Disclaimer: Je ne possède pas les droits, ils reviennent à JK Rowling, vous avez l'habitude.

Chapitre plus concentré sur le jeune Harry. Ne vous inquiétez pas, Hadrien reste le personnage principal. Mais j'avais besoin de faire cet arc pour des raisons que vous comprendrez plus tard. Bonne lecture à vous !


18/04/1992, 11H13, Guaymas, Mexique:

La chaleur accablante de Guaymas, au Mexique, pesait sur les épaules d'Hadrian Potter. Son visage, habituellement paisible, était tordu de rage.

Autour de lui et de ce qu'il restait de son unité, une centaine de sorciers, vêtus de robes noires et brandissant des baguettes menaçantes, formait un cercle impénétrable. Un silence oppressant régnait, brisé seulement par la voix de l'homme massif lui faisant face.

"Je ne m'attendais pas à cela. Tu es un sorcier puissant, je le reconnais. Dans ce cas, battons-nous, Hadrian Potter. Je suis Déos. Marque mon nom, car c'est probablement le dernier que tu entendras !".

Le soleil, tel un astre vengeur, frappait fort, accentuant la tension palpable dans l'air. Après son court discours, Déos leva sa baguette et lança un sortilège de mort sur Hadrian.

Un éclair vert jaillit, mais Hadrian, agile comme un serpent, esquiva l'attaque. Sa baguette, comme une extension de son bras, dessina un arc dans l'air et lança un sortilège d'explosion qui frappa le sol au milieu de la foule l'entourant, tel un missile largué depuis le ciel.

Les hommes en noirs restants, voyant ce qui était arrivé à certains d'entre eux, commencèrent à ruer Hadrian de sorts. Celui-ci, déjà préoccupé dans son combat contre Déos, balaya sa baguette autour de lui. Des flammes noires jaillirent, dévorant l'air sec et créant un mur de feu entre l'anglais et ses ennemis.

Les sorciers, pris au dépourvu, reculèrent, surpris par la puissance et la rapidité de la riposte. Profitant de la confusion, Hadrian se faufila entre les flammes, utilisant le vent chaud comme bouclier. Sa rage était palpable. Il compressait inconsciemment son noyau, projetant son aura monstrueuse dans les alentours. Celle-ci, à elle seule, suffit à faire s'évanouir les derniers militaires de son unité à cause de la proximité.

Traversant les flammes tel un démon tout droit sorti des enfers, ses yeux perçants se posèrent sur chaque ennemi lui faisant face. Son bandeau avait depuis longtemps brûlé. Sa tête battait, la quantité de magie utilisée autour de lui surchargeant ses sens. Décidant de se soucier des conséquences plus tard, il claqua ses boucliers d'occlumancie et envoya des sorts de morts, de brise-os et de découpage à droite et à gauche, déchirant et pulvérisant les troupes ennemis.

Sa baguette se tordait dans tous les sens, tantôt parant les dangereuses malédictions dirigées dans sa direction, tantôt ripostant. Il ne sortit pas indemne de tout cela, mais réussit à éviter toute blessure immobilisante ou mortelle. Criant de colère après avoir été touché à l'épaule, il propulsa les flammes autour de lui, brûlant cinq mages noirs qui l'entouraient.

Le chaos s'empara du cercle. Certains criaient, essayant de se protéger des sortilèges d'Hadrian. Le sable et la terre chaude se soulevaient sous l'effet des explosions, créant un nuage de poussière qui rendait la visibilité difficile. Hadrian, tel un guerrier ensorcelé, s'était transformé en une force de la nature. Il utilisait les éléments à son avantage, invoquant le vent pour disperser ses ennemis, la terre pour les faire trébucher et les percer ainsi que le feu pour les repousser.

Finalement, alors qu'Hadrian enchaînait sortilège sur sortilège, il fut violemment frappé à la poitrine. Il s'entoura rapidement d'un bouclier avant que son corps ne s'écrase violemment dans une maison. Lorsqu'il releva la tête, il vit un homme terrifé se tenir devant lui, une femme et un jeune garçon caché juste derrière. Hadrian ne prit pas le temps de réfléchir et stupéfia les trois moldus avant de les cacher sous un sort de dissimulation plus loin. Il s'assura de supprimer leurs souvenirs, et sortit des débris en boitant.

Déos regardait la maison en pierre détruite avec une légère appréhension. Il était très fort magiquement, mais l'anglais était bien plus puissant qu'eux. Si l'homme qu'avait rencontré Hadrian à son époque était moins fort magiquement, il possédait bien plus d'expérience et de connaissances. Le Déos actuel, bien que fort, en manquait cruellement. En effet, avec près d'une centaine d'hommes, ils n'avaient pas réussi à le faire tomber. Déos frissonna. "Puis-je le battre en un contre un ?...".

