Beginning:

Dans la pénombre de la chambre on pouvait sentir la chaleur de la ville, c'était un soir d'hiver à Los Angeles et pourtant, la température extérieure était plutôt douce pour la saison.

Malgré la douceur de la nuit, Il faisait étouffant dans la chambre du loft, la chaleur ressentie pouvait venir des buildings alentour se débarrassant de celle qu'ils avaient accumulée durant la journée. Ou il pouvait tous simplement s'agir des corps entrelacés sur le lit. Se livrant à une danse sensuelle bien connue de tous et pratiqué depuis des années par tant d'autres individus avant eux.

Peu importe d'où toute cette moiteur venait et peu importe si la chambre se transformait en fournaise et prenait feu tout à coup. Tout ce qui importait à cet instant c'était les gémissements échangés, les caresses données et reçues, les échanges de baisés et les regards enflammés jetés à tout va.

Tout ce qui importait vraiment se passait au milieu du lit de Buck. Les va et viens possessif d'Eddie, qui, les yeux à demi clos par les sensations, ne perdait pas une miette du spectacle se jouant sous ses yeux, augmentant son plaisir et son excitation.

Son coéquipier se trouvait allongé sous lui, recevant les coups de reins, se sentant partir à chacun d'entre eux. Contre toute attente il réussissait néanmoins à garder assez de discernement que pour pouvoir activer du mieux possible sa langue sur l'intimité qui s'était installée sur sa figure quelques minutes auparavant.

Et quand leur partenaire se retira pour venir s'installer sur sa queue déjà vibrante de plaisir, il ne put retenir un râle de s'échapper de ses lèvres. Puis tout s'enchaina rapidement, les coups de reins, les va et viens il se sentait partir, il gémit le nom d'Eddie et de...

- Buck !

Ce dernier sursauta à l'appel de son nom et ne pût s'empêcher de cligner plusieurs fois des yeux, sans doute avec un air perdu parce qu'il déclencha chez Hen et Chimney un pouffement moqueur.

- Eh Ben mon pote ! Je ne sais pas à quoi tu rêvassais, mais ça fait 5 minutes qu'on essaye d'attirer ton attention ! S'exclama Chim. Dis le tout de suite si on t'ennuie

- Non, je...pardon bafouilla Buck. Je... J'étais juste perdu dans mes pensées.

- Eh bien il va falloir tous vous ressaisir. Annonça Bobby à l'avant du camion. On arrive sur les lieux.

Les quatre pompiers à L'arrière se contentèrent de répondre tous à l'affirmatif de leur façon propre. Et Buck ne pût s'empêcher de jeter un regard discret à Eddie, qui lui souriait…Tendrement ?

Il n'eut pas le temps de se poser la question plus que ça, le camion s'arrêta et Eddie se pencha pour ouvrir la portière et se laissa glisser dehors. Le plus jeune n'eut pas d'autre choix que de se reprendre et de lui aussi sortir à son tour. Il enfila son masque pour se protéger du danger invisible qui ravageait Los Angeles et le monde depuis plusieurs mois.

Il regarda autour de lui. La 118e avait été envoyé sur un accident de voiture impliquant 3 véhicules qui s'étaient rentrés dedans à l'intersection d'une rue très fréquentée et cela avait attiré son lot de curieux en tous genres.

Les badauds s'étaient rassemblé autour des voitures et certains d'entre eux avaient même sortit leurs téléphones pour filmer ou prendre en photo la scène, pointant de temps en temps l'objectif sur les nouveaux arrivants : « les pompiers »

La police était déjà sur place et avait créé un périmètre de sécurité qu'ils tentaient au mieux de faire respecter en tenant à distance les passants et laissant le champ libre à l'équipe de pompier de d'urgentiste pour qu'ils puissent effectuer leur travail en toute tranquillité.

- Buckley, Diaz ! Occupez-vous de la voiture rouge, apparemment la conductrice est bloquée à l'intérieur. Wilson, Han, occupez-vous des blessés. Go !

