Une autre journée commença dans le laboratoire d'Hawkins. Les enfants continuaient à faire leurs tests réguliers et les employés effectuaient leurs rondes habituels avec leurs propos dans son dos, même si ces derniers ne le montraient pas ouvertement, Il en était parfaitement conscient. Leurs pensées s'entrechoquaient sur lui. C'était seulement ceux qui étaient au courant de sa véritable identité et qui l'avait torturé. Il n'avait pas besoin de cette haine. Il n'avait pas besoin d'eux. De toute façon, ils étaient tous brisés et ils les détestaient pour ce qu'ils avaient faits sous les ordres de Brenner. Alors, Henry s'en détournait le plus possible pour rester les deux pieds sur terre. Il s'en détournait pour observer l'une de ses muses.

Onze était une enfant née au laboratoire et elle lui ressemblait sur bien des points. Elle était timide et très réservé. L'enfant restait très prudente envers les autres et n'aimait pas trop s'intégrer, la seule amie qu'elle avait eu était Huit. Celle-ci avait fuit le laboratoire avec ses dons. Il en était en parti responsable. Il avait donner de bons conseil à Huit, mais elle s'était montrée inutile au moment de retirer sa puce...Alors, Huit était partit et Un s'était assuré qu'elle ne parte pas avec Onze. Celle-ci devait resté avec lui. Elle était trop précieuse pour qu'elle quitte le laboratoire sans lui, dans un monde cruel. Après l'évasion de Huit, les autres sujets avaient exclus Onze. La plupart la détestait comme Deux, Trois, Quatre et Cinq. Les autres numéros avaient peur de Deux et sa bande, alors ils ne protestèrent pas. Henry ne pouvait s'empêcher de penser que Onze avait besoin d'un petit coup de main. Onze avait besoin de conseil pour canaliser ses pouvoirs et de se détendre. Les moqueries des autres l'empêchaient d'avancer. Il était là pour y remédier. Cependant, il devait resté prudent.

Mais depuis quelques semaines, Brenner le surveillait moins qu'avant. Il avait remarqué que son attention était porté sur les crises d'adolescences des sujets les plus vieux et qu'il devait écrire des rapports sur la progression de son travail au gouvernement. Le mois d'août rimait souvent avec l'arrivée d'un travail plus chargé pour cet imbécile. Alors, il continua à penser à son plan pour sortir. Onze en faisait parti tout comme Annabelle.

À son grand étonnement, Onze se leva pour venir le voir. Il n'était pas rare de voir les enfants venir voir les infirmiers pour leur demandé quelque chose, mais Onze était une personne très timide. Elle venait de plus en plus le voir, lui.

-Tu penses que mademoiselle Walker va venir joué avec moi? Murmura-t-elle en tirant légèrement sa manche comme si elle craignait qu'on ne l'ait pas vu.

-Tu lui as déjà demandé, non?

Il tourna le regard vers sa deuxième muse ou plutôt vers sa compagne. La Dr. Ellis était déjà revenu de vacances. En matinée, la rouquine travaillait avec Ellis et en après-midi, elle était avec Brenner. Alors, ils se croisaient souvent, plus qu'avant. Pour le moment, elle et sa supérieur tournaient autour des tables à toupies. Quinze et Neuf s'amusaient à faire tourner les jouets le plus longtemps possible en répondant aux questions en même temps.

-Elle m'a dit d'attendre, mais ça fait déjà trente minutes...

-Alors, attend ton tour et peut-être qu'elle viendra te voir pour une partie. Mademoiselle Walker a du travail. Retourne t'amuser.

Alors qu'il pensait que Onze allait retourner à son jeu, elle ne bougea pas et continua à le supplier des yeux.

-Tu pourrais venir jouer avec moi?

C'était tout ce qu'il avait demandé.

-D'accord.

Il lui avait déjà montré comment jouer et il savait qu'elle avait montré ça à Annabelle. Celle-ci tourna les yeux vers eux alors qu'ils s'installaient à une table libre. Annabelle rougissait légèrement lorsqu'il la regarda du coin de l'œil.

Annabelle les vit discuter à voix base, mais elle ne sut ce qu'ils se disaient. Il était rare que les infirmiers interagissaient comme ça avec les enfants, mais puisque c'était Onze qui le lui avait demandé, il n'y avait rien d'alarmant. Et puis, la jeune femme refusait de mettre quoi que ce soit dans son rapport concernant un autre employé. Walker aimait s'occupé de ses oignons. Surtout pour Peter. Elle se contenta de rester concentré sur son travail, appréciant la matinée. Il n'y avait eu aucun incident depuis son retour, mais elle appréhendait son après-midi avec Brenner.

