Le temps continua de passer tranquillement à Magnolia. Reby et Gadjeel ne passaient plus un jour sans discuter au moins un moment dans la salle commune de la guilde. Enfin, quand il était en ville, car le chasseur acceptait beaucoup de missions en ce moment, et certaines le poussaient à partir plusieurs jours. Il avait besoin de se refaire. Il n'avait pas gagné beaucoup d'argent lors de ses mois de vadrouille solitaire et il lui fallait remplumer la bête.
Bientôt, Lucy eu tout organisé.
Il ne restait plus qu'à piéger les deux mages, complètement inconscient l'un comme l'autre de ce que leur avait concocté la constellationniste.
Un après-midi alors que Gadjeel venait de rentrer à la guilde après deux jours de mission et qu'il discutait, assis sur la table, avec sa petite mage préférée, Lucy les rejoint toute guillerette. D'emblée et sans prévenir, elle demanda :
«Alors Gadjeel, tu n'as toujours pas réussi à savoir à quoi ressemble le tatouage de Reby ?» Cette dernière fusilla son amie du regard.
Gadjeel ne s'attendait pas à cette question mais il saisit au vol l'occasion d'en apprendre peut-être plus.
«Salut Lucy. J'ai quelques théories mais toujours pas. Tu comptes éclairer ma lanterne ?» Lui demanda-t-il, joueur. Il aimait bien la blondinette. Elle était un peu trop exubérante à son goût mais il savait pouvoir compter sur elle.
«Hunhun. Désolé Gadjeel, je suis motus et bouche cousue sur ce coup-là ! Et toi, dis-nous en plus sur tes théories !» Elle adressa un clin d'œil à Reby, qui s'était détendue en l'entendant répondre par la négative.
Gadjeel rigola tout bas.
«Je garde mes cartes en mains tant que tu n'abats pas les tiennes ! Un indice peut-être ?» Tenta-t-il, désinvolte.
Reby restait silencieuse, tentant de se faire oublier.
«Bien essayé ! Tu aurais dû demander à Raymond, la tâche aurait été plus facile et tu te serais fait moins tracas !» se moqua Lucy. Asticoter Gadjeel l'amusait beaucoup.
Gadjeel se renfrogna.
«Hun, grogna-t-il. Me parles pas de cet abruti ! S'abaisser à utiliser sa magie pour espionner des filles c'est abject.» Dit-il, sombre. Il le pensait vraiment. Bien qu'il ait l'habitude de pénétrer l'intimité des gens, lui-même n'avait jamais imaginé user de cette technique pour se rincer l'œil.
«Je n'irai jamais regarder sans son accord rien qu'une femme ne m'ait pas déjà montré» dit-il, chevalier.
Reby rougit soudainement. L'idée que Gadjeel puisse la regarder à son insu l'excitait beaucoup. A sa grande honte, elle sentit sa culotte s'humidifier. Ce n'était pas comme être vu par un gars comme Raymond. Parce que Gadjeel lui donnait confiance et parce que... Parce qu'elle l'aimait et le désirait, lui.
Gênée de ces pensées intime et de la réaction de son traître corps, la jeune mage aux cheveux bleus se leva brutalement et tourna les talons. En s'éloignant elle osa tout de même lâcher :
«Oui et ben c'est pas demain la veille que tu le verras.»
Un sourire amusé fleurit sur les lèvres du chasseur.
«Ne me défi pas, petite !» Lui lança-t-il en retour.
Alors qu'elle partait, le chasseur huma l'air derrière elle et sentit sans équivoque l'odeur de son excitation qu'il savait maintenant reconnaître entre mille. Son sourire devint carnassier. Alors comme ça la petite Reby mouillait à l'idée qu'il puisse l'observer... il se doutait bien qu'il lui faisait de l'effet, mais pas à ce point-là. Le fruit était bientôt mûr et prêt à être cueillit. Et mangé ! Ne put-il s'empêcher de penser.
Lucy assista aux premières loges à leur échange et sourit intérieurement. Son plan allait faire des merveilles !
Mirajane n'avait jamais éprouvé beaucoup de remords à mentir. Surtout si c'était pour la bonne cause.
Aussi avait-elle été facile à convaincre de participer, lorsque Lucy était venue lui exposer son idée et demander son aide.
Comme prévu avec Lucy, elle attendit que Reby soit en train de discuter avec Gadjeel pour l'aborder.
«Reby ! J'ai reçu une mission spéciale pour toi !» Interrompit-elle leur conversation en agitant un papier sous le nez de la jeune femme.
«C'est vrai ?» Répondit la mage scripte, étonnée.
«Oui, euh, enfin, tu as besoin d'être accompagnée mais c'est une mission de traduction et tu sembles être la seule mage de la guilde assez qualifiée en la matière pour la mener à bien.» Expliqua Mirajane.
Reby saisit le parchemin et le parcouru rapidement des yeux.
La commanditaire avait acquis un terrain avec une vieille maison en ruine dans la cave de laquelle étaient tracé des runes antiques. Aucun mage n'avait apparemment réussi à les traduire jusqu'à maintenant malgré ses nombreuses demandes.
La maison était située au petit village côtier de Tirla Fort, situé un peu plus au nord. Une chambre attendait Reby à l'auberge du coin. Quant à la récompense, elle était marquée : "exceptionnelle" sans un mot de plus.
Étrange. Mais Reby n'avait pas l'habitude de choisir ses missions en fonction du prix. Elle n'avait pas fait de missions depuis longtemps et cela lui ferai le plus grand bien.
«C'est parfait !» Dit-elle à Mirajane. «Je partirai cet après-midi pour arriver dans la soirée et commencer la traduction dès demain !»
«Bien sûr ! Qui emmènes-tu avec toi ?» Demanda la barmaid.
Reby la regarda sans comprendre.
«Personne ! Je n'ai pas besoin d'aide pour des traductions.» Répondit-elle comme si c'était une évidence.
«C'est que... Le village de Tirla-Fort a très mauvaise réputation. Un gang sévit depuis peu dans la région et il n'est pas prudent de s'y balader seule. Quelqu'un doit t'accompagner pour t'aider en cas de danger.» Expliqua-t-elle à Reby.
Gadjeel, qui n'avait pas perdu une miette de l'échange, se porta immédiatement volontaire:
«C'est bon.» Dit-il autoritaire. «Je vais avec elle.»
«C'est vrai ? Ah c'est vraiment super ! Si tu es avec Reby alors je ne suis plus inquiète pour elle.» S'exclama Mirajane avec beaucoup d'enthousiasme. Gadjeel releva un sourcil devant l'attitude de la jeune femme.
«Euh... Oui, d'accord.» Finit par acquiescer la traductrice en chef, comme si elle avait eu son mot à dire. Secrètement évidemment, elle était contente que Gadjeel ait eu envie de l'accompagner. Et elle était contente d'aller avec lui. Et puis, qui sait ? Seuls, loin de la guilde... Peut-être auraient-ils l'occasion de se rapprocher ?
«Bon ! Je dois faire mes affaires !» Annonça-t-elle sans plus tarder, une petite idée derrière la tête.
Elle se leva et regardant Gadjeel, elle lui annonça : «On se retrouve ici dans trois heures, prêts à partir.»
«A plus !» Lança-t-elle en partant au pas de charge vers Fairy Hill.
Alors qu'elle traversait la rue, elle tomba sur Lucy qui commença de suite à discuter.
«Salut Reby, comment vas-tu ?» A sa grande surprise, la jeune femme aux cheveux bleus la saisit fortement par le poignet et la tira à sa suite. Elle avait une sacrée poigne ! S'étonna Lucy.
«Je pars en mission !» Lui dit-elle, joyeuse. «Avec Gadjeel !» Rajouta-t-elle, l'excitation perçant dans sa voix.
Lucy remercia Mirajane dans sa tête, apparemment elle avait réussi son coup !
«Ah bon ? C'est super !» Fit-elle, innocente. «Où allez-vous ?»
«Au village de Tirla-Fort, un peu plus haut sur la côte ! Une traduction m'attend dans une petite maison.»
«Oh c'est vrai ? J'ai entendu dire que c'était très mignon et qu'il y avait une jolie plage pour se baigner !»
«C'est vrai ?» Demanda Reby, ravie.
«Hunhum, acquiesça la jolie blonde. Il te faut absolument un maillot de bain dans ta valise !»
«Eh bien justement, c'est pour ça que tu viens avec moi !» Et elles continuèrent leur chemin bras-dessus bras-dessous, gloussant comme des gamines.
Dans la valise de Reby, robes, débardeurs et mini-shorts furent emballés. Lucy choisit le maillot de bain le plus sexy qu'elle puisse trouver et le brandit victorieuse.
Reby écarquilla les yeux. Elle ne s'était jamais permise de porter ce maillot en public. Oserait-elle le faire devant Gadjeel ? Elle fourra discrètement un autre maillot de bain plus sage mais le geste n'échappa pas à la constellationniste, qui le retira tout aussi discrètement et le cacha sous le matelas, cette fois sans que Reby ne se rende compte de rien.
La tenue que Reby porterait pour le voyage fit débat. La mage scripte voulait garder la jolie petite robe et les sandales qu'elle portait, mais Lucy désapprouva fortement. De toute façon, ça n'était pas adapté au voyage.
Elle lui sortit plutôt de jolies bottines associées à un mini-short, un débardeur noir avec un peu de dentelle sur la poitrine et une petite veste en jean.
Voyant l'heure et devant encore emballer de nombreux ouvrages, elle finit par céder devant Lucy qui n'en démordait pas.
Elle prit une douche rapide avant de se changer et fila à la bibliothèque de la guilde après avoir dit au revoir à son amie.
Là, elle sélectionna les ouvrages qui étaient le plus susceptibles de lui être nécessaire. Si la langue était trop ancienne, elle pourrait toujours copier les runes et revenir les traduire ici, avec l'aide de tous les volumes de la bibliothèque.
Sa valise dans une main et le sac lourd de livres dans l'autre, elle se dirigea vers la salle commune où Gadjeel l'attendait déjà. Il ne semblait pas avoir bougé de place depuis qu'elle l'avait laissé, mais un petit sac baluchon était posé en plus à ses pieds.
En soufflant, Reby posa le sac à ses pieds et annonça : «Je suis prête !»
«Tu sais que nous devons marcher presque trois heures pour arriver à destination ?» Lui demanda le jeune homme, circonspect devant le poids du sac et sa peine à le soulever.
«Il n'y a pas de train ?»
Il secoua négativement la tête.
«Non, la ligne est en travaux.» Reby ne se laissa pas démonter.
«C'est pas grave, on fera des pauses.»
Il la regarda sérieusement, se demandant si elle se moquait de lui. Voyant qu'elle semblait sérieuse il grogna, souleva le sac sans peine en plus de son baluchon et tourna les talons.
«Aller viens, petite, faut pas trainer.»
Elle le suivit, traînant sans efforts sa valise derrière elle. Quel gentleman, ne put-elle s'empêcher de penser avec plaisir.
Gadjeel avait regardé la mage des mots débouler de la bibliothèque de son petit pas saccadé rendu lourd et difficile par le gros sac de livres. Il fronça des sourcils. Malgré son talent, elle ne pouvait pas connaître toutes les langues par cœur, elle avait besoin d'un peu d'aide.
Il avisa la dentelle noire courir sur le haut de sa petite poitrine qu'il trouvait très mignonne et son petit short qui dévoilait ses si jolies jambes qu'il aimait tant.
Elle s'arrêta déjà presque essoufflée face à lui, les joues déjà rougies par l'effort, les lèvres ouvertes pour reprendre de l'air. Elle lui faisait un effet fou. Il ne pouvait s'empêcher, en voyant sa moue, d'imaginer ses jolies lèvres s'occuper a d'autres choses que d'aspirer de l'air.
Elle semblait vraiment décidée à emporter ces livres, aussi ne lui laissa-t-il pas le temps de porter le sac qu'il s'en saisit et commença à partir. Il devait marcher pour se distraire, autrement il risquait de la déshabiller sur la route. Maintenant qu'il savait l'effet qu'il lui faisait, seul la peur de ne pas l'effrayer en allant trop vite le retenait.
Ils discutèrent joyeusement sur la route, les yeux de Gadjeel dérivant malgré lui vers ses petits seins qui s'agitaient sous la dentelle à chacun de ses pas. Sans parler de son mini short qui moulait son petit cul à la perfection.
Il la regarda, pensif. Avait-elle prémédité tout cela ? Il avait remarqué que ses goûts vestimentaires étaient devenus au fil du temps un peu moins mignons et un peu plus sexy.
Il se demandait désormais si ce n'était pas à cause de lui. Ou plutôt, pour lui. Si tel était le cas, c'était plutôt bon signe vis à vis de la maturité du fruit.
Reby discutait joyeusement, élaborant des théories sur les origines des runes en se basant sur les époques des ruines déjà étudiées dans la région.
«Qu'est-ce que tu en penses, Gadjeel ?» Lui demanda-t-elle soudainement.
Il n'en pensait strictement rien, n'ayant aucune connaissance quelconque des runes, des ruines et de l'histoire de la région.
«Que tu te prends trop la tête, petite. T'as même pas encore vu à quoi ça ressemble et s'ça s'trouve c'est une chuire de moineau ou un gribouilli de balkan.» Lâcha-t-il cynique.
Elle le frappa au torse de son petit poing.
«Arrête de dire des bêtises» rigola-t-elle. Il sourit malgré lui en entendant son rire. Il adorait ce son. On aurait dit des petits carillons accrochés au porche d'une jolie maison de campagne, cerclée d'herbes hautes et de fleurs sauvages qui sonnaient dans la brise printanière. Un foyer et de l'amour, voilà ce qu'évoquait le rire de Reby pour le chasseur de dragon aux écailles plus dures que le métal et au cœur plus sombres que les ténèbres dans lesquels il savait se fondre si bien (nda : je m'emporte, je m'emporte o.O allez, on va s'arrêter là )
Il rigola avec elle et bientôt, le village de Tirla-Fort fut en vu.
Environ deux heures avant la nuit, ils arrivèrent à l'auberge où il devait rencontrer le propriétaire de la vieille maison qui les avait missionés. Gadjeel avait juré que Reby ne traduirait rien tant qu'il n'aurait pas clairement expliqué ce qu'était la récompense, soi-disant "extraordinaire" et il arrivait chaud pour en découdre. Il refuserait s'il jugeait que le travail de Reby n'allait pas être rémunéré à sa juste valeur.
Aussi fut-il pris au dépourvu lorsque la réceptionniste leur remis la clé ainsi qu'une note du commanditaire sans un regard de plus.
Reby remercia la dame et saisissant sa valise à deux mains, elle entreprit de monter les escaliers. Leur chambre se trouvait au troisième et dernier étage, tout au fond du couloir. En entrant dans la chambre, les yeux de Reby s'agrandir. Il n'y avait qu'un seul grand lit et un tout petit sofa.
Gadjeel posa sans un mot son baluchon sur ce dernier tandis que Reby faisait un tour de la chambre, jetant un œil à la petite salle de bain ainsi qu'aux livres sur une étagère.
«Hum, peut-être pouvons-nous demander une autre chambre avec deux lits simples ?»
Gadjeel la regarda.
«Si tu veux, sinon je dors sur le sofa, ça me va bien.»
«Non non ! Je vais descendre demander.» Et elle sortit de la chambre.
Le chasseur s'étira pour se délier. Il avait le bras et le dos endolori à force d'avoir porté sans répit le sac rempli de livres. Lui, ça ne le dérangeait pas de dormir dans le même lit, mais il pouvait comprendre l'embarras de la jeune femme. Du reste, dormir sur un sofa ne le dérangeait pas, mais avoir un lit était mieux, surtout s'ils restaient plusieurs jours.
La jeune mage revint bien vite, la mine déconfite.
«Il semble que toutes les chambres soient prises, il n'y a plus que celle-là pour nous...»
Il lui sourit gentiment.
«T'en fais pas, crevette, le sofa me va bien.»
Reby aquiesca silencieusement, désolée de faire subir ça à son compagnon de mission.
Elle se demanda brièvement ce que cela lui procurait comme sensation, d'être allongée à côté de Gadjeel. Des frissons lui parcoururent l'échine.
Chassant ces idées de sa tête, elle s'assit au bord du lit et déplia la lettre du commanditaire. Elle la lu à voix haute.
«Chers mages de Fairy Tail.
J'aurais voulu vous accueillir comme il se doit et assister à vos travaux mais je suis malheureusement bloqué à Crocus pour d'importantes affaires et je ne sais pas si je pourrais vous rejoindre à temps. Au cas où je ne serai pas là lorsque vous terminerez, communiquer les résultats à votre maître qui me les fera parvenir, à la suite de quoi je vous ferai parvenir votre récompense.
Ma maison se trouve sur la colline à la sortie nord du village et les runes à traduire sont dans le sous-sol. Faites attention lorsque vous pénétrez dans la maison, la structure est fragile et pourrait s'écrouler. La seule chose que je sais qui pourrait vous aider est que la construction date d'environ deux cents ans.
Bonne chance à vous.
Bien amicalement,
Yumiro Rabahi.»
«Il se fiche de nous celui-là ? Il est même pas là pour nous montrer ce qu'on doit faire et en plus il nous dit toujours pas la récompense...» Grogna le mage d'acier.
Reby était plus positive.
«C'est pas grave ! De toute façon même si la récompense n'est pas extraordinaire, je suis contente de faire cette mission et d'être là !» Elle faillit ajouter "avec toi" mais les mots n'osèrent pas franchir ses lèvres.
Gadjeel tourna les yeux vers la jeune fille et son visage se radoucit. Après tout, si elle était contente, il l'était aussi.
«Que dirais-tu d'aller visiter les environs avant le dîner ?» lui demanda Reby pour le distraire de sa contrariété.
«Hum.» Acquiesça-t-il en hochant la tête.
Il alla se passa un peu d'eau sur le visage pour se débarrasser de la poussière de la route et se lava les mains.
«Je suis prêt !» Dit-il à la jeune femme.
Et ils sortirent de la chambre, avant de descendre l'escalier et de pousser la porte de l'auberge. Une fois dans la rue, ils se dirigèrent vers le front de mer.
Ils longèrent la digue, profitant de l'ambiance agréable de la rue pavée, s'arrêtant devant les diverses échoppes et regardant la carte des restaurants, flânant au hasard de leurs pas. Lorsque la nuit tomba, ils avisèrent un petit restaurant qui leur plaisait bien et s'y arrêtèrent pour dîner rapidement avant de rejoindre leur chambre.
Là survint le premier embarras. Elle y avait bien réfléchi toute la soirée.
«Gadjeel, hum, si tu veux, euh... On peut peut-être se partager le lit... Je veux dire, tu n'es pas obligé de dormir sur le sofa !» Finit-elle par lâcher. Elle était vraiment embêtée qu'il doive supporter de dormir sur un sofa si petit qui n'avait pas l'air confortable.