Comme l'équipe bien rodée qu'ils étaient, tous se mirent en action, attrapant au passage les outils, sacs, équipements en tous genres dont ils pourraient avoir besoin. De leur côté, Eddie et Buck se munirent d'un outil pour ouvrir les portières et d'un sac de premier secours avant de se diriger vers la voiture rouge que leur capitaine avait évoquée précédemment.

Le côté gauche de la voiture fait été embouti par un autre véhicule et le choc l'avait fait s'encastrer dans un poteau électrique, ce qui avait rendu les deux portières avant complètement hors d'usage et expliquait l'intervention nécessaire des pompiers pour en extraire la conductrice.

Buck et Eddie étaient un duo qui marchait bien, ils étaient efficaces et la plupart du temps vraiment très professionnel. Se mouvant avec aisance, ils arrivèrent à se faufiler jusqu'à la conductrice. Ils ne pouvaient toujours pas la sortir de là, mais au moins, ils pouvaient vérifier ses fonctions vitales et lui placer une minerve pour tenir sa tête immobile.

- Mon bébé ? Demanda-t-elle tout de suite, avant même qu'ils aient eu le temps de se présenter.

Buck jeta tout de suite un regard concerné vers l'arrière du véhicule. Il pouvait gérer beaucoup, certaines des interventions le laissait toujours dans des états seconds, mails il les gérait de mieux en mieux. Mais chaque incident impliquant des enfants étaient toujours une déchirure. Il trouvait même que cela s'était aggravé depuis la grossesse de Maddie.

Contre toute attente, il ne trouva pas de siège auto, ni même trace qu'un enfant aurait pu se trouver sur la plage arrière. Il lança un air perdu a Eddie. Un de ceux qui voulait dire que la patiente devait s'être cognée la tête plutôt fort parce qu'elle n'était pas cohérente.

Le coup sur la tête était plus que vraisemblable. En se déclenchant, l'airbag avait dû violement frappe la tête de la conductrice. Elle arborait un bel hématome sur le côté gauche de son visage. En se brisant, les fenêtres de sa voiture avaient projeté des éclats dans sa direction. Elle ne saignait pas abondamment, mais les coupures sur son visage et le côté de son cou semblait tout de même douloureuse.

Fort heureusement il ne semblait pas qu'elle soit coincée ou même écrasée par une partie de la voiture qui se serait déformée au moment de l'impact. Il faudrait réussir à ouvrir les portières, mais il ne semblait pas que l'extraire hors de la carcasse serait difficile une fois une porte de sortie trouvée.

- Umh, madame, il n'y a aucun enfant dans la voiture. Lui dit doucement Buck pour ne pas la brusquée. Est-ce que vous auriez pu le laisser en sécurité quelque part avant de prendre le volant ?

- Oh mon Dieu ! S'affola-t-elle. Elle a dû s'enfuir. Mon pauvre bébé, elle doit être morte de peur je dois la retrouver !

- Madame, madame ! Tenta de calmer Eddie. Essayez de ne pas trop bouger, ça pourrait être dangereux. Je m'appelle Eddie et lui c'est Buck.

- Alice…Souffla-t-elle les larmes aux yeux, le regardant comme si elle le voyait pour la première fois.

- Enchanter Alice. Lui dit-il avait un sourire se voulant rassurant sur les lèvres. Alors Alice, qui a eu peur et s'est enfuit?

- Isis ! Ma chienne.

L'Hispanique se figea dans son mouvement pour installer un moniteur sur Alice. Et soudain il revoyait l'image d'une jeune femme les cheveux court et bouclé le regardant pleins de défis avec un éclair de je ne sais quoi dans le fond des yeux. Buck lui aussi se sentit troublé, il pouvait revoir le même visage avec un grand sourire enfantin et le même pétillement dans le fond du regard.

Loin de se rendre compte du trouble qu'elle avait jeté, Alice essaya encore de se dégager de son siège toute seule. Probablement pour se lancer à la recherche de sa compagne à quatre pattes. Mais elle ne put s'empêcher de laisser s'échapper un gémissement quand elle se mit à remuer trop fort.

