Bonjour à tous,
Petit clin d'oeil à une collègue, Ange du Sommeil pour sa fic La Prophétie des Dragons. Ce chapitre marque la fin de la partie 3, et le retour dans l'Archipel Barbaric.
Bonne lecture.


Chapitre 75: Les Marchés du Nord

Harold se réveilla à cause de la lumière du jour, avec un léger mal de tête mais rien de bien grave. Il essaya de reprendre ses esprits et sent un poids sur sa clavicule droite, il tourne la tête et aperçoit le joli visage endormi de Camicazi. Surpris, il se souviens malgré tout des évènements qui se sont déroulés dans le lit cette nuit. Par Odin, qu'ai-je fais? J'ai réellement couché avec mon amie? C'est à ce moment là qu'il remarqua que Camicazi était en train de se réveiller.

- Ne bouge pas, je suis tellement bien installée.

- Je ne peux pas, sinon je risque de t'expulser du lit si je sors. répond Harold.

- Raison de plus pour faire la grasse matinée, tu ne bougeras pas d'ici.

Un silence s'installa entre eux, Harold contempla le plafond puisqu'il n'arrive plus à se rendormir.

- As tu des regrets? demande Camicazi.

- Pardon?

- Je te demande si tu regrettes ... d'avoir couché avec moi?

- En tout sincérité, je ne sais pas ce que je ressens en ce moment. Je ne sais pas si c'est de la culpabilité, du remord, de la satisfaction... Je suis perdu.

- Si ça peut soulager ta conscience, sache que je n'ai aucun regret de l'avoir fait avec toi.

- J'espère bien, sourit Harold. Vu comment tu as pris les devants en m'embrassant et en m'amenant dans le lit, il y a intérêt à ce que tu ne regrettes rien.

Camicazi rigole et viens poser sa tête sur la poitrine d'Harold.

- Cami, que se passera-t-il si jamais tu devais ...

- ... porter ton enfant? J'ai pris toutes les précautions nécessaires avant de te rejoindre, tu n'as rien à craindre de ce côté là.

- Oh. Alors je te fais confiance sur le sujet. Mais plus sérieusement, tout ce que tu m'as dit hier était vrai?

- Oui, c'est pourquoi je voulais que ce soit toi. Je savais que tu serais doux avec moi, malgré tes instincts masculins dans cette situation.

- Qu'est-ce que je dois comprendre?

- Que tu ne résisteras pas à une femme pour faire ... une partie de jambe en l'air tant que tu es seul.

- Oh, je suis faible alors.

- Non, seulement prévisible.

Les deux amis rigolent et profitent du lit pendant tout le reste de la matinée jusqu'à ce que quelqu'un vienne frapper à la porte d'entrée. Harold sort du lit, enfile son pantalon et part ouvrir la porte.

- Salut Harold, je vois que tu es réveillé. J'ai essayé de faire sortir les autres mais impossible de les faire sortir du lit.

- Bonjour à toi aussi Angus. Ne t'inquiète pas, je réussirai à faire sortir Camicazi du lit.

- Bonne chance alors, on se rejoint à la salle pour manger. Si tu arrives à la faire sortir.

Angus se détourne d'Harold et part aussitôt à la salle. Harold remonte dans la chambre, et annonce sa présence avant d'y entrer.

- Tu sais que ce n'est pas beau de mentir.

- Je n'ai pas menti, je n'ai pas précisé dans quel lit tu dormais. J'ai donc raison quand je dis que je te ferai sortir du lit.

Camicazi rigole et balance le gilet d'Harold vers le jeune homme qui s'empresse de l'enfiler. Les jeunes vikings partirent rejoindre Angus et passèrent le restant de la journée ensembles. Le lendemain, l'heure des adieux est de mise.

- Je ne vous remercierai jamais assez pour votre aide inestimable, vous nous avez libéré en quelque sorte.

- C'est juste le fruit du hasard, déclare Harold. Nous avons atterrit sur la Rive après quelques péripéties.

- Vous êtes sûr de ne pas vouloir rester plus longtemps? demande Nathalie.

- Oh non, répond Angus. Nous avons été séparés de nos familles il y a 11 ans, nous avons hâte de les revoir.

- Alors, je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Bon retour chez vous.

Les adieux sont touchants, chacun ne voulant pas briser ces instants. Mais l'appel de la maison est le plus fort et nos dragonniers préférés rentrèrent à la Rive dans la journée. Deux jours plus tard, ils se prennent la direction des Marché du Nord pour rejoindre leur famille là-bas. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, ils se posèrent à la lisière de la forêt et laissèrent leurs partenaires pour ne pas éveiller les soupçons. Ils choisissent de se balader dans les marchés, c'est de cette façon que Thuggory, Rasemine et Camicazi retrouvèrent leurs parents respectifs.

- Il ne reste plus que nous deux, mon ami.

- Oui, répond Harold. Nos familles ne devraient plus être loin.

Au détour d'un étable, Angus voit son père et quitte Harold pour le rejoindre. Harold continuait d'errer à la recherche de son père ou de sa mère, il commençait à déprimer lorsqu'il entendit son nom.

- Harold? C'est vraiment toi?

Harold se retourne et aperçoit une femme mince, de longs cheveux auburn. Le temps a fait son oeuvre, mais Harold la reconnait très bien.

- Maman?

Valka avança lentement vers Harold, ne croyant pas ses yeux. Finalement, elle le touche du bout des doigts avant de le serrer fortement. Mère et fils pleurent ensembles, n'osant pas y croire.

