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Oyez, Oyez chères lectrice fantômes et autres rescapées qui lisaient ma fanfic jadis !
Chose promise, chose dûe, voici la suite...
Comme d'habitude, rien ne m'appartient (Merci Marvel et Disney de me prêter vos créations pour que je fasse mumuse avec), seule Abigaïl Northmann et quelques personnages secondaires du SHIELD sont ma propriété :)
Yatta !
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Jane lui adressa un énième avertissement.
« Si tu rentres à Tucson, je ne pourrais plus m'occuper de toi ! Et avec qui mangeras-tu ces répugnants cornichons au chocolat sans Darcy, hein ? » bougonna la scientifique. Abie leva les yeux au ciel en souriant.
« Cette douteuse fringale m'a passé ne t'inquiète pas, je survivrai. J'ai besoin de rentrer chez moi, retrouver mes affaires, même si la plupart sont parties en fumée dans le Kansas… C'est l'histoire d'un mois maximum. Je te jure que je reviendrais avant le jour J. Hors de question que je ponde E.T toute seule ! » tempéra la jeune femme avec humour alors que le chauffeur, courtois, hissait sa valise à bord du bus. La scientifique pinça le nez à l'évocation peu aimable du bébé qui occupait le ventre de sa cousine, de plus en plus visible.
« Tu vas me manquer... » gémit Jane, émue. Darcy se tenait en retrait, l'air chagriné. Elle s'avança et lui tendit un petit paquet rectangulaire.
« Qu'est-ce que c'est ? » questionna Abie, curieuse. Darcy haussa les épaules en souriant.
« Un taser ! N'hésite pas à t'en servir dans le bus si on t'embête. »
La jeune femme retint un rire et lui adressa un grand sourire.
« T'es pas croyable Darcy. Embrasse Steve de ma part ! »
A ces mots, elle vit les joues de l'assistante s'empourprer et elle secoua la tête en signe d'agacement.
« Allez, monte, il va partir… » ajouta Jane, après une dernière accolade. « Sois là avant mon anniversaire ou je te trucide ! » lança-t-elle en se voulant menaçante.
« Ne t'inquiète pas je serais revenue bien avant. » répondit la brune en se voulant rassurante.
Elle se hissa dans le bus et déambula dans l'allée centrale après avoir composté son billet auprès du chauffeur. Elle prit place sur une banquette vide, contre la fenêtre, à mi-parcours dans le véhicule. La jeune femme posa son sac à dos sur le siège à ses côtés et ouvrit le panneau pour faire un signe de la main à sa cousine et son amie. Le bus s'ébranla et elle dut s'asseoir pour ne pas tomber. En soupirant, elle enfila les oreillettes de son lecteur mp3, se cala plus confortablement avec son sac sur les genoux, et s'assoupit rapidement. Après tout, elle avait deux jours et demi de bus pour rallier Tucson, sans compter la pause nocturne à Saint Louis en cours de trajet ; autant en profiter pour faire la sieste.
Sa cousine s'était horrifiée à l'idée que la jeune femme, enceinte de surcroît, refuse de prendre l'avion et s'inflige une telle torture. Mais Abie avait toujours adoré les longs chemins en bus où défilaient les paysages, et depuis les événements récents impliquant vaisseaux spatiaux, héliporteur et voyage interdimensionnel dans l'Espace, elle préférait définitivement la terre ferme.
Au bout de deux heures, elle se redressa en papillonnant des yeux. La jeune femme s'étira du mieux qu'elle put et ouvrit son sac pour en sortir un petit sandwich au beurre de cacahuètes et une bouteille d'eau. En silence, elle dévora son encas et fouilla dans son bagage pour en sortir un livre, dans lequel elle se plongea. Le bus fit un arrêt pour déposer des passagers et prendre de nouveaux voyageurs, mais elle n'y fit pas attention. Le véhicule n'était qu'à moitié plein et personne n'était encore venu prendre place sur sa banquette devant elle.
Son répit fut de courte durée quand une heure plus tard, lors d'un nouvel arrêt, un voyageur vint s'asseoir en face d'elle.
Sans y prêter la moindre attention, elle se redressa pour remonter ses jambes, tendues devant elle. Elle tourna la page de son livre, plongée dans sa lecture, lorsque son cœur loupa subitement un battement.
« Bonjour Abigaïl. »
En sursaut, elle leva les yeux et se retrouva happée par le regard vert qui la transperçait.