Seul un sort d'explosion au sommet de sa puissance avait réussi à envoyer voler l'homme. Il continua de surveiller les débris, avant de pousser un soupir de soulagement en ne voyant personne n'en sortir.

Tout d'un coup, alors qu'il avait baissé sa garde, un éclair vert fusa vers lui. Il se baissa au dernier moment, prenant l'un de ses hommes qui se tenait derrière lui au dépourvu. Ce dernier fut violemment propulsé en arrière par le sortilège avant de retomber au sol plus loin, mort.

Déos vit alors Hadrian boiter hors des décombres, la rage sur son visage semblant s'être encore intensifiée, ce qu'il ne pensait pas honnêtement possible. L'étranger relança un sort inconnu, et Déos, pris par surprise, ne put l'esquiver. En désespoir de cause, il lança un puissant sortilège de bouclier. Un dôme translucide apparut alors devant lui, bloquant le sort potentiellement mortel.

L'impact provoqua une onde de choc qui fit trembler le sol et projeta ses hommes les plus proches en arrière.

La rue avait beaucoup changé depuis le début des échanges. D'abord vide de toute âme, elle était désormais en ruine, des cadavres d'hommes et de femmes de tout âge la jonchant de part et d'autre.

Il ne restait que peu d'âmes vivantes dans le périmètre. En effet, seuls quelques moldus s'étant cachés, Hadrian, Déos et moins d'une dizaine de mages noirs, tenaient encore debout suite aux violents échanges.

Hadrian et Déos se dévisageaient avec intensité. Les deux semblaient extérieurement inébranlables. Intérieurement néanmoins, l'histoire était bien différente.

Si la sanité d'Hadrian était écrasée sous la colère, la seule émotion que ressentait Déos était la peur. Après tout, au Mexique, il était le sorcier le plus puissant. Mais la communauté magique dans le pays n'était pas très développée. Contrairement à des pays comme la France, les Etats-Unis ou encore la Grande-Bretagne, le Mexique ne possédait même pas d'école magique. La majorité des sorciers vivant là-bas avaient appris la magie en autodidacte de leurs parents. Seuls certains nobles ainsi que les militaires avaient été réellement formés.

Cela avait été l'un des arguments de Déos pour rassembler des hommes et atteindre le pouvoir. Il avait promis que si le ministère tombait, il prendrait le pouvoir et construirait une école où l'éducation serait gratuite pour tout Mexicain. Cependant, Hadrian connaissait la vérité. Dans le futur, l'homme n'avait tenu aucune de ses promesses. Au contraire, il avait accaparé toutes les ressources pour lui-même.

Finalement, après la courte bataille de regard entre les deux centrales magiques, le combat final s'engagea. Les mages restants, tenant à leur vie, décidèrent de s'enfuir aussitôt. Malheureusement pour certains d'entre eux, ils n'eurent pas le temps de s'échapper avant d'être tués par les sorts du voyageur temporel.

Hadrian, maniant sa baguette avec une précision féroce, repoussa chaque attaque. Son visage était un masque de colère, ses yeux brillaient d'une lueur déterminée. Hadrian était plus fort, c'était une évidence, mais la fatigue pesait sur son corps. Et Déos comptait bien exploiter cela.

19/04/1992, 23H13, Poudlard, Ecosse:

Harry, Hermione, Neville et Daphnée enlevèrent lentement la cape qui les recouvrait, s'assurant de faire le moins de bruit possible. Ils avaient croisé Rusard avec Miss Norris plusieurs fois pendant le trajet. Heureusement, la cape avait réussi à les dissimuler des yeux perçants du chat.

"Encore merci Daphnée. Je ne sais pas comment on aurait fait sans toi pour Peeves", chuchota Hermione en sortant sa baguette.

L'héritière Greengrass se contenta d'un hochement de tête. En effet, l'esprit frappeur les avait entendus, et avait menacé de les dénoncer. Alors qu'Harry et les autres se préparaient à courir, Daphnée sortit élégamment de la cape et suggéra d'une voix froide à l'esprit de les laisser tranquille, et que s'il se conformait pas à son ordre, elle appellerait le Baron Sanglant.

Apparemment, cela suffit à effrayer suffisamment le fantôme pour qu'il se taise et s'enfuit. Harry avait remercié tous les dieux que son oncle les avait présentés à ce moment-là. Il savait que ni lui, ni Neville, ni Hermione n'avaient eu de meilleures solutions.

"Alohomora", murmura la jeune Gryffondor avant d'entrer dans la pièce, suivie de près par ses camarades.

Daphnée et Neville eurent un léger sursaut lorsqu'ils virent le monstre devant eux. Harry et Hermione avaient déjà vu la bête avec Ron plusieurs mois plus tôt. Pour les deux autres, la chanson était différente. Bien que les deux Gryffondors leur avaient déjà expliqués la situation, la réalité de ce qu'ils allaient faire les frappèrent violemment.

