9-1-1 est une série télévisée américaine créée par Ryan Murphy, Brad Falchuk et Tim Minear. L'histoire et les personnages de bases ne m'appartiennent pas et je ne fais que les réutiliser sans en tirer bénéfice.
Cette fanfiction est publiée sur Wattpad et AO3.
Certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes.
Balises : Dépression, colère, BxB, attaque de panique, menaces, amour, complot, violence, traumatisme, royauté, prince, amoureux ennemis…
🍋... et bien vous savez ce qu'annonce ce symbole, un chapitre un peu plus acidulé...
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Le prince Evan s'ennuie
Le château était baigné de lumière, mais malgré le soleil éclatant, une ombre d'ennui planait sur le prince Evan. Ses journées étaient remplies de protocoles et de cérémonies fastidieuses, et il rêvait d'une vie différente, une vie de liberté et d'aventure. Ses yeux se perdaient souvent à travers les fenêtres ornées, cherchant une échappatoire à sa routine dorée.
Le château dans lequel il vivait était une merveille architecturale, avec ses hauts murs de pierre blanche, ses tours élancées et ses jardins fleuris qui s'étendaient à perte de vue. Les corridors étaient ornés de tapisseries représentant des scènes de batailles et des festins royaux, des lustres en cristal suspendus au plafond, jetant des éclats de lumière sur les murs richement décorés.
Mais pour lui, toute cette grandeur ne faisait que souligner son sentiment d'emprisonnement. Il déambulait souvent dans les longs couloirs, sa main effleurant distraitement les tapisseries, ses pensées vagabondant loin de ce monde doré.
Evan, prince héritier du royaume de Ravenshire, avait vingt-cinq ans.
Il était grand et musclé, avec des cheveux blonds, légèrement ondulés et des yeux bleus pétillants d'intelligence et de curiosité. Malgré ses responsabilités princières, son esprit était plein d'énergie et d'espoir. Son rêve secret était de parcourir le monde, de rencontrer des gens de tous horizons et, peut-être, de trouver un jour le grand amour.
Quand l'ennui devenait insupportable, il s'amusait à embêter les domestiques du château. Ce matin-là, il décida de rendre visite à Bobby, son garde préféré. Bobby était un homme imposant, avec une stature de guerrier et un cœur d'or. Sa patience envers lui était légendaire, même lorsque le prince lui jouait des tours.
– Bobby, je t'ai encore battu à la course ce matin, tu le sais, n'est-ce pas ? lança-t-il en sautant devant le garde avec un sourire espiègle.
Bobby soupira, une étincelle amusée dans ses yeux bruns.
– Ah, Votre Altesse, si seulement vous couriez aussi vite après vos devoirs, nous serions tous plus tranquilles, répliqua Bobby en croisant les bras.
Il éclata de rire, frappant légèrement l'épaule de Bobby avant de continuer sa route vers les cuisines. Là, il trouva Karen, sa servante préférée. Karen était petite et pleine d'énergie, son esprit vif et sa tendance à colporter les potins la rendaient délicieuse à côtoyer.
– Karen, tu ne devineras jamais ce que j'ai entendu dans les couloirs ce matin, commença-t-il en s'asseyant sur un tabouret.
Karen leva les yeux de son travail, intriguée.
– Oh, dites-moi tout, Votre Altesse, je meurs d'envie de savoir ! répondit-elle, laissant de côté son balai.
Il inventa une histoire farfelue sur un prétendu trésor caché dans les sous-sols du château, juste pour voir la réaction de Karen. Elle le regarda bouche bée, avant de secouer la tête avec un sourire amusé.
– Vous êtes incorrigible, Votre Altesse. Un jour, vos histoires finiront par me faire perdre mon emploi ! dit-elle en riant.
– Jamais, répondit-il en riant. Avec qui d'autre pourrais-je passer d'aussi délicieux moments ?
Après avoir taquiné Karen, il se dirigea vers les appartements de sa sœur, Maddie. Revenue au château après la mort tragique de son mari lors d'un accident de chasse, elle portait une tristesse dans ses yeux que même lui ne parvenait pas à effacer.
Pourtant, elle accueillait toujours ses visites avec un sourire sincère.
– Evan ! s'exclama-t-elle en le voyant entrer. Que fais-tu ici de si bon matin ?
– Je viens égayer ta journée, bien sûr ! répondit-il en s'asseyant à côté d'elle. Et peut-être te voler quelques biscuits.
Elle sourit, mais il voyait bien que son cœur n'y était pas.