- Oula tout doux. Lui dit Eddie pour tenter de la calmer. Alice je pense que vous avez une ou deux côtes cassées. Dites-nous en plus sur Isis et peut-être qu'on pourrait la retrouver pour vous.

Il put voir à l'air qu'elle lui lança, qu'elle n'y croyait qu'à moitié. Comme si, si elle n'était pas la personne tentant tout son possible, la chienne serait perdue à tout jamais. Mais elle se résigna assez vite, probablement qu'elle avait fini de faire le tour de sa situation. Alice était coincée dans une voiture et chaque mouvement lui ferait un mal de chien.

- C'est un loulou de Poméranie. Souffla-t-elle en reposant sa tête sur le siège. Elle est toute blanche. Elle est très craintive. Elle doit probablement se cacher quelque part.

- Vous pensez qu'elle a pu aller loin ? Demanda Buck tout en essayant d'ouvrir une portière à l'aide de son Halligan Tool.

Il dut s'y reprendre à trois fois en frappant la tôle de plus en plus fort avant que la portière ne cède et s'ouvre enfin.

- Non, non je ne crois pas… Se mit à sangloter Alice. Vous ne comprenez pas, c'est ma meilleure amie, c'était la seule à qui je pouvais me confier durant le confinement. Si elle n'est plus là, je ne sais pas comment je pourrais m'en sortir, je vais me retrouver toute seule.

Les deux pompiers se jetèrent un regard entendu. Ils leur étaient difficiles de comprendre totalement la peine et la solitude que leur patiente pouvait ressentir. Rapidement après l'annonce du confinement, Chimney était venu s'installe dans le loft de Buck pour être certain de ne pas contaminer Maddie s'il était exposé au virus. Eddie lui avait été s'installer chez une de ses cousines et avait laisser Christopher aux bons soins de sa tia Pepa.

Si Chimney vivait toujours chez Buck a l'heure actuelle. Eddie lui était rentre à la maison quelques semaines auparavant et profitait grandement de la compagnie de son fils. Les sorties avec son meilleur ami lui manquaient bien évidement. Mais ils ne s'en s'étaient jamais quitté plus longtemps qu'une pause entre deux gardes. Ils avaient même réussi à retrouver un équilibre plus ou moins normal après…

Au bruit du brancard roulant jusqu'à eux, Buck et Eddie savaient que leurs deux coéquipiers se dirigeaient vers eux. Eddie se redressa de la position a moitié plier dans laquelle il se trouvait pour pouvoir engager une conversation avec les deux secouristes et leur faire un topo sur la situation médicale de la patience.

- Alors ! Qu'est-ce qu'on a ? Demanda Chimney tout en s'arrêtant à leur hauteur ?

- Alice, jeune femme d'une vingtaine d'années, les constantes sont stables. Je suspecte une ou deux cotes cassées, elle a un gros hématome sur le visage, pour le moment je ne pense pas à une commotion cérébrale, son discours est cohérent elle ne s'est pas plainte de maux de tête. Oh et elle a perdu son chien. Un loulou de Poméranie blanc. Vous n'avez pas vu ça dans le coin par hasard ?

- Un quoi ? Demanda-t-il surpris.

- Un Chien Chim, tu sais les toutspetit plein de poil, super adorable. Lui dit Hen tout en venant se mettre à la place d'Eddie et de vérifié les constantes d'Alice à son tour. Bonjour Alice. Lui sourit-elle. Nous n'avons pas vu votre chien, mais on eut parlé aux policiers et ils peuvent essayer de la retrouver. Ils peuvent même donner un signalement aux services de la ville au cas où elle se retrouverait à la fourrière.

Alice voulu se débattre encore une fois malgré la douleur de ses cotes. Peu importait la douleur physique, elle ne pouvait pas se résoudre à laisser des inconnus en charge de retrouver son bébé. Elle se mit à pleurer plus fort que juste quelques sanglots. Elle craquait complètement et ça, devant tous ces inconnus. Elle se maudit d'être si faible.

- Vous ne comprenez pas, vous ne comprenez pas ! Eut-elle l'impression de crier.