-Nous avons déjà terminé ici. Vous pouvez vous occupez de Onze si vous le souhaitez. Il me semble qu'elle est venue vous voir, précisa la dame avec son carnet en prenant des notes et en se dirigeant vers les plus jeunes. Vous semblez établir un lien avec elle. C'est bien tant que ça reste professionnelle.

-Oui, bien sûr. Ce n'était pas mon intention de le traiter avec plus de faveur.

Ce n'était pas la première fois qu'on le lui demandait. Cela ne la dérangeait pas. Elle aimait bien Onze. Elle était toujours avec Peter lorsqu'elle se tournait vers eux. En s'approchant, ils faisaient une partie rapide d'échecs.

-Alors, qui gagne ici?

La jeune femme avait posée la question, mais elle remarquait facilement que Peter laissait la petite gagnée. Il prenait plaisir à la voir sourire en pensant qu'elle gagnait au jeu. Walker trouvait cela très gentil de sa part. Elle était persuadé que si Peter jouait avec les autres enfants, il les écraserait sans faute parce qu'il ne s'en souciait pas. Ça lui apparut aussi facilement à l'esprit comme une image. Une révélation. C'était un fait.

Elle ignorait d'où cela venait. Une intuition peut-être.

-Nous ne savons pas jusqu'à ce que la partie est terminée...C'est ça, Peter? Demanda la petite en souriant.

Elle l'appelait encore par son prénom, mais elle ne fit aucun commentaire. Lui non plus. Un rare sourire se dessinait sur le visage de la petite fille. Décidément, Onze adorait son infirmier. Celui-ci aussi. Un sentiment réciproque partagée entre les deux.

-En effet, répondit simplement le blond.

C'était fascinant à quel point les doigts du bel infirmier touchait et déplaçait les pièces. Des doigts longs et fins qui avaient touchés son visage et ses cheveux. Des doigts qui avaient dessiner son portrait. D'ailleurs, le dessin était toujours sur son réfrigérateur, exposé dans son appartement.

-Pourriez-vous terminé votre partie ou puis-je te remplacer, Monsieur Ballard? Je dois posé mes questions à Onze si ça ne vous dérange pas.

Il hocha la tête se rappelant les paroles de Brenner la concernant. Il ne devait pas discuter avec elle, à moins d'être forcé. Les caméras le surveillaient de près, alors il lui laissa sa place et elle se glissa dans la partie. Peter retourna à sa place habituelle pour observer et il continua d'écouter la conversation parce qu'il était curieux.

-Vous aurez pu joué ensemble, proposa l'enfant en la regardant avec ses yeux bruns.

-Désolé, Onze. C'est hors de notre liste de tâche. Nous ne pouvons pas faire ça. Reprenons la partie, juste toi et moi. D'accord?

Avec un hochement de tête, Onze battu Annabelle. Ce n'était pas surprenant. Peter avait fait en sorte qu'elle gagne. La plupart des pièces avaient déjà disparut.

-Tu dois effectué ton test avec papa dans peu de temps. Alors, je dois me dépêcher. Nous n'avons pas le temps pour une autre partie.

-Je ne suis pas à l'aise de faire ce test...

-Allons, Onze. Tu vas y arriver. Je suis sûr que tu peux faire un effort en te concentrant.

-Tu crois?

-Oui.

Onze hocha la tête, mais elle manquait de confiance en elle. Annabelle ne pouvait pas l'accompagner lors du test. Elle espérait que cela se passerait bien pour elle même si l'objectif ici était d'étudier les enfants comme des rats de laboratoire.

-D'accord.

L'avant-midi passa rapidement. C'était comme si on s'était amusé à avancer les aiguilles de l'horloge. Elle n'eut pas le temps de penser à autre chose qu'elle se retrouva dans le bureau de Brenner en après-midi. Toujours aussi tendue, elle ne lui avait pas pardonnée sur leur sortie à l''hôpital psychiatrique de Pennhurst.

Elle travaillait toujours à son petit bureau tandis qu'il effectuait un entretien avec un des réparateurs concernant les caméras dans diverses pièces. Problèmes techniques d'origine inconnue qui était souvent mentionner. Ça ne plaisait pas du tout à Martin de ce faire répondre un tel diagnostic. Walker pouvait ressentir qu'il était irrité de la situation. Peter était dans un coin de la pièce et classait des papiers. Il y avait beaucoup de personnes dans ce bureau que ça en devenant étouffant.

D'une oreille, Annabelle écoutait la conversation avec la curiosité d'un enfant.

-Vous dites que vous ne trouvez pas le problème et vous me dites que vous aviez vérifier partout. C'est ce que vous me dites, Monsieur Ellis?

