Chapitre 21 : Énième sortie nocturne
June avait bien avancé dans sa liste de choses à faire. Elle avait trouvé de nouveaux ingrédients dans la forêt pendant un cours de Soins aux Créatures Magiques. Hagrid, le garde-chasse avait été tellement content de voir une élève aussi assidue qu'il lui avait donné son accord pour qu'elle reste après les cours près de la forêt interdite, sous sa surveillance.
Elle avait prétexté vouloir observer des fées, nombreuses dans le coin à cette période de l'année. June avait dû masquer sa peur des animaux devant lui. Elle n'était, en effet, absolument pas appréciée des bêtes, chose qui n'était pas récente puisque dès son plus jeune âge, la chouette de sa mère avait voulu la mordre à sang. Elle se força à adopter un air parfaitement tranquille avec eux gagnant ainsi la confiance de demi-géant.
Quand Hagrid eut un peu relâché sa surveillance, elle put récolter un certain nombre d'ingrédients, parfois même assez rares. Ceux qui lui manquaient furent achetés à Pré-au-Lard au Navet Magique.
Elle avait donc pu avancer sur l'élaboration du polynectar qui ne serait pas prêt avant environ trois bonnes semaines. Elle réussit également à voler une poignée de cheveux à Gregory Goyle en prétextant être « tombée par accident » sur lui dans leur salle commune, au cours d'une des réunions hebdomadaires des serpentards.
Elle continuait assidument les entraînements de Quidditch, se préparant pour le prochain match qui se jouerait contre les Poufsouffles. Leur capitaine, Graham Montague, pensait gagner haut-la-main contre les Jaunes et Noirs, ceux-ci n'ayant jamais été très forts dans cette discipline.
June avait également passé du temps avec le jeune Harry Potter qui était venu lui parler à plusieurs reprises. Elle était en effet la seule serpentard à ne pas l'insulter copieusement à chaque couloir. Elle se montrait même plutôt aimable avec lui mais gardait malgré tout un caractère assez cynique et incisif.
Le jeune homme vivait très mal son année scolaire, il était détesté par les trois quarts de l'école qui lui reprochaient d'avoir triché pour les sélections. Même son meilleur ami Ronald Weasley ne lui adressait plus la parole. En bref, le jeune sorcier se sentait très seul.
Un jour, il avait trouvé la jeune femme dans un couloir, assise contre un pilier en pierre, en train de lire un énième grimoire de magie plutôt douteuse. Il n'avait pu résister à l'approcher pour savoir si elle aussi, cette sorcière qui aurait dû être sélectionnée au Tournoi, était contre lui. Il ne savait pas pourquoi il tenait à le savoir d'ailleurs. Elle était en effet souvent assez froide avec lui et ses amis. Il fut cependant surpris de sa réaction quand elle le salua sans aucune animosité dans la voix. Il apprit plus tard qu'elle n'avait absolument pas postulé comme candidate au Tournoi des Trois Sorciers. Il se garda bien de lui dire que la moitié de l'école pensait le contraire.
Elle avait une vision des choses simple mais extrêmement pertinente. Elle lui avait expliqué qu'il ne devait pas compter sur les autres pour avancer. S'ils étaient contre lui il ne pouvait rien changer à cela mais il leur prouverait bien assez tôt qu'il méritait le respect.
Leurs moments de discussion, même s'ils étaient courts et somme toute assez rares, permirent à Harry de se libérer d'un grand poids. Lui qui était plein d'amertume et de colère ressentait à présent un désir de faire ses preuves. Il restait malheureux du manque de considération de ses amis mais arrivait petit à petit à passer au-dessus. June avait raison, si les autres n'étaient pas avec lui, il continuerait sa route, et seul.
