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Notes de l'Auteure :

Même si aujourd'hui (mardi 27 Août 2024) je dois aller à Dublin pour un projet secret, j'ai fait un cauchemar de merde cette nuit (la routine), mais il y avait Adam Fergus !

Oui, l'acteur qui joue Mick Davies.

Donc, forcément, je dois l'écrire, sur la musique qui passait sur "Radio Alisone" ce matin :

"Le chant des cygnes" par Indochine.

Aussi, tous les dialogues sont en Anglais à la base, dans le songe. Pour des raisons logiques, je traduis ça en Français ici.

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"C'est pendant la guerre civile,

Que j'irai mourir au chant des cygnes,

Danser dans la ville des filles,

Cette ville qui n'existe pas."

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Il faisait gris dehors, il était tard ce soir-là, et le ciel menaçait de pleurer sur nous à tout moment. Pour l'heure, il tombait quelques flocons de neige de temps en temps.

L'hiver vient.

Nonobstant cette météo, je portais une longue robe bleue en soie qui dansait à chacun de pas, aux rythmes de ma longue tresse châtain noué dans mon dos. J'avais des bretelles courtes avec de la belle dentelle, ainsi que des Converses blanches aux pieds.

Je me trouvais au cœur d'une ville dont j'ignorais le nom, en revanche, je sais que j'étais en compagnie d'une amie prénommée 'Morane'. En duo de potes, nous sommes rentrées dans un minuscule centre commercial, comportant seulement trois ou quatre boutiques, ainsi qu'un Café. Tout était fermé à cause de l'heure tardive. Néanmoins, nous sommes restées à l'intérieur, car nous avons rejoint un autre groupe d'amis, assit autour d'une petite table ronde en bois.

Nous voulions tous jouer aux cartes, lorsqu'un bruit métallique retentit. Nous avons tous sursauté en même temps, tout en courant vers l'origine du bruit.

Avec horreur, nous découvrîmes que les rideaux en fer du centre commercial descendaient automatiquement à une certaine heure pour la nuit.

Oh, shiiiiiiit.

Morane me jeta un regard inquiet.

Car, oui, nous étions désormais tous bloqué à l'intérieur du bâtiment pour la nuit entière, sans possibilité de nous échapper, car les stores en métal ne pouvaient être remonté que mécaniquement.

Bon...

Nous n'avions pas le choix que de nous installer confortablement autour de la table ronde et de nous occuper pour la LONGUE nuit à venir, enfermés dans le centre commercial...

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"J'irai tout seul là-bas,

Ça ne les regarde pas,

Je n'aurai besoin de personne,

De personne, mais sauf de toi."

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Éventuellement, nous avons dû nous endormir assit sur les banquettes, car le bruit strident du store qui s'est relevé, nous fîmes sursauter derechef.

J'ai frotté mes yeux explosés de fatigue. Les baies vitrées géantes du centre commercial donnaient directement vue sur la grande rue. Morane se leva à son tour et partit chercher quelques cafés à la machine, pendant que je vis une file infinie de gens marcher sur le boulevard. Ils étaient presque tous à la file indienne, avec un gobelet en main, ou parfois autre chose que je n'arrivais pas à distinguer. Morane me donna un café, sans que je ne puisse quitter mon regard de la foule dehors qui allait tous dans une même direction.

Lorsque, soudain, je l'ai vu...

... Adam Fergus...

Il portait une chemise blanche froissée, un jean, ses cheveux ébène en bataille sur son crâne. Sa barbe de trois jours lui rongeait le visage et de ma place, je ne pouvais malheureusement pas voir ses magnifiques yeux translucides. En revanche, je vis clairement ce qu'il tenait dans sa main gauche (il est gaucher) c'était un énorme cigare. Je ne fus pas surprise, puisque sur des photos de son Instagram, je l'ai déjà vu fumer le cigare. (J'ai moi-même essayé, et c'était plutôt cool).

Lui aussi, comme les autres, se dirigeait vers un bâtiment non loin du centre commercial. Je ne sais pas ce qu'il se passait, une Convention, peut-être ?

Aucune idée.

Après qu'il fût passé devant la baie vitrée, mon ventre se tordit et mes amis commencèrent à parler entre eux. Cependant, je n'arrivais pas à suivre la conversation, j'avais la tête ailleurs et j'agissais bizarrement. Je répondais d'une façon étrange, à côté ou avec la voix tremblante. Si les gens du groupe ne comprenaient pas ce qu'il m'arrivait, Morane sourit et m'avoua :

- Je sais, Alisone, je l'ai vu passé moi aussi...

