Coucou tout le monde, merci à Kaname et La Cht'tite Emmerdeuz pour leur review sur le précédent chapitre.

Les Anglais sont toujours là donc préparez vous pour la suite de la visite !

Ce chapitre n'a été relu que par moi, je suis vigilante mais pas infaillible !

Bonne lecture.


Lorsque j'arrive au palais, je ne perds pas de temps et je file dans mes appartements pour me préparer. C'est que cela prend du temps que de s'apprêter et d'être bien coiffée, habillée et maquillée pour un évènement de ce type. Je n'ai pas à me soucier du type de robe ou de coiffure que je vais porter, c'est mon équipe qui gère ça en fonction du protocole. C'est dans ces cas-là où je suis reconnaissante qu'il existe, ça me fait quand même gagner un certain temps.

Je file sous la douche pour me laver les cheveux et me laver tout court. Quand je ressors de la salle de bain, avec mes sous-vêtements déjà enfilés et emmitouflée dans un peignoir, l'équipe qui va m'aider à me préparer est déjà là. La première chose à faire est d'enfiler la robe qui est pour le moment, encore dans sa housse de transport. Vu qu'est un diner chez un ambassadeur, donc quelque chose de très formel, j'ai préféré faire dans la sobriété et j'ai opté pour une robe vert émeraude avec des sequins cousus mains. Elle est assez près du corps mais le tissu reste fluide. Les manches longues sont pratiques pour affronter la fraîcheur de la soirée sans avoir besoin d'une étole.

Une fois la robe enfilée, je m'assoie et j'ai le coiffeur et la maquilleuse qui passe à l'action. J'ai une préférence pour les chignons, c'est donc pour cette raison, que j'en porterai un, cela me permet d'avoir le visage dégagé et de ne pas être gênée par mes cheveux. Je trouve également que le chignon permet d'être élégante sans en faire des tonnes et qu'on ne peut pas faire de faux pas avec cette coiffure.

Pour le maquillage, mon teint est assez naturel et la maquilleuse travaille davantage les yeux pour les accentuer avec des reflets argentés et verts. Moi qui adore les rouges à lèvres bien rouge, ce n'est pas très élégant pour une princesse, je porte une couleur plus naturelle avec un effet glossy.

C'est lorsque ma maquilleuse applique la dernière touche de gloss qu'Edward toque à la porte et entre pour me signaler que c'est déjà l'heure d'y aller. Je remercie chaleureusement tous les professionnels et je m'empare de ma pochette, assortie à ma robe et je file à la suite du roux. Les talons de mes chaussures raisonne légèrement sur la moquette du couloir et je me force à prendre plusieurs inspirations pour calmer les battements frénétiques de mon cœur.

C'est toujours un stress d'assister à une réception de ce genre où aucun faux pas n'est toléré. C'est pourtant une seconde nature pour moi de savoir me comporter mais je n'arrive pas à atténuer l'angoisse qui me saisit toujours.

-Tu as eu le temps de voir ce que les médias ont écrit de cet après mdi ? J'interroge Edward.

-Tout n'est pas encore sorti et j'en saurais plus demain matin, mais pour l'instant les critiques sont positives. Les commentaires le sont un peu moins, par contre.

-Ils ont remarqué ma distance avec William et Catherine ? Je demande, avec une pointe de nervosité.

C'est assez rare en public, où je ne contrôle pas mes émotions, mais parfois, comme aujourd'hui, elle transparait dans mon attitude et la presse ou les gens qui commentent s'en donnent toujours à cœur joie. Le souci auquel je fais face, pas seulement moi d'ailleurs, mais également toutes les personnes qui sont dans la ligne de mire des journaux, c'est que les médias fournissent des « Fake News » en permanence et que bien entendu, et c'est naturel, les personnes qui lisent ces choses, les croient. D'autres au contraire, sont des pseudo-spécialistes de la famille Royale et vont partager leurs opinions qu'ils décrivent leur « analyse ».

Tout est déformé, même les paroles qui sont prise en dehors de leur contexte et c'est là-dessus que les personnes vont commenter, en rajoutant une couche.

-Les médias, pas spécialement, mais les peudo-spécialistes, oui, me confirme Edward.

-Ils ont des théories intéressantes ? Je lui demande sur un ton léger.

-Rien qui devrait te préoccuper ce soir, me répond le roux. Tu n'as pas besoin de t'en faire pour ça, juste de te concentrer sur le dîner à l'ambassade.

-Et faire taire les rumeurs d'une quelconque mésentente avec le couple Cambridge, je rajoute.

