Ccassandre24 : Et bien... voici la suite ! Il était temps que les choses se corsent ! Les choses sérieuses commencent ! Merci pour ton soutien qui compte toujours autant pour moi ! En espérant continuer à te surprendre, bonne lecture et à bientôt ! =)

Guest : Merci pour ta review ! Je suis vraiment heureuse que l'ensemble te plaise ! J'espère que la suite ne te dévevra pas ! Bonne lecture ! =)

46 -(M) «...et vois au fond mon cœur parti en deux» («J'ouvre mon estomac, une tombe sanglante» Théodore Agrippa d'Aubigné)

Drago remontait les marches, un léger sourire aux lèvres, et s'assit à sa place.

-Alors ? S'entendit prononcer Hermione avant même qu'elle n'ait pu y penser.

-C'est fait, répondit-il, son sourire s'élargissant, comme soulagé.

-Vous avez parlé ? encouragea Hermione.

-Oui, mais nous avons soigneusement évité les sujets qui fâchent. On a parlé de la pièce, de Poudlard... Des conversations creuses et qui n'engagent à rien.

Et, ce disant, il se pencha pour lui embrasser la tempe ostensiblement en passant simplement un bras derrière son dos, sur le dossier de son fauteuil. Une fois en place, il caressa son bras nu avec légèreté.

Hermione rougit de plaisir de se voir le centre de cette attention et essaya de modérer son sourire vainqueur. Qu'elles prennent bien note, les Greengrass. Elle connaissait cette sensation : le monstre qui déchirait ses entrailles quelques minutes plus tôt était repu. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi triomphante. Cela datait de leur sixième année où Ron l'avait préférée à Lavande, pour être plus exact.

-Je vais chercher quelque chose à boire, proposa soudainement Théodore. Vous voulez quelque chose ?

-Non merci, lui sourit Hermione et Drago signifia la négative d'un geste de la tête.

Dès qu'il fut parti, Drago s'empara des mains d'Hermione pour entrelacer ses doigts aux siens. Il plongea son regard dans celui de la Gryffondor.

-Écoute... Il y a une solution selon Cordélia et Béatrice... Les mères de Pansy et Blaise. Mais je ne veux pas t'en parler ici. Ça ne te plaira pas.

Hermione fut parcourue d'un frisson :

-Dis-moi. Insista-t-elle appuyant son front contre la joue du Serpentard.

-Crois-moi, pas ici, chuchota-t-il.

Elle ne put cacher sa déception. Inquiète, elle voulait savoir au plus vite.

-On rentre ? Demanda-t-il brusquement.

Elle leva des yeux surpris vers son amoureux :

-Déjà ? Que vont penser...

-On sen fiche de ça. Et... j'ai même pas suivi la première partie, de toute façon, sourit-il.

-Moi non plus, avoua-t-elle, frustrée. C'est tellement dommage ! Pour ma première au théâtre !

-On y retournera, si tu veux et puis... on n'est pas obligés d'aller à celui-ci à chaque fois !

Et, sur ces mots, il se leva et lui tendit la main. Elle la saisit et se leva à son tour, fébrile, car elle avait conscience qu'ils sortaient des sentiers battus. Passant la porte de bois, ils croisèrent Théodore, un verre de whisky Pur-Feu à la main.

-On s'en va, expliqua Drago. On dort debout !

Il acquiesça sans sourire :

-Bonne nuit.

-Bonne nuit !

Alors qu'ils déboulaient dans le couloir, Hermione mit un point d'honneur à soigner sa démarche, serrant avec force la main de Drago. Ils rencontrèrent Blaise et Pansy qui retournaient eux aussi à leur place alors que la sonnerie marquant la fin de la pause retentissait.

-C'est dans l'autre sens, se moqua Pansy.

-On rentre sourit Drago. On dort debout.

-Ça t'a plu quand-même ? S'enquit soucieusement Pansy auprès d'Hermione.

-Beaucoup ! J'ai hâte de voir une nouvelle pièce.

-Bon. Tant mieux, répondit la sorcière en réajustant compulsivement la manche droite d'Hermione. Il y en a un autre qui n'a pas suivi grand chose, reprit-elle en couvant des yeux un Blaise éteint.

-Je rêve de mon lit, se plaignit l'intéressé. Rentrez bien.

-Merci ! Et Merci encore pour les invitations ! Répondit Drago. A bientôt !

-A bientôt ! S'exclama Pansy en leur faisant signe de la main.

Alors, ils commencèrent à dévaler à contre-courant les escaliers tandis que les sonneries se faisaient de plus en plus rapprochées.

-Drago ! Entendirent-ils une énième fois appeler alors qu'ils arrivaient au palier du premier étage.

Hermione ne voulait pas savoir combien de fois ce nom avait été prononcé pendant cette soirée. Beaucoup trop sans doute. Astoria surgit devant eux, sans doute poussée par sa mère.