Ils parlèrent de tout et de rien, Evan racontant ses dernières aventures imaginaires, essayant de tirer un rire de sa sœur. Malgré ses efforts, le regard triste de Maddie persistait, une ombre qui ne pouvait être dissipée par de simples mots.
– Parfois je t'envie, petit-frère, murmura-t-elle finalement. Ta capacité à trouver de la lumière même dans les moments les plus sombres est un don.
Il lui prit la main, cherchant les mots justes.
– Tu es plus forte que tu ne le penses, Maddie. Un jour, cette tristesse s'effacera, et tu retrouveras ton sourire.
Après avoir quitté sa sœur, il se promena dans le palais, regardant l'horizon avec une mélancolie accrue. Il rêvait tellement de parcourir le monde et de découvrir les merveilles au-delà des murs du château. Les montagnes lointaines semblaient l'appeler, leurs sommets enneigés brillant sous le soleil. Les vastes forêts, avec leurs secrets enfouis, et les rivières sinueuses, promettant des aventures inconnues, faisaient battre son cœur d'excitation.
Mais ces rêves semblaient toujours hors de portée, enfermés dans les chaînes invisibles de ses obligations princières.
Il soupira, se demandant s'il ne serait jamais libre de suivre ses désirs.
Cet après-midi-là, Karen l'aida à enfiler un costume pour le banquet prévu le soir même. La tenue le serrait, et il grogna en essayant de se déplacer.
– Pourquoi faut-il toujours que ces vêtements soient si inconfortables ? râla-t-il en tirant sur sa chemise.
Karen étouffa un rire.
– Parce que, Votre Altesse, l'élégance a son prix. Et puis, vous êtes magnifique dans cette tenue, dit-elle en ajustant son col.
Il haussa les sourcils, sceptique, mais la laissa faire.
Une fois prêt, il se dirigea vers la salle de banquet, où ses parents et la princesse Taylor l'attendait. Taylor était belle, avec ses cheveux roux impeccablement coiffés et ses yeux verts perçants mais cette beauté froide le laissait complètement indifférent autant que la perfidie de son frère Jonah qui l'accompagnait partout. Il ne les aimait pas beaucoup mais il les tolérait en tant qu'inviter de son père et il les évitait autant que possible ; il était imbu de lui-même et elle avait une manière de le faire passer pour un idiot à chaque conversation.
– Ah, le prince Evan, toujours en retard, dit-elle avec un sourire qui ne parvenait pas à cacher son dédain.
Evan sourit poliment, bien que l'envie de lancer une réplique cinglante le démangeait. Mais son père avait des accords diplomatiques avec Valdiar, le royaume voisin du leur et Evan n'allait pas s'amuser à défier son Roi, même si c'était son père.
– La ponctualité est la politesse des rois, n'est-ce pas, princesse Taylor ? rétorqua-t-il en s'asseyant à sa place.
Elle leva les yeux au ciel, mais avant qu'elle ne puisse répondre, le roi entra dans la salle. Son père, un homme imposant avec des cheveux grisonnants et des yeux sévères, fit un signe pour que tout le monde prenne place pour le diner.
– Mes chers amis, j'ai une annonce importante, commença-t-il. Evan, mon fils, il est temps pour toi de prendre une épouse.
Evan sentit son estomac se nouer. Il savait que ce moment viendrait, mais l'entendre ainsi proclamer le pétrifia.
– Père, je… je ne suis pas prêt, balbutia-t-il.
– Ce n'est pas une suggestion, Evan, répondit le roi avec une fermeté implacable. Un futur roi doit prendre une épouse. La princesse Taylor de Valdiar me paraît le choix le plus opportun et son père et moi avons passer un accord.
Le prince regarda autour de lui, cherchant un soutien auprès de sa mère indifférente et de sa sœur dont le masque de tristesse était toujours en place.
Ses yeux croisèrent ceux de Taylor, qui souriait de manière presque triomphante.
Il se força à garder son calme, mais une tempête faisait rage en lui. Il ne voulait pas abandonner ses rêves de voyage et de grand amour pour un mariage arrangé avec quelqu'un qu'il ne respectait pas.
– Veuillez m'excuser, lâcha-t-il en se levant de table. Comme mon avis importe peu, je ne pense pas être indispensable ce soir.
Il quitta la table sous le regard furibond de son père et erra dans les couloirs du deuxième étage. Il n'arrivait pas à se résoudre à accepter ce destin. Il avait besoin de se vider la tête et de calmer la colère qui bouillonnait en lui.
Il savait qu'il avait été impoli de sortir de table de façon aussi grossière mais il s'excuserait plus tard, quand il se serait calmé. Sa langue avait tendance à devenir acerbe lorsqu'il était contrarié.