Leurs petites réunions privées ne restèrent pas inconnues très longtemps des occupants du châteaux. June se faisait à présent très mal regarder dans les couloirs par l'ensemble des élèves du château. Sa maison lui avait intimé plusieurs fois d'arrêter de parler avec « l'Elu » et lui donnèrent même un badge aussi infâme que ridicule portant deux messages for intelligents. Le premier « Cédric Diggory est le vrai champion » et l'autre, beaucoup moins sympathique « Harry empeste ».
Elle l'accrocha à sa cape pour le plus grand plaisir des élèves de sa maison.
Lors d'un repas dans la Grande Salle, Harry remarqua l'objet accroché sur le revers du vêtement de la serpentard et fut pris d'un sentiment de vide. La tristesse envahit son cœur. Si sa seule alliée du château s'opposait maintenant à lui alors il était vraiment tout seul. June braqua son regard dans le sien et leurs yeux restèrent accrochés. Elle lui fit un petit sourire complice doublé d'un clin d'œil et le sorcier comprit qu'elle ne faisait que jouer la comédie, brouillant toujours les pistes à sa façon.
Personne ne comprenait vraiment dans quel camp était la jeune femme. Et elle adorait ça. La tristesse disparut aussi soudainement qu'elle était arrivée et Harry lui lança un regard reconnaissant. Le cœur plus léger, il la vit détourner les yeux. Leur communication visuelle n'avait duré que quelques secondes et personne ne les avait remarqués.
Un soir, la jeune femme était allée à l'orée de la forêt interdite, assez tard dans la nuit, n'ayant toujours pas abandonné ses sorties nocturnes. Elle avait besoin de champignons pour certaines recettes qu'elle voulait réaliser prochainement. Son Polynectar était en bonne voie mais elle avait de longues journées d'attente avant la prochaine étape. Pour patienter, elle avait décidé d'élaborer une amélioration de la potion Tue-Loup. Une potion qui devrait, si elle y parvenait, empêcher la transformation pour plusieurs mois à chaque prise. Une véritable avancée pour les loups-garous, encore obligés de subir leur transformation à chaque pleine lune. Pour l'instant à l'état de recherche, elle voulait faire des expérimentations mais manquait pour ça d'ingrédients.
Elle était donc dans la forêt et allait mettre une énième champignon dans son panier quand elle entendit un rugissement terrifiant non loin de son emplacement. Elle posa son panier contre un tronc, un peu caché et avança prudemment vers l'origine du bruit. A quelques dizaines de mètres, enfoncée dans le sol, on pouvait voir une sorte de clairière d'une cinquantaine de mètres de diamètre. Quatre grandes cages en acier de gobelin étaient positionnées sur le sol et dedans quatre énormes dragons se déchainaient, fous furieux, crachant des jets de flammes pour carboniser les hommes qui leur tentaient de les calmer avec des sortilèges. Elle se désillusionna et entendit quelques minutes plus tard, sur sa gauche, des voix. Deux voies exactement. L'une appartenait au garde-chasse Hagrid, lequel était accompagné d'un jeune homme brun aux lunettes rondes. Harry Potter.
Tiens tiens tiens. N'y aurait-il pas un peu de triche à tout hasard ?
Persuadée que les autres écoles avaient fait la même chose avec leur champion, elle haussa les épaules. Elle rebroussa discrètement chemin et retrouva son panier. Elle y ajouta une ou deux amanites puis rentra au château.
Au moment de passer les portes du château elle entendit un bruit de pas boitant résonnant dans un couloir non loin de sa position. Elle aurait pu jurer qu'elle avait déjà entendu ce pas.
Oh oui ! Le voleur de réserve. Mais qui cela peut-être ? Il y a au moins une dizaine d'étudiants boiteux dans tout le château.
Elle décida de s'approcher un peu en se guidant de son audition. Une ombre se dessina dans un corridor. Celle-ci continuait à se mouvoir de son pas claudiquant. Alors qu'elle allait enfin voir l'origine du crime, elle fut poussée fermement et silencieusement dans une alcôve par deux bras puissants. Elle en manqua de renverser son panier de champignons par terre. Elle reconnut l'odeur musquée de son assaillant. Elle le repoussa gentiment avant de tendre la tête vers l'endroit où devait se tenir le « malfaiteur » et elle ne vit plus personne.
