Voilà un prologue court du début de cette histoire. J'espère qu'elle va vous plaire !

Des milliers de Mercis a Blackbutterfly (Blackbutterfly207 sur FF) pour les conseils, la relecture et les corrections. Sans elle, cette histoire vous aurez probablement piqué les yeux. Allez voir ce qu'elle écrit, c'est génial !

Bonne lecture xx


Elle avait bien vu que quelque chose avait changé. Ses amis devenaient étrangement distants, ne lui répondant parfois pas. Après la guerre, une distance s'était imposée entre elle, Harry et Ron. Passant la plupart de ses journées seule, elle ne s'était pas inquiétée des changements dans leurs relations.

Elle descendit en trombe dans la grande salle, en retard, alors que son réveil n'avait pas sonné et que personne n'était venu la réveiller. La colère bouillonnait en elle. Peut-être qu'elle s'était éloignée d'eux, peut-être qu'elle n'était plus la petite Hermione qu'ils avaient connue, mais l'ignorer à ce point, elle avait mal. Elle comprenait que Ron ait cette attitude, ce n'était pas la première fois qu'elle subissait ses remarques ou son inattention. Mais elle était déçue d'Harry, elle qui le considérait comme un frère, elle ne pensait pas qu'il agirait ainsi. Comme si elle n'avait plus aucune importance dans ce monde.

— Salut ! dit-elle, essoufflée, à Harry et Ron, pas le moins du monde étonné par son absence.

— T'as fait le devoir de métamorphose, Harry ? demanda Ron.

— Ne me dis pas que tu ne l'as toujours pas fait ! dit Hermione.

Harry répondit simplement :

— Je l'ai presque fini.

— Tu pourras m'aider ?

Attendez. Ron demande de l'aide à Harry pour un devoir ?

— T'inquiète pas, je te passerai mon parchemin, dit Hermione exaspérée. Tu aurais pu le commencer avant, il est à rendre pour cet après-midi !

— Pas de soucis, répondit Harry.

Hermione pensa sur le moment qu'ils lui faisaient une blague. Une blague de très mauvais goût, mais une blague quand même.

— Allez les garçons, ça a assez duré.

— T'es au courant pour Malefoy ? continua Ron.

— Eh oh ? Vous pouvez arrêter. Ce n'est vraiment pas drôle.

— Tu parles de… Elle agita ses bras en l'air, essayant de montrer qu'elle était là. Bien présente.

— Oui… il s'est fait surprendre avec une cinquième année dans les toilettes…

— Tu sais pas la meilleure…

— Harry ! Ron ! Vous pouvez arrêter maintenant ! J'ai compris la leçon.

— C'est Snape qui les a surpris ! Il leur a donné 3 heures de retenue tous les soirs pendant trois semaines, termina Ron.

— Le furet n'a que ce qu'il mérite !

C'est comme si les garçons ne la voyaient plus, ne l'entendaient plus. Elle était devenue invisible. Elle s'époumonait en les appelant. Mais personne autour n'avait l'air de l'entendre. Elle attrapa le bras d'Harry qui sursauta au contact.

— Qu'est-ce qu'il y a ? On dirait que t'as vu un fantôme.

Harry regarda autour de lui, dans la direction d'Hermione, mais la survola simplement.

— Non rien, j'ai cru sentir un truc…

— Ça va mon pote, la guerre est finie, détends-toi.

Ils se levèrent et partirent sans même remarquer un instant Hermione. Elle resta assise là, les yeux humides, complètement désarçonnée par ce qui venait de se passer.

Elle essaya d'appeler quelques personnes autour d'elle, mais n'eut aucune réponse. Les garçons étaient capables de faire ce genre de blague de mauvais goût, mais que toute la grande salle se soit mise d'accord pour ne plus la voir...

Une angoisse commença à monter dans sa poitrine. Elle se leva, se dirigea devant la table des professeurs, mais ni la directrice McGonagall ni le professeur Flitwick ne la regardèrent.

— Professeurs ! Professeurs, s'il vous plaît, répondez-moi, les appela-t-elle. Elle avait des larmes qui coulaient. Professeur McGonagall, c'est moi, Hermione Granger ! Dites-moi que vous me voyez !

Elle se tourna vers Flitwick.

— Monsieur, je vous en prie, répondez-moi !

Elle sentit alors sa vision se troubler, ses jambes lâchèrent, et elle s'écroula au sol. Sur les genoux, elle s'effondra en larmes. "Ce n'est pas possible, se dit-elle. Ce n'est pas possible. C'est un cauchemar."

Son corps ne la retint pas longtemps. Couchée à terre, en plein milieu de la grande salle, pleurant à chaudes larmes, elle ne pensait qu'à une chose : que quelqu'un la remarque. Mais rien. Le monde continua d'avancer sans elle. Elle ne sut combien de temps elle resta là, mais la grande salle se vida entièrement du monde présent pour le petit-déjeuner jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne.