Et bien et bien les enfants, on se refroidit de la review... Je suis déçue de ne pas avoir eu le déferlement tant attendu, surtout après votre enthousiasme lors du chapitre 6 ! Pourtant, le chapitre 7 se terminait sur une note assez... prometteuse... (ne niez pas, bandes de gourgandines, que vous n'attendez qu'une chose ! oui ! je le sais !)

Bon, je ne suis pas rancunière, regardez, je vous livre le chapitre 8 avec un jour d'avance sur mes promesses ! Sachez que les chapitres 9 et 10 sont d'ores et déjà écrits ! Yatta !

J'annonce la couleur de ce chapitre : il sera torride. Vous êtes prévenus, âmes sensibles ou prudes, passez votre chemin...

(Oui, j'ai 30 ans, ma version d'un lemon est autrement plus crue et moins édulcorée qu'une adolescente de 15 ans écrivant un Draymione... Mais quelque chose me dit que ça devrait plaire à la foule ^_^ )

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Et comme d'habitude, les personnages et l'univers abordés dans cette fanfiction ne m'appartiennent pas et sont la propriété de Marvel Comics, Disney, Hollywood et tout le tralala...

Seul le personnage d'Abigaïl "Abie" Northman est ma possession jalouse et exclusive ^^

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Chaud devant !

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Abie avait pensé à lui toute la journée. La jeune femme avait fait son possible pour rester concentrée sur son travail, espérant ainsi sortir le Dieu déchu de ses pensées, mais c'était peine perdue. C'est quand elle s'aperçut qu'elle classait pour la troisième fois la même photo dans le mauvais dossier qu'elle décida qu'il était temps, malgré son angoisse, de rentrer chez elle. Son état de stress la rendait trop improductive pour être efficace. En soupirant, elle ramassa ses affaires et ferma à clé la porte de son bureau avant d'adresser un signe d'adieu aux autres personnes présentes à l'Institut.

Sans réellement en prendre conscience, elle fit le chemin jusqu'à chez elle dans un état songeur au possible, auquel succéda une intense vague de panique alors qu'elle se trouva devant le seuil du hall d'entrée de l'immeuble. Jamais la jeune femme n'avait mis autant de temps pour monter les étages et lorsqu'elle se trouva enfin face à sa porte, elle ferma brièvement les yeux et inspira un grand coup pour se donner du courage.

Le baiser qu'elle avait échangé avec Loki la veille lui revint alors en pleine face. Cela avait été spontané, comme une réponse au défi qu'elle lui avait implicitement lancé en niant la moindre attirance. Il n'avait pas planifié cet acte, du moins elle tentait de s'en persuader. Malgré tout il s'était donné tout entier dans ce geste aussi court qu'intense, Abie l'avait bien sentie. Elle se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux quand elle repensa à la façon dont elle avait répondu son étreinte. Ils étaient restés décontenancés et sur leur faim. La jeune femme inspira une nouvelle fois et elle sentit son cœur avoir des ratés alors que sa respiration s'accélérait. Pourvu qu'il ne l'attende pas de l'autre coté… Résignée, elle rouvrit les yeux et tourna la clé avant d'entrer.

Le hall était plongé dans la pénombre, les persiennes de la salle à manger déjà tirées sur la nuit hivernale qui tombait si tôt en cette période de l'année. Elle distingua les lueurs tamisées des lampes d'appoint du salon. Aucun bruit ne lui parvenait.

Abie déglutit et se débarrassa de son lourd gilet de laine pour l'accrocher sur la patère de l'entrée et déroula l'épaisse écharpe grise de son cou. Tous ses gestes étaient empreints d'une lenteur exagérée, comme si en agissant ainsi elle reculerait l'inéluctable confrontation avec son hôte. Elle déchaussa ses bottes d'un habile coup de talon et s'avança, prudente, jusqu'au salon. Elle pénétra dans la pièce et constata qu'il n'y avait personne.

Elle commençait à ressentir une pointe de déception mais son cœur faillit s'arrêter et elle retint un cri dans un sursaut, tandis que deux mains puissantes venaient de s'arrimer à ses hanches. Combien de fois se ferait-elle avoir de la sorte par une entrée fracassante de stupeur qu'il la prenait au dépourvu à chaque fois ?

Il se tenait derrière elle, la plaquant contre son torse et maintenait fermement sa prise sur sa taille. La jeune femme ferma les yeux alors qu'il s'approcha de ses cheveux, lui murmurant à l'oreille. Elle eut l'impression de revivre la scène de la veille. A un détail près : cette fois, elle était parfaitement habillée.

« Si je ne te connaissais pas, je jurerais que tu as délibérément retardé ton retour au maximum. » sa voix, basse et posée, portait un accent d'ironie et Abie ouvrit à nouveau les yeux, tentant de calmer la frénésie de ses pulsations cardiaques. Elle devait le repousser, se dégager de sa poigne, mais elle n'y parvenait pas, son corps comme soudé au sien.

