Bonjour à tous, l'histoire d'Harry Potter ne m'appartient pas, créer par JK Rowling, seul un personnage vient de mon imagination. Je suis désolée pour les fautes d'orthographe.
Chapitre 38 : Un nouveau danger
Sentir le plancher sous son ventre est une sensation bizarre et désagréable, car elle préfère sans aucun doute la douceur de la terre, l'herbe caressant ses écailles et l'odeur des proies à la nuit tombée qui frémissent de peur sachant le danger approché. Sauf qu'on lui avait demandé de surveiller, voilà pourquoi elle avait accepté de ramper dans cette maison et elle découvre rapidement que quelque chose cloche. Que fait donc ce Moldu devant la porte de son maitre ?
Il écoute et regarde attentivement la conversation de son seigneur.
Elle s'approche et le contourne avant de s'avancer vers le fauteuil où son maitre est en pleine discussion avec son disciple qui a l'odeur d'un rat. Cette douceur odeur de rongeur mélangée à la peur est une tentation pour elle, mais elle résiste ! Son maitre lui a dit de ne pas le manger et elle a l'espoir que bientôt... cet homme à l'odeur de rat se retrouve dans son ventre, tout comme cette femme que le rat a ramenée à son maitre comme offrande. Elle ne sait plus comment elle s'appelle, mais elle sait qu'elle a été très utile à son seigneur et qu'il fut d'une joie sans infini, avant de la tuer. Oui, l'humaine avait été délicieuse ! Mais pour l'heure, les 2 humains discutent de l'enfant du maitre et de celui qui est responsable de leur situation.
Elle grimpe lentement sur le fauteuil en imaginant que bientôt, le garçon sera près d'eux et il mourra pour redonner corps à son maitre. Quant à la traitresse, son sort sera vite scellé.
En attendant, le plus urgent est de se débarrasser de l'intrus et c'est son travail de protéger et informer le maitre. En bon serpent, Naginie prévient l'être chétif qui se trouve dans le fauteuil qu'un Moldu se trouve derrière la porte. Comme prévu, la réaction ne se fait pas attendre. Aussitôt que la porte s'ouvre sur l'entrée qu'une lueur verte est diriger vers l'homme. Cette lumière réveille deux personnes qui se trouvent à deux endroits différents, mais sont intimement liées.
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Ténébris se réveille en hurlant dans son lit avec une douleur au cœur. Elle a l'impression qu'il va exploser, provoquant de la panique chez elle. Jamais elle n'a ressenti une telle douleur, sauf les deux fois où elle était en présence de Voldemort. Mais il ne se trouve pas ici, pas à Poudlard avec elle, c'est impossible à moins que... Elle a un doute, et si elle n'était plus à l'école ? Précipitamment, elle fait apparaitre de la lumière dans la pièce, mais les battements de son cœur ne ralentissent pas, ainsi que sa respiration. Ténébris sait pourtant qu'elle est en sécurité, dans sa chambre, quand la porte s'ouvre en grand, laissant apparaitre le directeur. Albus se précipite vers sa fille qui est en sueur:
- Ténébris, tout va bien. Ne t'en fais pas.
En disant ces mots réconfortants, il la prend dans ses bras et elle s'y engouffre sans réfléchir. Elle se sent bien dans ses bras, elle se sent aimée, chérie et protégée. Des sentiments qu'elle n'aurait jamais connus avec Lui. C'est uniquement à ce moment-là que son cœur reprend un rythme normal, mais la douleur ne disparait pas pour autan.
- Ténébris, que s'est-il passé ? C'était un cauchemar ?
C'est légitime que Albus pose la question, mais il n'arrive pas à cacher son inquiétude. Enfant, Ténébris faisait au moins un cauchemar tous les mois, car elle rêvait de la vie qu'elle aurait pu avoir si Voldemort n'avait pas disparu en 1981. L'adolescente se détache des bras de son père et le regarde droit dans les yeux, laissant apparaitre toute sa terreur :
- Non, papa. Ce n'était pas un cauchemar. Je pense que c'est même pire que cela.
Albus fronce les sourcils :
- Que veux-tu dire ?
- Je … je crois que j'ai eu une vision.
Elle lui raconte ce qu'elle a vu, sans omettre qu'elle se trouvait dans le corps d'un serpent, du nom de Nagini, et Albus sent l'inquiétude grandir en lui en apprenant que quelqu'un est mort et que Voldemort veut Harry et Ténébris.
- Ce que nous craignons s'est produit. Queudvers est avec Voldemort, reprend Dumbledore telle une vérité que personne ne pourra changer.
- Tu penses comme moi ? Ce que j'ai vu est bien réel ?
- Je pense en effet, dit Albus en caressant sa longue barbe. Tu devrais demander à Harry.
- Harry ? demande Ténébris en regardant son père sans comprendre.
- Oui, je pense qu'il a eu la même vision que toi.
- Comment peux-tu le savoir ?
- Depuis que Harry est dans le monde magique, j'ai remarqué que quand il arrivait quelque chose, vous étiez tous les deux impliqués, annonce malicieusement son père pour éviter de lui dire ce qu'il pense vraiment.
Ténébris rougit à ces mots, ne pouvant pas vraiment lui donner tort.
- Je tiens à dire que c'est entièrement la faute de Harry, dit-elle lâchement.
Albus rigole à ses paroles et tapote la tête de sa fille.
- Mais bien sûr Téné. Je n'en doute pas.
Il lui fait un clin d'œil pour lui faire comprendre qu'il n'est pas dupe et elle sourit.
- Rendors-toi maintenant, il fait encore nuit, tu as encore quelques heures de sommeil devant toi.
Ténébris se réinstalle dans son lit, avec la crainte de ne pas pouvoir se rendormir, mais son père connait la solution à ce problème. Albus lui sourit et sort sa baguette pour faire apparaitre plusieurs petites sphères multicolores qui chantent une douce berceuse. C'est un sort pour les enfants quand ils ont dû mal à s'endormir. C'est peut-être enfantin pour une ado de 14 ans, mais c'est devenu une tradition entre eux. À chaque cauchemar, son père fait apparaitre ces lumières et reste présent avec elle jusqu'à ce qu'elle s'endort. Se sentant en sécurité, Ténébris ferme rapidement les yeux, emporté par les bras de Morphée, sentant la présence de son père prêt d'elle.