- Alice, Alice nous avons besoin que vous restiez calme. On va vous sortir de là et je vous promets qu'on va essayer…

- J'ai trouvé Isis ! Cria Buck

Eddie se retourna d'un bond dans la direction de Buck. Il n'avait même pas remarqué qu'il s'était éloigné. Ce dernier eut l'impression pendant un cours instant d'avoir vu passer dans les yeux de son coéquipier une pointe de de déception. Comme si la Isis qu'il s'attendait à voire n'était pas pleine de poils et ne mesurant pas à peine 40 centimètres. Il comprit son regard. Lui-même aurait probablement été déçus dans la même situation.

La situation fit dériver son esprit dans ses souvenirs. 6 mois auparavant, juste avant le confinement, Buck avait invité Eddie à sortir. Ils étaient tous les deux célibataires, n'avait pas à travailler pendant les prochaines 48 heures, Christopher était à une soirée pyjamas chez un copain de classe. C'était comme si les étoiles s'étaient alignées leur permettant de faire quelques excès. Et des excès ils en avaient fait. Il avait commencé dans un bar tout ce qu'il y avait de plus normal. Un peu bruyant mais eu importait.

Les bières s'étaient enchainées et ils avaient eu envie de changer d'atmosphère. D'aller danser, de faire quelque chose que les gens de leur âge, ceux qui n'avaient pas dû atteindre un niveau de maturité élevé du a la vie ou à leur travail faisait. Ils étaient sortis en boîte.

Pas de celle pleine à craquer et super sélective sur les entrées. Mais l'ambiance y était au rendez-vous et Buck se souvenait avoir blagué sur le fait qu'il passait beaucoup de chanson au rythme latinos et qu'Eddie devait se sentir dans son élément. Plus tard ils avaient appris que le DJ était originaire d'Argentine et que les son Latino étaiet pour le coup sa marque de fabrique. Honnêtement, il n'avait même pas trouvé l'anecdote importante. Ce qui avait vraiment eu de l'importance c'était la présence d'une jeune femme en plein milieu de la piste de danse. Comme si une aura l'avait enveloppée et ne rendait qu'elle visible. Et bon Dieu ! Quand elle s'était retournée dans le leur direction ils avaient toutes deux senti…

- Buck ! Tu rêvasses encore ! Lui dit un peu durement Hen. Alice voudrait voir Isis et être sure que c'est bien elle.

-Oui pardon…s'excusa-t-il tout penaud.

Il parcourut rapidement la distance qui le séparait de la voiture accidentée, tout en serrant la boule de poils dans ses bras. Le jeune pompier se pencha et ramena Isis à la hauteur d'Alice. Il pris bien garde de ne pas déposer le canidé directement sur la patiente. Savait ont jamais que dans l'euphorie des retrouvailles elle ne lui fasse mal en appuyant sur les côtes de sa maitresse. Ou que si dû au stress et a un moment d'inattention elle ne tente encore de s'échapper.

- Oh mon Dieu ! Ou est-ce que vous l'avez trouvée ? Sanglota Alice.

- Pas loin. Lui dit Buck avec un grand sourire. Il y a un poissonnier un peu plus haut dans la rue, je pense qu'elle a dû renifler l'odeur du poisson et s'est arrêter devant la devanture. Le propriétaire de la boutique est sorti quand il a entendu les sirènes des policiers plus tôt et Il a trouvé Isis qui reluquait ses poissons. Il était en train de demander au gens dans la rue si c'était leur chien quand je l'ai trouvé.

- Merci, vraiment merci. Souffla-t-elle.

Buck se redressa toujours avec Isis dans les bras. Maintenant qu'Alice s'était complètement calmée, ils allaient pouvoir la sortir de sa voiture sans risque qu'elle ne s'agite pour partir à la recharge de son amie. L'opération en elle-même ne leur prit pas trop de temps. Avec la portière que Buck leur avait déjà ouverte, il leur fut facile de la déplacer et de la faire s'allonger sur le brancard, tout cela en gardant son cou et sa tête stable. La douleur de ses côtes la fit tout de même grimacer.