« Je… j'avais beaucoup de travail. J'ai pris un peu de retard. » Elle échoua lamentablement à ne pas faire trembler sa voix en lui répondant et se maudit intérieurement pour sa faiblesse. Le rire de Loki vint lui chatouiller la nuque.

« Ma chère, sais-tu que tu mens d'une façon toujours aussi pitoyable ? N'oublis pas à qui tu t'adresses. » A présent, ses doigts décrivaient de fines arabesques sur ses hanches en massant délicatement le tissu de son pantalon en velours. Ce n'était qu'une caresse innocente, sans aucune connotation quelconque, mais cumulé à son souffle qui heurtait doucement la zone sensible derrière son oreille, et à la chaleur de son torse contre lequel il l'avait plaqué en douceur, Abie sentit ses sens exploser et une chaleur sourde pulser entre ses cuisses.

Elle écarquilla les yeux. Depuis quand était-elle aussi sensible à la seule présence de cet homme ? D'ailleurs, depuis quand était-elle suffisamment en manque de quoi que ce soit pour ressentir ce genre de chose juste par la force d'un souffle chaud ? Subitement en colère contre la faiblesse de son corps, elle se dégagea brutalement de son emprise et se tourna pour lui faire face.

Elle constata alors que ce n'était pas une bonne idée, car à présent elle voyait Loki dans toute sa splendeur, pâle dans son tshirt gris et son pantalon noir, ses boucles de jais ondulant sur ses oreilles et surtout, son intense regard d'émeraude vissé au sien. Elle vit la perfection des traits de son visage se contracter en un sourire satisfait alors que des deux mains, il se saisit délicatement mais fermement de son visage. Abie se crispa et eut un léger mouvement de recul mais il combla la faible distance entre eux d'un seul pas, sans jamais lâcher sa tête.

« Voyons Abigaïl, je ne vais pas te manger… » Susurra-t-il en approchant son visage du sien.

« Lâche-moi s'il te plait… » Parvint-elle à couiner.

« Non. » répondit-il simplement en souriant toujours. Elle posa ses deux mains sur le torse de l'Asgardien dans le but de le repousser. Ce faisant, elle ne fit qu'augmenter la pression entre eux lorsque ses doigts entrèrent en contact avec sa musculature camouflée sous le tshirt. Loki ôta l'une de ses mains de son visage pour la verrouiller sur sa hanche tandis que son autre main glissa dans la nuque de la jeune femme. Il plongea à nouveau son regard émeraude dans le sien. La jeune femme n'y vit aucune malice, aucune manipulation. Juste du désir à l'état pur et cela l'effraya. Comment pourrait-elle le dissuader si jamais il…

Le flot de ses pensées fut brutalement interrompu lorsqu'il fondit soudainement sur ses lèvres.

Le souffle coupé, elle tenta pendant une seconde de le repousser mais il lâcha sa hanche pour remonter sa main dans le dos de la jeune femme. Ses propres mains toujours crispées sur son torse, l'intensité des sensations ressenties lui firent lâcher prise et vaincue une nouvelle fois, elle glissa ses bras dans le dos de Loki pour se serrer d'avantage contre lui. La main du Dieu déchu remonta dans la masse de ses boucles brunes et il intensifia le baiser, forçant le barrage de ses lèvres et glissant sa langue dans sa bouche. De fougueux, le baiser se fit intensément sensuel tandis qu'il mordillait sa lèvre inférieure ou qu'il luttait contre sa langue, emplissant sa bouche de son goût et de son odeur, lui retournant les sens. La main de l'Asgardien abandonna son dos pour descendre dans le creux de ses reins, restant sagement à la limite de ses fesses et ne franchissant pas la frontière de la ceinture de son pantalon. Submergée, Abie plongea ses doigts dans ses soyeux cheveux noirs et se colla encore plus contre son corps.

Un petit coin encore rationnel de son cerveau lui fit remarquer que Loki ne possédant pas de téléphone portable, la masse dure qu'elle sentait contre sa cuisse n'était pas difficile à identifier. Sa pudeur, si tant est qu'elle songea à se manifester, tomba aux oubliettes alors qu'il abandonna subitement sa bouche pour parsemer son cou de baisers fiévreux pour s'en aller mordiller son oreille. Elle laissa échapper un petit gémissement de plaisir auquel il répondit par un sourire satisfait qu'elle ne pu voir.