-Tu t'en vas ? Demanda-t-elle d'une voix timide.

-Oui, Hermione et moi sommes fatigués.

-Quand est-ce que je te reverrai ? Insista-t-elle en le dévorant des yeux.

-Je ne sais pas, répondit-il sèchement. Pas avant longtemps.

-Pourquoi ?

Drago soupira, détestant sans doute ce qu'il allait dire :

-Parce que je travaille et que je veux passer du temps avec Hermione.

Ce n'est qu'à ce moment-là que la jeune fille risqua un regard vers l'héroïne de guerre. Puis, elle baissa les yeux.

-Tu viendras à Noël ? Père et Mère veulent organiser un séjour.

-Je ne sais pas. J'en discuterai avec Hermione.

Hermione ne pouvait pas s'empêcher de sentir son cœur se briser pour cette petite fille qui, décidément, n'avait rien d'une rivale. Elle devait l'aimer d'un amour si innocent, si pur ! Comme elle avait pu aimer quand elle était plus jeune. Une sorte de prince charmant, en somme. Et Drago, élégant à souhait dans son costume sombre, avait effectivement tout d'un héros de conte.

-Bonne soirée, Astoria, conclut-il alors qu'elle cherchait quelque chose à dire.

Et il s'apprêtait à la dépasser, lorsqu'ils furent de nouveau arrêtés.

-Drago, tu pars déjà ?

La mère qui venait à la rescousse.

-Oui, Hermione et moi sommes fatigués, répéta-t-il.

-C'est dommage, sourit-elle. La pièce ne te plaît pas ? Je me souviens pourtant que c'était la préférée de ton père.

-Nous avons des goûts différents, coupa-t-il froidement.

La poigne de Drago autour de sa main faisait désormais mal à Hermione. Il ne s'en était pas rendu compte mais il avait resserré sa prise au fur et à mesure de la discussion.

-C'est certain, sourit-elle en coin.

Elle reprit, après un court silence pensif qui lui servit à dévisager Hermione. Celle-ci le cœur battant, soutint son regard. Elle ne lui faisait pas peur. Qu'elle s'en souvienne : il fallait mépriser.

-Allons Drago, tu ne nous présentes pas à ta camarade ?

-Si, répondit-il vivement, comme s'il était fautif. Thalia, Astoria, je vous présente Miss Granger, ma...

-Camarade, coupa Mme Greengrass face à sa brève hésitation.

-Ma compagne, trancha-t-il, plus froidement que jamais.

-Oh ! Ta compagne ? S'exclama-t-elle en feignant la surprise. Je ne m'en serais jamais doutée !

-Nous ne nous en cachons pas, pourtant, sourit faussement Drago.

-Et... allons-nous avoir le plaisir de recevoir... une bonne nouvelle dans les prochains mois...?

-Sans doute : je vous informerai du succès de mes prochaines transactions financières dès que j'en aurai l'occasion, répondit-il avec ce rictus moqueur dont désormais Hermione raffolait. La pièce va reprendre, reprit-il. Nous ne voudrions pas vous en faire manquer le début, Thalia.

-C'est vrai, tu as raison ! Oh Drago, sourit-elle affectueusement en lui caressant la joue, tu n'as pas perdu ta prévenance.

-Bonne soirée, coupa-t-il, le bonsoir à Emilius.

Et, avant qu'Astoria et sa mère n'aient eu le temps de tendre la main pour recevoir un baiser, il s'inclina brièvement et entraîna Hermione dans les escaliers. Ils arrivaient enfin au rez-de-chaussée vide. Alors qu'ils passaient devant les vestiaires, ils furent de nouveau coupés dans leur élan.

-Hermione, je suis content de te voir !

Cette dernière se rigidifia instantanément. S'il y avait bien une personne, parmi des centaines d'autres, qu'elle n'avait pas envie de croiser ce soir, c'était bien Siegfried. Il se dirigea vers eux avec sa raideur militaire habituelle en les dévisageant de ses grands yeux naïfs que le froid du Nord n'avait pas réussi à endurcir. Il portait trois manteaux dans ses bras, dont un de femme.

-Bonjour, salua-t-il, tu dois être Drago !

Et ce disant, il lui tendit une main que le Serpentard serra.

-Sacrée poigne, pouffa le brun en agitant sa main comme s'il avait mal.

Et ce ne devait pas être surjoué, si l'on se fiait à l'expression ténébreuse affichée par le broyeur de main en personne.

-Mes parents sont aux commodités, je les attends, poursuivit Siegfried, qui ne comprenait jamais les sous-entendus... Comme celui d'avoir sa main écrasée par exemple. Vous saviez que ce lieu a été bâti au-dessus d'un ancien cimetière gobelin ?! S'exclama-t-il en parcourant de ses yeux le vaste espace vide.

-Non, on ne savait pas, sourit Hermione. Siegfried, on doit y aller.

