avant, Harry se remit à embrasser la poitrine de Severus. Cette fois, il leva les mains et les posa sur les épaules nues de Severus. Harry dut trouver la position inconfortable, car au bout d'une minute, il se rapprocha de sorte qu'ils étaient presque enlacés alors que Harry l'embrassait.
Ou plutôt, alors que Harry profitait de lui, car à présent il avait déplacé sa bouche pour couvrir le mamelon gauche de Severus, resserrant les bras autour de Severus tandis qu'il le mordillait soigneusement. Oui, le plaisir, c'était ça. Il n'y avait pas de prétention timide cette fois-ci, comme s'ils jouaient à un jeu ou que Harry devait une faveur à Severus. La seule chose entre eux à cet instant était un désir honnête. Bourré d'inexpérience, certes, mais du désir tout de même.
A peine Severus avait-il pensé cela qu'il sentit les mains de Harry descendre, descendre, descendre, jusqu'à la ceinture de son pantalon. Ses doigts s'y attardèrent, mais si Harry avait prévu de déshabiller Severus davantage, il perdit son sang-froid.
«À votre tour,» dit-il en reculant de sorte que Severus ait assez de place pour retirer également la chemise de Harry.
Une fois fait, Harry fit un geste vague qui aurait pu signifier n'importe quoi, mais ses mots étaient clairs. «Je pensais que nous aurions pu continuer à nous déshabiller l'un l'autre jusqu'au bout, vous savez ? Mais je ne peux pas, pas encore. Je sais que c'est stupide de ma part puisque nous étions, euh, tous les deux aussi nus que nous puissions l'être au lit la dernière fois, mais...»
«Non, ce n'est pas du tout stupide,» interrompit doucement Severus. «Ce qui vous convient me convient, Harry.»
Harry, cependant, semblait avoir beaucoup de mal à exprimer ses préférences. Ou même à y faire allusion.
Severus garda sa voix désinvolte. «Puis-je faire une suggestion ?»
Harry avait l'air un peu nerveux à cette idée, pensa Severus, mais il hocha la tête.
«Nous déshabiller dans la même pièce, nous regarder l'un l'autre... pourrait être une bonne étape de transition.»
«Je...» Un autre hochement de tête, beaucoup moins sûr de lui, mais un accord quand même, alors Severus commença à enlever son pantalon.
Harry restait là, figé comme un voleur pris dans la lumière d'une baguette, les yeux écarquillés alors que Severus détachait les boutons qui maintenaient son pantalon fermé. «Hum, pas de fermeture éclair ?»
Severus frissonna à cette simple idée. «Je ne comprends pas pourquoi un homme prendrait le risque de se coincer entre deux rangées de dents métalliques acérées.»
Étonnamment, cette remarque sembla briser la tension. Harry grimaça, mais il regarda le visage de Severus au lieu de regarder ce qu'il portait. «Vous savez, les sous-vêtements, ça existe.»
«Oui, et la soie s'accroche beaucoup trop facilement.»
Le jeune homme baissa de nouveau les yeux. Rogue avait déjà enlevé ses chaussures et ses chaussettes et retirait son pantalon qu'il jeta sur le côté. Ses sous-vêtements étaient en soie noire, comme il l'avait dit ce jour-là en Norvège. Des boxers noirs taillés pour être un peu plus moulants que les boxers standards. C'est ce qu'on obtient quand on les fait faire sur mesure.
Harry sourit légèrement, et ce malgré le fait que Severus était à moitié dur et que le boxer ne faisait pas grand-chose pour le cacher. Un bon signe, pensa Severus. «Quelque chose vous amuse ?»
«Ouais, le fait qu'il y ait un tiroir entier de ces trucs pour moi quelque part,» dit Harry. «Je... je ne pense pas que ce soit mon style. J'aime mon coton confortable.»
«Comme vous voulez.»
«Où sont tous les trucs que vous avez achetés, au fait ?» demanda Harry, mais il ne pressa pas Severus pour une réponse, parce qu'au même moment, Severus fit glisser son caleçon sur le renflement de sa queue et le poussa en direction de son pantalon. «Oh.»
«Vous m'avez déjà vu avant,» lui rappela Severus.
«Oui, oui. Bien sûr,» dit Harry, avec l'air d'essayer d'être mature et d'échouer. «C'est juste que... c'est encore un choc. Je crois que ce n'était pas tout à fait exact quand vous avez dit que vous étiez dans la norme en termes de... euh, vous savez, de taille.»
«Eh bien, je dois admettre que je suis dans la fourchette haute de la normale.» Severus regarda attentivement son jeune amant, qui se tenait toujours debout, torse nu, mais en jean et baskets. Il se sentait un peu désavantagé d'être le premier à se mettre à nu. Cela lui donnait une certaine empathie envers ce que Harry avait pu ressentir soir après soir, même s'il réalisa que Harry n'avait pas vraiment eu envie qu'ils se déshabillent tous les deux. Tout comme il n'avait pas envie que Severus le prenne...
