Chapitre 1: l'Antichambre
L'Antichambre est calme ce soir, je suis accoudée au bar, assise sur un tabouret, je fais tourner le liquide couleur carmin dans mon verre. Rouge, rouge, sang, coule encore et encore. Je vois une femme emmené un homme vers la porte du fond. Ce lieu est un bar enfin un peu plus, c'est aussi un club de charme. Pourtant la décoration n'a rien de vulgaire, ni glauque, c'est même assez chic. Tout est en or et noir, au-dessus du bar il y a des lumières magiques qui illumine, et il y a en a quelques-unes bien disposées au-dessus des tables. Il y a une petite scène où il y a parfois des chanteurs ou des danseurs, une petite piste de danse également. Mais la pièce maitresse est quand même ce grand bar avec toutes les bouteilles derrière. Je ferme les yeux appréciant l'ambiance de ce lieu. Je suis seule, enfin, je ne suis jamais vraiment seule mais sans personne d'humain à mes côtés.
- « Je crois que je le connais lui, il était à Poudlard avec moi. » La voix que je reconnaitrais entre mille m'arrive aux oreilles. Je laisse un petit sourire en coin arriver sur mes lèvres avant de boire une petite gorgée. Le liquide me brûle la gorge et m'obscurci les pensées, tout ce dont j'ai besoin à l'instant.
- « Il faut que tu arrêtes. » Je lui réponds sans grande conviction et assez bas pour que personne ne m'entende.
- « De quoi ? » Typique, il est déconnecté de la réalité, de sa réalité.
- « De t'accrocher, tu partiras jamais si tu continues. »
- « Je te manquerai. »
- « Probablement. »
Lui, c'est mon ami, où ce qui s'en rapproche le plus. Il me colle depuis qu'on s'est rencontré et effectivement, j'ai pas vraiment envie qu'il parte. Déjà parce qu'il me diverti, il m'aide pour mes missions, pour ma vie et pour ma santé mentale. C'est ce qui se rapproche le plus d'un ami. C'est un fantôme, mort dans la vingtaine. Il a un air aristocratique, les cheveux longs noirs, une légère barbe de quelques jours, il portait à sa mort un pantalon et une chemise.
- « Encore là ? » fait une voix en s'asseyant sur le tabouret à côté de moi. Je relève les yeux sans changer de posture, mon ami est parti mais remplacer par un vivant, mon mentor. Un homme à peine plus âgé que mon ami, lui aussi les cheveux noirs et longs mais sans l'air aristocratique. Je soupire en retournant à ma contemplation alors qu'il commande. « une vodka, Sonya. » la dites barmaid, viens servir prestement son verre avant de repartir à sa conversation avec un homme encapuchonnée. «Tu sais que n'as toujours pas l'âge pour venir ici ? » La capuche de ma cape cache la moitié de mon visage, personne ne sait qui je suis. Et même si quelqu'un me reconnait, ce lieu à des sorts spéciaux. Quiconque on voit ici, dès qu'on sort, on ne peut pas le dire.