-Mais la pièce n'est pas finie !

-On est fatigués.

-On y va aussi de toute façon. Mes parents aussi sont fatigués. C'est bien : je pourrai me mettre aux révisions plus tôt que prévu ! Tu révises quoi ce soir ?

-L'anatomie humaine, glissa Drago dans un semblant de toux, mais pas assez discrètement pour être entendu d'Hermione seule.

Hermione, scandalisée, lui fit les gros yeux, se retenant de lui arracher la tête.

-Je ne savais pas que tu t'intéressais à la médecine ! s'exclama le troisième d'un air ingénu.

-Non... Je ne pense pas réviser ce soir.

-Oui, tu es sans doute plus du matin. On se voit lundi alors ! Et bonne nuit !

-Oui, à lundi ! ne put s'empêcher de pouffer la Gryffondor.

Alors, il se détourna d'eux pour retourner devant les toilettes et attendre ses parents tandis que le couple gagnait la sortie.

-T'abuses !

-Il est pas un peu...

-Il est gentil, trancha Hermione qui ne voulait pas qu'on médise sur son étrange ami.

-Et lui, il a été à Durmstrang ? Demanda Drago d'un air incrédule.

-Oui.

Il était évident qu'il se retenait d'éclater de rire.

-Vas-y. Dis-le, soupira Hermione, qui essayait à son tour de combattre son fou-rire, sa fatigue nerveuse abattant toutes les digues de son sérieux.

-Dire quoi ? Répondit-il de sa voix chevrotante de rire.

-Tu es en train de penser à un quelque chose qui te fait rire. Tu es en train de te moquer. Mais je t'assure que c'est quelqu'un de fiable avec qui on peut vraiment travailler sérieusement. Il est vraiment d'une grande aide et généreux.

-Mais je n'en doute pas ! C'est juste que... Tu l'imagines en classe de duel, contre un Krum n2 ? Ou en train de se faire houspiller par Karkaroff ? Ou, mieux ! Se battre contre un ours pendant un stage de survie !

Cette dernière image mentale eut raison du semblant de calme d'Hermione.

-T'es vraiment pas possible ! Rétorqua-t-elle pour modérer son fou-rire.

Ils transplanèrent dans la minute.

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-Il est vingt-deux heures trente, ressenti huit heures du matin après une garde, soupira-t-elle en défaisant son manteau.

Je souris en envoyant ma veste au placard :

-Enfin, cette soirée de l'Enfer est terminée.

-La première partie, seulement, répondit-elle avec un air mutin en se suspendant à mon cou. On peut passer à la deuxième.

-Celle des révisions ?

-Exactement, sourit Hermione contre ma bouche en m'embrassant. On a bien trop délaissé l'anatomie ces derniers temps.

Alors, brusquement, elle me prit la main et m'entraîna dans les escaliers, direction notre chambre, à n'en pas douter.

Je refermai la porte derrière nous et elle se blottit contre moi. Dans mes bras, je la sentis frissonner. J'allais sans doute la réchauffer et l'embrassais passionnément. Elle se suspendit à mon cou et perdit ses mains dans mes cheveux pendant que je parcourais de caresses énergiques et empressées son dos. Malgré cela, elle frissonna une nouvelle fois. Je rompis notre baiser en souriant.

-Je vais refaire un feu.

Elle acquiesça vivement en frictionnant ses bras nus. Sa robe légère ne devait pas peser bien lourd contre le froid de ce sept décembre.

-Tu te souviens, au début, tu faisais toujours du feu... remarqua-t-elle alors que je m'affairais.

-Oui, j'avais peur que tu aies froid. On était début janvier, la première fois que tu es venue dormir.

-Ça va bientôt faire un an, se rendit-elle compte à voix haute en s'asseyant sur le lit. Déjà !

Je hochais la tête en souriant tout en lançant le sort informulé.

-Drago...

Je me retournais vers elle, surpris du changement de ton dans sa voix.

-...C'était quoi la solution qui ne me plairait pas ?

Je laissais échapper un soupir. Adieu soirée sereine dans ses bras. J'espérais avoir fait le bon choix en lui révélant tout.

Une fois le feu lancé, je m'assis à côté d'elle sur le lit. Je commençais alors mes explications d'une voix hésitante :

-Sur le contrat qui me lie au Greengrass, il y a une clause... Cette clause stipule que si, à cause d'une maladie, d'une blessure ou d'un sortilège je suis, avant le mariage, dans l'incapacité de remplir mes devoirs de mari envers Astoria, alors le contrat et l'obligation de s'unir sont annulés, tout en me permettant de jouir quand-même des profits de l'entreprise...

-Alors qu'est-ce que tu vas faire ? Demanda-t-elle d'une voix effrayée.

-Il ne s'agit pas de blessure ou de maladie, tentais-je de la rassurer, sans pour autant savoir comment aborder la suite.