Le lendemain matin, après avoir déjeuné avec son père et le reste des professeurs encore présent dans le château, Ténébris envoie une lettre à Harry pour lui dire ce qu'elle a vu et pour savoir s'il a aussi eu cette vision. Une part d'elle espère que c'est son imagination qui a tout inventé, car cela signifierait que cette année risque d'être très dangereuse pour Harry et elle.
« Cela ne changerait pas beaucoup des autres années », se dit-elle avant de reprendre ses devoirs de vacances.
L'après-midi, elle le passe dans sa chambre de couleur bleue royale. Cette chambre, elle l'a personnalisée au fil des années en rajoutant des motifs, des photos avec ses amis, les professeurs et son père. Il y a une grande bibliothèque qui prend un coin complet du mur et une autre plus petite à ses côtés. Malgré tout, des livres trainent par terre n'ayant pas de place pour les ranger. Son lit qui se trouve au centre de la pièce est aussi grand que ceux qui se trouvent dans le dortoir des Rouges. Son bureau, en face de la fenêtre, est jonché de feuilles et de cours. Une porte se trouve près de l'entrée qui mène à sa salle de bain.
Ténébris aime beaucoup cette chambre, mais là, toute de suite, elle se trouve sur son lit en train de ressasser sa vision de cette nuit. Elle attend la réponse de Harry même si elle sait que c'est puéril d'attendre ainsi. Elle ne peut pas s'attendre à avoir une réponse immédiatement.
Elle tourne la tête et tombe sur un calendrier qui indique la fin du mois de juillet. Elle repense à sa première semaine de vacances qui fut plus énervante qu'autre chose. Des examinateurs du ministère ont passé une semaine complète, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 avec elle et son père, pour « s'assurer » que son comportement n'est pas devenu défaillant et contradictoire avec les idées du ministère. Elle a dû supporter leur présence et leurs questions déplacées sur elle, son père et ses amis. Heureusement que cela n'a duré qu'une semaine sinon… elle n'ose même pas savoir ce qu'elle aurait fait. Même son anniversaire n'a pas pu égayer cette semaine. Elle avait cru pouvoir passer ce moment avec son père et les autres professeurs en toute intimité, mais cela fut impossible. La plupart d'entre eux ont dû se rendre aux ministères tout le mois de juillet, y compris le premier du mois, pour préparer l'évènement de la rentrée. Son père, lui-même, n'a pas pu être disponible de toute la journée et elle a dû passer son anniversaire avec les gens du ministre. Heureusement, son père fut rentré le soir et ils purent passer un moment tous les 2. Le directeur avait même intercepté tous ses cadeaux pour qu'elle les ouvre avec lui. Cette année, les professeurs ne lui avaient pas offert de nouveaux livres, mais des tenues divers suite à sa croissance soudaine. Son père lui offrit une nouvelle armoire pour ranger ses nombreux livres, mais malheureusement, cela ne suffisait pas à tous les ranger, la preuve en est les livres qui n'ont pas encore de place. Ténébris reçut également les cadeaux de ses amis. Hermione lui avait trouvé une magnifique plume d'écriture qui change d'encre en fonction de l'utilisateur, Ron lui envoya un coussin qui les représenter tout les quatre et enfin Harry, lui offrit un parfum magique qui change d'odeur en fonction des saisons.
Ténébris se redresse et tombe, au bord de son lit, sur la Gazette du jour qu'elle a lu ce matin, annonçant l'innocence de Sirus, après 9 heures de procès !
Elle avait été présente, étant celle qui a montré une preuve de son innocence. Elle savait que cela prendrait du temps, mais pas à ce point-là. Au début, seuls les faits de 1981 ont été énoncés pour que tous soient au clair de ce qui s'est passé (même si personne n'avait eu besoin de cela, ayant suivi les différentes parutions de la Gazette, retraçant toute cette épopée) et seulement après, les nouvelles informations que le ministère avait en sa possession. Rien que cela, ça a pris presque 2 heures et ils ne pouvaient rien faire pour réduire ce temps. Ensuite, Sirius a eu la parole pour répondre aux questions du jury qui était très pointilleux, refusant presque la véracité de cette histoire. Sirius en a eu tellement marre, qu'il a demandé le Véritassérum pour prouver ses dires. Une fois l'accusé sous l'emprise du Serum, plus personne ne put contester ses mots puisqu'ils ne pouvaient pas mentir. Quand Ténébris fit apparaitre ses souvenirs, c'était plus pour la forme qu'autre chose. En dernier espoir, les juges ont fait venir les différentes personnes qui étaient en charge du dossier Black en 1981 pour leur poser des questions, mais cela ne servit à rien. Au final, Sirius a été déclarée innocent et une prime a été mise sur la tête de Peter Petitgrow. Ses comptes ont été réouverts, il a récupéré ses titres et ses terres, ainsi que tout son patrimoine, plus un dédommagement financier pour l'injustice qu'il a subis et il ne reçut qu'un rappel à l'ordre suite à sa transformation en Animagus non déclarés.
Ténébris a bien rigolé en lisant cela, consciente que le ministre voulait surtout acheter son silence pour ne pas qu'il parle trop durement du ministère aux journalistes. Sa magouille a failli tomber à l'eau quand Sirius a appris qu'il n'aurait pas la garde de Harry.
En effet, il a été décidé que même si Sirius a passé douze ans à Azkaban injustement, il a quand même subi les effets des Détraqueurs en permanence, malgré qu'il se soit transformé en Animagus quand il sentait son esprit être rongé. Aucun adulte n'a accepté qu'il prenne la garde de Harry, décision qui a été appuyée par Albus lui-même. Elle le soupçonne qu'il l'ait fait pour une autre raison que celle donnée. Après tout, il s'implique énormément dans la vie de Harry, même si son père le nie. Cela a engendré une terrible dispute entre les deux hommes, car Sirius, qui a été blessé qu'Albus l'ait abandonné à son sort en 1981, avait cru pouvoir malgré tout compter sur lui pour le bien de son filleul. Ténébris avait fui dans la cour en attendant qu'ils se calment et même maintenant, elle est convaincue que la paix qu'ils ont établie est précaire. Il reste trois ans avant que Harry atteigne sa majorité et Sirius fera tout pour qu'il ne soit pas encore avec les Dursley au moment de souffler sa 17ème bougie. Pour l'instant, Sirius reste sage, car il sait qu'il a besoin du soutien du Magenmagot (la Haute Cour de justice des mages) pour récupérer Harry. Il s'est donc plié aux séances de psychomage imposées pour l'aider à retrouver une vie normale, à condition qu'il puisse continuer à voir Harry régulièrement.
