Je ne possède aucun des personnages de la série TV

Un recueil de textes courts se déroulant dans l'univers du film Rain Man

Ce texte a été écrit pour la Fabrique à Plumes avec les contraintes suivantes : A décide de sortir malgré la pluie, quelle qu'en soit la raison

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES SUR RAIN MAN

Tant pis pour la pluie

La pluie semblait ne pas vouloir s'arrêter à croire que le ciel avait décidé de se vider d'un coup pour lui mettre des bâtons dans les roues parce que Ray n'acceptait pas qu'il conduise sous la pluie et qu'il était bien parti pour rester coincé deux ou trois jours dans ce fichu motel et ce n'était pas le moment. A l'image du temps qui se déchaînait, ses affaires étaient en train de prendre l'eau et il risquait de se retrouver à la rue, mais Ray n'en démordait pas alors Charlie avait décidé de prendre son mal en patience. Quelques jours plus tôt, il ne connaissait rien aux autistes, mais à force de côtoyer ce frère ainé dont on lui avait caché l'existence, il comprenait certaines choses et il savait ce dont il avait besoin pour se sentir bien.

Il avait déplacé son lit dans le sens qui lui plaisait, avait changé les piles de sa télévision portable, avait déniché des livres dans le hall d'entrée du motel, mais il lui manquait quelque chose : des boules soufflées au fromage. Il n'y en avait plus dans le distributeur et il était bon pour aller au Wallmart qui se trouvait à quelques centaines de mètres du motel sans le moindre parapluie.

Charlie soupira et se tourna vers son frère.

- Ray. Je vais aller te chercher tes boules au fromage, mais tu me promets de ne pas sortir de la chambre. D'accord ?

- Je ne peux pas sortir. Il pleut et je ne peux pas sortir quand il pleut. Ça mouille et ça glisse. On peut tomber malade. Si Charlie Babbit sort il va tomber malade.

Charlie soupira et esquissa le geste de tapoter sur l'épaule de son frère avant de se rappeler qu'il n'aimait pas le contact. Il se contenta donc de lui sourire, lui répéta de ne pas bouger et parti en courant sous la pluie.

Il n'avait pas fait dix pas qu'il était totalement trempé, mais ce n'était pas grave. Il continua à courir et gagna rapidement le magasin. Ayant peu envie de se tremper plusieurs fois, il prit trois grands paquets de boules soufflés au fromage et reparti dans l'autre sens.

Quand il arriva au motel, il était totalement trempé. A tel point qu'il laissait des flaques sur son passage, mais il apprécia de voir Ray s'ouvrir un peu en prenant un paquet de ses friandises préférées. C'était déjà ça. Alors une fois que Ray fut installé avec un livre, sa télé et ses boules soufflées, Charlie fila dans la salle de bain pour prendre une douche chaude, il était totalement frigorifié, mais au moins il avait l'impression de nouer peu à peu des liens avec son frère. Ce n'était pas ce qu'il était venu chercher à Wallbrock, mais c'était précieux, lui qui se sentait si seul sans vouloir se l'avouer depuis la mort de leur père.