Loki, un air insondable sur le visage mais un léger sourire narquois sur les lèvres, se tenait devant elle ; habillé comme un midgardien, il semblait absolument à l'aise.
« Que… Qu'est-ce que tu fais là ? » bafouilla Abie, son cœur battant la chamade.
« Ce n'est pas exactement l'accueil auquel je m'attendais… » Grogna l'Asgardien, l'air ennuyé. « Mais à moi aussi, tu m'as manqué amour. » ajouta-t-il d'un ton cynique.
« Thor est entré il y a quatre jours, je croyais que le Bifrost… » commença Abie, paniquée.
Loki se pencha en avant en décroisant les bras.
« Le Bifrost n'est pas le seul moyen de voyager entre les mondes. Les racines d'Yggdrasil sont tortueuses et très dangereuses, mais les plus téméraires ou les plus fous peuvent s'y aventurer et en ressortir. Il se trouve que j'en connais quelques sentiers. » susurra le dieu, provoquant des frissons à la jeune femme. Elle tenta de se ressaisir et se redressa pour déposer son livre et son sac à dos, toujours sur ses genoux, à côté d'elle. Se faisant la proéminence de son ventre devint nettement plus visible et elle vit avec effroi Loki loucher sur son nombril.
La brune vit défiler sur le visage du dieu la surprise, la satisfaction, et finalement l'irritation. Elle ne put s'empêcher de se tasser sur son siège, ses mains négligemment posées sur son ventre, protectrices.
« Je vois que tu as ramené un souvenir de ton séjour sur Asgard… » murmura Loki d'un ton étonnamment doux. Abie tentait de respirer correctement. « Tu comptais m'en informer avant qu'il aille à l'école, j'espère. » ajouta le dieu, devenant un peu plus sec.
« Je… je l'ignorais en revenant sur Terre. » murmura la jeune femme en baissant les yeux. Son regard tomba sur ses mains jointes sur son ventre rebondi et elle sentit ses yeux s'embuer. « Tu me manques. » souffla-t-elle, sentant que sa détermination faiblissait. Maudites hormones !
Elle sentit un mouvement d'air et soudain, le corps de Loki fut pressé contre le sien alors qu'il venait de prendre place sur le siège à côté. Elle rouvrit les yeux et vit qu'il venait de poser sa main sur les siennes, comme hésitant. Sans réfléchir, elle écarta les doigts pour lui laisser toucher son ventre au travers du tissu de son pull. Il était tellement collé à elle qu'il suffisait à la jeune femme d'incliner la tête pour se retrouver calée contre son épaule. Refermant les yeux, elle sut qu'elle ne pourrait jamais lui pardonner les atrocités dont elle avait été témoin sur Asgard, mais qu'elle ne pourrait pas non plus se passer de lui.
« Combien de temps ? » Souffla le dieu à son oreille.
« Sept mois. » répondit la jeune femme. « Elle bouge beaucoup, je me demande de qui elle tient ça… »
Loki se redressa un instant.
« C'est une fille ? » Il avait l'air surpris.
« Oui. C'est un problème ? » répondit Abie d'un ton prudent.
« Absolument pas. » Il lui sourit, un sourire sincère comme il en avait si peu. La brune baissa à nouveau les yeux.
« Maintenant que j'ai remis la main sur toi, n'espère même pas te sauver à nouveau. » gronda le dieu sur un ton qu'il voulait sévère.
La jeune femme déglutit péniblement.
« J'ai peur. » avoua-t-elle doucement.
Loki resta silencieux un instant, songeur.
« Je ne peux pas changer ce que je suis, du moins fondamentalement. J'ai une part d'ombre, violente, qui peut être à même de t'effrayer. Je peux le concevoir. Mais je ne peux pas changer cela. C'est ainsi que je suis. » affirma-t-il d'une voix neutre.
« Je n'ai pas peur de toi. Enfin, si, mais pas de cette façon. Je sais que je n'ai rien à craindre de toi, aussi stupide soit cette certitude. » répondit Abie doucement.
« Ce n'est pas stupide. C'est une réalité. »
« J'ai peur de Sigyn. Peur qu'elle me retrouve. Qu'elle s'en prenne à moi et au bébé, maintenant ou après sa naissance. D'ailleurs, je suis aussi morte de trouille parce que je ne sais absolument pas ce qui m'attend… Je sais comment ça se passe évidemment, mais tu… enfin je veux dire, tu n'es pas humain… J'ai peur de ce qui va m'arriver quand il faudra la mettre au monde. Ou de ce qui pourrait lui arriver, à elle. » conclut Abie, la gorge nouée et les doigts crispés sur son ventre.