D'un mouvement de jambe il la bouscula et la fit tomber sur le sofa, ou elle échoua sur les fesses en lâchant un petit cri de surprise. Elle n'eut pas l'occasion d'ajouter quoi que ce soit car il venait déjà de fondre sur elle, l'enlaçant étroitement et l'embrassant de plus belle. Prise d'audace, Abie le repoussa pour lui ôter son tshirt et il se laissa faire, ses yeux brûlant d'un feu intense. Sitôt le tissu ayant passé sa tête, il plongea à nouveau sur sa bouche, couvrant son corps de caresses et d'attouchements plus ou moins intimes. Sa main se posa sur sa cuisse et ses doigts remontèrent lentement jusqu'à son entrejambe. La jeune femme se cambra légèrement pour plaquer son corps au sien mais sa main poursuivit son chemin, remontant la ceinture, jouant avec le nombril et se glissant sous le tshirt de la jeune femme.

Elle laissa échapper un gémissement qui provoqua en lui une nouvelle vrille d'excitation et il s'enhardit à remonter encore et toujours ses doigts, entrant en contact avec le soutien-gorge de la brune qui se tortillait sous son corps, se frottant sans s'en apercevoir contre la bosse de son pantalon et l'excitant d'avantage.

N'y tenant plus, il se redressa et l'entraina à sa suite pour lui ôter son tshirt et elle se retrouva en sous-vêtements devant lui. Il nota la rougeur qui envahit ses traits alors qu'il se repaissait du spectacle offert à ses yeux. Plongeant ses iris verts dans le gris brûlant de la jeune femme, il s'approcha pour l'embrasser à nouveau, alors que ses doigts se posaient tout en légèreté sur l'obstacle en tissu. Il glissa doucement un index dessous et entra en contact avec son sein, lui arrachant un nouveau petit gémissement. Satisfait, il décida de délaisser sa bouche pour fondre sur sa poitrine et alors qu'il venait de défaire le soutien-gorge d'Abie d'une main, il posa ses lèvres sur son sein et entreprit de le mordre et d'y donner de vigoureux coups de langue, alternant mordillement et titillements.

La jeune femme se cambra sous lui, ne prenant plus la peine de retenir ses gémissements. Il administra le même traitement à son autre sein, caressant le premier de ses doigts fins et frottant son bassin au sien. L'heure n'était pas à la réflexion, mais il aurait été bien en peine de se souvenir de quand datait la dernière fois où il avait fait l'amour avec une femme, mais elle n'était assurément pas midgardienne. Malgré ses à priori « récents » - en terme d'immortalité - concernant l'espèce humaine, il ne comptait pas laisser s'échapper sa proie avant de l'avoir fait hurler de plaisir – et de prendre le sien par la même occasion.

Alors qu'il mordillait un peu plus vigoureusement son sein droit, lui arrachant des murmures de plaisir, il cessa de la torturer et remonta vers son visage pour l'embrasser longuement. La jeune femme, les cheveux défaits, les yeux brillants et les joues rouges, semblait en proie à l'excitation la plus intense. Elle posa son regard gris étincelant sur son visage, une main caressant son dos et l'autre posée sur son torse, le souffle court. Il remit une mèche de cheveux bruns derrière son oreille, son autre main emprisonnant encore un de ses seins.

« Je ne m'arrêterai pas avant de t'avoir pleinement satisfaite. » Affirma le Dieu déchu d'un ton rauque, appuyant chacun de ses mots par un baiser sur l'arrête de sa mâchoire. « Aussi, je veux avoir l'assurance que tu ne fera pas marche arrière. Si tu veux me gifler et t'enfuir dans ta chambre, c'est maintenant qu'il te faut le faire, parce qu'ensuite il sera trop tard, dus-je te violer pour arriver à mes fins. » Continua-t-il, ses lèvres remontant le long de son cou.

Abie ferma les yeux, prenant conscience de la teneur de ses paroles. Elle resta silencieuse, son corps agité de frissons alors qu'il mordillait son oreille. Elle bascula la tête sur le coté pour lui permettre d'œuvrer plus facilement, tout en se calant plus étroitement contre lui. Son attitude et son silence passèrent pour un accord et Loki, un sourire lubrique sur le visage, se releva subitement tout en glissant ses bras dans son dos et sous ses genoux. La jeune femme laissa échapper un cri de surprise alors qu'il la soulevait et qu'en un instant, il la porta jusqu'à sa chambre avant de la reposer sur son lit et de fondre à nouveau sur elle.

« Sans prétention aucune, je te certifie que ce que je vais te faire va te mettre dans tous tes états et tu auras le rouge au front à chaque fois que tu y repenseras. » affirma le Dieu déchu tout en reprenant ses baisers fiévreux sur son cou, traçant de sa bouche une ligne brulante courant de son oreille à ses seins, qu'il attaqua à nouveau, mordillant et aspirant.

« Prétentieux ! » parvint à articuler Abie entre deux halètements.