L'adolescente est toujours dans ses pensées quand soudain Hedwige entre dans sa chambre par la fenêtre ouverte. Elle lui sourit et prend la lettre où se trouve la réponse du garçon. Elle l'ouvre immédiatement et découvre que lui aussi a fait le même rêve qu'elle. C'est maintenant concret, les coïncidences n'existent pas. Voldemort compte revenir en utilisant Harry avant de le tuer et de lui faire payer , à elle, "sa traitrise". Elle se lève, décidée à parler à son père, quand celui-ci entre dans sa chambre. Il avait l'air heureux jusqu'à ce qu'il voit la tête de sa fille qui l'oblige à froncer les sourcils :
- Qu'y a-t-il ?
- Tu avais raison.
Elle lui tend la lettre qu'Albus lit avec sérieux.
- Ténébris, je veux que tu me promettes d'être prudente, dit il très sérieux en la regardant par-dessus ses lunettes en demi-lunes.
Elle écarquille les yeux surpris, ne s'attendant pas à cette demande.
- Tu n'es pas censé me dire de me tenir éloignée du danger ? Que si je ne le sens pas, je dois m'enfuir et trouver un adulte pour qu'il règle la situation?
Albus sourit à cette remarque qu'il lui a lui-même dite quand elle était petite.
- Oui, mais cela fait longtemps que tu n'obéis plus à ton vieux père. Et avec l'adolescence qui arrive, cela va être pire.
Ténébris éclate de rire. C'est bien son père, la faire rire alors qu'avant elle était triste et inquiet, mais elle se reprend, se souvenant que son père est venu avant qu'elle n'est eu le temps de l'appeler :
- Tu avais quelque chose à me dire papa ?
- Oui, Ténébris, reprend-il joyeusement. Les Weasley t'ont invitée à venir chez eux, à partir de demain, pour le reste des vacances et te proposent de fêter l'anniversaire d'Harry tous ensemble et de venir voir la finale de Quidditch avec eux. Ils ont également invité Hermione et Sirius pour qu'il passe du temps avec son filleul.
Ténébris fait un immense sourire et tape des mains, ayant soudainement très hâte de partir. Elle commence à utiliser la magie pour faire sa valise quand elle voit le regard triste de son père sur elle.
- Papa ? Un problème ? demande-t-elle, inquiète qu'il n'eût pas fini sa phrase et que quelque chose d'autre se soit produit.
Albus revient dans la réalité qu'il vient de quitter.
- Non, non aucun ma fille. Pourquoi ?
- Tu as l'air triste, dit-elle après avoir envoyé ses vêtements dans une valise.
- Ah ça ? Pardonne à un vieillard d'être nostalgique. C'est juste qu'à nouveau, je ne te verrais pas beaucoup pendant les vacances.
La fille aux yeux rouges se sent terriblement coupable d'un coup. Elle n'a pas songé une seule minute à la peine qu'elle a provoquée chez son père en partant.
- Oh, papa, je suis désolée, je n'ai pas pensé…
- Ténébris ne t'excuse pas, l'interrompt-il en comprenant qu'il a fait de la peine avec ses paroles. C'est normal qu'à ton âge tu souhaites passer du temps avec tes amis. Tu dois profiter et t'amuser, tu es encore tellement jeune. Promets-moi que tu profiteras sans penser à moi.
Elle lui sourit :
- D'accord.
- Ça, c'est ma fille.
Il la prend dans ses bras et elle se laisse faire, savourant ce moment. Avant de partir de sa chambre, il ajoute :
- Sirius viendra te chercher demain en fin d'après-midi et vous partirez ensemble pour le terrier.
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Derrière le bureau imposant d'Albus se trouve un salon que le père et sa fille occupent quand ils ne sont pas dans leur rôle de directeur et d'élève. C'est pourquoi les professeurs évitent d'envahir cet endroit, conscients que c'est l'un des seuls endroits « privé » qu'ils ont à leur disposition en dehors de leurs chambres respectives. Severus aurait peut-être dû se souvenir de ce détail quand il fait irruption dans le bureau le matin et quand ne voyant personne, il se dirige vers le salon. Au moment où il voit Ténébris, seule et en pleine lecture, la situation confirme qu'il a un problème.
Ténébris regarde l'intrus, surprise de son apparition. Ils ne sont pas parlés depuis la nuit où Sirius a été emmené au ministère et à chaque fois qu'ils se voient, une atmosphère tendue apparait et cet instant ne fait pas exception. Beaucoup de non-dits sont toujours présents entre eux. Elle demande quand même :
- Je peux faire quelque chose pour toi, Severus ?
- Non
Réponse claire et rapide avec un ton hargneux. Ténébris a un pincement au cœur en comprenant qu'il lui en veut toujours. Elle décide de faire le premier pas, sachant que ce n'est pas lui qui le fera. Elle referme son livre et dit :
- Je suis désolée de t'avoir attaqué, Sev.
- Ce n'est pas cela le problème, siffle Severus
- Alors quel est-il ?
Elle se doute de la véritable raison, mais elle veut être sûre. Severus la fixe avec ses yeux onyx quand il répond :
- Tu l'as défendu, tu as permis sa libération.
Ces mots font mal au professeur. Sans se rendre compte qu'il parle toujours à voix haute, il marmonne sans la regarder :
- Pourquoi les deux femmes qui ont comptées ou qui comptent choisissent toujours un Potter et de défendre Black et pas moi. Pourquoi ce n'est jamais moi ?
Ténébris lui demande ce qu'il veut dire et il se rend compte de son erreur, il se ferme alors comme une huitre.
- Dis à ton père que je dois lui montrer quelque chose au plus vite et …
Il ne peut pas finir sa phrase qu'une légère douleur apparait dans son avant-bras droit. Il a connu bien pire comme douleur, mais cela le surprend tellement qu'il l'agrippe. Ténébris voit le geste et se lève précipitamment, soupçonnant ce qui se passe .
- C'est ta marque qui te fait mal, n'est-ce pas ?
Severus lève les yeux vers elle, surpris qu'elle ait compris. Ténébris sait depuis toujours qu'il était un Mangemort, mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle devine l'origine de sa douleur.
- Comment tu sais ?
