Disclaimer : ni l'univers ni les personnages ne m'appartiennent. Seule l'histoire des Fallen (et les personnages qui s'en rapportent) sont ma propriété. Pour tout emprunt, merci de me demander.
Chapitre 15
Raven n'avait aucune idée de comment elle s'était retrouvée à Poudlard.
Tout ce dont elle se souvenait, c'était Sirius se faisant arrêter, elle tentant de rassurer Harry, puis après, tout devint très flou.
Quand elle ne reprit pied avec la réalité, elle était assise dans un fauteuil en face du bureau de Dumbledore, une tasse de thé fumante entre les mains et Harry était assis à ses côtés.
•Raven ? L'appela le Directeur.
•Que va-t-il se passer pour Sirius ? Demanda-t-elle.
•Je vais faire ce qu'il faut. Nous allons demander à ce qu'il soit soumis au Veritaserum. Cela permettra de l'innocenter totalement.
•Que sait-il passé ? Questionna-t-elle. Harry, pourquoi n'as-tu pas cherché à savoir si Harry était bien à la maison ?
•Je l'ai fait, marmonna l'adolescent. Il m'a dit qu'il n'était pas là.
•Il était LA. Il soignait Buck qui a été blessé.
•Avant de parler de ce qu'il s'est passé ce soir, j'aimerais que tu parles à Harry de ce que tu as découvert à propos de Lily, intervint Dumbledore.
•En quoi cela est-il pertinent ?
•Ça l'est pour ce que je dois vous dire ensuite.
•Très bien. (Elle posa sa tasse et se frotta le visage). Avec ton sang, dit-elle à Harry, j'ai pu faire le test que je voulais, et j'ai découvert qu'elle n'avait pas une goutte de sang moldus.
•Quoi ?
•Ta mère était une sorcière. Une sorcière de sang-pur.
•Je ne comprends rien…
•Tu te souviens de l'histoire que Sirius nous a raconté à Noël ?
•Sur les Fallen ? Oui, bien sûr.
•Je suis une Fallen, Harry.
•Vraiment ? Mais pourquoi n'as-tu rien dit ?
•Parce que comme l'a dit Rémus ce soir-là, nous nous cachons. Nous sommes persécutés depuis des siècles, alors nous nous cachons depuis tout ce temps.
•Quel rapport avec ma mère ?
•Ta mère était également une Fallen, Harry. En faite, il s'avère que ta mère était à la fois la cousine de la mienne ainsi que de Molly.
•Alors quoi ? Je suis votre cousin au second degré à toi et Ron ?
•Oui.
•C'est complètement dingue.
•Je suis d'accord.
•Mais comment ma mère a fini chez les Evans ?
•Sa mère, la soeur de ma grand-mère, s'est enfuie la nuit de l'assassinat de son mari et a déposé sa fille chez son amie d'enfance, Rosamund Evans, en lui demandant de prendre soin d'elle. Elle a totalement disparu depuis.
•Ce qui nous amène à ce que je dois vous dire à tous les deux, dit Dumbledore. Quelques temps avant ta naissance, alors que ta mère était enceinte de toi, Harry, j'ai été le dépositaire d'une prophétie concernant Voldemort. Elle prédisait la naissance d'un enfant, né à la fin du septième mois et dont les parents se sont retrouvés face au Seigneur des Ténèbres trois fois, et qui causerait sa chute.
•C'est pour ça qu'il est venu dans notre maison… Parce qu'il a peur de moi ?
•Oui. Sauf que ce à quoi il ne s'attendait pas, ce qu'il ne pouvait pas comprendre, c'était le sacrifice que Lily a fait pour toi.
•Quel sacrifice ?
•Sa vie. Elle s'est placée entre lui et toi, elle a littéralement fait bouclier de son corps. L'Amour véritable dont elle a fait preuve ce soir-là, a laissé une protection puissante dans ton sang, son sang. C'est pour cela que je t'ai déposé chez les Dursley ce soir-là. Je devais te mettre là où le sang de ta mère se trouvait pour que la protection soit effective.