« Non. Sûr de moi. » Prit la peine de répliquer Loki tandis que sa bouche descendit plus bas sur son ventre, sa langue se promenant sur sa peau fiévreuse. Il arriva à l'obstacle de la ceinture de son pantalon mais ne se démonta pas. En un clin d'œil il défit la boucle et ouvrit la fermeture éclair, souleva ses hanches de son bras libre et fit glisser le vêtement le long de ses jambes.

Abie sentit ses joues d'embraser à l'idée de se retrouver, quasiment nue et vêtue en tout et pour tout de sa seule culotte, devant un homme – un Dieu ? – réputé pour sa fourberie, sa malice et son art de la manipulation. Allait-il la culbuter comme une catin, tel qu'il l'avait affirmé mot pour mot, avant de se moquer d'elle et la tourner en dérision ? Elle chassa d'un clignement de paupières ses doutes. Au diable l'avarice ! Le jeu en valait la chandelle. Ils n'avaient pas encore couché ensemble à proprement parler, se contentant de caresses intimes, et elle était déjà au bord de l'orgasme. Rien que de penser à la suite lui procurait de délicieux frissons dans son intimité. Elle se surprit vaguement à songer que Jane serait sans doute très déçue de son attitude, mais vu que Loki venait de glisser une main dans sa culotte, la moindre pensée cohérente quitta instantanément son esprit.

Il n'avait pas cessé de l'embrasser alors que ses doigts jouait dans entre ses cuisses, caressant, roulant et pinçant les chairs, chatouillant son clitoris, traçant le contour de son intimité, avant de brusquement glisser un doigt en elle. La jeune femme ne pu retenir un petit cri, tandis qu'un second doigt venait de rejoindre le premier et entamait des mouvements de va-et-vient, son pouce occupé à chatouiller son clitoris.

N'y tenant plus, elle s'accrocha à son pantalon pour exiger qu'il l'ôte lui aussi. Sans enlever sa main de sa culotte, il libéra de l'autre ses hanches et ses jambes, enlevant dans le même geste pantalon et boxer, se retrouvant à son tour nu lui aussi. Les yeux fermés et en tendant timidement la main, Abie se saisit à tâtons de son sexe, imposant et dressé, et en caressa la peau lisse et tiède. Elle entendit pour la première fois depuis leurs ébats Loki lâcher un gémissement. Encouragée par cette petite victoire, elle referma ses doigts autour de son sexe et serra la main en entamant de légers va-et-vient, en échos à ceux qui ravageaient sa propre intimité et embrasant ses sens. La jeune femme accéléra le mouvement sur le membre de son partenaire et Loki laissa échapper un grondement sourd. N'y tenant plus, il lui arracha sa culotte d'un geste brusque et d'un mouvement puissant la fit basculer pour l'installer à califourchon sur lui. Surprise par ce brutal changement de situation, Abie n'eut pas le temps d'y réfléchir car il venait de plaquer ses bras dans son dos pour la rapprocher de lui et l'embrasser fougueusement. Elle répondit avec passion à son baiser, tandis que ses mains descendaient le long de sa colonne vertébrale pour aller pétrir ses fesses. La jeune femme sentait son sexe, masse imposante et rigide, se presser contre son intimité, comme pour en exiger l'accès. Ne pouvant plus résister, elle souleva le bassin et sans prévenir, elle s'empala lentement sur lui.

Il ouvrit subitement les yeux, son regard dévoré par l'excitation, alors qu'il entrait en elle, millimètre par millimètre, la laissant s'habituer à l'intrusion. Lorsque ses fesses butèrent contre son bassin, il se saisit de ses hanches à deux mains et la fit remonter, pour coulisser à nouveau un peu plus rapidement et fermement. La jeune femme se jeta en avant pour se coller à lui, son souffle brulant lui chatouillant la nuque. Elle amorça un mouvement de bassin qui l'excita d'avantage et il commença à entamer des va-et-vient de plus en plus rapide et ferme, sa peau claquant contre la sienne, ses mains agrippées à ses hanches. Abie gémit de plus en plus fort alors que le plaisir grandissait en elle et ses mains agrippaient sans douceur ses cheveux sombres.

Loki lâcha ses hanches pour se saisir de ses fesses, l'aidant à bouger plus vite et plus fort, s'empalant toujours plus férocement sur son membre avide de pénétration. Il sentit soudainement son intimité se contracter brusquement autour de sa chair tandis que la jeune femme poussa un cri plus profond que les précédents et s'agrippa à lui, griffant ses épaules de ses ongles. Il ne cessait pas d'aller et venir en elle, prolongeant encore et encore les vagues de plaisir diffusées par son orgasme.

