Chapitre 29 : 12, Square Grimmaurd

June déboucha dans un crépitement de fumée et atterrit sur les fesses, sur un sol glacé. Elle toussa bruyamment et cligna plusieurs fois des yeux avant d'y voir distinctement.

Elle était arrivée dans un salon plutôt miteux et mal éclairé. Elle tourna la tête autour d'elle et vit, presque sous son nez, une main tendue vers elle.

En remontant le long du bras, elle tomba sur son propriétaire. Un homme brun, aux cheveux mi-longs et bouclés la regardait fixement, attendant sûrement qu'elle reprenne ses esprits et qu'elle accepte son aide. Elle plaça sa main dans la sienne et se retrouva rapidement debout. Pendant la manœuvre, elle dévisagea l'homme, lequel ne se privait pas pour faire exactement la même chose.

Celui-ci devait avoir environ 35 ans, était mal rasé mais avait un charme fou. Ses yeux pétillants de malice, un sourire en coin absolument ravissant et une attitude non dénuée d'un certain raffinement. Un curieux mélange visuel en réalité.

L'homme prit alors la parole.

-« Je me présente, je suis Sirius, Sirius Black, le parrain d'Harry Potter, et vous êtes ? »

June se racla la gorge, encore encombrée de résidus de poudre de cheminette.

-« June Revali monsieur. Une amie de votre filleul.

-Enchanté, miss Revali. » lui dit-il d'une voix douce en ne la quittant pas des yeux.

Un craquement de plancher sortit les deux sorciers de leur contemplation mutuelle et ils se tournèrent vers Harry.

-« Parrain, tu devrais bloquer l'accès à ta maison. On ne sait jamais… S'ils décidaient de nous suivre… »

Sirius Black lui sourit sincèrement.

-« Ne t'inquiète pas Harry, la maison est sous fidelitas. J'ai dû accepter ton amie pour qu'elle puisse arriver ici. Mais eux n'arriveront pas à accéder à cette demeure. »

Son filleul hocha la tête, rassuré.

-« Racontez-moi ce qu'il s'est passé voulez-vous ? » demanda l'homme aux deux jeunes sorciers.

Harry prit alors la parole pour lui raconter leur mésaventure et June rajoutait par-ci par-là quelques détails manquants.

Au bout de plusieurs secondes de silence, Sirius entama un mouvement.

-« Je vais prévenir Dumbledore. Allez vous rafraîchir et reposez-vous dans le salon en attendant. La salle d'eau est en haut si vous en avez besoin. Je peux aussi vous faire un café ou un thé si jamais vous avez soif.

-Merci, parrain. Je vais prendre un verre d'eau. Tu en veux un aussi June ?

-Oui merci Harry. » lui répondit-elle avec un sourire.

Sirius, qui avait continué à observer la jeune femme, finit par quitter la pièce pour aller donner l'alerte.

June profita de son absence pour regarder autour d'elle. Cet endroit était vraiment miteux mais relativement propre. Elle se dirigea vers un fauteuil couleur rouille dans lequel elle s'assit. Harry, qui revenait de la cuisine en même temps, lui tendit un grand verre d'eau. Après l'avoir remercié, elle avala d'une traite son contenu, assoiffée par cette course-poursuite.

Elle jeta un œil au garçon assis à côté d'elle. Lui aussi avait une respiration encore un peu rapide.

-« C'était qui ces gens ? » lui demanda-t-il soudain.

-« Je n'en ai pas la moindre idée » lui répondit-elle les sourcils froncés.

Le cerveau de la jeune femme tournait à plein régime. Cette femme qui les avait poursuivis, June l'avait déjà croisée quelque part, elle en était sûre. Pourtant son visage ne lui rappelait rien.

Tout à coup, elle se rappela d'où elle la « connaissait ». L'allée des Embrumes. Le grimoire. La librairie. La femme désagréable à l'aura particulièrement sombre.

Son visage dût s'éclairer car Harry la regardait à présent intensément.