-Tu vas très bien t'en sortir, tu as déjà réussi la première étape, tu es très élégante, me complimente Edward.

Je me surprends à ressentir une rougeur qui gagne mes joues, qui malgré le fond de teint et le blush, doit se voir. Edward ne dit rien de plus alors que je le vois qu'il me jette un coup d'œil alors que nous arrivons à la voiture. Emmett nous y attend déjà et il ouvre ma portière lorsqu'il nous aperçoit.

-Whoa, tu vas faire tourner toutes les têtes, me complimente mon garde du corps.

-Et encore, tu n'as pas vu ma tenue pour le bal de demain soir, je lui réponds avec un clin d'œil alors que je prends place sur la banquette arrière et qu'Edward s'installe sur le siège passager.

Bizarrement (et c'est ironique), le compliment d'Emmett ne me perturbe absolument pas, contrairement à celui d'Edward. C'est comme si je voyais ma relation avec les deux hommes, comme totalement platonique pour l'un et pas tant que ça pour l'autre. Comme c'est étrange.

-Tu as prévu de te trouver un mari ou une femme ? Me taquine Emmett après avoir pris place derrière le volant.

-C'est ton esprit amoureux qui pense que tout le monde veut se marier, je lui réponds. Au cas où tu l'oublierais, je suis seule et ça ne date pas d'hier. A part si tu en crois les magazines. Depuis mon coming out, j'ai été en couple au moins trois fois.

-En parlant de ça, je ne serais pas étonné que demain, il y ait des rumeurs sur Edward et toi. Tout le monde a pu voir que tu lui as parlé plusieurs fois cet après-midi et ils ne vont pas tarder à comprendre que vous vous connaissez depuis des années.

-On ne s'est pas parlé pendant 8 ans, je contre. Même s'ils ignorent ça.

-Et surtout le fait que ta relation avec les Cambridge paraisse froide, peut faire penser qu'ils désapprouvent.

-Je me passe bien de leur approbation, je rétorque sèchement. Pardon, je rajoute, mais je ne suis pas une enfant et ce qu'ils jugent bon ou non, ce n'est pas mon problème. Ma vie n'a que peu d'impact sur la leur.

-Tu es la princesse héritière, pour eux, il existe des comportements que tu ne peux pas avoir, explique Edward.

-Je suis un être humain avant tout, je réponds en jouant avec ma pochette. Je ne choisis pas par qui je suis attirée ou qui j'aime. Princesse ou non, j'ai le droit d'aimer et d'être aimée en retour. Et c'est de ça dont il est question. Ils se sont mariés par amour, bien sûr Catherine rentrait dans toutes les bonnes cases, mais il y avait de l'amour. Pourquoi, ils se permettraient de penser ou d'intervenir pour me priver de cela ? Ce n'est aucunement leur rôle. Comme tu l'as justement dit, je suis la princesse héritière de Gardena, pas d'Angleterre.

-C'est également mon avis, tempère Edward, j'essaye de comprendre leurs actions.

-Je sais, désolée.

-Pas de soucis.

-Des sujets qu'il faut éviter d'aborder avec l'ambassadeur ? J'interroge Edward pour détourner la conversation.

-Tout ce qui concerne le premier ministre, c'est assez tendu en ce moment avec Liz Truss, Boris Johnson et possiblement une démission.

-Très bien, merci.

Le reste du trajet se passe en silence et plus la voiture se rapproche de l'ambassade, plus j'essaie de contenir mes nerfs. Ce qui me rassure et m'aide à rassembler mes idées, c'est le fait de savoir que je ne serais pas seule ce soir. Emmett et Edward seront toujours présents si j'en ai besoin. De plus, j'essaie de me rassurer en me disant que je connais déjà la plupart des invités, qui sont au final, toujours les mêmes.

Lorsque la voiture s'arrête et que j'aperçois déjà le tapis rouge et les photographes qui attendent le long de l'allée, je souffle un bon coup avant qu'Emmett ne m'ouvre la portière et que je sors de la voiture avec élégance (du moins, je l'espère). Les flashs agressent ma rétine mais je continue sourire alors que je commence à avancer, Edward à quelques pas derrière moi, saluant l'attaché de presse de l'ambassade.

Les Cambridge font rapidement leur apparition et c'est en présentant un front uni que nous pénétrons dans le bâtiment.

L'ambassade britannique est un bijou d'architecture néoclassique. Je trouve que c'est élégant et épuré, autant que la fin du XIXème siècle pouvait être épurée. L'ambassade est tout aussi élégante que le palais et bien que cela ne soit pas la première fois que je pénètre dans les murs britanniques, je ne peux m'empêcher d'admirer le décor.

