Chapitre 1: L'inconnu
L'homme transplanna dans une ruelle peu fréquentée de Little Whinging. Après s'être assuré que ses vêtements étaient bien moldu et normaux, il se dirigea d'un pas confiant vers le 4 Privet Drive. Il sonna et attendit une minute avant de voir un homme qui ressemblait fortement à un cachalot ouvrir.
- Bonjour, je suis Jethro MacHallen. Je suis ici au sujet de Monsieur Potter, se présenta l'homme.
- Il n'est pas ici, partez maintenant! Monstre ! s'égosilla le cachalot en regardant aux alentours pour vérifier que personne ne regardait.
- Non seulement je suis sûr qu'il est ici mais si vous fermez cette porte, je serais obligé de faire des choses … Voulez-vous que tous vos voisins voient ma monstruosité ? Répliqua calmement l'homme.
- C'est bon, entrez. Qu'est-ce qu'il a fait encore ? grogna Vernon.
- Il n'a rien fait mais il semble que certains de ses droits aient été bafoués. À ce titre, je dois le récupérer pour tirer au clair cette affaire. Où est donc monsieur Potter ?
- Potter ! Tu as de la visite ! Dépêche !
L'ado arriva et l'homme fut surpris par son apparence. Bien qu'il ait bientôt treize ans, il semblait en avoir onze ou douze. Il était petit et maigre. Il avait également de gros cernes noirs sous les yeux et portait des vêtements trop grands et usés. Ses lunettes cassées tenaient plus par miracle qu'à l'aide du scotch.
- Monsieur Potter, je suis Jethro MacHallen, un représentant de Gringotts. Nous avons constatés de nombreuses irrégularités dans vos afffaires. C'est pourquoi je suis ici pour vous récupérer afin de pouvoir gérer au mieux cette affaire et agir en conséquent. Allons préparer vos affaires.
Potter regarda l'homme surpris avant d'acquiescer et de remonter l'escalier, Jethro sur ses pas. Il sentait le regard de l'homme dans son dos. Sa présence avait quelque chose à la fois d'effrayante et de rassurante. Une fois arrivé dans sa chambre, Harry se retourna pour voir que l'homme fronçait les sourcilles et semblait en colère.
- C'est ta chambre ?
- Oui.
- Pourquoi y a-t-il des verrous à l'extérieur de ta porte ?
- C'est pour quand je suis puni.
- Pour quelle raison es-tu puni ?
- Eh bien, lorsque je ne finis pas mes taches de la journée en générales, répondit Harry se surprenant lui-même de ses mots. Il n'avait pas pour habitude de crier sur les toits la manière dont il était traité chez les Dursley.
- Et ces vêtements ? Ce sont les tiens?
- Heu oui, je suppose.
- Mais encore ?
- Ce sont ceux que ma tante me donne. En général, ce sont d'anciens vêtements de Dudley, mon cousin, expliqua Harry en finissant de réunir quelques vêtements qu'il voulait prendre.
- Est-ce tout ? Tu risques de ne pas revenir. Ou sont ta valise et tes affaires d'écoles ?
- Oui, j'ai tous ici. Mes affaires d'école sont quant à eux dans mon ancienne chambre.
Ils descendirent alors dans l'entrée, l'homme curieux de voir l'ancienne chambre de l'enfant. Il fut horrifié de constater que la chambre était en fait un placard sous l'escalier. Il ordonna à l'enfant de finir de préparer sa valise, lui devait parler avec son oncle et actuel tuteur.
- Madame, Monsieur. J'ai pu constater que cet enfant n'était pas désiré dans cette maison, c'est pourquoi je vous propose de le reprendre définitivement. Vous avez juste à signer ici.
- Mais et pour la protection ?
- Il n'y a aucune protection ici.
- Si, lorsqu'on l'a pris on nous a dit que c'était pour la protection. Parce qu'on était sa seule famille.
- Je vois mais la protection n'a jamais été mise en place de toute évidence. Et c'est bien normal, le jeune Potter ne vous a jamais considéré comme sa famille et je pense que c'est réciproque. Vous signez ? S'impatienta l'homme.
- Oui, s'empressèrent de répondre les Dursley avant d'effectivement signer, apeurés.
L'homme se leva alors pour partir.
- Au revoir. Ah et au faite je serais vous je partirais, loin, comme dans un autre pays parce que vous aurez bientôt toute la population sorcière à vos trousse. Les uns parce que vous avez abrité le Garçon-qui-a-survécu pendant 11 ans et les autres car vous avez maltraité ce même garçon. Et il partit en emmenant le garçon directement chez lui par transplanage.
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La maison de Jethro était en plein Londres Moldu mais elle était reliée par cheminette à Gringotts. C'était d'ailleurs une propriété de la banque. La maison était ancienne, lorsqu'on regardait l'extérieur, cela ne faisait aucun doute mais l'aménagement intérieur était très moderne même pour les moldus. Elle mélangeait technologie moldu et sorcière. Lorsque les deux hommes entrèrent, ils furent accueillit par un elfe de maison, Deby, leur annonçant que le repas serait bientôt prêt. Le maître de maison ordonna alors au petit elfe d'installer Harry dans sa chambre. De son côté, il se dépêcha d'informer Goldure du succès de sa mission et de l'obtention de la garde de l'enfant avec un rapide résumé de la matinée. Il joignit à sa lettre les papiers d'adoption. Il alla ensuite chercher son "fils" dans sa chambre pour un bon repas bien mérité. Le repas se passa dans le silence, Jethro ayant annoncé qu'ils discuteraient après. Une fois fini, ils s'installèrent dans le salon. Celui-ci était bleu et blanc, orienté au Sud.
