Les pilotes manœuvrent le transport Wayfarer comme à leur habitude. Malgré la qualité toujours aussi exécrable de ce vaisseau, le navire reste compétent. En outre, il a été modifié sur plusieurs points. Dans le cockpit, l'équipage est dans une certaine confusion.
- Je me demande pourquoi on nous a ordonné de revenir. Le navire n'est rempli qu'à la moitié de sa capacité.
- Nous verrons bien. Les esclaves sont tranquilles ?
- Que veux-tu qu'ils fassent, faibles, amoindris et dociles qu'ils sont ?
- Il y en a une qui n'a pas été efficace. Une correction devra lui être donnée quand ils seront tous sortis.
- Je m'en occupe, s'exprime un homme avec volonté et sadisme.
Le navire se pose et chose assez curieuse, ils ne voient personnes sur le pont.
- Cela devrait grouillez d'esclaves prêts à sortir les matériaux.
- Il doit se passer un truc avec ce peuple primitif. Laissons. Ceux que nous avons s'occuperont du travail. Qu'importe leur état.
La rampe s'ouvre.
- Allez, descendez, ordonne un homme avec autorité.
Plusieurs dizaines de sagomakiens descendent, le corps amoindri. Ils sont fatigués et épuisés. L'une d'entre eux se remarquent sur plusieurs point. Déjà elle est bien plus grande que les autres. Et l'autre point est qu'il lui manque une grande partie de son bras gauche. Le reste n'est qu'un moignon brûlé. Elle porte plusieurs cicatrice le long de son corps sur la partie gauche. Elle ressemble à une titanoboa. Elle est bleu clair sur les bras, jambes, le dos, le haut du crâne et celui de sa queue. Le bleu est plus foncé au niveau des mains et des jambes. Elle a un blanc belge pour le reste du visage, devant le cou, sur tout son ventre et sous sa queue. Elle possède des yeux violets. Elle est musclée, mais semble ne pas encore être une adulte. Chose assez surprenante, elle possède ce qui s'apparente le plus à des cheveux sur le crâne, lui donnant une coupe ressemblant un peu à celle de l'iroquoise, sauf que les cheveux sont lisses et descendent.
Une fois tous sortis, les gardes ordonnent à la blessée de quitter les rangs. Elle le fait pour se retrouver devant l'individu qui va lui donner la correction qu'elle sait.
- Tu n'as pas été efficace. Ton rendement est bien plus faible qu'à l'accoutumé.
- J'aimerais vous y voir avec un bras en moins, lui répond la sagomakienne de manière sèche.
- Non seulement tu ne remplis pas les quotas et tu te permets même d'être irrespectueuse. Voilà qui aggrave ton cas. Tu mérites amplement ta correction.
Il attrape son lasso électrique, ne cachant aucunement la joie de la faire souffrir. Il l'active et l'abat une première fois. Le bruit de claquement résonne, suivit des cris de douleurs de la sagomakienne. Elle supporte le premier coup. Puis son bourreau enchaine les claquements de son fouet. Devant tant de douleur, elle finit par se recroqueviller en position fœtus. Les siens observent avec horreur et impuissance ce qu'ils voient, impuissants. Son bourreau regarde avec admiration son travail. La sagomakienne a une respiration rauque. Tout son corps tremble. Satisfait, il regarde le reste du groupe.
- C'est ce qui vous attendra si vous ne respectez pas les quotas que l'on vous donne. D'ailleurs, elle mérite une correction supplémentaire, histoire que cela retire toute envie de rébellion.
La blessée est toujours recroquevillée sur elle-même. La terreur la prend quand la vision de son bourreau obstrue sa vision.
- Je vais te faire payer ta petite rébellion. Je vais t'étrangler avec mon fouet et attendre que le courant te tue. Cela va être long et douloureux et cela te fera comprendre ta place. Prête pour ton dernier voyage ? dit-il avec cruauté.
Il lui lance un sourire si cruel et si sadique que cela suffit à la résignez.
- On parle du tien ? s'exprime une tierce voix.
L'homme se relève et n'a pas le temps de saisir d'où peut provenir cette voix. Quelque chose se pose contre sa bouche le faisant taire. Ensuite une profonde entaille se dessine au niveau de son cou, juste au niveau de la carotide. Le sang s'en échappe et l'homme reste silencieux devant la douleur considérable qu'il ressent.
- Salut donc le diable quand tu seras en enfer, continu l'étrange voix, impassible et froide.
Le bourreau est libéré. Il s'écroule lamentablement au sol, la vie le quittant rapidement à mesure que le sang s'écoule de sa plaie. Il meurt rapidement. Pour ses camarades et les sagomakiens c'est la totale stupeur. Encore plus quand une personne apparait de nulle part, portant une combinaison inconnue et tenant le couteau ayant servi à tuer le bourreau.
- Enfoiré ! lâche un des gardes. Tu vas payer.
- J'en doute, dit avec calme l'étranger. Si j'étais vous, je baisserais vos armes. Mes camarades ont le doigts sur la gâchette et ils attendent avec une certaine impatience de vous descendre.
Les gardes rigolent d'une menace qu'ils prennent pour un simple coup de bluff. Ils changent d'avis quand trois autres soldats apparaissent, le canon de leur arme pointé sur eux. Ils se raidissent complétement. Ils espèrent de l'aide de leurs amis présent encore dans le navire, espoir futile.
- Dites également à vos amis dans le navire de ne rien faire de stupide. Nos pilotes ont autant l'envie que nous de vous abattre.
Sur ces paroles, quatre chasseurs totalement inconnu se montrent, visant le transport. L'équipage de ce dernier se rend à son tour. La surprise peut se lire sur les sagomakiens.
- N'ayez aucunes craintes, s'exprime l'homme. Je me nomme Finn Johnson Shepard. Mes camarades et moi-même sommes là pour vous délivrer.
La stupeur laisse place d'abord à la confusion puis à la joie.
- Suivez-moi. Nous vous conduisons à notre zone médicale.
Finn se baisse pour savoir l'étendue des dégâts de la titanoboa.
- Es-tu encore en vie ou consciente ?
- Douloureusement consciente, lui répond la sagomakienne avec difficulté.
- Peux-tu tenir sur tes jambes ?
- Cela va être compliquée.
- Je vais t'aider à marcher.
Finn parvient à lever l'imposante sagomakienne. Avec les autres, il les conduit à leur hôpital.
Spatioport, zone inconnue
L'atmosphère est lourde et sèche. Il n'y a aucune lumière, laissant dans une pénombre totale ceux se trouvant dans cette salle. Il y a de nombreux sagomakiens. Ils sont tous affalés contre le mur, amoindrit et affaiblis. Il y a des jeunes, des adultes et même des vieux. Ils ne bougent presque plus. Tous sauf un. Un cobra gris grand et musclé est encore éveillé. Du moins, il essaie d'y rester. Il lutte pour ne pas perdre connaissance. Seulement, son ventre grogne farouchement et il semble avoir de la déshydratation. Il se nomme Dorhakesz Shajasan. Il est affaibli. Il jette un coup d'œil à la femme qui est à côté de lui. Elle est une cobra comme lui, sauf qu'au lieu d'être totalement grise, elle a du blanc sur sa tête, son cou, son ventre et sous sa queue. Il ne voit pas ses beaux yeux émeraudes.
- Kiassa…Kiassa…petite sœur…dit-il avec difficulté.
Mais sa sœur ne dit mot. Il sent encore sa respiration, mais elle est inaudible. Il observe la poitrine de sa sœur. Il sait que cela serait déplacé qu'il les suce et de toute façon, ils n'ont plus d'eau. Son organe est aussi sec que le désert.