Bien décidé à ne pas stopper là, Loki profita de l'état quelque peu hébété dans lequel se trouvait la jeune femme pour la faire brutalement basculer sur le dos. Il glissa ses bras sous ses genoux pour ramener ses jambes sur les cotés et s'offrir un accès plus profond et renforça ses va-et-vient, arrachant à la jeune femme des protestations de plaisir. Le Dieu déchu sentit son sexe enfler d'avantage alors que son propre orgasme de faisait sentir. Redoublant d'ardeur, il inclina la tête sur sa poitrine et lui mordit les seins, lui arrachant un cri, puis un autre et encore un autre alors qu'il sentait ses parois se serrer à nouveau autour de son membre alors qu'il explosait en elle dans un gémissement prolongé. Il bougea encore quelques secondes pour prolonger le plaisir et relâcha ses jambes pour s'affaisser doucement sur elle.

Leurs respirations saccadées s'emmêlaient à l'odeur de leurs corps en sueur et du sexe, rendant l'atmosphère incroyablement érotique. Il mordilla son cou, lui provoquant une série de frissons, avant de sortir d'elle et de se caler sur le coté du lit, tandis que la jeune femme, dont l'épuisement provoqué par leur intense union prenait le dessus, venait se blottir tout naturellement contre lui, les yeux soudainement ensommeillé et le corps encore agité de soubresauts. Il fronça les sourcils face à l'abandon dont elle faisait preuve envers lui en se coulant contre son corps, et après une seconde d'hésitation, allongea le bras pour la rapprocher de lui et la maintenir contre son corps. De l'autre main il rabattit le drap sur eux.

« Je n'ai pas rougi. » affirma la jeune femme d'une voix déjà envahie par un soudain sommeil et fermant les yeux.

« C'est parce que je ne fais que commencer. » répondit Loki, amusé. Il la vit sourire et caler la tête contre son torse. Attendri malgré tout, il ne pu résister à l'envie de déposer un léger baiser sur son front et il dégagea une mèche de boucles brunes, ses doigts s'égarant sur sa joue ronde avant de se poser sagement sur son épaule. Loki ferma les yeux, et serein, s'endormit.

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C'est la faim qui la réveilla. Son estomac émit un grondement peu séduisant qui la tira du sommeil. La jeune femme ouvrit les yeux et bailla, avant de commencer à s'étirer. Elle stoppa le mouvement de ses bras alors qu'un autre bras, ne lui appartenant pas, s'abattit sur elle et se plaqua sur son ventre.

« Si tu pouvais avoir la courtoisie de ne pas me mettre un coup de coude dans le nez quand tu te réveilles… » Maugréa la voix de Loki à son oreille.

Abie se figea, n'osant pas tourner son visage vers lui.

« Qu'est-ce que tu fiches ici ? » murmura-t-elle, affolée.

« Essaie de me dire que tu es amnésique et je te viole sur le champ pour te rafraîchir la mémoire. » Gronda-t-il en réponse.

« Je… je ne suis pas amnésique. » Bafouilla la jeune femme, écarlate.

« Tu m'en vois ravi. Quoique l'idée effective de te rafraîchir la mémoire à ma façon commence à faire son chemin dans mon esprit. » Lança Loki, une pointe d'amusement dans la voix, alors que sa main remontait de son ventre vers ses seins. Abie, paniquée, le repoussa faiblement.

« Mais tu ne devrais pas être ici ! » poursuivit la jeune femme, ses mains subitement emprisonnées par celles de l'Asgardien qui venait de se redresser pour la dévisager, amusé.

« Et pourquoi donc, je te prie ? Tu as un époux cocu qui doit sortir du placard ?»

« Euh… mais je veux dire, tu as eu ce que tu voulais, tu as gagné ce stupide pari, alors tu devrais être en train de danser la gigue dans ta chambre et te foutre de moi… » Marmonna Abie, rouge de confusion en détournant les yeux. Pour toute réponse, Loki éclata de rire.

Cette réaction la terrifia plus que toutes les menaces qu'il avait pu proférer jusque là.

« Tu es délicieuse. » consentit-il à répondre, joyeux. Il se pencha vers son oreille, déchaînant des torrents de frissons sur l'épiderme sensible de la jeune femme.

« Je n'ai pas gagné. Tu n'es pas venue à moi, c'est moi qui aie pris ce qui me plaisait de prendre. Si je suis resté, c'est que je me suis dit qu'il serait plus simple d'être déjà dans ton lit plutôt que d'attendre que tu en sortes. Vois ça comme un gain de temps… » Il libéra les mains de la jeune femme et continua à caresser son corps dénudé, accentuant la chair de poule sur sa peau. Abie sentit une sourde chaleur envahir son entrejambe et elle déglutit.

« Tu n'es qu'un immonde enfoiré. » chuchota-t-elle.

« Sans aucun doute. Maintenant, excuse-moi, mais j'ai du travail devant moi. »

« Quoi ? » hoqueta Abie, se redressant subitement. Il lui adressa un sourire lubrique et la plaqua sur le lit en se plaçant au dessus d'elle.