«Vous avez toujours peur que je vous blesse avec ça ?» demanda Severus en faisant glisser le dos de sa main le long de son sexe.
«Hum...» Harry rougit vivement, mais il ne parvint pas à détacher son regard de la queue de Severus, qui avait réagi de manière tout à fait prévisible à la légère caresse. «Oh, mon Dieu.»
Non, juste moi, pensa Severus en réponse, mais il écrasa cette impulsion.
«Je... vous m'avez demandé quelque chose...» Harry avait l'air positivement perturbé. C'était bien. «Oh, oui, une blessure. Euh, en fait, je suppose que vous avez déjà... euh, fait ça à des hommes.»
«Oui, bien sûr. Et comme je l'ai déjà dit, je n'ai encore blessé personne, ce qui devrait vous indiquer que tout ira bien.»
«Oui, ça devrait,» admit lentement Harry, le regard toujours rivé sur la partie de Severus qui l'inquiétait le plus, «mais je voulais juste vérifier quelque chose. Vous avez déjà couché avec quelqu'un de ma taille ?»
En fait, le partenaire de lit typique de Severus était plutôt de sa taille que de celle de Harry, mais il pensa qu'il valait mieux ne pas dire toute la vérité. Parce qu'en fait, tout ce que Harry voulait savoir, c'était s'il était trop petit pour prendre Severus dans son corps en toute sécurité. Et bien sûr, il ne l'était pas, tant que Severus prenait soin de lui.
«Certainement,» répondit-il sans hésiter.
«C'est en quelque sorte...» Harry fronça les sourcils, mais retint ce qu'il allait dire. «Eh bien, si vous n'avez blessé aucun d'entre eux...»
Severus préféra ne pas expliquer que faire mal était différent de blesser, ou que la douleur pouvait être érotique quand elle était soigneusement contrôlée. Harry n'avait pas très bien réagi la dernière fois que Severus avait fait allusion à ces questions, mais ce n'était pas très étonnant. C'était le genre de choses que Harry devait apprendre par lui-même.
Harry souffla un peu. «Très bien, alors. Si vous voulez la vérité, alors oui, je suis toujours inquiet, mais je ne me sens pas aussi paralysé qu'avant, même si je ne suis toujours... euh, pas vraiment impatient de devoir m'allonger et penser à Vol... au Seigneur des Ténèbres.»
«Excusez-moi ?» Severus était certain de ne pas avoir bien entendu. Il ne crut pas un seul instant que Harry nourrissait des fantasmes sexuels envers le Seigneur des Ténèbres. Sa queue se dégonfla à la simple idée.
Le jeune homme prit une teinte cramoisie. «C'est un dicton. Un dicton moldu, alors peu importe.» Mais quand Severus se contenta d'arquer un sourcil et d'attendre, Harry marmonna : «C'est parce que je n'ai pas envie de m'allonger et d'encaisser, d'accord ?»
«Vous n'allez pas vous allonger et vous laisser faire,» corrigea aussitôt Severus en plissant les yeux. «Vous allez vouloir tout ce qu'on fait, et vous allez en profiter autant que moi, je vous le promets.» La queue de Severus se redressa alors qu'il commençait à imaginer Harry dans diverses positions, haletant, suppliant pour en avoir plus...
Harry rougit. «En profiter ? Ecoutez... J'aime quand vous me touchez et le frottage était bon, aussi, mais cela a un sens, quand on y pense. Je ne vois pas pour quelle raison quelqu'un apprécierait d'avoir une énorme, énorme... chose enfoncée dans son derrière.»
Severus leva un sourcil. «Je pense que quelques minutes de jeu d'étirement vous montreraient exactement pourquoi. Vous y avez réfléchi ?» Il essaya de ne pas laisser transparaître sa déception lorsqu'il poursuivit : «Vous ne l'avez pas demandé samedi.»
«Eh bien, découvrir que vous étiez... euh, si attiré par moi depuis le début m'a en quelque sorte freiné. Mais... J'y ai réfléchi davantage depuis.»
«Des conclusions ?»
«Hum, non, mais Hermione pense que je devrais essayer. Je veux dire, elle était persuadée que vous saviez ce que vous faisiez...»
Severus était sur le point de dire à Harry de ne pas discuter de leur vie sexuelle avec Mlle Granger, mais il ne put s'y résoudre. Harry avait manifestement besoin de quelqu'un à qui parler. Hmm, peut-être que plus tard, quand Harry serait à l'aise pour lui parler, Severus pourrait expliquer à quel point il se sentait mal à l'aise d'avoir une troisième personne constamment introduite dans leurs conversations intimes.
«Est-ce que vous vous sentiriez mieux de vous déshabiller devant moi si j'entrais dans le bain ?» suggéra Severus, puisque Harry se contentait de le regarder, sans faire le moindre geste pour enlever ses propres vêtements. «Qui d'ailleurs est sur le point de déborder ?»