Une fois libérée de la carcasse de sa voiture elle tendit les mains vers le ciel dans l'espoir que ses sauveurs déposent sa chienne dedans ses bras et pour pouvoir lui donner un câlin bien mérité. Son souhait fut presque réalisé et elle senti le museau du spitz nain sur son visage et puis de grand coup de langue excité. Elle pouffa devant tant d'empressement et porti sa main jusque-là tête du chien pour lui offrir une caresse de réconfort.

- Je suis désolée, mais Isis ne va pas pouvoir vous accompagner à l'hôpital. S'excusa Hen. Est-ce que vous voulez contacter quelqu'un pour venir la récupérer ?

- Oh ! Je…non… je suis arrivée en ville juste avant le confinement, je n'ai pas vraiment eu le temps de me faire des amis.

- On peut la laisser avec les policiers si vous le souhaiter et vous pourrez la récupérer après votre sortie de l'hôpital. Offrit pragmatiquement Chimney.

Henrietta lui lança un regard noir. Leur patiente était enfin calmée et il coulait de source qu'elle n'accepterait pas l'option et que l'évocation même de cette l'option pourrait de nouveau la mettre dans un état d'agitation qui n'était pas bonne pour elle. Chimney lui lança un regard perdu écartant les mains comme pour lui dire aux ne comprenait pas sa réaction il ne faisait que suivre la procédure !

- Oh non, je, je vais appeler le refuge où je l'ai adoptée, ils ont un système de famille d'accueil, je vais voir s'il pourrait trouve quelqu'un pour une garde d'urgence. Est-ce qu'elle peut rester avec moi le temps que quelqu'un arrive ?

- Je suis désolée ça ne va pas être…

- Dites-leur de venir la récupérer à la station 118 ! Offrit Buck. On s'occupera d'elle le temps qu'ils trouvent quelqu'un.

Le plus jeune tenta d'éviter le regards surpris de Hen, celui mis interrogateur d'Eddie et complètement désapprobateur de Chim. Ses collègues se regardèrent tentant de voir lequel d'entre eux parlerait en premier et essayeraient de le raisonner.

Dans les faits, c'était très gentil de sa part d'offrir cette solution, mais dans la pratique, leur caserne de pompiers n'était pas du tout adaptée à un chien.

Avant que l'un d'eux n'eut le temps de protester, Alice avait déjà accepté la solution et les remerciait mille fois. Aucun ne sentait de lui briser ses nouveaux espoirs. Ils se contentèrent de l'installer au mieux dans l'ambulance et de refermer les portes.

- Tu t'arranges avec le Cap' Buckaroo, je m'en lave les mains. C'est officiellement ton problème. Lui dit le plus petit de l'équipe.

Hen lui envoya un regard en coin appuyer pour lui dire que ce n'était pas son problème non plus puis monta à l'avant de l'ambulance pour la conduire jusqu'à l'hôpital. Chimney rentra rapidement à l'arrière et le véhicule s'éloigna rapidement. Quand Buck tourna sur lui-même en cherchant du soutien de son meilleur amis il put voir que ce dernier s'était déjà éloigné. Lui signifiant ainsi qu'il ne lui serait d'aucune aide.

Buck soupira et regarda la boule de poils dans ses bras. Bon au moins elle ne se semblait pas aussi peureuse que ce que sa propriétaire semblait penser. La chienne s'était bien entendue agitée un peu quand elle avait de nouveau été séparée de sa maitresse. Mais elle reposait tout à fait calme dans les bras du pompier. Le regardant avec beaucoup d'intérêt.

- Va falloir te monter extra mignonne pour que le capitaine adopte l'idée.

- Et quelle idée je suis censé adopter ?

- Hey…Cap'…

Le trajet du retour s'était déroulé dans une ambiance pesante. À l'arrière du camion, Buck tenait toujours Isis dans les bras, arborant une expression laissant penser qu'il cherchait un moyen de se faire pardonner auprès de son capitaine. Eddie lui évitait soigneusement de le regarder mais ne pouvait empêcher son sourire en coin de pointer sur son visage. La capacité de son coéquipier à se mettre dans des situations improbables l'irritai au moins autant qu'il trouvait ça amusant.

