Coucou tout le monde ! Merci à Miss Desiderium, Kaname, Guest, sosoabc95 pour leur review ! Et merci également à toutes celles et ceux qui ajoutent cette histoire en favori ou en follow, ça me fait énormément plaisir !
Ce chapitre n'a été relu que par moi, je suis vigilante mais pas infaillible, je vous demande donc d'être indulgent si il reste des fautes ou des tournures de phrases maladroites.
Je vous laisse pour la fin de la visite des Cambridge !
Bonne lecture !
Je souffle avant de me reprendre et retrouver un visage neutre. Dans moins d'une minute, je vais faire mon apparition pour accueillir aux côtés de Katherine et William, les invités de mon dîner et bal. La nervosité joue avec mes nerfs mais je n'ai pas d'autres choix que de faire bonne figure.
Je rejoins mes invités britanniques et tous les trois, nous accueillons les aristocrates et politiciens triés sur le volet pour cette soirée. La coutume voudrait que j'aie un cavalier pour me tenir compagnie et m'accompagner jusqu'à ma place à table, où je préside l'assemblé. William à ma droite et Kate à ma gauche, oui, je suis placée entre le couple.
Ma robe, bien qu'une merveille à regarder est plutôt lourde avec ses longs mètres de tissus et je ne suis pas mécontente d'arriver à ma chaise après avoir marchée lentement et pas seulement pour respecter le protocole.
Le repas se passe sans incident et sans surprise, les plats concoctés par les équipes en cuisines sont délicieux. Le chef étoilé et ses commis se donnent toujours à fond et réinventent de nombreuses recettes à chaque réception, c'est bien pour cette raison que j'apprécie ces dernières, pour les délicieux plats qui sont dans mon assiette. Mais mon péché mignon reste les desserts et la cheffe pâtissière du palais est une génie des papilles. Je me régale toujours et je lui demande toujours de me mettre quelques parts de côtés pour que je puisse les garder dans mes appartements.
Après le défilé de plat, et après avoir eu un accord discret de la part de Sam, qui occupe son poste de manière discrète mais qui grâce à son oreillette est au courant de tout ce qui se passe dans le palais actuellement. Je me lève et je suis suivie par tous les convives. Je ne suis peut-être pas encore la reine et il est probable qu'il s'écoule encore de nombreuses années avant que je ne le devienne, mais c'est un bon exemple de ce qui m'attend.
J'agis et les autres me suivent. Je ne suis pas toujours à l'aise avec cette notion et c'est parfois difficile pour moi de devoir initier le mouvement, mais c'est une seconde nature à présent.
-Je vous invite à me suivre dans la salle de bal afin de continuer cette soirée, j'annonce à l'assemblée.
Je prends le devant du cortège, suivi par le couple royal britannique et chaque personne trouve sa place et c'est ainsi que nous quittons la salle de réception afin de traverser le couloir où un orchestre, qui a été prévu de notre arrivée, joue déjà un morceau.
Je reconnais une version classique aux violons d'une de mes chansons préférées, pourtant interprété originalement par une artiste pop. Je salue chaque membre de l'orchestre avant d'attendre que chaque personne soit dans la salle de bal.
De nouveaux invités, qui n'étaient pas conviés au repas, arrivent et quelques couples se forment sur la piste de danse, bien que le bal ne soit pas officiellement ouvert.
J'observe autour de moi toutes les personnes, qui sont un défilé de robes longues de couleurs pour les dames et de costumes ou smoking noirs pour les messieurs. A mes yeux, tous les hommes se ressemblent lors de ce genre de réception, ce que je trouve dommage. J'aime beaucoup les tapis rouge lors des Oscars, les BAFTA, Cannes ou autres, justement parce que les hommes, les artistes se permettent alors des fantaisies et ils arrêtent d'être interchangeables.
J'attends encore quelques morceaux avant de faire mon chemin vers William qui discute avec une femme d'affaire. Son mari à elle et Katherine discutent également à deux pas d'eux.
-Votre Altesse, me salut Lucy Lovat en esquivant une révérence.
-Lucy, c'est un plaisir de vous revoir, je la salut également. William, m'accorderiez-vous cette danse ? Je demande au prince anglais.
-Avec plaisir, répond-t-il.
C'est la tradition lorsque des invités d'exception assistent au bal que le souverain ouvre le bal avec un des invités. Ce n'est peut-être pas clair expliqué de cette manière, mais si mes parents étaient les hôtes, alors mon père inviterait Kate à danser et ma mère danserait avec William. Vu que je suis la seule à être présente, Kate ne dansera pas et j'invite William.
