LA NUIT DE LA PREMIÈRE MISSION

Par Andamogirl

Note de l'auteur : histoire qui se situe avant la série. James West et Artemus Gordon vont se rencontrer lors du siège de Petersburg.

Cette histoire est la version française de «The Night of the First Mission», que j'ai beaucoup modifié.

Citationextraite de l'épisode intitulé « La nuit du fantôme du colonel»:

Artie : « Monsieur le Président, je crois me souvenir que le général Lee a rendu hommage à votre patience lorsque vous avez pris Petersburg après un siège de dix mois. »

Le président Grant : « C'est cet événement qui a épuisé mes réserves. Je n'ai plus de patience depuis lors. »

Résumé: première rencontre entre James West et Artemus Gordon, début d'une grande amitié et première mission ensemble.

Avertissement : violence. Faits réels et fiction se mêlent. Racisme inhérent à l'époque.

PROLOGUE

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City point, Virginie, début mars 1865,

Ulysses S. Grant, lieutenant-général avec autorité sur toutes les armées de l'Union, tira sur les rennes de son cheval Cincinnati, l'arrêtant, puis il jeta un coup d'œil à City point qui se trouvait en contrebas de la petite colline au sommet de laquelle il se trouvait.

Le petit débarcadère fluvial à l'abandon situé sur l'estuaire de la James River, à sa confluence avec l'Appomattox River était devenu une véritable petite ville grouillante d'activité servant à soutenir les opérations dans le cadre de la campagne de Richmond-Petersburg. On y trouvait des magasins d'armes et de munitions, un grand hôpital pour les soldats et des ateliers de réparation pour les trains.

Grant regarda vers la droite, là où se trouvait une autre ville, très étendue, faite de tentes où étaient cantonnés les troupes de l'Union.

Il y avait au centre du camp deux bâtiments en 'dur' construits à la hâte, l'un – le plus grand - abritait un hôpital de campagne pour les officiers blessés et dans le second, il avait installé son état-major, et tout autour se trouvaient les tentes des officiers.

Il posa son regard sur sa propre qui avait été dressée en plein milieu du campcar il aimait être proche de ses hommes.

Le général sourit content d'être de retour. La journée avait été longue et mouvementée.

Chevauchant inlassablement parmi ses troupes pendant des heures, Ulysses S. Grant avait encouragé ses officiers, sous-officiers et simples soldats à se battre avec courage, leur promettant que la fin de la guerre était proche. Il les avait galvanisé par sa présence sur le front et, ce faisant, s'était exposé aux tirs ennemis. Il avait été touché à l'épaule par une balle rebelle.

Le docteur Henderson, médecin personnel de Grant et officier médical en chef de l'Armée de l'Union avait soigné la simple égratignure puis avait conseillé au général de revenir au camp.

Grant jeta un coup d'œil à aide de camp qui se trouvait à sa gauche, montant un fougueux cheval à la robe noire comme la nuit.

Il s'aperçut que le jeune capitaine avait le visage tendu, était anxieux, qu'il fouillait du regard les environs immédiats toutes les dix secondes.

Il dit à James West: «Calmez-vous, capitaine, l'endroit est sûr et je suis en sécurité. Il n'y a pas de soldats Confédérés par ici. Nous sommes loin de la ligne de front. » Il regarda par-dessus son épaule l'escouade de soldats armés de fusils qui, comme le capitaine West, scrutaient eux aussi chaque buisson, chaque arbre, chaque rocher le long du chemin, prêts à faire feu sur l'ennemi.

Il se tourna vers la droite et regarda le colonel Henderson qui chevauchait à ses côtés. «Voulez-vous dîner avec moi, Stephen?»

Stephen Henderson hocha la tête. «Avec plaisir, général, une fois que j'aurais été faire ma tournée dans les hôpitaux.»