-C'est ce que je m'entête de vous dire. J'ai vérifier tout les fils. Si je peux faire une suggestion, le mieux serait de changer de compagnie de caméras, répondit le réparateur, confiant malgré le regard sévère de Brenner.

-Non. Vous n'imaginez pas le coût et le temps que cela prendrait. Je refuse de changer la totalité de l'équipement.

-Je comprends, mais il n'y a aucun problème au niveau informatique ou technique. Tout les files sont connectés et ne sont pas brisés. Nous avons déjà fais la mise à jour du système.

-Vous êtes sûr qu'il ne s'agit d'une attaque informatique? Demanda-t-il encore plus soucieux.

-Nos informaticiens sont sur le coup et rien non plus de ce côté. Même si c'est la meilleure compagnie de surveillance à ce jour, je pense que les appareils commencent à faire défaut.

La réponse ne semblait pas satisfaire Martin.

-Alors, vérifiez de nouveau et ne venez pas m'embêter tant que vous n'avez pas trouvé le problème.

Ellis sortit sans demander quoi que ce soit d'autre. Alors, la caméra aux archives n'était toujours pas réparé et cela semblait s'empirer de semaine en semaine. Peter resta de marbre, mais elle le sentit se moquer de la situation. Qu'il soit responsable ou non, Annabelle ne savait pas trop quoi en penser...

Elle remarqua dans son rapport qu'Onze avait fait des progrès. Son test s'était bien passé et cela lui donna un baume sur le cœur. Même si les enfants étaient considérés comme des rats de laboratoire, Annabelle retrouva un peu de plaisir à trier les statistiques. Elle sursauta lorsque Brenner se tourna vers elle :

-J'espère que vous avez réussi à vous reposer malgré les évènements à Pennhurst. Je ne voulais pas que vous ayez peur ou que vous soyez blessé. Ce n'était pas mon intention.

Si cela pouvait rassembler à des excuses, la rouquine savait très bien que ce n'était pas le cas. Pourtant, il y avait une légère pointe d'inquiétude dans son esprit. Il était soucieux des caméras, mais aussi de quelque chose d'autre qui la concernait.

-Je suis encore ici, précisa-t-elle sans le regarder et en plaçant ses feuilles, donnant l'illusion qu'elle n'en avait pas grand-chose à faire de ses paroles. C'est tout ce qui compte, non?

Franchement, elle était là aussi pour Peter. Surtout pour lui. Si ce dernier n'avait pas besoin d'aide ou si elle n'avait pas eu de lien directement avec lui, elle serait parti. Elle aurait prit la clé des champs. Abandonner Peter aux mains de cet homme n'était pas une option envisageable. Même Onze ne méritait pas ce traitement. Elle se demandait si la petite avait déjà eu droit à se genre de correction, de se faire taser par les infirmiers ou les gardes. Les autres enfants aussi...Peter agrippa son esprit.

«Et toi aussi, tu aurais droit à ce genre de traitement s'il découvre ce que tu sais faire, petite araignée.»

Bon, Peter se promenait encore dans sa tête...Mais cela était rassurant de savoir qu'il se souciait d'elle autant qu'elle se souciait de lui. Annabelle s'ennuyait de la nuit passé. Au moins, elle aurait pu sentir la chaleur du corps de Peter contre le sien.

«Moi aussi.»

Rougissante, elle tourna toujours le dos au docteur.

-Effectivement. Je suis heureux que malgré ça, vous soyez encore ici pour travailler avec nous. C'est un plaisir, complimenta le vieil homme.

Elle ne répondit pas. Elle avait l'habitude maintenant avec lui. Le docteur s'était calmé pour les caméras. Maintenant, il était soucieux du sort d'Annabelle. Peut-être était-il soucieux qu'Henry soit capable de faire quelque chose avec elle...Elle était si calme, si gentille, si douce.

Aucune tâche à son dossier mise à part quelques escarmouches durant son enfance à l'école. Il savait que son père avait travailler au laboratoire avant sa naissance, mais c'était tout. Il avait tenté de prendre contact avec lui en l'appelant, mais le téléphone n'avait pas cessé de sonné. Aucune réponse et aucun répondeur pour laisser un message. Aucune piste. Soit il devenait parano, soit il était dans le déni. Cependant, l'homme était trop arrogant pour le réaliser.

«Pourquoi est-ce que tu communiques avec moi? Je croyais que c'était dangereux.»

«Nous sommes les seuls dans la pièce pouvant communiquer par télépathie. Personne ne peut entendre en dehors des murs. Lorsque tu es chez toi, ils ne peuvent pas nous entendre non plus.»

