Chapitre 406 : Ce si joli trouble

"Très bon choix de mot ici. Par contre, je n'aurai pas choisi ce terme générique pour désigner un processus alchimique." m'indiquant l'endroit précis du texte qui mérite correction.

J'observe son majeur où trône l'impressionnant bijou, pierre de teinte grenat.

Ses mains... je ne m'en étais pas rendue compte tant il nourrissait ma haine ; Ses mains sont une splendeur !...


Nous préparons tous le spectacle à venir, donné dans le vaste parc, au solstice d'été. Et je note que Flamm ne ménage pas ses efforts, participant à toutes les tâches, y compris les plus ingrates. Il est très impliqué.

Les festivités durent généralement deux bons jours, quasi sans aucune interruption.

Il y sera donné un énorme bûcher en guise de fermeture des joutes.


Flamm est installé sur l'un des bancs du square et il peaufine le discours qu'il tiendra devant les officiels qui seront conviés.

La nature l'inspire beaucoup. Ainsi que l'histoire de la cité et les exploits d'un certain Juge vertueux auquel il semble s'identifier.

Nos rapports se sont beaucoup apaisés depuis notre démonstration de force.


Je commente le programme du flyer en compagnie de Viane.

"Le tournoi !... Le tournoi, Rachel !... Tu verras, Messire Flamm en sort toujours grand vainqueur !..."

Cela ne m'étonne pas vu l'ambition du participant. Par contre, il me tarde effectivement de l'y découvrir dans un tout autre registre que celui des études.


"Tu sembles beaucoup plus apaisée, je me trompe ?" caressant mon dos nu alors que je m'habille et qu'il demeure allongé.

"On ne peut rien te cacher. Oui, nos rapports, à Flamm et moi, se sont grandement améliorés." sur un sourire doux.

"Hmm. Dois-je dès lors le considérer non plus comme l'ennemi de ma belle mais comme un rival à part entière ?"

Petit rire nerveux de ma part. "Rook !... Pour cela, encore faudrait-il qu'il soit en mesure de rivaliser avec mon Chasseur préféré."

L'intéressé se redresse pour couvrir le haut de mon dos et mes épaules de baisers.


C'est l'effervescence dans l'établissement !...

Noble Bell ouvre ses portes aux habitants de la cité, triés sur le volet.

Les officiels sont reçus tels des rois.


Notre parade commence à cheval. Les écuries fourmillent de vie. Na'ir est fin excité, j'espère qu'il ne va pas me mettre à terre.

Il me fait déjà une vie lorsque je souhaite l'harnacher !...

"Gamin !... Arrête, tu vas nous mettre en retard." tentant de le raisonner.

"A mon avis, il faut le laisser se défouler." amène la voix posée de Flamm, bras passé sur la porte du box. "Je propose la carrière à la longe ou en liberté dans le manège. Nous avons encore du temps devant nous."


Ça, pour se défouler... il se défoule, le bougre !... Ruades, cabrages, triple galop, tout y passe.

Je me trouve dans les gradins avec Flamm, profitant d'un petit encas.

"Je suis vraiment très étonné que tu le gardes entier. Sauf bien sûr à attacher de l'importance à sa fonction reproductrice."

"J'aurai l'impression de l'amputer." sur un petit rire. "C'est un peu compliqué à expliquer et à saisir. Je ne veux pas d'un animal docile."

"Entendu."

"Mon côté rebelle qui refuse de s'attacher à la monte classique. Vous connaissez l'histoire..."

Il sourit. "Il m'a semblé comprendre."

Pour l'occasion, il porte une tenue bien différente de celle qu'il arbore ordinairement : une tunique courte, ceinturée, braies sombres portées avec des cuissardes aux bord cloutés, une cape sombre à la bordure travaillée de carmin rehaussé d'arabesques or.

"Tu sais, il n'y a pas que du mauvais dans ce que tu nommes... classique. Souvent, la méthode a été approuvée. Par la science et l'expérience, notamment."