C'est l'ambassadeur qui nous accueille, d'abord les Cambridge et moi ensuite. L'homme est charmant, autant qu'un politique étranger peut l'être à mes yeux. Je n'ai rien contre lui personnellement, bien au contraire. Mais les intrigues et les trahisons sont toujours monnaie courante dans le monde politique et j'évite de trop me fier à une personne. Ses intérêts et les miens diffèrent dans bien des sens.

Les photographes immortalisent la rencontre de tous les angles qu'ils peuvent. Et je fais de mon mieux pour ne pas avoir l'air en froid avec le couple royal anglais. Ils ont dû avoir une information semblable à la mienne, puisque je remarque les efforts de Catherine notamment mais également de William. Au final, nous avons peu d'occasion d'échanger les uns avec les autres puisque nous passons notre temps à converser avec les invités de la réception et ensuite à danser après le repas.

Lorsque vient l'heure de prendre congé, je ne suis on ne peut plus soulagée. Si tout s'est bien passé, je suis épuisée, autant mentalement, parce que je trouve cela drainant de faire la conversation et de faire attention à tout ce que je dois dire pour éviter un incident diplomatique, malgré mes années de pratique. Et physiquement, j'ai arrêté de ressentir la moindre sensation venant de mes pieds, il y a déjà quelques heures et c'est par miracle si je parviens à marcher jusqu'à la voiture sans avoir l'air bourrée. Je pousse un soupir de soulagement en m'installant sur la banquette arrière où je peux enfin enlever mes chaussures.

-Ça fait tant de bien que cela ? Me taquine Emmett alors qu'il démarre doucement.

-Depuis le temps que tu me vois faire ça après chaque réception, tu oses encore me le demander ? Je réponds, joueuse.

-Je suis simplement étonné que tu ne t'y habitue pas.

-On pourrait le croire, je réponds en haussant les épaule et Emmett lance un regard dans le rétroviseur central.

Je prends encore 5 secondes de calme, rien que pour moi, avant de poser la moindre question à Edward. Lui aussi doit avoir besoin de ce temps silencieux parce qu'il ne cherche pas à le briser. C'est sa première réception officielle depuis qu'il a commencé son travail, j'imagine que ça devait être un stress énorme pour lui, surtout vu le contexte.

-Alors Edward, qu'est-ce que tu as pensé de cette soirée ? Je l'interroge.

-C'est-à-dire ? Me demande-t-il en retour.

-C'était ta première réception officielle, je clarifie, et les relations entre les Cambridge et moi-même étaient cordiales, ce n'est pas… Ce n'est pas la situation idéale et non stressante que souhaitent les attachés de relation publique, en général.

-C'est vrai, mais ce n'était pas une catastrophe diplomatique non plus, répond Edward. Tu t'en es très bien sortie, même plus que cela. Les réactions sont pour le moment, excellentes. Tout le monde s'accorde pour écrire que du positif et ça, ça facilite mon travail, plaisante le roux.

-Voilà au moins une bonne nouvelle concernant cette journée, je lance en plaisantant à moitié. Je ne sais pas vous, mais je serais la plus heureuse lorsque je pourrais enfin me coucher.

-Tu seras sans doute la première à le faire, princesse, rétorque Emmett. Il faut encore qu'Edward et moi, rentrons chacun chez soi. Dans un lit froid, renchérit le garde du corps.

-Tu ne peux pas t'en prendre à moi si Rose n'est pas là, c'est uniquement la faute de ma sœur, je réponds avec un sourire. Et mon lit est tout aussi froid, je lui rappelle.

-Je t'embête et ça fonctionne, rétorque Emmett. Même après toutes ces années, ça fonctionne toujours, ricane-t-il.

-Saloperie, je lui lance.

-Peut-être, mais je suis le meilleur garde du corps.

-Sam ne sera sans doute pas de cet avis, je réponds. Tiens, il me tarde de la voir te botter les fesses, je plaisante.

-Si mes souvenirs sont bons, intervient Edward, je suis certain que tu pourrais lui botter les fesses toi-même.

-Mais à quoi cela servirait-il ? Je réponds d'une voix faussement hautaine. Après tout, pourquoi effectuer les basses besognes lorsque j'ai des serviteurs pour le faire à ma place ?

Je ne sais pas qui rit en premier, mais nous partons tous les trois dans un fou rire parce que nous savons très bien, que je ne suis pas sérieuse. Je n'ai jamais rechigné à me salir les mains s'il le fallait et je n'ai que très rarement compter sur les autres pour effectuer un travail que je pouvais faire.

