Salutation à tout.e.s

Je continue mon écriture lentement mais sûrement. Je me suis dis que je devrais faire un point sur les OC parce qu'il y en a pas mal.

Je devrais peut être mettre un warning car je m'appuis sur le fait que monde sorcier est homophobe. Le système de pensée de la société sorcière ne reflète pas le mien. Il n'y a pas de bonne sexualité ou de mauvaise, chacun est libre d'aimer qui iel veut, du moment que tout le monde est adulte et consentant. De la même manière il ne faut pas se conformer au système binaire des genres, chacun est qui iel est. Nous n'avons pas à porter de jugement sur le genre ou la sexualité des autres. Voilà un point qui me paraissait important de soulever.

Dani Fell - Personnage principal qui a 7 ans au début de l'histoire. Est une sang mêlée née en Iran.

Ezra Fell - Père de Dani, c'est un moldu de confession juive né en 1936 à Berlin dont la famille a immigrés en Angleterre après la guerre. C'est aussi un brillant chirurgien.

Anthonia Fell née Parassabat - Sorcière d'une ancienne famille Iranienne née en 1944 métissée avec des créatures magique. Elle est très douée en botanique et astronomie.

D'autre personnages vont venir d'où le petit récapitulatif.

Merci à Katymyny et Anya Kristen pour leurs commentaires très gentils, ça m'encourage à continuer comme tous les auteur.e.

Bonne lecture!

PS: J'ai enfin récupérer un ordinateur, pour fêter ça je publie un peu plus tôt que prévu.


Dani avait épongé le sang du front du petit garçon avant que celui-ci ne commence à se confier à elle. Harry, puisque c'était son prénom, allait avoir 4 ans à la fin du mois. Il vivait avec son oncle et sa tante à plusieurs rues du parc de jeux. Ses tuteurs ne semblaient pas se soucier de voir leur neveu déambuler dans les rues. Dani songea que cela leur faisait au moins un point commun.

Le petit n'avait pas voulu lui dire d'où venait sa bosse mais la fillette se doutait bien de sa provenance. Ces dernières semaines avec sa propre mère lui avaient montré que les liens de parenté ne freinaient pas les coups. La discipline de fer de la cheffe de famille pour l'attitude "contre nature " de Dani avait poussé cette dernière à prendre des vacances loin.

La petite sorcière occulta ces événements de ses pensées, trop de sortilèges avaient volé cette nuit-là. La vérité était que sa mère avait hérité d'un certain nombre de préjugés des sorciers, surtout ceux concernant l'homosexualité. Au début de l'été la famille accueillait un couple d'amis de son père et leur fille pour quelques semaines, Dani c'était bien entendu avec la jeune Jane. Malheureusement un peu trop bien au goût de sa mère. A cause de leurs préjugés les sorciers avaient plusieurs siècles de conception de sortilèges contre les "déviants" de son genre assez comparable aux thérapies de conversion moldu.

Dani fit de son mieux pour refouler ses souvenirs, elle se rendit compte que se concentrer sur l'adorable petit garçon à ses côtés l'aidait beaucoup.

Le reste de l'après-midi les deux enfants restèrent à discuter à l'ombre des arbres en grignotant des biscuits que Dani avait chapardés plus tôt.


Harry n'avait pas de souvenir d'une après-midi aussi heureuse. Actuellement allongé sous l'arbre il regardait le soleil qui commençait à décliner derrière les maisons. Le garçon aurait voulu que la journée ne finisse jamais, c'était la première fois qu'il avait une amie. La bande à Dudley s'assurait toujours que personne ne s'approche de lui, même à l'école maternelle. La jeune fille lui posait des questions sur son école, sur sa vie chez oncle, sur ce qu'il aimait faire. Autant de choses dont personne ne se préoccupait habituellement mis à part quelques maîtresses qui avaient fini par abandonner face à son mutisme.

Une fois Harry avait parlé de son placard à l'une de ses maîtresses, Mlle Annie. C'était sa maîtresse préférée avec ses cheveux chocolat bouclés. En plus elle sentait drôlement bon Mlle Annie et elle lui donnait des gâteaux. Harry était presque certain d'être amoureux de Mlle Annie. Ces tuteurs avaient appris qu'il avait parlé de ses conditions de vie à sa maîtresse et il avait été puni pour ses " mensonges". Sa maîtresse n'avait rien fait pour le défendre, il avait même dû changer de classe, depuis Harry ne faisait plus confiance aux grandes personnes.

Il regarda la fille se relever à côté de lui, elle ne l'avait jamais traité de menteur. Harry décida qu'il l'aimait vraiment bien quand elle tendit une main pour l'aider à se relever.

-"Je te raccompagne chez ton oncle, il fait presque nuit."

Harry hocha doucement la tête avant de glisser sa main dans celle de la plus âgée. Maintenant qu'il avait trouvé une amie après des années de solitude il ne voulait plus la lâcher. Dani récupéra son petit sac à dos avant de marcher en direction de Privet Drive.

Harry était fatigué de sa journée, il ne parla pas beaucoup sur le chemin du retour. Le silence entre les deux enfants n'était pas gênant au contraire. Une complicité avait commencé à naitre entre eux. Arrivés au coin de la rue Harry se tendit en pensant à son oncle fulminant. L'homme devait attendre son retour depuis un moment déjà, nul doute que sa colère n'était pas retombé. A l'approche du numéro 4 Dani s'arrêtât près du muret du jardin et s'accroupit pour être à la même hauteur que Harry.

-"Ne t'inquiète pas je repasserais demain. On ira au parc et je t'aiderai à te faire plein de nouveaux copains" Sa main caressait doucement les cheveux corbeau du petit garçon. "Je ne serais pas loin, promis".

Harry hocha seulement la tête les yeux rivés au sol. Il avait peur de se mettre à pleurer s'il regardait Dani. Il aurait tellement voulu rester avec la jeune fille, partir très loin de chez son oncle et sa tante. D'un mouvement brusque il serra Dani dans ses bras un bref instant avant de s'enfuir comme s'il s'était brûlé.

En passant la porte d'entrée Harry se fit tout petit en espérant se faire oublier de son oncle. Malheureusement la chance n'était pas de son côté dans cette demeure. Sitôt la porte refermée il sentit une main lui serrer la nuque. Son oncle fulminait en le traînant par la peau du cou en direction de son placard.

-"Je n'ai jamais vu de gamin aussi mal élevé ! Aucun doute que tu tiens ça de tes monstrueux parents !" Le visage rouge de colère, la mâchoire serrée. Chaque phrase étaient agrémenté de son lot de postillons mais Harry ne chercha pas à protester. Pris dans sa colère l'oncle Vernon ne pouvait pas être résonné, le jeune garçon le savait bien c'est pourquoi il se laissa docilement traîner. Arrivé devant son placard son Oncle le projeta dedans, Harry percuta violemment le sol. Encore étourdis le petit garçon se redressa doucement, ses yeux posés sur l'envers des marches.


De l'autre côté de la rue Dani observait la maison l'air pensif. Elle savait que ce n'était pas une très bonne idée que le gamin s'attache trop à elle. Elle ne comptait pas rester très longtemps dans cette banlieue et ne pouvait pas le prendre avec elle, il était si petit. Une petite partie se son cerveau lui rappelait qu'elle ne pouvait pas kidnapper tous les enfants maltraités qu'elle croisait. Les voisins fouineurs du quartier auraient tôt fait de la remarquer si elle restait. C'est le cœur lourd que la jeune fille se dirigea vers le parc pour attendre la nuit noire.

Les premières étoiles étaient apparues quand Dani reprit la direction de Privet Drive. Tout était calme dans le quartier résidentiel, les lumières des maisons étaient comme des écrans de télévision mettant en scène des morceaux de la vie de famille. La jeune fille remontait la rue sans faire vraiment attention à ces moments. Arrivée au niveau quatre Dani observa attentivement ou se déroulait une scène tout à fait banale. Un couple assis côte à côte sur un divan face à la télévision et un garçon plus jeune sur le fauteuil. Malgré l'heure tardive le garçon de cinq ans était vissé devant l'écran un bol de pop-corn sur les genoux.

Il n'y avait aucune trace d'Harry mais ça n'étonna guère la fillette après ce qu'elle avait appris dans l'après-midi. En retournant sur la route Dani une maison plongé dans le noir un peu plus loin, les volets visiblement fermés. En approchant elle remarqua le gazon desséché, l'absence de voiture garée devant. Les occupants des lieux étaient très probablement parti en vacances, certaines de ses déductions la jeune fille passa au jardin arrière.