-Un sortilège qui t'empêcherait de te marier, répéta-t-elle pensivement. ...Vous l'avez déjà trouvé, n'est-ce pas ?

-On en a trouvé... un, répondis-je sans réussir à soutenir son regard, essayant d'arrondir au maximum les angles.

Elle prit ma main.

-Qu'est-ce que c'est ? Encouragea-t-elle d'une voix douce.

Il fallait que je prépare le terrain. Bien lui faire comprendre que ce n'était pas mon idée...

-Ce sont les mères de Pansy et Zabini qui m'en ont parlé. Et je n'ai pris aucun engagement. Je n'ai rien dit. Je te fais juste part de ce qu'elles m'ont dit. C'est... tout simple en réalité : ce qui peut empêcher un mariage c'est... un autre mariage.

Elle se figea et je fermais les yeux pour ne rien voir de l'explosion. Et si ça ne tenait qu'à moi, je me serais aussi bouché les oreilles. Je me laissais tomber sur le matelas, résigné. Cependant, l'ouragan ne vint pas. A la place, elle s'allongea à mes côtés et encadra mon visage à deux mains.

-Notre mariage ?

-Tu penses bien que je ne pourrais me marier avec personne d'autre, souriais-je faiblement, incertain. Mais je sais... que c'est trop tôt pour toi.

-Je suis désolée...

-Ce n'est pas grave, Hermione. Je t'attendrai.

Elle m'embrassa alors avec toute la tendresse dont elle était capable mais alors que le baiser gagna en intensité, je sentis de grosses gouttes s'écraser sur mes pommettes et ses lèvres se mirent à trembler. Elle pleurait à n'en pas douter. J'interrompis immédiatement le baiser en encadrant son visage dans mes mains.

-Qu'est-ce qu...

-J-Je ne sais pas pourquoi je n'y arrive pas, éclata-t-elle en sanglot.

-Ce n'est pas grave, répétais-je alors qu'elle s'était réfugiée au creux de mon cou.

Je caressais son dos, espérant la réconforter. Mais dans les faits, je ne savais pas trop quoi faire. Ben oui, je n'avais pas vraiment progressé sur ce plan.

-J-Je crois... que j'ai peur...

-De quoi ? Tentais-je d'encourager.

-De m'attacher à toi... pour de vrai, réussit-elle à articuler et ses sanglots reprirent de plus belle.

Je me pétrifiais, essayant d'assimiler la nouvelle. Je n'arrivais même pas à me figurer si c'était grave ou pas.

-D'accord, répondis-je, un peu sonné.

-Mais ce n'est pas toi... C'est moi, qui suis perdue.

Un claquement de fouet ou de tonnerre. Un vase qui se brise ou un cri dans la nuit. Si je m'y attendais ! Ne rien laisser paraître.

Pourtant, elle était toujours allongée contre moi, sa main contre ma joue ! Ne. Rien. Laisser. Paraître.

Pourtant, elle s'était blottie contre moi au théâtre ! Ne. Rien. Laisser. Paraître.

Pourtant, c'était elle qui m'avait attiré ici et qui avait parlé de révisions d'anatomie ! Ne. Rien. Laisser. Paraître.

Elle et Théodore qui se tenaient la main. Elle et Théodore qui plaisantaient pendant que j'étais parti saluer les Greengrass. Je n'avais pu détacher mon regard d'eux. Ne. Rien. Laisser. Paraître. Malgré cette envie de fuir.

Je passais une main nerveuse sur mon visage pour reprendre contenance. Ne. Rien. Laisser. Paraître. Ressaisis-toi bon sang.

Je m'en souvenais, c'était il y a un peu plus d'un an. La reconstitution de la séquestration du trio. Devant ce même feu. Tout pareil. Ce même vertige de l'abandon et de la solitude. Ressaisis-toi, ressaisis-toi, ressaisis-toi bon sang !

-Perdue comment ?

Ma voix sonnait peut-être plus durement que je ne l'aurais voulu.

-Je sais que je veux être avec toi. Que j'ai besoin de toi, aussi. Que tu me manques en ce moment. Que s'il faut se battre pour nous, alors je me battrais...

Elle s'interrompit. Je n'y comprenais rien.

-Mais... c'est plutôt bon signe, ça, non ? Risquais-je, plein d'espoir, le cœur battant, presque euphorique après avoir craint le pire.

-Ça fait un an, bientôt, et je ne sais toujours pas si je pourrai un jour te donner plus.

-Mais je ne te demande pas plus, répondis-je, sans trop savoir ce qu'était ce "plus".

-Mais tu as le droit à plus. Tu veux plus. Tu veux un mariage, tu veux des enfants...

-Plus, si ce n'est pas avec toi, ça ne m'intéresse pas, contrais-je catégorique, sans même prendre le temps de réfléchir, prêt à sacrifier n'importe quoi pour elle. Pas de mariage ? Soit. Pas d'enfant ? Je m'y ferai. Mais qu'elle ne m'abandonne pas, par Merlin !