Loki hésita avant de répondre mais il vit qu'elle n'avait pas terminé.
« Tu sais, au début, je n'en voulais pas. Je voulais m'en débarrasser. Parce que je ne me suis jamais vu avec des enfants… pas après l'enfance que j'ai vécu, la mort de ma mère, mon père criminel… Je me disais que c'était pas pour moi. Et puis, toi ! Toi qui n'est pas humain, qui est une divinité d'un autre monde, que j'ai quitté… Jane m'a soutenu. Elle ne m'a pas jugé. Elle m'a juste encouragé à écouter mon cœur. Et puis il a fallu faire des examens, pour savoir le stade de la grossesse et d'autres choses… J'avais encore plus peur de ce que le médecin pourrait découvrir parce que je ne savais absolument pas ce que j'avais dans le ventre. J'ai fait des cauchemars débiles à cause de vieux films d'enlèvements extraterrestres… Le médecin a été gentil, il n'a pas mis le son pour que je n'ai pas à entendre son cœur battre mais… Je l'ai vu. Sur le moniteur. Alors je lui ai demandé de mettre le volume et c'est là que j'ai compris. »
La jeune femme releva les yeux sur Loki, qui l'écoutait toujours. Il restait étonnamment silencieux et sans doute un peu perdu avec les termes techniques de médecine midgardienne qu'elle évoquait. Il pressa les doigts de la brune entre les siens pour l'encourager à poursuivre.
« C'était juste un embryon de quelques semaines. Ça ne ressemblait même pas à un bébé. Mais c'était notre bébé. Pour rien au monde je ne m'en serais séparée. Parce que… C'était tout ce qui me restait de toi. » soufflat-elle en baissant à nouveau les yeux.
Elle se racla la gorge et lâcha la main de Loki pour se saisir de son sac, en essayant de reprendre contenance tout en fouillant à l'intérieur.
Loki la regarda faire, malgré lui touché par ses émotions. Dire qu'il était venu pour la tourmenter, pour se venger de la souffrance qu'elle avait fait naître en quittant sa vie… Il la voyait là, épuisée mais heureuse de sa présence, son ventre rond sous son pull trop grand et il sentit son propre cœur gonfler dans sa poitrine. Une fille... Elle serait parfaite, comme sa mère. Il ne pourrait en être autrement. Abie interrompit le fil de ses pensées en brandissant sous ses yeux un petit carré de papier noir avec des formes blanchâtres en son centre.
« Aucune de toutes les photos que j'ai eues entre les mains n'était aussi belle que celle-ci. » affirma la brune, toujours aussi émue.
Il plissa les yeux, perplexe.
« Qu'est-ce que c'est que ça ? »
« Notre bébé voyons ! »
« C'est… déroutant. A vrai dire je ne venais pas pour parler couches culottes avec toi, en premier lieu. Tu es sûr que cette… chose est un bébé ? » Insista Loki. Il vit Abie devenir rouge de colère et elle lui asséna un coup de poing sur l'épaule.
« Je te défends de traiter ma fille de chose ! »
Il ne put retenir un sourire amusé.
« Le mode de reproduction sexués des mammifères nécessite le concours d'une femelle et d'un mâle. J'ai donc moi aussi mon mot à dire et jusqu'à preuve du contraire, l'image que tu tiens dans les mains ne ressemble pas vraiment à un bébé. »
La jeune femme lui arracha le papier des mains avant de le fourrer sans ménagement dans son sac, son regard gris lançant des éclairs.
« Très bien, si tu le prends comme ça, je ne te montrerais pas de cliché plus récent ! »
Vexée, elle se cala dans le siège les bras croisés. Loki retint un rire et glissa un bras dans son dos pour se rapprocher d'elle.
« Tu es trop susceptible, amour. C'est un délice que de te rendre folle, et cela m'avait manqué. » susurra le dieu à son oreille, satisfait de la voir frissonner.
« Comment est-ce que tu m'as retrouvé ? » éluda la jeune femme alors qu'elle sentait son entrejambe s'embraser en sentant son souffle chaud sur sa peau.
« Il a été enfantin de convaincre mon cher frère de me donner l'adresse de sa charmante fiancée. Je savais que tu y serais. Il m'a été tout aussi enfantin de vous suivre et de vous espionner, hier. J'ai simplement été plus rapide que ton bus pour monter dedans en cours de route après ton départ. » badina-t-il en jouant avec une mèche de cheveux. « Tu retournes chez toi à Tucson, mais tu n'arriveras pas avant demain après-midi. Aussi, j'ai décidé que nous allions faire une pause au prochain arrêt. » déclara Loki, satisfait. Abie se redressa.
« Une pause ? Hors de question ! J'ai payé mon trajet et je n'ai pas les moyens de m'offrir une nuit supplémentaire et un nouveau billet demain. Et puis d'abord comment ça, TU as décidé ? J'ai mon mot à dire ! » s'énerva la jeune femme.
Loki se leva subitement, l'attrapant par le bras, se saisissant de son sac de sa main libre. La brune fut déstabilisée par le changement de position et le poids de son ventre la rendait moins agile. Le chauffeur freina, la projetant doucement contre le corps de l'Asgardien. Il en profita pour refermer ses bras sur elle et enfouir son visage dans ses cheveux.
« Tu as besoin de repos. Pense à l'enfant… presque deux jours dans un bus n'est pas raisonnable dans ton état. Maintenant, on descend. »
Il ne lui laissa pas le loisir de protester et elle garda le silence pour ne pas alarmer le chauffeur et le laisser imaginer qu'elle se faisait séquestrer, même si c'était plus ou moins le cas. Celui-ci sortit son bagage du compartiment et Abie se retrouva à l'arrêt de bus, Loki à ses côtés.
« C'est malin ! On est paumé au milieu de nulle part ! » râla la jeune femme en constatant qu'il se trouvait à la sortie d'un petit village. Loki ne se départit pas de son sourire amusé et fit un geste de la main à une voiture qui venait sur la route dans leur direction. Le conducteur consentit à s'arrêter et Abie vit avec stupeur son amant discuter avec lui, avant de lui faire signe de le rejoindre.
Il lui ouvrit la porte arrière et la jeune femme prit place, mortifiée, tandis que Loki s'asseyait également.
« Bonjour ? » Hasarda la jeune femme à l'attention de l'homme qui conduisait. « C'est gentil à vous de… »
« Inutile. Il n'entend rien. » la coupa Loki en souriant.
« Quoi ? »
« Il s'appelle Prewett et il va nous conduire au motel qui se trouve à un kilomètre d'ici. Demain, nous prendrons une autre voiture. » expliqua-t-il, ignorant l'agitation de sa compagne.
« Comment ça, il n'entend rien ? Qu'est-ce que tu as fait à ce gars ? » s'énerva la brune.
« Un simple tour de passe-passe. Il nous conduit aimablement, je l'ai juste… convaincu de le faire sans protester. »
« Tu l'as hypnotisé ? » s'exclama-t-elle, consternée.
« En quelque sorte. N'ai crainte, il retrouvera ses esprits quand nous serons descendus et n'en aura aucune séquelle. »
« C'est… tu es un être immoral. » grogna la jeune femme en croisant les bras.
« Je crois que c'est un trait de ma personnalité qui te plait tout particulièrement. » murmura Loki à son oreille, l'embrassant dans le cou.
La jeune femme tenta de le repousser.
« Qu'est-ce que tu fais ? » couina-t-elle.
« Je rattrape le temps perdu. »
« Nous ne sommes pas seuls ! »
« Prewett conduit et de toute façon, il ne voit rien. »
En effet, le conducteur avait un air idiot collé au visage et semblait très concentré sur la route.
La jeune femme allait le gifler mais Loki fondit sur sa bouche et l'embrassa avec douceur.
Stupéfaite, elle eut un instant de flottement avant de nouer ses bras autour de son cou. L'étroitesse de l'habitacle et la place que prenait son ventre limitait ses mouvements et cela la frustra. Elle n'eut pas l'opportunité d'en souffrir bien longtemps car le véhicule stoppa et Prewett affirma d'une voix niaise qu'ils venaient d'arriver.
Loki sortit de la voiture et tendit sa main à Abie, qui s'en saisit pour s'extraire avec moins de grâce que son compagnon.
Ils se trouvaient sur le parking d'un petit motel et l'Asgardien fila vers l'accueil, la jeune femme clopinant sur ses talons.