Nous rejoignons tous les deux la piste de danse alors que d'une main je tiens la longue et lourde jupe de ma robe et que l'autre, je la pose sur l'épaule du prince alors que les premières notes de la Second Valse retentissent. Oui, c'est un choix classique, oui je ne prends pas beaucoup de risque avec ce morceau, mais j'apprécie ce morceau alors peu m'importe ce que vous pensez.
Nous commençons à virevolter dans le silence alors que nous sommes le seul couple sur la piste pour le moment. L'étiquette est assez stricte sur ce sujet, dans quelques secondes, d'autres couples pourront nous rejoindre mais pendant la première partie, nous sommes seuls. Il ne faut pas être mal à l'aise avec l'attention, c'est moi qui vous le dis. Mais bon, c'est comme tout ce qui va avec notre rôle. Et heureusement, William comme moi en avons l'habitude.
Lorsqu'enfin d'autres couples nous rejoignent au centre pour intégrer la danse, William brise le silence qui commençait à se faire pesant.
-C'est une soirée réussie, me complimente-t-il.
-Merci, je réponds simplement, ne sachant pas quoi ajouter de plus.
-Je voulais m'excuser, pour mes remarques et mon comportement depuis hier. C'était déplacé.
-Ça l'était, oui, je reconnais. Mais je pense que tu étais guidé par de bonnes intentions.
-Bien sûr ! Se défend le prince. Mais je sais que je t'ai froissé et que… Tu as peut-être eu l'impression que j'étais condescendant, mais ce n'était pas dans mon intention.
-Je pense que parfois, nous avons tellement l'habitude, de part notre position d'agir d'une certaine manière, qu'il est difficile d'en changer, même lorsque la personne en face de nous est notre égale. Et c'est que nous sommes William, tu as plus d'expérience, mais je ne suis plus une enfant. J'accepte volontiers les conseils et tu sais que je t'apprécie et que j'apprécie Kate, mais je n'accepte pas le ton paternaliste d'hier, malgré toutes tes bonnes intentions. Mais j'accepte tes excuses et je t'en présente aussi, parce que j'ai été sur la défensive durant ces deux derniers jours. Et que j'ai pu me montrer sèche.
-On repart de zéro ? Me demande le prince anglais avec un petit sourire.
-On repart de zéro, je confirme alors que les dernières notes du morceau sont jouées.
Nous nous éloignons l'un de l'autre et nous faisons une légère révérence à l'autre. Will rejoint sa femme et je rejoins un groupe d'invité afin de me joindre à eux.
La soirée se déroule sans anicroche et je danse encore trois fois, je me joins à de nombreuses conversations mais je suis heureuse lorsqu'elle se termine enfin. Il est près de deux heures du matin lorsque les derniers invités quittent enfin le palais et je ne suis pas mécontente d'avoir du personnel qui s'occuperont de tout ranger et nettoyer demain, ou plutôt, de le faire plus tard dans la matinée.
Le réveil risque de faire mal puisque je dois me lever à 6h afin de raccompagner les Anglais à leur avion. Mais pour le moment, ce n'est pas ma principale préoccupation. Je n'ai pas vu Edward de la soirée, à vrai dire, je ne lui ai pas parlé depuis notre conversation avant la visite de l'EHPAD et j'aurais souhaité prendre de ses nouvelles, si le communiquer officiel était prêt et surtout comment il vivait la situation.
Je sais que malgré tout, il était présent à la soirée, dans l'ombre comme l'exige sa fonction.
Quand le réveil sonne, je quitte mon lit avec regret et je me prépare rapidement afin de raccompagner Kate et William. J'opte à nouveau pour un costume, cette fois-ci gris et noir avec des motifs asymétrique. J'accessoirise le costume avec une chemise rouge afin d'apporter une touche de couleur et des escarpins de la même couleur. Je me maquille légèrement et je passe un coup de brosse dans mes cheveux encore bouclés de la veille. Je prends une mèche de chaque côté de mon visage et je les attache en une demi-queue de cheval élégante.
Après cela, j'ai une réunion avec le premier ministre et le ministre de l'Égalité concernant la réforme que je veux faire passer, j'ai donc besoin de paraître professionnelle, mais également d'être dans une tenue que je trouve confortable.
Le trajet jusqu'à l'aéroport se passe mieux que celui d'il y a deux jours. Nous avons réussi à rompre la tension entre nous. Et je pense que William a compris que j'étais capable de décider seule lorsque je suis concernée et que si j'accepte certains de ses conseils, je ne suis pas obligée de tous les écouter. Kate est probablement la plus soulagée de voir la tension diminuée.