Ulysses S. Grant regarda à nouveau le capitaine West et ajouta : « Cette escorte n'était pas nécessaire, Capitaine. La zone est parfaitement s... »

Il interrompit brutalement ce qu'il disait lorsqu'un soldat vêtu d'un uniforme gris débraillé, les cheveux mi-long bouclés, sales, dépassant de sa casquette tachée, apparut soudain devant lui, sortant de derrière un bosquet touffu. Il tenait à la main un fusil muni d'une baïonnette.

Afin de protéger le général qui avait déjà été blessé par un soldat Confédéré une heure plus tôt, le capitaine West retira son arme de l'étui placé à sa hanche. Il pointa le Remington .44 en direction du soldat ennemi et pressa la détente une demi seconde plus tard.

La balle fusa à toute vitesse en direction de l'homme qui avait levé son fusil au-dessus de sa tête, pour signifier qu'il se rendait.

Reconnaissant l'homme 'déguisé' en soldat ennemi, mais au visage non grimé, le général Grant ordonna : « Non ! Ne tirez pas ! »

Mais il est déjà beaucoup trop tard.

Le soldat fut touché en pleine poitrine et il bascula en arrière avec un cri, lâchant son fusil. Il s'effondra sur le sol détrempé et boueux, les bras et les jambes écartés.

En un clin d'œil Grant descendit de Cincinnati et se précipita ensuite aux côtés du blessé qui se tordait de douleur, les poings serrés. « Ça va aller, Artemus.» Dit-il en pressant ses mains contre la poitrine de l'autre homme, essayant d'endiguer le flux de sang qui s'infiltrait entre ses doigts, en vain. « Tenez bon!tenez bon! » Luttant pour garder son sang-froid, Il appela. «Stephen!c'est Artemus! »

Le capitaine Artemus Gordon agrippa le bras de Grant et lui ditd'une voix qui tremblait, haletante : «Hansel and Gretel sont morts… ils ont été tués et mangés par un officier… Mes pigeons… mes pauvres pigeons… Je n'ai pas pu vous prévenir que j'allais venir à votre rencontre… Pas de masque… Vous deviez me reconnaitre pour… pour ne pas me tirer dessus… Pas de chance… ça n'a pas marché. »

Il ferma les yeux et perdit connaissance.

Le général Grant fut bientôt rejoint par Stephen Henderson qui avait sauté de son cheval gris pommelé, son sac noir à la main.

Le médecin s'agenouilla près de l'espion grièvement blessé et prit le pouls au niveau de la gorge. «Il est toujours en vie. » Déclara-t-il, soulagé.

Utilisant le couteau qu'il avait toujours à sa ceinture, au cas où il devrait découper les vêtements d'un blessé dans l'urgence pour accéder à sa blessure ou à ses blessures, le chirurgien d'une main experte réduisit les habits du blessé - gilet, chemise et haut de sous-vêtement, crasseux et maculés de sang - en plusieurs morceaux qu'il éparpilla autour de lui.

Une fois la blessure visible, le chirurgien l'examina, les sourcils froncés, l'air très inquiet, puis il bascula son patient sur le côté pour voir si la balle était sortie par le dos, et elle ne l'était pas. «La balle s'est logée dans le corps, il va falloir que je l'extraie. La blessure est très gravemon général », dit-il, avant d'allonger Artemus Gordon sur le dos, doucement.

En entendant cela, le général Grant pâlit d'effroi. «Mon Dieu.» Murmura-t-il.

Henderson ajoutavoulant rassurer Grant : «Artemus a survécu à de pires blessures que -vous le coup de baïonnette qu'il a reçu dans le ventre, à la bataille de Shiloh. Nous avons bien cru le perdre et il s'en est sorti. Il est solide et résistant. »

Ulysses S. Grant reprit le contrôle de lui-même et quelques secondes plus tard demanda à son vieil ami: «Faites tout ce que vous pouvez pour sauver Artemus, Stephen. Il ne doit pas mourir.» Il enleva son manteau, trempé par la pluie récente et éclaboussé de boue, le roula en boule et le glissa ensuite sous la tête du Capitaine Gordon, puis il examina son visage. Il était couvert de petites coupures (de rasage à sec, à l'aide d'un couteau déduisit-il) et d'ecchymoses et d'écorchures. «Il s'est battu récemment…» Constata-t-il. Puis ils'aperçut qu'Artemus avait perdu beaucoup de poids, il était si maigre qu'on lui voyait les côtes. Ses joues avaient fondu, ses pommettes étaient saillantes et ses yeux creux étaient cernés de noir. Il ressemblait à tous les soldats confédérés qui mouraient de faim à Petersburg.

Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et ordonna à James West : « Venez ici, capitaine !»

Stupéfait de voir que Grant s'intéressait à un soldat rebelle qu'il connaissait apparemment et voulait sauver, Jim obéit sur le champ et rejoignit son supérieur.

Il s'agenouilla près du général et dit: «A vos ordresMonsieur !»

Henderson sortit une bouteille transparente de son grand sac noir, retira le bouchon et versa un liquide incolore sur la plaie. De petites bulles se formèrent aussitôt sur le trou laissé par la balle, il y eut un léger crépitement et la chair blanchit.

Le désinfectant agit en quelques secondes.

Ulysses S. Grant posa sa main sur l'épaule de l'homme inconscient et la pressa – un geste paternel qui n'échappa pas à Jim et le déconcerta, puis il dit: «Cet homme sur lequel vous avez tiré capitaine est le meilleur de tous mes espions. Il travaille sous couverture, sous mes ordres directs et ne donne ses informations qu'à moi - d'où l'uniforme gris qu'il porte. Cela faisait trois mois qu'il était infiltré à Petersburg pour accumuler des informations me les transmettait en utilisant des pigeons qu'il avait dressé spécialement pour ce travail. Il s'appelle Artemus Gordon, et il a le même rang que vous.»

Stephen Henderson, un stéthoscope autour du cou, ajouta: «Et le général aime Artemus comme s'il était son propre fils.»

Le capitaine West sut alors pourquoi Grant connaissait cet homme et la raison de son geste 'paternel'. Il se demanda ensuite pourquoi il considérait Artemus Gordon comme son propre fils, car Grant ne devait avoir que quelques années de plus que l'autre homme.

Il mit cette question dans un coin de sa tête pour la poser plus tard à Henderson.

Très embarrassé, il dit: «Je suis vraiment désolé, Monsieur. Ma première réaction fût de vous protéger.J'ai réagi instinctivement. »

Le général hocha la tête d'un air compréhensif. «Vous ne pouviez pas connaitre sa véritable identité, capitaine, je ne vous en veux pas. Ce fut un malheureux accident. »

Se sentant beaucoup mieux, tout en étant désolé de son geste, le capitaine West dit: «Je présenterai mes excuses au capitaine Gordon quand il ira mieux.» Puis il regarda le visage de l'espion, le cherchant dans sa mémoire, et se souvint avoir vu le Capitaine Gordon, brièvement, une seule fois, habillé en civil, sous la tente du Général – tenant une cage en osier contenant deux pigeons. C'était lors du siège de Vicksburg qui avait duré sept semaines, se rappela-t-il.

Gordon communiquait ainsi avec Grant, à l'aide de messagers à plumes. Et Grant transmettait ses ordres à Gordon à l'aide de ces mêmes oiseaux, se dit-il.

Plaçant sa main poisseuse de sang sur la joue d'Artemus, d'un geste affectueux, y laissant ses empreintes, Grant dit: «Artemus porte un masque d'habitude lorsqu'il est en mission, pour dissimuler son identité, sauf quand il est à mes côtés car il est mon officier de liaison. Pour lui c'est une question de survie.C'est pourquoi il a besoin d'être rasé… et il s'est rasé à l'aide d'un couteau, d'où les petites coupures qu'il a sur les joues et sur le menton.» Il soupira, très inquiet, regardant le médecin placer un large pansement blanc sur la plaie qui se teinta de rouge immédiatement. «Il ne portait pas de masque aujourd'hui pour que je puisse le reconnaitre et éviter ainsi qu'il soit abattu par un de mes hommes…»

Evitant le regard très inquiet de Grant, James West dit: «Je suis désolé mon général, vraiment.J'espère que le capitaine Gordon s'en sortira.»