- J'ai vu ce qui se passait quand la marque t'appelait, toi ou un autre Mangemort et sa signification. Et... je t'ai déjà vu te dépêcher de le rejoindre quand la marque brûlait.
Severus se traite d'idiot, en réalisant qu'elle doit avoir des souvenirs de lui, se prosternant devant Le Seigneur des Ténèbres. Il a honte tout d'un coup. Honte qu'elle l'ait vu aussi faible. Sans ajouter un seul autre mot, Severus se redresse et part. Ténébris souffle de dépit, elle qui avait espéré dans un premier temps mieux comprendre Severus quand il a parlé de Potter et Black. Elle avait pensé qu'elle pourrait se confier à lui sur sa vision et ainsi retrouver un peu de complicité. Mais il semblerait que cela ne se fera pas. Pourtant, ce qui l'intrigue le plus, c'est la signification de ce qui vient de se passer. La marque avait presque disparu avec la chute de Voldemort et si elle fait à nouveau mal, alors elle réapparait sur son bras, preuve qu'il reprend des forces.
N'ayant plus envie de lire, Ténébris essaie de s'occuper comme elle peut. Vers 17h, elle se rend dans le bureau de son père en attendant Sirius. La jeune Dumbledore ressemble alors à un lion en cage à tourner en rond en attendant l'heure. Les portraits la fixent, habitués au même comportement venant de son père. Sa valise est faite, il ne manque plus que l'arrivée de Sirius. Elle est impatiente et lance à nouveau un « Tempus » pour connaitre l'heure.
17 h 50, Sirius n'est pas en retard, mais elle s'impatiente. Elle ressent le besoin d'être près de Harry. Elle se dit que s'ils sont ensemble, le danger sera moindre. Elle s'apprête à relancer le sort quand la porte s'ouvre en grand. Sirius se trouve devant la porte avec un grand sourire. Il est beaucoup mieux habillé, ses habits sont propres avec un pantalon noir en cuir, une chemise grise et un manteau long qui traine par terre. Ses cheveux sont peignés, mais ses yeux sont toujours hantés par les horreurs qu'il a vues. Ténébris se demande s'il aura toujours cette tristesse dans les yeux après ses séances.
- Ténébris, content de te revoir ma grande, lui dit-il en s'avançant et en la prenant dans ses bras.
La situation peut être bizarre en sachant le peu de fois qu'ils se sont vu, mais quand on livre tous ses plus grands secrets à une gamine de 14 ans et à qui on doit la vie, tout devient très relatif. Ténébris ne prend pas ombrage de ce comportement et le serre en retour.
- Je te remercie encore pour tout ce que tu as fait, termine l'Animagus.
Gênée et rougissante, Ténébris réplique :
- C'était un travail d'équipe.
Sirius fait un sourire espiègle et un peu provocateur.
- Harry a de la chance de t'avoir.
Si ses joues ne sont pas devenues trop rouges avant, elle ressemble désormais à une tomate, ce qui fait bien rire l'animagus. Ténébris décide d'ignorer la phrase de Sirius et commence une tout autre discussion. Sirius lui annonce qu'il a trouvé une petite maison dans le sud de l'Angleterre au bord de la mer. Il pourra y passer des moments avec Harry et après avoir obtenu sa garde, il l'emmènera habiter là. Il espère que Harry aimera et Ténébris est persuadée que oui. Severus choisit pile ce moment pour entrer de nouveau, pensant qu'assez de temps s'est écoulé pour qu'Albus soit rentré. À croire que le destin se moque de lui. Avoir fait une gaffe devant Ténébris, tout à l'heure, ne suffisait pas, maintenant il doit voir le chien.
- Black, déjà là ? dit-il en sifflant presque. J'aurais cru que ton ami le Loup Garou te promènerait plus longtemps.
- Rogue, toujours à insulter les autres, grogne Sirius en serrant les poings. Tu n'as pas changé, faut croire. Toujours à fouiner de droite à gauche ? Tu dois te souvenir de ce qui s'est passé la dernière fois, non ?
Severus pâlit dangereusement et le ton monte très vite entre eux. Ténébris essaie de calmer le jeu, mais n'y arrive pas. Elle en vient à penser qu'ils vont se sauter dessus pour s'étrangler. Heureusement, Albus apparait devant la porte.
- Severus, Sirius. Puis-je savoir pourquoi vous vous disputez dans mon bureau ?
Les deux appelés se retournent au son de la voix dure d'Albus. C'est rare de l'entendre utiliser cette intonation, mais Severus comprend vite pourquoi. Ils se trouvent devant Ténébris et Albus ne veut pas qu'une information importante soit dite devant elle pendant son accès de colère.
- Albus, je dois vous parler, annonce le professeur de potion en ignorant Black.
Le nommé souffle, comprenant que c'est important.
- Très bien, Severus. Mais avant, laissez-moi dire au revoir ma fille.
Ténébris dit au revoir à son père et rapidement, Sirius et elle sortent. Arrivée devant les barrières anti-transplannage, Sirius sort de sa poche une vieille montre. Consciente qu'il s'agit d'un portoloin, elle l'attrape quand elle sent soudainement son nombril tiré en arrière. Ils arrivent devant le terrier et Ténébris fait un grand sourire.
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Quand Ténébris entend la voix de madame Weasley crier dans la maison, elle comprend que les garçons ont encore fait une bêtise. Sirius est surprise d'entendre les éclats de voix, mais toque fort. Apparemment personne n'entend le bruit et Ténébris décide d'entrer, découvrant une scène plus tôt comique.
Madame Weasley se trouve au milieu de la pièce, tenant une casserole dans sa main droite et sa baguette dans l'autre main. Les jumeaux se trouvent en face, derrière la table et les chaises. On a l'impression qu'ils essaient de se cacher derrière. L'homme de la maison se trouve à côté de sa femme et essaie de la calmer. Quant à Ron et Harry, ils se trouvent à côté des escaliers et admirent la scène en rigolant. À l'inverse d'Hermione qui les regarde durement, voulant les réprimander.
Quand Ténébris voit ses trois amis, elle se précipite vers eux et les serres dans ses bras. Depuis qu'elle a vu Voldemort en rêve, une part d'elle est inquiète de ne pas être avec eux. Une fois la surprise passée, les deux garçons et Hermione enserrent la jeune fille., ce qui a le mérite de prévenir tout le monde de sa présence et de celle de Sirius.