- « Pas l'âge pour boire mais bien pour tuer. Vos règles sont étranges. »
- « Tu es prête pour ton rendez-vous ? »
- « J'ai tout révisé entre deux meurtres »
- « Tu fais de l'esprit ? »
Il n'ajoute rien, il continue à boire en fixant une rousse qui chante sur scène. Je retourne à mon verre, je lance un tempus et je me rends compte qu'il va falloir que je bouge. J'ai passé la nuit ici. Je transplane dans la maison où j'habite avec mon mentor. C'est une maison de taille normale sommairement décoré avec un côté minimaliste. Je passe la porte d'entrée, devant moi il y a un couloir avec à gauche une porte qui mène dans le salon à gauche les escaliers pour aller au laboratoire dans la cave. Tout droit on arrive à la cuisine. Je prends les escaliers à ma droite, à l'étage, il y a ma chambre et sa chambre, chacune avec sa propre salle d'eau, son bureau et une salle d'entrainement. Je rentre dans ma chambre, où se trouve mon bureau, mon lit, ma table de nuit et une armoire. Ma chambre est beige sans vraiment de décoration comme le reste de la maison. Avant j'avais des photos, mais elles sont maintenant rangé dans une boite dans mon armoire. Je ne m'attarde pas, je prends une douche rapide et j'enfile un chemisier et une jupe pour faire présentable. Je prends mon sac de cours qui se trouve à côté de bureau. C'est un sac que je traine depuis dix ans, un simple sac beige à bandoulière. J'ai rajouté des sorts pour y mettre plus d'affaires que la normale. Puis je redescends dans le salon où se trouve deux fauteuils et un canapé deux places noir. La pièce est vertes et noir, il y a une grande bibliothèque richement remplie, il y a un verre sur la table signe qu'il a dû m'attendre avant de me retrouver. Je prends la poudre de cheminette sur le pot en argent décoré de serpent et je la lance dans la cheminée. J'arrive dans l'atrium du Ministère, je raffermi la prise sur mon sac de cours et j'avance dans la place bondée. Je sais où me rendre, j'y vais chaque année. J'arrive devant un accueil.
- « Bonjour Callioppée Light, je viens pour passer mes BUSES en élève libre. » Je me présente à la femme qui me regarde par-dessus ses lunettes en demi-lune. Elle semble jugé ma demande avant de chercher un papier qu'elle me tend avant de me parler d'une voix criarde.
- « Vous commencez par potion mais le laboratoire a eu un accident la semaine passée vous devez vous rendre à la salle de remplacement, salle 9 situé au niveau 10. Vous avez examen de potion pratique et théorique et Rune aujourd'hui. Voici votre horaire pour le reste de la semaine. Les Plumes à Réponses Intégrées, les Rapeltouts, les Manchettes Copieuses et l'Encre Autocorrectrice sont interdits. »
- « C'est noté, merci. »
Je me dirige vers les ascenseurs ou des avions en papier volent au dessus de ma tête. Je sors à l'étage indiqué et je vois un banc devant la porte de ma pièce d'examen. J'ai une heure d'avance, je me pose et je sors un livre. J'entends des bruits de pas, pensant que c'est un autre élève, je lève la tête et je suis curieuse de voir un garçon aux cheveux noirs en bataille s'assoir à côté de moi. Je ne suis pas bête, je reconnais le garçon qui a survécu mais que fait-il là ? Il est à Poudlard, il ne passe pas les examens au Ministère.
- « Bonjour. Me dit-il, il semble attendre quelqu'un, il regarde nerveusement vers les ascenseurs.
- « Bonjour tu as l'air nerveux. »
- « Je viens de passer un mauvais moment. Tu dois passer devant le Magenmagot toi aussi ? » C'est donc ça, il a eu des ennuis.
- « Non je passe mes Buses. »
- « Tu n'es pas à Pourdlard. » Je n'arrive pas à savoir si c'est une question ou une affirmation mais je réponds quand même.
- « Non je fais école à la maison mais je dois passer mes examens ici. »
- « Pourquoi ? »
- « Pourquoi je passe mes examens ici ? » Je le fais marcher mais il semble se détendre un peu.
- « Non. »
- « J'avais compris. Disons que mon tuteur préférait que ce soit comme ça. Et toi alors, qu'as-tu fait pour te retrouver devant le Mangemagot ? » Il se rembrunit tout de suite.
- « J'ai utilisé la magie contre des détraqueurs. »
- « Carrément. Tu as été faire un pique nique autour d'Askaban ? »
- « Non il était près de chez moi. Enfin je suppose que toi non plus tu ne me crois pas. » Il est en colère, je suppose que sa défense ne s'est pas bien passé.
- « Pourquoi tu me mentirais ? » Je vois une lueur de reconnaissance dans ses yeux.
