Cette histoire est une adaptation du film "Un voisin trop parfait" qui m'a été demandé par l'un d'entre vous mais je ne sais plus qui, pardon. J'espère que ça vous plaira.
9-1-1 est une série télévisée américaine créée par Ryan Murphy, Brad Falchuk et Tim Minear. L'histoire et les personnages de bases ne m'appartiennent pas et je ne fais que les réutiliser sans en tirer bénéfice.
Cette fanfiction est publiée sur Wattpad et AO3.
Certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes.
Balises : Dépression, colère, BxB, attaque de panique, chantage, menaces, amour, tromperie, traumatisme, viol…
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Le goût de la trahison
Buck Buckley se tenait debout devant la nouvelle maison, la clé tremblant légèrement dans sa main.
Le soleil de Los Angeles était déjà haut dans le ciel, et ses rayons chauds se reflétaient sur les fenêtres de la façade fraîchement peinte.
Il inspira profondément, essayant de calmer les émotions tourbillonnantes en lui. Cette maison représentait un nouveau départ, une chance de reconstruire sa vie après la tempête émotionnelle qui avait ravagé son cœur.
Buck était un pompier dévoué et aimant, connu pour son courage et son dévouement.
À la caserne, il était celui sur qui ses collègues pouvaient toujours compter. Sa passion pour sauver des vies était évidente dans chaque appel d'urgence, chaque intervention périlleuse. Mais derrière ce sourire éclatant et cette bravoure, il cachait des cicatrices profondes, plus visibles aujourd'hui que jamais.
Il jeta un coup d'œil à Christopher, son fils de quinze ans, qui se tenait à ses côtés, les yeux brillants d'excitation et d'appréhension. Chris était son pilier, sa raison de continuer malgré tout. Intelligent et plein de compassion, il avait décidé de se concentrer sur des études médicales, inspiré par les histoires de sauvetages de Buck et Eddie.
Buck se demandait encore où tout avait pu déraper.
Comment avaient-ils pu en arriver là ?
Le souvenir de cette journée fatidique revint à Buck avec une clarté douloureuse.
Eddie, son mari depuis deux ans, et son amour officiel depuis trois ans, avait été envoyé en renfort dans une autre caserne. Leurs gardes se chevauchaient, et Buck ne l'avait pas vu depuis des semaines. Ce jour-là, il s'était blessé légèrement lors d'une intervention et Bobby lui avait ordonné de rentrer plus tôt. Buck n'avait pas essayé d'argumenter sachant qu'il pourrait au moins profiter un peu d'Eddie.
Lorsqu'il avait ouvert la porte de leur maison, un mélange de fatigue et d'anticipation dans le cœur, il ne s'attendait pas à ce qu'il allait découvrir.
Là, sur le canapé de leur salon, Eddie faisait l'amour à cette femme, sa nouvelle équipière qui avait pris sa place sur le terrain et semblait vouloir la prendre aussi dans sa vie.
Le choc fut instantané, comme un coup de poing dans le ventre.
Buck avait laissé tomber ses clés, le bruit métallique résonnant dans la pièce, brisant le silence embarrassant qui s'était installé.
– Eddie... ?
Les mots étaient sortis de sa bouche avant qu'il ne puisse les retenir, la douleur perçant chaque syllabe.
Eddie s'était redressé, la panique dans ses yeux.
– Buck, je… je peux tout expliquer... Ce n'est pas ce que tu crois.
Mais c'était exactement ce qu'il croyait.
La trahison était là, évidente, impossible à nier. Sans un mot de plus, Buck avait tourné les talons, son monde s'écroulant autour de lui.
Après cette nuit dévastatrice, Buck avait pris la décision la plus difficile de sa vie : il avait quitté Eddie.
Il ne pouvait pas continuer à vivre dans cette maison imprégnée de souvenirs et de trahison. Christopher, malgré son jeune âge, avait insisté pour rester avec lui. Buck ne lui avait pas dit pourquoi il avait quitté Eddie, mais Chris avait compris que son père en était le responsable à travers les disputes et les excuses constantes de ce dernier.
Buck savait qu'il avait autant de droits qu'Eddie depuis l'adoption de Chris, mais il craignait toujours d'avoir moins de poids en tant que parent non biologique. Heureusement, Eddie ne s'était pas opposé à ce que Chris vienne vivre avec lui quand leur fils en avait fait la demande, reconnaissant silencieusement ses erreurs.
En ouvrant la porte de la nouvelle maison, Buck sentait l'espoir et la peur se mêler en lui.
La maison était spacieuse mais modeste, avec suffisamment de place pour que chacun ait son espace. Il voulait que ce soit un lieu de guérison pour lui et Chris, un sanctuaire loin des souvenirs douloureux.