Puis, il regarde de nombreux autres sagomakiens. Eux, sa sœur et lui-même ont voulu faire une révolte, comme l'avait initié feu l'amiral Ekshuss Kasima. Ils connaissaient les risques, mais ils n'en pouvaient plus de voir les leurs faiblir continuellement. Malheureusement pour eux, ils ont été rapidement découvert. Au lieu de subir la punition, ils ont été emprisonnés dans cette salle. Par la suite, ils ont amené des enfants, des vieillards, des blessés.
''Pourquoi…Pourquoi nous laisser croupir ici ? Veulent-ils que nous nous entretuions pour survivre ? Nous préférons mourir que faire du cannibalisme.''
Ses pensées s'embrument, de même que son esprit. Le manque de nourriture et d'eau deviennent trop grand. Ses dernières pensées vont à sa femme et ses enfants.
'' Aatersza, prends soin de Cheshaazha et Chakha pour moi. Je risque de ne plus vous revoir. Adieu, ma bien-aimé, mes tendres enfants…''
Il finit par perdre connaissance. Alors qu'il nage dans la pénombre, un bruit le fait revenir à lui. La porte de la salle s'ouvre. La lumière vive qui apparait l'aveugle temporairement. En plus de ça, il entend de nombreux bruits. Alors que sa vue s'habitue, une ombre s'approche de lui. Il remarque que c'est un humain, sans doute un de leur esclavagiste pour l'achever.
Seulement, à sa grande surprise, l'homme en question n'appartient pas à Kuat. Il essaie de lui parler, mais son audition est faible. Il lui faut plusieurs secondes pour comprendre.
- Comment vas-tu ? Es-tu le seul survivant ?
- Je…Je ne suis pas le seul. Tous…ici présent sont encore en vie…Quant à mon état…
Son interlocuteur comprend. A la plus grande surprise de Dorhakesz, l'homme lui tend la main pour l'aider à se relever. Il en reste incrédule. Jamais un de leurs esclavagistes n'avaient montré le moindre signe de respect envers eux. Il hésite un moment avant d'attraper cette main bienveillante. L'homme l'aide à se relever. Il est évacué de cette salle. Quand il la quitte, il observe de nombreux humains portant des tenues blanches. Il y a d'étranges lits avec eux. Dorhakesz remarque les hommes de Kuat agenouillés, les mains sur l'arrière de leur tête sous la surveillance de soldats et de robots.
- Je vous amène le seul encore conscient. Tous les autres ont perdu connaissances, mais ils sont bien en vie.
- Très bien. Mettez-le sur le lit.
L'homme aidé par plusieurs à la tenue blanche mettent Dorhakesz sur le lit. Il le trouve agréable. Il ne remarque que maintenant qu'il possède un trou pour passer sa queue. Un des hommes en tenues blanches prend un étrange objet.
- Ne craigniez-rien, dit-il avec bienveillance. Cela ne va pas vous faire mal, du moins juste au début.
L'homme lui enfonce l'aiguille dans une veine de son avant-bras. Un liquide s'écoule d'une poche à laquelle est reliée l'aiguille. Il saisit quel est son contenant : de l'eau. Il sent déjà le précieux liquide aller et venir dans son corps. Cela l'apaise.
- Comment vous appelez-vous ? demande l'homme.
- Dorhakesz… Dorhakesz…
- Très bien Dorhakesz. Nous allons vous emmenez dans notre hôpital provisoire pour vous soigner.
- Je…Attendais…Ma petite sœur Kiassa…Va-t-elle bien ?
Comme unique réponse, il voit sa sœur alitée, la perfusion lui amenant l'eau. Il est heureux de savoir qu'elle est encore en vie malgré ses doutes. Il ne dit plus aucuns mots et tous les prisonniers sont amenés dans l'hôpital.
L'amirale Radhiya est en communication continue avec les différents chefs de groupe.
- Ils sont tous vivants ?
- Oui amirale. Si nous étions arrivés quelques jours plus tard, tous seraient morts. Nous observons déjà une déshydratation prononcée et une sous-nutrition grave.
- Je vois. Traités les en priorité.
- Nous allons faire au mieux amirale. Cependant, nous constatons que l'état général des sagomakiens présents est très alarmant. Leur état dépasse aisément nos estimations les plus pessimistes. Pour faire simple, beaucoup, dont moi compris, avons l'impression de revoir les affres des camps de concentration du troisième Reich.
- Je le sais. Prenez des photos. Les actes de Kuat ne resteront pas impunis.
- Nous nous en occupons.
- Quand est-il des membres de Kuat ? Ceux sont-ils tous rendus sans faire de bruit ?
- Oui, amirale, lui répond une femme. Ils n'ont pas hésité un instant. Je pense que d'avoir neutraliser leur imposant vaisseau nous a faciliter le travail.
- Parfait. Qu'ils soient tous placés à l'écart des sagomakiens et sous bonne garde. Nous les transférons une fois avoir déposés notre stock de nourriture et de médicaments. Ils doivent être surveillés. Il est sûr et certain que les sagomakiens travaillant sur le spatioport voudront faire vengeance après tout ce temps une fois qu'ils auront repris des forces.
- Compris amirale.
- Capitaine Ilyich, comment se passe la prise de contrôle du navire ennemi ?
- Tranquille si je peux le dire. L'équipage n'oppose aucune résistance. Il faut dire qu'ils sont observés par les paladins, cela fait son petit effet psychologique. Il est en train d'être réactivé par des techniciens. Nous verrons plus tard pour les éventuelles réparations.
- J'en prend note. Transmettez à tout l'équipage, y compris les pilotes, qu'ils ont fait un travail exemplaire.
- Je leur transmettrais. Je dois mine de rien ajouter que nous avons eu des sueurs froides quand cet imposant vaisseau à commencer à nous bombarder. Les boucliers allaient lâcher quelques instant avant que l'IEM ne le frappe.
- Parfois il suffit de peu.
Sur cette dernière parole, la communication se coupe. Elle se masse le crâne, commençant à avoir mal à la tête. Elle penche son attention sur Ekshuss Kasima, où du moins, ce qui reste de lui, sa tête. Il semble toujours sous le choc des événements récents.
- Vous vous sentez mieux, Ekshuss ?
- Oui. Si l'on veut. J'ai…J'avais fini par perdre espoir de voir les nôtres être libérer. Merci d'être venu.
- Remerciez plutôt l'arrogance de Bilalis. C'est elle qui a causé sa propre chute. De même que la détermination sans faille de votre diplomate. Maintenant, j'aimerais savoir. Pourquoi Bilalis vous a-t-il fait subir pareil punition ?
- Pour…Pour me faire comprendre mon erreur.
- Vraiment ? J'ai comme l'impression qu'il y quelque chose derrière votre état et la révolte que vous avez lancé.
Ekshuss resta silencieux.
- Je ne peux pas vous le dire. Si vous venez à l'apprendre, vous tuerez surement tous ceux de Kuat.
- Ne rien nous dire n'est pas forcément utile. Nous finirons par l'apprendre.
- Je le sais, mais c'est mon choix.
- Je le respecte. Votre fille est en soin intensif, mais elle est en vie. Avez-vous encore votre épouse ?
- Oui. Elle se nomme Sassiga. Elle…Elle s'occupe de préparer les repas et de faire le ménage. Bilalis…m'a montré à plusieurs reprises les abus qu'elle subissait.
- Il voulait juste vous briser. J'admets que c'est un miracle que vous ayez encore toute votre tête, sans mauvais jeu de mot. Peu de personnes arriveraient à avoir l'esprit clair dans votre état.
- Ou alors je suis juste déjà fou, mais je ne m'en rends pas compte.