-« C'est malin Victor, tu l'as fait fuir ! » s'exclama-t-elle en chuchotant.
-« Qui donc ? » demanda le bulgare étonné.
-La personne qui était là à l'instant…. Bon peu importe. Que me veux-tu ? »
Le jeune sorcier s'approcha pour toute réponse de June avec un sourire entendu.
-« A ton avis ma chérrrie ? » susurra-t-il.
-« Tu es collant Victor ! »
Il lui sourit, goguenard. Il se pencha pour humer l'odeur de la jeune femme et ferma les yeux. Il l'embrassa furtivement sur les lèvres avant de descendre dans son cou pour le mordiller.
-« Plus tu me fuis plus ça m'excite tu le sais »
June pouffa, amusée par l'homme dont elle sentait le souffle chaud dans sa nuque.
-« On ne va pas faire cela dans le couloir comme des chiens, Victor » dit June en roulant des yeux.
-« Et pourrrquoi pas ma belle ? » demanda Victor avec un souffle un peu court.
Soudain une lumière éblouissante apparut dans la nuit en les aveuglant au passage.
-« Je vous confirme que vous n'allez pas faire cela ici jeunes gens ! 30 points en moins pour Serpentard pour comportement inapproprié dans les couloirs et 20 points supplémentaires, Revali, pour être retrouvée hors de vôtre lit une nouvelle fois à l'heure du couvre-feu. » lança une voix grave.
Les deux jeunes sorciers se retournèrent vers le visage du professeur Rogue, éclairé simplement de sa baguette. Sur son visage dansaient des ombres inquiétante reflétant tout le mépris qu'il ressentait pour les deux jeunes gens en face de lui.
June détourna les yeux et ne put réprimer un sourire à la vue des joues roses du bulgare.
-« La situation vous amuse Revali ? » demanda Rogue, menaçant, qui n'avait pas raté le sourire de la jeune femme.
-« Absolument pas professeur.
-Bien. Dans ce cas, si vous souriez sans raison je peux émettre l'hypothèse sans me tromper que vous êtes simplement stupide. Vous passerez la soirée de demain soir en retenue avec moi. Cela devrait vous remettre les idées en place. »
June grimaça discrètement.
Voilà qui n'arrange pas mes plans.
-« Bien professeur.
-Krum allez-vous en. Je doute que votre directeur apprécie de vous savoir en train de « batifoler » dans les couloirs avec une jeune femme. »
June grimaça de plus belle.
Karkaroff préférerait sans aucun doute « batifoler » lui-même avec ladite jeune femme.
Le jeune Bulgare haussa les épaules et se pencha vers June pour lui donner un rapide baiser.
-« Ce n'est que partie remise chérrrie » dit-il doucement à June de façon que seule la sorcière puisse entendre sa promesse.
Il se détourna dans un clin d'œil discret avant de sortir du château.
La jeune sorcière se décolla du mur en observant l'homme en noir qui la fixait avec mépris.
Il abaissa son regard vers son panier.
-« Puis-je savoir ce que vous avez dans votre chargement Revali ?
-Quelques ingrédients monsieur.
-Et que comptez-vous en faire au juste ?
-Une bonne soupe monsieur. » Répondit June en retenant un rire.
-« Voyez-vous ça. La nourriture de l'école ne vous convient pas peut-être ? »
June ne répondit pas. Elle continua de l'observer calmement. Elle se décala du mur et commença sa route vers les dortoirs. Elle comprit aux bruits de pas derrière elle que le professeur la raccompagnait jusqu'à la salle commune.
Au bout de quelques minutes de marche sans qu'aucun des deux n'émette un seul mot, ils arrivèrent devant la porte aux serpents argentés.