«Écoute petite, si je ne m'endors pas dans le sofa, je viendrai dans le lit. D'accord ?» Il était touché qu'elle se soucie de son bien-être et il aurait adoré se glisser dans sa couche mais il ne fallait pas tout précipiter. Du reste, dormir dans un sofa lui était égal. Un chasseur de dragon dort n'importe où lorsqu'il est fatigué.
Elle acquiesça. C'était de bonne guerre.
«Prends la salle de bain en premier.» proposa-t-il.
«Merci.» Elle fouilla dans sa valise pour trouver son pyjama - un short large et un débardeur - et sa brosse à dents et fila dans la salle d'eau prendre une bonne douche chaude qui apaisa ses tensions et détendit ses muscles après cette journée de voyage.
Les serviettes de l'hôtel étaient douces et moelleuses et elle se sécha rapidement pour laisser la place à son compagnon.
Lorsqu'elle sortit, il était assis sur le sofa, les bras croisés derrière la tête et fixait le plafond. Son regard glissa sur elle, la détaillant de la tête au pied.
Elle était drôlement mignonne. Elle avait la fâcheuse tendance de dévoiler systématiquement ses jolies jambes avec des shorts et des jupes plus courts les uns que les autres, mais il n'en avait cure. Son débardeur un peu large glissait sur ses clavicules et sa poitrine sans soutien-gorge. Il pouvait apercevoir la pointe de ses tétons sous le tissu. Elle était à croquer.
Depuis qu'elle avait ouvert la porte et que leurs yeux s'étaient croisés, Reby était comme prise au piège par son regard.
Elle le laissait la détailler ouvertement. La lueur de désir qui brillait dans les yeux du jeune homme la clouait sur place, la ravissant et l'inquiétant en même temps.
Il se leva et s'approcha d'elle, continuant de la fixer comme s'il voulait la bouffer. Lorsqu'il ne fut plus qu'à deux pas d'elle, elle sembla reprendre le contrôle d'elle-même et s'écarta brusquement de la porte pour lui laisser l'accès à la salle de bain. Elle lui fit un sourire gêné et partie farfouiller dans sa valise sans un regard de plus.
Il ne dit rien et s'engouffra dans la salle de bain.
Le cœur de Reby battait la chamade et ses doigts tremblaient. Elle avait réagi in extremis, en prenant lâchement la fuite. C'était plus fort qu'elle. Elle ne savait pas comment réagir quand il la regardait comme ça.
Elle finit par trouver le livre qu'elle avait emporté pour sa lecture quotidienne du soir - et pas un du genre du dimanche matin - et se glissa dans le lit, du côté du sofa et non de la porte de la salle de bain. Pour une raison inconnue, cela lui semblait être la meilleure place. Allumant la lampe de chevet, elle ouvrit les pages et commença sa lecture.
Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit dans un nuage de vapeur. Reby tourna la tête et se figea sous la surprise. Gadjeel se tenait dans l'embrasure, vêtu seulement d'une serviette autour des hanches. Des gouttes d'eau dégoulinaient sur la peau lisse de son torse musclé. Bien sûr, elle l'avait déjà vu torse nu. Mais jamais dans l'intimité d'une chambre d'hôtel, seule avec lui.
Gênée, elle se replongea dans son livre comme s'il ne s'était rien passé.
En trois enjambées, le mage d'acier récupéra son pantalon de pyjama sur le sofa et s'enferma de nouveau dans la salle de bain, sans dire un mot.
Lorsqu'il en sortit de nouveau, Reby prit grand soin de ne pas lever les yeux et feignit d'être absorbée dans sa lecture, dont elle ignorait complètement le sujet.
Le jeune homme éteignit la lumière principale et, attrapant l'oreiller dont la jeune femme ne se servait pas, il alla s'écrouler sur le petit canapé dont ses jambes dépassaient de moitié.
«Bonne nuit, petite.» Souffla-t-il.
«Bonne nuit, Gadjeel» répondit-elle doucement.
Incapable de se concentrer, elle ferma son livre et éteignit la lampe de chevet, plongeant la chambre dans le noir.
Mais elle ne trouva pas le sommeil. Ce n'était pas le manque de fatigue. Ils avaient marché une bonne partie de la journée et ses jambes étaient meurtries. Mais la présence du dragon à quelques mètres seulement émoustillait tous ses sens.
Elle se tourna d'un côté, serrant son oreiller contre sa poitrine, mais le sommeil ne vint pas plus.
Savoir qu'il était là, allongé torse nu sur le sofa, l'empêchait complètement de faire le calme dans sa tête et de trouver le repos.
Elle se tourna de l'autre côté.
Les yeux ouverts dans la pénombre, elle pouvait apercevoir les contour de son corps. Elle entendait sa respiration. Il semblait complètement tordu sur le petit sofa et, bien que ce ne fut pas sa faute qu'il n'y ait qu'une chambre disponible, elle se sentit coupable.
«Gadjeel ? Tu dors ?» Chuchota-t-elle.
Un grognement lui répondit. «Non»
Elle se mordit la lèvre.
«Viens.»
Elle n'eut pas besoin d'en dire plus. Le chasseur se redressa et vint s'écrouler sur le lit à ses côtés en poussant un soupir de soulagement.
«C'est le pire sofa sur lequel j'ai jamais dormi,» rigola-t-il.
Elle gloussa.
«Bonne nuit Gadjeel.»
«Bonne nuit, crevette.»
Le savoir allongé sur le lit à côté d'elle la rassérénait et en même temps la troublait d'autant plus. Elle n'était que trop consciente de la présence de son corps chaud et massif, moitié nu, si proche.
Sa main glissa sur le drap jusqu'à effleurer son bras, qu'elle longea du bout des doigts jusqu'à trouver sa main.
Sans un mot, Gadjeel resserra ses doigts autour des siens et garda sa main dans la sienne. Ce léger contact suffit à apaiser la jeune femme, qui sombra bien vite dans un sommeil sans rêves.
Lorsque les rideaux ne purent plus occulter la lumière grandissante du jour se levant, la jeune mage se réveilla doucement. Elle rougit en se souvenant des évènements de la veille mais le lit était vide à côté d'elle lorsqu'elle ouvrit les yeux.
Le bruit de la douche s'arrêtant lui indiqua la présence du chasseur dans la salle de bain. Il en sortit quelques minutes plus tard, déjà complètement habillé, ne pût s'empêcher de noter Reby.
«Salut crevette», fit-il en sortant de la salle de bain. «Bien dormi ?» Demanda-t-il avec un sourire amusé.
«Bonjour Gadjeel. Très bien.» Osa-t-elle répondre en rougissant tout de même. «Tu es réveillé depuis longtemps ?»
Elle était un peu gênée à l'idée qu'elle ne se soit pas réveillée lorsqu'il s'était levé. Sa discrétion était légendaire mais le fait qu'il puisse se lever et s'habiller sans qu'elle ne se réveille l'embarrassait. L'avait-il regardé dormir ? Elle se passa la main dans les cheveux et s'essuya la bouche, au cas où elle aurait bavé dans la nuit.
Gadjeel sourit intérieurement.
«Une petite heure. Je suis allé courir.»
En fait, il n'avait couru qu'une vingtaine de minutes. Il avait passé le reste du temps à l'observer dormir.
Ses cheveux bleus sans bandeau, en pagaille sur l'oreiller, quelques mèches éparses chatouillant son visage, la bretelle de son débardeur ayant glissé de son épaule, les moindres détails de sa peau douce et lisse, ses jolies lèvres pulpeuses qui étaient comme un appel aux baisers. Il avait dû sortir pour s'empêcher de faire quoi que ce soit.
En pensant à cela, il n'avait pas décroché son regard d'elle. Reby écarta la couverture et sortit du lit, ne sachant quoi dire, un peu gênée sous son regard insistant.
Après un petit déjeuner rapide, ils prirent la direction de la maison, le sac nécessaire au travail de Reby rempli de livres, de plumes et de parchemins sur l'épaule de Gadjeel.
Trouver la maison ne fut pas difficile. C'était la seule à la sortie du village.
Elle était assez petite, ce qui surpris Reby. Elle s'était attendue à une sorte de manoir et cela ressemblait plutôt à une petite chaumière. La porte d'entrée ne tenait plus que sur un gond, et Gadjeel l'écarta prudemment. Il entra le premier, tâtant du pied le plancher, ses sens aiguisés de chasseur de dragon à l'affût du moindre danger.
Reby le suivit prudemment.
L'entrée était composé d'un petit couloir à la droite duquel se trouvait la cuisine, à en juger par ce que voyait Reby à travers le mur à moitié écroulé. En face se trouvait un escalier qui montait, un qui descendait et sur la gauche, l'embrasure d'une porte qui avait disparu et menait sur un petit salon.
Le plancher semblait encore solide mais la plupart des portes et fenêtres étaient cassées. A quelques endroits, le plafond s'était effondré, laissant apparaître de grosses poutres en bois qui soutenaient le plancher de l'étage. Il y avait encore quelques meubles, tel le vieux canapé troué de partout et un vieux bahut auquel il manquait deux pieds. A certains endroits, les murs avaient été tagués. On voyait tout de même que le lieu avait été "entretenu" récemment, car il n'y avait pas de déchets, de feuilles ou de débris de plafond ou de verres. La maison avait été nettoyée il y a peu.
Après avoir jeté un coup d'œil au rez de chaussé, Gadjeel s'engouffra dans l'escalier qui descendait en colimaçon jusqu'au sous-sol.
Celui-ci était plongé dans le noir mais Reby, grâce à son expérience, avait pensé à tout et emporté une petite lumière-lacryma de voyage.
Le sous-sol était carré, complètement vide. De grosses pierres taillées en formaient les murs et, effectivement, couraient comme un ruban tout autour de la pièce, des runes gravées, une par pierre, à peu près à hauteur des yeux.
Gadjeel inspecta minutieusement le sous-sol, testant la solidité de l'escalier et des poutres retenant le plafond, le goût de la poussière environnante, l'odeur des pierres et des runes.
Il ne détecta aucun danger.
«C'est bon, tu peux travailler ici.» Grogna le dragon. «Je vais inspecter l'étage.»
Elle hocha vaguement la tête. De toute façon il ne ferait que ce qu'il voulait.
Elle décida de ne pas perdre de temps et observa les runes plus attentivement.
Gadjeel revint un peu plus tard. Reby était complètement absorbée dans son travail. Il s'assit sur les marches et la regarda travailler, silencieux pour ne pas la déconcentrer.
Reby avait commencé par le début : chercher à quelle langue appartenait les runes. Elle les avait toutes observées minutieusement une à une et avait reconnu certaines formes mais jamais de runes entières. Travailler avec la petite lumière et par terre sur le sol dur et froid n'était pas facile. Elle aurait voulu plus de luminosité malheureusement, elle n'avait qu'une seule lacryma de voyage.
Elle aurait plus vite fait de recopier les runes pour travailler dans un endroit plus hospitalier. Le regard de Gadjeel vissé sur elle ne l'aidait pas non plus à se concentrer. Elle ferma les livres se releva en soufflant.
«Je n'arrive à rien ici,» gémit-elle en se tournant vers Gadjeel.
«Qu'est-ce que tu comptes faire ?» Demanda ce dernier, certain qu'elle avait déjà une solution. Elle n'était pas la mage la plus intelligente qu'il connaisse pour rien.
«Les recopier. Je ne vois pas d'autres possibilités pour travailler correctement.»
Elle saisit dans le sac béant des parchemins et une plume et, s'approchant du coin du mur gauche face à l'escalier, elle appuya la feuille dessus et entreprit de reproduire la première rune située dans l'angle de la pièce.
Les pierres n'étaient pas lisses et ce n'était pas du tout facile. Elle pesta plusieurs fois en déchirant la feuille avec son crayon avant de froisser la feuille dans ses mains de frustration.
Elle tapa du pied.
«Rah ! Je n'arrive à rien comme ça !»
Gadjeel se retint de pouffer de rire. Elle était tellement mignonne quand elle s'énervait. Il se garda bien de répondre quoi que ce soit et d'attirer son attention et son courroux vers lui.
Elle avisa les livres encore par terre. Les couvertures des ouvrages qu'elle avait emportés n'étaient pas lisses non plus mais ce serait toujours mieux.
Elle saisit un des volumes les plus fin, qui était déjà plus épais que son bras, et calant avec son bras gauche contre son ventre, elle s'en servit comme d'un pupitre pour reproduire les runes.
Ce n'est pas qu'il trouvait le temps long. Quand il s'agissait d'observer Reby, Gadjeel pouvait rester immobile pendant des heures. Cependant il la voyait peiner à garder son livre caler suffisamment haut. Elle se cambrait légèrement en arrière et soufflait régulièrement, signe que la position n'était pas confortable.
Il se leva et alla se placer derrière elle.
En sentant sa présence, Reby se figea. La chasseur observa par-dessus son épaule sa reproduction. De là, il avait une assez bonne vue sur sa poitrine et il ne put empêcher son regard de s'y attarder quelques secondes.
«Continue» exigea-t-il voyant qu'elle s'était arrêtée.
«Qu'est-ce que tu fais ?» Demanda la jeune femme en se tordant la tête pour le regarder.
«Je regarde comment tu t'y prends.» Dit-il simplement.
«Euh oui mais euh... Tu vas rester aussi près pendant longtemps ?» Osa-t-elle demander.
«Pourquoi ? Je te déconcentre ?» Répondit-il, moqueur avec un haussement de sourcils amusé.
Elle se redressa comme piquée au vif, rompant le contact avec ses yeux.
«Non non !» Mentit-elle trop vite pour être crédible.
Elle se reconcentra sur la rune, traçant le plus fidèlement possible le caractère gravé devant elle. Le souffle de Gadjeel dans son cou ne l'aidait pas.
D'un pas sur le côté, elle passa à la seconde pierre. Il la regarda faire deux trois fois. Il n'y avait rien de technique dans ce recopiage, aussi se jugea-t-il capable de l'aider dans cette tâche.
Il se détourna et attrapa à son tour un livre, une feuille et une plume avant de s'approcher du coin opposé à celui où Reby avait commencé, c'est à dire à gauche de l'escalier.
«Mais... Gadjeel ! Tu ne vas rien voir sans la lacryma !»
«Il y a bien assez de lumière pour moi, même au fond, petite. Ne t'en fais pas. Tu pourras vérifier et corriger ce que je fais si tu veux. En attendant, l'heure du déjeuner ne va pas tarder et j'ai faim.» Lâcha-t-il, abrupte.
Reby céda. Au pire il ne leur ferait pas perdre de temps, au mieux ils en gagnaient.
Les murs étaient grands et il y avait une trentaine de runes sur chaque pan de mur.
Au bout d'une heure, le dos et le bras de Reby étaient engourdis, de même que ses doigts, mais ils avaient tous deux fini leurs parties respectives.
«On peut faire une pause maintenant, non ?» Proposa Reby. «On reviendra cet après-midi pour vérifier nos reproductions, qu'en dis-tu ?»
Le chasseur approuva. Tout comme sa partenaire, il avait besoin de faire une pause et de sortir tous ces entrelacs de traits sans queue ni tête de son esprit.
Ils récupérèrent leurs affaires et retournèrent déjeuner à l'auberge.
La ville était calme.
Dès leur encas terminé, ils retournèrent à la maison, cette fois sans s'encombrer de tous les livres.
Ils vérifièrent patiemment et avec minutie tous les symboles retranscrits et, satisfaits, repartirent. Cela leur prit peu de temps et l'après-midi était à peine entamée.
De retour dans la chambre, Reby hésita. Une partie d'elle voulait se mettre au travail le plus tôt possible pour percer le mystère de ces runes, une autre partie voulait profiter du ciel bleu et du soleil qui brillait chaudement.
Ce fut Gadjeel qui trancha en la voyant hésiter.
«Assez de travail pour aujourd'hui.» Assena-t-il. «J'ai repéré une petite plage sympa en courant ce matin, je t'y emmène.» Dit-il avec un sourire. Il savait qu'elle adorait aller à la plage.
Reby en aurait rougit de plaisir. Elle ne chercha même pas à lutter.
«Avec plaisir ! Lucy m'a dit qu'on pouvait se baigner dans le coin et j'en avais très envie !» S'exclama-t-elle joyeusement.
Le sourire de Gadjeel s'élargit plus encore. Il ne souriait jamais autant que lorsqu'elle était dans les environs.
Il récupéra son short de bain dans son sac et parti se changer dans la salle de bain.
Reby ouvrit sa valise pour y chercher le petit maillot qu'elle avait glissé à l'insu de Lucy. Elle tomba d'abord sur celui que son amie avait justement choisi. Elle ne pouvait quand même pas porter ça, seule avec Gadjeel. C'était presque de la provocation, une manière de crier "Viens, prends-moi, je te veux !" Elle rougit de ses pensées et continua à fouiller dans ses vêtements. En atteignant le fond de la valise, elle commença à paniquer.
Il n'était nul part. Elle était pourtant sûre de l'y avoir glissé !
Se pouvait-il que Lucy l'ait enlevé à son insu ? Non, puisque la blonde ne l'avait même pas vu mettre le maillot.
Mais tout de même, il n'était pas là. Qu'allait-elle faire ?
Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre. Le ciel était un appel à la baignade et elle avait très envie de se baigner.
Elle entendit la porte s'ouvrir.
«Tu as ce qu'il te faut ?» Demanda Gadjeel en avisant la pile de vêtements retournés dans la valise.
«Oui oui ! C'est bon !» Répondit Reby, comme piquée au vif.
Elle se releva, le petit bikini serré dans sa main et fila à la salle de bain qu'elle ferma à clé.
Elle se déshabilla face au miroir et hésita un moment. Pouvait-elle vraiment porter ce maillot ? Elle gémit, prit son courage à deux mains, et enfila le bikini.
Il était noir avec quelques arabesques argentées. La culotte était très échancrée, découvrant une partie de ses fesses bien trop grande à son goût. Sur ses hanches, le tissu était fin, rallongeant ses jambes.
Le haut était un joli triangle échancré sur sa poitrine.
A sa grande horreur, elle remarqua que son tatouage était légèrement visible, le maillot trop étroit pour le couvrir intégralement. Un bout de la queue dépassait. Heureusement, si elle gardait le bras baissé, ce n'était pas visible.
Elle hésita en se regardant dans le miroir. Le maillot lui allait très bien, ce n'était pas le problème. Elle avisa sa peau pâle, ses hanches maigrichonne, ses côtes apparentes. Elle n'était pas du genre voluptueuse et appétissante comme Lucy, ni athlétique et sûre d'elle comme Erza, ni même belle et sexy comme Mirajane. Elle était juste, elle, Reby McGarden. Petite, avec sa petite poitrine, et ses petites fesses, toujours le nez dans un bouquin.
Tant pis. Il faudrait bien que Gadjeel l'aime ainsi. Et s'il ne l'aimait pas et bien tant pis. Elle n'avait pas le pouvoir de devenir quelqu'un d'autre.