"Mauvaise nouvelle, il est endormi", indiqua Harry en pointant du doigt une harpe enchantée qui jouait une berceuse.

"E-En q-quoi c'est u-u-une mauvaise nouvelle ?!" lança Neville à voix basse, sa voix teintée de peur.

"Je suis d'accord. Je ne veux pas savoir ce qu'il nous arriverait s'il était réveillé…" ajouta la Serpentard en regardant l'animal avec crainte.

"Rappelez-vous de ce que je vous avais expliqués", commença Hermione en secouant la tête. "Le seul moyen de l'endormir, c'est en jouant de la musique. S'il est endormi, c'est que quelqu'un est passé avant nous. Cette harpe enchantée appartenait probablement à Rogue. Dépêchons-nous !"

Harry, n'ayant pas attendu l'explication d'Hermione, s'était déjà rapproché de la trappe. Il fit de son mieux pour déplacer la patte de la bête, aidé par une Daphnée au visage pâle, révélant la trappe cachée en dessous.

Ne perdant pas de temps, il ouvrit cette dernière. Neville, tremblant de terreur, s'approcha du trou. "C-C'est très profond !". Il prit une grande inspiration, retrouvant apparemment une fraction de sang-froid, avant d'ajouter : "Il faut sauter ?".

"Oui je suppose. Je vais y aller en premier, ne vous inquiétez pas. Mon oncle m'a appris un sort pour ralentir les chutes. Je ne le maîtrise pas à la perfection, mais je devrais m'en sortir", expliqua Harry en étirant ses épaules.

Daphnée le fixa, et l'espace d'un instant il aurait pu jurer voir de l'inquiétude dans ses yeux. Néanmoins, rien ne sortit de sa bouche. Harry s'approcha et laissa ses jambes pendre dans le vide. Il prit sa baguette en main, et rétrécit sa cape dans sa poche. "A tout de suite, tout le monde", murmura-t-il avant de se laisser tomber sans un bruit.

La chute ne dura pas aussi longtemps qu'il le pensait. Lorsqu'il vit le sol approcher, il se concentra le plus possible et, d'un coup de baguette fébrile, s'exclama : "Arresto momentum !".

Son corps ralentit alors, et il atterrit dans ce qu'il pensait être une sorte de plante étrange. "C'EST BON, LE SOL EST MOU, VOUS POUVEZ Y ALLER !" cria-t-il en direction de ses amis. Peu de temps après, il vit Hermione chuter à côté de lui, puis Neville qui, au vu de son expression, devait avoir été poussé contre son gré, et finalement Daphnée qui ne cacha pas son dégoût lorsque le végétal inconnu se mit à bouger.

"Bon, et maintenant Potter, on fait quoi ?" lança-t-elle en direction du Gryffondor. Celui-ci arrêta de se débattre un instant et cria : "Je ne sais pas ! On peut essayer de la brûler ?"

"Et brûler avec ? Non merci ! Tu as d'autres idées intelligentes comme ça, Potter ?" s'exclama la Serpentard en retour, l'inquiétude refaisant surface sur son visage.

Soudain, alors qu'Harry commençait à perdre espoir, ils virent Neville disparaître. "Neville !" cria Hermione, visiblement inquiète pour son ami.

"J-Je vais bien ! Je reconnais cette plante ! C'est un filet du diable. Ne bougez surtout pas, restez calme, et elle vous laissera tranquille ! Faites-moi confiance !" rassura Neville.

Harry devait admettre avoir parfois certaines réserves avec son ami Gryffondor. Ce dernier manquait de courage et avait une très faible estime de lui-même. Cependant, s'il était sûr d'une chose, c'est que lorsqu'il s'agissait de botanique, il ne fallait pas douter de Neville.

Par conséquent, il se concentra et s'arrêta de bouger, un mouvement qui fut rapidement suivit par les deux autres sorcières. Les trois jeunes mages tombèrent alors à travers la plante et atterrirent aux côtés de Neville qui les attendait. "Super Neville ! Merci, tu nous as sauvés !". Hermione remercia chaleureusement le jeune garçon dont les joues rougirent.

"J'admet que nous t'en devons une, Londubat. Mais pour l'instant, nous devons continuer. Allons-y !" commanda doucement Daphnée.

Harry hocha la tête et donna une tape amicale à Neville dans le dos, remerciant silencieusement son camarade avant de suivre la blonde.

Ils traversèrent l'épreuve suivante avec une relative facilité, Harry réussissant sans aucun problème à attraper la clé en volant. Ils sembleraient que les mois passés à subir l'infernal entraînement de Woods montraient enfin des bénéfices. Ils arrivèrent ensuite dans une grande pièce dont le sol ressemblait étrangement à un plateau d'échecs.

