Oula oula oula...

j'avais dit "à la semaine prochaine !" le 30 janvier hum. Nous sommes le 16 février, il est incontestable que j'ai un soupçon de retard dans mes promesses de publication ^_^'

Pas de chance, une panne d'inspi (malheureusement ça m'arrive souvent dans mes fics après un bon démarrage), un bébé malade, la neige, un nouveau boulot, un déménagement à préparer... autant dire que j'ai eu moins de temps pour l'écriture, ou juste pour réfléchir à la suite à écrire...

Mais j'ai pris sur moi et entre hier soir et cet après-midi, voilà un petit chapitre 4 ! il est relativement court par rapport aux chapitres précédents, mais il est un peu intense. Disons que c'est pour vous faire patienter en attendant la suite ! L'inspi revient, le temps pour écrire aussi (ma fille n'est quasiment plus malade, je chope un bon rythme au boulot, bref), j'ai bon espoir de revenir à une publication plus régulière, promis :)

Merci à toutes les revieweuses, les followers, les reviews anonymes, les lecteurs/trices fantômes !

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Sur ce... parce que c'est indispensable, je précise que les personnages et l'univers abordés dans cette fanfiction ne m'appartiennent pas et sont la propriété de Marvel Comics, Hollywood et tout le tralala...

Seul le personnage d'Abigaïl "Abie" Northman est ma possession jalouse et exclusive ^^ comme j'en ai l'habitude, j'ai donné un visage à mon personnage. Dans ma tête, Abie est incarnée par la sublime Jennifer Lawrence (Raven/Mystique dans X-Men : Le commencement, et plus récemment Katniss dans Hunger Games).

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Enjoy !

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On frappait à la porte.

Cette information fit lentement son chemin dans l'esprit de Loki, étourdi par les brumes du sommeil. En grognant, il rabattit la couverture sur sa tête et se tourna dans le lit pour s'installer plus confortablement. Mais les petits coups sur la porte persistaient. D'ailleurs, ils devenaient de plus en plus prononcés. Impossible désormais d'en faire abstraction. L'asgardien lâcha un soupir furieux et se dressa dans son lit.

« Mais QUOI à la fin ? Ne peux-tu pas respecter mon sommeil, idiote ? » Éclata-t-il d'une voix pâteuse et rageuse.

La voix de la jeune femme, étouffée par l'épaisseur de la porte, lui répondit.

« Bonjour à vous aussi ! Je suis désolée, mais il est déjà presque dix heures. »

Loki se permit un froncement de sourcils surpris. Déjà ? Avait-il donc tant besoin de repos qu'il avait dormi si tard ? A vrai dire, c'était la première fois depuis longtemps qu'il avait passé une nuit convenable, sans ses habituelles insomnies. Il prit un instant pour s'étirer tel un chat, et secoua la tête, éparpillant ses mèches de jais tout autour de son visage.

« Que voulez-vous ? »

« J'aimerais que vous m'accompagniez faire les courses. »

Loki fronça les sourcils, et décida que cette requête, aussi stupide soit-elle, méritait néanmoins son attention.

Il repoussa les couvertures et se leva pour aller ouvrir la porte. Il ne portait qu'un pantalon léger pour dormir, et capta le rosissement soudain sur les joues de la jeune femme lorsqu'elle se trouva nez à nez avec son torse nu. Intéressante réaction.

« En quoi pourrais-je sérieusement vous être utile pour accomplir une tâche aussi insipide ? »

« Vous êtes ici depuis plus d'un mois, et vous n'avez pas mis le nez dehors. Je venais vous proposer de remédier à ce détail. »

Loki la considéra un instant, plus ou moins pensif.

« S'il vous plait. » Ajouta Abie. « Joignez-vous à moi. »

Le dieu déchu leva les yeux au ciel.

« Je présume que si je refuse, vous ne cesserez de me harceler ? »

La jeune femme afficha un léger sourire.

« C'est une possibilité. »

« Maudite femelle… » Grommela-t-il tout en faisant volte-face pour se saisir de sa serviette avant de la bousculer pour se rendre dans la salle de bain.

« Je compte sur votre excellente éducation pour laisser cette pièce dans un état décent ! » cria Abie, amusée. Loki lui claqua la porte au nez en guise de réponse.