Mon ventre se tordit à nouveau.

Elle savait.

L'heure suivante passa d'une façon trop diffuse dans ma tête, je n'étais plus trop là. Lorsque soudain, une alarme assourdissante retentit. Le son ne venait pas du centre commercial, mais des sirènes de la ville. Des sirènes d'alarme qui indiquaient à la population un danger immédiat et donc une évacuation d'urgence.

Donc, Morane, nos amis et moi-même avons enfin quitté le centre commercial.

Nous nous sommes ainsi retrouvés dans la rue avec tous les gens du meeting secret.

Mon cœur se serra.

Adam devait se trouver quelque part...

Malgré mon agoraphobie, je me suis mélangé à la foule qui marchait sur le boulevard pour rejoindre le Manoir, qui devait servir de refuge en cas d'évacuation. Dans la foule, j'ai d'ailleurs reconnu le Dr Noel Fitzpatrick, un Vétérinaire Irlandais très connu et que je follow sur Instagram, et dont j'ai lu quelques livres tout en regardant son émission "Supervet".

Puis, je me suis retrouvée à côté d'un homme qui se trouvait dans le meeting secret avec Adam, donc, curieuse, j'ai demandé :

- Dis... Vous faisiez quoi dans le building d'à côté avec tous ces gens ?

Il sourit et m'avoua :

- Nous nous sommes retrouvés autour de plusieurs tables, à boire du Whisky tout en échangeant des cartes collectors de Pokémon.

Je tiquais, pas sûr d'avoir compris :

- Sorry ?

Il me montra un paquet de cartes qu'il tenait en main, dont certaines avaient un filigrane brillant.

- Yep. Nous sommes des collectionneurs et on échangeait nos petits trésors.

What the Hell ?!

Morane sauta à côté de moi et me montra un homme du doigt, en chuchotant :

- Pssss, va lui parler...

J'analysais l'homme et, bien qu'il ressemblait vaguement à mon chéri, je lui révélai :

- Non, ce n'est pas Adam... J'ignore où il se trouve...

Adam, where are you ?

La foule marcha de plus en plus vite et je dus suivre le rythme pour ne pas tomber. Et là, dans la précipitation, je l'ai vu...

Adam...

Il m'a vu aussi et, durant les quelques secondes où nos regards se sont croisés, je crois qu'il m'a reconnu depuis notre rencontre en 2019...

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"Les salauds, les héroïnes,

Les guerrières, les orphelines,

À l'assaut des taureaux,

C'est le cœur, le chant des cygnes."

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Le ciel gris nous accueillir devant l'immense Manoir, qui semblait carrément hanté, entouré de hauts portails en fer forgé. Un chemin de terre tortueux nous mena à l'immense entrée digne du Château Hanté de Disneyland. Tous les clichés d'Halloween se trouvaient présents, pour mon plus grand plaisir. Des bougies ici et là éclairaient les lieux d'une façon angoissante.

Spooky...

Pourtant, collée aux gens en file indienne, je cherchais toujours Adam du regard.

Les gens me faisaient tellement chier, que je décidais d'utiliser ma minuscule taille de Hobbit (1m58) ainsi que ma taille très fine, pour me faufiler incognito au travers de la queue. Je poussais tout le monde en glissant entre eux sans même qu'ils eurent le temps de me voir venir puis partir. Tout en cherchant Adam, je suis entrée dans le Manoir hanté, traversée le couloir à la tapisserie baroque, puis j'ai vérifié toutes les salles du château. Je jetais des coups d'œil dans chaque chambre, parfois voyant des choses que j'aurais préféré ne pas voir, puis les salles de bain, l'immense salon aux lustres dorés couverts de toile d'araignées, jusqu'à la porte du garage.

Toujours pas mon Adam en vue.

Je suis sortie du Manoir, il faisait nuit noire avec la pleine lune haute dans le ciel. Les chemins aux millions de bougies menaient à la sortie du jardin noir.

J'ai commencé à paniquer et à sentir une colère monter en moi. Les gens me soûlaient, le Monde m'exaspérait, je voulais lâcher mon chaos sur ces pathétiques Humains.