Rester à table aurait eu des conséquences politiques désastreuses.
Il redescendit lentement dans l'aile des invités plus de trois heures plus tard. La princesse Taylor allait devenir sa femme qu'il le veuille ou non et il devait s'excuser auprès d'elle en premier lieu. Quand il arriva près de sa chambre, il entendit la voix du prince Jonah, son frère, dans la pièce avec sa sœur.
– C'est un tel manque de respect, ragea-t-il. Il n'a pas l'étoffe d'un futur roi.
– Et pourtant, il le sera, répliqua Taylor. Notre famille a besoin d'appui et épouser le prince Evan fera de moi la future reine.
– Pourrez-vous le manipuler en notre faveur ?
– C'est un idiot, rit-elle. Il finira par me manger dans la main.
– Et s'il résiste ? s'inquiéta Jonah.
– Et bien, je suppose qu'un accident de chasse est si vite arrivé.
Jonah se mit à rire cruellement.
Il frissonna. Ils étaient en train de planifier sa mort sans aucun état d'âme. Comment quelqu'un pouvait-il être aussi calculateur ? Il avait envie d'en parler à son père mais vu le scandale qu'il avait provoqué, il savait que personne ne le croirait.
Il n'avait qu'une seule solution pour échapper à ce destin funeste : la fuite.
Il attendit que la nuit tombe, puis vola un cheval dans les écuries. Avec une bourse pleine d'or, il se glissa hors des murs du château. Le vent frais de la nuit caressa son visage alors qu'il montait en selle.
Le château derrière lui paraissait endormi, ses tours blanches éclairées par la lumière de la lune. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentit véritablement vivant, un frisson d'excitation parcourant son échine.
– Adieu, Ravenshire, murmura-t-il en se tournant une dernière fois vers les imposantes murailles.
Il talonna son cheval et se mit en route, longeant les chemins sinueux qui traversaient les forêts entourant le château. Le bruit des sabots résonnait dans la nuit calme, créant une mélodie envoûtante qui accompagnait ses pensées de liberté et d'aventure.
Au bout de quelques heures, il s'arrêta près d'un petit ruisseau pour laisser son cheval se reposer. Il descendit de sa monture et leva les yeux vers le ciel, émerveillé par la clarté des étoiles. Chaque constellation semblait lui raconter une histoire, lui promettre des aventures à venir.
Il sortit une couverture de sa sacoche et s'allongea sur l'herbe, écoutant le murmure de l'eau. Ses pensées vagabondèrent vers les terres inconnues qu'il rêvait de découvrir. Les montagnes enneigées, les forêts denses, les cités pleines de vie et de mystère.
Son cœur se gonfla d'espoir.
– Un jour, je découvrirai toutes ces merveilles, se dit-il en fermant les yeux.
Le sommeil le gagna rapidement, emportant avec lui ses rêves d'un monde au-delà des frontières de son royaume.
Le lendemain, il se réveilla aux premières lueurs de l'aube.
Le ciel se teintait de rose et d'or, annonçant une journée prometteuse. Il se redressa, s'étira, puis fit boire son cheval avant de reprendre la route.
Chaque pas le menait plus loin de son ancienne vie et plus près de l'inconnu.
Les paysages changeaient, les collines se succédaient, dévoilant des vallées verdoyantes et des forêts épaisses. Evan se sentait plus léger, comme si chaque kilomètre parcouru allégeait le poids des responsabilités qui pesaient sur ses épaules.
Nul doute à présent que la nouvelle de sa disparition, ce soit propagé dans le château. Il savait qu'il avait encore un peu de temps pour mettre de la distance. Ses parents allaient d'abord faire fouiller le château de fond en comble avant d'envoyer des émissaires aux quatre coins de royaume pour le retrouver.
Personne ne devrait jamais le retrouver.
Il avait décidé de quitter le Ravenshire, de s'installer hors de portée du roi et de son autorité. S'il disparaissait, Taylor et son frère ne mettrait jamais la main sur le pouvoir en Ravenshire. Il n'était peut-être pas le plus fin mais il savait qu'ils seraient désastreux en tant que monarque.
À la tombée de la nuit, alors qu'il cherchait un endroit pour se reposer, il aperçut la lueur d'un feu de camp au loin. Curieux, il s'approcha prudemment et découvrit un vieil homme assis près des flammes. L'homme portait une longue barbe blanche et des vêtements usés par le temps, mais ses yeux brillaient d'une sagesse tranquille.
– Bonsoir, jeune homme, dit le vieillard en levant les yeux vers lui. Que fais-tu seul sur ces routes ?
Il hésita un instant avant de répondre. Il décida de se présenter sous le nom de Buck, pour éviter de trahir son identité.
