Journal de la revieweuse:

Lilinnea: Il ne m'était pas physiquement possible de casser leur lien, même si la limite a été franchie. Je trouve une beauté dans leur amour manqué et je trouve que ça correspond bien à la personnalité de Gayle.

La dernière ligne droite.


CHAPITRE 13 – ENCORE UN PEU

Silesta n'était pas dupe. Elle savait que Gayle ne poursuivait pas les recherches par orgueil d'être le mage capable de trouver la formule protégeant les vampires du soleil parce qu'il fallait connaître le sens profond du mot altruisme pour faire ce qu'il faisait. Il avait passé un pacte avec Silesta et tenait à l'honorer jusqu'au bout. Toutefois, ce sens de l'honneur était une fourmi face à la grandeur d'âme que Silesta voyait en cet homme.

Au début, elle n'avait pu malgré tout s'empêcher d'éprouver un terrible sentiment de culpabilité. Gayle lui donnait bien plus qu'elle ne pouvait lui offrir ; du moins le pensait-elle. Et puis, quand le temps lui confirma que les yeux du magicien riaient vraiment avec lui et que sa gentillesse ne se galvaudait plus d'une once de désolation, Silesta réalisa qu'elle pouvait lui rendre la pareille ; à savoir une relation forte et infrangible au point d'accepter ceci : l'amour pouvait rester caché derrière l'amitié pour peu que l'affection soit déjà immense.

Alors elle serait cette amie que Gayle avait eu la force de préférer à l'amante pour ne pas se risquer à tout perdre. Parce qu'elle ne voulait pas le perdre non plus. Parce qu'il serait ce qu'aucune autre personne au monde ne pourrait être ; pas même le Pas Nocturne, pas même Astarion. Si ce lien avait nom, peu importe. Il existait et cela leur convenait à tous les deux.

Les deux mages conjuguèrent une nouvelle fois leurs efforts avec l'aimable participation de Manuella qui vivait de mieux en mieux ses bains de soleil. À mesure que les jours passaient, le sort perfectionné durait quelques secondes de plus par-ci, quelques secondes par-là.

« Ça s'améliore mais il nous manque quelque chose, se désola Gayle. Je pense que l'utilisation d'un support va être inévitable.

_ Un support ? s'étonna Silesta.

_ Un objet magique, par exemple. Une part de magie s'évapore dès lors qu'elle se forme dans l'espace. Si nous l'imbriquons dans quelque chose de concret pour la maintenir, nous gagnerons assurément en efficacité. »

Commença alors une session de mise en commun d'idées en plus d'une nouvelle série de recherches. Gayle n'était pas si coutumier de la création d'objets magiques et celui qu'il voulait faire ne contiendrait pas un petit sort.

Un soir, dans la bibliothèque, Silesta était plongée dans la lecture d'un ouvrage entièrement consacré à la magie radiante et un passage retint son attention.

« Gayle, regardez ce que j'ai trouvé concernant des amulettes sacrées de Lathandre. Apparemment, la pierre de soleil serait un excellent conduit pour... »

La jeune femme s'interrompit en levant le nez. Son mentor s'était assoupi, la tête reposant dans sa main accoudé de bien étonnant quand on savait comment il mettait les bouchées doubles.

Elle eut un sourire attendri. S'il restait ainsi, il s'exposait à de terribles raideurs dans la nuque à son réveil et elle préférait ne pas prendre le risque de transformer son fauteuil en lit. La dernière fois qu'elle avait voulu transformer du mobilier pour entraîner sa magie de transmutation, sa magie sauvage avait transformé une vieille cantine de fer en mimique répugnant qui avait failli manger Tara en visite à la tour ce jour-là.

Silesta se leva et approcha Gayle à pas feutrés. D'une main légère, elle lui maintint la tête tout en reposant à plat sur la table celle du magicien.