-J'ai peur que tu finisses par te lasser et que tu m'en veuilles...

-Aucune chance. Je t'aime Hermione. Ripostais-je farouchement, comme s'il s'agissait de mon meilleur argument.

-Et le pire, reprit-elle en sanglotant de nouveau, comme si elle ne m'entendait pas, c'est que je ne sais même pas pourquoi : j'ai toujours rêvé de me marier, d'avoir des enfants...

-Mais pas avec moi...? Demandais-je d'une voix plus tremblante que je ne l'aurais voulu.

C'était peut-être tout simplement qu'elle ne se projetait pas avec moi... Une image d'elle mariée à Nott me traversa l'esprit. C'était peut-être avec lui qu'elle s'imaginait. Non. Pas de sur-interprétation. Elle s'était sentie mal, il lui avait pris la main. C'était tout. Et puis cette discussion qu'ils avaient eu pendant l'entracte avait tout de banal. Même : j'en aurais sans doute voulu à Nott de ne pas s'occuper d'elle alors que je me faisais vampiriser par les Greegrass. Je culpabilisais assez de la quitter dans un lieu aussi hostile pour elle. Je devais arrêter cette jalousie absurde tout de suite.

-Avec la guerre, reprit-elle d'une voix mal assurée, comme si elle se forçait à articuler, j'ai perdu confiance en tout. Et me donner complètement à toi, me lier à toi... je ne peux pas. C'est tellement bête ! J'ai toujours besoin d'avoir un passage pour m'enfuir. J'ai peur de ne plus savoir vivre sans toi et d'être dépendante, de ne plus savoir compter que sur moi-même. Mais ce n'est pas toi, répéta-t-elle, comme pour me rassurer. Ce serait la même chose avec n'importe qui. Ça fait sept ans que je porte tout à bout de bras et même si c'était épuisant, au moins, je savais ce que je faisais. J'avais toujours un plan. Et si je suis encore en vie, c'est peut-être parce que j'étais bonne à ça. C'est à dire que j'ai passé toutes ces années à me battre contre l'inconnu, à anticiper l'imprévu pour que tout se passe bien. Et toi... tu es, d'une certaine manière, un inconnu. Et je n'arrive pas à te confier ma vie.

-Peut-être qu'avec le temps... essayais-je en raclant le fond du pot d'espoir qu'il me restait.

-Ça fait un an, et je n'ai pas avancé d'un iota. Même te le dire, je n'y arrive pas, s'énerva-t-elle en roulant sur le dos, cachant son visage sans ses mains.

-Mais un an, ce n'est rien ! On a toute la vie, non ? M'emportais-je à mon tour en me relevant de trois quart, pour continuer à lui faire face.

J'aurais fait n'importe quoi pour lui redonner un peu d'espoir. Qu'elle y croie autant que moi !

Elle fit une moue dubitative.

-Regarde tout ce qu'on fait déjà ensemble pourtant ! repris-je, comme fou. On habite ensemble ! On affronte les plans foireux de Nott ensemble ! Tu me suis au théâtre, qui compte plus de connards au mètre carré que l'Enfer lui-même ! Je n'en attendrais pas tant de quelqu'un qui a peur de s'engager ! Et je peux comprendre ! Je te comprends. C'est pour ça ! Je ne... Je ne tiens pas à ce qu'on se marie tout de su... A ce qu'on se marie. Tant qu'on est ensemble, ça me va. Et pour les Greengrass, on... on trouvera une autre solution... Hermione, s'il te plaît. Ce n'est rien tout ça. Tant qu'on reste ensemble.

Qu'est-ce que je pouvais dire de plus ? Honnêtement ? Godrick, Salazar, Merlin une ultime idée ? Est-ce que je pouvais ramper plus que ça ? Me faire plus petit ? Me faire plus bas que ça ? Je ne pense pas. Mais ça en valait bien la peine. En bon Serpentard, je n'avais pas beaucoup d'honneur et je ne craignais pas de m'asseoir dessus lorsqu'il s'agissait d'obtenir ce que je voulais. Or, ici, la fin justifiait amplement les moyens.

Elle me dévisagea avec ses jolis yeux noisette.

-Ensemble et c'est tout ? Demanda-t-elle d'une voix faible.

-Ensemble et c'est tout.

Alors, elle se jeta dans mes bras pour me serrer avec force et je roulais de nouveau sur le dos. J'essayais de calmer ma respiration paniquée en lui rendant son étreinte. Est-ce qu'on venait de frôler la rupture ? Cette soirée allait sans doute compter parmi les pire de ma vie. J'humais son parfum comme s'il s'agissait d'un miracle. On avait échappé à une catastrophe, un cataclysme, une apocalypse peut-être. Finalement, je l'avais eu, l'explosion. Et une belle, en pleine tête.

Elle se releva légèrement, front contre front.