Comme Adam ne se trouvait pas dans le château hanté, je me suis postée devant l'entrée en fer forgé et j'ai commencé à écarter les bras, pour d'abord murmurer lentement :

- Ic þé wiþdrífe, folge min bebod !

Une lueur bleue sortit de mes mains.

Puis, un homme énorme et musclé se dirigea vers moi. Un air violent et belliqueux déformait son visage sévère. Clairement, il ne venait pas pour me demander l'heure...

Il s'est jeté sur moi, en m'attaquant de ses gros poings fermés.

- Ástríce !

Un jet bleu sortit de mes doigts pour arrêter mon assaillant dans son mouvement. Il se débattait pour bouger à nouveau, alors pendant ce temps, je me suis concentrée sur un sort précis. J'ai joint mes mains en fermant les yeux pour me canaliser.

- Awendaþ eft wansæliga neat...

Au moment où le Super Vilain se jeta derechef sur moi, j'ai lancé mon sort. Il s'agissait d'une liane, une corde magique, qui se noua autour de son cou. Par réflexe de survie, il posa ses doigts sur la corde magique qui étranglait sa nuque. Je n'attendis pas plus longtemps, maintenant que mon fils magique étranglé son cou, j'ai tiré de toutes mes forces pour le tuer.

Bon, en réalité, je ne voulais pas vraiment le tuer (si) mais il était préférable de le mettre KO. Ce que je fis. Avant d'entendre ses os craquer, j'ai lâché prise lorsqu'il s'est évanoui. Une fois KO sur le sol, j'ai souri et j'ai repris mon chaos.

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"C'est dans cette ville des filles,

Que je croise des corps déchirés,

Des fleurs fanées à la racine,

Et des torrents par milliers."

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J'ai fermé les yeux, j'ai frotté mes mains entre elles pour frictionner mon prochain gros sortilège de destruction.

- Flíeh on nu moras, Hleap on bæc ablinn ðu forlæte ðu nu forþ fleoge !

Puis, je me suis jeté sur le sol et cognant violemment la paume de mes mains sur le parterre. Une onde de choc bleutée quitta mon corps pour se diriger de tous les côtés des chemins, comme de la foudre destructrice, retournant tout sur son passage et faisant hurler les gens dans tous les sens.

Yep.

Ne vous mettez jamais une Sorcière à dos. Les éclairs bleus du sort illuminèrent le chemin jusqu'au Manoir hanté durant quelques secondes.

Je me suis relevée, toute souriante et les yeux dorés par ma magie.

Lorsque, soudain, une voix cria mon prénom dans mon dos.

- Alisone !

Je me suis retournée, encore ivre de mes sortilèges, mais mon sourire a bien vite disparu, lorsque j'ai aperçu Adam Fergus.

L'or de mes iris redevint ambre et mes bras tombèrent le long de mon corps. Mon amie Morane se trouvait à côté de mon Adam et de, malheureusement, sa femme. Car oui, Adam est marié.

Immobile, je ne sus quoi faire, ni quoi dire. J'ai entendu Morane parler à Adam, en Anglais, lui disant que j'écrivais toujours sur lui et que ce n'était pas bien.

Mais, Adam a souri, et a dit une phrase qui est restée gravée en moi, même au réveil :

- Je sais qu'elle écrit à mon sujet. Au sujet de Mick. Mais, c'est bien, ce n'est pas du tout grave. C'est elle et il n'y a rien d'inquiétant. En réalité, vous devriez commencé à vous inquiéter, le jour où elle arrêtera...

Je voulais répondre à cette belle déclaration, mais un halo scintillant de magie tourbillonna autour de moi. Je savais que c'était l'effet secondaire des sorts que j'avais utilisé. Ils allaient changer ma tenue, et comme j'ignorais dans quel état j'allais me retrouver, j'ai préféré courir loin, très loin de mon Adam, juste au cas où. Alors que la tornade rutilante recouvrait mon corps, j'ai rejoint le centre-ville aussi vite que possible.

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"J'aimerai tant devenir,

Ton amoureuse comme une fille,

Mais ne te retourne pas,

Ils seront toujours derrière toi."

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J'étais devant une boutique qui vendait des antiquités. Une fois que l'effet secondaire quitta mon corps, j'ai jeté un regard à ma nouvelle tenue et...

... Ouais, j'ai bien fait de courir loin de mon cher Adam...