-« Tu t'es rappelé quelque chose ? »

June hésita. Elle ne pouvait pas révéler qu'elle avait déjà croisé cette femme en pleine allée des Embrumes pour faire un achat plutôt douteux dans une boutique qui l'était encore plus. De plus, elle ne connaissait même pas l'identité de la femme en question.

-« Non, je croyais que j'avais un début de piste mais en fait non. » mentit-elle dans un soupir parfaitement maîtrisé.

Harry soupira à son tour. Au bout de quelques longues secondes de réflexion, il reprit la parole.

-« Comment se fait-il que tu aies compris qu'elle nous voulait du mal dans le salon de thé tout-à-l 'heure ? » demanda très pertinemment le jeune sorcier.

June l'observa un instant.

Bonne question mon ami, dommage que je ne puisse pas t'en dire plus.

-« Je ne sais pas trop. Elle était assise avec Rita Skeeter et son aura me disait de s'en méfier comme de la peste. Se dégageait d'elle une sorte de magie « dangereuse ». Quand elle nous a aperçu, surtout toi, ses yeux sont devenus complètement fous et enragés, comme si elle allait te lancer un doloris en plein milieu de la boutique. J'ai donc simplement décidé de prendre la fuite avant que ça ne puisse dégénérer. Je ne pensais pas qu'elle nous suivrait et qu'elle appellerait carrément du renfort. » éluda-t-elle.

Son explication parut satisfaire le gryffondor.

Soudain son parrain pénétra dans le salon.

-« Il m'a dit de vous garder ici le temps qu'il puisse venir ici. Sortir dehors alors que vous êtes recherchés pourrait s'avérer dangereux pour vous. Harry, il m'a aussi dit que tu pouvais rester ici pour la fin des vacances. Il se charge de prévenir ton oncle et ta tante. »

Le jeune homme parut ravi. Il sauta dans les bras de son parrain en le remerciant.

Sirius alla à la cuisine chercher quelques gâteaux et une théière avant de se charger de les servir copieusement.

-« Alors dis-moi June, tu es nouvelle n'est-ce pas ? Harry ne m'a jamais encore parlé de toi.

-Oui monsieur, je suis arrivée cette année.

-Et dans quelle maison es-tu ? Gryffondor j'imagine au vue de ton courage qui a permis de sauver mon filleul cet après-midi. » lui demanda-t-il presque sûr de lui dans un sourire reconnaissant.

June jeta un regard malicieux à Harry avant de ricaner.

-« Absolument pas monsieur. Vous avez devant vous une véritable serpentard. »

L'homme parut sincèrement surpris et June vit d'un coup une lueur déçue apparaître furtivement dans ses yeux.

Mhm en voilà un qui a des préjugés…

-« Hum, je vois… dans tous les cas je vous remercie de votre réactivité qui a certainement sauvé Harry. »

June hocha simplement la tête.

Ils continuèrent à bavarder tranquillement. June sentait que le parrain de son camarade voulait en apprendre plus sur elle. Elle répondait sobrement à ses questions parfois un peu intrusives. Elle ne savait pas s'il était sincèrement intéressé ou s'il le faisait pour s'assurer que son filleul était bien entouré.

Environ une heure plus tard, les occupants de la maison entendirent la porte s'ouvrir.

Ils se tournèrent vers celle-ci et virent apparaître le professeur Dumbledore qui se dirigea directement vers la table de la salle à manger.

Après lui, débarquèrent par voie de cheminette, un homme assez grand, aux cheveux châtains et balafré. Il fut rapidement suivi d'une femme assez petite aux cheveux violets et à la frimousse originale.

-« Bien, maintenant que tout le monde est là, nous allons pouvoir discuter. Severus nous rejoint dans un instant. » annonça le vieil homme. « Vous connaissez bien sûr déjà Harry mais voici June Revali, l'une de nos nouvelles recrues de cette année à Poudlard. »

Il montra de la main les chaises de la longue table en bois positionnée non loin de la cheminée et tous prirent place.

June se retrouva à la droite de l'homme balafré et en face de Harry. Sirius avait pris le siège en face de celui de Dumbledore, c'est-à-dire à l'autre bout de la table. La femme aux cheveux colorés s'assit entre Sirius et le gryffondor.