«Quoi ? Oh, bon sang de bonsoir...» Harry prit sa baguette et coupa l'eau qui coulait, puis laissa négligemment retomber sa baguette sur le banc. Severus grimaça presque de voir une belle baguette traitée de la sorte. «Ouais, hum bonne idée, merci. Allez-y, montez et...»
Harry dut se déshabiller en un temps record, pensa Severus. Il ne lui avait tourné le dos que pendant les quelques secondes qu'il lui avait fallu pour descendre l'escalier et entrer dans l'eau chaude et immobile - sans bulles, ce soir-là - mais lorsqu'il se retourna pour faire face à Harry, le jeune homme n'avait déjà plus que son boxer.
«Vous êtes trop rapide,» se plaignit Harry, ce qui fit réprimer un sourire à Severus.
«Dois-je fermer les yeux ?» le taquina-t-il légèrement. «Ça vous aiderait ?»
«Non,» dit Harry, avec l'air d'avoir envie de tirer la langue. Il se tenait là, les mains pendantes plutôt que d'essayer de se couvrir, rougissant jusqu'au nombril. «Je ne sais pas pourquoi ça semble être un problème. Je veux dire, c'est juste de la peau et vous avez déjà tout vu de toute façon. Je suppose que peut-être...» Il avait croisé le regard de Severus, mais il détourna les yeux. «Je crois que je m'attends à ce que vous vous moquiez. Je veux dire, je sais que vous ne le ferez pas, mais...»
Severus se dirigea vers le bord de la baignoire creuse et se tint contre le mur, ses doigts invitant Harry à s'approcher.
Harry vint s'asseoir au bord de la petite piscine, plongeant ses pieds et ses mollets dans l'eau juste à côté de Severus.
«Je suis content que vous sachiez que je ne rirai pas,» murmura Severus. «J'aime vous regarder. Je pense que vous le savez maintenant, ce qui est bien. Mais je ne comprends pas ce que vous pouvez trouver de risible.»
«Oh, eh bien une fois que je vous ai vu...» Harry balança ses jambes d'avant en arrière, soulevant des rides d'eau.
Ah, ils en étaient revenus à une question de taille, mais dans un contexte très différent. Il vint à l'esprit de Severus que Harry devait penser que ses propres attributs étaient inadéquats en comparaison. Bien sûr, il se trompait complètement sur ce point, mais le sentiment lui-même était plutôt intéressant. Harry voulait être trouvé attirant...
Par Severus.
Il avait accepté qu'ils soient amants, réalisa soudainement Severus. Cette idée lui donna un coup de fouet dans l'aine.
«Vos yeux ont vraiment la couleur la plus étonnante que j'aie jamais vue,» dit soudain Severus, et Harry fronça les sourcils.
«Non, ne changez pas de sujet...»
«Mais je ne change pas de sujet. Soyez patient avec moi, Harry. Mes propres yeux sont d'une couleur plutôt terne en comparaison. En quoi le noir peut-il être intéressant ? C'est une seule nuance, pas une myriade de tons comme les vôtres. Est-ce pour autant que je doive passer mon temps à m'inquiéter du fait que vos yeux sont tellement plus beaux que les miens que je ne peux être à la hauteur ?»
Les yeux de Harry se rétrécirent. «Non.»
«Pourquoi pas ?»
«Je sais ce que vous faites, Severus...»
«Sans aucun doute,» dit sèchement le maître de potions. «J'ai dit que vous étiez d'une intelligence parfaitement normale. Mais j'aimerais quand même finir. Alors dites-moi, si vous le voulez bien, pourquoi je ne devrais pas avoir honte de vous voir regarder dans mes yeux noirs.»
Harry donna un nouveau coup de pied dans l'eau, plus violemment qu'auparavant. «Parce que tout le monde est différent et que des yeux verts sur tous les visages seraient ennuyeux, même si je ne pense pas que mes yeux soient si remarquables que ça. Mais aussi parce que le noir est une belle couleur également, une fois que l'on a dépassé les associations... euh, sinistres. Et ce n'est pas parce qu'ils sont noirs que vos yeux sont ordinaires, d'ailleurs. Et rien de tout ça ne s'applique à l'autre chose dont nous discutions.»
«Oh, mais je pense que si. Tout le monde est différent, comme vous l'avez dit. Ce qui est en fait assez heureux, car les goûts diffèrent aussi. Maintenant, je suis peut-être plus fourni que la plupart des hommes...»
«Ha, je savais que vous n'étiez pas dans la norme !» s'écria Harry.
«Cela dépend de la façon dont on définit la normalité. Je ne souffre pas d'une difformité, vous comprenez. Ou d'un sort d'engorgement. Et beaucoup, beaucoup d'hommes sont exactement comme moi. Maintenant, comme je le disais, je suis peut-être un peu large, mais le fait que vous commenciez à nous comparer, c'est comme si je me plaignais de mes yeux noirs. Je vous apprécie très, très bien comme vous êtes.»
Harry sembla se rétracter très légèrement. «Oui, mais comment est-ce possible quand vous vous promenez avec ça dans votre pantalon ?»