"C'est un jeu d'échecs version sorcier. J'ai tellement joué à cela avec mon père et ma sœur que je reconnaîtrai ce plateau et ces pièces n'importe où", expliqua Daphnée en montant sur ledit plateau.

"Je vois. Mais n'y a-t-il pas un problème de taille ?" demanda Hermione avant de mettre sa main devant sa bouche, semblant avoir compris quelque chose.

"Attends ! Nous allons jouer une partie en incarnant les pièces !". Daphnée hocha distraitement la tête, indiquant à Harry, qui était le seul à avoir gardé son calme, de s'approcher. "Je vais vous montrer les pièces à remplacer, et comment les jouer. Vous devrez obéir à chacune de mes commandes, c'est compris ?" demanda l'héritière en jetant un regard à Harry qui signifiait "Obéis sans poser de questions".

Heureusement pour lui, il accepta et expliqua le court plan aux autres. Tous prirent place, et la partie commença. Au début, Daphnée tenta de sacrifier un pion, cherchant à voir ce qu'il pourrait leur arriver. Lorsqu'il vit le pion se faire pulvériser en morceau, même Harry, qui s'était entraîné en magie pour faire face à Voldemort, tremblait.

"Très bien. Adviendra que pourra je suppose", maugréa-t-elle avant de se lancer dans la partie.

Contre toute attente, la partie se passa plutôt bien. Daphnée semblait aussi forte aux échecs que Ron, et Harry en était ravi. Sans elle, ils seraient probablement déjà morts.

Finalement, après de longues minutes, la jeune fille ralentit dans ses commandes. Elle fixa une pièce en face d'elle, avant de prendre une grande inspiration. En voyant son visage, Harry comprit qu'elle avait dû prendre une décision qu'il n'allait pas aimer. "Je vais me sacrifier, et Londubat n'aura plus qu'à prendre le roi", déclara-t-elle fermement, ses yeux balayant à nouveau le plateau.

"Quoi ? Tu ne feras pas ça ! Je vais faire exploser cette putain de pièce et on sort tous ensemble de là !" rétorqua Harry en sortant sa baguette.

"Tais-toi Potter ! On a pas le temps pour être sentimental. Si Rogue veut vraiment donner la pierre à Voldemort, tu ne seras pas le seul visé. Ma famille entière sera anéantie pour avoir accepté une alliance avec les Potter. Je ne permettrai pas cela. Alors Neville, prépare-toi !"

L'héritier Potter ne trouva rien à répondre à cela et rengaina à contrecoeur sa baguette. Neville, bien que timidement, hocha la tête, et se prépara mentalement à agir. Harry, dont le cœur battait à toute allure, regarda impuissant le corps de Daphnée s'envoler hors du plateau et atterrir avec un bruit qui ne le rassura pas davantage.

Neville fit son propre mouvement, mettant fin à la partie et leur offrant la victoire. Ils coururent aussitôt en direction du corps immobile de la Serpentard pour la trouver inconsciente, mais en vie.

"Bon sang Daphnée. Tu es plus courageuse que la majorité des Gryffondors, tu le sais ça ?" murmura Harry avec douceur. Il s'était attaché à la fille au cours des derniers mois. Mais, de la voir se sacrifier pour protéger sa famille… pour les protéger eux… Cela toucha son cœur.

"Neville, va avec Harry, je vais veiller sur elle", suggéra Hermione en vérifiant les blessures de l'autre fille.

"N-Non Hermione, tu devrais aller a-avec Harry. Soyons honnête, je suis beaucoup moins fort que vous en magie. Je s-serais plus utile en restant ici à surveiller D-Daphnée qu'en suivant Harry", refusa Neville en s'agenouillant à son tour devant la fille.

Harry, pressé par l'inquiétude, approuva l'idée et tira Hermione avec lui, envoyant un signe de tête à Neville pour le remercier. "Bon courage Harry !" pensa Neville en voyant ses amis partir.

Il savait qu'il n'était pas le meilleur atout du groupe, mais malgré son retard, tous l'écoutaient et acceptaient d'être son ami. Même Daphnée, qui ne faisait pas partie officiellement de leur groupe, ne l'ignorait ou ne le moquait pas. Pour cette raison, il n'abandonnerait pas ses amis. Peu importe à quel point toute la situation lui faisait peur.

Harry entra dans une salle vide avec Hermione. Les deux, en silence, fouillèrent la pièce à la recherche d'une quelconque menace. Il ne leur fallut pas longtemps pour tomber face au cadavre d'un troll adulte, similaire à celui auquel ils avaient fait face dans les toilettes des filles à Halloween.

"C'était probablement l'épreuve de Quirrell. Si le troll est déjà à terre, alors c'est que Rogue est peut-être déjà arrivé à la pierre", murmura Hermione avec inquiétude.

Harry ne répondit pas, choississant plutôt de jeter un regard noir au troll pour ne pas avoir arrêté le sorcier, avant de traverser la salle et d'arriver devant une table.

Sur cette dernière, se tenaient plusieurs potions. Au devant de la table, se trouvait une énigme qui permettait apparemment de trouver une certaine potion. Alors que le duo s'arrêtait devant la table, un mur de feu s'éleva du sol, les enfermant. Harry comprit aussitôt le but de l'énigme. Seule une potion permettait d'avancer, les autres étant sûrement des pièges.

Les deux prirent le temps, malgré le stress, de prendre des notes et de retourner l'énigme dans tous les sens, jusqu'à ce qu'Hermione lâche un petit cri.

"Ça y est, j'ai compris ! Harry, cette potion devrait te permettre d'avancer, et celle-là permet de retourner sur ses pas. T-Tu… penses que tu t'en sortiras seul ?" demanda-t-elle, inquiète de la tournure.

"Je m'en sortirai. Je vous ai déjà assez mis en danger. Si je vous laisse seul face à Rogue, Voldemort ou quelconque adepte de ce fou caché dans cette salle, alors je m'en voudrais pour toujours. Tu es une grande sorcière Hermione. Fais juste attention à toi".

"C'est moi qui devrais te dire ça, imbécile", rétorqua-t-elle en l'enlaçant. Après un dernier hochement de tête, chacun bu sa potion et se lança dans le feu.

Hermione comprenait Harry, et même si elle ne l'approuvait pas, pouvait voir son point de vue par rapport au directeur. Mais ils avaient besoin de lui aujourd'hui. Si Voldemort se cachait vraiment aux alentours, et que le professeur Rogue s'apprêtait à le rencontrer, alors ils auraient besoin de son aide. "Pardonne-moi Harry, je n'ai pas le choix", pensa-t-elle avant de se mettre à courir à travers les salles qu'ils avaient traversées.

Harry, pendant ce temps, arriva dans une grande pièce. Dans celle-ci se tenait un grand miroir, devant lequel se trouvait… le professeur Quirell ?!

"Oh, le fameux Harry Potter nous a rejoint. Je dois te féliciter pour être arrivé jusqu'ici", dit l'homme distraitement, son bégaiement fétiche ayant entièrement disparu de sa voix.

"Pro-professeur Quirrell ? Mais comment ? Je pensais que-", commença-t-il avant d'être coupé. "Tu pensais voir le professeur Rogue ? C'est compréhensible. Après tout, qui soupçonnerait le p-p-p-p-pauvre p-p-professeur Q-Quirell ?"

Harry secoua la tête, rejetant toute incompréhension de son visage. Son oncle l'avait préparé à ce genre de situation. Il lui avait expliqué que les plans se passaient rarement à la perfection, et qu'être prêt à tout était ce qui faisait la différence entre un bon et un mauvais plan.

Il lui avait aussi dit que les méchants apprécient souvent leur voix, et se lançait régulièrement dans de longs monologues. Il devrait alors agir à ce moment-là.

C'est pour cette raison que lorsque Quirrell se vantait du fait qu'il l'aurait tué si Rogue n'avait pas jeté un contre-sort sur son balai, il sortit sa baguette et lança un sort sur l'homme.

Celui-ci se retourna brusquement, choqué par la rapidité du sort du jeune garçon, et le bloqua. Il attacha rapidement Harry et le désarma. Une fois cela fait, il recommença à fixer l'étrange miroir.

Harry n'avait jamais vu ce miroir, mais la magie qui s'en dégageait ne lui inspirait pas confiance. Retenant sa colère d'avoir été vaincu aussi facilement, il rampa jusqu'à sa baguette, et réussit à l'attirer discrètement dans l'étui caché dans sa manche.

"Quirrell, fait venir le garçon !" ordonna soudainement une voix froide qui fit se dresser les poils d'Harry. Il connaissait cette voix. Il en avait fait des cauchemars presque l'entièreté de sa vie. "Mais maître, en qu-" répondit l'homme au turban avant de tomber à genoux.

"Contente toi d'obéir !" cracha la voix qui semblait venir de Quirrell lui-même. L'homme retira son bandeau, et Harry put alors voir une image d'horreur. A l'arrière de la tête du professeur, était gravé le visage d'un autre homme… non, d'un monstre : "Voldemort !" s'exclama Harry.

Le seigneur des ténèbres, comme l'avait prévu son oncle, se mit à monologuer, essayant d'attirer Harry à ses côtés. Le jeune Potter se contenta de l'ignorer, se concentrant plutôt pour atténuer la douleur dans sa cicatrice.