- Désolé d'être entré sans autorisation, mais on a toqué et personne n'a répondu, explique Sirius soudainement gêné.
- C'est nous, nous aurions dû vous entendre, dit Madame Weasley en abaissant ses ustensiles en rougissant. Je suis Molly Weasley et voici mon mari, Arthur et mes enfants : George, Fred et Ron. Mes 2 ainés ne devraient pas tardé et ma fille Ginny, se trouve dans sa chambre.
Elle les pointe du doigt en même temps qu'elle les présente.
- Ravi de faire votre connaissance, dit Sirius en tendant sa main, même si je connais déjà Ron.
- Oui, il nous l'a dit. Sa jambe doit encore s'en souvenir, dit Molly d'une voix un peu dure en serrant la poigne de l'homme.
Elle n'a pas dû être heureuse d'apprendre que Sirius a broyé la jambe de son fils.
- Maman ! C'était un accident, je te l'ai déjà dit. Et puis il y a eu plus de peur que de mal.
- Ron a raison, madame Weasley, on a tous été blessés, ajoute Harry.
Elle leur fait un sourire pour clore la discussion. Sirius profite de ce calme pour rejoindre Harry qui a été lâché par Ténébris.
- Bonjour mon grand, dit-il en le prenant dans ses bras.
- Bonjour Sirius. Je suis tellement content de te revoir et de savoir que tu es libre.
- Moi aussi.
Toute la famille veut leur laisser un peu d'intimité, mais c'est quelque peu difficile dans cette maison. Pour occuper les autres, Ténébris demande :
- Pourquoi étiez-vous en colère, madame Weasley ?
Ce n'était pas le sujet à relancer apparemment. Son mari, George, Fred et Ron sont allés à Privet Drive par Poudre de Cheminette pour récupérer Harry. Sauf que la cheminée des Moldu était condamnée et ils ont dû détruire le mur. Mais ce n'était pas le pire aux yeux de la matriarche puisque tout a pu être réparé par magie. Non, le pire c'est quand partant, Fred a laissé tomber exprès des bonbons que Dudley a goûtés et lui a fait gonfler la langue : il s'agit de Pralines longues Langue, une invention des jumeaux. Elle explique que depuis qu'ils ont eu l'idée de créer une boutique de farces et attrapes, ils sont incontrôlables. Ténébris et Sirius se regardent et éclatent de rire, vite suivis par les autres. Molly est consternée par ce comportement venant d'un adulte. En voyant la tête de la matriarche, Sirius reprend :
- Excusez-moi, Madame Weasley. C'est juste que c'est le genre de chose que j'aurais été capable de faire avec James.
Il se tourne vers les jumeaux
- Je vous félicite pour votre invention les garçons, mais avant de l'utiliser, assurez-vous, quand même, qu'elle est sans danger ou de les laisser trainer.
Les jumeaux regardent l'animagus comme si une deuxième tête allait pousser. C'est la première fois, qu'un adulte les félicite et les encourage. C'est sans compter sur leur mère qui n'apprécie pas du tout ce commentaire.
- Voyons ! Il ne faut pas les féliciter pour cela. Ils doivent arrêter de faire des farces tout le temps et commencer à envisager leur carrière au ministère de la magie, malgré qu'ils ont eu peu de BUSES.
- Madame Weasley, vous êtes leur mère, dit très sérieusement Sirius. En tant que telle, ne voudriez-vous pas qu'il travaille dans un lieu qu'ils aiment et qui les rendent heureux ?
- Bien évidemment que si, mais…
- Dans ce cas, si c'est dans les farces et attrapes ou dans les inventions, quelle importance ? Tant qu'ils sont heureux ?
La rousse ne sait pas quoi répondre à cela. Ce qu'elle veut, c'est que ses enfants soient heureux bien entendu, mais également qu'ils aient une situation stable et rien de mieux que le ministère. Pourtant, elle n'insiste pas sachant que c'est une bataille qu'elle perdra.
Deux jours passent et Bill et Charlie, les 2 ainés de la fratrie sont arrivés, à la plus grande joie des autres Weasley. Bill est conjureur de sorts pour la banque de Sorcier et Charlie est un dresseur de dragon en Roumanie. Ténébris apprend à les connaitre, même si elle a un vague souvenir d'eux à l'école et elle passe du temps avec ses amis, jouant beaucoup dehors avec Sirius. Ils font en sorte de laisser Harry et Sirius seuls le plus longtemps et le plus souvent possible, comprenant l'importance qu'ils se découvrent entre Parrain et Filleul. Harry pose beaucoup de questions sur Sirius, son père et les Maraudeurs. De son côté, on sent que Sirius veut rattraper le temps perdu. Les jumeaux sont admiratifs de Sirius depuis qu'il les a défendus contre leur mère et encore plus quand ils ont découvert que c'est lui, Patmol et qui étaient vraiment les Maraudeurs.
La tension entre Madame Weasley et Sirius a diminué depuis que Sirius a offert un hibou à Ron pour se faire pardonner d'avoir fait disparaitre son animal de compagnie. Sa mère est heureuse que Sirius pense à son fils cadet, et depuis ils s'appellent par leur prénom. Ron est aux anges de ce présent, jusqu'à ce que Ginny l'appelle Cocigrue et qu'il soit obligé de réduire son nom à coq. Ténébris et Harry ont aussi parlé à Hermione et Ron de la vision qu'ils ont eue, ce qui ne rassure pas le groupe. Ténébris leur révèle qu'elle en a informé son père, mais ignore qui d'autre est au courant et surtout, qui Voldemort a tué après avoir eu des informations. Harry en a parlé à Sirius dans une lettre quand il s'est réveillé de sa vision et il lui a demandé de toujours le prévenir par la suite s'il se passait de nouvelles choses.
Ténébris est plus que contente de l'excellente relation entre Harry et Sirius, mais elle remarque très vite quelque chose qui l'inquiète. Sirius compare régulièrement Harry à James. Elle trouve même que cela s'accentue avec le temps et décide de lui en parler. L'après midi de l'anniversaire d'Harry, pendant que tout le monde joue au Quidditch, Ténébris parle à Sirius qui admire Harry sur un ballet :
- Je peux te parler un instant Patmol ?
Sirius leur avait dit que cela ne le dérange pas qu'ils l'appellent également ainsi, lui rappelant ses jeunes années.
- Bien sûr, Ténébris, que veux-tu ?
- J'ai remarqué que tu t'entendais très bien avec Harry.