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Une vingtaine de minutes plus tard – fallait-il donc autant de temps à un homme juste pour prendre une douche ? – Il rejoignit Abie dans le salon, les cheveux encore légèrement humides et tirés en arrière comme à son habitude. Il avait revêtu un pantalon noir et une chemise grise et croisa les bras, l'air ennuyé. La jeune femme venait de fourrer deux gros cabas vides dans son sac à dos et se dirigea vers l'entrée, sans s'assurer que son hôte la suivait. Après avoir rapidement chaussée ses baskets et enfilé une légère veste en toile beige, elle déverrouilla la porte et céda la place à Loki, qui la dépassa sans un mot. Un instant et quelques volées de marches plus tard, ils étaient sur le perron de l'immeuble.

Loki cligna rapidement des yeux pour s'habituer au radieux soleil qui illuminait la rue, animée en cette heure matinale. Sans l'avouer, il apprécia cette pseudo liberté. Avisant la brune qui le regardait, un sourire avenant sur les lèvres, il eut une sorte de rictus en coin. Abie prit ça pour un embryon de sourire et s'éloigna.

« Vous venez ? C'est à dix minutes à pieds. »

Loki lui emboita le pas non sans laisser échapper un nouveau soupir qu'il voulait agacé. Pas question que cette petite rustre ne s'avise de le penser de cordiale humeur.

Le dieu déchu ne put s'empêcher de savourer cette escapade à l'air libre. Il savoura les rayons du soleil tièdes sur sa peau pâle, il savoura le contact rugueux et ferme de l'asphalte sous ses pieds, il se surprit même à savourer la vue des boucles brunes de sa geôlière, ondulant sur ses épaules, masquant par intermittence ses joues pleines et son cou gracile.

Prenant subitement conscience que ses yeux n'avaient pas quitté la nuque de la jeune femme depuis une bonne minute, il secoua brièvement la tête pour se remettre les idées en peu furieux contre lui-même, il fourra ses mains dans les poches de son pantalon lorsqu'il vit l'humaine tourner sur la droite pour se retrouver devant l'entrée de la supérette de quartier. Il soupira de plus belle et la suivit à l'intérieur.

Il eut un bref mouvement de recul lorsque deux jeunes garçons sortirent en courant, les bras chargés de sucreries et réussit à les éviter au dernier moment, une grimace de dégoût sur le visage. Il tourna ensuite ses yeux sur l'intérieur du magasin et ne put retenir un petit grognement de lassitude.

Les lieux étaient bondés.

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Lorsqu'ils franchirent à nouveau les portes automatiques du supermarché, près d'une demi-heure plus tard, Abie avait les joues rouges de colère après avoir du batailler dans les rayons pour remplir ses sacs et Loki était plus blême que jamais.

Quelle était donc cette torture que les humains s'imposaient, d'aller pourvoir à leur besoins alimentaires tous en même temps ? L'air surchargés d'odeurs diverses et variées – et pas toujours agréables à renifler – de gens pressés et bousculeurs, d'enfants surexcités et braillards, de vendeurs peu affables et de caissières moroses avaient achevé de convaincre Loki que les humains, s'ils relevaient parfois du génie, étaient aussi absolument lamentables dans leur façon de gérer leur quotidien. Plus jamais il ne se laisserait entraîner dans un tel guet-apens.

La jeune femme ne lui avait pas demandé son avis lorsqu'elle lui avait fourré entre les mains le plus lourd de ses sacs – il l'avait vu y glisser plusieurs litres de lait et de jus de fruits – et il pestait sur le trottoir, ses doigts cisaillés par les poignées de plastique du cabas. Il jura tant et plus et soupira de soulagement lorsqu'ils furent enfin devant l'entrée de l'immeuble. Pestant encore dans sa barbe lors de l'ascension des deux étages, il décida qu'il avait fait sa bonne action de l'année et bouscula la jeune femme à peine la porte de l'appartement ouverte, pour s'engouffrer dans sa chambre, laissant à l'humaine le soin de leurs courses, qu'il avait abandonnées sur le pas de la porte.

Celle-ci leva les yeux au ciel mais estima que Loki venait sans doute de fournir le plus gros effort de la semaine question vie en communauté, et ne pipa mot lorsqu'elle se chargea de trainer son sac de provisions jusqu'à la cuisine.

Abie acheva le rangement de ses courses et s'étira, satisfaite. C'était beaucoup plus simple de remplir convenablement les placards et le frigo quand on avait un esclave pour porter les sacs lourds ! A cette pensée, elle ricana mais se sentit soudainement épiée et son petit rire mourut aussitôt dans sa gorge.