«Parce que vous êtes exquis, votre queue tout comme tout le reste de vous,» expliqua Severus en posant une main sur la cuisse de Harry. «Vraiment, Harry. Vous êtes parfaitement proportionné. Harry... ? Regardez-moi, s'il vous plaît.»
C'est peut-être le s'il vous plaît qui fit l'affaire ; le regard étonné de Harry se fixa immédiatement sur le sien.
«Je ne veux plus jamais vous entendre vous dénigrer. C'est aussi logique que si je pensais que nous devrions tous avoir les yeux verts.» Severus sourit et retira sa main de la cuisse nue de Harry. «Bien que j'aime que vous en ayez. Maintenant, si tout est réglé, peut-être pourriez-vous me rejoindre avant que l'eau ne devienne froide ?»
Severus n'avait pas la certitude que Harry se sentait mieux jusqu'à ce qu'il entende le jeune homme rire. «Votre bain délivre une eau charmée pour rester chaude, et vous le savez.»
«Eh bien, oui, mais j'ai pensé que ça valait le coup d'essayer,» dit Severus.
Harry rit à nouveau, bien que la deuxième fois, il était tendu. C'était facile à comprendre, puisque l'instant d'après il se recula sur le sol pour sortir ses jambes de l'eau, puis se débarrassa de son boxer en se dandinant. Il le tenait en boule dans son poing tandis qu'il s'asseyait sans bouger, les jambes étendues, et laissait Severus regarder.
Severus aurait admiré la bravoure inhérente à ce geste, mais il était trop occupé à admirer la queue du jeune homme. Plus petite que celle de Severus, certes, mais d'une taille saine et bien proportionnée pour le petit gabarit de Harry. De la couleur d'une pêche mûre, elle penchait légèrement sur la gauche, mais c'était peut-être simplement dû à sa position. Elle avait l'air... délicieuse, d'autant plus si l'on considérait ce qu'elle faisait. Aimant l'attention que Severus lui portait, la queue de Harry s'allongeait sous ses yeux, jusqu'à ce qu'elle soit à moitié dure avec un bout rose et lisse dépassant de son prépuce.
Severus sentit qu'il avait l'eau à la bouche à cette vue.
Sa propre queue s'anima pleinement et, positionné contre une paroi de la baignoire, Severus ne put s'empêcher de se déhancher quelques fois pour créer un peu de friction.
Harry remarqua le mouvement, pensa-t-il, mais n'en fit pas la remarque.
«Alors, je suppose que je vais entrer,» dit-il, un commentaire redondant comme Severus n'en avait jamais entendu. Elle lui indiquait que le jeune homme était nerveux et essayait de prétendre le contraire. Ce qui était bien, supposait-il.
Harry s'approcha à nouveau du bord de la baignoire, cette fois avec les fesses presque au contact de l'eau. Le mouvement plaça le sexe du jeune homme là où Severus pouvait plonger sa bouche directement dessus. Tentant... Harry ne resta pas dans cette position longtemps, cependant. Il glissa dans l'eau aussi vite qu'il put, puis se retourna pour faire face au mur, se tenant juste à côté de Severus. «Alors, des idées ?» demanda Severus quand il sembla que rien ne viendrait. «C'est vous le responsable, n'oubliez pas.»
«Je n'en ai pas,» dit Harry sans ambages. «Mais vous avez l'air d'avoir de bonnes idées, je crois. Je veux dire... se regarder se déshabiller, ça a plutôt bien marché. Alors euh, peut-être qu'on devrait faire ce que vous avez dit tout à l'heure, vous savez, sur le fait que le baiser doit être suffisamment intense pour que j'arrête de penser à tout ?»
Severus se mit derrière Harry, l'eau l'éclaboussant autour de ses côtes. Pressant son torse, ses cuisses - et sa queue - contre Harry, il se pencha et embrassa profondément le jeune homme sur le haut de son épaule et le côté de son cou.
Harry sursauta, penchant son cou sur le côté pour que Severus puisse mieux l'atteindre, mais il dit d'une voix douce et plaintive : «Je voulais dire des baisers classiques, Severus...»
«Ah, je vais m'efforcer d'être plus médiocre,» murmura Severus contre son oreille juste avant de mordiller le lobe.
Pour son plus grand plaisir, Harry gloussa. C'était bien qu'ils puissent se taquiner mutuellement, pensa-t-il. Bien qu'en fait, il ne se souvenait pas vraiment d'un cas où Harry l'avait taquiné. Hmm, peut-être que les remarques précédentes sur la Bataille explosive pouvaient être prises sous cet angle. Oui, bien, pensa Severus, un sentiment de chaleur s'accumulant dans son ventre, la sensation voyageant cette fois-ci à travers sa queue en vagues paresseuses au lieu d'un coup sec.
«Je pense que vous savez que vous n'êtes pas médiocre à ça,» gémit Harry. «Mais c'est vous qui menez, n'est-ce pas, et ce n'est pas bien.»