- « Callioppée Light ? » Fait une voix d'homme à côté de nous, je tourne la tête en même temps que Potter ;
- « Je dois y aller. » Je dis en me levant, il se lève à son tour.
- « Au fait, je suis Harry Potter. »
- « Callie. A une prochaine peut-être Harry. »
C'est la première fois que je le rencontre, mon mentor m'avait dit que c'était un gosse infecte qui se croyait supérieur à tout le monde et à toutes les règles. Il n'a pas donné cette impression peut-être parce qu'il était seul. Peu importe, je passe mon examen de potion puis les autres sans trop de difficultés. Quand je rentre à la maison, le vendredi midi, elle est vide. Je vais me faire un sandwich dans la cuisine puis je me pose dans le salon avec un livre de romance. Je me mets avec les jambes sur l'accoudoir et je laisse tomber mes chaussures. Les heures passent, et j'entends le bruit de la porte d'entrée. Puis le son de quelqu'un qui enlève sa cape, il finit par entrer dans le salon. Il fronce directement les sourcils en me voyant.
- « Combien de fois dois-je te répéter de t'assoir correctement, de ne pas manger ici et encore cette cochonnerie. » Dit-il en soulevant mon livre du bout du doigt comme s'il était répugnant.
- « Une fois de plus apparemment. » Je me mets correctement quand même, je connais ses punitions et j'ai pas envie d'en avoir une.
- « Tes résultats. Dit-il en me tendant une enveloppe. Je l'ouvre et je souris. J'ai tous mes Buses. « Félicitations mais c'est pas pour ça que tu dois perdre ton temps avec ça. »
- « Je faisais une pause »
- « Pause terminer. » Dit-il il sort de la pièce et je le suis comprenant l'invitation ou plutôt l'ordre tacite. Du coup, je me lève à mon tour et je le rattrape.
- « Qu'est-ce que faisais Potter au Ministère ? » Nous montons l'escalier qui craque sous nos poids respectifs.
- « Tu l'as vu ? »
- « Oui il m'a dit que des Détraqueurs l'avaient attaqué chez lui. Mais ça ne vient pas du Lord. » Nous arrivons dans la salle d'entrainement, une salle composé de miroir, diverses armes accrochées au mur et une barre comme les danseuses.
- « Non. » Il semble jaugé de sa réponse, il rajoute. « On ne sait pas. »
- « Le Ministère veut sa peau. »
- « Oui et ça arrange bien les affaires du Seigneur des Ténèbres. Ta baguette et arrête de perdre du temps. » Je sors ma baguette en bois d'If, c'est mon bien le plus précieux.
Il m'entraine pendant une bonne heure avant d'arrêter la séance. Il invoque un verre d'eau et me le tend alors que me m'assieds pas terre.
- « Je vais être coincé à Poudlard mais si tu as besoin de moi, si c'est vraiment une urgence envoi ton patronus. » ça fait six ans que c'est la même chose, je sais quoi faire.
- « Comme toujours. »
- « Non, ici ça va être différent. Il peut t'appeler à tout moment et t'envoyer en mission. » Je passe une main sur ma nuque où se trouve ma rune et la marque du Lord, elle est cachée mais j'ai encore du mal à m'y faire. Le Seigneur des Ténèbres est officiellement revenu à la vie il y a peu et j'ai été recruté par lui. Cependant, je suis une espionne pour le compte de la lumière comme mon mentor.
- « J'ai déjà accompli des missions, il me fait confiance. » Je sens sa colère monter alors qu'il me lance un regard noir, j'ai une sueur qui remonte dans mon dos.
- « Il ne fait confiance en personne. Il s'intéresse à toi, il veut te tester mais méfie-toi de lui et de tout le monde. »
- « Oui. »
- « Bien va te reposer. J'aimerai qu'on refasse un stock de potion avant que je parte. » Il me tend la main, je la prends et il m'aide à me relever.
- « Bonne nuit. »