Chris entra en premier, explorant chaque recoin avec un enthousiasme contagieux.
– Pops, regarde cette chambre ! Elle est parfaite pour mes études ! Et il y a même un bureau intégré !
Sa voix était pleine d'optimisme, ce qui réchauffa le cœur de Buck.
– Je suis content que ça te plaise, mon grand, répondit Buck en souriant. Nous allons nous en sortir, tu verras.
Les premiers jours furent difficiles.
Buck essayait de jongler entre son travail de pompier, les tâches ménagères, et le soutien émotionnel pour Chris. Chaque coin de la maison semblait un rappel constant de ce qu'il avait perdu.
La nuit, seul dans son lit, il repensait souvent à son mariage avec Eddie.
Ils s'étaient rencontrés dix ans plus tôt, lors d'une intervention particulièrement périlleuse. L'explosion de l'ambulance avait failli leur coûter la vie, mais c'était aussi ce jour-là qu'ils avaient commencé à se tourner autour, leurs sentiments grandissant avec le temps. Leur amour était devenu officiel un an avant leur mariage, mais Buck ne pouvait s'empêcher de se demander où ils en seraient aujourd'hui s'ils s'étaient mis ensemble dès le début.
Un soir, alors qu'il rangeait des cartons dans le salon, Chris s'approcha de lui.
– Papa ? Ça va ?
Buck essuya ses larmes.
Vivre seul, tout reconstruire était bien plus difficile que ce qu'il avait escompté. Eddie avait accepté toutes ses conditions sans même se battre et Buck ne voulait pas divorcer, tout en sachant que c'était la dernière étape. C'était trop difficile à envisager pour le moment, bien trop douloureux. Au moins, il ne voyait pas Eddie au travail, depuis qu'il avait demandé un transfert sur l'équipe B, pour lui laisser de l'espace.
– Ouais, Chris, sourit-il vaillamment. Je vais bien.
– Ce n'est pas juste, murmura-t-il. On était heureux et il t'a fait du mal. Je le déteste.
– Non, Chris, le gronda-t-il. C'est ton père et il t'aime…
– Mais il a détruit notre famille, argumenta-t-il.
– Je sais que c'est difficile mais ce qui se passe entre ton père et moi, ça n'a rien à voir avec toi. Nous sommes ensemble, Chris et, même si on ne vit plus tous sous le même toit, nous restons une famille. C'est tout ce qui compte. Ton père et moi on sera toujours là pour toi parce que tu es et tu resteras toujours notre priorité.
– Tu lui pardonneras un jour ?
Buck serra son fils dans ses bras, les larmes aux yeux.
– Je ne sais pas, mon pote. Je ne sais pas.
Les jours se transformèrent en semaines, et lentement, Buck commença à s'adapter à sa nouvelle vie.
Il trouvait du réconfort dans la routine de son travail, dans les sourires et les remerciements des personnes qu'il sauvait. À la caserne, ses collègues étaient un soutien inestimable, même s'ils ne connaissaient pas tous les détails de ce qu'il traversait.
Un après-midi, alors qu'il revenait d'une intervention, Buck trouva Chris assis à la table de la cuisine, des livres de médecine étalés devant lui.
– Papa, tu penses que je pourrais faire un stage à la caserne cet été ? J'aimerais vraiment voir comment c'est sur le terrain.
Buck sourit.
– Bien sûr, mon grand. Je parlerai à Bobby et tu devrais voir aussi avec ton père, histoire de doubler tes chances.
– Je préfèrerai être avec Hen et Chimney. J'ai tellement de questions.
– Je suis sûr que tu apprendras beaucoup, souffla-t-il déçu qu'il ne pense même pas à poser ces questions à son père qui était tout aussi compétent qu'eux.
Eddie avait été médecin militaire, il en connaissait un rayon quand même, mais Christopher lui en voulait vraiment. Buck était quand même embêté qu'il refuse de voir Eddie, il ne méritait pas ça. Il était peut-être un époux déplorable mais il avait toujours été un excellent père et la punition était un peu lourde.
Il allait devoir arranger ça.
La nouvelle maison commençait à se sentir comme un foyer. Les murs se remplissaient de photos et de souvenirs, non pas de ce qu'ils avaient perdu, mais de ce qu'ils étaient en train de construire ensemble. Buck savait que la route serait longue et difficile, mais avec Chris à ses côtés, il se sentait capable de surmonter n'importe quel obstacle.
L'infidélité d'Eddie avait brisé son cœur, mais elle ne lui avait pas enlevé son esprit combatif. Avec chaque jour qui passait, Buck se sentait un peu plus fort, un peu plus prêt à affronter l'avenir. Et dans les yeux de son fils, il voyait l'espoir et la détermination qui lui donnaient la force de continuer.