-Tu as vraiment besoin de dormir, toi, rétorque simplement Emmett alors que nous arrivons devant la porte du palais.

-Pas besoin de me raccompagner, je leur dis avant que l'un ou l'autre n'est eu le temps de sortir de la voiture. Edward, je te vois demain, alors repose-toi bien, la journée va être longue. Emmett profite bien de ta journée de repos, je lui lance avant de sortir de la voiture.

Juste derrière moi, les Cambridge sortent à leur tour de leur voiture, accompagné par un de leur garde du corps. Je les attends avant d'entrer dans le hall du palais. C'est la moindre des politesses.

-La soirée s'est bien passée, estime Catherine alors que le couple arrive à ma hauteur.

-Effectivement, la journée aussi, je rajoute.

-Si on exclut les rumeurs qui ont commencé à courir, intervient William.

-Et nous les avons fait taire lors de la soirée, je rétorque. Je ne porterais pas le blâme pour ces rumeurs, je lance en direction de William.

-Ce n'est pas ce que nous attendons de toi, rétorque Catherine d'une voix douce.

-Bien sûr, je réponds, n'y croyant rien.

-Je vais mettre ce ton sur la fatigue, déclare Will.

-C'est vous qui souffrez de décalage horaire, je lui rappelle. Je me porte à merveille.

-C'est parfait alors. A demain, me congédie le prince anglais, dans mon propre palais.

-A demain, je réponds d'un ton neutre.

A quoi cela servirait-il que je me montre fatiguée ou lasse devant lui ? William n'est pas mauvais, mais il a été éduqué avec l'idée de ce qu'on attendait de lui en tant que futur roi. La pression est devenue encore plus importante suite au décès de sa mère puis suite à son mariage avec Kate. Tous savent qu'il est le favori du peuple si un jour la reine devait mourir. Et l'échéance se rapproche de plus en plus vu l'âge de la souveraine.

Je n'ai pas subi autant de pression que lui, Gardena étant un royaume plus modeste sur la scène internationale, mais je subis autant d'attente que lui. Peut-être encore plus vu que je suis une femme. Je ne lui envie pas sa position, mais je doute qu'il envie la mienne. Il est deuxième dans la ligne de succession, avec déjà des héritiers. Je suis la première dans la succession de Gardena, sans héritiers et avec le risque de ne pas pouvoir épouser la personne que j'aurais choisi en raison de son genre.

Sa situation est déjà stable et il a déjà beaucoup prouvé, alors qu'il me reste encore toutes mes preuves à faire. Et bien qu'il veuille bien faire, il n'est ni mon père, ni mon conseiller en image. Pour le moment, je n'ai pas reçu de leçon venant de mon roi, ni venant d'Edward. Je suis au contraire soutenue (dans la majorité des cas) par mon entourage dans les choix de vie que j'ai pris.

Lorsque j'arrive dans mes appartements, je n'attends pas et je me défais de ma robe sans tarder. C'est en sous-vêtement que je me dirige vers ma salle de bain où je me décoiffe et me démaquille avant de défaire mon soutien-gorge et de passer mon pyjama. Je me brosse rapidement les dents et je vais me coucher. La journée a été épuisante et celle de demain, s'annonce semblable. Heureusement que la visite officielle ne dure que deux jours, je ne sais pas si j'aurais eu l'énergie pour plus.

Lorsque je me lève, c'est après un sommeil peu réparateur, le stress de la visite officielle et du bal de ce soir ont joué sur mes nerfs, m'empêchant de dormir. Je ne me laisse pas abattre pour autant et je sors de mon lit pour me rendre dans ma cuisine où je prépare un petit-déjeuner copieux. Mon engagement est en fin de matinée et je risque d'avoir faim autrement. L'heure me permet d'avoir du temps pour me préparer pour ce matin, sans empiéter sur ma préparation pour le bal.

C'est un véritable casse-tête de jongler entre toutes mes obligations et parfois le sommeil se raréfie, bien que j'évite, tout comme mon équipe, ces périodes. Nous avons tous besoin d'un certain temps de repos pour être productifs, princesse ou pas.

Pour ma visite à l'EHPAD, j'ai opté pour un choix audacieux question tenue vestimentaire. En effet, j'ai jeté mon dévolu sur un costume Alexander McQueen… vert ! La veste n'est pas si décolletée que cela et je pourrais la porter sans chemise en dessous, mais bien que le temps soit encore doux pour la saison, il ne fait pas non plus des températures caniculaires, alors je choisis une chemise blanche pour apporter une touche plus classique. Je complète le look avec des escarpins noirs et il ne me reste plus que la coiffure et le maquillage.

Comme pour hier, j'opte pour la simplicité et je me fais une queue de cheval basse et un maquillage léger qui masque seulement mes imperfections et réhausse mon teint et mes yeux. Je finis de me préparer bien avant l'heure du rendez-vous avec Edward et avec Sam, mais lorsque j'entends toquer à la porte de mon appartement, je sais que c'est le roux qui vient pour débriefer avec moi.

Je vais lui ouvrir avec un grand sourire, que je n'arrive à maintenir qu'à force d'entrainement lorsque je constate qu'il n'est pas seul.

-Katherine, je la salue, Edward. Entrez donc, je m'efface pour les faire entrer et je ne peux que m'interroger sur la présence de la duchesse.

-Bonjour Isabella, me salut la brune. Je ne vais pas rester longtemps mais je voulais discuter un peu avant la frénésie de la journée.

-Je vais m'installer dans mon bureau, intervient Edward, nous laissant ainsi de l'intimité.

-Que puis-je pour toi ? Je demande à Katherine après l'avoir invité à s'assoir sur un des canapés et que j'ai également pris place, en face d'elle.

-Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que les discussions étaient tendues hier entre William et toi, et dans un souci de véracité, il me semblait important de venir te voir à ce sujet.

-Katherine, j'apprécie ta démarche, sincèrement, je commence. Mais comme tu viens de le dire, c'est avec William que la communication a été compliqué et si tu es là pour s'excuser en son nom, alors tu comprends sans aucun doute pourquoi je ne peux pas accepter, je lui explique.

-Totalement, mais ce n'est pas pour ça que je suis ici. Will ne pense pas à mal, il s'y est très mal pris hier, je l'admets volontiers, mais il n'a que tes intérêts à cœur.

Je me retiens de pouffer en entendant cette phrase. Pas de moquerie, parce que je ne me le permettrais pas, mais parce que ce n'est pas totalement vrai et nous le savons toutes les deux. Il ne faut pas se leurrer, jamais un monarque ou un héritier du trône n'a que les intérêts des autres à cœur, il faut être réaliste et avouer que beaucoup de nos actions sont guidées avec ce qui sera le mieux pour notre côte de popularité.

-Et je comprends son désir de, je ne sais pas, me protéger, mais nous ne sommes pas pareil lui et moi, notre pays n'est pas le même, les attentes pour devenir monarque ne sont pas les mêmes. Et ce n'est peut-être pas l'image que de je donne actuellement, mais je sais ce que je fais, je sais pourquoi je le fais et dans quel but.

J'observe Kate pendant que je parle et elle garde un visage lisse, avec seulement un sourire de circonstance. C'est difficile de déchiffrer ce qu'elle pense, mais pas totalement impossible. Elle soutient la démarche de son mari, et c'est compréhensible, c'est son époux après tout, mais je pense qu'elle respecte également mon attitude. Je suis plus jeune et j'apporte un vent de changement et de nouveauté qu'ils apportent à leur niveau mais de manière différente. Kate a toujours essayé de jouer le rôle de tampon lorsqu'il y a des tensions, ce n'est pas la première fois que je le remarque et surtout, je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué.

-Et c'est compréhensible. William pense, à tort, qu'il lui incombe une espèce de mentorat et éprouve le besoin de dispenser des conseils.

-Des ordres, je rectifie. Je connais William et je sais qu'il n'a pas un mauvais fond, mais il a été très paternaliste hier et cela ne fonctionne pas avec moi. Vous avez peut-être plus d'expérience, ce que je respecte, mais je suis l'héritière de Gardena, il n'a aucun pouvoir sur moi. Et je suis loin d'être une enfant. Tu essaies d'apaiser les choses et c'est tout à ton honneur, mais si ton mari souhaite me parler, il peut le faire lui-même et je promets de garder l'esprit ouvert. Maintenant, il me semble que nous sommes toutes deux attendues, je clôture la conversation.

Je me relève et elle m'imite.

-A plus tard, dit-elle en s'inclinant légèrement avant que je ne la raccompagne jusqu'à la porte.

-A ce soir, je confirme avant de refermer la porte et de souffler légèrement.

Je me reprends et me dirige vers le bureau d'Edward afin de discuter de la conduite à tenir pour la suite de la journée.


Voilà pour ce chapitre, la robe de Bella, sa coiffure pour l'ambassade et le fameux costume vert sont à retrouver sur mon insta : gwen . who.

A la semaine prochaine ! Et n'hésitez pas à commenter, je réponds toujours !