« Oui. Tu n'as pas encore rougi, tu te rappelles ? » Au comble de l'amusement, il l'embrassa fougueusement, tuant dans l'œuf toute tentative de protestation de la jeune femme.

Abie essaya néanmoins de le repousser, honteuse et furieuse à la fois, mais Loki n'était pas décidé à perdre la partie. Il délaissa sa bouche pour s'attaquer à ses seins, ses doigts s'aventurant jusque sur son entrejambe. La jeune femme laissa échapper un hoquet de surprise quand il glissa deux doigts en elle sans aucun avertissement. Contre sa volonté, elle sentit son corps se tordre sous la caresse exquise que le dieu déchu lui prodiguait. Tout sentiment de protestation la déserta quand elle sentit les spasmes de l'orgasme crisper ses muscles intimes sur les doigts de son amant alors qu'il verrouillait à nouveau sa bouche à la sienne, étouffant ses gémissements de plaisir.

Il allait se glisser en elle quand subitement elle le repoussa pour prendre position au dessus de lui, la masse de ses boucles brunes encadrant son visage rougi par le plaisir. Loki afficha un sourire lubrique mais fronça les sourcils lorsqu'il constata que contrairement à sa première pensée, la jeune femme n'avait pas coulissé sur son membre douloureusement dur. Elle lui offrit un sourire en retour au sien avant de commencer à l'embrasser et elle laissa courir ses lèvres sur son corps, descendant de plus en plus bas. Cela l'étonna. Ainsi la jeune femme posée et courtoise pouvait se révéler pleine de surprises…

Il ferma les yeux et agrippa les cheveux de la jeune femme lorsque celle-ci referma sa bouche sur son membre dressé. Ce genre de pratique n'était pas du tout répandu sur Asgard. Les amants, à défaut de pénétration, se donnaient du plaisir avec leurs mains et leurs doigts. La jeune midgardienne qui tenait son sexe en bouche, faisant courir ses lèvres en un mouvement de va-et-vient, aspirant, mordillant son extrémité, lui procurait des sensations absolument fantastiques. Au bout de plusieurs minutes de cette torture exquise, il sentit que s'il la laissait faire encore, il ne pourrait plus se contrôler.

Sans grande délicatesse, il souleva sa tête, ses doigts toujours emmêlés dans ses cheveux et la ramena vers lui, tout en pivotant pour de nouveau se trouver au dessus d'elle. Il l'embrassa à pleine bouche, goûtant au passage l'arôme de sa propre chair, tout en écartant ses cuisses d'un mouvement de genoux. Il la mordit dans le cou tout en la pénétrant brutalement, arrachant un cri de plaisir à la jeune femme. Emprisonnant ses poignets dans ses mains, il la maintint sous lui tout en lui administrant de puissants coups de reins. Mais il lui en fallait plus.

Cette insignifiante femelle allait le rendre fou, avec ses gémissements et sa façon de mouvoir son bassin sous lui. Sans prévenir, il se retira d'elle et vit la surprise habiter ses yeux gris, brillants de désir.

En souriant d'une façon perverse, ses mains toujours prises sur ses poignets, il la relâcha et la fit pivoter pour l'obliger à se tenir dos à lui, sur ses genoux. Il écarta à nouveau ses jambes et s'infiltra en elle, accélérant la cadence, son bassin heurtant les fesses de son amante dans un claquement régulier. La jeune femme mordit l'oreiller pour retenir un cri de jouissance quand il sentit à nouveau l'orgasme enserrer son membre et il n'y tint plus, explosant en elle en fermant les yeux, les mains agrippées à ses hanches dans un grognement bestial. Il prit le temps de quelques secondes pour s'accorder encore quelques va-et-vient au fur et à mesure que son plaisir décroissait, puis se retira pour rouler sur le dos, l'entraînant dans sa chute sur le lit en glissant un bras autour de sa taille.

Abie se retrouva à plat ventre contre lui et encore essoufflée, elle posa la tête sur son torse.

« Ne t'avais-je pas dit que tu serais à quatre pattes avec moi un jour ? »

« Très bien. » murmura-t-elle. « Tu as gagné, je pense que je suis bonne pour rougir. »

Loki ne répondit rien, souriant moqueusement, sa main distraitement égarée sur la courbe des fesses de la jeune femme.

Un grondement effrayant emplit soudain le silence.

« Plait-il ? » lâcha Loki, retenant difficilement un rire.

« Euh… » Répondit Abie, rougissante. « Je crois qu'il faut que je mange. »

« Très bien. Va manger, et reviens. Je n'ai pas encore fini. »

« Hein ? » Bégaya Abie en se redressant. « Mais tu es un pervers ma parole ! »

« Je ne nie absolument pas cette accusation. Maintenant, va manger. Tu as dix minutes. Si dans dix minutes, tu n'es pas revenue, je te culbute contre le frigo. »

Il affichait une mine des plus sérieuses et Abie, effarée, se précipita hors du lit en se saisissant du tshirt du dieu déchu pour se couvrir avant de sortir de la pièce.