Elle renfila ses vêtements rapidement et sorti.
Gadjeel l'attendait sur le lit, le regard vague, deux serviettes sous le bras.
«On peut y aller !» lança-t-elle avec entrain.
Ils arrivèrent rapidement sur la plage. Il n'y avait pas foule.
Gadjeel étala les deux serviettes côtes à côté et enleva son tee-shirt avant de s'assoir sur la première serviette et d'enfouir ses pieds dans le sable.
Ce n'était pas son activité préférée mais il aimait bien la plage. Surtout depuis que Reby avait envie d'y aller. Il l'avait déjà vu en maillot de bain, et il se faisait une joie de réitérer l'expérience. Surtout maintenant, maintenant qu'ils étaient plus proches, que les choses entre eux étaient plus... Ambiguës.
Il regarda la jeune femme. Elle restait plantée debout, semblant réfléchir intensément à quelque chose en fixant sa serviette. Il fronça les sourcils.
Reby ne savait quoi faire. Elle était terriblement gênée à l'idée de se dévoiler à Gadjeel dans ce maillot et l'idée de rester habillée pour s'allonger sur sa serviette lui paraissait alléchante.
Mais il faisait chaud et cela semblerait suspect. De plus, si elle comptait se baigner, et elle comptait le faire, ce n'était que repousser l'échéance.
Elle tenta de se persuader que le maillot n'était pas si sexy que ça. C'était juste un maillot de bain après tout, pas de la lingerie fine.
Déterminée, elle fit passer son haut par-dessus sa tête. Elle n'osait regarder Gadjeel et préféra se tourner vers l'océan pour enlever son short.
Sans qu'il n'intervienne, la jeune femme commença à se déshabiller. Il ne rata pas une miette du spectacle. Il regarda son ventre plat et sa peau pâle, admirant la délicatesse et la finesse de ses courbes.
Elle se tourna ensuite vers l'océan, lui tourna le dos et enleva son short. Elle le fit glisser sur ses fesses, révélant un maillot très échancré. Lorsqu'elle se pencha pour le retirer de ses pieds, Gadjeel sentit sa chaleur corporelle monter d'un coup.
Une fois en maillot, Reby s'assit rapidement sur sa serviette, et s'appuya sur ses coudes, tentant de paraître détendue. Son bras gauche lui faisait mal et elle préféra finalement s'allonger complètement. Le soleil l'éblouissait et elle ferma les yeux. Elle réussit à oublier la présence du chasseur, moitié nu, à côté d'elle et profita de la douce chaleur du soleil sur sa peau et de la caresse du sable sur ses pieds.
Gadjeel la fixait du coin de l'œil. Il vit les trait de son visage se détendre au fur et à mesure qu'elle se laissait aller.
Il ne put s'empêcher de laisser ses yeux errer sur son petit corps si attirant. Décidément, Reby ne cessait de le surprendre. Le maillot de bain qu'elle portait était carrément sexy. La coupe rallongeait ses jambes et mettait ses fesses en valeur, sans parler de sa poitrine, à peine recouverte par le tissu. Il s'arrêta une seconde sur ses hanches, menues mais qu'il rêvait d'attraper, puis sur ses seins. Il eût l'espoir d'apercevoir un bout du tatouage qui l'intriguait tant mais, de là où il était, il ne distinguait rien.
Il n'y avait pas de vent ce jour-là et le temps était lourd. Au bout de quelques minutes au soleil, Reby commença à avoir chaud.
Une fine pellicule de sueur couvrait son visage.
Elle se passa la main sur le front pour se rafraîchir avant de lancer :
«Je vais aller me baigner. Ça me fera du bien.»
«Je t'accompagne.» Lança Gadjeel sans hésitation. «Je meurs de chaud aussi.»
Il fut debout avant elle et lui tendit la main pour l'aider à se relever.
Elle hésita une demi-fraction de seconde, surprise, avant d'accepter son aide et de saisir sa main. Des picotements remontèrent le long de son bras lorsque leurs paumes entrèrent en contact. Une légère chair de poule apparu sur son bras sans que Gadjeel ne s'en rende compte. Une fois debout, elle lâcha à regret sa main et, lui adressant un sourire, elle marcha vers l'eau. Gadjeel la dépassa en courant à toute allure et se jeta dans la mer.
Il en émergea en lançant un rugissement.
«Ah ! Ça fait du bien !»
Reby quant à elle avançait doucement mais confiante. Une vague vint lécher son pied et elle recula d'un bond.
«Ah ! Mais elle est froide !» S'exclama-t-elle, surprise de la température.
Elle aurait dû s'en douter. Le temps était chaud mais la mer en cette saison avait déjà perdue sa température estivale. D'ailleurs, la plage était presque déserte et il n'y avait personne dans l'eau.
«Mais non ! Une fois que tu es dedans, elle est bonne !» S'exclama Gadjeel.
Reby lui fit la grimace et tenta une nouvelle entrée mais l'eau fraîche mordit sa chaire, la refroidissant instantanément de la chaleur ressentie plus tôt sur la serviette.
Finalement, elle n'avait plus du tout envie de se baigner.
«Tu sais quoi, je crois que je vais aller lire un petit peu, plutôt. Je me baignerai plus tard, peut-être.» Dit Reby.
Gadjeel fronça les sourcils. Ah non, ce n'était pas du jeu. Il n'allait tout de même pas se baigner seul !
Il lui lança un regard d'avertissement.
En voyant sa tête, elle commença à reculer doucement.
«Non non, je t'assure, profites de la baignade sans moi !» S'exclama-t-elle, inquiète tout d'un coup.
Lorsqu'il fit un pas vers elle, le visage déterminé, un grondement s'échappant de sa poitrine et les yeux braqués sur elle, elle se dit que c'était le moment de courir.
Elle fit volte-face et se précipita en direction de leurs serviettes. Un coup d'œil lui appris que Gadjeel était à ses trousses et elle dû changer brusquement de direction pour l'éviter. Le chasseur dérapa un peu plus loin, surpris, mais continua à la poursuivre et il ne lui fallut que quelques secondes pour la rattraper et la saisir par la taille avant de la plaquer au sol.
Face dans le sable, Reby, à bout de souffle, se débattait contre Gadjeel. Il la retourna et s'assit sur ses cuisses, ses deux mains immobilisant les poignets de la jeune femme. (nda: aller! petite scène cliché, c'est gratuit!)
Devant sa prise implacable, elle cessa bientôt de se débattre et se concentra pour reprendre son souffle. Il observa ses mèches en pagaille qui encadrait son visage ensablé ici et là, son regard apeuré et ses joues rougissantes, sa bouche en cœur tentant de reprendre son souffle, sa petite poitrine - ridiculement cachée par ce qui lui tenait lieu de maillot de bain - qui se soulevait au rythme saccadé de sa respiration haletante, ses biceps encore bandés tentant de repousser ses bras malgré sa trêve provisoire. Elle était à sa merci et il adorait ça. Il avait une folle envie de fondre sur sa bouche et de l'embrasser, là, maintenant.
Reby, clouée au sol par les muscles puissants du chasseur, ne pouvait rien faire qu'assister, impuissante, à sa défaite.
Aussi observa-t-elle avec attention le visage de Gadjeel, qui semblait captivé par sa personne.
Elle vit distinctement le regard du jeune homme passer de l'excitation de la chasse au désir. Il se pencha doucement vers elle et, l'espace d'une seconde, elle failli succomber à son attirance pour le chasseur. Elle se reprit au dernier moment et recommença à de débattre.
«Gadjeel, non ! Laisse moi ! Je ne veux pas aller dans l'eau !» Réussit-elle à dire entre deux bourrades.
Les yeux du jeune homme devinrent pareils à deux fentes. Il en avait presque oublié le jeu initial. Un sourire sadique se plaqua sur ses lèvres et il se releva d'un bond, entraînant avec lui la jeune femme qu'il jeta sans ménagements sur son épaule.
Tranquillement, comme si la demoiselle qu'il portait était aussi légère qu'une plume, il se dirigea vers l'eau.
Elle continuait de se débattre en gémissant tout un tas de choses incompréhensible.
Il lui administra une petite claque sur son fessier.
«Tais toi petite.» Dit-il, autoritaire.
La fessée eu l'effet escomptée. La jeune femme cessa immédiatement de se gigoter et se tut. Rouge comme une pivoine. Gadjeel venait de lui donner une fessée. Elle réalisait avec horreur que cette seule idée l'excitait au plus haut point et qu'il venait de le faire. Déjà qu'elle s'était sentie toute chose lorsqu'il l'avait plaquée au sol et chevauchée...
L'excitation commençait à peine à reprendre des fourmillements entre ses cuisses que Gadjeel, profitant de son immobilité, la saisit par la taille et la jeta dans l'eau comme une poupée de chiffon. Elle fut si surprise qu'elle en oublia de respirer. Le froid la saisit instantanément, inhibant d'un coup d'un seul le désir qu'elle ressentait.
Elle se souvient de retenir son souffle une fois dans l'eau et remonta à la surface. Elle émergea, furax.
«Tu vas me le payer !» Hurla-t-elle en se jetant sur Gadjeel.
Gadjeel adorait se battre. Et il adorait jouer à la bagarre. Il ne lui en fallut pas plus.
La crevette tenta de l'attraper par la taille pour le faire tomber mais il la saisit et la balança de nouveau plus loin. Il se jeta sur elle et ils engagèrent une joute aquatique féroce. C'était à qui réussirait à couler l'autre le plus de fois jusqu'à ce que l'un des deux déclare forfait. Il fallait cependant s'en douter, la douce et petite Reby ne faisait pas le poids face à l'athlétique et puissant Gadjeel.
Mais il ne se lassait pas de la saisir tantôt par la taille, tantôt par le bras, parfois par les jambes. Il laissait ses mains s'attarder sur elle mais s'assurait toujours qu'elle reprenne son souffle après l'avoir coulée.
Présentement, elle s'appuyait aussi fort qu'elle le pouvait sur ses épaules et ses seins n'étaient qu'à quelques centimètres de son visage. Avec ses jambes, elle nageait vers le large pour l'éloigner du bord là où il n'avait plus pied. Elle y mettait tant d'énergie qu'il fut déstabilisé un instant, concentré comme il l'était sur la jolie vue qu'elle lui offrait. Il remarqua sur le galbe extérieur de son sein gauche une trace noire avant qu'il ne soit englouti, d'un pas de plus en arrière.
Il fit alors la première chose qui lui vint à l'esprit pour lui faire lâcher prise et il lui chatouilla le ventre. L'effet fut immédiat et la jeune femme lâcha ses épaules pour se tordre sur elle-même.
Elle hurla avant de se faire entraîner sous l'eau par les mains du jeune homme sur ses hanches. Il voulait la maintenir quelques instants sous l'eau pour lui faire comprendre la leçon mais les mouvements de Reby devinrent d'un coup frénétiques et urgent.
D'un coup de pied sur le fond, il la remonta à la surface. Reby émergea toussant et crachant. Elle avait bu la tasse.
Sans la lâcher, il fit deux pas pour avoir pied et la maintenir plus facilement en surface. Il cala sa cuisse sur sa hanche et la bloqua avec son coude, sa main sur sa taille, l'autre derrière son dos. Par réflexe, la jeune femme s'agrippa à son cou pour reprendre son souffle.
«Ça va ?» Demanda-t-il, inquiet, lorsqu'elle arrêta de tousser.
«Oui, ça va, merci» le rassura-t-elle doucement.
D'une main, elle écarta une mèche de ses cheveux et reposa nonchalamment sa main sur son épaule avant de se figer en réalisant la position dans laquelle ils étaient.
Leurs visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre. Sa cuisse enserrait la taille de Gadjeel, et son intimité était plaquée contre son ventre. Son autre jambe pendait entre les siennes et elle pouvait distinctement sentir son sexe en érection contre sa cuisse. Ses grandes mains étaient plaquées sur sa peau, chaude malgré la température de l'eau. Sa prise était ferme. Il n'avait pas l'intention de la laisser partir.
Ses yeux se posèrent sur ses lèvres avant de remonter vers ses yeux. Lorsque leurs regards se croisèrent, la jeune femme perdit pied. (Nda : euh ça je vous jure que c'était pas prévu. Au départ ils devaient s'embrasser qu'à la fin et faire juste des châteaux de sable à la plage !)
Ils ne pouvaient plus longtemps rejeter leur attirance l'un pour l'autre (nda: et bim petite phrase gnangnan!). Comme poussés par une force invisible, leurs lèvres comblèrent la distance qui les séparait.
Lorsque Gadjeel sentit les lèvres de la jeune femme contre les siennes, il s'enflamma.
La main dans son dos remonta plus haut pour la presser davantage contre lui. Celle sur sa taille dériva vers sa nuque alors que les jambes de la jeune femme s'enroulaient autour de ses hanches.
Elle s'abandonna à ce baiser, laissant Gadjeel mordiller ses lèvres et glisser sa langue entre ses dents.
Lorsqu'elle sortit légèrement sa langue pour aller à la rencontre de celle de Gadjeel, elle sentit sa poitrine vibrer plus qu'elle n'entendit le grondement du chasseur.
Un bourdonnement sourd résonnait dans ses oreilles, l'empêchant d'entendre autre chose que les bruits humides de succion entre leurs bouches et leurs respirations haletantes.
Il se retira le premier, reculant tout juste sa bouche pour qu'elle ne soit plus en contact avec ses lèvres, leurs souffles continuant de se mêler. Il ne desserra pas sa prise autour d'elle, la gardant étroitement serrée contre lui.
«Reby...» Murmura-t-il. «J'attends ce moment depuis tellement longtemps.»
Confuse et rougissante, elle enfouie son visage dans le creux de son cou.
«Moi aussi.» Souffla-t-elle à son oreille. Il eût un petit rire satisfait en entendant ces mots.
Elle saisit délicatement son lobe entre ses dents et le titilla quelques secondes avant de lui picorer les lèvres de quelques baisers timides. Il captura ses lèvres et recommença à l'embrasser. Il n'en avait cure. Avec elle fermement accrochée à lui, il relâcha sa prise et fit glisser ses mains sur tout son corps, caressant sa taille, ses hanches, ses cuisses, ses bras, son ventre, avant d'oser poser sa main sur sa poitrine.
Elle étouffa un gémissement en mordant sa lèvre. Il gémit.
Il fallait que ça s'arrête. Ce n'était pas le bon moment, ni le bon endroit. Il brûlait de désir pour elle. Il était tellement dur qu'il aurait du mal à sortir de l'eau. Heureusement, il n'y avait personne. Il voulait prolonger ce baiser mais il sentait sous ses doigts la chair de poule de Reby. Immobile dans l'eau fraîche, elle se refroidissait vite.
Il enfoui son nez dans le creux de son cou, respirant profondément l'odeur de sa compagne. "Mienne" revendiqua dans son esprit la part de dragon cachée au fond de son âme. Il sourit. Oui, elle était sienne désormais. Ou presque. Mais après ces aveux réciproques, la jolie mage aurait du mal à faire comme si rien ne s'était passé.
Il fit quelques pas vers le rivage avant de l'écarter légèrement de lui. Elle déroula ses jambes et il la laissa glisser contre lui jusqu'à ce qu'elle touche terre.
Il la regarda avec douceur et tendresse. Et déposa un petit baiser sur ses lèvres. Il ne voulait pas qu'elle s'imagine qu'il avait agi sur l'impulsivité et qu'il regrettait ce baiser.
Il lui prit la main et ils sortirent ensemble de l'eau, dans le silence.
Arrivés à leurs serviettes, ils s'allongèrent encore dégoulinants. Gadjeel se tourna vers elle et s'appuya sur son coude. Il la regardait avec son air canaille qu'elle adorait.
Elle se tourna vers lui et l'imita.
Il la fixait avec une telle intensité qu'elle se perdit dans son regard pourpre.
«Tu sais, tu peux me dire ce que c'est, maintenant.»
Elle le regarda sans comprendre ce dont il parlait. Elle l'invita à poursuivre d'un haussement de sourcils.
«Ton tatouage. Puisque ce n'est plus qu'une question de temps avant que je ne le voie, tu pourrais me dire ce que c'est.» Expliqua-t-il, un début de théorie en tête.
Elle ne se laissa pas démonter.
«Ah oui ? Et qu'est-ce qui te fait dire ça ?» Fit-elle, à moitié amusée, à moitié provoquante. Le baiser échangé avait manifestement fait fondre son embarras. Elle se posait milles questions, mais il n'était pas temps d'y répondre.
Un grondement s'échappa de la gorge du dragon lorsqu'il l'entendit répliquer.
«Ne me tente pas, petite.» La prévint-il.
Elle ne put s'empêcher de frémir en entendant son ton menaçant.
Que ferait-elle si, une fois à l'auberge, il décidait de la plaquer contre le lit de la chambre et, à sa merci totale, la déshabillait pour voir son tatouage ?
Elle n'en savait rien mais cette seule idée l'excitait. Elle se tortilla sur sa serviette, et décida de l'ignorer. Se tournant sur le ventre, elle attrapa son livre et se mit à lire comme si de rien n'était. Comme si elle n'avait pas envie qu'il la plaque contre un mur et l'embrasse jusqu'à ce qu'elle en perde la raison. Comme si elle arrivait à suivre les lignes alors qu'elle savait la queue de son tatouage visible à la lisière de son maillot, comme si elle ne sentait pas le regard brûlant de Gadjeel braqué dessus.
Mais c'est qu'elle le provoquait en plus !
Il dardait ses yeux sur le motif d'encre qui lui était visible, tentant d'occulter la courbe de son sein si tentatrice qu'il apercevait.
Il tâchait de comprendre la partie qu'il voyait, et le tout qu'il ne voyait pas.
C'était une ligne, faite de motifs tribaux, légèrement courbée, avec, à son extrémité, une pointe semblable à un fer de lance. Ne pouvant se retenir plus longtemps, il avança son doigt vers le motif et, aussi léger qu'une plume, le frôla du bout des doigts.
Reby se mordit la lèvre à ce contact, pourtant si tenu, mais ne bougea pas.
Prenant cela pour une invitation, le jeune homme réitéra sa caresse, un peu plus appuyée. Un frisson parcouru le bras de la jeune femme, y laissant une légère chair de poule.
Un petit rire satisfait sorti de la gorge du chasseur.
Du bout du doigt, il accrocha le tissu du maillot, l'écartant doucement pour révéler davantage du tatouage.
Il sentait la peau douce du sein de Reby contre son doigt et cela lui donnait envie d'arracher d'un coup le maillot et de saisir fermement sa poitrine dans sa main.
Sa bite recommençait déjà à durcir.
Le peu qu'il souleva du tissu ne lui permit pas vraiment d'en apprendre plus, mais le trait allait en s'élargissant et disparaissait en dessous du téton, sur la courbe du sein.
Son imagination tournait à plein régime pour tenter de deviner ce dont il s'agissait.