-Merci, souffla-t-elle, de m'accepter comme ça.

Puis, avec toute sa délicatesse, elle m'embrassa.

Je n'eus pas le courage de répondre et je lui rendais timidement son attention. Toute mon énergie était employée à repousser comme je le pouvais les bribes de la conversation qui voulaient s'imposer à mon esprit, refusant de contempler tout ce à quoi j'avais renoncé pour elle. Et ce goût amer, il fallait l'estomper. Je devais oublier. M'oublier. Et me concentrer sur l'essentiel : on était ensemble! Est-ce que ce n'était pas le plus important ?

Je resserrais mon étreinte autour de son corps et approfondis mon baiser.

On était ensemble.

-Tu m'acceptes bien, toi aussi, souriais-je faiblement.

Et puis... Avec le temps, peut-être qu'elle changerait d'avis ? Peut-être qu'avec de la patience, ce dont je ne manquais jamais, tantôt avec de la logique, tantôt avec des sentiments, je pourrais la faire revenir sur ses convictions, lui redonner confiance en nous et en elle ? Alors, un nouvel espoir, comme un feu, naquit dans ma poitrine. Puisqu'il ne s'agissait pas de moi, mais d'une barrière psychologique ! Un jour elle irait mieux. J'allais-on allait y arriver. C'était certain ! Après tout, n'étions-nous pas amoureux ? Et puis, le mariage de Pansy et Blaise allait sans doute lui faire envie et ses amis, les personnes autour d'elles, se mariant les unes après les autres, puis ayant des enfants... Tout cela finirait nécessairement par faire disparaître ses angoisses. Leur bonheur finirait par la faire changer de position sur le sujet. Le contraire était impensable. Cette perspective me soulagea un peu. J'avais raison, lorsque je lui avais dit qu'on avait du temps.

Mais oui : un jour, tout irait bien. Peut-être pas tout de suite, mais un jour, c'était certain... non ?

MMM

L'adrénaline qui s'était déchargée dans mes veines me donnait l'impression de planer légèrement et son corps qui reposait délicieusement au dessus du mien commençait à réveiller mon envie d'elle. Enhardi par mes pensées réconfortantes, je la fis rouler sur le dos pour la surplomber.

On allait l'avoir notre deuxième partie de soirée, comme prévu, comme s'il ne s'était rien passé. Voilà.

De la main qui ne me soutenait pas, je parcourais avidement son corps sous ses gémissements.

-J'ai de la chance, chuchota-t-elle entre deux baisers.

-Tu comptes tellement pour moi, soupirais-je en embrassant sa clavicule.

Puis, je repris avidement possession de ses lèvres. Ses mains parcouraient mon dos et ses jambes enserraient déjà mon bassin. De mes caresses, je remontais progressivement sa jupe puis la trajectoire de ma main terminait sa course sur sa poitrine que le tissus de sa robe recouvrait encore sagement et je désespérais de pouvoir toucher sa peau.

Tout aussi empressée que moi, elle tirait sur ma chemise pour la libérer de mon pantalon. Alors , je me mis sur mes genoux pour défaire ma cravate puis trois boutons de chemise pour pouvoir la retirer par la tête. Pendant ce temps-là, elle s'était redressée dans le but de retirer sa robe. La longue fermeture éclair terminant sa course au creux de ses reins, elle dut quitter le lit et se mettre debout afin de la défaire.

Je ne sais pas pourquoi je tenais tant à m'occuper de la fermeture et de l'ouverture de cette robe. Peut-être parce que je trouvais ça follement romantique ou sensuel. Alors, une fois débarrassé de ma chemise, j'accourais vers elle et me plaçais derrière son dos, alors qu'elle avait déjà baissé le curseur de moitié. Elle comprit immédiatement et pouffa. Ça allait peut-être devenir un de ces multiples rituels que nous mettions en place plus ou moins consciemment.

Je reconnaissais ces attaches dans son dos. Elle avait mis son soutien-gorge bleu marine. Celui qui mettait le mieux sa poitrine en valeur. Connaissant son corps par cœur, j'anticipais déjà en esprit la vue qui s'offrirait lorsqu'elle se tournerait vers moi.

-Tu te souviens, il faut le baisser cette fois-ci. Le bas, c'est vers le sol. Il serait dommage de me rhabiller !

-Ouf ! J'allais encore me tromper ! répondis-je malicieusement.

Dans ma main, le curseur termina sa course jusqu'à son butoir alors que j'éparpillais mes baisers sur la peau nue de ses épaules. Sous mes caresses, je la sentais se cambrer contre moi. Puis, j'engouffrais mes mains sous le tissus, à la conquête de sa chaleur. Elles remontèrent son dos jusqu'à ses omoplates et je les glissais à moitié sous le tissu des manches pour les faire tomber devant elle. Alors qu'elles étaient à la hauteur de ses coudes, elle les retira et enjamba sa jupe une fois baissée. Puis, elle se retourna vers moi, plongeant son regard de braise dans le mien.