«Au contraire, vous avez exprimé un intérêt pour les baisers et je fais de mon mieux pour y répondre,» corrigea Severus.
«Embrasser sur la bouche,» corrigea Harry en retour, bien que Severus pensât que pour quelqu'un de si déterminé à se plaindre, il ne faisait certainement pas grand-chose pour corriger la situation dont il se plaignait.
«Eh bien, si nous devons...»
«Il le faut,» dit Harry, prenant finalement l'initiative. Il tourna sur lui-même dans l'eau si rapidement que Severus perdit l'équilibre. Alors que ses pieds se dérobaient sous lui, sa tête plongea complètement sous l'eau.
Severus se releva en bafouillant, se sentant comme un rat noyé. Il avait toujours pensé que l'humidité n'était pas son meilleur atout. Ce qui n'aida pas, c'est que lorsqu'il se releva et qu'il rejeta ses cheveux trempés sur son front, Harry riait.
«Vous aviez peur que je me moque de vous, hein ?» grogna-t-il en tendant la main à son jeune homme. Harry se jeta dans ses bras sans protester et appuya sa joue contre la poitrine nue de Severus tout en continuant à rire.
«Ça vous apprendra si je vous mouille aussi,» grommela Severus.
Harry leva la main et attira la bouche de Severus vers la sienne, et commença à l'embrasser profondément. Tout compte fait, Severus décida que c'était l'une des façons les plus agréables de se faire taire. Bien sûr, le fait que Harry l'embrasse de son plein gré eut un effet plutôt prévisible, et face à Harry comme il l'était, il ne pouvait pas faire grand-chose pour dissimuler cet effet. Sa queue se dressa, tendue et affamée, ses hanches s'agitant involontairement à la recherche de quelque chose contre lequel se frotter.
Harry haleta devant l'attention soudaine portée à son abdomen. Etant plus petit que Severus, la position debout n'était pas propice au frottage.
Non pas que le frottage soit une réelle option, de toute façon. Severus se força brusquement à arrêter de bouger, bien qu'il continuât à embrasser Harry pendant un certain temps.
«Je...» Harry appuya son front contre la poitrine de Severus, ce qui signifiait qu'il devait regarder directement à travers l'eau claire, directement vers le sexe en manque de Severus. «Je... pourquoi vous êtes-vous arrêté ? Ça ne me, hum… gêne pas.»
Non, Severus voyait bien que ça ne le dérangeait pas, étant donné que le sexe de Harry n'était... pas en manque, mais certainement pas indifférent à ce qui se passait.
«Je pense que si nous nous entraînons pour l'invocation, nous devons garder à l'esprit les conditions requises,» dit Severus, avec plus qu'une pointe de regret dans la voix.
«Quelles sont les exigences, à part les trois fois ?»
«Je ne suis pas autorisé à jouir.»
«Ah oui, vous avez dit que votre potion l'empêcherait,» se rappela Harry à voix haute. Pour autant que Severus puisse en juger, Harry le fixait toujours de haut en bas. C'était très bienvenu, mais dans ces circonstances, c'était plus que distrayant. Il glissa un doigt sous le menton du jeune homme et le poussa à relever le visage. «Le bain est juste pour vous.»
Harry hocha la tête. Severus ne savait pas si c'était son imagination, mais ce geste lui paraissait plus déçu que soulagé. «Très bien, mais... hum, combien de temps cette potion va-t-elle durer ? Vous n'avez pas le droit de jouir du tout de toute la nuit ?»
«Pas du tout.»
Harry prit un moment pour réfléchir à ça. «Alors peut-être que le frottage de samedi était une grosse erreur ?»
«Mordez votre langue !» dit Severus, à moitié en plaisantant, mais Harry sourit. «Ce n'était pas du tout une erreur, car bien sûr, l'autre point à garder à l'esprit est que le rite lui-même est destiné aux amants. Plus nous nous considérons comme tels, mieux c'est.»
«Vous en voulez juste un peu plus tard,» accusa Harry en enfonçant son doigt dans la poitrine de Severus.
«Non, je…»
«Vous n'en voulez pas plus tard ?»
«Si, mais je…»
«Severus, détendez-vous,» dit Harry doucement. «Je ne fais que plaisanter avec vous, vous savez.»
«Oui, je le savais,» dit Severus, un peu raide, même s'il voyait bien que Harry ne le croyait pas. Mais bon, peu importe. Tant qu'il en avait, c'est ce qui comptait. Il devait admettre que c'était assez probable ; Harry était plus à l'aise que Severus ne l'avait jamais vu.
En fait, il était tellement à l'aise qu'il ne rougit même pas lorsqu'il demanda : «Pourquoi pensez-vous que ce soit comme ça ? Pourquoi faire jouir le suppliant trois fois et ne pas laisser le maître sorcier venir une seule fois ?»
Severus se dirigea vers le côté opposé de la baignoire, essuyant à nouveau son visage mouillé et s'asseyant sur un large banc immergé. Une fois Harry installé à ses côtés, il avoua : «Je me suis posé la question également.»