Maintenant qu'ils étaient plus intimes, peut-être ne le repousserait-elle pas s'il lui posait quelques questions... Il n'attaqua pas de front.
«Quand est-ce que tu l'as fait ?» Reby se figea avant de tourner la tête vers lui. Son regard était indécis.
«Il y a quelques mois, un peu après ton départ.» Répondit-elle tout de même.
«A l'occasion de quelque chose en particulier ?» Continua-t-il innocemment.
La jeune femme réfléchit quelques secondes.
«Pas vraiment. Ça me travaillait la tête depuis un petit moment. Et je suis contente de l'avoir fait.» Dit-elle en souriant, une lueur malicieuse dans le regard.
«Et où es-tu allée pour le faire ?»
«Je l'ai fait moi-même.»
Il la regarda sans comprendre.
«Avec des runes magiques» expliqua-t-elle. «C'est un peu le même procédé que le tatouage de la guilde. Et ça ne fait pas mal !» Dit-elle avec fierté.
«Alors il peut s'effacer ?» Gadjeel était curieux. C'était logique mais il n'avait jamais pensé qu'on pouvait faire comme ça. Il était plutôt content de la réponse, ceci dit. Vu l'endroit où il était situé, c'était bien mieux qu'elle n'ait eu besoin de personne, et certainement pas d'un tatoueur libidineux pour lui dessiner sur son petit sein.
«Techniquement c'est possible, j'ai laissé une ouverture conditionnelle libre qui pourrait me permettre de le transformer ou de l'effacer. Mais ça demanderait pas mal de boulot et je suis assez contente du résultat» répondit-elle, enjouée qu'il s'intéresse à cela.
«C'est toi qui a dessiné le motif ?» Demanda-t-il encore.
Ah. Voilà. Doucement mais sûrement on y arrivait. Mais Reby se tenait sur ses gardes et n'avait pas l'intention de faire fuiter la moindre information, s'amusant grandement de la curiosité de Gadjeel envers son tatouage.
Maintenant qu'elle était sûre du désir de Gadjeel - et ce qu'elle avait sentie tout à l'heure dans l'eau ne pouvait pas mentir - elle se sentait pousser des ailes. C'était plus facile depuis leur baiser car il savait désormais ce qu'elle éprouvait pour lui. Et il éprouvait manifestement la même chose. Ils n'avaient pas l'intention de se rejeter l'un l'autre. Elle se sentait désirable et avait envie de se sentir désirée encore.
Bien sûr, elle appréhendait un peu leur retour dans la chambre d'hôtel. Ils s'étaient embrassés et un peu asticotés mais qu'en serait-il une fois dans l'intimité ? Mais pour l'instant, là n'était pas le sujet.
«Humhum, approuva-t-elle en hochant la tête. Ça m'a pris pas mal de temps avant d'arriver à quelque chose de satisfaisant !»
«Je ne savais pas que tu dessinais.» Constata-t-il.
«Pas beaucoup. Pas souvent. Mais j'ai pris plaisir à le dessiner.» Elle regardait Gadjeel avec un grand sourire.
«Tu ne me diras pas ce que c'est, hum ?» Demanda-t-il.
Elle remua la tête de gauche à droite, malicieuse.
«Je vois.» Il abattit alors sa dernière carte. «Alors je ne te parlerai pas non plus du mien.» Dit-il en s'allongeant sur le dos, les mais derrière la tête, exhibant nonchalamment ses biceps puissants.
La tête qu'elle fit valait son pesant d'or. Il éclata de rire.
«Tu as un tatouage ?» Demanda-t-elle, surprise.
Il hocha la tête. Elle se redressa et s'assit, tournée vers lui. Elle l'examina de la tête aux pieds, détaillant au passage ses jambes galbés, ses abdominaux, son torse et ses bras musclés. Elle le trouvait tellement beau. Tellement sexy. Ce gars était un appel à la luxure. Elle remonta sur son visage encadré de mèches folles. Il la fixait de ses yeux écarlates, prise en flagrant délit de reluquage.
«Tu aimes ce que tu vois ?» Demanda-t-il la voix grave, provocateur.
Reby rougit mais décida d'ignorer cette question.
«Et où est-il ?» Demanda-t-elle à son tour.
Il haussa des sourcils, ostensiblement mystérieux.
«Quelque part où seules certaines personnes peuvent le voir. Un peu comme le tien.»
«Personne n'a jamais vu le mien !» Argua-t-elle.
«Faux» répliqua-t-il en rouvrant un œil. «Raymond l'a vu.» Il lu instantanément la détresse sur son visage. Il n'avait pas prévu d'en arriver là et de remuer de mauvais souvenirs. Il se redressa et pris sa main dans la sienne.
«Excuse moi, je n'aurais pas dû parler de ça.» Dit-il doucement.
«Non, tu... Je... Tu as raison. J'avais presque oublié. Raymond l'a vu et je déteste l'idée qu'il ait violé mon secret.»
Il posa sa main sur sa joue et elle appuya sa tête contre sa paume. Il avait très envie de lui dire que ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il ne voie à son tour son tatouage mais il n'était pas sûr que cela lui remonte vraiment le moral.
«Après la raclée que je lui ai filé, je ne suis pas sûr qu'il se souvienne de grand-chose. Alors c'est un peu comme si ton secret était préservé.» Tenta-t-il de la réconforter.
Elle le regarda avec un sourire.
«Tu as raison. Et le tien, il est où alors ?» Redemanda-t-elle en relevant la tête.
Il rigola.
«Tu le sauras sans doute bientôt» lui dit-il avec regard appuyé.
Il se releva et lui tendit la main.
«Viens, il est temps de rentrer, le ciel est en train de se couvrir.» Lui expliqua-t-il.
Elle saisit sa main et, en la relevant, il l'attira un peu plus fort que nécessaire. L'élan la fit se coller à son torse et il enroula son bras autour d'elle, la gardant collée contre lui. D'une main sur sa joue, il guida sa tête en arrière et l'embrassa voluptueusement.
Sous les caresses de sa langue qui ressemblaient à une promesse, Reby sentit ses tétons durcirent contre le torse de Gadjeel, le tissu fin du maillot les séparant seulement. Se laissant aller, elle entoura le cou du jeune homme et s'attira plus encore à lui. Elle était trop petite et devait lever la tête et une partie d'elle avait très envie de grimper sur le jeune homme pour pouvoir approfondir le baiser avec un autre angle.
Malheureusement, cela pourrait paraître indécent.
Le chasseur cessa son baiser et se recula légèrement. Il avait très envie de la prendre une fois arrivé à l'hôtel mais une petite voix lui disait qu'il fallait ralentir au risque de l'effrayer ou de la contraindre et il ne voulait pas ça.
Il devait y aller en douceur mais la nuit allait être difficile et terriblement frustrante. Il se regardèrent quelques secondes. Des étoiles dansaient dans les yeux de la jeune femme, qui semblait légèrement étourdie et le regardait, pleine de désir.
Les premières gouttes de pluies brisèrent leur échange et ils récupérèrent en vitesse leurs affaires avant de filer vers l'auberge.
Il arrivèrent sous la pluie battante, trempés jusqu'aux os en rigolant après leur course effrénée sous la pluie qui n'avait servi à rien puisqu'ils étaient aussi dégoulinants qu'en sortant de la douche.
Ils montèrent quatre à quatre les escaliers.
Arrivé dans la chambre, Gadjeel enleva sans ménagements son short et son tee-shirt trempés, se retrouvant en maillot de bain.
Reby l'observa faire, sans rien dire. Elle ne voulait pas que les choses s'emballent entre eux. Elle voulait prendre son temps. Mais que ferait-elle si Gadjeel désirait plus ?
«Tu devrais filer à la douche te réchauffer, j'irais après toi.» Dit-il en la voyant immobile.
Elle hocha la tête en souriant.
«Merci.» Et elle se glissa dans la salle d'eau.
Elle se déshabilla promptement et se mit sous le jet d'eau chaude.
Une fois propre et réchauffée, elle s'enroula dans une serviette. Elle n'avait pas pris de vêtements de rechanges et ceux qu'elle portait en entrant dans la salle d'eau étaient trempés.
Elle se mordit la lèvre, embêtée. Bien sûr il pourrait considérer cela comme de la provocation, voire une invitation mais de toute façon elle n'avait pas le choix. Et puis après cet après-midi, ce n'était pas très grave qu'il la voit en serviette.
Elle rentra dans la chambre, sa serviette fermement accrochée et ses bras bien plaqués l'empêchant de tomber. Elle se dirigea tout de suite vers sa valise et en sorti un pantalon confortable, des sous-vêtements et un pull un peu large. La pluie avait fait soudainement chuter la température.
Gadjeel la regarda faire, immobile, sans dire un mot. Savoir qu'elle était nue sous sa serviette qui pouvait tomber à tout moment par accident l'excitait énormément. Il aurait voulu se lever et provoquer le dit-accident en tirant fermement dessus mais il se retint. En douceur et progressivement devait rester ses mots d'ordres.
Il la laissa repartir dans la salle de bain sans rien faire d'autre que la fixer à en brûler la serviette. Reby ne lui accorda pas un regard.
C'était mieux ainsi. Elle en ressortit quelques secondes plus tard, habillée. D'un pull ample et d'un pantalon large, mignonne comme tout.
«C'est à toi.» Lui sourit-elle.
En passant à côté d'elle, il posa un chaste baiser sur ses lèvres.
Ce simple contact électrisa la jeune femme. Depuis qu'ils avaient échangé ces baisers à la plage, elle ne rêvait plus que de recommencer encore et encore. Elle avait l'impression de ne pouvoir jamais se lasser du contact de ses lèvres contre les siennes.
Mais Gadjeel était un homme, et elle était une femme, et les baisers n'étaient que le début de la relation. La part de femme en elle s'étourdissait de désir pour Gadjeel, une autre part plus enfantine appréhendait cette nouvelle intimité et ce sur quoi elle ne tarderait pas à déboucher.
Reby n'avait jamais eu de petits amis. Elle avait eu des amourettes plus jeune et quelques béguins et puis ses sentiments pour Gadjeel depuis quelques années l'avait détourné des autres garçons. Elle n'avait jamais été invitée à un rendez-vous galant, et n'avait jamais été embrassée comme Gadjeel l'avait fait un peu plus tôt.
Et elle... Et bien évidemment elle n'avait jamais caressé un garçon, et jamais un garçon ne l'avait caressée. Elle était plus vierge que vierge de ce point de vue là, bien que récemment elle ait commencé à se découvrir elle-même. Qu'est-ce que cela lui ferait si Gadjeel la caressait comme elle se caressait ?
Elle en était là de ses pensées, allongée sur le lit, lorsque Gadjeel fit irruption dans la pièce, douché et changé. Il n'était pas encore l'heure du dîner et la pluie martelait la fenêtre.
Gadjeel s'affala sur le lit à ses côtés et se tourna sur le flan dans sa direction. Le visage appuyé sur sa main, il la regarda, pensif.
«A quoi tu penses, petite ?» Demanda-t-il
Reby ne voulait pas lui dire la vérité et s'empourprer jusqu'aux oreilles, aussi prit-elle la tangente. Elle lança la première chose qui lui vint à l'esprit
«Je me demandais à quoi ressemble ton tatouage.» Oups. Mauvais sujet.
«Ah oui ? Et tu as des théories ?» Demanda-t-il, joueur.
Elle rougit.
«Bien sûr ! Je pense que c'est un hippopotame tatoué sur ton derrière !» Rigola-t-elle. Le jeune homme éclata de rire.
«C'est donc un animal que tu t'es tatoué sur le sein ?» Demanda-t-il, amusé.
Reby se figea, la bouche ouverte. Il avait fait mouche.
«Que... Comment ?» S'étonna-t-elle, surprise de s'être fait démasquer. Ce n'était qu'une supposition de la part de Gadjeel, mais vu la réaction de sa partenaire, il avait fait mouche. Il haussa les sourcils, victorieux.
«Je t'ai eue! Alors comme ça c'est bien un animal...» Réfléchit-il à voix haute. «Ce que j'ai vu ne peut donc en être que la queue.»
Il avançait par déduction tout en observant très attentivement le visage de la jeune femme pour étudier ses réactions. Celle-ci rougissait a vue d'œil, signe qu'il avait visé juste.
«Je me demande quel animal peut avoir une queue si longue» continua-t-il, pensif.
«Bon, euh... Je vais jeter un coup d'œil aux runes avant le dîner !» S'exclama-t-elle soudainement.
Il la regarda sans rien dire, amusé. Alors qu'elle allait se relever, il la saisit par la taille et la recoucha sur le lit avant de l'embrasser tendrement. Il ne voulait pas perdre une miette du terrain chèrement acquis et rappeler à Reby qu'il pouvait désormais l'embrasser quand il le voulait lui semblait judicieux.
Elle mit fin au baiser, essoufflée et le repoussa légèrement d'une pression sur ses épaules.
«Gadjeel...» Murmura-t-elle. Il la regarda avec tendresse, tentant de lui montrer par un simple regard à quel point il tenait à elle. Il ne voulait surtout qu'elle s'imagine qu'il jouait avec elle. Il était très sérieux. Elle n'avait pas quitté ses pensées un instant durant ses mois de vagabondage et il était décidé à lui faire comprendre ses sentiments. Il voulait s'engager avec elle, dans une vraie relation. Certainement pas la baiser et allez voir ailleurs ensuite.
Il la laissa se relever en s'écartant légèrement.
Elle se redressa à demi et revint lui piquer un baiser, timide, avant de se lever du lit.
Elle lui jeta un dernier regard avant de saisir les parchemins où ils avaient retranscrit les runes.
Il n'y avait pas de table dans la petite chambre d'hôtel et, pour travailler dans de bonnes conditions, critère important de réussite, Reby devait descendre dans la salle du réfectoire.
Elle emmena une dizaine de livres avec elle ainsi que ses super lunettes de vent pour lire rapidement.
«A tout à l'heure !» Lança-t-elle en sortant.
Elle descendit les escaliers et s'installa dans un coin bien éclairé de la salle à manger de l'auberge. Il n'y avait personne et elle était au calme.
Elle regarda avec attention les parchemins qu'ils avaient produits et, ouvrant un gros volume, elle se lança dans ses recherches.
Lorsque Reby sortit de la chambre, Gadjeel resta là, allongé sur le lit. Il avait une petite heure à tuer et pas grand-chose à faire. Cette mission et les conditions associées le laissait perplexe. Il repensait aux paroles de Mirajane, affolée à l'idée que Reby parte seule. Pourtant la ville ne lui avait pas fait mauvaise impression. Le climat qui y régnait n'avait rien d'anxieux et l'idée qu'une bande de malfrats y sévissent lui paraissait étrange. Jusqu'à présent, il n'avait servi à rien. Rien n'avait mis Reby en danger. Bon ce n'est pas qu'il était mécontent. Cette petite escapade, bien que dénuée de bagarres, avait bien avancé ses petites affaires. Il repensa à la jeune femme et à leur étreinte de tout à l'heure, sur la plage.
Sentir son petit corps pressé contre le sien lui avait fait un effet immédiat. Il s'était retenu avec peine de saisir son petit cul pour le malaxer, glisser ses doigts sous sa culotte et caresser sa petite chatte.
A ces pensées, son sexe durcit. Il bandait rien qu'à penser à elle. Il n'avait qu'une envie, la prendre jusqu'à ce qu'elle crie son nom et jouir au plus profond de sa chaleur.
Sans réfléchir, sa main glissa jusqu'à son sexe et se faufila sous l'élastique de son pantalon. Il saisit sa queue dure et commença de doux va et viens. Il pensait à Reby, à ses lèvres roses et pulpeuses, son visage si innocent qui pouvait devenir d'un coup malicieux et terriblement sexy. Il se remémora la finesse de sa taille dans sa paume et s'imagina ses petites mains glisser sur son corps jusqu'à son sexe. Il se demanda ce qu'il ressentirait lorsqu'elle saisirait son sexe en érection de ses petites mains... Il accéléra un peu plus son mouvement.
Il ne pouvait pas assouvir directement ses pulsions avec elle. Il devait se contenir et il avait besoin d'un peu d'aide. Elle le mettait sans le vouloir dans un état d'excitation intense et il se devait de libérer la tension s'il voulait se retenir avec elle.
De son autre main, il descendit son pantalon pour avoir plus de champ dans ses mouvements.
Il s'imagina sa petite bouche glisser sur son gland et l'engloutir, puis sa langue venir jouer sur son frein et ses petites mains malaxer ses boules.
Il ne tarda pas à jouir dans un râle étouffé.
Il souffla avant de se lever et d'aller se nettoyer. S'il ne voulait pas sauter sur la demoiselle dans la nuit, cette petite branlette était salvatrice.
Reby étudiait depuis plus d'une heure et ses yeux commençaient à fatiguer. Ses épaules et sa nuque la tiraient. Elle se redressa et s'étira de tout son long en fermant les yeux.
Lorsqu'elle les rouvrit, Gadjeel se tenait face à elle. Elle sursauta.
«Tu avances ?» Lui demanda-t-il.
«Pas vraiment. Impossible jusqu'à présent de trouver la langue dans laquelle les runes sont écrites. Mais je n'ai pas encore regardé toutes les possibilités. Je finirai bien par trouver une correspondance !»
«J'en suis sûr.» Dit-il avec conviction. Après tout, elle venait à peine de commencer.
«Tu veux faire une pause ?» Proposa-t-il en la voyant se frotter les yeux. «On va bientôt dîner de toute façon.»
Reby souffla.
«Oui, j'ai fini pour aujourd'hui. L'éclairage n'est pas suffisant et je commence à avoir mal au crâne.»
Il l'aida à remballer ses affaires et à remonter les livres à la chambre. Ils descendirent ensuite dans le salon faire un jeu de carte près du feu.
Les lumières des flammes dansaient sur le visage de Gadjeel, lui donnant un air mystérieuX.
Ils dinèrent calmement, d'autres convives aux alentours, avant de remonter dans leur chambre.
Reby s'assit sur le lit et roula des épaules, tournant sa tête pour délier sa nuque.
Entre le recopiage fastidieux de ce matin et le temps passé penchée sur son livre, elle avait le cou et les épaules en vrac. Elle allait porter ses mains à son cou pour se masser lorsqu'elle sentit les mains de Gadjeel écarter les siennes et se poser sur ses épaules.
Elles étaient chaudes et leur simple contact déjà suffisait à l'apaiser.
Il entreprit de la masser fermement et elle se laissa aller au soulagement qu'il lui procurait.
Un gémissement de satisfaction s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se détendait pleinement sous les doigts experts de Gadjeel.
Elle se demanda ce que cela lui procurait de sentir ses doigts ailleurs sur son corps, saisissant ses hanches, malaxant ses seins, glissant sur son intimité.
«Gadjeel» murmura-t-elle dans un soupir.