-« Bien, nous allons reprendre depuis le début. » commença Dumbledore. « Harry et June vous allez nous raconter très précisément ce qu'il vous est arrivé cet après-midi. »

Les deux jeunes sorciers se regardèrent. D'un commun accord, Harry laissa June commencer.

-« Nous avions prévu de nous retrouver avec Harry pour aller boire un chocolat à Pré-au-lard aujourd'hui. Nous sommes allés dans un petit salon de thé…

-Le salon de thé de Madame Pieddodu. » Précisa son camarade.

-« C'est ça. » Reprit June, « Et pendant que nous discutions, j'ai remarqué que deux femmes nous regardaient assez … »

Elle ne put terminer sa phrase. La porte venait de s'ouvrir, cette fois avec fracas. Le professeur Rogue traversa la pièce à grandes enjambées et « salua » tout le monde d'un léger signe de tête. Il s'empara d'un siège libre, à la droite d'Harry.

Après un regard noir à celui-ci, à June et surtout au propriétaire de la maison, il se tourna vers son mentor.

-« Maugrey n'a pas pu venir. Il m'a dit vouloir interroger de potentiels témoins à Pré-au-lard. »

Dumbledore hocha la tête. June remarqua cependant que la sorcière aux cheveux violets semblait un peu perplexe.

Notant ce détail dans sa tête, elle reprit son histoire là où elle en était quand Dumbledore la pria de continuer.

-« Je disais donc, avant d'être interrompue, que les deux femmes nous regardaient fixement. J'ai trouvé cela vraiment louche. J'ai donc décidé de partir avec Harry assez rapidement… » recommença-t-elle.

-Donc si je résume, bien que j'aie manqué le début de l'histoire - qui devait, je n'en doute pas, être absolument passionnant - vous avez alerté le directeur de Poudlard, un auror et un professeur, parce que des femmes vous regardaient un peu de travers dans une maison de thé ? » lança Rogue sarcastiquement.

June lui lança un regard noir avant de continuer.

-« Pas seulement de travers, professeur. Elle nous a poursuivi en dehors du salon de thé. Elle a même appelé des renforts. Elle voulait notre peau. Je ne sais pas pourquoi mais elle voulait nous attraper, et surtout Harry. Elle ne le quittait pas des yeux dans la boutique.

-J'ai vu plusieurs éclairs verts pendant notre course-poursuite. » renchérit Harry, « Sans la réactivité de June nous ne serions plus là pour en parler. »

-« Une perte tragique de toute évidence. » lança Rogue avec un rictus.

Sirius Black se leva brutalement de son siège et pointa sa baguette sur l'homme en noir.

-« Je t'interdis de faire du sarcasme dans une situation pareille » rugit-il.

Rogue lui fit un sourire mauvais sans se donner la peine de se lever à son tour pour se défendre.

-« Oh que se passe-t-il ? J'ai heurté les sentiments du clébard, c'est cela ? » demanda-t-il d'un air provoquant.

June se retint de sourire.

Oh oh, on dirait que ces deux-là ne s'apprécient pas beaucoup… Et je suis certaine que cette discorde ne date pas d'hier…

Dumbledore calma le jeu et somma Sirius de se rassoir. Il lui obéit, non sans avoir préalablement jeté un regard assassin au maître des potions. Celui-ci eut un rictus victorieux.

June pouffa devant ces hommes mûrs qui se comportaient comme de véritables adolescents. Rogue la remarqua.

-« Quelque chose vous fait rire peut-être, Revali ? » lui demanda-t-il sèchement.

La question fit d'avantage sourire la jeune femme qui se contenta d'observer quelques secondes son professeur d'un regard amusé et malicieux, avant de revenir se concentrer sur Harry qui avait déjà repris l'histoire, là où elle s'était arrêtée.

Elle sentait sur elle le poids du regard onyx qui ne la quittait pas des yeux.