En regardant Chris étudier à la table, Buck se dit que peut-être, juste peut-être, ce nouveau départ était exactement ce dont ils avaient besoin pour trouver leur chemin vers le bonheur et que peut-être il était enfin prêt à avancer.
Ce n'était pas l'idée la plus subtile mais il avait invité Eddie à venir fêter l'anniversaire de Christopher chez eux. Eddie avait immédiatement accepté et s'était présenté à la maison à l'heure indiquée. Buck savait que ce serait difficile, mais il voulait faire un effort pour le bien de Christopher.
Eddie se tenait sur le seuil de la porte, une boîte soigneusement emballée dans les mains.
– Salut Buck, dit-il doucement, un sourire timide sur le visage. Je suis content que tu m'aies invité.
Buck hocha la tête, ouvrant la porte en grand.
– Entre, Eddie. Chris t'attend.
Christopher, qui avait entendu la voix de son père, arriva en courant.
– Papa ! Tu es là ! s'exclama-t-il en serrant Eddie dans ses bras.
Buck observa la scène avec un mélange de bonheur et de tristesse. Il savait combien Eddie avait manqué à Christopher, même s'il disait le contraire, et voir leur lien si fort malgré tout réchauffait son cœur.
Le dîner se passa dans une ambiance un peu tendue mais cordiale.
Buck avait préparé les plats préférés de Christopher, et ils partagèrent des souvenirs de moments heureux passés ensemble. Chris, d'abord méfiant, brisa la glace en posant des questions sur des interventions médicales sur le terrain, un sujet qui passionnait les deux hommes.
– Tu te souviens de cette fois où vous avez dû intervenir sur cet énorme carambolage sur l'autoroute ? demanda Chris, les yeux brillants d'excitation.
Eddie sourit.
– Oui, c'était une sacrée nuit. Mais tu sais, c'est dans ces moments-là qu'on voit vraiment l'importance de notre travail. Buck m'as dit que tu voulais faire des études dans le médical ?
Chris hocha la tête avec enthousiasme.
– Oui, je veux devenir médecin urgentiste, s'exclama-t-il. Pops et toi m'avez beaucoup inspiré avec vos histoires.
Buck regarda son fils avec fierté.
– Tu seras un excellent médecin, j'en suis sûr.
Le repas se déroula sans incident majeur, et pendant le dessert, Eddie prit une profonde inspiration.
– Je voulais vous proposer quelque chose, dit-il en regardant tour à tour Buck et Chris. Que diriez-vous de passer un week-end à San Diego dans trois semaines ? On pourrait visiter l'énorme zoo là-bas, comme on le faisait avant. Ce serait bien de passer du temps ensemble, en famille.
Chris sauta de joie.
Leur fils adorait les animaux et Buck se demandait si Eddie se rendait compte que ça ressemblait à une embuscade.
– Oh, ce serait génial ! Dis oui, Pops ! le supplia-t-il.
Buck sentit son cœur se serrer.
La cicatrice de la trahison était encore trop profonde, et l'idée de passer un week-end entier avec Eddie était plus qu'il ne pouvait supporter. Mais il ne voulait pas priver Chris de ce moment.
– Je pense que ce serait une excellente idée pour toi et ton père, dit Buck doucement. J'ai encore pas mal de travail à faire ici, mais je veux que tu y ailles et que tu passes un bon moment. C'est important pour vous deux.
Chris sembla déçu un instant, mais il comprit.
– D'accord, Pops. Mais tu es sûr que ça ne te dérange pas ?
Buck sourit et secoua la tête.
– Non, mon pote. Je veux que tu profites de ce week-end avec ton père. Vous en avez besoin tous les deux.
La soirée continua avec un peu plus de légèreté après cette décision.
Eddie semblait déçu mais reconnaissant, et Chris était excité à l'idée de ce voyage. Buck, bien que toujours hanté par la douleur de la trahison, se sentait un peu plus en paix en voyant son fils heureux.
Après le départ d'Eddie, Buck et Chris restèrent un moment assis sur le canapé, regardant les étoiles par la fenêtre.
– Merci, pops, dit Chris soudainement. Merci de faire des efforts pour moi. Je sais que ce n'est pas facile.
– Tout pour toi, Chris, souffla-t-il en le serrant dans ses bras. Toujours.
Alors qu'ils se préparaient à aller se coucher, Buck se dit que peut-être, ce nouveau départ serait le premier pas vers la guérison. Pour l'instant, il se contentait de ces petits moments de bonheur et de la promesse d'un avenir meilleur pour lui et son fils.
Le lien entre Buck et Chris se renforçait de jour en jour, et malgré la douleur persistante, Buck savait qu'ils surmonteraient cette épreuve ensemble. Avec le soutien de Christopher, il se sentait prêt à affronter les défis à venir, un jour à la fois.