Cette manière de me regarder, je la connaissais. Elle avait un sens précis : elle voulait prendre les initiatives. Elle me poussa vers le lit et je me laissais tomber. Aussitôt, elle défit ma ceinture puis ma braguette et entreprit de descendre mon pantalon et mon boxer de manière à ce que, l'instant d'après, je sois parfaitement nu.

Ça allait être ma fête. Je le savais. S'il y avait bien quelque chose qu'Hermione n'aimait pas, c'était bien les inégalités. Elle s'agenouilla devant moi, fixant timidement mon membre dressé.

-Attends !... Tu sais, tu n'es pas obligée...

Pour seule réponse, elle me saisit et me prit entre ses lèvres. Sur le moment, j'étais bien incapable de ressentir quoique ce soit, sous le coup de la surprise et de cette sorte de barrière mentale qui me faisait penser que tout ceci était terriblement osé...et peut-être pas très naturel.

C'est à dire que... même si, depuis que j'avais découvert cette pratique, j'y avais pensé et l'avais peut-être un peu fantasmée, jamais je n'avais imaginé que cela arriverait. Étrangement, le faire à Hermione m'était venu tout simplement, comme un fruit qu'on cueille à maturité. Mais qu'elle me le fasse ?! On pouvait dire que je m'étais bien assoupli concernant les usages observés par un couple non marié. Mais ceci me paraissait si... si... Je ne savais pas le définir... indigne, peut-être.

Elle commença de timides va et viens et j'essayai de couper toutes pensées : puisque nous y étions ! Cependant, je n'arrivais pas à fermer les yeux, trop saisi par le spectacle qu'elle m'offrait. Ses yeux, ses cheveux, sa bouche, ses fines épaules, sa poitrine dans ce joli soutien-gorge, sa taille fine, ses hanches. Et tout cela s'animait au rythme de ses mouvements autour de moi et me rendait fou de désir pour elle.

Je m'obligeais finalement à fermer les yeux pour me concentrer sur la sensation de pression et de chaleur qui englobait le haut seulement de mon anatomie -je savais, hélas, que Dunn et Zabini, dans les vestiaires, ne m'appelaient pas "le trépied à chaudron" pour rien.

Stop. Je devais vraiment faire taire ce flux de pensées.

Je sursautais presque lorsque je sentis sa langue jouer en me caressant. Sa main libre se perdait dans ma toison, qui à mon grand dam, était plus foncée que mes cheveux et avait des reflets roux.

Tais-toi et concentre-toi.

Je rouvris les yeux, désespéré de ne savoir apprécier le moment présent. Elle resserra sa main et ses lèvres autour de moi et enfin je fus submergé par une vague de plaisir, sans doute pas aussi forte que lorsque j'étais en elle, mais bien assez pour m'arracher quelques soupirs. Ses mouvements plus fins et contrôlés que ceux de nos bassins s'attardaient sur ce qu'elle savait sensible. Ne sachant pas trop quoi faire de mes mains, je caressais au hasard ses cheveux. Prenant cela pour un encouragement, elle donna à ses mouvements un rythme plus soutenu et très vite, émoustillé par la vue de sa poitrine et de ses lèvres autour de moi, je sus que j'allais exploser. Me contenant comme je pouvais, j'écartais sa tête à temps : il était pour moi hors de question que je vienne dans sa bouche.

Elle me regarda avec un air interrogatif.

-On ne va pas finir comme ça, me sentis-je obligé d'expliquer, souriant pour cacher ma gêne.

Elle me rendit mon sourire. Puis, elle se redressa pour s'allonger sur moi et m'embrasser langoureusement. D'un geste sûr, je dégrafais son soutien gorge qui tomba sur moi alors que je parcourais du plat de mes mains la plaine de ses épaules et de son dos. Elle se releva pour le retirer complètement et je me redressais en position assise pour ne pas rompre notre baiser. Et, dans l'enchaînement des événements, je me retrouvais à la surplomber de nouveau. Je l'embrassais toujours furieusement tout en continuant à parcourir inlassablement de mes mains ce corps parfait que j'adorais, rêvant de la sensation que me procurerait le fait de rentrer en elle. Je délaissais sa bouche pour éparpiller mes baiser dans son cou, puis sa poitrine jusqu'à ses seins. Je connaissais par cœur ces gestes qui lui plaisaient et m'appliquais à les réaliser le plus consciencieusement possible. Elle soupira de plaisir alors que ma langue jouait avec la pointe durcie de l'un de ses seins. Je glissais une de mes mains sous l'élastique de la fameuse culotte en coton et, avec sa main sur sa hanche opposée, elle m'aida à faire descendre l'élastique.

Puis, je continuais de suivre à la lettre cette sorte de recette que j'avais élaboré au fil de toutes nos fois.