Dix minutes passèrent. Abie était toujours dans la cuisine. Et Loki tint parole.

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La jeune femme ne pouvait s'empêcher de se sentir honteuse et coupable. Honteuse de se laisser ainsi aller à la plus absolue des débauches. Coupable d'y ressentir un plaisir inégalable et peu de remords. Si Jane apprenait la tournure des évènements, nul doute qu'elle lui exprimerait violemment sa désapprobation. Abie n'était pas sensé coucher avec son « patient », juste l'aider à prendre le chemin de la rédemption et reconsidérer son mépris des humains. Quoiqu'à bien y réfléchir, s'envoyer en l'air plusieurs fois par jour avec une humaine, n'était-ce pas aussi une façon de changer de point de vue sur cette espèce ?

Abie se mordit la lèvre et ferma les yeux, immobile dans le lit du dieu déchu.

Depuis une semaine, au gré de leurs pulsions - surtout celles de Loki - ils se retrouvaient un peu n'importe où, son lit ou celui de la jeune femme. Le canapé. La salle de bain. La cuisine. A même le sol dans le salon. Contre la porte… La jeune femme sentit à nouveau ses sens s'embraser et se mordit la lèvre plus fort pour se remettre les idées en place. A ses côtés, Loki dormait profondément, lui tournant le dos. Il était encore tôt, et au vu de la nuit qu'ils avaient passé, pas étonnant qu'il ne soit pas encore éveillé…

Elle en profita pour s'étirer doucement, en prenant garde de ne pas le toucher afin de le laisser dormir et revint à ses réflexions intérieures. Pourquoi n'avait-il pas profité de cette situation pour se déclarer vainqueur de leur pari, surtout lorsqu'elle l'avait affirmé elle-même une semaine auparavant ? Il avait raison sur un point : jusqu'à présent, ce n'était jamais elle qui venait vers lui. Ce n'était pas nécessaire dans la mesure où s'il lui laissait le temps de manger, se doucher et de dormir de temps à autre, tout ce qui pouvait jadis ressembler à du temps libre dans sa vie était à présent consacré à… hum.

Malgré elle, Abie sentit ses joues s'enflammer. Cet homme – dieu ? Alien ? – était un obsédé sexuel. Bon. Un obsédé sexuel très doué. Mais s'il était sensé être un dieu millénaire comme il le fanfaronnait, alors il avait déjà du avoir des centaines de conquêtes, non ? Et elle venait se noyer dans la masse… Agacée de ressentir de l'amertume à ce constat, Abie se résigna à sortir du lit.

Elle se quitta sa chambre sans bruit et se rendit à la cuisine pour se préparer un grand bol de chocolat chaud. L'hiver était maintenant bien installé, ce qui signifiait dans l'Etat d'Arizona une température avoisinant les 15°C, pendant qu'il neigeait à New-York.

New-York… La ville se remettait rapidement de ses blessures, suite à l'incroyable et meurtrière tentative d'invasion extra-terrestre un peu plus de deux ans auparavant. Invasion dont Loki était responsable.

Abie peinait à croire que son Loki – son ? Venait-elle bien de penser cela ? – puisse être capable de tant de destruction. Il était colérique, agressif, hautain et cynique, mais un tyran de cet envergure ? Mais à l'époque de l'attaque, il n'était pas encore privé de son essence divine ni de ses pouvoirs. Il avait été torturé par ces aliens qui s'étaient servi de lui pour accéder à la Terre. Leur arme destructrice avait pris possession de son esprit. La jeune femme apprenait petit à petit des détails sur la vie et les fautes du dieu déchu, qu'il les lui confie au gré de leurs discussions, ou en parlant dans ses cauchemars. Soit dit en passant, depuis qu'elle partageait son lit, il ne cauchemardait presque plus. Au final, l'insignifiante midgardienne mortelle qu'elle était avait un pouvoir bénéfique sur lui… Songeuse, elle porta le bol chaud à ses lèvres et savoura le contact tiède et crémeux, assise sur son tabouret devant la minuscule table d'appoint de sa cuisine.

Comme à l'accoutumée, elle ne l'entendit pas venir. Mais la jeune femme commençait à s'habituer à ses arrivées surprises, aussi ne sursauta-t-elle pas quand il posa ses deux mains sur ses épaules pour masser sa nuque. Détendue, elle se laissa aller contre le torse de l'asgardien en fermant les yeux.

« Tu es très matinale. Et très songeuse. Je présume, sans orgueil de ma part, que je suis au centre de tes pensées. » Murmura Loki, amusé.