Sirius lui fait un grand sourire en regardant Harry dans le ciel.
- Oui, j'en suis tellement heureux, tu ne peux pas savoir. Je retrouve la même complicité que j'avais avec James et je…
- C'est justement de cela que je veux te parler, coupe-t-elle en se pinçant les lèvres.
- De quoi ? demande l'Animagus qui est surpris qu'elle l'interrompe aussi abruptement.
Ténébris joue avec ses doigts, réfléchissant sur les mots qu'elle doit employer, et commence doucement :
- Je sais que James Potter te manque et je le comprends, mais tu dois arrêter de comparer Harry à son père.
Sirius fronce les sourcils.
- Je ne compare pas James et Harry
- Si, peut être inconsciemment, mais tu le fais et je veux te mettre en garde.
- Pourquoi ? Même si je le fais de temps en temps, cela n'a pas l'air de gêner Harry, reconnait tout de même Sirius.
- Pour l'instant, non, annonce Ténébris. Il a même l'air enchanté de savoir qu'il ressemble beaucoup à son père. Mais attention Sirius, Harry peut changer. Si son comportement n'est pas celui que tu attends, tu pourrais le lui faire remarquer. À trop vouloir voir quelqu'un d'autre en Harry que lui-même, il pourrait regretter que tu le compares sans cesse à son père et que tu ne le reconnaisses pas à sa juste valeur. Ce qui fait que tu pourrais le perdre.
Voyant la protestation dans le regard de son vis-à-vis, Ténébris comprend que Sirius n'est pas prêt à changer, ne voyant pas le mal dans ce qu'il fait. Voulant éviter une dispute, elle s'en va, espérant seulement que Sirius réfléchira et prendra ses remarques en compte, avant qu'il ne soit trop tard. Elle arrive à l'éviter pour le reste de la journée jusqu'au soir où se tient la fête d'anniversaire d'Harry. Madame Weasley a passé l'après-midi à préparer le repas pour la fête d'anniversaire d'Harry. Le garçon est très touché par ce geste, conscient qu'il fête pour la première fois son anniversaire avec des gens qu'il aime. Ce repas lui aurait largement suffi comme cadeau d'anniversaire, mais pas pour ses amis et la famille Weasley. Les jumeaux lui offrirent en cachètent quelques produits de leur invention de farce, Bill et Charlie lui offrirent des sucreries sorcière venant d'Égypte et Roumanie alors que Percy lui offre un chaudron qui est aux normes sorcier britannique. Ce dernier avait passé la semaine sur un dossier demander par son patron pour le soumettre à analyse et que tous les sorciers ont la même profondeur de chaudron pour éviter tout accident. Les jeunes l'avaient beaucoup embêté sur le sujet, mais Percy en était très fière. Quant à Ginny, elle s'était alliée avec Hermione, Ténébris et Ron pour lui acheter un blouson sorcier qui change de couleur et de taille en fonction de la météo et de ses autres vêtements. Enfin, Sirius lui offrit un couteau de poche avec des lames spéciales qui permettaient d'ouvrir n'importe quelle serrure. Le repas se fit dans la bonne humeur jusqu'à ce qu'une conversation entre Percy et monsieur Weasley attire l'attention d'Harry et Ténébris. Une employée du ministère des Sports magiques avait disparu, du nom de Bertha Jorkins. En entendant le mot disparition, ils se souviennent de la sorcière que Voldemort a tuée. Est-ce que cela pourrait être cette sorcière ? Mais ils n'ont aucune preuve et ils ignorent complètement le nom de la sorcière que Voldemort a tué. Préférant n'alarmer personne, surtout que Sirius et Albus étaient au courant de la disparition de quelqu'un, ils retournent à leur repas et à la conversation de leurs amis, bien décidés à se rappeler du nom, juste au cas où.
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Le lendemain, madame Weasley les réveilla top, bien avant que le soleil ne se montre, car ils doivent partir vers le stade de la coupe du monde de Quidditch et rejoindre un collègue de travail de Monsieur Weasley. Pendant le trajet, on peut entendre les jumeaux râler contre leurs frères Bill, Charlie et Percy qui ont pu rester au lit, les rejoignant plus tard dans la journée puisqu'ils ont leurs permis de transplannage. Arrivés à l'endroit où se trouve le Portoloin, ils font la connaissance d'Amos Diggory et revoient Cedrick Diggory, son fils, étudiant à Poudlard en dernière année et capitaine de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle. Ils discutent, même si Amos Diggory ne peut s'empêcher de fixer Sirius et Ténébris, avant qu'il ne soit l'heure que le portoloin les emmène au campement des supporters. Après avoir subi les sensations désagréables du portoloin, ils atterrissent dans un camping où un employé du ministère les attend. Ils s'identifient, quittent les Digorry pour se diriger vers leur tente magique.
Une tente qui de l'extérieur peut accueillir une seule personne, mais de l'intérieur, est aussi grande que le terrier. 2 immenses chambres qui accueilleront les garçons d'un côté et les filles de l'autre se trouvent de chaque côté d'un salon avec chaise, table, fauteuil et cheminée. Derrière une porte se trouve une petite cuisine même si Sirius est déjà en train de préparer le devant de leur tente pour pouvoir faire un barbecue.
Harry, Ron, Hermione et Ténébris prennent leur marque avant de passer leur après-midi à flâner dans les allées à comparer les tentes et absorber l'ambiance générale. Ils s'amusent énormément, rencontrant certaines de leurs connaissances, mais aussi de nouvelles. C'est en flânant qu'ils rencontrent Barty Croupton, le ministre des Affaires étrangères et Ludo Verpey, le ministre des Sports magiques et sa joie de faire des paris dont notamment avec les Jumeaux qui annonce la victoire de l'Irlande, mais que le Vif sera attrapé par le meilleur l'attrapeur de tous les temps, Victor Krum. Cette visite du campement est merveilleuse et aucun ne quitte le sourire qui leur mange le visage. Vers le début de soirée, Percy, Bill et Charlie sont arrivés et ils partent tous ensemble vers le stade et à la surprise des mineurs, dans la loge officielle.
- Je savais qu'on avait de bonnes places papa, mais pas à ce point ! s'exclame Ron, sourire aux lèvres.