•Sauf que Pétunia n'est pas la sœur biologique de Lily, dit Raven.
•Non. J'ai compris que quelque chose clochait lorsque les Détraqueurs sont venus s'en prendre à toi, Harry.
•Alors que va-t-il se passer maintenant ? Demanda l'adolescent.
•Tu dois vivre avec ton plus proche parent vivant. Celui qui possède le sang de ta mère.
•C'est-à-dire moi, résuma Raven. Ou Molly.
•En réalité, il n'y a que toi, Raven.
•Molly est autant la cousine de Lily que ma mère.
•Sauf que Molly Weasley n'est pas une Fallen.
•Cela a une importance capitale ? Demanda Harry.
•Une importance vitale même. Vous êtes tous les deux les aînés de deux Fallen.
•Ce qui fait qu'en temps normal, nous ne devrions pas être une Selwyn et un Potter, mais deux Fallen, dit Raven, comprenant où il voulait en venir.
•C'est exact.
•Ça veut dire que je n'ai pas besoin de retourner chez les Dursley ? Demanda Harry, la voix tremblotante.
•Tu vas venir vivre avec moi, dit la jeune femme en regardant l'adolescente. Je vais nous trouver une maison et nous…
•En fait, vous ne pouvez pas vivre n'importe où.
•Pourquoi ? S'étonna Harry.
•Parce que j'ai utilisé mon don face à Bellatrix, souffla Raven. Et qu'elle a réussi à s'échapper.
•À l'heure où nous parlons, Voldemort doit connaître ta véritable identité, ce qui te met autant en danger que Harry, confirma le Directeur.
•Alors quoi ? Nous retournons au 12 Square Grimmauld ?
•L'endroit est parfaitement protégé, entre les protections mises en place par le père de Sirius en plus de celles que j'ai rajoutées. Vous y serez en parfaite sécurité.
•Et Sirius ? Voulut savoir Harry.
•Vous allez aller vous coucher et dormir un peu. Je vais m'occuper de Sirius.
Sur ces entrefaits, le Directeur les conduisit à la porte et la jeune femme raccompagna son tout nouveau cousin à son dortoir, sachant pertinemment qu'il allait raconter toute cette conversation à ses amis. Alors qu'elle se dirigeait vers la sortie, elle croisa la route de Rémus qui l'attendait visiblement, puisqu'il se redressa en la voyant.
•Je vous raccompagne, Miss Selwyn ? Lui demanda-t-il en souriant.
•S'il vous plaît. Je suis tellement épuisée que je risque de me désartibuler.
Rémus lui tendit son bras et la guida vers la sortie de Poudlard avant de les faire transplaner quand ils eurent quitté le périmètre.
Elle espérait vraiment que Dumbledore allait réussir à faire sortir Sirius de prison.
-ooOoo-
Raven n'avait même pas eu la force de manger le repas que Madame Weasley avait eu la gentillesse de lui préparer.
Elle était montée directement dans sa chambre, avait pris une douche rapide avant de s'écrouler sur son lit, seulement vêtue d'une culotte et d'un débardeur, les cheveux encore humide.
Une odeur de jasmin lui chatouillait le nez, un parfum familier, réconfortant.
Le parfum d'Hunter.
Le parfum de sa mère.
•Raven ? Raven, réveille-toi mon bébé.
La jeune femme avait l'impression que ses paupières pesaient une tonne, mais elle finit par réussir à ouvrir les yeux.
Hunter Fallen Selwyn était penchée au-dessus d'elle, un sourire aux lèvres et elle lui caressait le visage.
•Maman ?
•Bonjour, mon amour.
•Maman… Tu m'as tellement manqué.
•Tu m'as manqué aussi. (Raven glissa ses bras autour de sa mère et la serra). Tu m'as tellement manqué.