La jeune femme fit volte-face dans la cuisine et réprima un sursaut lorsqu'elle vit Loki, arrivé silencieusement dans le salon, qui la regardait avec dédain, bras croisés comme à son habitude.

« La folie guette déjà votre insignifiante cervelle que vous vous mettez à rire toute seule ? » lança-t-il, cynique. Elle retint de justesse une réplique cinglante et sortit de la cuisine sans dire un mot, l'obligeant à s'écarter de l'ouverture s'il ne voulait pas qu'elle le bouscule. Alors qu'elle venait de se laisser tomber dans le sofa en étirant ses jambes, il s'adressa de nouveau à elle.

« J'ai faim. »

Abie soupira et tourna la tête vers lui.

« Alors il faut manger. »

Elle le vit froncer les sourcils, l'air agacé.

« Je suis las de la nourriture en boite ou des portions toutes faites ! Je veux manger des choses autrement plus élaborées. »

« Et vous espérez qu'en digne femme d'intérieur serviable et docile, j'allais vous préparer votre repas ? »

« Oui. » répondit-il en toute franchise, un air arrogant sur le visage. Abie s'autorisa un temps de réflexion, une moue pensive sur le visage.

« Allez vous faire foutre un œuf. » répondit la jeune femme, un grand sourire aux lèvres mais son ton suintant la colère. « Je ne suis pas votre larbin. »

Même privé de ses pouvoirs, de sa magie et de son rang de Divinité, même en ayant l'apparence et l'allure d'un humain, Loki n'en était pourtant pas un.

C'est pour ces raisons qu'Abie ne pu retenir un petit couinement de surprise lorsqu'il bougea, trop rapidement pour ses yeux et se trouva en un instant devant elle, l'attrapa par les bras pour la relever brutalement dans un même mouvement.

« Il devient de plus en plus aisé de vous soutirer un langage grossier très chère. Cependant, ce n'était pas une option. Tu vas cuisiner pour moi. » Susurra-t-il, son visage à quelques centimètres du sien, ses iris d'un vert flamboyant plongés dans ses yeux où commençait à transparaitre la peur.

Abie déglutit et retint un gémissement de douleur, alors que les longs doigts d'acier de son « hôte » serraient ses bras avec force.

« Je ne suis pas votre servante. Vous ne pouvez pas exiger de moi que je vous obéisse. » Émit-elle, la voix légèrement tremblante.

« Vraiment ? » répondit Loki, un air amusé et menaçant à la fois sur le visage.

« Vraiment. Au mieux, il vous suffit de demander poliment. Si vous m'aviez dit ''s'il vous plait, pourriez-vous préparer à manger ?'' J'aurais peut-être accédé à votre requête. Mais vous ne aaaah ! » Acheva Abie dans un petit cri douloureux, alors que Loki serrait d'avantage sa poigne sur sa chair.

« Tu n'es pas en position de me faire la morale, petite idiote ! »

Elle haleta un court instant et leva à nouveau les yeux sur lui, une grimace de souffrance sur le visage.

« Tu n'as pas à me faire du mal pour avoir ce que tu veux ! Je t'ai déjà dit qu'avec un peu de politesse et de respect, j'étais prête à t'aider et à accéder à tes demandes ! »

« Je n'ai pas pour habitude qu'on me dicte ma conduite. Surtout venant de la part d'une insignifiante humaine telle que toi. »

« Je ne suis pas insignifiante. Je me soucie de ton bien-être. » Protesta-t-elle faiblement.

S'il parut surpris, le dieu déchu n'en laissa rien paraître.

« Mon bien-être ? En me maintenant enfermé dans cette masure comme un prisonnier ? En me trainant, tel un serviteur, dans des lieux immondes, emplis d'humains répugnants, bruyants et malodorants ? »

« Ça pourrait être pire. » répondit doctement Abie, se retenant de soupirer de soulagement alors qu'il desserrait un peu sa prise sur elle.

Il renifla dédaigneusement.

« Je pourrais te tuer, là, dans l'instant, et quitter ces lieux repoussants. »

« Oh, je n'en doute pas. Mais si tu fais ça, ils te retrouveront, et ça va barder pour tes jolies petites fesses. » Crut bon de répondre Abie, jugeant inutile de préciser qui ce « ils » désignait, ne doutant pas que Loki s'en doutait fort bien.