- Je ne le pense pas. Je vais demander à ce que votre femme vienne.
- Non…J'aimerais qu'elle ne me voie pas. Elle a déjà dû faire son deuil.
- Peut-être, mais vous voir encore en vie lui fera surement du bien. De même pour votre fille. Elles doivent également souffrir, à leur manière.
Ekshuss fini par accepter et Radhiya demande à ce que la dénommée Sassiga vienne. Une fois arrivée, Radhiya ne cache pas sa surprise.
La sagomakienne est bien différente des autres. Au lieu d'avoir des écailles, elle possède des poils, comme une fourrure. Elle ressemble à un python, est entièrement rose, sauf les yeux, étant violet. Malgré tout, Radhiya observe les ravages du manque de nourriture et des abus qu'elle a dû subir.
- Vous vouliez me voir ? demande-t-elle poliment. Ai-je commis un impair ? dit-elle, inquiète.
- Aucunement. Quelqu'un veut vous voir.
Sassiga est perplexe. Elle se fige quand l'amirale s'écarte pour révéler le bocal dans lequel se trouve la tête d'Ekshuss. Elle donne l'impression de voir un fantôme. Ekshuss la regarde, la mine abattue. Sassiga s'approche lentement jusqu'à se retrouver devant le bocal.
- Ekshuss, est-ce bien toi ? ose-t-elle demander, la voix remplit d'espoir.
Il reste silencieux un moment avant de lever la tête et que leur regard se croise.
- Oui, Sassiga. C'est bien moi, où ce qu'il en reste.
La réponse est un choc pour sa femme. Elle entoure le bocal, l'enserrant comme elle le ferait avec le corps d'Ekshuss. Elle pleure de joie.
- Je te croyais mort. Je pensais que Bilalis avait garder ta tête comme trophée.
- C'est bel et bien le cas, Sassiga. Je suis dans cet état depuis l'échec de notre révolte.
- Ekshuss…Cela veut dire que tu es comme ça depuis cinq ans ?
Il acquiesce silencieusement. Radhiya a la colonne vertébrale qui se glace en entendant la durée.
- Notre fille sera heureuse de te savoir en vie.
- Sassiga…Je…Je pense que je ne vais pas continuer à vivre.
- Mais pourquoi ? s'exclame sa femme.
- J'ai passé ces cinq années à souffrir, à perdre espoir et j'ai voulu mourir à plus d'une reprise. Bilalis me l'a refusé. J'aimerais pouvoir reposer en paix.
Sa femme est d'abord perdue, confuse, puis se calme. Elle sourit et caresse le bocal.
- Je n'ai pas mon mot à dire Ekshuss. Aucun sagomakien ne peut comprendre la souffrance que tu as enduré. C'est ton choix et je l'accepte. Permet quand même à notre fille de parler avec toi une dernière fois.
- Je l'accepte.
L'amirale laisse le couple un moment d'intimité. Elle ouvre un autre canal. L'hologramme du grand amiral Hood se forme.
- Amirale Radhiya, comment s'est déroulé la mission ?
- Parfaitement et sans aucunes pertes exceptés les drones. Quelques chasseurs ont été endommagé, mais c'est tout.
Radhiya explique tous les événements. Une fois fait, le grand amiral s'exprime.
- C'est du très bon travail amirale. Dites à tous qu'ils ont mes félicitations. Maintenant, concernant l'imposant navire de Kuat, mettez-le en cale sèche et extirper toutes informations qui peut nous être utile. Nous allons en avoir besoin pour le procès qui va arriver.
- Etes-vous sûr qu'il y en aura un ? s'interroge l'amirale perplexe. Le chancelier suprême ne va-t-il pas user de ses pouvoirs pour protéger l'unique entreprise aidant dans la guerre ?
- Je doute fortement qu'il le tente, car à la vue de ce que nous savons, cela serait une erreur monumentale d'épargner Kuat. Après tout, ils ont réalisé des actes que la république impute à la CSI.
- Je vois. Je dois d'ailleurs vous faire part d'un événement.
Amari et son équipe de clone aident les médecins terriens pour soigner les sagomakiens. La tâche est longue et ardue, car ils sont tous dans un état d'amoindrissement grave. Amari a du mal à garder ses émotions sous contrôle. Elle a vu de nombreuses horreurs et d'injustices au cours de ses nombreux voyages. Mais ce qu'elle observe aujourd'hui dépasse tout. Elle use de son talent pour soigner ceux ayant des blessures bénignes pour soulager les médecins. Les sagomakiens sont éblouis par sa capacité. Puisque qu'elle constate qu'elle attire l'attention, elle peut avoir une réponse.
- Je me nomme Amari. Je suis une jedi, une sensible de la force. J'ai appris qu'un enfant était pris pour cible par Kuat. Savez-vous si je peux le voir ? Je ne lui ferais aucun mal.
Les sagomakiens sont plus méfiants et discutent entre eux. Finalement, deux adultes arrivent, accompagnant un jeune enfant. D'après ce qu'elle peut voir, il doit avoir quatre ans voir cinq ans tout au plus. Elle constate qu'il parvient à garder cacher sa présence malgré qu'elle le voie.
''L'aurait-il appris par lui-même pour se protéger ? Cet enfant semble avoir un talent.''
L'enfant est un python orange avec des yeux rouge sang et les pupilles dorées. Pourtant, elle comprend que la couleur de sa peau n'est pas sa couleur d'origine.
- Nous lui avons appliquer un élément propre à notre monde. Il permet de changer la couleur.
- C'est astucieux. Ainsi, difficile de le retrouver. Pouvez-vous lui rendre sa couleur ?
Rapidement, l'orange laisse place à du doré. Chose curieuse qu'elle ne remarque que maintenant, mais l'enfant possède deux paire de barbichettes. La première se trouve juste derrière sa mâchoire, comme une prolongation, tandis que la deuxième se situe à l'arrière de son crâne. Elle remarque qu'il est le seul à avoir un tel attribut physique.
''Se peut-il que ces barbichettes apparaissent quand l'un d'entre eux est sensible à la force ?''
Amari s'approche de l'enfant. Ce dernier est silencieux, mais il reste méfiant envers la fosh. Elle comprend aisément cette méfiance.
- Bonjour. Je me nomme Amari. Comment appelles-tu ?
L'enfant garde son silence, puis fini par s'exprimer, la voix hésitante et apeuré.
- Je…Je me nomme Nahashis Sassara.
Il la toise du regard.
- Tu es comme moi ?
- Oui. Comme je l'ai annoncé, je suis une jedi, un être pouvant utiliser la force. C'est un don précieux et peu de personnes peuvent l'avoir. C'est comme une bénédiction.
Nahashis la dévisage, montrant de la crainte et du dégout de ses pouvoirs.
- Ces pouvoirs m'ont privé de mes parents, de mes amis et de nombreux autres pour me cacher. Où se trouve le bonheur ou la joie d'un pouvoir qui amène la mort ? Et vous, ceux que nos tortionnaires craignent tant, où étiez-vous alors que j'appeler à l'aide, tandis que je sentais la souffrance des miens ?
Amari en reste sans voix. Malgré son très jeune âge, Nahashis est extrêmement mature. Il comprend bien des choses et ses paroles sont encore plus dur à supporter pour la maitre jedi. Car elles sont porteuses d'une vérité douloureuse : les jedis semblent perdre leur lien avec la force. Malgré tout, elle ne montre rien et essaie plutôt de rassurer l'enfant.
- Pourtant, ton talent est une des causes de la délivrances de votre peuple. La force est une entité mystérieuse. Je pensais juste aider à vous délivrer, mais maintenant, je me dis qu'elle voulait que je te rencontre, Nahashis. Si tu veux, je peux t'emmener auprès des miens. Nous pourrons t'aider à mieux comprendre ton lien avec la force.