«Des conclusions ?»
Ce fut au tour de Severus de rougir légèrement, ce qui ne lui arrivait pas souvent. Il ne put pas s'en empêcher; il avait en fait honte de son attitude initiale envers Podentes. «Je pensais que c'était symbolique... forcer le suppliant à se baigner dans sa propre soumission. Maintenant, je vois que ça représente quelque chose d'entièrement différent.» Il tendit la main à Harry et joignit leurs doigts.
«Vous serez entièrement dépendant de moi après l'invocation. Ces rituels... ils sont conçus pour symboliser à la fois la façon dont je dois satisfaire vos besoins et la façon dont vous devez croire que vous prospérerez sous les soins de votre amant.»
Les doigts de Harry s'agitèrent contre les siens. «Je ne comprends pas. Qu'est-ce que cela a à voir avec le fait de jouir trois fois ?»
Severus était un peu surpris de devoir s'expliquer. «Le bain est un acte par lequel je réponds à vos besoins sexuels, Harry. Contrairement à ce que vous pensez, à savoir que je ne penserai jamais à votre plaisir, l'invocation elle-même préfigure une relation dans laquelle je ferai passer vos besoins avant les miens.»
«C'est une interprétation assez folle, vous ne trouvez pas ?» demanda Harry, dubitatif. «Puisque c'est moi qui serais l'esclave ? Pourquoi feriez-vous passer mes besoins avant les vôtres ?»
«Parce que vous êtes aussi mon amant,» dit Severus sérieusement. «Et en plus, parce que nos pouvoirs ne se croiseront pas si nous ne trouvons pas un moyen de vivre et d'agir de concert.»
La main de Harry se serra comme s'il avait peur. «Je croyais que faire se croiser nos pouvoirs était de ma seule responsabilité.»
«Je sais que le précis impliquait…» Severus reprit. «Je sais que le précis disait cela, mais j'en doute un peu maintenant. Podentes est plus une question de compatibilité mutuelle qu'autre chose.»
Harry n'avait pas l'air convaincu, mais il acquiesça. «Quelles sont les autres parties de l'invocation qui visent à ce que vous répondiez à mes besoins ?»
«Le repas, sans aucun doute.» Severus se tourna légèrement sur le banc pour faire face à Harry. «Vous ne croyez pas?»
«Je ne sais rien à ce sujet, sauf que vous avez dit qu'il y avait... euh, des rituels spécifiques, quelque chose comme ça…»
«Ah. Eh bien, vous n'avez pas le droit de manger, sauf si c'est moi qui vous donne.»
Harry sursauta légèrement. «Vous devez me nourrir ? Je pensais devoir probablement servir tout le monde !»
«Ce ne serait certainement pas pratique, étant donné que vous serez toujours attaché. Il est possible que vous ne puissiez pas vous nourrir, en fait. Quoi qu'il en soit, vous n'y êtes pas autorisé.»
«Et vous ne pensez pas que ce que cela souligne, c'est que je n'ai pas le droit de manger, sauf si vous daignez me le permettre ?»
«Non, je pense que c'est pour me montrer à quel point il est vital que je tienne compte de vos besoins.»
«Et le fait de dormir toute la nuit dans vos bras ?»
«Que ma responsabilité envers vous est infinie.»
Harry secoua la tête. « Euh, c'est plutôt une façon de souligner que mon esclavage est sans fin. Que je ne peux pas m'éloigner de vous, même pour un instant. Que je suis juste coincé et que je dois m'y habituer. »
Severus fronça les sourcils. « Non, non. Je dois vous serrer dans mes bras toute la nuit parce qu'en tant qu'amant, vous êtes quelque chose qu'il faut chérir. »
« Severus », dit Harry en fronçant tout autant les sourcils, «je vais être attaché. Vous l'avez dit vous-même tout à l'heure. Je serai à votre entière disposition, et je ne pourrai rien faire pour me défendre. Ce n'est pas exactement... chérir, n'est-ce pas ? » Il n'attendit pas de réponse. « Je serai aussi attaché dans le bain, impuissant pendant que vous me ferez jouir encore et encore. »
« C'est une question de confiance. C'est mon rôle de répondre à vos besoins, et le vôtre d'y croire. »
« Y compris mon besoin de ne pas me noyer, je suppose », murmura Harry. « Et le fait que je n'ai pas le droit de parler tant que les témoins sont présents ? Cela doit symboliser la soumission, je pense. Une soumission publique, même. »
« Je pense que c'est une mise en garde pour le maître sorcier. Vous n'êtes pas toujours capable d'articuler ; si vous êtes malade, ou délirant, ou simplement incertain de ce que vous demandez... Je dois en toutes circonstances être prêt à m'occuper de vous et à répondre à vos besoins. »
« Je crois que vous le ferez », dit Harry en rougissant. « Même mes, euh, besoins sexuels. Je suis désolé d'avoir pensé tout à l'heure que vous alliez... euh, ne penser qu'à vous. » Il s'installa sur les genoux de Severus et passa ses bras autour du cou de l'autre homme. « Vous savez, l'eau ne semble pas si distrayante ce soir. » Sur ce, il tendit un peu le cou et embrassa Severus longuement et profondément.