Parce que je portais désormais une robe rouge très très moulante. C'était un bustier qui, certes, camouflait bien ma poitrine, mais en la faisant ressortir beaucoup trop à mon goût. Le pan de ma robe s'arrêtait à mes hanches. C'était si court, que mes porte-jarretelles noirs en dentelles étaient clairement visibles, tenant mes bas résilles. Adieu mes Converses, j'avais des chaussures noires à talon.

Bon, ce n'était pas possible, c'était bien trop sexy pour moi.

Je voyais mon reflet avec inquiétude dans le reflet de la boutique, cherchant un moyen de changer tout ça. Il me fallait un sort, clairement.

Je fouillais dans ma mémoire pour un sortilège, lorsqu'une personne débarqua à côté de moi. Je reconnus mon ex, que je surnommais The Guv' et elle m'analysa un moment, un peu perplexe.

- Euh... Alisone ?

Shiiiiiiiiiiiiit...

Malheureusement, une chose pire encore apparût : Adam m'avait suivi dans ma fuite, et je le voyais arriver au loin.

Hors de question qu'il me voit dans cet état !

Malgré les questions du Guv', je me suis concentrée pour réciter :

- Ider eft funde, on þisse ne middangeard... Ætíe mé þá þé ic séce !

J'imaginais la robe dans ma tête, puis un tourbillon magique changea ma tenue.

Ouf !

Désormais, je portais une magnifique robe de Princesse, couleur parme. Des bretelles épaisses, délicates, en soie pailletées retombaient sur mes épaules. Le pan de ma robe était épais et touchait le sol, cachant mes magnifiques chaussures en verre, comme celle de Cendrillon. Je me sentais mieux. Une tiare, également violette, agrémentée ma longue tresse recouverte d'étincelles argentées.

Pile au bon moment, car Adam débarqua devant moi et admira longuement ma parure, pendant que j'admirais longuement Adam lui-même. J'imagine que mes yeux devaient briller d'amour, parce que le Guv' à ma droite toussota et grogna, presque par... Jalousie ?

Why ?!

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"Les salauds, les héroïnes,

Les guerrières, les orphelines,

À l'assaut des taureaux,

C'est le cœur, le chant des cygnes."

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Adam ne prit pas en compte les grondements du Guv', à la place, il se rapprocha un peu plus de moi pour sortir une boîte en velours de la poche de son jean. Il l'ouvrit et me montra à l'intérieur une jolie paire de boucle d'oreilles qu'il avait achetée pour sa femme. Évidemment.

Mon cœur se serra, mais je gardais mon sourire en lui disant que c'était parfait et qu'elle serait contente.

Bitch...

The Guv' ne fut pas dupe et se mit à hurler à la fois sur Adam ET sur moi.

Mon pauvre Adam sursauta de surprise, moi de même. The Guv' m'insultait et me médisait en larguant des atrocités sur moi, à Adam, dans le plus grand des calmes.

Bien sûr, il répliqua et lui ordonna de la fermer et de ne pas dire des choses aussi atroces à mon sujet, que ce n'était ni juste, ni vrai.

Malgré les vociférations perpétuelles, Adam me prit par la main et me sortit de cette ruelle, loin du Guv' qui crachait encore et encore.

Nous nous sommes dirigés vers un autre building, toujours sous le ciel gris, au pied d'un escalier métallique en colimaçon. Avec mon imposante robe de Princesse, et mes souliers de verre, j'ai mis plus de temps qu'Adam pour monter les marches. Il y avait déjà quelques personnes au milieu des escaliers. Pourtant, nous avons réussi à trouver un petit coin au milieu d'un creux dans un virage, un petit coin dans lequel plusieurs bébés chiens gigotaient dans tous les sens.

Mon petit cœur se mit à fondre face à ses chiots. Ils ressemblaient beaucoup à des Staffordshire Bull Terrier.

Adorables !

Adam et moi, nous nous sommes assis au milieu des bébés, pour les prendre dans nos bras et les cajoler. Et, pour des chiots, ils avaient une sacrée force !

Les gens allaient et venaient devant nous, mais je m'en fichais, car je n'avais d'yeux que pour Adam.

Est-ce que je crush sur un gars marié avec deux enfants ?

Bien sûr que...

... Oui !

Puis, je me suis réveillée...

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"Au fond des prisons,

Et des garçons stupéfaits,

Du courage qu'elles ont,

Des frissons et de la rage,

Ne le dis pas à maman, c'est des sauvages."

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27.08.2024

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