L'enfant est hésitant. Il semblerait vouloir accepter, mais il donne l'impression également de rester. Une des sagomakienne lui parle.
- Nahashis, tu devrais accepter. Maintenant que Kuat ne peut plus nous faire souffrir, tu peux aller de l'avant. C'est ce que tes parents auraient voulu. J'en suis sûr.
Il hésite encore, puis semble faire un choix.
- Je…J'accepte votre proposition.
Amari acquiesce.
- C'est un dur choix que tu as faits. Tu en ressortiras grandi, je te le dis. Repose-toi, mais surtout prend des forces.
L'enfant est heureux, mais pourtant une ombre se porte sur son visage.
- Est-ce…que le capitaine Keatsti est mort ?
Ne sachant pas à quoi il ressemble, Nahashis le décrit. Elle comprend alors qui est l'homme qu'elle a rencontré et l'a agressé.
- Oui, il est mort.
L'enfant est ravi de le savoir mort.
- Vous savez, cet homme était vraiment effrayant. Il dégager une aura malsaine et froide. Je l'ai déjà vu ôter la vie aux miens. Il y prenait plaisir et il semblait vouloir quelque chose à chaque mort. C'était comme s'il voulait avaler quelque chose, comme s'il lui manquer une partie de lui-même.
- Cela dû être une expérience traumatisante, Nahashis. Ne criant rien. Il ne fera plus de mal, ni aux tiens et ni à toi. Profite d'être avec les tiens.
Elle laisse l'enfant avant de prévenir Alpha qu'elle veut rester seule. Une fois fait, elle ouvre un canal direct avec le temple.
- Ici maitre Amari. Je suis porteuse d'une information capitale. Il se peut que j'aie rencontré un individu dénué de lien avec la force.
Cucshixu observe les différents gouverneurs de chaque ville de la planète. Tout comme lui, ils sont amoindris et affaiblis. Ils le sont bien moins que ce dernier, s'ayant volontairement priver en guise de punition. Leur seigneur les a prévenus des événements. S'ils ont été heureux d'apprendre leur délivrance, très vite, leurs visages ceux sont assombris.
- Pouvons-nous être sûr que nos sauveurs ne vont pas se transformer en futurs bourreaux ?
- Je ne peux répondre à cette question pour le moment, admet Cucshixu. L'amirale Radhia de la terre m'a demandé de savoir l'état général des nôtres. D'après elle, ils auraient de nombreux vaisseaux contenant nourritures et médicament en attente.
- En sommes, nous allons devenir dépendant d'eux. Kuat nous a tout pris.
- Je l'ignore. Je sais que je vous en demande beaucoup alors que je suis celui qui a tant voulu accepter l'aide de Kuat. Je comprendrais que vous refusiez.
- Non, seigneur Hafeezas. Vous n'êtes pas le seul responsable. Nous savons que vous avez préféré prendre le poids de nos choix sur votre propre personne. Mais nous avons également notre part de responsabilité dans ce drame.
- Je rejoins notre ami. Essayons de ne pas voir la noirceur partout. Nous devons renouer avec notre vision, avancer ensemble et uni, qu'importe les difficultés. Seigneur Hafeezas, vous avez suffisamment souffert. Nous, les membres du conseil, acceptons l'aide de la Terre. Nous vous enverrons au plus vite l'état de chaque citoyen de chaque cité.
- C'est entendu.
Le conseil est dissout. Cucshixu sent le poids des années se libérer. Il se sent un peu plus léger. Sa femme vient le voir.
- Alors, qu'à donner cette réunion ?
- Ils acceptent l'aide. Ils vont me faire un rapport au plus vite.
- Je vois…
Fasarah semble un peu rêveuse.
- J'admets que j'avais également oublié le sens du mot espoir, Cucshi. Je me montrais bienveillante et aimante devant nos enfants, mais à l'intérieur, j'avais peur. J'avais peur pour leur avenir et quel sort aller leur réserver Kuat. Maintenant, je sais qu'ils auront un avenir. Que nous aurons un avenir, Cucshi.
- Oui. Pardonne-moi mon attitude, Fasarah, mon épouse attentionnée. J'ai laissé le poids de la culpabilité me miner jusqu'à me briser. J'avais perdu de vue tout, j'étais devenu aveugle. Mais maintenant, je peux revoir à nouveau.
Fasarah sourit, voyant que le mari qu'elle aime est à nouveau celui qu'elle connait.
- Penses-tu qu'ils ne vont pas nous réduire en esclavage également ?
- Non, mais j'ai l'intuition qu'avec leur aide, notre peuple se reconstruira rapidement.
Terre, conseil permanent de l'ONU
Le conseil est réuni, attendant le résultat de l'opération. Ils sont contactés par le grand amiral Hood qui leur explique la réussite de la mission. Par la suite, il leur annonce également que l'état général du peuple sagomakien est bien plus catastrophique que les estimations les plus pessimistes. Certains membres ont bien du mal à le saisir. Le grand amiral fait apparaitre des images choquantes. Même ces hommes et femmes ne parviennent pas à garder un visage neutre et impassible.
- Quelle horreur, fini par annoncer la présidente Cheron. Ces images nous rappellent les camps de concentration de la seconde guerre mondiale.
- C'est exact, confirme le grand amiral. J'ai également eu du mal à ne pas le reconnaitre.
- Est-ce que les Serenity de classe Nika seront assez nombreux ? demande le président Upadhyay devant la gravité des images.
- Nous allons devoir préparer d'autres expéditions, reconnait le président Yevgenievich.
- Les fermes de l'UPA pourront acheminer encore une quantité non négligeable de denrée, répond le président Danasabe. Le problème va être les médicaments.
- Il est vrai que cela va être tendue, reconnait le président Ryu Tae-Yun.
- Nous n'avons pas le choix, dit la présidente Hays.
Le conseil donne le feu vert pour l'envoi de la première flotte d'aide humanitaire.
- Je pense que nous devons faire plus que d'envoyer simplement de l'aide, s'exprime le premier ministre anglais Hobbs.
- Que sous entendez-vous ? demande le président Nie Lie.
- Je pense que nous devons également envoyer des techniciens, des agriculteurs, des chercheurs et d'autres personnes qualifiées pour permettre au peuple sagomakien de remonter la pente.
- Hum…Votre demande me parait réalisable. Il est vrai que Kuat a méthodiquement détruit les différentes parties du peuple. Je suis de votre avis, lui dit Cheron. Qu'en pense le reste du conseil ?
Tous donnent leur avis favorable et la gestion du personnel à envoyer est laissé entre les mains de Gisèle. La présidente française fini par faire une demande assez inattendue.
- Je pense qu'au vue des images, que nous nous déplacions personnellement. Que nous puissions voir de nos propres yeux ce qu'à subit le peuple sagomaka.
- C'est risqué que nous fassions le déplacement, s'exprime le président Qaimkhani. Ils pourraient croire que nous venions pour les réduire en esclavage.
- Je doute fort que c'est ce qu'ils vont penser, lui répond le président Gross. Nous pourrons même discuter avec leur seigneur et ainsi échanger de manière plus naturel. J'accepte la proposition de la présidente Cheron.
Puis, tous acceptent, ce qui amène un casse-tête sans nom pour leur emploi du temps.
Lendemain, spatioport sagomakien
Les médecins terriens observent l'hôpital de campagne. Il est rempli de sagomakien. Tous les lits sont pris ou presque malgré qu'ils utilisent également ceux du spatioport. Malgré leur différence d'origine et culturelle, ils restent consternés et abattus devant les actes commis par Kuat envers les sagomakiens.