•J'ai peur, Maman.
•Je sais, mon petit corbeau. Mais tout va bien se passer. Je te le promets.
•Comment peux-tu le savoir ? (Les mains d'Hunter se déplacèrent pour venir se placer autour du visage de sa fille). Tu ne vois pas l'avenir.
•Parce que tout se passe comme prévu.
Ce n'était plus la voix de sa mère.
Ni son parfum, ni sa douceur.
Raven ouvrit les yeux et ne rencontra que les pupilles rougeoyantes de Voldemort, qui referma ses doigts sur sa gorge avant de serrer.
La jeune femme tenta de se débattre, de frapper, cogner et même d'attraper sa baguette, mais rien n'y fit.
Sa vision se brouilla, ses poumons hurlèrent d'agonie et ses forces l'abandonnèrent.
Tout ce qu'elle pouvait voir et sentir, c'était ces terrifiants yeux rouges et cette peau glacée autour de sa gorge.
Jusqu'à ce qu'elle perde connaissance.
Raven se redressa soudainement dans son lit, la respiration haletante et le corps recouvert de sueur.
Pendant quelques secondes, elle eut du mal à se rappeler où elle se trouvait, jusqu'à ce qu'elle reconnaisse les murs de sa chambre au 12 Square Grimmauld.
Alors qu'elle se tournait pour sortir de son lit, elle remarqua que quelqu'un s'était glissé sur son lit, par-dessus les couvertures.
Ce quelqu'un était entièrement habillé, les bras derrière la tête et la regardait retrouver ses esprits.
•Sirius…
•Salut…
•Oh Merlin, Sirius ! S'écria-t-elle en réalisant qu'il se tenait vraiment à côté d'elle. Tu t'es encore évadé ?
•Non, rit-il. J'ai été innocenté.
•Innocenté ?
•Le Véritaserum a fonctionné à merveille. Je suis totalement innocenté de toutes les charges qui pesaient contre moi. Le Ministère me présente toutes ses plus plates excuses pour cette terrible erreur judiciaire et va même me verser des dommages et intérêts. Tu as devant toi un homme totalement blanchi et libre comme l'air.
•Oh Merlin, c'est merveilleux.
Totalement euphorique, elle se jeta sur lui pour le serrer dans ses bras, ne réalisant pas qu'elle lui grimpait littéralement dessus, uniquement couverte de sous-vêtement. Quand le constat se fit dans leurs esprits à tous les deux, la jeune femme recula en rougissant pendant qu'il se raclait la gorge en se redressant.
•Je vais… je vais retrouver les autres en bas, bafouilla-t-il.
•Oui, d'accord, très bien, répondit-elle en se sentant rougir jusqu'à la racine des cheveux. Je vous rejoins dans quelques minutes.
•Super.
Alors qu'il allait sortir de la pièce pour redescendre, Raven l'interpella une dernière fois.
•Sirius, attends.
•Oui ? Demanda-t-il en se tournant vers elle.
•Je suis contente que tu sois rentré à la maison.
•Ouais, répondit-il au bout de plusieurs secondes. Moi aussi je suis content d'être de retour.
Sirius avait été innocenté, Harry n'allait pas retourner chez les Dursley et le cauchemar qu'elle venait de faire n'était que cela, un cauchemar.
Tout allait très bien se passer.
Note de l'auteure : nous arrivons sur la fin de ce premier tome, qui s'achèvera le chapitre prochain.
De plus, étant donné que Harry n'est pas réellement le neveu de Pétunia Dursley, la protection mise en place grâce à l'amour inconditionnel de sa mère ne fonctionne pas et il va donc vivre avec Raven, qui doit également se cacher, étant donné que son identité de Fallen a été révélée à Voldemort.
Et n'oublions pas la libération totale de Sirius !
Je vous dis à très vite et j'ai hâte de lire vos avis !
Bye !