Dani choisit la plus grosse pierre qui bordait le parterre de fleurs et la lança dans le carreau de la porte arrière. Le bruit provoqué lui sembla être un immense fracas au milieu du silence de cette banlieue tranquille.

La jeune fille passa doucement la main à travers le carreau brisé et ouvrit le loquet de la porte. Cette dernière s'ouvrit dans un grincement sinistre, ce n'était qu'une maison de banlieue pas l'antre d'un tueur en série. Pas de raison de s'inquiéter mais Dani prit quand même une grande inspiration avant de rentrer. La maison était plutôt coquette avec ses cadres, ses napperons et ses broderies.

Dani se dirigea vers ce qui lui semblait être la cuisine, évidemment le réfrigérateur était vide, personne de sain d'esprit laisserait de la nourriture dedans s'il partait en vacances. A part les fétichistes du moisi, ça devait bien exister quelque part mais pas ici. Bref, Dani se tourna vers les placards où se trouvait des conservés de ravioli. Elle remplit son sac de son butin autant qu'elle put sans que ça la gêner pour marcher.

L'étage était tout aussi soigné que le reste de la maison. Arrivée dans la chambre parentale elle tira les épais rideaux et alluma une petite lumière de la table de chevet. Un immense sourire se dessina sur son visage quand elle se laissa tomber sur le matelas qui rebondit légèrement sous son poids. Malgré la fatigue, elle prit la direction des commodes pour trouver peut-être quelques billets. La chance lui sourit car elle trouva 40 livres dans une pochette de la table de chevet. Pas une somme énorme mais pour elle c'était déjà bien. Largement de quoi prendre un billet de train pour Douvres.

Après ses fouilles Dani prit la direction de la salle de bain ou elle put se laisser glisser dans un bain bien mérité. Un soupir de bien-être passa ses lèvres, après trois jours sans se laver ce bain avait un goût de paradis. Difficile de se rendre compte quand on ne vit pas dans la rue comme c'est difficile de rester propre. Elle entreprit de défaire la tresse de ses cheveux avant de la démêler en passant les doigts. Une masse de cheveux conséquente lui descendait jusqu'au milieu du dos. Le soleil leur donnait des reflets plus foncés exactement comme ceux de sa maman, malgré tout elle les aimait ses cheveux du diable.

En sortant de la baignoire elle jeta coup d'œil à son miroir. Il lui renvoyait l'image d'une jeune fille un peu trop mince au regard méfiant, avec une affreuse cicatrice au milieu du sternum. Les traces d'une opération qui lui avait sauvé la vie et d'un mauvais souvenir. Dani ne se trouvait pas jolie, trop mince, trop grande, trop marquée mais surtout trop comme sa mère. Parfois elle se demandait ce qu'elle avait gardé d'Erza, d'après lui ses mains. Des mains fines, sans cales, qui ne tremblaient pas, des mains de chirurgien. Ses pensées partaient vers un terrain glissant, Dani ne voulait pas penser à son père parce que malgré tout il lui manquait, au moins un peu.

Ne possédant plus de vêtements depuis sa fuite du train elle entreprit d'en chercher dans les armoires de ses hôtes. La rouquine dégota un tee-shirt gris tout simple qui lui arrivait jusqu'aux genoux, ce serait parfait comme robe de chambre pour dormir. Une boîte de ravioli froide plus tard Dani se glissa avec bonheurs sous la couverture. La fatigue de ses derniers jours la rattrapa rapidement et la jeune fille s'endormit avant même de s'en rendre compte.

Elle se réveilla en sursaut ce qui lui sembla être quelques instants plus tard. Légèrement perdu Dani prit une minute avant de se rappeler où elle était. Un cri suivit d'un bruit sourd se fit entendre, c'était ce qu'il l'avait réveillé.


De l'autre côté de la rue l'ambiance était nettement moins agréable. Le jeune Harry somnolait dans son placard. Sa tête lui lançait encore un peu après sa rencontre brutale avec le sol plus tôt dans l'après-midi. Une bosse de la taille d'un œuf de caille se trouvait déjà à l'arrière de son crâne. Son sommeil léger était troublé par le claquement d'une porte ainsi que des bruits de pas. Son oncle qui avait passé la soirée avec sa famille avant de se tourner vers lui, ses pas lents et ses injures laissaient penser au petit garçon qu'il n'était pas tout à fait dans son état normal. La porte de son placard s'ouvrit brusquement et il en fut extirpé par la peau du cou.