Il écarta ses cheveux d'une main et elle sentit dans sa nuque les lèvres de Gadjeel déposer un doux baiser sur sa peau. Il s'attarda pour en déposer d'autres et le souffle du jeune homme mêlé aux caresses de ses lèvres lui donnèrent des frissons.
Elle gémit encore, son corps tentant de se rapprocher du chasseur derrière elle, à genou sur le lit.
La main de Gadjeel abandonna ses épaules pour s'enrouler autour de sa taille tandis qu'il continuait son petit manège avec ses lèvres.
La jeune femme était comme hypnotisée par ses gestes. Elle sentait son souffle brûlant sur sa nuque, sa main large sur sa taille, par-dessus son pull. Elle avait envie que ses caresses ne s'arrêtent jamais. Elle sentit sa main de frayer un passage sous ses vêtements et se poser sur la peau nue de son ventre, son pouce dessinant des arabesques inlassables.
Les frissons remontaient les uns après les autres le long de sa colonne et elle se sentait incapable de faire le moindre mouvement.
La main de Gadjeel remonta doucement, des doigts effleurant la courbe de son sein. Elle retint sa respiration et malgré elle, se cambra légèrement. Il n'en fallu pas plus au chasseur pour saisir à pleine main son sein gauche. Elle ne portait pas de soutien-gorge. La sensation de son sein nu pesant dans sa paume était divine.
Ses doigts remontèrent encore jusqu'à son téton, qu'il pinça doucement. Un gémissement échappa à la jeune femme alors qu'elle se cambrait davantage contre lui, tentant de lui donner plus d'accès à sa poitrine. Un rire secoua le jeune homme.
Reby n'y tint plus. Ivre de désir, elle se retourna et s'assit à califourchon sur les cuisses de Gadjeel, lui faisant face. Sans réfléchir, elle se jeta sur ses lèvres et leurs langues s'embarquèrent dans un balai fiévreux.
Elle ne cessait de bouger, tentant de se rapprocher davantage du corps du jeune homme, de se mouler à lui le plus possible. Ses hanches dansaient contre les siennes, dans un rythme désespéré.
Sous son enthousiasme, elle renversa Gadjeel sur le lit, le chevauchant à quatre pattes.
S'il l'avait pu, il aurait envoyé valdinguer son pantalon et l'aurait prise là sans plus de ménagements.
Les mains de Reby s'accrochaient à sa crinière de jais, passant de son visage à ses cheveux de manière effrénée. Gadjeel la saisit par les épaules, et d'un habile mouvement de hanche, inversa leurs positions.
Elle le fixa sans comprendre, le regard fiévreux alors qu'il rassemblait ses poignets dans sa main, l'immobilisant les bras relevés.
Avant qu'elle ne reprenne complètement ses esprits, il souleva délicatement son pull, effleurant au passage son ventre, puis ses côtes, puis la lisière de ses seins. Elle retint son souffle lorsqu'il repoussa le tissu encore plus haut, dévoilant ses tétons roses dressés sous l'excitation.
Ce faisant, il révéla son tatouage.
Sous la surprise, il se figea quelques instants avant d'admirer le dessin.
C'était un dragon. Les ailes à demi déployées comme s'il prenait son envol, les pattes déjà repliées à moitié et le cou arqué suivant la courbure du sein de Reby se terminant par sa tête, finement dessinée, la gueule ouverte dans un rugissement silencieux.
Il était noir, et le contraste des lignes jouant avec la peau blanche de Reby lui donnait un aspect... Métallique.
Il regarda Reby.
«Espèce de petite cachottière !»
Cette dernière n'en menait pas large. Elle était rouge de désir et d'embarras. Gadjeel fondit sur ses lèvres et l'embrassa avec passion.
Elle répondit à son baiser avec la même ardeur, se cambrant contre lui pour réclamer des caresses.
Les doigts du chasseur saisirent son téton déjà dur et il le pinça de nouveau, le faisant rouler entre ses doigts.
Reby ne put retenir le gémissement qui franchit ses lèvres.
Des décharges électriques descendirent dans son entre-jambe et elle gigota pour tenter de soulager la tension qui grandissait entre ses cuisses.
Elle ne savait quoi faire et pourtant, elle le faisait. Elle se laissait embarquer par la passion et le plaisir de sentir le corps de Gadjeel collé au sien, répondant à ses baisers. Elle était au paradis. Les lèvres du jeune homme quittèrent les siennes et tracèrent une myriade de baisers sur son cou, avant de descendre entre ses seins.
Glissant davantage, il posa ses lèvres sur le dragon et l'embrassa délicatement.
«Il est magnifique» la complimenta-t-il.
Il comprenait désormais pourquoi elle s'était montrée si embarrassée à l'idée qu'il voit son tatouage. Elle n'avait pas choisi un dragon métallique par hasard. C'était un aveu de ses sentiments. Il était touché de cette manifestation. Touché de savoir qu'elle avait voulu graver un symbole de lui sur sa peau, qui plus est sur son sein gauche, au plus près de son cœur.
Il ne se laissa pas distraire pour autant et sa bouche remonta jusqu'au téton de la jeune femme qu'il titilla de la pointe de sa langue, avant de le saisir entre ses lèvres et de le sucer doucement.
Reby n'était plus que gémissements sous lui. Elle se cambrait pour lui donner un meilleur accès mais avec son pull encore sur ses bras et ses épaules, elle avait trop chaud.
Ses gémissements devinrent plaintifs et elle gigota cette fois pour se libérer.
Sentant le changement dans son comportement, Gadjeel se redressa et libéra ses poignets.
Elle se redressa à demi, saisit l'extrémité de son pull et le fit passer par-dessus sa tête avant de le jeter plus loin, se retrouvant torse nu.
Elle ne lui laissa pas le loisir de l'admirer et saisit son visage à deux mains pour l'attirer de nouveau dans un baiser passionné.
Maintenant que ses mains étaient libres, elles parcouraient le corps de Gadjeel, s'accrochant à ses épaules, descendant le long de son torse pour saisir le bas de son tee-shirt et tirer dessus. Comprenant ce qu'elle cherchait à faire, il enleva d'une main son tee-shirt et le jeta sans ménagements. En appui sur ses avant-bras, penché sur Reby, il la regarda avec un sourire canaille.
«C'est ça que tu voulais ?» Lui demanda-t-il, suffisant.
Elle rougit et se contenta d'hocher la tête. Elle laissa ses doigts glisser sur ses épaules et son torse, caressant ses pectoraux, traçant des petits cercles sur sa peau. Il la laissait faire, savourant ses caresses timides, en profitant pour la reluquer de la tête au nombril.
Reby n'en revenait pas. Elle avait enfin le loisir de caresser l'homme qui faisait battre son cœur depuis si longtemps, l'homme pour qui elle brûlait de désir et à qui elle pensait lorsqu'elle cherchait un peu de plaisir solitaire. Sa peau était si douce, ses muscles si fermes... D'aussi près, à moitié couché sur elle, elle le trouvait encore plus impressionnant.
Lorsqu'il eut finit son petit examen, il se redressa et s'assit sur ses talons, décidé à passer à l'étape supérieure. Elle se montrait hardie mais il savait qu'un rien pouvait la brusquer et il ne voulait pas l'apeurer. Son orgasme solitaire précédent l'aidait grandement à garder le contrôle.
Il voulait la faire profiter, elle.
Il attrapa l'élastique de son pantalon et le fit délicatement glisser sur ses hanches, révélant une culotte de dentelle noire.
D'une main il souleva ses deux jambes et termina de la déshabiller.
Elle était splendide, étendue devant lui, presque nue et offerte, sa poitrine se soulevant au rythme de son souffle agité, des mèches bleues chatouillant son visage rougi, les lèvres encore humides et gonflées de leurs baisers.
Elle le fixait de ses yeux chocolat, un brin timide.
«Tu es tellement belle.» Lui dit-il en la fixant droit dans les yeux.
«Gadjeel, je... Je ne veux pas aller trop vite. Je... Je...» Elle voulait dire «Je suis toujours vierge» mais les mots ne franchirent pas la barrière de ses lèvres. Elle n'osait pas lui avouer son inexpérience.
Mais elle n'avait pas forcément envie de faire l'amour ce soir et de perdre sa virginité, aussi se devait-elle d'être honnête avec le jeune homme.
Il lui sourit tendrement.
«Je sais, Reby. Je sais. Ne t'inquiète pas. Je ne ferai rien que tu ne voudras pas ce soir. Tu peux m'arrêter à tout moment si tu n'aimes pas ce que je te fais.» Il était très sérieux, malgré la lueur de désir qui brillait dans son regard.
Ces mots rassurèrent la jeune femme autant qu'ils l'excitèrent.
Elle tendit les mains vers Gadjeel qui se pencha vers elle pour l'embrasser de nouveau. Il s'allongea à ses côtés pour avoir plus de champ pour la caresser.
Sa main s'attarda sur sa poitrine, qu'il pétrit délicatement, avant de jouer avec ses tétons. Bientôt, l'odeur de l'excitation de Reby, reconnaissable entre mille, monta à ses narines.
Il fit glisser sa main le long de sa taille, appréciant la finesse de celle-ci et la douceur de sa peau pâle.
Il continua jusqu'à sa culotte et effleura à plusieurs reprises son sexe à travers le tissu. D'un toucher si léger que Reby ne put s'empêcher de gémir et d'écarter légèrement les cuisses pour lui laisser plus d'accès. Il sourit devant sa réaction et lui mordilla les lèvres avant de descendre un peu sur le lit et de porter sa bouche à son téton.
Il appuya un peu plus ses doigts contre sa culotte, descendant jusqu'à son clitoris qu'il massa doucement, toujours par-dessus le tissu.
Les gémissements de Reby s'intensifièrent. C'était tellement bon, tellement excitant d'être touchée là par quelqu'un d'autre qu'elle-même, Gadjeel qui plus est.
Il répéta quelques pressions avant de jouer avec l'élastique, précisément entre ses jambes, tout près de sa vulve et de son intimité.
L'un des doigts de Gadjeel s'aventura sous sa culotte et glissa sur ses lèvres, s'infiltrant tout près de l'entrée de son vagin. Ses doigts immédiatement furent recouverts de l'excitation de Reby et, un fois humide, il les remonta sur son clitoris qu'il caressa doucement.
Le souffle de Reby se fit erratique. Elle gémissait sans cesse, se courbant contre Gadjeel, prenant appui sur ses talons pour augmenter le contact et la pression de ses doigts sur son sexe trempé. D'une main, l'autre perdue dans la toison du chasseur, elle tenta de retirer sa culotte.
Comprenant ce qu'elle cherchait à faire, Gadjeel rigola.
«Tttt... Pas trop vite, chérie.» Lui refusa-t-il. Elle gémit de nouveau cette fois de frustration.
«Dis moi ce que tu veux» lui ordonna-t-il.
Elle ne répondit pas de suite et il continua son petit manège, la caressant mais pas assez pour qu'elle soit soulagée. Ses doigts ne faisaient qu'alimenter le feu de désir dévastateur qui la consumait.
Frustrée, elle finit par capituler. Elle devait faire ce qu'il demandait où il ne la soulagerait pas.
«Je veux... Je veux que tu me touches» finit-elle par lâcher, à bout de souffle.
Gadjeel sourit, tel un prédateur sur le point de jouer avec la proie qu'il vient de piéger.
«Mais je suis déjà en train de te toucher» répondit-il, malicieux. Un gémissement de frustration lui répondit.
«Plus… je veux te sentir plus…» tenta-t-elle d'expliquer sans vraiment savoir ce qu'elle voulait.
Il était satisfait. Tout cela se passait beaucoup mieux qu'il ne l'espérait. Reby se montrait très réceptive à ses caresses. Il était temps d'aller plus loin.
Il appuya davantage ses mouvements et la cascade de gémissements de Reby retentit de nouveau. Descendant sur son sexe, il chercha doucement l'entrée de son vagin. La respiration de Reby se coupa en sentant le doigts du jeune homme aussi proche.
Elle avait très envie qu'il rentre ce doigt en elle, pour autant elle appréhendait quelque peu. Elle l'avait déjà fait, elle, mais ses doigts n'étaient pas aussi gros que les sien et elle ressentait ce qu'elle faisait quand elle le faisait. Là, c'était différent.
Très doucement, il insinua son index dans sa fente humide. S'il n'avait pas été aussi concentré sur le plaisir qu'il voulait faire ressentir à la jeune femme, il aurait pu perdre la tête et la prendre sur l'instant. Glisser non pas son doigt dans son intimité mouillée, si étroite et si chaude, mais bien sa verge bandée, plus dur qu'il ne l'aurait jamais été. Son innocence avait un petit quelque chose de très excitant.
Il glissa son doigt progressivement, très doucement pour lui laisser le temps de s'habituer aux sensations. Seul son souffle affolé était audible dans la pièce. Lorsque son doigt toucha le fond, il insista légèrement sa poussée et un gémissement de satisfaction échappa à Reby.
Elle commença à se tortiller, cherchant plus de contact avec la main du jeune homme, très lente, presque immobile. Des couinements plaintifs provenaient de sa gorge.
«Gadjeel... S'il te plaît, Gadjeel...» Osa-t-elle supplier en redressant sa tête pour le regarder dans les yeux.
Il retira son doigt tout doucement avant de le rentrer de nouveau, un peu plus vite mais toujours très lentement. Son pouce chercha le chemin jusqu'à son clitoris et il le posa simplement dessus, sans même se donner la peine d'appuyer. Ce fut plus un cri qu'un gémissement qui sortit de la bouche de Reby. De plaisir ou de frustration il ne savait pas. Mais les deux ensemble étaient la clé du désir.
Son doigt continuait ses mouvements de va et viens, entrecoupés de caresses et d'appuis plus forts sur ses parois intérieures. La culotte de Reby le gênait, aussi la tira-t-il vers le bas, dégageant sa vulve et ses fesses, mais il la laissa à mi-cuisses pour contraindre les jambes de la demoiselle et l'empêcher de les écarter complètement. Celle-ci s'agitait pour la faire descendre plus bas et s'en débarrasser mais c'était peine perdue.
Sa frustration de ne pouvoir écarter ses jambes pour Gadjeel remonta dans ses mains et, désespérée, elle griffa les épaules du chasseur.
En représailles, il mordilla le téton de la jeune femme avant d'infiltrer, plus fort, ses doigts à l'intérieur d'elle. Un cri franchit ses lèvres, suivi de gémissements.
La main de jeune femme se porta à sa culotte pour tirer dessus et l'enlever mais il ne la laissa pas faire. Dégageant le bras sous son dos, il lui attrapa le poignet et le plaqua au-dessus de sa tête. Son autre bras dans le dos de Gadjeel ne pouvait rien faire pour atteindre le vêtement. Elle était à sa merci et elle adorait ça.
Son sexe, gonflé et sensible, badigeonné de ses liquides, pulsait sous la main experte du chasseur. Elle n'était plus que sanglots et gémissements, se tortillant sous ses doigts pour en obtenir davantage. Des mèches de cheveux bleus étaient collées par la sueur à son visage et son regard était embué, comme fou.
Décidant qu'elle était prête, il ôta finalement sa culotte, lui laissant le champ libre pour écarter ses jambes et s'offrir à lui, ce qu'elle fit sur le champ sans même s'en rendre compte. Reby n'était plus, Reby ne pensait plus. Elle ne pouvait plus que ressentir.
Il eut ainsi le loisir de caresser tout son sexe et d'enfouir cette fois deux doigts dans son intimité. Le corps de Reby ondula contre le sien au rythme de ses doigts. Son pouce revint sur son clitoris qu'il massa en petits gestes circulaires. Le cri qui franchit ses lèvres était de pur extase.
Il l'embrassa en intensifiant ses caresses et bientôt Reby sentie l'orgasme monter en elle, si attendu, si libérateur, dévastateur avant d'exploser au fond d'elle et de la secouer de spasmes, l'engloutissant dans des vagues de plaisir. Le cri de jouissance qui jaillit de ses poumons ravi Gadjeel qui l'embrassa sauvagement tout en continuant de la caresser. Le corps de la jeune femme fut secoué de plusieurs spasmes, avant de retomber, en extase, assouvi de plaisir, sur le lit.
Gadjeel cessa ses caresses et, avec sa main encore humides des liquides de Reby, il écarta du bout des doigts les mèches collées au visage de sa belle. Celle-ci, les yeux à demi fermés, le corps engourdi et enfin calme et apaisé, reprenait son souffle et ses esprits.
Le jeune homme ne dit rien, se contentant de l'envelopper de sa chaleur et de sa présence, la laissant profiter de cet état de bien-être absolu et de sérénité intense qui vous envahi après un orgasme aussi puissant que celui qu'il venait de lui donner.
Enfin, elle releva les yeux et plongea son regard encore embué de plaisir dans le sien.
Le seul son qui sorti de ses lèvres rouges et gonflées fut "Gadjeel". Il lui sourit tendrement et un doux sourire s'installa sur le visage de la jeune femme alors qu'elle se blottissait plus encore contre lui, nue, sans plus aucune pudeur, si tant est qu'elle en ai montré plus tôt...
Lorsque le jour pointa le lendemain matin dans la chambre de l'auberge, Reby avait retrouvé son pyjama et ils étaient étroitement enlacés au milieu du lit.
Gadjeel avait les yeux grands ouverts, fixant le plafond, ses doigts caressant distraitement l'épaule de Reby.
Il repensait à la veille. Elle était peut-être vierge et inexpérimentée, mais elle n'était pas prude. Elle s'était complètement abandonnée à lui et à ses caresses, entièrement offerte au plaisir qu'il lui avait donné. Il avait très envie d'elle, et sa trique du matin lui rappelait ses besoins sexuels primaires. Il était décidé pourtant à tenir la bride à sa queue et continuer d'aller progressivement avec Reby.
Il attendait déjà de voir dans quelle état elle serait au réveil. Gênée ? Embarrassée ? Pas du tout. Elle fut câline et affective, telle une petite chatte quémandant des caresses.
Elle ne cesserait de l'étonner. Il éclata de rire et se leva sans traîner. Il avait peur de succomber à l'appel des baisers qu'elle picorait dans son cou.
«Reby McGarden, tu es incroyable !» Lâcha-t-il dans un éclat de rire, heureux, avant de disparaitre dans la salle de bain.
Ils avaient encore beaucoup à faire aujourd'hui. Le temps était revenu au soleil et Reby décida de retourner dans la maison pour chercher d'autres informations, peut-être ailleurs que dans le sous-sol. Elle avait le sentiment qu'ils avaient manqué quelque chose mais ne pouvait mettre le doigt dessus.
Elle avait choisi ce jour-là une petite jupe en jean, très courte et un chemisier dont les boutons du haut avaient la fâcheuse habitude de se défaire seuls. Ses éternelles bottines aux pieds, elle marchait d'un pas enjoué aux côtés du chasseur, qu'il l'observait du coin de l'œil.