Au moment où June amorça son entrée dans la salle, une poigne ferme attrapa son bras.
-« Donnez-moi ce panier Revali.
-Monsieur ? » demanda June, étonnée, pendant qu'il s'emparait de son bagage.
-« Vous le récupérez peut-être si je suis satisfait de vous pendant la retenue de demain. 20h à mon bureau. Soyez à l'heure. »
Il la laissa là, tournant les talons dans son habituel tour de cape.
June soupira et rentra dans son dortoir pour retrouver son lit, où elle s'écroula, épuisée.
Le dernier cours de la journée du lendemain était celui de métamorphose pendant lequel le professeur McGonagall expliquait la technique de transformation en animagus et les lois qui s'y rattachaient. En effet, tout animagus devait être déclaré au ministère sous peine de recevoir une sanction exemplaire.
Elle leur donna pour devoir pour le prochain cours de savoir transformer une partie de leur corps en celui d'un animal au choix.
A la fin du cours elle demanda à June de rester. Les élèves sortirent de la pièce, laissant la jeune femme et sa professeur dans la salle de classe. Ses amis lui firent un clin d'œil avant de rejoindre la bibliothèque pour réviser.
-« Miss Revali, si je vous ai fait rester après le cours c'est pour parler de votre avenir professionnel. Avez-vous une idée de ce que vous voulez faire après Poudlard ? » Commença le professeur de métamorphoses
-« Pas vraiment professeur, je n'y ai pas réfléchis à vrai dire. » Répondit June sérieusement.
-« Mais vous avez sans aucun doute des voies qui vous intéressent plus que d'autres n'est-ce pas ? Je dois dire que vous êtes extrêmement brillante et en tout, d'après ce que j'entends de la part des autres professeurs. » dit la vieille sorcière avec un soupçon de fierté dans le regard.
Mais pour une fine observatrice comme June, on pouvait également voir dans le regard de son professeur un peu de déception que la jeune femme ne fasse pas partie de sa maison.
-« Le problème professeur, c'est que j'aime beaucoup de choses et que me restreindre à un seul pan de la magie serait un véritable sacrifice pour moi. Ainsi il me faudrait un métier qui demande de savoir toucher à tout...
-C'est vrai Miss, cependant un travail comme celui d'Auror par exemple demande de s'y connaître en sortilèges, en défense, en magie noire, en métamorphose parfois… Vous êtes d'ailleurs très douée en métamorphose je dois dire.
-Merci professeur. » remercia sobrement la serpentard.
-« Promettez-moi de réfléchir à votre avenir et nous en reparlerons quand vous aurez une idée. D'accord Miss Revali ?
-D'accord merci professeur McGonagall. Bonne journée » répondit la jeune femme avant de sortir de la classe.
Après le repas du soir, June se rendit en retenue dans les cachots. Celle-ci se passa relativement rapidement et sans accroc.
June, tout en récurant les chaudrons, observait du coin de l'œil ce que faisait son professeur, occupé vraisemblablement à la confection d'une potion Tue-Loup.
-« Vous connaissez un loup garou professeur ? » Ne put-elle s'empêcher de demander.
L'homme en noir s'arrêta dans son mouvement et redressa la tête sans la regarder.
-« Cela ne vous regarde pas Miss. Continuez votre travail. »
June sourit en levant les yeux au ciel. Elle se remit à l'ingrate tâche quand elle vit son professeur ajouter des racines de mandragore à la préparation.
-« Vous ne devriez pas en mettre autant. » Préconisa June d'un ton professoral.
Le professeur souffla, excédé, et posa son couteau ainsi que les derniers morceaux de racine sur la paillasse.
Il se retourna vers la jeune femme, s'adossant au meuble, et croisa les bras.
-« Je crois vous avoir demandé de vous taire Revali. Vous avez décidé de m'énerver aujourd'hui visiblement. Faites bien attention.