"Vous voulez vraiment vous lancer dans le débat ?..." amusée.

"Nous avons le temps."

"Pour ce qui concerne l'équitation, je considère Na'ir comme ma propre chair. De fait, je me vois mal lui imposer quoi que ce soit qui puisse le contrarier ou le blesser. Je préfère... proposer et le laisser libre de ses choix."

"C'est, ma foi, fort louable. Mais ça reste un animal."

"Nous ne serons jamais d'accord sur ce point."


Les tribunes s'agitent à l'entrée des participants. Flamm apparaît sur son magnifique frison, s'attirant un tonnerre d'applaudissements tandis qu'il parcourt le cercle de l'immense carrière, main levée pour saluer les spectateurs, rênes tenues dans l'autre.

Il semble extraordinairement à l'aise malgré tous les yeux rivés sur lui.

Ce qui suit m'éblouit totalement ; Flamm surclasse tous ses adversaires !...

Agile autant que puissant, son cheval fait preuve d'une grande maniabilité ainsi que d'une immense docilité. Parfaitement dressé. Comme attendu.

"Tu as vu ça, gamin ? Prends-en de la graine."

Il évacue un souffle bref par les naseaux en guise de réponse, encolure frémissante.


"On se livre à des cachotteries ?" à la porte du box, amusée, alors qu'il desselle sa monture, n'en laissant le soin à aucun autre.

"A quelles cachotteries fais-tu référence ?" passant sous l'encolure puissante.

"Qu'on soit doué autant pour les tournois que pour les études."

"Cela se nomme posséder plusieurs cordes à son arc."

"J'admets que sur ce coup, vous m'avez bluffé."

"Il t'en faut bien peu."

"Hey !..."

Il rit, s'approchant pour placer la lourde selle sur le travers de la porte.

"Mais merci, j'apprécie le compliment. Même si... je n'en donne pas l'air."

"C'est ça qui est troublant avec vous. Une partie de vous me semble... comme éteinte."

Il frémit de tout son corps lorsque le mot tombe. Je vois son visage se refermer et je me dis que ce n'est pas bon signe.

"J'ai dit quelque chose ?..."

"J'ai encore beaucoup à faire jusqu'au bal."

"Oh, vous y participez ?"

"J'y suis obligé."


Il s'ennuie ferme. Il ne danse pas. Les seuls pas qu'il fait le conduisent au buffet où il se régale de quelques mets fins avec délicatesse et distinction.

Lorsque je le regarde faire, j'ai du mal à penser qu'il s'agit du même monstre qui a écrasé sa bouche sur la mienne voilà plusieurs semaines !...


Le lendemain, alors que les festivités tirent sur leur fin, que l'on allume le bûcher et que les invités et les étudiants forment une immense ronde autour, je rejoins Flamm sur la petite colline, m'installant à ses côtés, dans l'herbe.

"Je peux te poser une question ?... Mais tu me promets de ne pas... rire." reniflant.

"Je vais essayer."

"Etait-ce si... désagréable que je t'embrasse ?..." planquant le bas de son visage derrière son mouchoir, anxiété palpable.

Je pense à un mirage auditif avant de réaliser que non. Petit rire nerveux.

"Embrasser, dis-tu ?..." me permettant le tutoiement. "J'appelle ça... entrer en collision !..."

Humiliation+++

"D'abord, le décor n'y était pas du tout puisque nous étions en train de nous chamailler violemment. Ensuite... généralement c'est quelque chose que l'on partage avec la personne que l'on aime."

Il écarquille les yeux. Seconde charge !

"Ce... geste n'avait absolument pas sa place dans la bataille qui nous opposait." reniflant à mon tour.

Un silence lourd, pesant.

"Je me suis mal conduit." finit-il par admettre.