Son humeur était au beau fixe depuis le réveil et la jeune femme rayonnait. Gadjeel ne l'avait jamais vue ainsi. Décidément, il semblait que l'orgasme ait un effet très positif sur l'humeur de Reby. Mais ce n'était sans doute pas que cela. Elle ne cessait de lui jeter des regards en coin, rougissante mais satisfaite quand elle s'apercevait de son regard braqué sur elle.
Lorsqu'elle en avait l'occasion, elle ne manquait pas de lui piquer quelques baisers du bout des lèvres.
Lorsqu'elle repensait à l'abandon dont elle avait fait preuve entre les doigts de Gadjeel, Reby rougissait. Elle n'aurait jamais cru que ce serait aussi facile de se laisser aller aux caresses d'un homme et avec Gadjeel, cela c'était fait naturellement.
Elle avait très envie de réitérer l'expérience. Elle avait aussi très envie qu'il lui fasse l'amour.
C'était très bien qu'il ne l'ait pas fait la veille au soir, mais maintenant, elle se sentait prête. Sans pouvoir expliquer pourquoi ni comment, elle avait envie de lui. Et par lui, elle n'entendait pas que ses doigts.
Ils inspectèrent minutieusement la maison, du sous-sol au grenier, mais à part quelques livres poussiéreux mangés par les mites et de la vieille vaisselle ancienne ébréchée, ils ne trouvèrent rien.
Toute la journée, alors qu'ils fouillaient la maison, elle ne put s'empêcher de lui lancer des regards aguicheurs, espérant qu'il finirait par l'attraper dans un coin et l'embrasser. Mais Gadjeel restait stoïque. Il lui renvoyait des regards avec un petit sourire prometteur, mais semblait insensible à ses charmes. N'avait-il pas apprécié la nuit dernière ? C'est vrai qu'ils n'avaient finalement pas fait grand-chose. Elle était restée en retrait, se laissant faire, passive et non actrice. Pourtant elle avait envie de le toucher autant qu'elle avait envie qu'il la touche.
Le feu qui était monté en elle la veille n'était pas tout à fait éteint et les braises incandescentes qui brûlaient dans son ventre ne demandaient qu'à être rallumées.
Elle fit tout pour le faire sortir de ses gonds, tantôt effleurant son bras, tantôt le regardant avec des yeux de braises, ou bien s'étirant langoureusement en laissant son chemisier remonter sur son ventre et se plaquer contre sa poitrine.
Elle voyait bien les yeux plissés de Gadjeel et ses lèvres pincées, signes qu'il n'était pas tout à fait aveugle et pourtant, rien. Il l'attrapa une ou deux fois par la taille pour l'attirer à lui et l'embrasser, mais ses mains restaient sages, ne glissant pas sur son corps, ne pétrissant ni ses fesses ni sa poitrine.
Elle serait bien retournée à la plage mais il ne fallait pas oublier la raison de leur présence à Tirla-Fort.
Aussi attendit-elle la fin de journée, plus propice aux rapprochements.
Après le dîner, elle s'éclipsa à la salle de bain pour prendre une douche et ressortit enroulée dans une petite serviette, qui s'arrêtait à peine à mi-cuisses.
Gadjeel était à demi allongé sur le lit, le dos appuyé contre la tête de lit en bois sculpté.
Il avait dans les mains le livre de chevet de Reby et tournait les pages distraitement, lisant quelques extraits de manière aléatoire. Lorsque la porte s'ouvrit, des effluves de savon et de parfums remontèrent à son nez. Il inspira profondément cette odeur, familière à celle de Reby et releva les yeux.
Elle n'avait sur elle qu'une toute petite serviette, à peine enroulée autour de ses seins, qui s'ouvrait sur sa cuisse à chaque pas, dévoilant l'absence de sous-vêtements. Elle était bien nue sous la serviette. Il sentit son sexe durcir légèrement dans son caleçon.
Elle l'avait chauffé toute la journée, le provoquant ouvertement. Mais il n'était pas là pour la distraire de sa mission et il estimait pour son bien à elle qu'ils n'étaient de toute façon pas intimes depuis assez longtemps pour la déflorer sur un bout de table dans une maison en ruine. Et pour la déflorer tout court, d'ailleurs. Pour l'instant elle ne souhaitait manifestement qu'une chose : avoir un autre orgasme. Et pour cela, il était en mesure de la satisfaire.
Cela lui coûterait de ne pas la prendre lorsqu'elle serait nue, les jambes écartées, dégoulinante de cyprine, le regard un peu fou et complètement offerte à lui. Mais il était un grand garçon, il savait se retenir.
Il l'avait suffisamment fait souffrir avant et il ne tenait surtout pas à réitérer l'expérience en la brusquant de quelque manière que ce soit.
Il en était là de ses réflexions, la regardant vagabonder dans la chambre, lorsqu'elle finit par se jeter à plat ventre sur le lit à ses côtés.
Elle s'étira de tout son long et la serviette glissa sur sa poitrine, révélant presque son téton lorsqu'elle se redressa.
Elle le regarda innocemment mais elle avait trop fait la maligne toute la journée pour qu'il ne comprenne pas son petit manège.
«Tu me passes mon livre, s'il te plaît ?» Demanda-t-elle en tendant le bras vers lui.
Il ne bougea pas, la regardant comme semblant lui demander si elle le prenait vraiment pour un abruti.
Elle tendit un peu plus le bras et ce qui devait arriver arriva. La serviette glissa un peu plus sur son sein droit, dévoilant son téton rose au regard de Gadjeel. Elle suivi le regard du jeune homme, avisa avec étonnement son téton sortir comme si elle n'avait pas senti la serviette frotter dessus au passage et le regarda de nouveau.
«Oups» lâcha-t-elle en continuant de le regarder, sans rien faire pourtant pour tenter de cacher son téton.
Il n'y tint plus. Elle voulait jouer ? Ils allaient jouer.
Il envoya voler le livre encore dans ses mains et roula sur elle, à plat ventre sur le matelas, la dominant de toute sa masse, s'appuyant juste assez pour qu'elle ne puisse plus bouger mais sans l'écraser.
«Tu me cherches, petite...» Grogna-t-il à son oreille.
Reby se mordit la lèvre. Sa voix grave et son souffle si proche de son oreille, le poids de son corps sur le sien la dominant complètement, la bosse dure qu'elle sentait entre ses fesses, signe de l'érection de Gadjeel, l'excitèrent instantanément. Il réagissait enfin mais elle se retrouvait pétrifiée sous lui.
Elle était coupable c'était inutile de nier.
Il enfouit son visage dans son cou, inspirant son odeur et profitant de la douceur de sa peau qui, très vite, se couvrit de frissons. Il mordilla son cou alors qu'elle commençait à se débattre pour changer de position. Mais c'est lui qui décidait cela et pour l'instant, il la jugeait très bien comme ça. Alors qu'elle gigotait, son fessier venait frotter son entre jambe, le rendant plus dur encore.
Elle devait comprendre ce qu'il en coûtait de le provoquer.
«Tu m'as cherché toute la journée, Reby.» Gronda-t-il, tout bas. «Maintenant tu m'as trouvé.»
Il exerça une pression de ses hanches, appuyant son érection contre les fesses de la jeune femme.
«Alors, dis-moi ce que tu veux, Reby.» Ordonna-t-il à son oreille.
«Je veux que tu m'embrasses.» Répondit-elle en voyant qu'il ne l'autoriserait pas à bouger temps qu'elle ne ferait pas ce qu'il voulait.
«Où ça ?» Demanda-t-il.
«Partout.» Souffla-t-elle, déposant les armes.
Elle sentit un petit rire secouer la poitrine du jeune homme. Elle lutta de nouveau pour se retourner et, s'appuyant davantage sur ses avant-bras, il se souleva pour la laisser faire.
Une fois sur le dos, une jambe de Gadjeel entre les siennes, elle avança son visage vers lui et il vint à la rencontre de ses lèvres, l'embrassant tendrement. Elle soupira de contentement. Leurs langues se lancèrent dans un balai plein d'ardeur.
Elle avait passé ses bras autour de son cou et s'accrochait à lui comme si sa vie en dépendait. Lorsqu'elle recula pour reprendre son souffle, ils gardèrent leurs regards rivés l'un dans l'autre. Timidement, elle ajouta :
«Je veux que tu me fasses l'amour.»
Il la regarda quelques secondes, silencieux. Il ne répondit pas mais l'embrassa de nouveau. Il n'allait pas lui faire l'amour. Pas ce soir. Du moins pas avec sa queue.
Il descendit le long de sa mâchoire et dans son cou, l'embrassant partout.
Reby mouillait déjà et il pouvait sentir l'odeur de son excitation monter d'entre ses jambes.
Sa bouche finit par arriver sur son téton libéré de la serviette et il l'aspira goulûment pour le sucer avec ardeur.
Des picotements envahirent directement le sexe de la jeune femme et elle ondula du bassin contre lui pour trouver quelque soulagement. Elle frotta sans vergogne son sexe contre la cuisse de Gadjeel, la serviette la séparant à peine de son pantalon.
Elle gémit son nom. «Gadjeel...»
C'était la plus douce des musique à ses oreilles.
Il se redressa et défit délicatement la serviette, dévoilant à son regard le reste de sa poitrine, son ventre et son sexe, paré de quelques poils bleus sur son mont de Vénus.
En appui sur une main, il utilisa l'autre pour malaxer ses seins et pincer ses tétons. Elle tentait toujours de se frotter à lui. Il rassembla ses jambes entre les siennes, lui écartant les cuisses davantage. Il glissa sa langue au creux de ses seins, descendant doucement en laissant derrière lui un sillon humide. Il continua jusqu'à son nombril.
Reby était fébrile. Complètement nue et exposée à son regard, elle était à sa merci. Il n'avait plus qu'à la prendre.
Il descendit plus encore, si bien que son visage finit par arriver près de sa vulve.
Elle rougit de pudeur mais n'osa pas se soustraire à lui.
Du bout des doigts, il effleura ses petites lèvres, rouges et humides. Si sensibles que ce contact si léger lui coupât le souffle. Elle inclina sans le vouloir son bassin, à la recherche de caresses plus appuyées, lui offrant son sexe encore davantage.
Il en suivit les sillons et les crêtes délicates avant de remonter vers son clitoris, à peine visible dans ses chaires gonflées.
Tout doucement, il écarta ses lèvres, tirant les replis pour dévoiler la partie la plus précieuse de son intimité, ce petit bouton rose, lisse et sensible à l'extrême.
Il se lécha les babines, humidifiant ses lèvres sous le regard plein d'anticipation de Reby.
Il souffla sur son sexe et elle frémit.
Il sortit la pointe de sa langue et, délicatement, la posa sur son clitoris. Un gémissement jaillit immédiatement de la jeune femme alors qu'elle se tendait sous le contact.
Très doucement, il fit tourner sa langue autour du petit bouton, avant d'ouvrir la bouche et d'embrasser goulûment le sexe entier de Reby, aspirant ses petites lèvres, jouant avec sa langue dans tous les recoins qu'il pouvait atteindre. Il attrapa les fesses de la demoiselle dans ses deux mains, les pétrissant allègrement alors qu'il se repaissait de son sexe.
Reby n'était plus que gémissements et cris étouffés. Jamais elle n'avait imaginé qu'il était possible de prendre autant de plaisir.
La sensation de la langue de Gadjeel sur son sexe n'avait rien à voir avec celle de ses doigts, aussi doux se soit-il montré l'autre soir.
Bientôt, elle sentit le plaisir monter.
Son corps se crispa, les jambes pliées en appui sur le lit pour rapprocher son intimité de la bouche de Gadjeel.
Son souffle se fit plus court à mesure que le plaisir grandissait.
Une longue plainte sortit de sa gorge et quelques spasmes commencèrent à la saisir.
«Gadjeel, je...» Tenta-t-elle de le prévenir.
Et au moment où tout allait basculer et où elle allait se retrouver engloutie par l'orgasme, Gadjeel cessa instantanément ses caresses et écarta son visage de son sexe trempé et palpitant.
Un cri de pure frustration s'échappa avec force de la jeune femme.
Le regard embué de plaisir, elle le fixait dans l'incompréhension la plus totale.
«Je n'en ai pas fini avec toi, ma belle. Si je te fais jouir aussi vite ce n'est pas drôle. Un orgasme se mérite.» Lui expliqua-t-il presque goguenard.
«Ton plaisir ne fait que commencer.» Ajouta-t-il avant de replonger la tête dans son sexe et de recommencer à la lécher tout doucement. Mais ses chaires étaient hypersensibles et ce fut comme un feu ardent qui lui ravageait le sexe.
Elle cria de plaisir.
Il attrapa son clitoris entre ses lèvres et le suça délicatement avant d'aventurer sa langue vers son vagin et de l'y enfoncer, la pénétrant avec sa langue. La bouche de Reby était ouverte en un cri silencieux.
Lâchant une de ses fesses, il vint insinuer un doigt à l'intérieur d'elle.
Sa tête se renversa violemment dans les oreillers en sentant le doigt de Gadjeel la pénétrer et le cri finit par lui échapper.
La caressant à l'intérieur avec son doigt, il remonta sa bouche sur son clitoris qu'il lécha allègrement.
Le corps de Reby de nouveau se tendit. De petits spasmes l'agitèrent et avant qu'elle ne bascule, de nouveau, Gadjeel s'arrêta et retira son doigt.
C'étaient presque des sanglots qui agitèrent le corps de Reby alors qu'elle s'arquait vers lui en signe de protestation, son corps le suppliant de continuer.
«Gadjeel ! Fais-moi jouir !» Supplia-t-elle impatiemment, toute retenue oubliée.
Il rigola et remonta son visage à sa hauteur, l'embrassant avec ardeur, lui laissant goûter ses fluides dont sa bouche était enduite.
Reby répondit avec fougue à ce baiser, crispant ses points sur les draps. Son petit corps se trémoussait sous lui, impatient.
Il descendit sur ses seins, dont il gratifia leurs tétons rosés de quelques mordillements qui la firent crier de nouveau.
«Gadjeel,» gémit-elle. «Prends-moi...» Supplia-t-elle, n'en pouvant plus de plaisir.
Il sourit pour toute réponse et redescendit vers son sexe. Elle ne pourrait résister à son petit jeu une fois de plus.
«Gadjeel, non...» Protesta-t-elle en posant une main sur sa tête.
«Fais-moi confiance.» Lui dit-il en la regardant dans les yeux.
Elle gémit de frustration mais relâcha sa poigne et le laissa faire. Il retourna lécher ses chaires, léger comme une caresse. Ses gémissements étaient plaintifs, presque des sanglots.
Cette fois ce ne fut pas un mais deux doigts qu'il enfonça dans sa petite chatte. Elle cria sous cette intrusion, sentant son vagin étiré plus qu'il ne l'avait jamais été jusque-là. C'était tellement bon... Elle se demandait ce que cela lui ferait de ressentir le sexe de Gadjeel en elle et cette pensée l'excita davantage si cela était encore possible.
Il appuya plus fort sa langue sur son clitoris en feu et il ne fallut guère que quelques secondes pour de nouveau l'amener aux portes de l'orgasme. Elle avait posé ses mains sur sa tête, s'agrippant dans sa crinière de jais, espérant ainsi pouvoir le retenir lorsqu'il s'éloignerait de nouveau. Mais il n'avait pas l'intention cette fois d'arrêter et comptait bien la lécher jusqu'à ce que jouissance s'en suive.
Il augmenta la pression de ses doigts sur la face interne de son vagin et il n'en fallu pas plus pour que l'orgasme de Reby explose, la soufflant littéralement au passage.
Des étoiles dansèrent devant ses yeux alors que son corps était brutalement secoué de spasmes. Sa main sur ses fesses retenait fermement son sexe contre la langue de Gadjeel qui continuait ses caresses pour prolonger l'orgasme. Un long cri de plaisir franchit les lèvres de la jeune femme avant qu'elle ne retombe, vidée, sur le lit, encore agitée de soubresauts, le sexe gonflé et palpitant.
Gadjeel sourit, satisfait, et retira doucement ses doigts, provoquant encore quelques contractions. Il les lécha sans vergogne avant de s'essuyer la bouche sur le bas de son tee shirt et de s'allonger aux côtés de sa belle, encore dans les vapes de son orgasme monumental.
Jamais Reby n'avait connu un tel plaisir. Bien sûr elle manquait d'expérience et ses orgasmes avaient toujours été le fruit de plaisirs solitaires.
Mais le petit jeu auquel Gadjeel l'avait soumise avait fait monter dans ses reins un désir et une frustration dont elle ignorait l'existence jusque-là. L'intensité de l'orgasme qu'elle avait atteint la laissait pantoise et tremblante, épuisée.
Lorsque Gadjeel vint s'allonger près d'elle, elle se blottie contre lui. Sa tête était vide et son esprit semblait flotter sans corps dans un nuage de douceur et de félicité. Une chape de fatigue s'abattit sur la jeune femme et elle s'endormi presque instantanément.
Le chasseur la regarda se pelotonner contre lui. Il passa un bras autour de ses épaules et posa son menton sur son crâne, l'entourant de sa chaleur. Un faible gémissement échappa à la jeune femme. Elle dormait déjà.
Sacrée petite. Il se sentait privilégié d'être celui qui lui faisait découvrir les méandres des plaisirs charnels, et terriblement chanceux d'assister à son épanouissement sexuel.
Le lendemain, Reby se réveilla nue, étroitement enlacée à Gadjeel, qui, lui, avait passé un pantalon de pyjama avant de les glisser tous les deux sous les draps pour la nuit.
Elle s'étira de tout son long et le jeune homme posa ses mains sur sa taille, la pressant contre son corps chaud et son érection matinale.
Reby ouvrit les yeux et lui sourit. Au souvenir de ce qu'il s'était passé la veille, elle se mordit la lèvre, comme coupable. Sentant le torse dur du jeune homme contre elle, elle gigota davantage pour frotter la pointe de ses seins sur ses muscles.
Il grogna tout bas et prenant son visage en coupe, il l'embrassa. Elle répondit avec ardeur avant de quémander un autre baiser, puis un autre et des faire glisser ses mains sur tout son abdomen, de sa taille et ses abdos à ses épaules larges. Elle embrassa ses pectoraux, laissant glisser ses lèvres sur la peau si douce et allait pour l'embrasser de nouveau sur les lèvres lorsque le chasseur se releva, s'écartant de la jeune femme. Elle le regarda avec une moue mécontente.
«Il ne faut pas oublier notre mission, petite ! La journée s'annonce longue vu le peu de progrès que nous avons fait hier.» Dit-il avec un regard entendu.
Reby plissa des yeux. De qui se fichait-il exactement ? C'est pourtant lui qui bandait comme un taureau au réveil.
La veille au soir, elle s'était de nouveau fait avoir. Il l'avait touché, certes mais il ne lui avait pas fait l'amour. Et il n'avait pas pris de plaisir. Cela la chiffonnait. N'avait-il pas envie de lui faire l'amour ? N'avait-il pas envie qu'elle lui donne du plaisir autant qu'il lui en avait donné ?