-Je n'ai rien décidé du tout. Je vous conseille simplement de rajouter moins de racines. Mais après tout, vous faites comme bon vous semble professeur. » Répliqua June sans lever les yeux de son chaudron.
Le professeur la fixa quelques secondes avant de se remettre devant sa préparation.
Au bout de plusieurs minutes sans rien ajouter à sa mixture, il poussa un soupir fatigué avant de prendre la parole.
-« Pourquoi au juste devrais-je réduire le nombre de racines ? »
June s'arrêta net dans son labeur et lui jeta un regard. Il était dos à elle, les deux bras appuyés sur la paillasse, attendant visiblement les explications de la jeune femme.
-« Parce que plus vous en rajoutez, plus leur acidité s'oppose à l'effet naturel de l'aconit, rendant votre préparation moins efficace. » expliqua-t-elle simplement.
Elle contourna alors son propre « bureau » et s'approcha de son professeur. Elle se planta à ses côtés et fixa la potion. Elle avait la couleur requise pour être efficace mais June savait que pour une potion absolument parfaite, le marron devait légèrement tirer vers le gris.
Elle chercha alors des yeux son panier de champignons, confisqué la veille. Il était posé à côté du bureau du professeur. Elle s'en approcha à pas rapides et se pencha pour prendre deux grosses amanites.
Elle revint vers la paillasse où la potion mijotait et, sous les yeux de son professeur, elle commença à découper les champignons de mouvements précis et rapides sur une planche en bois. Une fois ceux-ci en lamelles, elle approcha la planche du chaudron et elle planta son regard dans celui du sorcier tout en faisant glisser les morceaux d'un raclement sec de couteau.
-« Voilà qui devrait neutraliser l'acidité de l'excédent de racines. » expliqua-t-elle d'une voix douce.
L'homme en noir ne répondit pas et observa sa mixture. Celle-ci prit une teinte marron-crème.
-« Parfaite. » se réjouit la jeune femme. « Votre patient sera content. Même si vous ne semblez pas l'aimer beaucoup… »
Le sorcier se renfrogna tout à coup.
-« Pourquoi pensez-vous que je la prépare pour quelqu'un en particulier ? Et comment savez-vous que je n'apprécie pas cette personne. » demanda Rogue d'un ton sec.
-« Parce que sinon, pourquoi vous contenter de respecter la recette sans aucune curiosité dans le regard. Je sais que vous êtes maître des Potions professeur. Vous devez aimer expérimenter de nouvelles préparations ou chercher à améliorer les anciennes recettes. Or là vous respectez à la lettre une recette en sachant pertinemment qu'elle n'est pas optimale.
-Êtes-vous en train de m'accuser de faire sciemment une recette mal préparée ? » Gronda Rogue dangereusement.
-« Je ne vous accuse de rien professeur, je le constate. Vous savez très bien que les racines en excès nuisent à la préparation de la Tue-Loup. Je suis prête à mettre ma main à couper que vous savez également que cet excès provoque de douloureuses acidités gastriques. Vous faites cela volontairement. Inutile de le cacher professeur. » Continua-telle.
-« Je ne vous permet pas de me parler de cette façon Revali ! Vous ne savez pas de quoi vous parlez. Retournez immédiatement à votre paillasse. Je ne veux plus vous entendre. » Siffla le sorcier.
-« J'ai déjà terminé professeur.
-Dans ce cas sortez d'ici. » dit l'homme en montrant d'un geste brusque la sortie.
June acquiesça et se dirigea vers la porte. Elle s'arrêta dans le chambranle avant de s'adresser une dernière fois au sombre sorcier.
-« Je ne sais pas ce que vous a fait cette personne mais ça ne devait pas être du joli-joli. Je ne dirai rien professeur. Bonne fin de soirée. »
L'homme ne répondit pas et June sortit de la pièce. Ses bruits de pas disparurent dans le silence de la nuit.