Comme un signal radio. Annabelle commença à comprendre comment ça fonctionnait...Était-ce parce que c'était elle, la réceptrice du message et cela allait dans un sens unique. Peter semblait être en total contrôle sur la communication mentale malgré Soteria.

-Monsieur Ballard? Demanda le docteur en se tournant vers le blond.

L'infirmier se tourna vers lui aussi silencieux qu'un fantôme. Il ne l'avait pas appelé Henry comme l'autre fois.

-Allez me chercher votre carnet à dessin. Nous allons faire notre rencontre ici. Dans cette pièce.

Henry ne pouvait pas ignorer cette ordre. Il se contenta de se lever et de quitter la pièce pour aller chercher son carnet, laissant sa femelle, seule avec cet ordure. Le faux infirmier commença à comprendre ce qu'il essayait de faire.

-J'ai terminé, mentionna la rouquine en tendant son travail minutieux au vieil homme qui l'attrapa.

-Déjà? Très bien.

-Avez-vous encore besoin de moi ici?

-Oui. Rester. J'aimerais vous montré quelque chose.

Elle se retint de lui mentionner que à chaque fois, c'était plutôt épeurant ou hors de son contrôle, mais elle se retint. Lui dire quoi que ce soit ne semblait pas être une option. Peter était revenu avec son carnet et il rentra sans cogner à la porte. L'entité n'approuvait pas l'idée du docteur, mais elle était totalement impuissante ici.

-Montre-moi tes dessins.

Le vouvoiement avec complètement disparut. Walker était resté debout donc elle voyait parfaitement bien tandis que le blond prenait place sur la chaise à l'avant du bureau. À l'ouverture du carnet, les dessins qui défilaient lui rappelaient quelque chose. Chaque page était composé de trait noir et rouge, parfois de bleu et parfois de jaune. Les œuvres d'arts de Peter était parsemées de créatures sans visages, certaines humanoïdes, certaines ressemblant à des chauve-souris, dont une géante...Certaines représentation lui rappela son cauchemar et cela lui donna un mal de tête atroce à l'instant où elle l'a vit. Elle était inquiète à l'idée de saigner du nez devant Brenner.

«Reste de marbre. Il essaie de te déboussoler.»

«Quoi? Cette chose ressemble à...»

Elle ne finit pas sa phrase. Elle n'arrivait pas à mettre les mots sur ce qu'elle pensait.

Henry savait que l'entité était allé voir Annabelle durant son sommeil. Cela avait été imprudent de sa part, mais elle était curieuse à son sujet et elle avait essayer d'entrer en contact avec elle.

Les dernières pages furent tournées. Il y en manquait une. Sans doute déchiré lorsqu'on remarqua l'état du papier. Il ne fallait pas être stupide pour penser qu'il s'agissait de celui que Peter lui avait offert.

Brenner leva les yeux vers la rouquine. Celle-ci resta de marbre. Cependant, ses yeux ne restaient pas concentré longtemps sur les dessins. On aurait dit qu'elle était mal à l'aise.

-Cela ne vous dit pas quelque chose? Questionna l'homme en l'observant.

-Lovecraft.

-Pardon?

-On dirait du Lovecraft. Howard Phillips Lovecraft, un auteur qui à créé un monde peuplé de créatures et de dieux terrifiants.

-Donc, cela ne vous dit rien?

-Je viens de vous dire ce qui vient de me passer par la tête, répondit-elle en soupirant.

Était-elle dans un bureau de psychologie? Sérieusement, cet homme lui tapait sur le système. Il cherchait quelque chose. Peter resta silencieux, observant l'échange.

-N'empêche que Peter à du talent pour le dessin. Il devrait s'inscrire dans une école d'art. Quel gâchis.

Peter sourit. Il aimait bien le compliment et la moquerie qui commençait à sortir de la bouche de la jeune femme. Il comprenait le double sens, mais pas Brenner. Ce dernier croisa les bras devant lui, n'appréciant pas vraiment ce qu'elle venait de dire, mais resta de marbre.

-Oui, en effet. Quel gâchis.

À son tour, Martin fixa Peter. Annabelle comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire, mais jamais elle n'aurait parlé de Peter comme étant un gâchis s'il ne voulait pas être manipulé.

-Bien, dans ce cas, vous pouvez aller faire des tâches connexes. Oumar a besoin d'aide avec le nouveau à la buanderie.

-Très bien. J'y vais.

Peter était resté assied tandis qu'elle sortait.

Voilà le chapitre avec un peu de retard. Il est un peu plus long et plus intéressant que les précédents. Si jamais vous aimez vraiment la série Stranger Things, vous pouvez lire L'institut de Stephen King. Je n'ai pas terminé, mais ce livre est une vrai drogue.