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Hermione se sentait émue, alors que Drago prodiguait tous les soins possibles à sa petite boule de chair, puis alors qu'il immisça ses doigts en elle tout en l'embrassant passionnément.

Il la plaçait toujours au centre de son attention. Lorsqu'ils faisaient l'amour, mais aussi lorsqu'il se fatiguait avec ses gardes pour pouvoir lui acheter un collier hors de prix et leur assurer un niveau de vie décent malgré la dette qui l'accablait. Elle, absorbée par ses études, ne pouvait pas concilier l'exigence qu'elle s'imposait avec un travail étudiant. Ou encore lorsqu'il la présentait au monde aristocratique, restant sourd aux remarques et aux rumeurs. Toujours au centre. Au centre de sa vie, en espérant qu'il se marient et qu'ils aient des enfants. Ils n'avaient que très rarement et superficiellement évoqué le sujet, mais à chaque fois qu'ils l'avaient fait, un sourire doux illuminait son visage, rendu serein par des montagnes de convictions. Comme elle aurait aimé les avoir, ces certitudes ! Comme tout serait simple !

Ce n'était pas juste. Pas juste pour lui. Est-ce qu'elle devait accepter qu'il se muselle de la sorte ? Qu'il raye chacun de ses rêves pour n'écouter que les siens ? Qu'il s'oublie en elle ? Peut-être que, par amour, elle devait se faire à l'idée qu'elle n'était peut-être pas la bonne pour lui, trop perdue encore dans les méandres de ses traumatismes ? Encore trop inquiétée par l'urgence de survivre alors qu'il faudrait simplement vivre.

Elle n'était pas la bonne pour lui.

Il fallait l'accepter. Mais pas tout de suite. Pas aujourd'hui, ni peut-être demain. Rester dans la chaleur de ses bras encore un peu. Un tout petit peu. Un tout tout tout petit peu.

Elle s'agrippa à ses bras, alors que la douce sensation de chaleur dans son bas ventre devint un feu crépitant. Elle se cambra sous l'effet des sensations et cela coupa court à toutes ses pensées. Lorsque son plaisir atteignit son paroxysme, elle resserra sa prise sur ses épaules et fut forcée de rompre leur baiser, manquant d'air.

-Viens, lui souffla-t-elle.

Et il ne se fit pas prier. Les yeux obscurcis par le désir, il avait déjà du luter pour ne pas prendre les devants après qu'elle ne se soit occupée de lui. Enfouissant son visage dans son cou, il la pénétra lentement. Les avant-bras sous ses omoplates, il s'agrippait à ses épaules comme un naufragé à un morceau de bois flottant. La douce chaleur se diffusa de nouveaua dans le corps d'Hermione. Il commença alors de lents vas-et-viens en resserrant encore son étreinte. Pressée ainsi contre lui, Hermione se sentait presque étouffer mais elle n'osa rien dire. Au contraire, elle essaya de l'enlacer aussi fort qu'il le faisait. Il finit par se redresser pour couvrir avidement son cou, ses clavicules et son visage de baisers.

Hermione avait une sorte d'intuition, sans doute toute bête. Un sorte de goût dans la bouche, un peu amer, un peu acide. Elle avait l'impression de reconnaître là les manières d'un désespéré. Comme s'il savait, comme si elle savait, elle aussi, que c'était une dernière fois. Elle l'aimait tellement pourtant ! Et lui ? De toute évidence, il était fou d'elle. C'était tellement... absurde !

De nouveau, des larmes affluèrent sur ses joues et lui, sa joue contre la sienne, les sentit immédiatement. Il arrêta aussitôt ses mouvements et posa son front contre le sien.

-Je t'aime, Hermione, lui souffla-t-il.

-Je sais, Drago.

Il dégagea un de ses bras pour essuyer ses joues. Il scrutait son visage d'un air inquiet et elle se força à sourire.

-Ce n'est rien, juste un peu de fatigue.

Et elle pressa ses lèvres sur les siennes, toujours tièdes, en parcourant son dos de caresses empressées. Il comprit le message et reprit ses mouvements en elle. Cette fois-ci il se fit plus vigoureux. Le rythme était plus soutenu et il avançait plus profondément en elle. Elle ferma les yeux, grisée par les sensations, lorsqu'il libéra un de ses bras pour caresser sa petite boule de chair. La chaleur s'intensifia jusqu'à la faire se cambrer et que son bassin se mette à onduler frénétiquement. Elle laissa échapper un cri. Il ne manqua que quelques coups de bassin à son amant pour exploser à son tour.

Fuyant son regard, il plongea de nouveau dans son cou et elle aurait juré qu'une larme lui avait échappé à lui aussi. Haletant, il ne roula pas sur le côté comme à son habitude pour qu'elle se blottisse contre lui. Il resta, recouvrant son corps, sans relâcher son étreinte.

Ils s'endormirent ainsi.