De l'autre côté de la table, Sirius observait June avec un mélange de surprise et d'admiration. Cette jeune femme tenait sans aucun problème tête à son directeur de maison et c'était assez rare pour ne pas le saluer intérieurement.

-« Sauriez-vous décrire cette personne ? » demanda la femme aux cheveux colorés aux deux jeunes sorciers.

June comprit immédiatement, à son ton inquisiteur, que c'était elle l'auror qu'avait mentionné Rogue précédemment.

-« J'en serais parfaitement capable, madame… ? dit June dans une question habile.

-Tonks, Nymphadora Tonks. » se présenta la femme, un peu désolée de ne pas l'avoir fait avant.

-« Moi c'est Remus Lupin » rajouta l'homme balafré avec un petit sourire.

-« Eh bien madame Tonks et monsieur Lupin, cette femme avait un visage extrêmement particulier. Des cheveux bruns et bouclés, une face pâle avec des paupières horriblement maquillées et une mâchoire large. L'ensemble de sa tête faisait un peu penser à une tête de mort à dire vrai. Mais ce que je peux vous dire c'est que ses yeux étaient vraiment terrifiants. Des yeux emplis de folie furieuse et meurtrière. Je ne me trompe jamais concernant les mauvaises auras. Celle de cette femme était particulièrement dangereuse. Elle avait aussi un rire parfaitement hystérique, si cela peut vous aider. »

A mesure qu'elle décrivait la femme en question, les « adultes » autour de la table se regardèrent de plus en plus gravement. A l'évidence, ils reconnaissaient la personne concernée par la description de June.

Celle-ci s'arrêta et attendit qu'ils se décident à parler.

Dumbledore fixa son espion avec un sérieux que June ne lui avait encore jamais vu et celui-ci pinça les lèvres.

-« Nymphadora. Pourrais-tu s'il te plaît prévenir Maugrey et aller à Azkaban sur le champ ? Il semblerait qu'une cellule soit vide. » dit alors le vieil homme calmement mais avec un air particulièrement soucieux.

L'auror hocha la tête en se levant puis disparut dans la cheminée après avoir annoncé l'adresse du ministère de la magie britannique.

-« Severus, es-tu au courant de potentielles informations qui pourraient confirmer ce que l'on redoute ? »

Celui-ci parut réfléchir un instant mais secoua la tête négativement.

-« Non Albus. Si une évasion avait été organisée à Azkaban, je l'aurais su. Si c'est bien d'elle dont il s'agit, alors elle a été libérée secrètement. » répondit Rogue d'une voix calme.

-De qui parlez-vous ? » demanda Harry un peu brutalement, énervé qu'on les tienne à l'écart.

-« De rien qui vous concerne Potter. Taisez-vous pour une fois.

-C'est injuste ! June et moi avons le droit de savoir qui nous a attaqué ! Elle pourrait recommencer. Plus on aura d'informations sur elle, mieux on pourra s'en protéger. »

Rogue allait répliquer une remarque bien salée mais fut interrompu par le vieux mage.

-« Severus, je pense qu'ils ont mérité le droit d'être au courant. Si c'est bien d'elle dont il s'agit, il vaudrait mieux qu'ils le sachent.

Le maître des potions se renfrogna, au grand plaisir de Remus Lupin, de Sirius et du jeune Gryffondor. June, quant-à-elle, se contenta d'hausser un sourcil, attendant les révélations.

-« Bellatrix Lestrange » lâcha le sombre professeur.

Tous se regardèrent. Sirius ne parut pas très étonné, l'homme à gauche de June déglutit péniblement. Harry et June se fixèrent un moment.

-« Qui est cette femme ? » demanda la jeune serpentard.

-« Je ne sais même pas si on peut appeler ça une femme. C'est un monstre sanguinaire et sans pitié. » répondit Rogue d'un air dégoûté.

Sirius hocha la tête, pour une fois d'accord avec l'homme en noir.

-« Mais encore ? » insista June, s'attirant ainsi un regard mauvais de Rogue.

-C'est une mangemorte extrêmement dangereuse, qui faisait partie du cercle proche de Voldemort. » expliqua Dumbledore.