« Je ne suis qu'une misérable petite humaine insignifiante. Sans doute la dernière d'une longue liste de conquêtes. Quand tu auras retrouvé ce que tu désires plus que tout, tes pouvoirs, ton rang de dieu, tu t'empresseras de quitter cette planète qui te fait horreur, avec tous ses habitants répugnants. Un jour, tu repenseras peut-être à moi comme d'un moment plaisant, comme on repense à ses vacances d'été. Mais ce jour-là, j'aurais sans doute disparue depuis des siècles. Je ne devrais pas virer sentimentaliste, mais malgré tout, cette perspective me fait un tantinet mal au cœur. » Répondit Abie, perdue dans ses pensées. Les doigts de Loki sur ses épaules s'immobilisèrent.

« Je doute que quelques mois sur Terre seulement soient une punition acceptable aux yeux du Père de Toute Chose. Dans cette optique, il se passera encore un certain temps avant qu'il ne décide de me rendre pleinement ce qui m'appartient. » La voix de Loki était neutre et dépourvue d'émotion. Abie ne savait pas vraiment quoi en penser.

« Alors cela peut aussi bien durer des années ? Je ne… » Elle ne poursuivit pas.

« Tu ne ? »

La jeune femme prit une profonde inspiration.

« Je ne suis pas disposée à rester ta… comment trouver un terme juste qui ne me dévalorise pas trop… ta copine ? Ton plan cul ? Pendant un, deux, dix ans… D'ailleurs je ne suis pas disposée à être ça du tout. »

Sur ses épaules, la pression des mains de Loki avait reprise, massant les muscles et les chairs avec douceur.

« Les termes que tu viens de citer son en effet quelque peu dévalorisants. Mais il est vrai que pour l'heure, le bon temps que nous prenons ensemble peut difficilement être qualifié autrement. »

« Alors je pense qu'il serait plus raisonnable que je mette fin à tout cela. Je vais appeler Jane et lui dire que je souhaite passer le relai à quelqu'un d'autre. »

« Elle refusera. »

A ces mots, Abie se retourna pour dévisager Loki.

« Comment peux-tu en être sûr ? »

« Parce que si ta chère cousine et mon grand niais de frère décident de me changer de… geôlier, je m'arrangerais pour que tout l'excellent travail que tu as fourni sur ma personne soit réduit à néant. » La jeune femme fit l'impasse sur le semblant de compliment qu'il venait de faire et eut un mouvement de recul.

« Qu'est-ce que ça signifie ? »

Loki se pencha vers elle, posant ses mains sur la table derrière le dos de la jeune femme et l'emprisonnant dans la cage de ses bras, son visage à quelques centimètres du sien.

« Ne doute pas de mes talents pour pousser n'importe quel humain jusqu'à la folie si nécessaire. Cela signifie que si je dois supporter quelqu'un d'autre que toi pour cette détestable punition, je répandrais le chaos. »

Abie ne put supporter plus longtemps l'intensité de son regard vert et la teneur de ses propos. Elle baissa les yeux en soupirant.

« Alors au final, je dois me sacrifier pour être sûre que tout se passe bien. Je suis garante de la bonne marche des choses tant que tu es présent sur Terre. Au détriment de ma santé mentale et physique. Et quand tu retourneras à Asgard, demain ou dans dix ans, on me jettera comme un vieux mouchoir. »

« Je t'ai déjà dit que je n'ai pas pour habitude de me séparer des jouets qui me plaisent. De plus, quelque chose me dit que mon calvaire ne durera pas aussi longtemps que tu le redoute. » Répondit tranquillement Loki, comme indifférent à l'état de la jeune femme, dont les larmes menaçaient de se déverser du barrage de ses yeux.

Abie vit alors, stupéfaite, son bol lui échapper des mains tout doucement, s'élever dans les airs et se reposer tout aussi doucement sur la table. Elle tourna vivement la tête pour dévisager Loki, qui regardait l'objet d'un air sûr de lui.

« Tu retrouves tes pouvoirs… » Murmura la jeune femme, ébahie.

« A peine. Mais ce début signifie qu'Odin semble apprécier le chemin que prend ma rédemption. » Affirma Loki, souriant, en laissant traîner ses doigts un instant sur la joue de la jeune femme. Il se redressa, une lueur avide dans les yeux.

« Tu viens te recoucher ? Il est encore tôt… »

Abie hésita. Il s'apprêtait à sortir de la pièce lorsqu'il fit volte-face pour la regarder.

« S'il te plait. » Ajouta le dieu déchu.

Alors elle n'hésita plus.

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Allô ? y a t-il encore quelqu'un par ici ? ça va, pas trop secoué(e)s ?

J'attends votre plus objectif avis sur ces modestes galipettes... Et je vous dit à dimanche pour la suite (qui sera, action oblige, nettement moins dévêtue).

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