« Et on bascule doucement dans le dossier... »

Le souffle discret pour mesurer ses mouvements, la jeune femme voulut prendre Gayle par les épaules mais le poids relâché de la tête fit tout à coup basculer l'équilibre du corps d'un seul côté. Silesta se crispa par crainte de la catastrophe. La seconde suivante, elle se retrouva à tenir Gayle dont la tête était retombée contre son sternum.

Elle resta pétrifiée de longues secondes en espérant que l'incident n'allait pas réveiller le magicien, sans parler du tintamarre que faisait son cœur suite à la frayeur. Mais non. L'homme dormait toujours paisiblement et son corps désarticulé par le relâchement du sommeil se pressait contre le brocard de la robe de Silesta.

La jeune femme baissa les yeux et sa main qui retenait la tête de Gayle s'égara dans ses cheveux bruns qui chatouillaient sa peau de concert avec son souffle. Voici donc à quoi ressemblait le grand Gayle Dekarios quand il était soumis à nul devoir de représentation ou tourments, qu'ils fussent exaltés ou douloureux.

Silesta le connaissait depuis plusieurs années maintenant et elle avait vu tous ses visages. Les enjoués, les soucieux, les sérieux et les colériques dans une vaste palette de nuances ; des plus discrètes aux plus franches. Et pourtant, jamais avant ce soir elle n'avait vu Gayle si... vulnérable.

Elle l'enserra doucement, formant de ses bras autour de lui un cocon chaleureux et protecteur.

« Reposez-vous. Je vous avais dit que j'ai tout le temps du monde. »


La découverte de Silesta concernant les propriétés amplificatrices de la pierre de soleil fut une heureuse trouvaille pour la suite de leurs expériences. Quoi de plus logique qu'un minéral à la chaude couleur orangée parfois piqueté de paillettes dorées pour appeler les faveurs de l'astre du jour ?

Gayle lissait de ses doigts la pierre roulée qu'il s'était procuré d'un air pensif. Ce type d'objet n'était pas assez pratique à manipuler. Si Astarion devait porter en permanence un artefact magique, il fallait que ce soit autre chose qu'une pierre à garder sur lui. Les risques de la perdre étaient trop grands.

« Peut-on en faire une amulette ? suggéra Silesta. Ou un bijou ? C'est assez petit et ça se porte discrètement.

_ Excellente idée. Un pendentif, peut-être? surenchérit Gayle avant de se passer la main dans sa barbe d'un air pensif. Hmm... Croyez-vous qu'Astarion en voudra s'il ne l'a pas obtenu en le volant ? »

La jeune femme gloussa. Qu'il l'accepte ou pas, il n'aurait pas d'autre choix de toute manière.

Grâce à son large cercle de connaissances dans le monde des arcanes, le magicien prit contact avec un mage très talentueux réputé pour sa formation première d'orfèvre. De la fusion entre son aisance à manipuler métaux et gemmes précieuses et la magie s'était forgée une renommée vantant la qualité de ses bijoux magiques dans toute la région. Sur les conseils de ce même orfèvre, il fut décidé de s'appuyer sur l'or en plus de la pierre de soleil. Après tout, un métal couleur du soleil ne pouvait que s'harmoniser parfaitement avec le reste.

Plus les jours avançaient, plus Silesta était extatique. Les tests avec Manuella s'amélioraient toujours un peu plus et l'espoir d'enfin parvenir au bout de son objectif se faisait toujours un peu plus fort. Hélas, le temps que le mage-orfèvre honore la commande passée par Gayle, elle et le magicien étaient au chômage technique et cette parenthèse imposée jouait beaucoup sur l'impatience de la jeune ensorceleuse au point de créer une recrudescence de retours inopinés de magie sauvage.

Après trois jours à guetter à la fenêtre les rues dans l'espoir de voir passer un coursier, Silesta était encore plus tendue qu'un arc. Même cette intense lecture d'un ouvrage intitulé Magie de Divination, Clairvoyance, Prémonitions et Troisième Œil – Théories et conséquences de l'Anticipation sur le libre-arbitre n'était pas assez prenante pour que Gayle ne perçoive pas les puissantes ondes vibratoires qui émanaient de son élève.