Le colonel Henderson versa un autre flacon de désinfectant sur la plaie qui blanchit un peu plus tout en moussant à nouveau. «Je vais tout faire pour qu'il reste en vie, est fort, aussi bien physiquement que mentalement. Il se battra pour survivre. » Dit-il.

Ulysses S. Grant continua: «Officiellement Artemus est mon officier de liaison et s'il est très souvent absent ce n'est pas parce qu'il transmet mes ordres à mes officiers, ou à d'autres généraux sur d'autres champs de bataille, mais parce qu'il est en mission, mission qui peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, ou plusieurs mois, même. C'est sa couverture. Ainsi il peut disparaitre pendant de longues périodes sans que personne ne s'en étonne, que ce soit les officiers ou bien les espions ennemis qu'il y a parmi nos rangs, car il y en a malheureusement, et les débusquer n'est pas facile. Ainsi personne ne peut le soupçonner d'être mon espion.C'est son idée. »

Le capitaine West hocha la tête. «C'est une très bonne idée.» Il jeta un coup d'œil aux soldats de l'escorte qui se demandaient ce qu'il se passait. «Si les soldats reconnaissent le capitaine Gordon, ils vont se demander pourquoi il porte un uniforme confédéré – et vont penser que c'est un espion ou alors qu'il est passé à l'ennemi – et tout le camp sera très vite au courant, général, ainsi que les espions confédérés dans nos rangs.»

Grant hocha la tête. «Bien vu capitaine, que suggérez-vous?»

Le capitaine West demanda à Henderson: «Pourriez-vous cacher son visage avec une bande, Colonel?afin de dissimuler son identité? »

Le médecin prit un rouleau de bande dans son sac noir et le tendit à West. «Faites-le vous-même capitaine, je suis occupé.»

James West regarda à nouveau le visage de l'officier blessé et dit: « J'ai vu le capitaine Gordon sous votre tente, mon général, une fois. Il était très tard, je venais de revenir de la ligne de front, où j'avais transmis vos ordres au Colonel Garrison. Je venais vous faire mon rapport. Le capitaine tenait une cage avec deux pigeons à l'intérieur. Il m'a observé des pieds à la tête et je me suis senti comme… dénudé par son regard perçant, inquisiteur - puis il est parti, sans que nous ayons été présentés l'un à l'autre, et je ne l'ai plus revu.»

Il déroula la bande au fur et à mesure qu'il l'entourait autour de la tête du blessé, laissant une mince ouverture pour le nez et la bouche.

Le général Grant hocha la tête: « Oui, je m'en souviens. Il allait partir en mission d'infiltration à Petersburg. S'il a fait cela c'est qu'Artemus ne vous connaissait pas, il ne vous avait jamais rencontré, capitaine – bien que vous soyez mon aide de camp depuis plus d'un an à présent. Cela s'explique aisément par le fait qu'il est presque toujours en mission, et que, lorsqu'il revient 'à la maison' si je puis dire, il le fait toujours en pleine nuit. C'est plus discret. »

Le docteur Henderson qui venait de finir de bander la poitrine d'Artemus commenta: «A présent vous êtes gravé dans sa mémoire, capitaine. Il ne vous oubliera capitaine Gordon n'oublie jamais aucun visage, ni aucune voix, ni aucune information si elle est liée à son travail, d'ailleurs. Il a une mémoire absolument prodigieuse, fantastique.»

Grant continua: «Il avait deux pigeons pour compléter sa couverture. Un officier de liaison transporte un couple de pigeons voyageurs avec lui au cas où un message soit urgent. Ces oiseaux vont plus vite qu'un cheval au galop! Artemus avait dressé les siens pour voler de lui à moi et de moi à lui. Ainsi Artemus me donnait de précieux renseignements lorsqu'il était à Petersburg, et je lui transmettais mes ordres, les messages étant codés bien sûr, avec un code que lui et moi sont les seuls à connaître.»