"En effet. Mais nous pouvons laisser cela derrière nous et avancer." me radoucissant. "Je pense que tu es vraiment quelqu'un d'intéressant, Rollo. Le tout, c'est de t'ouvrir davantage au monde, de sortir de ta zone de confort." me permettant son prénom pour la première fois.


"Diiiiiiiiiiis ? Il va t'offrir quelque chose, ton amoureux, pour St Valentin ?..." s'extasie Viane.

J'en souris. "Sans doute va-t-il y penser." imaginant aisément Rook dans ce genre d'attention.


En regagnant ma chambre, je note un petit paquet posé à côté des mes chaussures. Je me penche pour le ramasser, l'emportant à l'intérieur.

Rook n'aurait tout de même pas... ?...

Je l'ouvre avec empressement, tombant sur un cœur ouvragé, véritable travail d'orfèvrerie, mariant les dorures et la pierre grenat, fermeture délicate sur le côté. Je l'ouvre avec précaution, notant les pétales de roses rouges et blanches fraîches et odorantes qu'il contient, petit mot soigneusement placé en son centre, plié. Je le déplie pour y lire le message suivant : "Ne malmène pas davantage mon cœur, petite fée."

Quel étrange message... non signé, quelle bravoure !... Et ces couleurs ne correspondent absolument pas aux teintes bleues tant chéri par Pomefiore.

On frappe à ma porte et je vais ouvrir.

"Oh."

"Je ne dérange pas, j'espère ?... J'allais te proposer... une promenade à cheval. J'aime aller du côté des champs et des moulins, à l'extérieur de la cité."

"Volontiers." l'invitant à entrer.

Ma chambre ordonnée lui convient.

Il note le présent sur le bureau. "Hmm. Un admirateur ?..."

"Un admirateur anonyme, oui. Belle marque d'héroïsme, uh ?"

"Peut-être l'intimides-tu."

"Comme si j'allais le dévorer !..." riant.

"En bonne plante carnivore, qui sait." amusé.

"Hey !..." le frappant avec un gant sur le bras.


Nous cheminons, lui tenant son frison d'une seule main, très à l'aise, dans une excellente assiette alors que Na'ir trotte de façon aérienne et nerveuse à la fois, oreilles dressées, à l'écoute de tout, naseaux ouverts, soufflant brièvement parfois.

A côté de lui, l'hongre de Flamm est exemplaire.

Petit sourire de Flamm. "Toujours décidée à le conserver entier ?..."

"Nous en avons déjà parlé !..." amusée. "Et le tien, il a un petit nom ?..."

Il s'éclaircit la voix avant de me le livrer d'un ton presque honteux : "Satan."

Je pouffe.

"Eh bien dis donc, si le diable était aussi sage que ton hongre !..."

Nous nous installons dans l'herbe, non loin d'un petit canal à écluse.

"Je ne pensais pas que tu allais accepter mon offre." souriant.

"Tu sais que... tu es très joli garçon quand tu souris ?..." posant la joue sur mes genoux repliés vers moi, visage tourné dans sa direction, avisant sa réaction.

Ses joues se teintent et il détourne le regard.

"Hey, il n'y a pas de quoi être gêné, tu sais."

"Je n'ai... pas l'habitude d'être l'objet de tels compliments."

"Il faut un début à tout."


Le soir venu, je rejoins Rook qui m'offre, ô surprise, un présent tout aussi délicat : une magnifique boîte bijou, refermant un cœur en chocolat.

"Oh."

"Cela ne te plaît pas, Princesse ?" déçu.

"Si, si, Rook, c'est... magnifique. Mais..." hésitant à lui parler.

"Hey. Dis-moi ce qui te chagrine." posant la main sur mon épaule.

"J'ai... reçu un autre présent aujourd'hui."

"Oh." à son tour d'être fortement surpris. "Un admirateur secret ?" en français, clin d'oeil, index barrant ses lèvres, joueur et intrigué.