Aussi fut-elle un peu plus morose ce jour-là. Décidée à résoudre l'énigme des runes, elle se plongea dans ses livres tandis que Gadjeel partait explorer la ville et tenter d'en apprendre plus sur le passé de la maison auprès des habitants du coin.
Il passa la journée à déambuler dans les rues, demandant à tous les commerçants quelques informations.
Ce qu'il apprit renforça son intuition première. Quelque chose clochait avec cette mission et il devait en apprendre plus.
Il revint le soir à l'auberge pour trouver Reby dépitée. Elle avait épluché ses bouquins toute la journée et n'avait rien trouvé.
En voyant Gadjeel après toute une journée sans lui, elle ne resta pas maussade longtemps en repensant aux conclusions auxquelles elle était arrivée aux détours de ses bouquins sur les runes. Elle était décidée à lui rendre la monnaie de sa pièce et à le faire jouir à son tour.
Il ne pouvait partager ses résultats avec elle pour le moment et lui expliqua n'avoir trouvé aucune information probante mais cela ne sembla pas la chagriner outre mesure.
Elle passa le dîner à lui lancer des regards aguicheurs. Maintenant qu'elle avait goûté au plaisir que Gadjeel savait lui procurer, elle en voulait toujours plus. Et elle voulait lui prouver qu'elle pouvait elle aussi lui donner un orgasme, d'une manière ou d'une autre.
En retournant dans leur chambre, le chasseur de dragon s'affala sur le lit et elle vint se blottir contre lui sans rien dire.
Bientôt, sa main traçait sur sa chemises des arabesques distraits. Du bout du doigt, elle traçait par-dessus le tissu des cercles invisibles, errant sur son ventre et sa poitrine.
Elle se délectait de sentir ses muscles sous ses doigts et chercha à les infiltrer sous le vêtement pour toucher sa peau directement. Elle glissa ses doigts dans la fente entre deux boutons mais l'espace était trop étroit pour qu'elle puisse y glisser la main.
Voyant qu'il ne réagissait pas, elle fit sauter un bouton, puis deux.
Glissant sa main sous la chemise, elle posa sa paume grande ouverte sur sa peau avant de recommencer à le caresser. Il laissa échapper un gémissement de satisfaction.
Le toucher était si doux qu'il lui provoquait des frissons un peu partout. Il baissa les yeux, la regardant faire sauter un troisième bouton.
«Tu cherches quelque chose ?» Demanda-t-il, la voix grave.
«Rien de particulier.» Minauda-t-elle, faussement innocente.
Bien sûr qu'elle cherchait quelque chose. Mais il allait comprendre ce qu'elle voulait bien assez vite pour qu'elle se donne la peine de s'expliquer.
Il laissa échapper un grognement, pas très convaincu.
Il sourit néanmoins et se laissa faire. Le toucher de la jeune femme était agréable et l'aidait à se détendre.
Elle continuait, mine de rien, l'exploration de son torse, traçant les contours de ses muscles, continuant de faire sauter les boutons jusqu'à ce que la chemise soit complètement ouverte. Elle en écarta les pans et avançant son visage, vint déposer un petit baiser sur son pectoral contre lequel sa joue était appuyée.
Elle en déposa un deuxième, plus appuyé et, ne voyant aucune réaction de la part du chasseur, elle bascula davantage sur lui pour atteindre le creux de son cou où elle enfoui son nez.
Respirer son odeur, virile et sexy, suffit à l'exciter suffisamment pour qu'elle s'enhardisse. Prenant appui sur son coude, elle continua à faire voyager ses lèvres le long du torse du jeune homme, jusqu'à heurter de son menton son téton. Le caressant d'abord avec le bout de son nez, elle l'attrapa entre ses lèvres et le pinça légèrement. Elle sentit plus qu'elle n'entendit le grondement sourd qui résonna dans sa poitrine. Ravie de cette réaction, elle passa sa main de l'autre côté de lui et prenant appui, elle se redressa pour bouger plus aisément. Elle suivit la ligne de ses abdominaux jusqu'à rencontrer son nombril.
Elle marqua une pause. Elle n'était pas trop sûre de ce qu'elle devait faire ensuite.
Les livres disaient tous la même chose : les garçons adoraient la fellation. Elle connaissait la marche à suivre théorique, mais ne l'avait jamais pratiquée... Et si elle faisait mal ? Et si Gadjeel n'aimait pas sa manière de faire ? Il était trop tard pour se poser des questions, de toute façon. Si elle arrêtait maintenant, elle se ridiculiserait.
Faisant fi de ses doutes, elle approcha ses doigts tremblants de la braguette de son pantalon tout en continuant de déposer de petits baisers sur son ventre.
Mais lorsque Gadjeel sentit le bouton de son pantalon sauter, il comprit ce qu'elle cherchait à faire. Il lui attrapa le poignet, l'empêchant de continuer.
«Non, Reby.» Dit-il fermement.
Elle releva la tête et le regarda, pleine d'incompréhension.
«Ce n'est pas... Tu ne peux pas... Je ne...» Tenta-t-il de s'expliquer. Mais il ne savait pas comment formuler ses sentiments.
Bien sûr qu'il avait envie qu'elle le caresse et l'excite, et lui donne du plaisir. Mais ce n'était pas encore le moment. Car lorsqu'elle le ferait, il était presque sûr de ne pouvoir se retenir de la prendre et de lui faire l'amour. C'était dur pour lui mais c'était mieux pour elle. Ils avaient échangé leur premier baiser à peine trois jours auparavant.
«Ce n'est pas le bon moment.» Trancha-t-il.
Elle le regarda, confuse.
«Pas le bon moment ? Tu as quelque chose à faire ce soir ?» Elle ne comprenait toujours pas.
«Reby... Reby, je ne veux pas que les choses aillent trop vite pour toi et que tu le regrettes ensuite.» Finit-il par avouer.
Un froncement de ses sourcils lui indiqua qu'elle était en train de s'énerver.
«Gadjeel, je veux te donner du plaisir» dit-elle sérieusement en insistant sur le verbe vouloir.
«Reby, non. Je peux te faire jouir si tu veux à la place» dit-il avec un sourire coquin en essayant de faire diversion.
«Mais ce n'est pas juste, toi tu n'as pas eu de plaisir !» S'exclama-t-elle.
«Ce n'est pas grave. On a pas besoin de tenir les comptes là dessus, tu sais.»
«Si tu ne veux pas me laisser te toucher c'est que tu ne me désires pas ! Ce n'est pas la peine de mentir.» Elle allait pour se relever mais il la retint.
«Ce n'est pas la question ! J'ai très envie que tu me touches ! Voilà tu es contente ?» S'énerva-t-il en resserrant sa prise sur sa main.
«Mais je ne sais pas si je pourrais me retenir de te faire l'amour.» Ajouta-t-il, plus doucement. Elle ne devait surtout pas penser qu'il ne la désirait pas. C'était extrêmement blessant pour elle et ce n'était pas vrai.
Il vit précisément l'éclair de colère dans ses yeux.
«Tu crois que je me suis tatoué un dragon d'acier par hasard ? Je sais ce que je veux Gadjeel. Je te veux toi et depuis maintenant je veux que tu me fasses l'amour. » Lui dit-elle sérieusement, la colère effaçant toute gêne de son esprit. En d'autres circonstances, elle aurait été morte de honte de lui faire une telle révélation.
Il rejeta la tête en arrière en fermant les yeux.
«Tu vas me rendre fou, petite.» Grogna-t-il en capitulant. D'un coup sec sur son bras il attira la jeune femme à lui et l'embrassa passionnément.
Il laissa libre court à l'érection qu'il avait tenté de contrôler jusque-là et, guidant les jambes de sa partenaire, il l'installa à califourchon sur lui, l'asseyant précisément sur la bosse dure de son sexe bandé.
Un gémissement franchit les lèvres de la jeune femme en sentant son sexe si près de son intimité.
Roulant des hanches, elle frotta son clitoris contre son érection et gémit de plaisir dans leur baiser.
Elle avait intérêt à savoir ce qu'elle voulait car bientôt il ne pourrait plus faire demi-tour. Leur discussion l'avait excité. Savoir qu'elle se languissait de désir pour lui et qu'elle n'attendait qu'une chose c'est qu'il la prenne avait brisé les barrières du contrôle qu'il s'imposait depuis des jours.
Ses mains glissèrent sur la taille de la jeune femme et sur sa poitrine, la pétrissant langoureusement. Les mains de Reby erraient sur ses épaules et ses pectoraux, se délectant de la douceur de la peau et de la fermeté de ses muscles.
Le roulement de ses hanches le rendait fou. Il voulait arracher tous les tissus qui les séparaient et s'enfouir au plus profond d'elle.
Et ce serait vite fait car elle ne portait qu'une petite robe courte qu'il lui suffirait de remonter pour enlever sa culotte et la prendre.
Il se fustigea intérieurement à ces pensées. S'il allait lui faire l'amour, elle méritait au moins qu'il y mette du sien pour ne pas bâcler sa première fois, qui était aussi leur première fois. Ni l'une ni l'autre ne devaient être gâchées.
En caressant son dos, il sentit la fermeture éclair de la robe. Il la suivit jusqu'en haut, avant de tirer dessus pour l'ouvrir entièrement. Il fit glisser le tissus sur ses épaules et, lui intimant de le lâcher, dégagea ses bras du vêtement sans cesser de l'embrasser.
Il tira le tissus vers le bas, dévoilant un joli soutien-gorge noir, entièrement en dentelle, qu'il ne vit pas tout de suite.
Lorsque ses mains entrèrent au contact de la dentelle fine, il retint une exclamation et cessa leur baiser pour se reculer et regarder ce qu'il avait sous les doigts.
Son sexe pulsa dans son caleçon lorsqu'il vit la fine dentelle, transparente qui recouvrait la poitrine de Reby. Il pouvait apercevoir ses mamelons durcis à travers le tissu transparent. Il fit glisser ses doigts sur les tétons dressés, les caressant par-dessus le sous-vêtements. Elle gémit de plaisir.
«Reby... Tu es si belle...» murmura-t-il.
Saisissant la jeune femme par les côtes, sous les aisselles, il rapprocha ses seins de sa bouche et englouti un téton, le suçant et le léchant à travers la dentelle.
La sensation de la langue de Gadjeel à travers le tissu lui fit perdre la tête. Elle se cambra pour renforcer le contact, se laissant complètement aller à ses caresses expertes. Il se redressa et replia ses jambes sous lui, de sorte qu'il fut assis sur ses talons, la jeune femme le chevauchant toujours. Ses mains descendirent sur les hanches de Reby pour saisir sa robe, enroulée autour de sa taille, et la lui glissa par-dessus la tête.
Il laissa ses mains divaguer sur son corps dévêtu, parcourant sa taille, son dos, sa chute de rein, ses fesses... Il fut surpris de ne trouver d'un élastique, vaguement recouvert de dentelle, sur son fessier. Il gronda de satisfaction en empoignant son fessier nu à pleines mains, se délectant de la sensation de ses petites fesses fermes dans ses paumes.
Il remonta un bras dans son dos et, la tenant fermement contre lui, il l'embrassa en se penchant en avant pour la déposer sur le matelas et ainsi inverser leurs positions. Il était désormais sur elle, entre ses cuisses écartées.
Il se redressa pour l'observer. Son string était assorti au soutien-gorge, tout de dentelle noire transparente.
Il la dévorait des yeux, mais Reby n'était pas du tout satisfaite de la tournure des évènements.
Elle n'avait pas du tout prévu de se retrouver de nouveau à sa merci comme les fois précédentes. Cette fois c'est lui qui devait prendre du plaisir.
Elle se redressa promptement et remonta sur les genoux de Gadjeel, enroulant cette fois ses cuisses autour des hanches du jeune homme.
Il fronça les sourcils, mécontent qu'elle ne se montre pas docile.
«Cette-fois c'est toi qui va te laisser faire.» Expliqua-t-elle devant son air contrarié.
Elle tira sur sa chemise pour la faire glisser le long de ses bras.
Après tout, une Reby qui prenait les choses en main ne lui déplaisait pas.
Il l'aida à l'enlever et se laissa retomber en arrière, les bras derrière la tête, un sourire canaille sur le visage semblant dire : "Puisque si tu es si sûre de toi, ma jolie, montre-moi ce que tu sais faire..."
Elle était en sous-vêtements sexy, dominant Gadjeel de toute sa splendeur qui acceptait de s'abandonner à elle. En d'autres circonstances, elle en aurait rougi. Mais la passion et ses envies impatientes lui épargnaient tout embarras.
Seulement elle s'était déjà repue du torse de Gadjeel et la partie qui l'intéressait se trouvait précisément sous elle. Elle se décala un petit peu pour atteindre son pantalon qu'elle dézippa sans hésiter.
Elle s'installa à genoux entre ses cuisses et tira sur son pantalon. Il souleva ses hanches pour qu'elle puisse faire passer la ceinture sous ses fesses.
Repliant les jambes, il lui facilita la tâche pour le retirer complètement.
Il se retrouvait en boxer devant elle, la bosse de son érection clairement visible.
Elle déglutit. Elle n'avait jamais imaginé que ce pu être aussi... Gros.
Timidement, car c'était bien la première fois qu'elle le faisait, elle approcha sa main de son sexe et le caressa du bout des doigts à travers le tissu.
Il réagit instantanément, son pénis se contractant involontairement. Il lui semblait qu'il n'avait jamais été aussi dur, aussi sensible.
Elle continua ses caresses, allant de haut en bas, appuyant un peu plus fort, s'arrêtant sur son gland pour le malaxer légèrement. Il rejeta la tête dans les oreillers en grognant. Il avait envie d'arracher son caleçon et qu'elle le prenne enfin entre ses mains.
Légères comme des plumes, les mains de Reby volèrent vers l'élastique de son sous-vêtement avant de le descendre, laissant apparaître son gland turgescent.
Il rouvrit les yeux pour la voir se mordre les lèvres.
Elle tira davantage, révélant finalement tout son pénis, fièrement dressé pour elle.
Il avait très envie qu'elle le touche mais il gardait la tête froide. Il observait ses actions et ses réactions, tentant de repérer la moindre faille dans sa détermination.
Il ne voulait pas qu'elle se sente obligée si elle n'en avait pas envie. Il était prêt à se terminer sous la douche s'il le fallait.
Enfin, sa petite main se porta sur son sexe, le touchant du bout des doigts.
Reby se délecta de la douceur du sexe de Gadjeel sous la pulpe de ses doigts. Malgré la dureté de la chose, la peau était pareil à du velours. Elle le saisit quelque peu maladroitement.
Il était gros dans sa petite main. Le tenant fermement, elle entama de lents vas et viens, jetant régulièrement des coups d'œil au visage du chasseur, tentant de juger de son effet.
Les yeux à demi-fermés, ses lèvres bougeaient dans un marmonnement inaudible, et les traits de son visage étaient détendus et paisibles comme si ces caresses le soulageaient.
Pourtant au fur et à mesure, son sexe devenait encore plus dur, palpitant dans sa paume. Elle serra plus fort, intensifiant ses mouvements mais gardant toujours un rythme lent.
Très lent.
Trop lent pour Gadjeel qui posa sa main sur celle de Reby et l'accompagna dans son mouvement pour y imprimer plus de vitesse et de force.
Les yeux du jeune homme roulèrent dans leurs orbites, son souffle s'accéléra.
«Reby...» Gémit-il.
Ce son résonna aux oreilles de la jeune femme de la plus douce des manières. Elle décida sur l'instant qu'elle adorait l'entendre gémir son nom.
Son gland, rosé et légèrement humide de son excitation, se couvrait et se découvrait à chacun de ses mouvements. Elle se demandait quelle serait la sensation de toucher cette peau qui semblait si douce et si fragile, mais la main de Gadjeel sur la sienne lui interdisait de le découvrir.
Il ne semblait pas décidé à la lâcher. Elle contra sa force pour lui faire comprendre qu'il devait arrêter.
A contre cœur, il la lâcha, laissant sa queue douloureusement gonflée en attente de vas et viens libérateurs.
Ayant récupéré la maîtrise de ses deux mains, elle tira davantage sur son boxer coincé sous ses fesses, lui intimant de se déshabiller complètement.
Gadjeel n'avait jamais été pudique et il ne s'était jamais senti attaqué dans sa virilité lorsqu'une femme tentait de le mettre à nu, aussi ne se fit-il pas prier pour accompagner le mouvement.
De toute façon il n'avait plus l'esprit vraiment clair et il était prêt à tout ce qui pourrait l'aider à le soulager.
Il se retrouva complètement nu sur le lit, étendu de toute sa splendeur et sa virilité, les jambes légèrement écartées, Reby assise sur ses talons entre elles, son sexe entièrement dévoilé tendu, ses bourses resserrées dans l'attente des caresses à venir.
Reby se mordit la lèvre en le regardant. On aurait dit un dieu. Il était tellement beau, tellement fort et elle l'avait tant désiré, attendant, rêvant, de ce moment depuis si longtemps, ne pensant jamais qu'à lui lorsqu'elle se donnait seule du plaisir.
Il la regardait, un air légèrement provocateur sur le visage, se délectant de la voir se délecter de lui. Il avait envie d'elle depuis tellement longtemps et elle se donnait à lui.
Mieux que cela : elle voulait elle aussi le posséder. Il sentit son cœur gonflé dans sa poitrine, de bonheur et de fierté.
Elle caressa ses cuisses fermes avant de remonter vers son sexe et du bout des doigts effleura ses bourses, fascinée par les mouvements de la chaire se rétractant davantage sous ses caresses.
Tirant sur la peau de son sexe, elle dévoila entièrement son gland
Et puis soudain, elle se souvint.
«Mais... Tu n'as pas de tatouage !» S'exclama-t-elle tout à coup.
Il éclata de rire sous sa remarque sortie de nul part.
«Je n'en ai jamais eu.» Lui avoua-t-il lorsqu'il eu finit de rire.
Elle le regarda, outrée qu'il se soit moqué d'elle ainsi.
«C'était pour t'émoustiller davantage, mais je constate que ça n'était pas la peine.»
Lui dit-il, charmeur, en jouant des sourcils.
Reby se radoucit.
«Mouais...» Lâcha-t-elle du bout des lèvres. «Tu me le pai...» Elle n'eut pas le temps de finir que le jeune homme s'était redressé et, la saisissant par la nuque, il l'embrassa fougueusement en l'attirant contre lui, se rallongeant sur le lit. Ils n'étaient pas là pour faire causette.
Elle se laissa embarquer dans le baiser, le torse de Gadjeel plaqué contre le sien, ses cuisses serrées en contact direct avec son érection.
Les mains de Gadjeel vinrent pétrirent ses fesses, jouant avec le tissu qui s'insinuait entre elles, arrachant de ce fait quelques gémissements des lèvres de sa belle.