– Je suis Buck, voyageur en quête d'aventure, répondit-il en souriant.
Le vieil homme hocha la tête, comme s'il comprenait plus qu'il ne disait.
– Rejoins-moi, Buck. La route est longue et il est bon de partager un repas avec un compagnon de voyage.
Il accepta avec gratitude et s'assit près du feu.
Ils partagèrent des histoires et des rires, le vieil homme racontant des légendes et des contes de terres lointaines. Il était fasciné par ses récits, chaque mot alimentant son désir de découvrir le monde.
Les jours suivants furent marqués par une série de rencontres et de découvertes.
Evan, ou plutôt Buck, se rendit compte que la vie de voyageur n'était pas aussi simple qu'il l'avait imaginé. Mais chaque défi surmonté renforçait sa détermination.
Il traversa des villages pittoresques où il rencontra des fermiers accueillants et des artisans talentueux. Chaque personne qu'il rencontrait ajoutait une nouvelle couleur à la tapisserie de son aventure. Bien que la route fût parsemée d'embûches, il savourait chaque instant de cette liberté chèrement acquise.
Une nuit, alors qu'il campait sous un ciel étoilé, il écrivit dans son journal, une habitude qu'il avait prise pour consigner ses pensées et ses expériences.
« Aujourd'hui, j'ai aidé un forgeron à réparer une roue de chariot. En échange, il m'a appris à ferrer un cheval. J'ai l'impression d'apprendre plus en quelques jours sur la route que durant toutes ces années passées au château. Peut-être que la véritable éducation se trouve dans les expériences vécues plutôt que dans les livres. »
Cependant, malgré son enthousiasme pour cette nouvelle vie, des doutes persistaient dans son esprit. Parfois, il se demandait s'il avait fait le bon choix en fuyant ses responsabilités. Les visages de ses proches lui revenaient en mémoire : Bobby, Karen, Maddie…
Avaient-ils seulement compris qu'il était parti pour avoir la vie sauve ?
Comment avaient-ils réagi en apprenant sa disparition ?
Il espérait que sa sœur comprendrait son choix. Maddie, plus que quiconque, savait ce que cela signifiait d'être pris au piège par des obligations royales. Il priait pour qu'elle ne soit pas trop inquiète et qu'elle trouve du réconfort malgré son absence.
Ses parents en revanche devaient être furieux.
Deux jours plus tard, alors qu'il contemplait le coucher du soleil depuis une colline, il sentit une vague de paix l'envahir. Le ciel s'embrasait de couleurs vibrantes, et le monde semblait infini et plein de promesses. C'était pour cela qu'il était parti : pour vivre pleinement, pour découvrir la beauté du monde et peut-être, quelque part en chemin, trouver ce grand amour dont il avait toujours rêvé.
– Je ne sais pas ce que demain me réserve, mais je suis prêt à l'affronter, se dit-il à voix haute, comme pour se convaincre lui-même.
Il savait que le chemin serait long et semé d'embûches, mais il était déterminé à poursuivre son rêve. Peu importe les obstacles, il trouverait sa place dans ce vaste monde. Avec une dernière pensée pour ses amis et sa famille, il se coucha sous les étoiles, un sourire aux lèvres et l'espoir au cœur.
Les jours suivants se confondirent en une suite de découvertes et d'apprentissages.
Il apprit à vivre de peu, à savourer les petits plaisirs simples de la vie sur la route. Chaque lever de soleil était une nouvelle aventure, chaque rencontre une nouvelle leçon.
Alors qu'il se préparait à reprendre la route, il se surprit à fredonner une mélodie joyeuse. Il était enfin libre de suivre son propre chemin, de tracer sa propre destinée. Et même si l'avenir restait incertain, il savait qu'il avait fait le bon choix en quittant les murs du château.
Le prince Evan, désormais simple voyageur connu sous le nom de Buck, était prêt à poursuivre sa quête d'une vie pleine d'aventures et d'amour. Loin des intrigues et des contraintes de la cour, il était prêt à découvrir le monde et à vivre pleinement chaque instant. Une nouvelle vie l'attendait, et il comptait bien en profiter.
– Vous me semblez bien guilleret ce matin, gentilhomme, lâcha un homme dans son dos, le faisant sursauter.
Il se retourna pour se retrouver devant trois hommes armés de dagues. La sienne étant pour le moment hors de sa portée, il leva légèrement les mains en avant en position défensive.
– Et je vous sens d'humeur très généreuse, sourit-il méchamment.
Ok alors peut-être que la vie d'aventurier n'était pas vraiment de tout repos.