À l'avant du camion, Bobby savait exactement dans quel état Buck se trouvait et il ne lui plaisait pas de le sortir de sa misère. Leur capitaine n'était pas fâché de la décision que Buck avait prise dans le feu de l'action. Au moins cette fois il ne s'était pas mis en danger.

Bien sûr Bobby aurait préféré que le plus jeune lui demande l'autorisation avant de ramener un chien dans sa caserne, mais c'était fait et il fallait passer à autre chose. Au moins ce ne serait que pour quelques heures, pas vrai ?

Une fois rentre, le camion bien ranger dans la caserne, il avait pris un peu moins de deux heures a Hen et Chimney pour revenir avec l'ambulance. Les trois autres membres de leur équipe se trouvait dans le loft de la caserne. Bobby était occupé à cuisiner pour l'équipe, pendant que Buck se pliait en quatre pour lui apporter son aide d'une quelque façon dans l'espoir de se faire pardonner pour sa bourde en intervention. Quant à Eddie il était tout simplement installé sur le canapé, lisant le journal du jour. Installer à côté de lui, Isis dormait roulée en boule.

- Je vois que notre invitée surprise est toujours parmi nous. Pouffa Hen en s'approchant du canapé pour regarder la boule de poils dormir.

- Le plus jeune lui lança un regard désespéré. Est-ce-que tout le monde pouvait juste faire comme si c'était un jour tout a fais normal ? Il avait enfin l'impression que Bobby ne lui en voulait plus.

- J'ai reçu un appel de l'association. Répondit Bobby sans quitter des yeux la casserole. Quelqu'un devrait passer d'ici peu et l'emmener.

- Oh vraiment ? C'était plutôt rapide. Dit tout simplement Eddie en relevant les yeux de son journal et lançant un regard indéchiffrable a l'animal reposant à côté de lui.

- C'est une solution temporaire . Interrompu une nouvelle voix.

Tous se retournèrent vers le nouvel arrivant, un Afro-américain qui semblait avoir une cinquantaine d'années et qui montait les marches du loft et qui portait toujours son masque, quoiqu'il ait dû avoir sa température contrôlée à l'entrée. Isis réagit tout de suite au son de sa voix et se releva d'un bon et courut dans sa direction presque automatiquement.

- Haha, bonjour ma belle. Rigola-t-il. Cela faisait longtemps. Dit il en se penchant pour la prendre dans ses bras.

- Vous devez être Jeremy Miller. Avança Bobby tout en contournant l'îlot central de la cuisine pour se diriger dans sa direction. Bobby Nash, on s'est parlé au téléphone. Lui dit-il en commençant un mouvement pour lui serrer la main puis se ravisa en se rappelant des gestes barrière.

- Enchanté. Jeremy lui dit simplement avec les yeux pétillants, preuve qu'il devait sourire derrière son masque. Merci encore pour Isis et Alice bien entendu. Quand je lui ai parlé au téléphone elle était encore toute chamboulée mais je crois qu'elle se remettra vite, c'est une battante.

- Il n'y a pas de problème. Vous n'étiez pas obligé de venir aussi vite, nous étions heureux de nous occupe d'elle un peu plus longtemps.

Buck releva la tête avec tellement d'empressement que ça avait dû lui faire mal pensa Eddie. Le jeune pompier semblait enfin rassurer que l'homme qu'il considérait comme son père ne lui en voulait vraisemblablement plus. Et cela le fit sourire tellement fort qu'on pouvait voir qu'il rayonnait de bonheur ce qui le rendait tellement beau. L'Hispanique du se rappeler qu'il était au travail et qu'il devait arrêter de fixer son collègue.

- C'est vraiment gentil à vous Bobby. Mais comme je vous l'ai expliqué au téléphone, une caserne de pompiers n'est pas vraiment le lieu adapté pour Isis. Vous devez être très occupé et elle pourrait profiter d'un moment d'inattention pour se faire la belle. Nous avons déjà quelques idées de familles d'accueil qui pourrait l'accueillir quelques jours le temps qu'Alice se remette. Ne nous vous inquiétez pas elle est entre de bonnes mains.