- Tu peux remercier Sirius pour cela, répond Monsieur Weasley
Tous tournent la tête vers le dénommé qui sourit, en se posant la même question : comment un ancien détenu peut-il payer autant des meilleures places dans la loge officielle pour une finale ? Sirius comprend leurs yeux globuleux et explique :
- Je suis le dernier des Black, une très ancienne famille de sorciers et qui est surtout affreusement riche au départ. Personne ne peut toucher à l'or des Black, sauf le chef de famille. Durant 12 ans, je n'ai pas pu le dépenser, mais j'ai continué à en gagner grâce aux actions que mes parents ont placé : je suis encore plus riche qu'avant et bien assez pour payer 12 places dans la tribune sans que cela ne fasse le moindre trou dans les comptes.
Ceci explique cela. Harry, Ron, Hermione et Ténébris s'installent tout devant, bien décidé à en profiter. Ils rencontrent une elfe de maison du nom de Winky, qui garde une place pour son maître Barty Croupton. Les ados remarquent qu'elle a le vertige, mais leur attention est vite prise par une altercation entre le père de Ron, Sirius et les Malfoy qui viennent d'arriver. Découvrir que la mère de Draco est la cousine de Sirius est une information que Harry se serait bien passée. Heureusement, Verpey interrompt cette dispute en annonçant l'ouverture du match avec les mascottes de chaque pays, les lutins pour les Irlandais et des Verlans pour les Bulgares qui ensorcelèrent tous les hommes des tribunes. Puis le match commence et quelle compétition ! Le jeu est magnifique, leur permettant d'admirer le jeu d'équipe international. Très vite, Harry put constater que la meilleure équipe se trouve être l'Irlande avec des joueurs très doués qui avait tous des éclairs de feu. Les voir voler, esquiver, feinter et marquer permet à Harry d'apprendre beaucoup de choses sur le Quidditch même sur les moyens qu'un attrapeur a à sa disposition pour éliminer le joueur adverse, c'est ainsi qu'il voit pour la première fois la feinte de Wronski. C'est une technique où un des attrapeurs fonce en piqué vers le sol, comme s'il venait d'apercevoir le vif d'or avant de remonter soudainement en chandelle pour obliger l'attrapeur adverse à exécuter le même mouvement, mais en s'écrasant à terre faute de s'être redressé à temps.
Malgré le jeu époustouflant, il se termina au bout de 2 heures quand Victor Krum comprit que les Bulgares ne rattraperaient jamais leur retard au vu de l'excellence de l'Irlande. Voulant préserver son honneur, il réussit à attraper le vif d'or, clôturant le match à 170 pour l'Irlande contre 160 pour la Bulgarie, donnant ainsi raison aux jumeaux qui se précipitent vers Verpey pour recevoir leur gain.
Étant retournée à leur tente, la soirée se passe dans la bonne humeur et la joie. Les ados refont le match dans la tente quand ils entendent des cris dehors. Les adultes vont voir ce qui se passe, laissant les plus jeunes dans la tente.
- Dites donc, les Irlandais pourraient se calmer. Ils sont heureux, mais quand même, dit l'un des jumeaux qui se trouvent sur la table en train d'imiter un des batteurs bulgares.
Malheureusement, Arthur et Sirius reviennent dans la tente, le visage blême.
- Ce n'est pas les Irlandais, allez tout le monde dehors, aboie Sirius en les pressent de sortir.
Ils n'ont pas le temps de protester et sortent en voyant un spectacle que personne ne s'était imaginé. Tout autour d'eux, les gens fuient vers la forêt en hurlant. Au loin, on pouvait voir des éclairs de lumières transpercer la nuit et des bruits de coup de feu résonnaient autour d'eux, ne laissant rien présager de bon. Les quatre amis courent dans la foule en essayant de rester en groupe, mais ils sont séparés des autres. Même Sirius qui était pourtant derrière eux ne se trouve plus là.
- Qu'est-ce qu'on fait ? demande Hermione bousculée de partout
- On va vers la forêt, dit Ron. Les arbres nous protégeront.
- Oui, mais de quoi ? demande Harry qui vient de recevoir un coup de coude.
Ils ont compris que quelque chose de grave se déroulait pour que tout le monde fuie, mais ils ne savent toujours pas quoi. Ténébris comprend quand ils aperçoivent des hommes en capuchonnés avec des masques en os s'approchaient d'eux.
- Mangemorts, s'exclame-t-elle en les pointant du doigt.
Ce nom parle à tous. Ron venant du monde magique connait les histoires de la guerre contre le mage noir, Hermione et Harry l'ont lu dans les livres. Mangemort est le nom donné aux serviteurs de Voldemort. Ils doivent déguerpir, car s'ils mettent la main sur Ténébris et Harry, leur situation pourrait devenir catastrophique. Ils se précipitent vers la forêt et une fois sous les arbres, ils se mettent en cercle dos à dos. Ron, Harry et Hermione sortent leur baguette des holsters et Ténébris lève les mains. Ils ne doivent pas faire de magie en dehors de l'école, mais s'ils sont attaqués, hors de question de ne pas se défendre. Plusieurs minutes passent et aucun bruit ne se fait entendre aux alentours.
Tout est calme.
Jusqu'à ce qu'ils entendent distinctement un homme prononcer une formule magique sur leur gauche. Ils voient un immense symbole apparaitre dans le ciel. Ténébris blanchit dangereusement et Harry voit rouge. Il tourne la tête là où il pense que la personne se trouve toujours quand des bruits de transplannage se font entendre autour des quatre Gryffondors quand ils voient des rayons se diriger dans leur direction et Ténébris les recouvre d'une bulle de protection, arrêtant les sorts de stupéfiction. Malheureusement, plusieurs sorts sont lancés un par un avec beaucoup de puissance, menaçant de faire éclater la barrière jusqu'à ce qu'ils entendent la voix de monsieur Weasley et de Sirius qui se disputent avec ce qui semble être le chef de groupe.
- C'est eux ! C'est eux qui ont fait cela !
- Voyons Croupton, ce ne sont que des enfants ! dit Arthur énervé.
- Et ce n'est certainement pas ces enfants en particulier qui feront apparaitre la marque, rajoute Sirius avec colère et hargne
- Pourquoi pas ces enfants ?
- Car vous attaquez les deux enfants les moins susceptibles de rejoindre Voldemort !
La réplique de Sirius provoque un frisson général qui a le mérite de calmer les esprits. Une fois le calme revenu, Ténébris enlève son bouclier et tous comprennent les paroles de Black.