Reby, en appui sur ses mains de chaque côté de la tête de Gadjeel, coupa le contact de leurs bouches pour reprendre son souffle.
Il en profita pour saisir un sein, toujours enfermé dans la dentelle de son soutien-gorge, dans sa bouche, suçant et mordillant son téton a travers le tissu fin. Ce qui n'aida pas sa partenaire à reprendre son souffle.
La jeune femme n'était plus que gémissements. Elle devait se reprendre.
«Gadjeel...» gémit-elle, «non...» tenta-t-elle de dire. Elle y mit tellement peu de conviction que cela n'arrêta pas le jeune homme qui changea de téton pour lui infliger le même traitement qu'à son voisin.
La tête de la jeune femme parti en arrière alors que son entre-jambe était en feu. Ses jambes serrées entre les cuisses de Gadjeel lui interdisaient de se frotter efficacement contre lui et le feu montait sans qu'elle ne puit en rien le contrôler. Son sexe trempé de désir coulait sur ses cuisses et cette sensation d'humidité l'excitait plus encore.
Elle ne voulait plus qu'une chose, que Gadjeel lui écarte les cuisses et éteigne le feu de sa langue tout en l'attisant de ses doigts.
Au comble de la frustration elle finit par s'arracher de l'étreinte de Gadjeel, se rasseyant, tremblante, sur ses talons.
Le jeune homme s'était figé. Avait-il fait quelque chose de mal ?
«Tu me rends folle...» gémit-elle à bout de souffle.
Elle avait un plan précis en tête et tenait à le respecter. Elle avait très envie qu'il la saisisse par les hanches, lui écarte les cuisses et lui arrache son string avant de l'assoir sur son sexe, mais il y avait d'abord quelque chose qu'elle voulait faire.
Elle se recula et se pencha sur le sexe de Gadjeel, sur lequel elle déposa de doux baisers en partant de la base.
Le jeune homme était pétrifié, attendant la suite avec impatience, craignant de faire quoi que ce soit qui la ferait renoncer.
Arrivée sur son gland, elle fit glisser sa langue entre ses lèvres et taquina du bout le frein qui semblait si sensible.
Gadjeel avala une grande bouffée d'air, son souffle se bloquant sous le désir.
Humectant ses lèvres, elle les fit courir sur tout l'extrémité de son sexe, goûtant au passage la saveur de son excitation.
La bouche douce et humide de Reby sur son gland lui faisait perdre la tête. Son bassin bougea tout seul, le rapprochant du visage de la jeune femme.
Ouvrant davantage les lèvres, elle fit glisser son gland dans sa bouche.
La chaleur de sa bouche le fit jurer silencieusement. Elle le suçota et un gémissement sourd lui échappa. Sentant qu'il appréciait ce qu'elle lui faisait, elle enfonça son sexe plus profondément dans sa bouche et commença de doux va et viens. Son sexe était si gros qu'elle ne pouvait le prendre entièrement.
D'une main, elle saisit la base de son pénis et se mit à accompagner sa bouche.
L'autre était en appui sur le lit, l'aidant à garder l'équilibre.
Gadjeel n'était plus que gémissements. La respiration difficile, il s'accrochait aux draps pour s'empêcher de saisir sa tête et de lui imprimer un rythme plus rapide et plus profond. Ses muscles étaient tendus et il gardait les yeux fermés : voir sa tignasse bleue entre ses jambes et sa bouche monter et descendre sur sa queue était bien trop excitant. Il aurait joui tout de suite.
Mais il ne voulait pas jouir dans sa bouche. Pas aujourd'hui en tout cas. Ni sur ses seins. Il voulait jouir en elle, puisqu'elle le désirait autant qu'il la désirait.
Quand la tension devint insoutenable, il posa une main ferme sur sa tête, la stoppant dans ses mouvements.
«Reby, souffla-t-il, je ne vais pas pouvoir tenir encore longtemps.» Sa voix, déformée par le plaisir, était plus rauque qu'elle ne l'avait jamais entendue. Relevant la tête, elle avisa ses yeux obscurcis de désir. Il ne semblait plus lui-même. Elle jugea plus prudent de s'arrêter et remonta vers ses lèvres pour l'embrasser avec fougue, partageant le goût de son excitation avec lui.
Il ne perdit pas de temps. D'une main habile il dégrafa son soutien-gorge et lui arracha à moitié. Glissant une jambe entre les siennes et dans un habile coup de hanche, il inversa leurs positions, passant sur elle, l'épinglant de tout son poids contre le matelas. Sentir leur nudité, son torse nu contre sa poitrine nue, faisait courir des frissons partout sur son corps. Le jeune homme appuya son front contre le sien.
«Si tu ne veux pas aller plus loin je comprendrais.» Lui dit-il sérieusement.
«Mais il faut me le dire maintenant parce que je vais finir de te déshabiller et te faire l'amour.» Lui expliqua-t-il.
Elle se mordit la lèvre, ses mots provoquants d'agréables frissons. Elle le désirait tellement. Elle anticipait un peu ce qui allait se passer mais elle lui faisait confiance. Elle savait qu'il serait à l'écoute et qu'il ne ferait rien qui lui déplairait.
«Je te veux Gadjeel,» lui répondit-elle avant de l'embrasser.
Il lui rendit son baiser. Se redressant, il se retrouva à son tour entre ses cuisses. Il tira sur son string pour l'enlever et, caressant à peine son clitoris, il enfouit directement deux doigts en elle, dans son sexe humide et chaud.
Un cri s'étouffa dans sa gorge sous la sensation de plénitude qui la saisit. Caressant du pouce son clitoris, il la caressa jusqu'à la sentir proche du climax, jusqu'à sentir ses parois assez dilatées et prêtes à l'accueillir.
Il s'arrêta et, se penchant sur elle, il retira ses doigts et positionna le bout de son gland à l'entrée de son intimité la plus secrète.
Il la fixa de ses iris rouges, et, tout doucement, délicatement, il la pénétra sans jamais la lâcher du regard.
Reby sentit distinctement le sexe de Gadjeel se frayer un chemin à l'intérieur d'elle. La sensation lui coupa le souffle. Elle ressentait désormais de l'inconfort. Son sexe était trop gros et elle n'était pas prête.
Elle se mordit la lèvre sous la douleur et une petite larme lui échappa.
Gadjeel se détesta à l'instant où il vit la larme rouler sur sa tempe et se perdre dans ses cheveux dans un éclat de lumière.
C'était tout à fait normal que sa première fois ne soit pas très agréable ou douloureuse au début. C'était une étape obligatoire mais il détestait la blesser d'une quelconque façon que ce soit. Il s'immobilisa, lui laissant le temps de s'habituer et vint lui quémander un baiser pour la distraire. Glissant une main entre eux deux, il vint stimuler son clitoris du bout des doigts.
La sensation de plaisir atténua la douleur et Gadjeel commença à bouger doucement, donnant de son bassin des impulsions régulières et douces. Bientôt, et sans qu'elle ne pu expliquer comment, la gêne que Reby ressentait disparue et des mouvements de Gadjeel naquit l'excitation.
Sentir son corps si étroitement imbriqué au sien et bouger à son rythme lui procurait un plaisir démultiplié par les sensations que produisaient ses va-et-vient de plus en plus rapides et intenses.
Elle gémit de bien-être et de satisfaction et l'embrassa comme si sa vie en dépendait, tentant de rapprocher davantage encore leurs corps fébriles.
Gadjeel plongeait à l'intérieur de Reby dans une félicité totale. Le plaisir montait en lui à chaque coup de rein. Enfin, il pouvait la prendre et la posséder, enfin...
S'enfouir dans sa chaleur le rendait fou de plaisir. Il contractait ses muscles à leur paroxysme pour se retenir. Il se contraignait à garder un rythme lent et à retenir l'énergie de ses coups de rein pour ne pas risquer de lui faire mal.
Il enfouit son visage dans son cou, respirant son odeur si excitante, déposant de petits baisers sur sa peau si douce.
Elle se cramponnait à lui, les bras enroulés autour de son cou, plaquant son torse contre le sien.
Remontant sa main, il prit appui sur son coude pour les redresser tous les deux.
Il était maintenant assis sur ses talons, Reby à califourchon sur lui, chevauchant son sexe dressé qui s'enfonçait davantage en elle dans cette position. Elle gémit. Il la garda serrée contre lui quelques secondes, avant de l'attraper par la taille et de la soulever doucement.
Prenant appui sur ses genoux, elle accompagna le jeune homme dans ses mouvements.
La douleur que Reby avait ressenti plus tôt n'avait été que passagère. Les mouvements contrôlés, elle s'en rendait bien compte, de Gadjeel, avaient vite commencé à lui procurer chaleur et excitation, tout en comblant ce vide et cette frustration qu'elle avait ressentie pendant des mois et qui l'avaient presque brulée ces derniers jours. Enfin, il la prenait, enfin il la pénétrait et lui faisait l'amour.
Car c'est bien de cela dont il s'agissait. Leurs corps se réunissaient dans un naturel étonnant, comme s'ils étaient faits pour s'emboîter à la perfection. Quel bonheur de le sentir au fond d'elle, plus proche que proche. Enfin, son besoin de lui était ainsi assouvi. Elle suivit les mouvements qu'il lui intimait, se laissant aller à la félicité qui l'envahissait. Des gémissements s'échappaient de sa bouche sans qu'elle ne cherche à les retenir.
Dans cette position, assise sur Gadjeel, les sensations étaient différentes. Elle contrôlait davantage l'aller et venue de son sexe dans le sien. Prenant appui sur les épaules de son partenaire, elle accentua leur danse, montant et descendant davantage sur son sexe, cherchant, pour une raison inconnue, à aller de plus en plus vite. Un désir nouveau montait entre ses reins et elle ne pouvait s'empêcher de continuer encore et encore.
Son enthousiasme excita Gadjeel au-delà de ce qu'il avait jamais imaginé et voir Reby, dépravée, rebondir avec entrain sur sa bite dressée vigoureusement lui fit tourner la tête.
Un grondement sourd sorti de sa poitrine et envahi tout son être. Il saisit Reby par les hanches et la stoppa in extremis dans ses mouvements, l'immobilisant en gardant son bassin appuyé contre le sien.
Reby glapit en sentant son sexe s'enfoncer jusqu'à sa garde et ne plus en bouger.
Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi Gadjeel l'avait arrêtée jusqu'à ce qu'elle voie son regard noir et ses narines dilatées.
Il l'entoura de ses bras et enfoui son nez dans son cou, humant son odeur.
«Tu vas me faire jouir, Reby» murmura-t-il dans son cou.
Elle réprima un petit rire.
«Je veux te faire jouir, Gadjeel» lui murmura-t-elle en réponse.
Il chercha ses lèvres et l'embrassa avec passion. Il la rallongea sur le lit et repris ses va-et-vient, d'abord doucement puis de plus en plus vite, de plus en plus fort.
La jeune femme poussait des petits cris, à bout de souffle, au rythme de ses hanches. Son sexe pulsait en s'enfonçant en elle encore et encore et bientôt, il sentit dans son bas-ventre des étincelles prendre feu et le ravager tout entier en vagues successives. Un long râle lui échappa alors qu'il se laissait submerger tout en continuant ses mouvements. Encore quelques coups de reins et il s'affala, exsangue, sur Reby.
Cette dernière l'entoura de ses bras, serrant son corps chaud et secoué par son souffle erratique contre elle, le laissant se reposer de son orgasme, comme il l'avait fait avec elle. Elle n'avait pas atteint l'orgasme mais se sentait étrangement bien, étrangement... Épanouie. Elle était toujours un peu excitée, mais voir Gadjeel dans cette état d'abandon total faisant gonfler un flot de tendresse dans sa poitrine.
«Je t'aime» chuchota-t-elle à son oreille. (nda: Et aller! le petit aveu des sentiments après la baise, carrément cliché aussi…)
Elle sentit l'homme se figer avant qu'il ne se redresse sur son coude pour la regarder dans les yeux.
«Moi aussi je t'aime, petite» lui répondit-il avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres.
Il recula son bassin pour sortir d'elle et roula sur le côté, la libérant de son poids. Il se positionna sur le flan, près d'elle et la regarda avec tendresse. Il aimait ses joues rouges et ses lèvres gonflées, ses cheveux en bataille et ses petits tétons encore dressés. Il porta la main sur son tatouage, le caressant du bout des doigts avant de remonter vers son téton et de le pincer, canaille.
Son corps se tendit, trahissant son excitation. Gadjeel ne s'attarda pas. Il descendit de suite sa main sur son sexe.
Du bout du doigt, il vint recueillir un peu de sa semence qui coulait à l'entrée de son vagin et remonta jusqu'à son clitoris qu'il massa doucement. Son sperme visqueux faisait glisser ses doigts avec fluidité et ses caresses provoquèrent une pluie de gémissements de Reby qui écarta davantage ses cuisses pour lui faciliter l'accès. Il sourit de la voir s'abandonner à lui.
Se déplaçant promptement entre ses cuisses, il glissa en elle deux doigts, tandis qu'il continuait de la caresser de l'autre main.
Le résultat espéré arriva rapidement lorsque la jeune femme se tordit de plaisir sous ses doigts, l'orgasme explosant en elle.
Il se rallongea à ses côtés, satisfait. Il lui semblait obligatoire qu'elle ait un orgasme pour sa première fois, même s'il ne lui avait pas donné en la pénétrant de son sexe.
Elle se frotta à lui, câline.
«Tu es incroyable» lui dit-elle.
«Je suis content que tu aies apprécié» répondit-il, amusé et sans aucun doute légèrement flatté.
Ils finir par se relever et se rendirent ensemble sous la douche. Ils n'échangèrent que quelques tendres caresses, se lavant l'un l'autre sans aller plus loin, leur désir pour l'instant assouvi.
Ils se couchèrent nus, étroitement enlacés, en se chuchotant des mots doux qu'eux seuls entendirent.
Gadjeel se réveilla lorsque les premiers rayons du soleil filtrèrent à travers les rideaux. La petite était là, sous son bras, son dos blotti contre son torse, encore paisiblement endormie. Complètement nue, la peau douce de son ventre sous ses doigts et son petit fessier appétissant collé contre son érection matinale. Qui s'intensifia lorsqu'il en prit justement conscience. Cette petite allait le rendre fou. Il enfouie son nez dans son cou et inspira profondément. Elle sentait encore les effluves du plaisir de la veille. Sans qu'il ne comprenne vraiment ce qu'il faisait, ses doigts commencèrent à caresser le ventre de Reby, se délectant de la douceur du toucher.
Elle gigota dans son sommeil, frottant malgré elle son fessier contre son sexe. Un grondement sourd fit vibrer son torse sans qu'il n'arrive à le réprimer. Sa main quitta son ventre pour attraper son sein qu'il malaxa doucement tel un chat ronronnant. Tout dans les courbes de Reby l'incitait au vice.
Il glissa son autre bras sous sa taille, l'enfermant complètement dans son étreinte. Elle le rendait fou et il ne voulait pas se retenir. Il aimait particulièrement la torpeur du petit matin pour se laisser aller à quelques moments de tendresse.
Sa main glissée sous sa taille finit par trouver l'entrecuisse de Reby, qu'il caressa doucement avant d'insinuer un doigt plus avant pour le poser sur son clitoris et y effectuer de petites pressions. Bientôt, il sentit la petite main de Reby se refermer sur son bras, signe qu'elle se réveillait.
Reby se sentait terriblement bien. Une douce chaleur irradiait dans son dos, le souffle de Gadjeel lui chatouillait le cou, sa main pétrissait doucement son sein et… son doigt imprimait un rythme délicieux. Sa main glissa sur l'avant-bras musclé de Gadjeel et le sera doucement, lui intimant de ne surtout pas s'arreter. Elle tenta d'ecarter un peu les cuisses et senti contre ses fesses l'erection puissante de son amant. Un gémissement de satisfaction lui échappa et elle se frotta davantage contre lui avant de mouvoir son bassin vers sa main, cherchant plus de caresses sur son sexe. Il glissa ses doigts plus loin et vint caresser l'entrée de son vagin, déjà humide et glissant.
«Gadjeel» murmura-t-elle, sa voix alanguie par le plaisir. Il enfonça un doigt en elle, lui arrachant une longue plainte de satisfaction. Patiemment, il la pénétra de ses doigts, appuyant sur ses parois, préparant sa petite chatte à accueillir sa virilité. Son autre main ne lâchait pas sa poitrine, pétrissant ses seins, faisant rouler ses tétons entre ses doigts. Elle n'était plus que plaintes et gémissements et, lorsqu'elle chercha à se retourner pour au moins l'embrasser, il la maintint comme elle était. Retirant ses doigts de son sexe et de ses seins, il la saisit par les hanches et inclina son bassin de sorte que son gland se positionne à l'entrée de son vagin. Il la sentit retenir sa respiration et se tendre alors qu'il s'immisçait délicatement en elle, se délectant de sa chaleur étroite.
«Reby…» grogna-t-il en s'immobilisant en elle pour lui laisser le temps de se détendre.
Ses bras s'enroulèrent autour de sa taille et il la serra fort contre lui, s'enfonçant encore un peu plus. Ses mains agrippèrent ses bras, ses ongles se crispant dans sa peau.
«Gadjeel…» gémit-elle de nouveau. Elle renversa sa tête en arrière, collant sa joue à la sienne et il la sentit se détendre entre ses bras. Il commença à bouger très délicatement.
Les sensations étaient différentes mais il fallut peu de temps à Reby pour décréter que c'était au moins aussi bon que la veille, si ce n'est meilleur.
Les brumes du sommeil bientôt complètement dissipées, Reby laissait son corps danser au rythme que celui de Gadjeel lui imposait. Bientôt, une chaleur gonfla dans son bas ventre alors qu'elle rebondissait contre le bassin du chasseur, cherchant à combler un vide inconnu, accélérant la cadence sans s'en rendre compte. Comme fiévreuse, uniquement guidée par le désir, elle guida la main de Gadjeel vers son clitoris, lui réclamant des caresses.
Accédant à la requête silencieuse de la jeune femme, il fit glisser son doigt en petits cercles sur son bouton de chaire rouge et gonflé. Elle ne put retenir son cri de plaisir alors qu'il continuait de la pilonner par derrière. Et soudain, alors qu'il était au bord de la jouissance, il senti le corps frêle de Reby se figer une demi-seconde avant d'éclater brutalement en spasmes de plaisir. Son cri de jouissance resonna dans la chambre.
Elle était en train de jouir sur sa queue et cette réalité acheva de lui faire perdre la tête, le plongeant lui-même dans l'orgasme. Un râle s'échappa de sa gorge alors qu'il se vidait en elle en quelques vas et viens libérateur.
Puis, il s'immobilisa et, entourant la jeune femme de ses bras, il la garda fermement collée contre lui, son nez plongé dans sa nuque, respirant son odeur.
Reby, les yeux mi-clos, n'était plus sûre d'être tout à fait vivante. C'était donc ça, monter au septième ciel…