« Ne soyez pas si impatiente, tempéra le magicien avec amusement. Vous allez faire fondre mes vitres à la longue. »

La jeune femme s'ébroua, un peu honteuse d'être prise en flagrant délit de contemplation trop poussée.

« J-Je profitais juste de la vue. Pour une fois que l'horizon est bien dégagé et sans nua... »

Le hoquet sonore coupa sa dernière phrase et fit lever le nez de Gayle au-dessus de son livre. L'homme étouffa un rire dans sa paume.

« Hmm. Votre magie sauvage ne semble pas de cet avis. »

Silesta se raidit en poussant une exclamation surprise à la vue de ses mains qui étaient devenues bleu pastel. Elle ne pouvait pas le voir mais c'était en fait toute sa peau qui avait changé de teinte, faisant d'elle une sorte de nymphe de la lune. Heureusement, le phénomène ne dura pas et sa peau claire humaine revint quelques secondes après. Gayle haussa les sourcils avec un sourire goguenard qui accrut la gêne de son élève.

« Ça n'a rien à voir », se défendit-t-elle en bougonnant.

Nouveau hoquet et nouveau changement de teint bleu. L'espièglerie du magicien s'étira un cran.

« Votre magie sauvage est très inspirante, vous savez ? J'ai envie de m'essayer à quelques vers... Les roses sont rouges, mon apprentie est bleue...

_ … et elle fera apparaître une vouge qu'elle vous enverra entre les deux yeux ! rugit la vexée avec véhémence. Hips ! »

À peine venait-elle de retrouver sa peau normale que le phénomène reprit pour la plus belle hilarité de Gayle qui se régalait. Allons donc, la magie sauvage de son amie avait-elle décidé de tourmenter sa porteuse en la condamnant à changer de couleur chaque fois qu'elle ouvrirait la bouche ?

« Par les dieux, je n'espère pas », gémit Silesta avec désespoir.

Cette fois-ci, elle ne hoqueta pas et resta normale. Après avoir attendu quelques secondes par sécurité, la jeune femme poussa un soupir de soulagement avant de bomber le torse avec fierté.

« Et voilà. Je maîtrise parfaitement la sit... Hips ! Mais non ! »

Et le phénomène recommença à son grand désarroi. Gayle regarda son élève pester avec mauvaise humeur sur son apparence ridicule et une étrange théorie lui vint en tête. Il devait d'abord faire une petite vérification.

« Silesta, est-ce que vous souffrez quand vous changez de couleur ?

_ Non, pas vraiment. C'est comme un hoquet normal », répondit-elle en reprenant sa carnation habituelle.

Silence pendant lequel son interlocuteur réfléchissait. Elle n'avait pas hoqueté cette fois-ci non plus.

« C'est une bonne chose, apprécia-t-il. C'est toujours moins dangereux que la fois où vous vous êtes téléportée par erreur sur le balcon.

_ C'était une tentative tout à fait voulue de... Hips ! »

Rebelote bleue. Il n'en fallut pas plus pour que le sourire de Gayle se gorge de malice. Son hypothèse se confirmait donc.

« Voyez-vous ça. Votre corps réagit quand vous mentez...

_ Je ne mens pas ! Hips ! »

Silesta se plaqua les mains sur ses joues dont la délicate teinte violacée trahissait l'embarras qui échauffait son visage bleui. Gayle quant à lui, pouffait de bon cœur. Ah, la magie... Cette source intarissable de mystères et de fabuleux coups du sort. Le magicien posa définitivement son livre sur ses genoux et accouda son bras contre sa cuisse pour soutenir son menton.

« C'était donc vous, la petite souris qui a terminé le massepain, il y a deux semaines ?