Sans plus de résistance de la part des pompiers, Jeremy souleva Isis dans ses bras et après les avoir bien remerciés une fois de plus redescendit les escaliers et sortit de la caserne pour retourner à son véhicule. Bobby s'en retourna à ses fourneaux et lança à Buck un regard lui confirmant qu'effectivement il n'était pas fâché.

- Je ne comprends pas. Dit Chimney en brisant le silence. Je pensais qu'il s'agissait d'un refuge, pourquoi a-t-il parler de famille d'accueil ?

- Ce n'est pas un refuge Traditionnel. Lui dit Bobby en finissant d'assaisonner le plat. On en a discuté un peu par téléphone. Apparemment ils ont toute une équipe de volontaires qui garde les chiens à la maison jusqu'à ce que l'association leur trouve une famille définitive. Comme ça ils ont plus d'informations sur le caractère du chien et ça évite de les avoir enfermés dans un box pendant trop longtemps.

- C'est pas mal comme système. S'exclama Buck enjoué.

- C'est peut-être le meilleur système pour les personnes travaillant en horaire décalé comme nous. Avança Eddie. Avoir un chien pour quelque temps, mais sans engagement définitif.

- Il son toujours en recherche de volontaire si ça t'intéresse.

- Nah… Chris serait super content mais je ne veux pas rajouter de boulot à Carla.

- Mon appartement est trop petit. Et d'autant plus maintenant que quelqu'un le squatte. Ajouta Buck

- Un bébé en route, c'est déjà assez de stress. Se contenta de répondre Chim, sans relever la pique de Buck.

- Karen me tuerait.

- Et Athéna est allergique. Dit tristement Bobby.

- Comment va Athéna ? Demanda timidement Hen. Elle reprend le travail demain non ? Elle fut soulagée d'avoir finalement trouvé un moyen d'amener la conversation en douceur

Tous lui jetèrent un regards inquiet. Depuis l'agression de la policière, c'était la première fois qu'elle reprenait du service. Ils savaient tous que Bobby était inquiet. Au fond de lui il se demandait toujours si elle était vraiment prête à reprendre du service. Mais ça femme était de nature bornée et elle se contentait de se renfermée à chaque fois qu'il tentait d'aborder le sujet.

- Je ne sais pas. Dit il en sortant des assiettes des placards dans l'espoir de mettre la table et de couper court à la discussion.

- Malheureusement pour lui, le futur nouveau papa lui arracha gentiment des mains et il put voir du coin de l'œil que Buck et Eddie s'occupait des verres et des couverts. Il n'avait donc aucune porte de sortie. Il souffla un peu plus bruyant qu'il l'aurait voulu. Il ne s'en sortirait pas comme ça apparemment.

- Vraiment. Je ne sais pas. Elle a été convoque aujourd'hui. La chef Mainyard vouait lui parler, c'est tout ce que je sais.

Au fond de lui il avait l'espoir qu'elle arrive à faire changer sa femme d'avis sur son intention de reprendre le travail. Il savait que pour elle le travail était tout. Comme son travail était tout pour lui. Mais pour Athéna, c'était diffèrent, son travail, c'était sa carapace, c'était ce qui faisait d'elle une femme plus forte, jour après jours, shift après shift.

Non vraiment, il espérait que quoi qu'il se passe, cette conversation se passerait aussi bien que possible pour sa femme, qu'il trouvait toujours fragilisée par l'agression.


Note:

Bon voilà, je me lance dans le monde de la fanfiction après... Plus de dix ans...

Je n'arrivais pas à me sortir les personnages de la tête alors je me suis dit autant de l'écrire.

J'espère que l'intrigue vous plaira !

Je n'ai pas de bêta correcteur et je vis dans un pays anglophone depuis 4 ans donc ne soyez pas trop dure avec l'orthographe, cela n'a jamais été mon fort et je ne pratique plus vraiment le français de manière courante.

On se voit la semaine prochaine pour un nouvel épisode !