"Il y avait un mot mais il n'était pas signé."

"Hmm. On apprécie le mystère, je note."

Je secoue la tête. "J'ai trouvé cela très lâche !..."

Il rit. "Ne t'en formalise point, Princesse. Moi, je trouve que cultiver le mystère est plutôt romantique."

"Rook !..." outré qu'il ne prenne pas la mouche.

"Il est normal que les hommes se bousculent pour de toi." le prenant avec une belle philosophie.


Je bascule sur le dos, souffle court, tournant la tête dans sa direction sur un immense sourire comblé.

L'amour avec Rook est toujours aussi... plaisant.

Il m'a laissé les rênes de bout en bout, en proie à un magnifique désir montant, sensations folles faisant battre ses tempes, nous appelant jusqu'à l'orgasme qui s'est généreusement répercuté dans tout nos corps, déployant nos voix dans cette cabane isolée qui abrite nos amours.


Flamm entre dans la salle de cours et pose ses affaires sur le bureau.

"Comme vous le savez sans doute déjà, je remplace M. Corsini pour plusieurs semaines. Nous reprendrons là où nous nous étions arrêtés." ouvrant le recueil de poésies latines.

"Duèze, honorez-nous d'une lecture, voulez-vous ?"

"Oui, Messire Flamm." se levant pour lire.

Il écoute et rectifie si nécessaire, avec pédagogie.

Puis il finit par se saisir de la craie pour noter au tableau les principales figures du style du texte et là... là j'ai le déclic !... Son écriture... correspond à celle du petit mot laissé dans l'étui ouvragé qu'il m'a offert voilà quelques jours pour cette occasion spéciale !...


"Je peux te voir deux minutes ?..." l'invitant dans ma chambre.

"Bien sûr. Une question au sujet du cours ?..."

Je lui désigne le petit mot. Il réalise alors sa bévue, regard fuyant.

"Tu m'expliques ? Si c'était une plaisanterie, elle est de bien mauvais goût, Rollo."

"Une... plaisanterie ? Parce que tu penses que j'ai choisi ?"

Je réalise alors que le cadeau était dénué de toute mauvaise intention. "Oh."

Il camoufle le bas de son visage derrière son précieux mouchoir, profondément embarrassé.

J'aurai dû percuter vu la teinte qui n'est pas sans rappeler le rubis grenat de sa bague !... L'idiote !...

"C'est..." petit rire nerveux. "... extrêmement gênant."

"Gênant ?..." toujours planqué derrière son mouchoir.

"OK, stop." attrapant sa main par le poignet pour l'abaisser et faire apparaître son visage crispé.

Oui mais là, il y a contact !...

Je le réalise, lisant dans son regard, mes yeux s'abaissant jusqu'à mes doigts qui enserrent son poignet.

C'est à cet instant que nous réalisons tous les deux. Attirés l'un par l'autre comme deux véritables aimants.

Le hic c'est que... je n'ai aucune envie de libérer sa main. Au contraire, il afflue dans mon esprit des idées pour le moins... caressantes.

Je desserre et avance lentement la main contre la paume de la sienne, tenant toujours le mouchoir, doigts glissant dessous, réalisant combien elles sont immenses autant que fines !... Douces, de surcroît. Ses mains sont... extrêmement soignées.

Dis-moi d'arrêter, Rollo...

"Pas pour habitude d'être... complimenté... ni même touché."

"C'est... extrêmement triste, Rollo." levant les yeux sur lui.

OK là il vient de m'avouer à demi-mots son absence d'expérience. Je comprends mieux d'où vient son stress.

"Tu... aimes ?..." caressant lentement toute sa main, toujours saisie du salvateur mouchoir qui commence, pour le coup, à représenter un véritable obstacle.

"J'aimerai répondre que non... mais ce serait... effrontément mentir..." regard allant de ma main caressant la sienne à mes yeux. "Et j'ai... de plus en plus envie de t'embrasser..."