Leur longue discussion sur la signification inhérente aux rites d'invocation avait refroidi l'ardeur de Severus, mais le baiser de Harry l'avait ramenée en force. Sa queue tressaillit, puis se mit à pulser dans toute sa longueur, pressant la courbe musculaire du cul nu de Harry. Harry rompit le baiser pour haleter, même si cela ne ressemblait pas à une objection.
« Peut-être que vous pourriez... hum, commencer ? Vous savez, à me toucher ? »
Severus posa une main sur le sexe de Harry, ses doigts se déplaçant très légèrement pour jouer avec le prépuce du jeune homme. « Comme ça ?»
Harry appuya sa tête sur l'épaule de Severus et embrassa son cou. « Mmm... »
« Ou peut-être comme ceci », murmura Severus en commençant à faire rouler doucement le prépuce dans un sens, puis dans l'autre. Harry ne tarda pas à être dur et à palpiter dans la main de Severus. « Je dirais que vous aimez ça, oui.»
Severus commença à faire glisser sa main d'avant en arrière le long de la tige légèrement striée de Harry, satisfait lorsque Harry lui mordit le lobe de l'oreille, faisant monter la chair de poule le long de la colonne vertébrale de Severus, puis commença à embrasser sérieusement l'épaule et le cou de Severus. « Mmm,» gémit-il à nouveau, manifestement perdu dans ses sensations.
Les mains de Harry descendirent le long de la cage thoracique de Severus, puis contournèrent le dos de l'autre homme pour l'enlacer. Ses baisers devinrent plus frénétiques, ses hanches poussèrent d'une manière qui fit comprendre à Severus qu'il ne serait pas facile d'éviter son propre orgasme, surtout dans cette position, où chaque mouvement de Harry se répercutait sur son propre sexe.
Surtout pas avec sa queue pressée contre ces fesses merveilleusement musclées.
Au moins, lors de l'invocation, il aurait sa potion pour l'aider. C'était une bonne chose, avait-il décidé, mais il pensait tout de même qu'il était judicieux que le bain soit réservé à Harry. Après l'invocation, ils auraient tout le temps de profiter tous les deux de l'eau. Mais pour ce soir, il serait peut-être sage de changer de position...
Mais avant que Severus ne puisse le faire, Harry rejeta la tête en arrière et gémit à haute voix, des sons inarticulés de plaisir, de satisfaction et d'accomplissement. La queue de Harry, toujours fermement maintenue dans la main de Severus, palpitait au rythme des sons.
Severus essaya d'attraper le sperme de Harry au fur et à mesure qu'il pulsait, mais il était bien sûr impossible de le faire sous l'eau. C'était vraiment dommage, pensa Severus, mais c'était nécessaire pour la magie de l'eau inhérente au rituel du bain.
Harry glissa presque des genoux de Severus lorsque son orgasme s'estompa. Ses bras mous tombèrent dans l'eau avec une éclaboussure, mais avant qu'il ne glisse complètement, Severus l'attrapa et l'attira près de lui pour un long baiser. Bouche à bouche, cette fois. Il se rendit compte trop tard qu'il prenait les commandes et commença à mettre fin au baiser, mais Harry s'agrippa à lui et ouvrit grand la bouche, reprenant le baiser en même temps qu'il prenait les commandes.
« C'était génial,» grogna Harry lorsqu'ils se séparèrent enfin. « Je voulais vous demander depuis un moment; comment se fait-il que ce soit tellement mieux quand vous me touchez que quand je... vous savez, quand je joue avec moi-même ?»
« C'est toujours comme ça avec un partenaire attentif.» Severus sourit et repoussa les cheveux de son visage. «Vous ne pouvez probablement pas vous titiller vous-même non plus. C'est une question de savoir à quoi s'attendre, ou pas ».
S'éloignant de ses genoux, Harry se dirigea vers un autre mur et tendit la main par-dessus la barrière de fougères pour attraper un pain de savon. Severus s'attendait à ce qu'il se lave de façon plutôt superficielle et quitte la baignoire, mais Harry revint pour savonner le torse de Severus, massant les muscles avec la mousse, puis s'approchant sous l'eau pour faire de même avec l'abdomen. Puis il remonta et descendit le long de ses bras et de ses flancs.
Severus pivota sur le banc lorsque les mains de Harry l'incitèrent à le faire, et laissa le jeune homme lui laver également le dos.
« A votre tour,» dit Harry en lui tendant le savon. Il resta immobile pendant que Severus se levait et le lavait, bien qu'il tremblât légèrement lorsque les attentions de Severus dépassèrent le torse et le dos. Le sexe de Harry finit par être bien lavé, ainsi que son cul, et tout ce qui se trouvait entre les deux, jusqu'à la zone sensible derrière ses testicules.