Ils avaient peur qu'il y ait un mouvement de révolte ou quoi que ce soit d'autres, mais à leur plus grande surprise, ils sont restés calmes et serviables. Ces hommes et femmes ont donner leur maximum pour soigner les blessés. Malheureusement, malgré leur volonté, leur détermination et leur expérience, ils n'ont pas pu empêcher plusieurs de mourir. Ils observent les sacs noirs rangé en ligne. Chaque sac contient un mort et il y en a plusieurs dizaines. Cette vue leur mine le moral, mais il remonte rapidement quand ils observent tous les autres encore en vie.
- Ils semblent apprécier la nourriture terrienne, s'exprime une femme pakistanaise.
- Je pense qu'ils auraient mangé à peu près tout ce que l'on aurait donné, dit un homme polonais.
- C'est exact. C'est admirable de les voir si calme et accepter si facilement notre aide, dit un coréen.
- Oui. Reste que nous avons manqué de tout rapidement, reconnait une femme camerounaise.
- Nous avons malheureusement grandement sous-estimé l'état de leur peuple, dit une canadienne.
- Nous allons de toute façon recevoir dans peu de temps de nouveaux stocks, assure un brésilien.
Tandis qu'ils discutent, un couple de sagomakien vient à leur rencontre. Ils sont tous les deux avec des écailles rougeâtre. La femme ressemble fortement à une cobra avec quelques éléments de blindage sur quelques parties de son corps. Elle a de longues griffes rouge foncé et donne vie au terme de femme fatale. L'homme ressemble plus à un python. Il est plus grand que sa femme et un peu plus musclé. Il semble être plus sage que son épouse. Ils sont tous les deux âgés.
- Avez-vous un problème ?
- Non, du moins pas vraiment, reconnait la femme. Je me nomme Vriga et voici Izilei Nous sommes les parents d'Ashahira Faselis, la diplomate.
- Est-il vrai qu'elle est en vie ?
- Oui, elle l'est bel et bien. Ce n'est pas un mensonge, leur répond le coréen.
L'annonce semble plus que ravir le couple. Vriga pose sa main sur son ventre.
- Vous avez un problème Vriga ?
- Je…oui, finit-elle par admettre. J'ai été l'esclave sexuelle personnel de Bilalis depuis la soi-disant mort de notre fille. Il a abusé de moi et j'admets avoir failli perdre la raison. Je comprends maintenant pourquoi il s'amusait autant de mon malheur, de notre malheur à mon époux et moi.
- Un instant, êtes-vous tombez enceinte ? questionne la canadienne.
- Aucunement et ceux depuis huit ans. En réalité, notre natalité a même diminué au fil des ans sans que nous ne comprenions les raisons.
Les médecins discutent entre eux et après avoir débattu, demande à Vriga de se coucher sur un lit libre. Ils lui font un prélèvement des ovaires. Le constat est sans appel. Vriga a les même nanomachines que sa fille. Cette sombre découverte semble dégouttée les terriens.
- Vous pouvez les enlever ?
- Oui, lui répond la camerounaise. Seulement, cela soulève une question beaucoup plus grave.
- Nous allons devoir traiter toutes les sagomakiennes pour vous permettre de retrouver une natalité normale.
- Je vois. Mais pourquoi Kuat voulait réduire notre nombre ? demande Izilei perpelexe. Le contraire leur serait plus profitable.
- Peut-être pour éviter une révolte et continuer à vous surveiller, lui répond le brésilien.
- Comment va notre fille ? demande Vriga.
- Nous ne savons pas trop. Nous savons juste qu'elle a été achetée par l'un des nôtres. Mais selon les retours, il lui rendra la liberté.
- Va-t-elle venir nous voir ?
- Oh je pense que oui. Seulement, elle viendra plus tard. Les prisonniers de Kuat vont être amené sur Coruscant pour qu'eux et leur entreprise soient jugées pour les actes qu'ils ont commis. Votre fille est un témoin important. Elle aura un grand rôle à jouer.
Le couple Faselis discutent tranquillement avec les médecins. Un Venator fini par arriver. Il sera le navire amenant les membres de Kuat. Les prisonniers sont amenés, escorter par des UASB. Des soldats terriens font un mur en prévoyance à un acte irréfléchi des sagomakiens. Ces derniers semblent animer d'une rare colère en voyant leurs bourreaux. Les soldats terriens tiennent le coup, malgré l'agressivité des sagomakiens. Avoir pu se nourrir et se reposer leur a redonner l'énergie. Ils invectivent les prisonniers, mais certains commencent à s'en prendre aux terriens.
- Laissez-nous leur faire payer.
- Ils payeront, soyez en sûr, répond un terrien.
- Non ! Ils doivent payer maintenant ! hurle un autre.
- Garder votre calme. Ne laissez pas vos émotions faire quelque chose que vous finirez par regretter.
Les terriens essaient vraiment de calmer la violence pour éviter des débordements. Une sagomakienne montre un visage ravagé par le chagrin.
- Nous ne pouvons pas…Ils…Ils ne sont que des monstres ! Vous-ont-ils déjà dit ce qu'ils ont fait aux rebelles sous le commandement de l'amiral Ekshuss Kasima ?
Les terriens entendirent une sonorité morbide dans sa voix, comme si quelque chose d'horrible va être annoncer. La sagomakienne semble prendre tout son courage pour le dire de vive voix.
- Ils nous ont forcé à manger leurs corps !
L'annonce jette un froid plus que surnaturelle dans l'atmosphère. Les terriens restent silencieux, laissant la sagomakienne s'exprimer.
- Et pas qu'eux. Ils ont décidé que chacun d'entre-nous, quel que soit sa ville subisse cette punition. C'était un message pour nous faire comprendre ce qui se passera si nous recommencions. Nous avons été obligés de manger des parties des nôtres. Certains ont été ceux d'un être cher, un parent, un enfant, un ami. J'ai…J'ai dû manger le cerveau de mon compagnon…
Elle éclate en sanglot après avoir fini. Ses jambes lâchent, les émotions sont trop fortes. Un malaise se forme. Plusieurs terriens se tournent vers les prisonniers Kuat. On ne voit pas leur visage, caché par le casque, mais on peut ressentir une certaine colère.
- Est-ce vrai ce qu'elle vient de dire ? demande un soldat, la voix ferme, mais sentant la colère dedans.
La question est lourde de sens. Les terriens ne peuvent pas penser que l'on peut être aller aussi loin dans l'horreur. Les prisonniers restent étrangement silencieux.
- Je crois que l'on vous a poser une question, s'exprime l'UASB Alpha envers un prisonnier.
- Comme si j'allais répondre à des barbares et des tas de ferrailles, répond un homme de manière dédaigneuse et méprisante.
L'UASB baisse son blaster et ouvre le feu, le blessant à la jambe.
- Non mais t'à un problème dans ton programme ?
- Premièrement, je ne suis pas comme vos droïdes. Je suis une IA. Je pense et je réfléchis. Les miens et moi-même avons été créé pour protéger et soutenir les humains. Deuxièmement, rien ne m'interdit de blesser par inadvertance un prisonnier récalcitrant. Alors, je te le redis, répond à la question ou sinon tu seras blessé à un autre membre.
L'homme se fige et constate que chaque UASB est prêt à imiter l'acte de leur chef. Il finit par annoncer que les paroles de la sagomakienne sont véridiques. Les soldats terriens affirment leur prise sur leur armement.
- On devrait les laisser s'occuper de vous, répond un capitaine terrien de manière froide et cruelle. Heureusement pour vous, nous ne le ferons pas. Dégager-moi ces déchets de notre vue au plus vite.