« Le SHIELD n'est pas une menace pour moi. Ni même mon abruti de frère. Il existe dans cet univers des dangers bien plus violents, redoutables et mortels que tous ces imbéciles. Tu devrais craindre pour ta vie non pas par mes actes, mais par ma simple présence sous ton toit. » Il consentit à la lâcher et recula d'un pas, l'air toujours furieux.

Abie ferma brièvement les yeux de soulagement et se frotta les bras en grimaçant.

« Personne n'a jugé utile de m'en informer quand on m'a demandé de te baby-sitter. » elle vit Loki froncer un sourcil, visiblement irrité par ces mots. Abie s'énerva. « Mais merde ! Tu m'as fait un mal de chien ! Là d'où tu viens, on ne t'a jamais appris les bonnes manières ? »

« Plait-il ? » claqua-t-il d'un ton froid.

« Oui, les bonnes manières. Genre ''on ne frappe pas, on ne brutalise pas une femme, même avec une rose'', tu sais, ce genre de civilités. » Elle remonta ses manches et regarda avec consternation ses bras se couvrir d'ecchymoses.

« Oh, mais très chère, qui t'as dit que je te considérais comme une femme ? » ironisa Loki.

« La façon dont tu me mates le derrière quand je suis devant toi, sale pervers. » grinça la jeune femme.

Cette fois-ci, elle ne put retenir un cri quand il fut de nouveau sur elle. Elle nota qu'il avait délaissé ses bras endoloris pour l'agripper par le menton d'une main, tandis qu'il lui immobilisait les doigts de sa main libre.

« Écoute-moi bien, ma charmante petite idiote. Oui, tu es jolie. Nul doute que si m'en prenais l'improbable envie, et en refoulant le dégoût que tu m'inspires en tant qu'humaine, je te culbuterais comme une vulgaire catin. Il est même tout à fait certain que tu adorerais ça et qu'en digne catin, tu en redemanderais. Cependant, le fait que je profite de la vue ne te rend pas moins répugnante. Il me semble te l'avoir déjà fait remarquer, et je déteste me répéter. Suis-je clair ? » Abie garda les mâchoires serrées, une larme perlant aux de ses grands yeux gris. Il raffermit sa prise sur son menton, lui arrachant un gémissement de souffrance.

« Suis-je clair ? » répéta Loki, glacial.

« Qui te dis que j'aurais envie que tu me touches… » Gémit la jeune femme en fermant les yeux. Bravo ma vieille, super réponse bien apaisante pour le psychopathe qui veut détacher ton menton de ta tête ! Se morigéna-t-elle mentalement.

L'Asgardien eut un bref froncement de sourcils, surpris par la réplique de la jeune humaine. Ne pouvait-elle pas faire comme elle était sensée le faire en cette situation, à savoir ne pas le provoquer, voire, le supplier en pleurant ? Maudite femelle !

Il finit par afficher un fin sourire et la relâcha à nouveau en la repoussant. Il prit le temps de la contempler, des pieds à la tête, son regard d'émeraude vif et brillant s'attardant sur toute sa personne, ses formes, ses courbes et la détaillant lentement, presque comme une caresse. Abie se sentit frissonner alors qu'elle se massait la mâchoire, et eut l'impression qu'il était en train de la déshabiller juste en la regardant de la sorte. Elle ne put empêcher ses joues de rosir, et secoua la tête, passablement énervée.

« Tu viendras à moi de ton plein gré. Lorsque j'aurai retrouvé mes pouvoirs, et après t'avoir possédée, par ma magie je te soumettrai et je ferai de toi une misérable créature rampante et suppliante. Et lorsque cela sera, je ferai couler ton sang jusqu'à ce que plus une goutte ne demeure dans ton ravissant corps. » Affirma Loki, toujours un mince sourire aux lèvres, avant de tourner les talons et de retourner dans sa chambre.

Abie demeura debout encore quelques instants, la main figée sur sa mâchoire endolorie. Le cœur battant à tout rompre, elle sentit ses yeux la piquer et son menton se mettre à trembler.

Finalement, elle s'écroula sur le sofa, secouée de sanglots.

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Ben quoi ? c'est Loki le frappadingue, c'est pas Edward Cullen hein ! Fallait pas s'attendre à une partie de monopoly hin hin *rire vicieux*

Je fais mon possible pour vous pondre rapidement la suite.

Reviews ? :D

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