La scolarité primaire – 26 ans

En tant que père, Severus savait qu'un jour ou l'autre, il lui faudrait se pencher sur ce qu'il voulait pour son fils. Maintenant qu'il était «libéré» de sa maîtrise et que sa boutique était en bonne voie pour ouvrir ses portes sous peu, Harry avait besoin de connaître de nouveaux camarades de jeu. Le temps du déménagement, il était resté à la garderie de l'académie mais maintenant qu'il était installé, il fallait qu'il trouve une solution pérenne.

Depuis qu'il avait un autre point de vue sur le système éducatif de la Grande Bretagne sorcière, Severus avait toujours décrété que si d'aventure il avait des enfants, jamais il ne les laisserait subir Poudlard sous la houlette d'Albus Dumbledore. Pire, il se rendait compte que les préjugés de l'école se maintenait avec plus ou moins d'intensité dans la société et que cela impacterait fortement tout enfant qui ne pensait étroitement de la même manière. Il avait donc établi qu'Harry ne ferait pas sa scolarité dans ce pays, même s'il allait y être fortement incité dans quelques années. En habitant dans l'une des propriétés du clan Prince – puisque personne ne pouvait s'y intéresser sans soulever des question gênantes – père et fils avaient accès à la cheminée internationale qui pouvait les emmener à l'autre bout du monde s'ils le voulaient en un clin d'œil.

À la demande de Severus, la guilde de potions lui avait fourni le classement des meilleures écoles magiques du monde. S'il était certain qu'Harry était très vif d'esprit, il ne voulait pas qu'à un si jeune âge, il ait la pression pour réussir à tout prix ses études. Son choix s'était donc porté sur une école primaire sur le continent, à Brocéliande, en France, où l'accent était mis sur le contact avec la Nature et la Magie. Quant au secondaire, il était vraiment tenté de l'envoyer à Illvermorny mais la distance serait trop grande. À la place, il avait déjà prévu de faire une visite de petites écoles privées d'élite et où il était sûr de ne pas rencontrer les mêmes dérives qu'à Poudlard.

En parlant de l'unique école de la Grande Bretagne sorcière, Severus savait que tôt ou tard, il lui faudrait annuler l'inscription de son fils. De l'argent était versé chaque mois pour couvrir l'intégralité de son inscription mais il savait également que quand il réclamerait le remboursement pour payer à la place la nouvelle école d'Harry, il allait déclencher un cataclysme dont il se foutait royalement. La légende du Survivant était arrivée dans chaque foyer et personne n'avait relevé les illogismes parce qu'Albus Dumbledore leur avait certifié que c'était la vérité sans avancer la moindre preuve. Tant pis, le vieux sorcier verrait de première main ce qui en coûtait de manipuler la vérité …

Autre point sur lequel Severus devait se pencher était les camarades qu'Harry devait connaître en tant qu'héritier sang pur. Actuellement, personne ne savait qu'il avait récupéré sa tutelle ni que tous les documents officiels allaient dans son sens. En tendant l'oreille, il avait pu trouver des parades à chaque remarque qu'on pourrait lui faire et mis à part s'il mourrait, et encore, personne ne pourrait toucher un cheveu du brun. Le plus sûr était qu'il fasse entièrement disparaître Harry Potter pour présenter au monde Hadrian «Harry» Prince – qui était une partie de son identité – et que lui abandonne définitivement le nom de Snape pour celui des Prince, en l'honneur de sa mère. Cependant, s'il reprenait la tête de ce clan de cette manière, les soupçons lancés contre lui pour être un mangemort reviendraient en force et les tracasseries juridiques n'arrangeraient pas son humeur. Malheureusement, c'était la solution la plus sûre pour son fils et il n'était pas rare qu'au moment de sa majorité, un sang pur découvre qu'il pouvait également hériter d'un autre clan.

Sa décision était prise.