- Avec plaisir capitaine, répond l'UASB alpha.
Le capitaine se tourne vers les sagomakiens.
- Nous ne pouvons pas comprendre la douleur de l'acte qu'ils vous ont commis à faire. Nous comprenons votre volonté de leur faire payer, mais la vengeance n'apporte rien de bon. Jamais.
Cela ne fait pas baisser l'agressivités des sagomakiens. Une voix fini par s'élever.
- Il a raison ! s'époumone Dorhakesz.
Tous les sagomakiens détournent leur attention sur lui. Il a toute leur attention.
- Amis sagomakiens et sagomakiennes, nous ne devons pas laisser notre colère et notre haine prendre le dessus. Nous avons tous souffert de cet esclavagisme. Mais nous ne devons pas oublier les idéaux qui nous animer. Si nous faisons vengeance, alors nous perdons tout ce qui fait de nous un peuple uni et heureux. Nous deviendrons comme nos ravisseurs. Laissons tout cela et avançons vers un avenir radieux que nous pouvons à nouveau observer.
La tension semble baisser, mais plusieurs ne sont toujours pas convaincus. Une autre personne se montre, Shaxhia, la fille de l'amiral Ekshuss.
- Le commandant Shajasan a raison. Je suis peut-être l'un des sagomakiens qui a les plus de raisons de les détester et de les haïr. J'ai dû manger une partie de mon père ! L'un d'eux m'a torturé sexuellement juste pour le plaisir de m'humilier. Les terriens m'ont délivré, mes camarades et moi-même de leurs villes griffes. J'ai perdu la vie et alors qu'ils ne me connaissaient même pas, les terriens ont tout fait pour me réanimer et me permettre de continuer à vivre. Laissons-les ramener nos esclavagistes. Ils seront jugés. Nous devons nous reconstruire ensemble, comme avant.
Finalement, le discours de Shaxhia fini par convaincre les derniers récalcitrants. Les terriens les remercient de leurs discours. Les prisonniers sont amenés dans le navire dans le calme et une fois cela fait, il part en direction de la planète capitale.
L'amirale Radhiya a observé le départ.
- C'est pour ça que vous gardiez le silence, amiral Kasima ?
Il acquiesce simplement.
- Que vous ont-ils donné, Sassiga ?
- Ils…Ils m'ont forcé à manger son organe génital.
L'amirale Radhiya eu bien du mal à rester stoïque devant pareille annonce.
- Vous n'êtes pas sérieuse ? s'indigne Radhiya.
- C'est la vérité. Je pense qu'ils voulaient me faire comprendre que je n'étais plus qu'un objet à leurs yeux. Que je ne devais plus qu'à leur servir.
- Je vois. Un autre acte d'horreur à rajouter sur leur liste déjà fort bien trop longue. Je vous laisse un peu d'intimité.
Une fois partie, Sassiga enserre le bocal.
- Ekshuss, tu as tant souffert et je ne peux même pas te toucher. J'aimerais tant que l'on puisse greffer ta tête sur un corps. Seulement, tu as déjà fait ton choix.
- Pardonne-moi cette faiblesse, Sassiga. Mais je préfère partir l'esprit apaisé en sachant que Shaxhia et toi allaient vivre libre. C'est la seule chose que je veux.
- Tu es un incorrigible, dit-elle avec amusement. Tu as intérêt à t'expliquer avec Shaxhia. Elle n'est pas encore au courant, mais elle va très vite le savoir.
- Je le sais et je suis prêt.
Plusieurs jours plus tard, planète Coruscant
Azur trie les documents dans son bureau. Il n'est d'ailleurs pas seul. La reine Azaeroria et Ashahira sont présentes.
- Cela doit être bruyant au sénat, dit-il simplement.
- Oh, la dernière fois que je l'avais vu aussi bruyant, c'était lors de l'acceptation de la guerre. Je vais être franche. Vous allez vous faire beaucoup d'ennemis et peu d'alliés.
- Je m'en moque copieusement. Qu'ils crachent leur bile. C'est tout ce que savent faire les corrompus, hurler plus fort que son voisin. Vous savez ce que vous devez faire, majesté ?
- Bien sûr. Je suis avec vous jusqu'au bout, maréchal-commandeur Duval. Je ne peux laisser passer ce qu'a commis Kuat.
- Nous sommes bien d'accord.
Azur reçoit un appel. Une fois avoir répondu, il reprend.
- Le navire contenant les prisonniers de Kuat vient de quitter l'hyperespace. Il sera escorté par plusieurs escadrilles de chasseurs.
- Pourquoi un tel déploiement ?
- Dissuader toutes tentatives de Kuat. Une fois dehors, ils seront sous bonne gardes. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en la garde du Sénat, mais sachant que l'argent peut facilement corrompre, je n'ai nullement l'envie que l'un d'eux échappe au jugement qui lui ai due.
- Je vois. Je vous laisse. Diplomate Faselis, je vous attendrais.
La reine part. Ashahira semble montrer du stress et d'une certaine inquiétude.
- A…Azur…Je…Je ne sais quoi dire…Mais merci d'avoir sauvé les miens.
- Ne me jette pas de fleurs, Ashahira. Je n'ai été qu'un des engrenages qui ont permis ceci. J'ai reçu la confirmation que tes parents sont encore en vie.
- C'est…C'est génial…J'ai hâte de les voir.
- Je n'en doute pas un instant. Je vois que la tension te pèse.
- O…Oui. Je vais devoir parler m'exprimer devant tant de sénateurs. Plusieurs d'entre eux m'ont blessé et ont bien aimé me briser. J'ai peur que leurs paroles me troublent.
- Aie confiance en toi, Ashahira. N'oublie pas ce qui t'a fait tenir tout ce temps.
Ashahira reprend lentement confiance en elle. Azur et elle ont commencé à se parler de manière moins stricte. Cela a permis aux deux se rapprocher, surtout depuis la fin de l'opération de libération des sagomakiens. On toque à sa porte.
- Maréchal-commandeur Duval, nous avons amené la personne demandée.
- Parfait. Vous pouvez entrer. Ashahira c'est le moment de ta première confrontation.
Elle acquiesce silencieusement. La porte s'ouvre. Deux soldats rentrent, escortant une personne qui n'est nulle autre que Bilalis Symobot. Ashahira se fige et fait de son mieux pour garder une attitude neutre. Symobot, lui ne dit mot. Les gardes lui indiquent de s'assoir. Azur le regarde brièvement, avant de s'adresser finalement à ce de dernier.
- Heureux de vous rencontrer, monsieur Symobot, s'exprime Azur. Je me nomme Azur Duvall, maréchal-commandeur de la Stratégie et de la Diplomatie, représentant la Terre. Vous devez savoir pourquoi vous vous trouvez ici.
Il laisse le temps à son interlocuteur de répondre, mais il ne dit mot, préférant garder le silence.
- Je dois admettre que l'idée de votre entreprise est bonne. Vouloir faire des économies et utiliser une main d'œuvre peu chère, oui, c'est une excellente idée. Dommage que l'homme responsable ait un égo qui est la cause de sa propre chute. Voyez-vous, si vous aviez éliminé la diplomate Ashahira au lieu de la faire devenir une esclave sexuelle, vous vous trouveriez toujours sur votre petit îlot de nuage, éloigner des risques que vos actions ont amené pour le peuple des sagomakiens. Mais maintenant, vous vous retrouvez les pieds sur la terre ferme. Vous allez être juger, vous et votre entreprise pour tous les crimes que vous avez commis.
Bilalis finit par s'exprimer.