Impressionné, Jim dit: «C'est une très bonne idée, Monsieur. Vous avez parlé des pigeons au passé, seraient-ils morts?»

Grant hocha la tête. «Oui. Ils s'appelaient Hansel and Gretel, apparemment ils ont été tués et mangés par un officier confédéré affamé, c'est pourquoi Artemus n'a pas pu les utiliser pour me prévenir de son retour derrière nos lignes. Il s'est donc débarrassé de son masque pour que je puisse le reconnaitre, ce que j'ai fait, mais il était trop tard, malheureusement.»

Soupirant, Jim se sentit à nouveau coupable.

Rouvrant les yeux, à demi, Artemus se mit à s'agiter lorsqu'il s'aperçut qu'il ne voyait plus rien. «Je… Je ne vois plus rien! »

Le général Grant lui prit la main et d'un ton rassurant lui dit: Calmez-vous, tout va bien Artemus, vous avez une bande sur le visage pour dissimuler votre identité. On vous l'enlèvera une fois de retour au camp. Le docteur Henderson va bien s'occuper de vous.»

Secouant la tête, Artemus Gordon ditd'une voix rauque : « C'est trop tard, je meurs… Général, ce fut... un honneur... un privi… lège, et un plai-plaisir... de servir à vos côtés... » Puis il se mit à tousser et cracher du sang, les traits de son visage tordus par la douleur dissimulés sous la bande.

Ulysses S. Grant secoua la tête et pressa l'épaule d'Artemus. « Vous ne mourrez pas Artemus, vous allez vous battre! c'est un ordre!»

Soudain, Artemus agrippa le bras du général. Il poursuivit d'une voix qui faiblissait, se transformait en murmureà peine audible : «A vos ordres… Le docteur Henderson doit… doit s'occuper de vous avant moi. Vous êtes blessé… J'ai vu le tireur embusqué dans les ruines d'une maison en venant par ici… J'ai vu qu'il vous avait pris... pris pour cible, et … je lui ai tiré dessus… je l'ai blessé mortellement mais mal… mal… malheureusement il a eu le temps de faire feu sur vous avant de s'effondrer... Je suis désolé... c'est de ma faute si… si vous avez été blessé… j'aurais dû viser la tête… »

Grant sourit. «Ce n'est rien, c'est juste une égratignure. La priorité de Stephen, c'est vous, Artemus. Vous m'avez sauvé la vie aujourd'hui. Je vous remercie. »

Un faible sourire apparut sur les lèvres d'Artemus. «Ce fut un plaisir…» Puis il regarda Jim West qui affichait un air penaud. «Vous êtes rapide…»

Sur ce, il referma les yeux et perdit à nouveau connaissance.

Stephen Henderson remplit une seringue avec un puissant sédatif et dit : « Je ne peux rien faire ici, général, je dois faire transporter le capitaine Gordon au camp. » Puis il administra le liquide jaunâtre à son patient, piquant dans une veine saillante de son bras.

Regardant le chirurgien, Jim proposa: « J'aimerais vous aider, Monsieur. C'est ma faute si le capitaine Gordon est gravement blessé. »

L'officier médical en chef hocha la tête. « Très bien capitaine, j'accepte votre offre avec plaisir.» Puis il se leva et ordonna: «SergentWatkins ! venez ici!»

Un sergent descendit de son cheval et courut vers le CMO. Il s'arrêta près d'Henderson et jeta un coup d'œil au blessé, dont la tête était bandée.

Le médecin continua: «Allez chercher une civière au camp et revenez ici le plus vite possible! le général veut interroger le prisonnier en personne!»

Le sergent salua. «A vos ordres!» puis il courut vers son cheval et sauta en selle avant de partir au galop en direction du camp.

A suivre.