_ Je vous ai dit que n... Hips ! » Un grognement ulcéré remonta à sa gorge. « Ha ! »

Gayle secoua la tête entre culpabilité et amusement. Le doute n'était plus permis. Il soupira avec aise et se cala avec délice dans son fauteuil.

« Voyons, voyons... Que pourrais-je demander à cette jeune personne soumise à la vérité ? minauda-t-il entre ses pensées.

_ Gayle, s'il vous plaît... » implora Silesta avec angoisse en joignant les mains en prière.

Elle ne sut comment interpréter l'étrange regard qu'il porta sur elle. Enfin, si. Elle lisait très clairement la discrète tentation de profiter de cette situation incongrue pour se risquer à obtenir une réponse qu'il ne pourrait peut-être pas avoir en temps normal. La jeune femme soutint cette œillade à la fois lointaine et perçante avec une étrange sérénité qui interpella le magicien. Il sut alors que peu importe la question qu'il poserait, même la plus redoutée, Silesta y répondrait sincèrement.

Cette acceptation totale et sans compromis lui fit quelque chose. Il n'y avait que cette femme pour le défier avec cet air farouche et le faire réfléchir. Elle avait vu juste. Il était en effet un point d'interrogation qui reposait en lui ; un silence qu'il aimerait combler d'une réponse. Mais il se refusait à soumettre sa question à ce simulacre de tribunal. Il ne se respecterait ni lui-même ni Silesta à s'abaisser à ça.

Gayle se contenta de retourner un léger sourire à son élève puis prit congé sans rien ajouter.


Le paquet de l'orfèvre arriva deux jours plus tard à la tour. Il contenait un médaillon très sobre à la monture d'or entourant un cabochon de pierre de soleil. En dépit de sa simplicité, le bijou était beau et chaud au toucher. Quand Silesta le tenait dans sa paume, elle avait l'impression de se tenir devant une fenêtre derrière laquelle se dressait en face le soleil. Les ondes qu'émettaient ce collier lui inspiraient de bonnes choses.

Les premiers essais de Manuella qui tenait le collier avec sa chaîne entrelacée entre ses doigts furent encourageants et confirmèrent aux deux mages qu'ils avaient eu du nez. Après des semaines et des semaines d'expériences qui s'enchaînaient sans relâche, le rythme de leurs journées avait tout à coup drastiquement changé. Il s'agissait à présent de chronométrer le temps que tenait Manuella avant que les premiers signes nocifs du soleil ne se manifestent sur elle.

Cinq minutes. Dix. Vingt... Chaque seconde gagnée était un espoir qui s'ajoutait aux autres. Hélas, après encore deux mois, un douloureux constat s'imposa :

« Une heure... soupira Silesta qui fixait la clepsydre avec une telle intensité que l'instrument commençait à présenter des fissures naissantes. Encore. »

Gayle termina de mettre Manuella en sécurité dans son cocon de linge et récupéra le médaillon qui émettait un curieux son de pétillement.

« Sommes-nous arrivés à la limite ? angoissa son élève entre ses dents. Malgré toutes nos modifications, nous ne parvenons pas à dépasser ce temps. »

Le magicien soupira à son tour. Il y avait tant de paramètres à prendre en compte pour manipuler la magie radiante et il n'était pas certain que même les clercs de Lathandre les plus doués ne connaissent pas non plus des difficultés.

« Ne domine pas de Soleil qui veut, marmonna-t-il, frustré. C'est un astre primaire dont la position change constamment durant la journée et sa puissance est phénoménale. Voyez tout ce avec quoi nous devons jouer pour stabiliser notre sort. »

Présentées ainsi, les choses n'annonçaient pas une suite plus réjouissante. S'ils s'arrêtaient maintenant, Silesta serait contrainte de relancer le sort constamment, ce qui n'était pas envisageable et viable. Elle serra le poing. Non. Ils étaient si près du but. Elle ne pouvait pas abandonner maintenant.

« Que manque-t-il à votre sortilège, Gayle ? De la puissance ?