« Comment est-ce que tu vas faire pour payer la chambre ? » questionna Abie, suspicieuse.
« Ne dis pas de grossièretés, amour. » Répliqua Loki d'un ton amusé. « Non, tu attends ici. Je ne voudrais pas heurter ta si prude morale. » exigea le dieu en la stoppant devant la porte alors qu'elle allait le suivre.
Agacée, elle le vit entrer dans les locaux et en ressortir moins de deux minutes plus tard, tenant triomphalement un petit trousseau de clé dans la main.
« Numéro quarante-sept très chère… par là. » affirma le dieu, amusé en se dirigeant vers la gauche. Ils arrivèrent devant la porte et il l'ouvrit avant de la refermer sur eux.
L'intérieur était sobre, terne et monotone comme tous les motels de banlieue, mais néanmoins propre. Abie contempla avec soulagement le lit qui trônait au lieu de la chambre. Où avait-elle eu la tête de vouloir dormir dans un bus ? Sa vessie se rappela douloureusement à elle et la jeune femme se précipita vers les toilettes, sous le regard amusé de son compagnon.
Après s'être soulagée et rafraichie, elle ouvrit sa valise que le dieu avait déposée sur le lit, pour en sortir un vieux t-shirt informe et un jogging de grossesse à la large ceinture. Elle allait se diriger vers la minuscule salle de bain quand Loki se saisit délicatement de son bras.
« Où vas-tu ? »
« Me changer. »
« Aurais-tu peur de te montrer nue devant moi ? » ironisa l'Asgardien. La jeune femme rougit.
« Oui. Non. Ah tu m'énerves ! » Elle se laissa retomber sur le lit à ses côtés. « Je suis un phoque. » se lamenta-t-elle. Loki retint à grand peine son rire, se doutant bien que cela la mettrait en colère.
« Un phoque tout à fait adorable, crois-moi. »
« Tu n'es pas objectif. Tu dis ça parce que tu m'aimes, alors ton avis est biaisé. »
Elle réalisa le sens de ses paroles et se redressa, nerveuse.
« Enfin, peut-être que depuis que je suis partie, il est fort probable que tu n'aies plus la moindre once de sentiment à mon égard, et que… »
Son flot de paroles fut interrompu quand Loki déposa ses lèvres sur les siennes, charmeur. Il la repoussa tout doucement pour l'allonger sur le lit et la jeune femme noua ses bras autour de son cou. L'Asgardien prit place à ses côtés pour ne pas appuyer sur son ventre. L'air fasciné, il contempla l'arrondi de son nombril et se rapprocha d'elle, une main sur la sienne.
« Je t'aime. » souffla-t-il.
Abie sentit son cœur avoir des ratés et se dit que cette sensation lui avait manqué. Elle ne sut pas si sa déclaration lui était destinée, à elle ou à l'enfant mais elle eut soudain envie de pleurer et il remonta son visage vers le sien.
« Je ne veux pas qu'elle lui fasse du mal… » souffla-t-elle, les yeux brillants. Elle vit le visage de Loki se durcir, mais sa colère ne lui était pas destinée.
« Je la tuerai avant. » claqua-t-il d'une voix froide.
« Non… » protesta Abie.
« Je la tuerai. » répéta le dieu. Elle soupira.
« D'accord. » finit-elle par capituler.
Satisfait, il l'embrassa sur le front, et descendit doucement le long de son nez pour atterrir sur sa bouche.
« Maintenant si tu le permets, j'ai quelques mois d'abstinence à combler. » déclara-t-il d'une voix rauque.
La jeune femme se raidit.
« Mais… je… enfin, je ne peux pas… » hésita Abie.
« Tu n'en as pas envie ? »
« Bien sûr que si ! Mais avec mon ventre… » bafouilla-t-elle, écarlate. Elle vit Loki sourire, amusé.
« Ce n'est absolument ni un problème, ni un obstacle. Sauf si tu ne le souhaites pas. Sinon, fais-moi confiance… » murmura le dieu, une lueur enfiévrée dans ses yeux verts. La jeune femme sentit ses sens s'embraser et elle capitula alors qu'elle sentait les mains de son amant parcourir sa peau brûlante.
Elle réfléchirait plus tard. Il était pour l'instant l'heure de savourer des retrouvailles bien méritées.
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Si ça vous a plu, je vous laisse faire une petite review :)
La suite devrait arriver d'ici une dizaine de jours, elle est déjà écrite :D
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