"D'entrer en collision ?..." taquine.

"Non. De t'embrasser." main gauche allant chercher la mienne pour faire se croiser nos doigts tandis que, hardiment, il fait disparaître le gêneur pour reprendre notre danse, une fois sa main libérée, paumes se caressant, doigts filant les uns entre les autres.

Le trouble me fait littéralement pulser en bas sous l'effet de ces découvertes, regards accrochés tantôt à nos gestes, tantôt à nos yeux, louchant parfois sur nos bouches.

C'est lent. Sensuel. Comme j'aime.

"Arrête nous... Rollo..." dans un appel au secours dit sur un ton bien trop encourageant pour être honnête, tête penchée, l'invitant au baiser, louchant outrageusement sur sa bouche.

"Oh, certainement pas, petite fée." glissant la main du côté de mon cou, pouce longeant ma mâchoire, se penchant, tête légèrement basculée dans le sens opposé au mien.

Ce moment, il l'a tout de même attendu près de huit mois !...

Nos lèvres se touchent, effleurantes. Si différent de ce qui nous est arrivé lors de notre dispute monumentale qui a conduit à son égarement.

Nos souffles communiquent. Nos lèvres se touchent, sensuellement, tout en retenue.

Ai-je toujours voulu ce garçon, finalement ?... J'ignore presque ce qui, réellement, me pousse dans ses bras.

Nos paupières sont tenues à mi-mât pour permettre à nos regards de noter nos expressions, d'appréhender les signaux.

J'ai droit à ce sourire qu'il offre à bien peu lorsqu'il se sépare brièvement de mes lèvres avant d'y retourner, attendant que j'initie davantage. Je note combien ses dents sont parfaitement alignées et blanches. Un régal d'esthétisme !...

Nos lèvres enfin s'épousent, s'aspirant légèrement, se cherchant davantage.

Sa main est toujours nichée dans mon cou et je note que la chaleur qu'elle dégage augmente de façon exponentielle.

Le timoré Rollo serait-il, au final, une véritable fournaise ?...

Ses baisers prennent de l'assurance à mesure que nous les échangeons.

J'ai parfaite conscience que si nous laissons nos langues entrer dans le jeu, nous serons perdus !...

Je fais lentement cesser la fièvre et il pose son front contre le mien.

Mes mains caressent ses bras sur les manches bouffantes de sa tenue.

Son émoi est palpable - j'ose à peine regarder plus bas pour éviter d'y découvrir ce qui, probablement, fait renfler sa longue tunique.

"Je suis... avec quelqu'un... tu sais..."

"Je le sais, ma jolie fleur."

Stella splendens in monte

ut solis radium miraculis

serrato exaudi populum.

Concurrunt universi gaudentes populi

divites et egeni grandes et parvuli

ipsum ingrediuntur ut cernunt oculi

et inde revertuntur gracijis repleti.

Principes et magnates extirpe regia

saeculi potestates obtenta venia

peccaminum proclamant tundentes pectora

poplite flexo clamant hic: Ave Maria.

Prelati et barones comites incliti

religiosi omnes atque presbyteri

milites mercatores cives marinari

burgenses piscatores praemiantur ibi.

Rustici aratores nec non notarii

advocati scultores cuncti ligni

fabri sartores et sutores nec non lanifici

artifices et omnes gratulantur ibi.

Reginae comitissae illustres dominae

potentes et ancillae juvenes parvulae

virgines et antiquae pariter viduae

conscendunt et hunc montem et religiosae.

Coetus hic aggregantur hic ut exhibeant

vota regratiantur ut ipsa et reddant

aulam istam ditantes hoc cuncti videant

jocalibus ornantes soluti redeant.

Cuncti ergo precantes sexus utriusque

mentes nostras mundantes oremus devote

virginem gloriosam matrem clementiae

in coelis gratiosam sentiamus vere.(*)


(*) Stella splendens