Tout d'un coup, le professeur enleva les cordes qui le retenaient et le tira devant le miroir. "Que vois-tu ?" demanda-t-il.

Harry fixa le miroir, curieux de l'effet de ce dernier. Cependant, ce qu'il vit le choqua brusquement. Le miroir étrange ne lui montra pas son reflet. Enfin, pas exactement. Dans le miroir, il se vit lui, tel qu'il était. Cependant, son visage lui reflétait un sourire qui n'était pas présent sur son propre visage. Il vit ensuite l'autre Harry tendre une main devant lui. Il ouvrit ensuite cette dernière, montrant qu'il tenait une étrange pierre rouge sur laquelle se reflétait la lumière. "La pierre philosophale !" pensa Harry avec étonnement.

L'autre garçon glissa ensuite la pierre dans sa poche. L'action fut suivie par l'apparition d'un poids dans sa propre poche. Harry n'était pas un idiot. Il savait très bien ce qu'il se passerait s'il mettait sa main dans sa poche et en sortait l'objet inconnu. "Je… Je me vois moi", mentit Harry.

"C'est tout ?" insista Quirrell en le repoussant du miroir. "Oui, c'est tout", continua Harry, profitant de la distraction de l'homme pour prendre de la distance. "Le garçon ment Quirrell. Le miroir ne montre pas juste un reflet. Si tu veux mentir Potter, essaie au moins d'être inventif", souffla Voldemort, moqueur, depuis l'arrière de la tête de Quirrell.

Harry manquait en effet d'informations sur cet étrange miroir. "Donne moi la pierre Potter", ordonna Voldemort d'un ton menaçant. "Tes parents étaient des sots qui pensaient pouvoir se retourner contre moi. Mais si tu me donnes la pierre, et que tu viens à mes côtés, nous pourrions accomplir de grandes choses. Je pourrais même faire revenir ta famille. Qu'en dis-tu Harry ?"

"Je ne serais jamais à tes côtés Voldemort. Plutôt mourir !" cria Harry en sortant sa baguette. Il savait qu'il était beaucoup plus faible que l'homme plus âgé, mais il ne tomberait pas sans se battre.

"Ainsi soit-il. Quirrell, tue le !" ordonna Voldemort. Alors que Quirrell sautait sur Harry, obéissant à la commande de son maître, Harry, baguette serrée dans sa main, scruta son adversaire dont le visage est déformé par la présence de Voldemort à l'arrière de son crâne.

Quirrell lance le premier sort, un "Avada Kedavra" jaillissant de sa baguette. Harry vit le flash vert, l'esquiva de justesse et riposta avec un "Wingardium Leviosa". Le sort fut dévié sur un débris plus éloigné sans problème par l'homme qui lançait sort sur sort sur Harry qui faisait de son mieux pour esquiver. Il se revoyait dans la salle d'entraînement avec son oncle.

Il se releva, et profita du court instant de répit pour lancer la chaîne de sort que lui avait appris son oncle : "Expelliarmus", "Incendio" puis "Flipendo".

Le professeur possédé les esquiva sans problème, bloquant le feu avec un sort de bouclier. Harry, quant à lui, se concentra sur le débris sur lequel Quirrell avait dévié son sortilège plus tôt, et le fit voler jusqu'à ce dernier.

Lorsque son bouclier tomba, le mage noir vit le jeune garçon utiliser sa baguette, semblant très concentré. "Quirrell, au dessus !" s'exclama son maître. Il leva brusquement la tête, et vit une roche d'une certaine taille flotter juste au-dessus de lui, prête à l'assommer. Il lança un sort explosif aussitôt, détruisant la pierre mais se projetant en arrière.

Il se releva tant bien que mal, se sentant insulté qu'un jeune garçon arrive à lui faire face, et enchaîna attaque sur attaque sur Harry.

Le duel s'intensifia, Harry étant largement dominé mais faisant de son mieux pour gagner le plus de temps possible. Le Gryffondor utilisait tout ce qu'il avait appris, remerciant à nouveau son oncle pour son entraînement sans lequel il serait déjà mort de nombreuses fois.

Cependant, malgré ses efforts, Quirrell restait plus puissant et ses sorts étaient bien plus précis. Harry était acculé, sa respiration devenant haletante.

"C'est terminé pour toi Potter. Tu t'es bien battu, je dois l'admettre. Mais tu n'es encore qu'un enfant. Adieu !" se moqua Voldemort de l'arrière de la tête de Quirrell. La baguette de l'homme se leva vers un Harry en détresse, une lumière verte apparaissant sur le bout, avant que, soudainement, une explosion ne retentisse de derrière eux.

Il vit alors Albus Dumbledore traverser la salle à une vitesse qui ferait honte à un jeune homme, la magie s'échappant de lui par vagues terrifiantes. Il vit le visage de Quirrell se décomposer de peur avant que l'homme ne soit projeté en arrière.