_ Non, je dirais plutôt de la constance. »

La jeune femme soupira et prit le médaillon qu'elle tourna entre ses doigts. La douce chaleur s'éveilla aussitôt et diffusa son onde le long des phalanges de l'ensorceleuse. Elle sourit malgré elle.

« J'aime bien ce que ce bijou produit. On dirait qu'il essaie de me réconforter.

_ Que voulez-vous dire ? s'étonna le magicien.

_ La chaleur qu'il dégage dès qu'on le touche. C'est...

_ Je ne sens rien du tout. »

Intrigué, Gayle quémanda le collier à son élève et le laissa reposer au creux de sa paume quelques secondes sans bouger. Non, vraiment, il ne percevait rien de particulier. Silesta secoua la tête sans comprendre. Pourquoi était-elle la seule à vivre ce drôle de phénomène ? Était-elle si frustrée par la déception que ses sensations en étaient amplifiées ?

Elle cilla. Amplifiées...

« Gayle. Donnez-moi la main », pria-t-elle en lui présentant sa paume tout en récupérant le collier de l'autre main.

L'homme obéit et glissa sa main dans celle de la jeune femme.

Court silence.

« Je voulais dire Manuella... »

Il s'ébroua en bredouillant des excuses confuses et s'exécuta prestement sous l'air doucement amusé de son amie.

Manuella dans sa main gauche, le médaillon dans la main droite, Silesta s'avança vers la fenêtre et débarrassa la main vampirique de ses protections.

« Que faites-vous ? » s'enquit Gayle avec curiosité.

Elle se tourna vers lui et lui rendit un sourire plein d'espoir.

« Le catalyseur. »

Il écarquilla les yeux d'effarement et se leva pour la rejoindre près de la fenêtre. Mais oui! Par sa nature particulière, Silesta était un amplificateur naturel de magie qui devait par la même occasion régulièrement user de sa magie afin de ne pas se faire consumer de l'intérieur. Sa force et sa source magique continue étaient peut-être le chaînon manquant entre eux et la réussite !

Même sans contact direct avec le médaillon, Manuella semblait bien vivre la lumière dorée qui brillait sur elle pendant que Silesta remuait faiblement, comme si une faible gêne la traversait d'un bras à l'autre. La magie du médaillon transitait en elle pour s'imprégner dans la main tranchée.

« Je vais... préparer de quoi nous restaurer et passer le temps » annonça Gayle avec un sourire optimiste.

Quand l'homme se réveilla à son bureau, il fut d'abord accueilli par d'horribles douleurs lombaires. Il s'était endormi pendant qu'il veillait sur Silesta qui...

Il se redressa d'un bond, le cœur battant. Silesta !

Il trouva la jeune femme au même endroit où elle était avant qu'il ne s'effondre de sommeil. Elle était allongée sur la banquette sous la fenêtre, la tête accotée contre la vitre et les yeux fermés. Il accourut paniqué vers Silesta et posa la main à sa joue pour s'assurer de son état. Il devait la surveiller pour s'assurer qu'elle ne tirait pas trop sur la corde en utilisant sa magie! Pendant combien d'heures l'avait-il délaissée ?

« Silesta ! Vous m'entendez ? »

La jeune femme remua aussitôt en grimaçant comme si elle était tirée d'un rêve agréable. Quand elle rouvrit les yeux, elle fut accueillie par deux grands yeux bruns figés d'émotion. Elle déglutit, le cœur un peu battant.

« Qu'avez-vous ? » lui demanda-t-elle d'un air hésitant.

Gayle eut un sourire dans son soupir.

« Je... J'entrevoyais la triste perspective que vous me quittiez bientôt », répondit-il avec un geste du menton vers elle.

L'ensorceleuse baissa les yeux sur elle avant de les écarquiller. Elle tenait encore le médaillon et Manuella qui était toujours «vivante», même presque vingt-quatre heures après le début de son expérience.


Non, pas encore fin mais on y est. Je voulais les séparer correctement.