Disclaimer : les personnages appartiennent à Haruichi Furudate

Auteur : LilaCookies

Titre : Liaisons professionnelles, Chap. 1 "Putain, depuis quand est-il sexy ?"

Genre : UA, romance, humour, yaoi

Rating : T

Commentaires : Quelques mots pour vous guider : voici le premier épisode de petites histoires qui se mêlent, se séparent, se retrouvent. Les personnages appartiennent tous au même univers et se croisent au fil des OS.

Si ces petites histoires qui s'entrecroisent vous plaisent, j'aimerais me lancer le défi de publier une fois par semaine… car oui, j'aime me bercer d'illusions, vivre dans le déni est ma passion.

Quelque corrections apportées le 13/01/18.

Bonne lecture !


...

« Ce gars est sexy. »

La conclusion tombe après un long moment de reluquage à distance.

Assis tout en haut de l'amphithéâtre Akaashi Keiji se sent un brin désorienté.

Il n'écoute plus rien de la présentation. Il a beau voir son nouveau directeur commercial expliquer en détail le plan de lancement des innovations produit, il n'entend plus rien.

Perdu corps et âmes pour la nation, le Titanic a sombré.

« Putain, depuis quand est-il sexy ? » vient conclure cette conclusion.

Parce que oui, Keiji s'est déjà rendu compte que le directeur commercial fait un bon mètre quatre-vingt-dix, a une carrure d'athlète, des yeux mordorés insensés, un sourire d'enfant terrible… mais tout ça mit ensemble n'avait pas fait « tilt ».

TILT.

Oui, il est un peu long à la détente…

Keiji se discipline mentalement : « concentre-toi sur la présentation ».

La tâche est ardue, le jeune homme se fout du marketing, se fout du commerce. Seuls ces chiffres l'intéressent, ceux qui codifient l'activité de son entreprise, ceux qu'il analyse et décortique. Le reste : bof.

Fraîchement débarqué depuis un mois chez « Ramène ta fraise » comme contrôleur de gestion, le jeune homme commence à se sentir à l'aise parmi ses collègues.

D'un naturel réservé, les gens ne l'estiment pas immédiatement, ils ont dû mal à la cerner.

Keiji se fait apprécier dans le temps comme un bon vin. Il faut comprendre qu'il n'est pas souriant mais qu'il est amical, pas enthousiaste mais fiable, pas bavard mais sociable.

Mais avec LUI, ce gars là-bas promu récemment « sexy », ça a tout de suite collé.

Il lui a dit : « Bonjour, je m'appelle Bokuto Koutarou. Je suis le directeur commercial. Bienvenue ! ». Akaashi l'a immédiatement trouvé sympathique et la réciproque s'est trouvée vraie.

Bokuto ne s'est pas arrêté au calme, il l'a tout de suite accepté, apprécié, sans se poser de questions.

Pourtant, il est son exact opposé : son caractère est tempétueux, spontané, irréfléchi et chaleureux.

« Et, il semblerait qu'il soit sexy. »

C'est à cette soudaine évidence que songe Keiji lorsqu'il est interrompu dans le cours de ses pensées.

- Comment va mon nouveau contrôleur de gestion ?

Le jeune homme tourne la tête sur sa droite pour faire face à deux pupilles noisette illuminées d'une flamme taquine. Son chef, le directeur financier Kuroo Tetsurou, est assis tout sourire à côté de lui. Il s'est glissé à ses côtés en silence comme un chat.

- Bien.

- Tu sembles trouver cette réunion passionnante… Quelle ardeur peu commune sur ton visage !

Akaashi feint de ne pas avoir entendu et répond avec sobriété :

- Comment vas-tu ?

- Très bien, j'apprécie moi aussi ce spectacle des plus divertissants…

Le jeune homme a bon espoir que son voisin n'a pas noté son intérêt prononcé pour l'animateur de la réunion et décide de répondre au premier degré :

- Je ne suis pas sûr de qualifier une présentation de produits de « spectacle divertissant ».

Kuroo prend un air faussement surpris :

- Vraiment ? J'aurais pensé que la scène qui se joue devant nous te captive.

Keiji est rarement agacé, toujours d'humeur égale mais les sous-entendus, trop peu subtils, de son voisin le tendent plus que de raison :

- Je suis studieux.

Son ton fermé ne décourage pas pour autant le directeur financier :

- Je trouve que les équipes commerciales et marketing ont fait un travail remarquable. Un enthousiasme bouillonnant se dégage de cette présentation...

- Sans doute…

Un silence clôture un instant la conversation avant que Kuroo décide de lâcher avec nonchalance :

- Il est célibataire.

Akaashi manque de s'étouffer en avalant de travers sa salive. Son calme n'est même plus d'apparence et s'envole en lui faisant de grands « coucous ». Il regarde, incrédule le directeur :

- Pardon ?!

- Bokuto Koutarou est célibataire.

Keiji jette un rapide coup d'œil autour d'eux pour être sûr que personne ne les écoute, les rumeurs courent si vite au travail. Il souffle discrètement et répond sur un ton égal :

- Je ne suis pas sûr que Bokuto-san apprécie que tu commentes sa vie privée.

- Ne t'inquiète pas pour ça, Koutarou est une personne très transparente.

- Ah ?

- Il te donnerait lui-même cette information sans difficultés.

Kuroo est visiblement très satisfait d'avoir réponse à tout et Keiji décide sagement que cette conversation doit se terminer, sans quoi il montrerait un intérêt déplacé au sujet. Il se mure donc dans le silence pour se reconcentrer sur la présentation.

Tetsurou sourit et prétend également suivre l'objet de la réunion. Akaashi n'a pas montré beaucoup de signes d'intérêt mais il est sûr d'avoir planté une graine qui germera sous peu. Plus tard, il reviendra à la charge.

Une heure plus tard, la réunion se termine et Kuroo rejoint un grand blond qui n'a pas manqué une miette de son échange avec le contrôleur de gestion. Un vague sourire goguenard le défie :

- Tu réalises que ces deux-là n'ont rien en commun ?

- Je suis presque sûr d'avoir vu notre jeune ami dévorer des yeux notre directeur commercial. C'était fugace mais bien là.

- As-tu fait des progrès ?

- Assurément.

- Tu as surtout mis les pieds dans le plat. Je crois que tu lui as fait peur et que tu vas avoir une plainte pour harcèlement sur le dos.

Son collègue n'est pas très encourageant.

- Il est assez indéchiffrable, une approche directe est la seule méthode possible pour lui décrocher une émotion…

- Vraiment ? Que dira Bokuto lorsqu'il apprendra que tu joues la mère maquerelle ?

- Il n'a pas besoin de l'apprendre.

Le grand blond le fixe d'un regard un peu trop vif :

- Et Kenma ?

- Tout se passera bien !

- Pourquoi t'ai-je parlé de tout ça déjà ?

- Tu n'as pas d'amis.

- Tss… Mes subalternes sont vraiment insolents.

Son interlocuteur hausse les épaules et précise avec détachement :

- Nous verrons, cela ne m'intéresse pas tellement de toute façon…

Kuroo lui lance un clin d'œil :

- A qui veux-tu faire croire cela Tsuki ?


...

Merci d'avoir lu ce premier chapitre. Qu'en avez-vous pensé ? On poursuit?