"Harry ! Tu vas bien ?!" s'écria Hermione qui arriva derrière le vieil homme en courant.

Le garçon, trop fatigué pour parler, hocha la tête.

"Tom… Je me sens presque attristé de te voir dans cet état", admit Dumbledore, sa voix calme reflétant l'opposé de sa magie tumultueuse.

"Tss, Dumbledore. Il faut toujours que tu te mêles de tout, vieil homme ! Je prends le contrôle, Quirrell. Tu es un idiot, un incapable qui n'arrive même pas à se débarasser d'un enfant de onze ans", claqua Voldemort. Harry put voir le corps de l'homme trembler alors que le visage du Seigneur des Ténèbres s'enfonçait dans son corps. Tout d'un coup, tout s'arrêta , et le bras de baguette de l'homme s'anima, lançant une volée de sorts surpuissant sur le vieux directeur.

"J'ai fais tout ce que je pouvais", s'assura Harry, boitant dans un coin en s'appuyant sur Hermione. Le duo, effrayé, regarda avec inquiétude le duel entre deux des plus puissants sorciers ayant jamais existé.

18/04/1992, 13H00, Guaymas, Mexique:

Le duel entre les deux mages au pouvoir terrifiant se poursuivait, Hadrian dominant de loin son adversaire. Cependant, il dû reconnaître être surpris de la réserve magique de Déos. Il savait que l'homme s'était probablement enfoncé dans les rituels sombres. Mais, contrairement à lui qui avait la réserve d'un dragon, l'homme n'avait qu'un noyau humain, sans doute corrompu par la magie noire.

Déos fut à nouveau propulsé en arrière, créant un puissant bouclier devant lui pour reprendre son souffle. "Je n'ai pas le choix. Cette magie m'épuise très vite, mais c'est ma seule chance", se dit l'homme en voyant l'inépuisable monstre continuer son avancée vers lui.

Le voyageur temporel vit le mage faire tomber son bouclier. Il se prépara à relancer sa chaîne de sort, lorsqu'il vit Déos, le bout de sa baguette brillant en violet, tourner cette dernière et la claquer violemment dans le sol. Une onde de choc en résultat, et Hadrian sentit une force inhumaine l'écraser au sol.

"C'est quoi ça ? Son aura magique ? Non, c'est différent ! Il manipule…".

"Je manipule la gravité en effet M. Potter", expliqua le Mexicain en s'approchant de l'anglais en difficulté. "Je préfère ne pas montrer ce sort à mes ennemis, mais contre vous, il semblerait que je n'en ai pas le choix. C'était un très beau combat, je vous félicite".

Hadrian vit l'homme s'approcher, et se concentra sur la recherche d'une porte de sortie. Son bras de baguette ne pouvait pas bouger. Donc envoyer un sort à l'homme était un acte impossible. Il devrait sortir de la zone. Il avait une idée, mais si celle-ci échouait, il mourrait. "Je n'ai pas le choix de toute façon", se dit-il, détestant le fait d'être impuissant.

Alors que le mage noir, épuisé, pointait sa baguette sur Hadrian, prêt à l'achever, Hadrian colla sa main sans baguette contre son corps et se protégea du meilleur bouclier qu'il possédait. Il lança ensuite avec sa baguette pointant le sol un puissant sort d'explosion, se projetant violemment loin de la zone de gravité.

Il sentit la chaleur de l'explosion le brûler violemment, mais le bouclier le protégea suffisamment de toute blessure mortelle. "C'est soignable, c'est tout ce qui compte", pensa-t-il en se relevant.

Il sortit des décombres à nouveau et se prépara à lancer un sort avec sa baguette. Il leva la main et… "Où est ma baguette ?".

En effet, lors de l'explosion, sa baguette s'envola également, atterrissant de l'autre côté de la route. Il vit Déos le remarquer aussi et se déplacer lentement entre lui et la baguette. L'homme était épuisé, mais un sourire satisfait ornait son visage. Il leva à nouveau sa baguette, mais avant de pouvoir parler, fut choqué par Hadrian prenant la parole.

"Tu es épuisé magiquement Déos. Je ne suis pas un idiot, même avec ta baguette, tu ne peux rien me faire", lança Hadrian avec confiance.

En réalité, il n'avait aucune idée de cela. Il conjectura cette hypothèse en voyant l'absence de bouclier autour de l'homme lorsqu'il avait lancé son sort explosif. "Un dernier mot ?" demanda Hadrian, prenant l'absence de réponse de l'homme comme une confirmation.