Lorsque Severus eut terminé, Harry rougit. « Je ne vous ai pas lavé là,» dit-il.
« Peu importe,» répondit Severus en commençant à le faire lui-même.
« Non,» dit Harry en tendant la paume de sa main. « Je veux le faire.»
Severus n'allait pas discuter, même s'il n'avait pas perdu de vue que Harry avait l'air d'essayer de se convaincre lui-même. Il posa sans mot dire le savon dans la main de Harry et laissa retomber ses bras le long du corps.
Le jeune homme joua un instant avec le savon, puis ferma les yeux et enfonça ses mains sous l'eau, cherchant à l'aveugle le sexe de Severus. Lorsqu'il le trouva, il sursauta, probablement parce que Severus était dur comme une brique.
Severus sentit le savon frotter contre sa queue, puis les mains de Harry, toutes les deux, frotter d'avant en arrière le long de sa queue. Harry sauta en arrière et jeta pratiquement le savon hors de la baignoire. Il glissa sur le sol. « Voilà, c'est fait.»
Severus grimaça. Il sentait que ce n'était pas le moment de critiquer la technique de Harry. Il regretta cependant de ne pas s'être retrouvé avec un peu de mousse sur le bout sensible de sa queue.
« Merci,» dit-il en le pensant vraiment... gêné et tout le reste.
Harry rougit. « Oh. Eh bien, vous m'avez fait jouir, et je devrais vraiment... euh, vous savez, mais vous avez dit que vous ne pouviez pas dans l'eau, vous savez, à cause du rite ? Sinon, j'aurais... euh, essayé un peu plus fort.»
Si la situation n'avait pas été aussi riche en contexte, Severus n'aurait pas compris un seul mot de ce que Harry essayait de dire. En l'occurrence, il comprenait tout à la perfection.
« Essayez de ne pas penser à nos ébats en termes d' effort,» conseilla sèchement Severus. « Ce n'est pas très agréable d'être touché parce que son amant pense qu'il doit le faire, Harry.»
Le jeune homme sembla surpris, puis contrarié. Puis il sembla mettre tout cela de côté et passer à autre chose. « Pourquoi ne sortirions-nous pas pour que je vous coupe les cheveux ? J'ai pensé qu'il serait bon de garder cela pour l'entre-deux. Vous voyez, je crois que j'ai besoin d'un peu de temps avant de pouvoir... hum, être à nouveau excité. »
Severus commença à sortir de la baignoire. « Je suis un homme, vous vous rendez compte. Je comprends la période réfractaire. »
Harry sortit à son tour, un peu à contrecœur, pensa Severus. En tout cas, il ne tarda pas à s'envelopper dans le peignoir éponge que Severus lui tendit. « Vous avez des ciseaux ? »
Severus fronça les sourcils. « Dans le laboratoire, oui. Parfois, je dois éviscérer une créature dont la peau ou la chair résiste à la découpe magique...»
Harry fit une grimace. « Severus, je ne vous ai pas demandé comment vous mutiliez vos créatures. J'ai juste demandé des ciseaux. »
Severus noua la ceinture de sa robe. « Si vous voulez me couper les cheveux, je ne vois pas pourquoi Cortus ne le ferait pas... »
« Parce qu'il ne le fera pas,» insista Harry. « Ecoutez, si le Cortus fonctionnait aussi bien sur les cheveux, je n'aurais pas remarqué que les vôtres étaient bizarrement coupés. »
« J'ai essayé de lui dire,» dit une voix de roseau émanant du mur. « J'ai dit : 'Chéri, ces pointes fourchues ont besoin d'être soignées', mais quand je lui ai proposé de me montrer le reste, il m'a menacé de me ternir ! »
Harry se mit à rire. « Oh, c'est puissant. S'il y a quelqu'un que je pensais capable de faire parler son propre miroir, c'était bien vous ! »
« Personne ne peut faire parler les miroirs,» grogna Severus en jetant un regard en direction du miroir. « Tout ce que vous pouvez faire, c'est les briser. »
Le miroir devint brusquement silencieux, sa surface devenant noire et non réfléchissante.
Harry riait toujours. « Allez chercher des ciseaux, Severus. Oh, mais faites-leur subir un Récurvite ou quelque chose comme ça. Je n'ai vraiment pas envie de toucher à ce que vous avez éviscéré la dernière fois. »
« Un bon potionniste nettoie toujours ses ustensiles directement après usage ! » s'exclama Severus, légèrement vexé.
« Oui, et un homme qui en veut s'en va chercher ses ciseaux sans un mot de plus,» répliqua Harry.
Severus ouvrit la bouche pour répondre, puis se ravisa. Avec un léger sourire en coin, il lança un Accio sur le savon et le transforma en une paire de ciseaux aiguisés, puis il les mit dans la main de Harry et sortit.
Sans un mot de plus, comme Harry l'avait dit.
A suivre