- Mon garçon, mon tout petit. Tu m'as tellement manqué, ma vie s'est arrêtée il y a 11 ans. Mon coeur s'est déchirée lorsque tu m'as été enlevée.

- Je suis là maman, et je ne compte plus te laisser seul.

- Nous devons trouver ton père, il va être fou de joie.

Malheureusement, des cris apeurés alertent les Haddock: les marchands quittaient leurs emplacements pour échapper à des vikings en colères.

- Mon dieu, les exilés sont ici. Et ils ont des renforts. Retrouvons ton père.

Évitant la confrontation directe, Valka guida Harold jusqu'à l'endroit où le bateau a été amarré. Mais une embuscade vient couper leur course effrénée.

- Reste derrière moi, déclare Harold en dégainant Ulfberth.

- Comme si ça allait nous arrêter, rigole un exilé. Tu n'as aucune chance petit, rend toi et je m'assurerai tu ne souffriras pas.

- C'est bizarre, mais j'allais te faire la même proposition. À ceci près que ta mort sera rapide et sans douleur.

- Petit arrogant, tuez le.

Un grand viking avance vers Harold et lance une attaque avec sa masse. Confiant en sa technique et son arme, Harold vient cogner Ulfberth avec la masse adverse qui se fait couper en deux. Harold enchaîne avec un coup d'épée et transperce le cou de son adversaire qui s'effondre au sol. Voyant la confusion dans le regard des autres, Harold tua un autre assaillant avant que ces derniers ne se ressaisissent. Valka ramassa une arme et vient porter secours à son fils en s'occupant de deux exilés. Rapidement, les Haddocks prennent l'avantage et ne laissèrent aucun survivant.

- Apparemment, tu as appris à te battre.

- Oui, ainsi que deux ou trois autres trucs. répond Harold. Sans compter que ... Couche toi.

Valka se coucha tandis qu'Harold bloqua une attaque en traître d'un chasseur de dragons, Harold se déchaîne et le malheureux est taillé en pièces. Cependant, il n'a pas le temps de réfléchir et se retourna lorsqu'il entendit son nom.

- Harold Haddock, comme on se retrouve.

- Viggo, qu'est-ce que tu fous là?

- Mais pour détruire tout ce à quoi tu tiens: ta famille. Je savais que vous allez arriver ici, alors je vous ai attendu. Maintenant, prépare toi à mourir.

Harold leva Ulfberth tandis qu'une horde de chasseurs et d'exilés chargèrent simultanément. Soudain, ils se figèrent en entendant le bruit strident d'un Furie Nocturne et des explosions de plasma frappaient les assaillants. En levant la tête, Harold constate que les autres dragons se sont jetés dans la bataille pour défendre leur partenaire. Harold fixe son attention sur Viggo et se tient fermement à attaquer.

- Je ne vais pas t'attaquer, tu ne mourras pas aujourd'hui. Sinon, tu ne seras plus là pour voir ce qui se passera.

- Que veux tu dire?

- Retourne toi.

Harold se retourne et aperçoit sa mère au sol, se tenant le ventre avec une mare de sang sous elle.

- NON! MAMAN!

Harold se précipita au secours de sa mère et tente de ralentir le saignement, il ne peut garder son calme devant la détresse de sa mère.

- Tient bon maman, je suis là. Les renforts vont arrivés.

- VALKA!

Un immense guerrier à la chevelure et barbe rousse les rejoint aussi vite qu'il le pouvait accompagné de son fidèle ami.

- Valka, mon amour. Reste avec moi, ne pars pas.

- Stoïck, prends soin de notre fils. Il est enfin revenu à la maison.

- Gueulfort, amène là à Gothik sur le bateau. Vite.

Le forgeron transporta la femme viking inconsciente, laissant son ami Stoïck sur place.

- Papa, je ...

- Ne dis plus rien.

Harold se tut, les larmes aux yeux.

- Quand les exilés nous ont attaqués, ils nous ont dit que c'était par vengeance contre toi. Tu as causé des ennuis à leur alliés en chevauchant un dragon.

- Papa...;

- J'ai refusé d'y croire, continua Stoick. J'ai refusé de croire leur parole, et je m'aperçois que tu fais confiance à cette ... monstruosité derrière toi.

Krokmou grogne en montrant des dents mais un geste de la main d'Harold le calma.

- Et en faisant ceci, tu confirmes ce que je pense.

- Papa, ils ne sont pas ce que tu crois.

- Je sais pertinemment ce qu'ils sont: des monstres sans coeur, sans pitié, volant nos ressources.

- Ils sont pas ce que tu dis: j'ai vu des créatures dociles, aimantes et protégeant leurs amis. Ils sont plus loyaux que la plupart des amis.

- Que veux tu dire?

- Contrairement aux humains, ils ne trahiront pas leur partenaire. Quand on se lie à un dragon, on le reste à vie.

À leur insu, Angus et Haaken Hoffersson se sont rapprochés d'eux mais restent à portée de leur voix.

- C'est ta vision des choses?

- Oui.

- Alors tu es aussi stupide que je le pense: si tu t'étais comporté comme tout le monde, il n'y aurais pas eu cette attaque, il n'y aurai pas eu autant de victime dont ta mère. Tu ne mérite pas d'être appelé mon fils.

- Papa ...

- Va t'en. Pars, pars très loin et ne revient jamais sur Beurk sous peine d'être tué. Tu n'es pas MON FILS. cracha Stoïck.

Harold resta figé sur place avant que les mots de son ancien père ne lui montent à la tête. Paniqué, il monte sur Krokmou et ils partent aussitôt tout en ignorant les appels d'Angus.