- Les enfants, que faites-vous ici ? demande Arthur en s'approchant d'eux
- On a été séparé du groupe, papa
- Oui, on attendait que l'attaque se termine quand on a entendu une voix qui a fait apparaitre cette… chose, dit Harry dégouté en pointant la marque.
Le symbole est toujours visible dans le ciel. Grâce aux livres de Ténébris, Harry sait qu'il s'agit de la marque des Ténèbres : un crâne vert d'où sort un serpent, le symbole des Mangemorts.
- Où le sort a-t-il été jeté ? demande Croupton en scrutant les arbres de tous les côtés.
- Là, dit Ténébris en pointant vers la gauche.
L'homme se précipite derrière les buissons et se pétrifie soudainement. Quand il ressort avec l'elfe de maison présente dans les tribunes, ils savent déjà que ce n'est pas elle, car elle a une voix aiguë et non grave comme ils ont entendu. Winky pleure toutes les larmes de son corps en tenant entre ses mains une baguette magique qui se révèle être celle de Percy Weasley. Coup du sort, il se trouve également là, étant donné qu'il est l'adjoint de Croupton et qu'il voulait faire bonne figure auprès de son patron.
- C'est impossible, ma baguette, comment ? Elle me l'a prise !
Un débat enflammé commence sur les raisons de pourquoi Winky a fait cela alors qu'il est interdit à des non-humains de tenir une baguette et l'argumentation de Percy qui réfute tout agissement envers les Mangemorts. Les esprits s'échauffent et Ténébris perd patience. Pour arrêter les débats, elle fait exploser sa magie autour d'elle qui a le mérite de calmer tout le monde, mais c'est Harry qui parle :
- Ce n'était ni la voix de Winky, ni celle de Percey qu'on a entendu. Elle était beaucoup plus grave.
- Comment expliquez-vous qu'elle ait sa baguette ? demande un employé du ministre en regardant de travers l'elfe de maison.
- Winky n'a rien fait, Winky est une bonne elfe de maison, répond l'elfe en boucle depuis qu'elle a été attrapée.
- Une elfe de maison qui a désobéi à mes ordres et qui se retrouve avec la baguette de mon adjoint, rétorque Croupton où apparait une veine sur son front dégarni.
L'elfe éclate en sanglant et ne parle plus.
- Monsieur Croupton, je pense qu'il y a un malentendu, d'autres personnes ont pu … commence Ténébris qui est coupée net par Croupton
- Miss Dumbledore, si je ne vous accuse pas personnellement d'être mêlée dans cette histoire, c'est par respect pour votre tuteur et pour avoir lu le dossier des différents emplois du ministère sur vous. Alors à moins que vous ne vouliez que je change d'avis, je vous conseille de vous taire.
Ténébris est soufflé par cette réponse, tant dit que ses amis sont outrés.
- Comment osez-vous lui parler comme cela ! dit Harry en s'avançant vers le sorcier.
Sirius le stoppe et dit :
- Harry, calme-toi.
Une fois que l'animagus est sûr que son filleul ne fera rien, il se retourne vers le chef du département de la coopération magique internationale et dit d'une voix froide :
- Si vous avez lu tous ces rapports, vous ne devriez pas la menacer comme cela, Croupton. Souvenez-vous de vos deux dernières grosses erreurs. Vous ne voudriez pas qu'une nouvelle s'ajoute à votre tableau ?
L'atmosphère étouffante s'épaissit encore plus alors que seules les adultes semblent être au courant de ce que Black fait référence. Cela a au moins le mérite de débloquer la situation, car Croupton dit d'une voix tendue en fixant Black :
- Très bien, mais si Miss Dumbledore n'a pas commis ce crime, n'oubliez pas que je suis également la personne la moins adepte de la magie noire et qu'il n'y a aucune chance pour que j'apprenne à mon elfe de maison ce genre de sort, ma carrière au ministère le prouve ! Cette situation fera donc l'objet d'une enquête. En attendant, nous devrions tous rentrer. Quant à toi Winky, je ne peux tolérer une elfe de maison qui n'obéit pas à mes ordres et qui se retrouve avec une baguette. Nous allons rentrer et je te donnerais un vêtement.
L'elfe commence à pousser des cris hystériques qui brisent le cœur des enfants, mais avant de pouvoir dire quelque chose, ils sont très vite emmenés par Arthur et Sirius qui courent presque pour sortir de cette forêt. Une fois sorti du sentier, Harry demande avec beaucoup de curiosité dans la voix :
- Qu'est-ce que tu as voulu dire par ces deux plus grosses erreurs, à Croupton?
Sans le regarder et en maintenant l'allure, Sirius répond :
- À l'époque, Croupton était le chef du département de la justice magique. C'est lui qui m'a envoyé à Azkaban sans procès.
Harry, Ron et Hermione sont surpris par cette réponse, mais pas Ténébris. Elle a participé au procès de Sirius et elle a découvert cette histoire lorsque Croupton a été interrogé sur ses raisons de ne pas avoir accordé à Black un procès. C'est elle qui termine les explications :
- Quant à la deuxième erreur, il s'est avéré que son fils était un Mangemort !
- Tu plaisantes ! demande Hermione scandalisée.
- Absolument pas. Je le sais, car j'ai « vu » son fils se prosterner devant Lui.
- Ténébris a raison et son père l'a jeté lui-même à Azkaban, raison pour lequel il a rajouté qu'il n'y avait aucune chance pour que son elfe de maison puisse lancer ce sort, car il ne lui aurait jamais appris une telle chose. Croupton Junior était mon voisin de cellule pendant un an avant qu'il ne meure. Le seul avantage qu'il a eu, comparé aux autres, c'est que ses parents ont pu le voir avant de mourir.
Plus personne ne dit plus rien, tous en train de réfléchir aux conséquences de l'apparition de la marque, mais Harry se rapproche de Ténébris et lui prend la main. Même si elle ne le dit pas, il se doute qu'elle se sent blessée par les dires de Croupton, tellement c'est injuste. Malheureusement, c'est qu'Harry s'est rendu compte avec le temps que le monde magique n'est pas un endroit très logique et conciliant. Ils retrouvent très vite les autres Weasley et sans perdre de temps, ils rentrent au terrier immédiatement. Pourtant une question vient à l'esprit d'Harry et Ténébris : est-ce que l'apparition de la marque des Ténèbres et la vision qu'ils ont eue cet été sont-ils liés ?