Le Mexicain se mit soudainement à rire. "Tu penses pouvoir me tuer sans baguette ? Ne me fais pas ri-". Le puissant Lord anglais ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Il dégaina aussitôt son revolver, Vengeance, et tira six coups sur le corps de l'homme. Deux balles le touchèrent à la poitrine, une à son bras de baguette et une dans la tête, les deux autres s'enfonçant innoffensivement dans les débris d'une maison derrière le mage noir qui s'écroula, mort.

"Adieu Déos. Tu as bien combattu", déclara Hadrian en s'approchant du cadavre de l'homme. "Mais personne ne pourra m'arrêter. Personne ne pourra arrêter ma vengeance".

Il essuya délicatement l'arme de poing avant de la recharger magiquement et de la rengainer. Il enjamba les nombreux cadavres qui encombraient la rue, et ramassa sa baguette qu'il remit également dans son étui.

Il prit le temps de regarder le carnage autour de lui. Ses yeux, jusqu'ici brillants, étaient vides, froids. Ils semblaient là, et absents à la fois.

Après quelques instants, il sortit une potion de ses poches, et la bu. Il profita de l'effet apaisant de celle-ci sur la douleur qu'il ressentait à la tête de l'abus de l'utilisation de sa vue magique.

Il fixa le cadavre de son ennemi une fois de plus, voyant grâce à ses yeux l'âme de l'homme voler au-dessus de son corps. Enfin, l'âme en question ressemblait plus à un amas de magie noire plutôt qu'autre chose. "C'est la conséquence de faire trop de rituels malheureusement", pensa-t-il en secouant la tête.

Sortant sa baguette à nouveau, il décida de faire une expérience. Il était très intéressé par le sort de manipulation de la gravité de l'homme. Prenant alors une grande inspiration, il murmura : "Legilimens", sa baguette pointée vers l'amas.

Il revit aussitôt les derniers instants de l'homme, mais cette fois-ci de son point de vue. Il n'avait jamais pu tester le sort depuis les rituels, et en profita pour voir les limites de ce qu'il pouvait faire.

Il comprit rapidement ce qui avait changé depuis l'obtention de son nouveau noyau. Le sort en lui-même n'avait subi aucune modification, mais la facilité avec laquelle il déchirait les défenses mentales de l'âme de l'homme était terrifiante, même pour lui.

"Je suppose que tant que je ne cherche pas activement à passer à travers les défenses des gens, je ne devrais pas causer tant de dégâts que ça", dit-il, comme pour se rassurer.

Il fouilla la tête de l'homme, récupérant toutes les informations qu'il jugeait utiles, ainsi que celles concernant le sort de gravité.

Une fois cela fait, il quitta l'esprit de l'homme, et le brûla avec le sort de Feudeymon.

"Quel enfer…" conclut-il en regardant le ciel ensoleillé. Il avait vengé tous les morts que Déos avait laissés derrière lui, à la fois dans le passé et dans son futur. Mais sa vengeance n'était pas terminée.

"Je ne suis qu'un soldat après tout", pensa-t-il. "Un soldat en quête de vengeance… Un soldat vengeur".

20/04/1992, 00H50, Poudlard, Ecosse:

Harry regardait le vieil homme et le Seigneur des Ténèbres échanger des sorts pendant de longues minutes. Le combat paraissait interminable, l'adrénaline pulsant dans son corps étant la seule chose qui le maintenait conscient.

"C'est fini Tom, rends-toi", déclara Dumbledore en repoussant Voldemort une fois de plus.

Le corps de l'ancien professeur de Défense contre les Forces du Mal recula, sa respiration se coupant suite à la violence du sort le frappant. Il tomba sur un genou, et regarda le directeur avec venin.

"Tu as de la chance vieil imbécile. Le corps de ce faible est incapable de contenir toute ma puissance", commença l'homme, restant à genou. Dumbledore baissa légèrement sa garde à l'aveu d'abandon de son ancien élève, et s'approcha.

Voldemort ne rata pas l'opportunité, et avec un sourire maniaque leva une dernière fois sa baguette et lança deux sortilèges de morts. Un en direction de l'homme plus âgé, et l'autre vers…

"Hermione ! Attention !" s'écria Harry en poussant son amie hors de la portée du sort.

Dumbledore claqua aussitôt sa baguette, se protégeant de l'attaque dans sa direction et ripostant avec un violent sort de commotion qui tua son ex-collègue sur le coup. Une brume noire s'éleva du cadavre, et profita de la fumée dans l'air pour s'éclipser avec un sourire satisfait.

Le deuxième sortilège de mort, quant à lui, continua néanmoins son chemin, passant à côté de Dumbledore qui tenta de l'arrêter en vain.

"HARRY NON !" cria Hermione en voyant le flash vert frapper son meilleur ami à pleine force, son corps s'envolant et s'écrasant dans le miroir sous les yeux écarquillés de terreur de la jeune fille et du directeur.