- Si vous croyez que j'ai peur des menaces futiles d'un peuple de barbares et des paroles d'une prostituée, vous vous trompez lourdement. Il n'y aura pas de procès, pas de jugement et encore moins de sanctions. Kuat Drive Yards a le bras suffisamment long pour s'échapper de cette mascarade.
- Ah là, vous êtes vraiment pitoyable, vous autres, à toujours considérer les peuples comme inférieurs ou barbares. Vous n'êtes pas différents d'eux, voir même pire. Quant à l'idée de vous en tirer, n'espérer rien. Nous allons tout faire pour vous trainer en justice, Bilalis. Votre entreprise a peut-être le chancelier suprême avec elle, il y a des choses que même lui ne peut pas défendre. Emmenez-le.
Les deux gardes le prennent. Mais avant de partir, Bilalis tourne son attention vers Ashahira.
- Tu devais être très demandé au Meryx Sphyraena. Tu as de qui tenir. Ta mère était une excellente trainée. Je ne m'en suis jamais lassé depuis ta disparition. Ces cris de douleurs, de plaisirs involontaires et de hontes étaient esquisses.
Ashahira le dévisage froidement, mais ne répond pas. Les gardes commencent à l'emmener quand cette dernière s'exprime.
- Attendez. J'aimerais lui dire malgré tout un mot.
Une fois devant lui, sans crier garde, elle lui décoche un magnifique coup de pied dans les bijoux de famille. Bilalis a le souffle coupé et crie comme une fille. Azur s'en doutait.
- Voilà ce que j'avais à dire. Eloignez-le d'ici, je vous prie, dit avec politesse Ashahira.
- Entendu. Et concernant sa blessure, on dira qu'il s'est simplement renversé maladroitement, dit un des gardes avec simplicité.
Une fois parti, Ashahira se demande si elle a bien agi.
- Je n'aurais peut-être pas dû le frapper. J'ai laissé mes émotions dicter mes actes.
- Je trouve que tu t'es admirablement bien contrôlée. Je redoutais que tu l'attaques plus violemment. Ce qu'il a reçu est une juste punition. Votre mère aurait sans doute fait la même chose.
- Merci Azur.
- Ce n'est rien. Ne perdons pas plus de temps. Ne faisons pas attendre la reine Azaeroria plus longtemps.
Les deux rejoignent la reine. Cette dernière attend dans son siège. Elle montre où doit s'assoir Ashahira. Elle sent la pression montrer d'un cran, surtout quand elle voit l'immensité du sénat. Azur lui montre juste de croire en elle et de se laisser aller et tout se passera bien. Rassuré pour de bon, ils attendent que la cacophonie s'estompe.
Mas Amedda essaie d'imposer le calme à plusieurs reprises. Jamais le sénat n'a était aussi bruyant. Finalement, le calme arrive.
- Maintenant que le calme est là, nous pouvons ouvrir la raison de cette réunion, s'exprime le chancelier suprême, Sheev Palpatine. Sénatrice Azaeroria Agthaxad, c'est à vous.
Ashahira sentit sa gorge se raidir, mais elle ne peut plus reculer, ni avoir peur. Elle va devoir expliquer les événements et défendre son peuple. C'est pour ça qu'elle voulait devenir diplomate. Elle ne reculera pas.
Voyant qu'elle prend confiance en elle, Azaeroria active son siège. Ce dernier se détache et s'avance.
- Je vous remercie chancelier suprême. Je pense que tous ici présent connaissent la raison de cette réunion, mais je préfère la rappeler. J'ai découvert, avec l'aide des terriens, des actions intolérables, orchestré par l'entreprise Kuat Drive Yards. L'entreprise a découvert un peuple, le peuple sagomaka. Mais au lieu de prévenir la république et d'effectuer des échanges, ils ont décidé de les réduire en esclavage et de profiter en toute impunité du système planétaire des sagomakiens. Voilà neuf ans que cela dure, mais grâce au courage de leur diplomate et à l'action des terriens, la vérité a été révélé aux yeux de tous.
- Calomnies ! crie une voix.
Un siège se détache et s'approche. Dans le siège se trouve une femme à la peau foncée, étant la supérieure de Bilalis Symobot.
- Je suis Victbria Blesbrya, la représentante de l'entreprise Kuat Drive Yards. Je ne laisserais pas de telles paroles calomnieuses jetaient le discrédit sur notre noble entreprise. Je le dis pour le Senat, comment pouvons-nous croire une simple prostituée et un peuple de barbare ?
Des voix trouvent échos dans les paroles de Blesbrya. Cela n'intimide aucunement pas Azaeroria et ni Ashahira. Pour la reine, elle ne peut qu'en rire.
- Avant de laisser la parole à la diplomate des sagomakiens, j'aimerais éclaircir un point. Pourquoi être aussi méprisant et médisant envers les terriens ? Ils ont montré bien plus de prévenance et d'intelligence que nombres de sénateurs ici présents. Ils n'ont pas peur d'affronter les difficultés de face. Cela me vient à me poser cette question chers sénateurs de la république, auriez-vous peur de ces derniers ? Cette médisance ne serait que le fruit d'un réflexe malheureux pour tenter de garder un semblant de supériorité illusoire ? Posez-vous la question. Je laisse la place à la diplomate Ashahira Faselis.
Azaeroria s'écarte, laissant la place à la sagomakienne rouge rubis. Elle prend une grande aspiration et explique tous les événements, n'en oubliant pas. Une fois son récit terminé, Ashahira toise Victbria Blesbrya. Cette dernière ne semble pas en avoir terminée.
- Qui nous dit que tout cela est vraie ? Sans preuves, tout cela n'est qu'une honteuse mascarade pour jeter et salir le nom de Kuat Drive Yards.
- Vous voulez des preuves, représentante Blesbrya ? répond Azaeroria. Cela tombe bien, nous en avons beaucoup et juste la moitié suffiraient amplement pour dissoudre la corporation Kuat.
Blesbrya fusille du regard la reine. Sans rien dire d'autres, Azaeroria fait défiler les nombreuses vidéos et images des actions commises par Kuat envers le peuple sagomakien. Un silence se forme devant ce que les sénateurs observent et entendent. Azur observe en silence ce qui se passe.
- Maréchal-commandeur Duval, sommes-nous en retard ? s'exprime une voix féminine.
Azur se détourne pour observer son interlocutrice, Tiza Sandmoa, la cheffe de l'entreprise d'exploration. Elle n'est pas seule. Elle a avec elle son fils, qui possède un mélange parfait entre celui de son père humain et celui de sa mère.
- Vous ne l'êtes pas.
A côté d'eux se trouvent là mon calamari Klaerue Ghoptahua. Cette dernière se sent vraiment mal.
- Je…Je ne devrais pas être là…
- Si tu dois l'être. Nous devons savoir ce qui s'est passé à nos camarades, s'exprime avec force un trandoshan portant une tenue de mécanicien. Nous voulons tous savoir ce qui leur est arrivé. Tiza et toi voulaient savoir ce qui est arrivé à vos partenaires. Moi, je veux savoir ce qui est arrivé à ma sœur. D'autres veulent savoir pour des amies, des connaissances et bien d'autres.
Azur constate que tous les membres de l'entreprise sont présents. Ils veulent tous savoir. Azur porte son attention vers Klaerue Ghoptahua.
- Nous avons mené une enquête, madame Ghoptahua. Vos problèmes financiers ont été créer de toute pièce afin de pouvoir vous forcer la main.
La mon calamari blêmit devant l'annonce. Elle se rend compte qu'elle a fait exactement ce que l'on attendait d'elle. Pendant ce temps, les informations récoltés sur le spatioport sagomakien ne semblent pas suffire pour la représentante.
- Et alors ? Qu'est-ce que cela prouve ? Tout cela aurait pu être créer de toutes pièces.