Au nom honni, la plupart des sorciers de la pièce se raidirent, excepté Dumbledore et June.

-« Et qu'est-ce qu'elle me voulait cette folle ? » demanda Harry.

-« Je vois que Saint Potter a toujours besoin qu'on lui explique les choses, même les plus évidentes. Elle voulait vous tuer, qu'est-ce que vous croyez ! » lui répondit Rogue, venimeux.

-J'avais bien compris, merci » répliqua sèchement Harry, « mais la question c'est pourquoi à ce moment-là, pourquoi maintenant, pourquoi tout court ? »

-Elle voulait sûrement se venger Harry. » expliqua Remus, « De la disparition de Tu-sais-qui.

-Mais pourquoi maintenant ? » demanda le jeune sorcier.

-« Elle était enfermée à Azkaban depuis treize ans, Harry. Si c'est bien d'elle dont il s'agit, elle vient tout juste de s'en échapper. Pour elle, la disparition de son « maître » était hier, même au bout d'autant d'années. » lui répondit-il.

La réponse parut satisfaire le garçon car il se tut et se plongea dans d'intenses réflexions.

-« Bien, je pense que nous en avons terminé. Severus, mon garçon, je te pris d'escorter Miss Revali jusqu'à Poudlard, ensuite tu me rejoindras dans mon bureau. Harry tu peux rester ici, si tu le désires ou bien revenir au château, c'est comme tu veux. »

June voulut protester. Elle savait parfaitement transplaner toute seule et n'avait aucunement besoin d'une telle escorte mais un regard de la part du professeur de potions suffit à lui faire comprendre qu'elle n'aurait pas le choix.

Elle soupira en se levant et, avant qu'elle ne puisse compléter son mouvement, le vieil homme l'interrompit.

-« Un instant je vous prie. June et Harry, je ne vous punis pas aujourd'hui car je pense que vous avez déjà eu assez peur comme ça. Mais je ne vous conseille pas, à l'avenir, de partir de cette façon sans prévenir personne. Harry, si je te demande de rester sagement chez ton oncle et ta tante, c'est pour te protéger. J'aimerais que tu le comprennes. Aujourd'hui vous avez eu beaucoup de chance en vous en sortant mais cette chance pourrait ne pas se reproduire. Alors si vous voulez vous retrouver vous le pouvez mais prévenez quelqu'un avant, de où et de quand. »

Il attendit que les deux jeunes sorciers hochent la tête, montrant qu'ils avaient compris.

-« Ce sera tout. Vous pouvez y aller. »

June, après un signe d'adieu à son ami, prit la direction de la sortie, talonnée par le sombre professeur de potions. Avant qu'elle n'atteigne la porte, une voix l'interpella.

-« Miss Revali ! » dit Sirius en s'avançant vers elle dans l'étroit corridor.

Il se stoppa à côté de Rogue et tendit la main vers la jeune femme.

-« Merci de l'avoir sauvé des griffes de cette folle.

-Ce n'est rien monsieur. » lui répondit-elle sobrement en lui serrant la main.

-« J'espère vous revoir bientôt. » Continua-t-il avec une étrange sincérité dans le regard et dans le ton.

June ne fut pas la seule à remarquer l'attitude de l'homme. Rogue le fixa un peu sévèrement et réduisit rapidement la distance qui le séparait de la porte à grandes enjambées. Il l'ouvrit brutalement et ordonna à June de sortir d'un geste qui ne laissait place à aucune discussion. Celle-ci lança un sourire poli mais un peu crispé à Sirius et sortit. Elle respira une grande goulée d'air une fois à l'extérieur. Le soleil commençait déjà à décliner sérieusement.

Derrière elle, Rogue ferma la porte. Arrivée sur le trottoir elle se retourna vers lui. Alors qu'il descendait les marches et qu'il avançait vers elle dans l'optique de l'empoigner pour la faire transplaner avec lui, celle-ci lui sourit malicieusement et disparut dans un petit craquement avant qu'il n'ait put l'atteindre.

Il étouffa un juron.

Elle va me rendre fou.