"Foutu bon à rien" grogna le gros bonhomme, son haleine chargé d'alcool lui piqua les yeux, l'oncle Vernon le laissa retomber violemment sur le sol. Instinctivement Harry se roula en boule pour éviter de prendre des coups dans le ventre, car ce n'était pas la première fois que son oncle se défoulait sur lui. Malheureusement les coups de pieds de son oncle ne lui firent pas moins mal. L'air déserta ses poumons dès le premier coup, l'empêchant même de crier. Le deuxième lui fit basculer la tête en arrière et cogner le meuble près de lui, faisant tomber vase de sa tante sur lui par la même occasion.

C'est au troisième coup que ses cordes vocales semblèrent bien vouloir se remettre en fonction et qu'il poussa un cri. Le bruit ne semblait que faire qu'augmenter la rage de son oncle et bientôt il ne parvint plus à compter les coups.

Alors que Vernon reprenait son souffle il se passa plusieurs choses au même moment. La première, fut la porte qui s'ouvrit sur sa nouvelle amie Dani. La seconde, fut un geste de la main qu'il eut direction de son oncle. Le petit garçon vit son bourreau s'envoler de l'autre côté de la pièce alors qu'il ne l'avait pas touché. Encore le choc des événements Harry ne se rendit pas compte que Dani s'était agenouillé à côté d'elle et lui parlait.

"-Ca va ? Tu as mal quelque pars? " Le ton de la jeune fille était relativement calme et ses mains s'étaient posées sur ses épaules.

Alors que Harry voulu lui répondre il ne put formuler la moindre phrase. Une quinte de toux très douloureuse l'empêchait de communiquer. A chaque respiration il avait l'impression qu'un côteau se glissait entre ses côtes.

Dani était désemparée, en pyjama dans une maison qui n'était pas à elle, ses affaires dans la maison dont elle avait forcé la porte. La tête d'Harry sur ses genoux, le petit garçon crachait du sang et toussait sans pouvoir s'arrêter. A l'autre bout de la pièce un homme obèse qui devait être l'oncle d'Harry toujours inconscient pour le moment. Elle aperçu le téléphone fixe sur le mur, délicatement elle posa la tête du petit garçon au sol pour se diriger vers le combiné. Dani composa le numéro de chez elle et deux sonnerie plus tard la voix de leur majordome lui répondit:

-"Résidence Fell, Je vous écoute.

-Killick? C'est Daniella, vous pouvez me passer mon père. C'est urgent!

-Bien mademoiselle, attendez quelques instants." Doucement l'adrénaline du moment commença à retomber et les larmes commençaient à monter et les émotions formaient une boule dans sa gorge.

"-Allô Dani? Tu es là ma puce?

-... Pa...Pa.." Aucun mot ne parvenait à se former, le trop-plein d'émotions l'empêchait de formuler la moindre phrase.

-"Dis-moi où tu es, je viens te chercher de suite.

-Je...Je... suis dans une maison.

-Respire calmement ma puce. Ecoute-moi, tu inspires puis tu expires. Voilà comme ça" Au bout de quelques minutes la respiration de Dani se calma et la crise de panique s'éloigna doucement.

-"Je suis dans une maison, dans le Surrey. La rue c'est Privet Drive au numéro 4. Il y a un petit garçon, il s'est fait frapper. Je crois qu'il s'est évanoui, il crachait du sang.

-D'accord ma puce, j'arrive au plus vite. Reste près de lui, s'il a du mal à respirer aide le à se redresser. J'arrive.

-Fais vite papa."

Ezra raccrocha le téléphone et partit à la recherche de sa fille, jamais il n'avait conduit aussi vite.


Voilà pour ce nouveau chapitre, il est un peu plus long que les autres mais à priori les chapitres vont être de plus en plus long.

Pour la scène avec Jane, je me sens obligée de préciser qu'il ne c'est rien passé de d'incroyable, juste un bisou elles n'on que 7 ou 8 ans. Les mentalités sont profondément homophobe dans le monde sorcier tel que je le conçoit, ils vivent encore comme au 19ème (voir début du 20eme). Les mentalités sont les même qu'a l'époque voir, pire parce que les sang-purs sont très conservateur face au moldu.