- Très bien, représentante Victbria Blesbrya. Puisqu'il vous faut d'autres preuves plus concrètes, j'ai ici les données de bord du navire qui faisait office de gardien. L'amiral à son bord, Kelvdar Domgar, n'a jamais effacé les données de vidéos. De ce fait, elles ne peuvent être réfuté, car provenant d'un navire de votre flotte. Envoyez.
Cette fois, l'atmosphère changea. La luminosité baissa d'un cran et plusieurs projections défilèrent. A chaque fois, c'était un navire civil ou d'exploration qui atterrit malheureusement dans le système ou ses abords. Ils ont été impitoyablement détruits, malgré les demandes désespérés des commandants desdits navires. La suivante fut différente.
A la place plusieurs personnes sont visibles, agenouillés et menottés. Azur sait de quel équipage il s'agit quand il voit les regards remplit de peur des membres de l'entreprise Sandmoa Exploration.
Ils sont chacun exécuté d'un boulon de blaster, que cela soit à la tête ou en plein cœur. A chaque mort, l'effroi remplit le cœur d'un des membres. Il ne reste alors plus que le commandant et son second, les maris de Tiza et Klaerue. Pour cette dernière, ses jambes plient sous la culpabilité et les remords quand le tir abat son compagnon. Il ne reste plus qu'Isaijas Sandmoa. Ce dernier annonce qu'ils paieront tôt ou tard pour ces actes. L'amiral Kelvdar s'en amuse avant de le réduire au silence. Azur entend les sanglots de sa femme et de son enfant lors de son exécution.
La projection change pour révéler quelque chose d'encore différent. La bataille entre la flotte terrienne et Kuat. Les sénateurs restent stupéfiés des actions des terriens et de comment avec si peu de navires ont réussi à faire tomber un tel béhémoth. Les projections se terminent. La reine Azaeroria et Ashahira toisent la représentante Blesbrya. Cette dernière repousse sa longue chevelure de manière dédaigneuse, totalement indifférente à ce qui a été projeté.
- Oui, nous avons commis tout cela, et alors ? dit-elle d'un air indifférent. Nous avions besoin de ressources. Sans ces précieuses ressources, la grande armée de la république ne peut pas continuer à lutter. Sans nous, la république ne peut pas tenir.
- Et donc, vous voudriez que l'on passe sous silence toutes vos actions ? s'indigne la reine Azaeroria. Navré, mais j'estime que vous devriez subir une condamnation, car vos actions sont aussi épouvantables que celles de la CSI. Faire les aveugles ne fera que tâcher de honte ce que représente la république. La corporation Kuat ne peut pas échapper aux revers de ses actions.
- Une condamnation, répond Blesbrya de manière amusée, et quel sera notre amende ?
Azaeroria laisse la place à Ashahira.
- Votre amende sera de nous rendre notre spatioport. Nous le garderons car il était le nôtre à la base. De plus, le navire le protégeant devra également nous être offert pour assurer notre protection. Je rajoute également que Kuat devra nous informer de tous les ajouts ajoutés à notre spatioport pour que nous puissions l'utiliser à son plein potentiel.
La représentante lui lance un regard noir de mépris, comme si cela était insultant pour elle de devoir négocier avec un peuple primitif.
- C'est d'accord.
- Un instant, s'exprime une voix.
Le siège réservé aux diplomates terriens se décroche et rejoint la discussion. La diplomate Minamoto Hikira est celle s'étant exprimée.
- Nous aimerions ajouter que nous surveillerons les agissements des techniciens de Kuat, dans l'éventualité d'actes de sabotages.
- De quel droit osez-vous insinuez de tels paroles calomnieuses ? s'écrie la représentante Blesbrya, la voix remplit de colère.
- Pardonnez-moi, mais j'énonçais simplement une hypothèse plausible. Mais à voir votre réaction, il semblerait que vous ayez prévu de faire ces agissements, répond Hikira avec un sourire provocateur et satisfaisant.
La représentante Blesbrya se rend compte qu'elle s'est piégée d'elle-même. Elle a joué le jeu des terriens. Elle jette un regard bref sur le chancelier suprême. Ce dernier ne cache pas son mécontentement.
- Très bien. Faite ce que vous voulez.
- Je n'ai pas terminé, continue Hikira. Je pense que Kuat Drive Yards devra également dédommager toutes les victimes de leurs actions, comme par exemple les employés de l'entreprise Sandmoa Exploration. Cela ne remplacera pas les morts, mais leur permettra au moins de faire leur deuil et d'avancer.
La demande semble paraitre surréaliste en concluent les diplomates terriens devant le visage sidéré de la représentante. Elle n'a jamais entendu pareille demande.
- Je pense que c'est un bon début, reconnait la reine Azaeroria.
La représentante ne sait plus quoi dire et comprend que le sénat va réfléchir à une sanction. Finalement, le chancelier suprême fini par quitter son mutisme.
- Très chers sénateurs. Je reconnais que les actions de Kuat sont fort déplacées. Seulement, nous sommes en guerre et amenuir notre unique soutien pourrait être une grande erreur.
- Permettez-moi de vous répondre, chancelier, s'exprime le diplomate Calvin Walls. L'erreur je pense est d'avoir donné votre soutien à une seule entreprise. Je pense que d'autres sociétés seraient fortes intéressées à soutenir la république si vous leur en donner l'opportunité.
- J'en prends note, diplomate Walls, répond simplement le chancelier. Je pense que le sénat doit donner sa réponse concernant les condamnations de Kuat, si nous devons les donner ou les refuser. Sénateurs, c'est à vous.
Ashahira observe avec une certaine inquiétude. Elle a peur qu'un nombre important décide de refuser les demandes de condamnations. Mais à sa plus grande surprise, l'entièreté des sénateurs ont répondu par la condamnation de Kuat, à la plus grande stupeur de leur représentante et de celle à peine visible du chancelier suprême.
- Le résultat est sans appel. Le sénat accepte les condamnations envers la corporation Kuat, s'exprime Mas Amedda.
C'est un profond soulagement pour Ashahira qui sait que cela ne rendra pas les disparus de son peuple, mais permettra à son peuple de recommencer à se développer.
- Cela étant fait, j'aimerais offrir l'opportunité au peuple sagomakien, représenté par la diplomate Ashahira Faselis, d'avoir une place ici, au sénat.
La demande prend de cours Ashahira. Malgré tout, elle réfléchit, prend une grande inspiration et répond à la proposition du chancelier.
- Vous me demander, chancelier Palpatine, que notre peuple rejoigne la république ? Cette même république dans laquelle j'ai essayé de me faire entendre par des sénateurs corrompus, ne voulant que profiter de ma naïveté pour m'humilier et insulter mon peuple ? Cette république ou plutôt ses représentants qui se voilent la face devant la corruption qui la gangrène ?
Elle se tait pour reprendre son souffle et reprend.
- Je peux comprendre l'action de nombreux mondes qui ont rejoints la CSI. Ils ont été oubliés et laisser à leur sort. J'ignore comment notre peuple pourrait réagir de la sorte. Nous devons en priorité nous reconstruire après que certains ont tout simplement voulu notre extinction. Je refuse votre proposition, chancelier. Sagomakus ne rejoindra pas la république et ni la confédération des systèmes indépendants. Nous allons nous lier avec la terre, l'unique monde à ce jour qui a voulu tendre une main pour nous aider. Je vous souhaite bon courage pour cette guerre.
Un silence surnaturel se jette dans le sénat. On pourrait entendre les mouches volaient. Les diplomates terriens se demandent combien de fois le sénat pouvait être aussi silencieux. Ils pensent à juste titre que c'est une première.