- Je suppose que tu as des questions ?
- Qui êtes-vous? Vous êtes différents des autres sorciers.
- Ah oui. Je suis Jethro MacHallen comme je te l'ai dit. Je travaille pour Gringotts. Et si je suis si différent, ce doit être parce que je suis américain. Là-bas aussi on connaît ton nom mais on ne t'adule pas comme ici.
- J'aimerai bien aller aux États-Unis.
- Tu n'aimes pas ta célébrité ?
- Non. Je ne la mérite pas. Ce sont mes parents qui se sont sacrifiés pour moi mais eux on les oublis toujours. Et puis c'est un grand fardeau vous savez.
- Je comprends. Tu es décidément bien différent de la personne décrite dans les livres. Autre chose ?
- Non, enfin … Jethro le laissa parler, vous êtes mon nouveau père ?
- Ton tuteur plutôt. Tu as besoin d'une vraie famille et moi je dois retourner aux États-Unis après m'être occupé de toi.
- Comment vous avez fait pour convaincre les Dursley ? Ils n'auraient jamais accepté comme ça normalement.
- Je leur aie montré de quoi j'étais capable.
- C'est vrai que vous êtes effrayant même si étonnamment je trouve ça rassurant.
- Quoi ? Tu as sentis tout ça ? s'étrangla Jethro.
- Euh oui, répondit Harry hésitant.
-Impressionnant ! Tu es bien plus proche de la magie que je ne le pensais. Tu as sentis ma puissance magique et mon aura alors même qu'elles sont cachées. C'est très rare, même Dumbledore ne peut pas faire ce que tu as fait. Tu as d'autres questions ?
- Non, pas vraiment.
- Bien à mon tour alors. Depuis combien de temps as-tu ces lunettes ?
- Je ne sais pas, longtemps. Je me souviens juste qu'un jour mon oncle me les a données parce que j'arrêtais pas de me cogner de partout.
- Je vois. Et tu n'as pas fait de bilan de santé depuis ?
- Je suis allé à l'infirmerie à la fin de l'année.
- Tu étais blessé ?
- Oui.
- Alors ça ne compte pas. Enfin, dernière question, depuis quand dors-tu mal ?
- Depuis la chambre des secrets.
- La quoi ?
- La chambre des secrets. La petite sœur de Ron, mon meilleur ami, y a été kidnappée, alors on y est allé avec le professeur Lockhart mais il a tenté de nous jeter un sort d'oubli. Celui-ci s'est retourné contre lui et le tunnel s'est écroulé. J'étais le seul du bon côté alors je suis allé chercher Ginny pendant que Ron libérait un chemin. J'ai du combattre un basilic et le souvenir de Voldemort.
- Comment va Ginny ?
- Elle va bien.
- Ce n'est jamais facile de tuer, surtout la première fois.
- Ce n'était pas la première fois.
- Quoi ! Mais tu n'as que douze ans! Comment ça se fait ?
- C'était lors de la première année. Un de mes professeur avait Voldemort accroché à sa tête et j'ai dû me battre contre lui parce qu'il voulait la pierre philosophale. Il ne supportait pas mon toucher, ça le brûlait alors lorsqu'il m'a étranglé je lui ai mis mes mains sur son visage et il est mort de ses brûlures.
- Ce n'a pas dû être facile. Tu as pu en parler avec quelqu'un ?
- Bah je l'ai dit à mes professeur et mes amis, pourquoi ?
- Non je ne parlais pas de ça, je pensais à un psychomage. Cela aurait du être automatique et cela t'aurais fait du bien.
- Qu'est-ce que ça peut vous faire de toute façon ? Vous allez me refourguer à quelqu'un d'autre. S'énerva Harry.
- Même si effectivement tu ne vas pas rester avec moi, je suis pour l'instant ton tuteur et je pose des questions que tout bon tuteur doit poser. Mais visiblement tu n'en a encore jamais eut si bien moldu que magique. Répondit calmement Jethro.
- On a deux tuteurs ?
- Oui mais ça n'a d'importance que si l'enfant est élevé dans le monde moldu. Jusqu'à présent tes tuteurs étaient les Dursley et Dumbledore. Maintenant c'est moi.
Jethro attendis que le jeune garçon en face du lui assimile tout avant de continuer.
- Bon passons aux règles de vie. Tu dors comme tu veux mais tu dois dormir suffisamment et ne pas faire de bruit si je dors. En cas de problème, j'imposerai un couvre-feu. Je t'appellerai pour manger. Tu n'as pas de tache à faire excepté que tu ne dois pas laisser traîner tes affaires partout dans la maison et que ta chambre doit rester propre. Si tu as un problème, que tu te sens mal ou bien que tu as juste envie de discuter, je suis là. Il y a aussi les elfes de maison si tu veux mais tu dois bien les traiter. Tu n'as pas le droit de sortir dans la rue mais tu peux aller dans le jardin. Ton hibou peut sortir comme il veut. Et enfin tu as le droit de faire de la magie ici.
Ils firent ensuite une visite des lieux et se préparèrent à partir pour Gringotts. Mais Harry refusa de prendre la poudre de cheminette. Jethro fini par lui faire raconter sa mauvaise expérience de l'année précédente et le pris avec lui dans la cheminé comme on le faisait normalement pour les jeunes enfants.