C'est sans doute un de mes défauts, lorsque je suis prise dans une querelle ou une différence d'opinion, le fait qu'une tierce personne en souffre n'est pas ma priorité. C'est probablement parce que j'ai l'habitude d'être écoutée et d'exprimer ce que je pense, enfin en privé.
Le show que nous donnons devant l'avion devrait définitivement mettre fin à toutes rumeurs concernant une mésentente entre les Cambridge et moi-même. Que ces rumeurs soient à propos de mon coming out, de la gestion de mon image ou bien encore la façon dont les Sussex ont été traité par la Couronne Britannique.
Lorsque je remonte dans la voiture, direction cette fois-ci le parlement. Mon téléphone sonne et lorsque je regarde le nom qui s'affiche, je ne suis pas tellement surprise de voir « papa » qui s'affiche.
-Allo ? Je décroche.
-Bonjour Bella, répond mon père de manière assez formelle, ce qui veut dire que ce n'est pas un appel de loisir.
-Père, comment vas-tu ? Je lui demande.
-La visite en Europe se passe bien, autant avec Charles qu'avec Felipe, me répond mon père. Et avec William et Katherine ?
-Tout s'est bien passé, ils viennent de monter dans leur avion.
-Est-ce que ce que dit la presse est vrai ?
-A quel sujet ?
-Des Cambridge ? Et de Cullen et toi ?
-C'est réglé avec William, nous nous sommes expliqués lui et moi. Nous en sommes arrivés à la conclusion que nous étions adulte tous les deux et que les attentes entre son rôle de futur héritier Britannique et mon rôle d'héritière Gardennaise étaient différent.
-Et avec Edward Cullen ? Tu sais que ta mère et moi te soutiendrons toujours mais deux employés en même pas 4 mois ?
-C'est un malentendu papa, je réponds.
-Un malentendu ? Les photos semblent assez explicites. Tu lui as bien demandé de te rejoindre pour parler à cette pilote, vous semblez assez proches sur ces photos.
-Tu sais qu'Edward est le frère de Jasper, mais je le connais bien aussi, non seulement parce qu'il travaille avec moi. Mais aussi, parce que j'ai fait mon service militaire avec lui. Ce que les paparazzis ont vu, sont trois anciennes connaissances qui se revoient après plus de 8 ans. Tu sais comme moi que des photos peuvent être interpréter différemment en fonction des angles et c'est visiblement ce qu'ils ont fait.
-Ce n'est pas comme avec Victoria ? M'interroge mon père.
-Absolument pas.
-Bien. Même si nous t'aurions soutenu, ce n'est pas un mal si tu te fais discrète quelques temps concernant ta vie sentimentale.
-Je sais. Ce n'est pas ma priorité actuellement.
-C'est aujourd'hui que tu as rendez-vous ?
-Dans une heure, je suis en route pour le parlement.
-Tu veux vraiment faire passer cette loi, déclare mon père.
-Ce n'est pas seulement pour moi, mais aussi pour les futures générations. La famille royale est la seule qui subit encore des discriminations au niveau de la loi.
-Ça va bien se passer Bella, je n'ai aucun doute là-dessus.
-Merci, je réponds, la gorge un peu serrée.
-Il faut que je te laisse, bonne journée ma chérie.
-Bonne journée papa. Fait une bise à maman de ma part, je dis avant de raccrocher.
La conversation avec mon père m'a fait du bien. Je sais au fond de moi que mes parents me soutiendraient peu importe mes choix dans la vie, il en va de même avec ma sœur. Mais ça fait du bien d'avoir un rappel de temps en temps. Parce que même si parfois, ils me soutiennent en tant que parents, ils peuvent désapprouver en tant que souverains. Et pas seulement en ce qui concerne mon partenaire de vie. Mais également mes opinions, mes choix de matronage…
Cette conversation m'a redonné de l'énergie sans que je m'en aperçoive, parce qu'il n'y a pas d'âge pour rechercher l'approbation de ses parents et que mon père vient de me donner la sienne.
-On est arrivé, m'interrompt Emmett alors que Billy gare la voiture devant le Parlement.
Il est encore tôt et aucun journaliste n'apparaît, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Emmett m'ouvre la portière alors que je récupère le dossier et l'ordinateur que j'ai amené avec moi. J'avance de quelques pas alors qu'Emmett referme la portière et nous entrons tous les deux dans le bâtiment.
A cette heure encore bien matinale, seuls quelques attachés parlementaires déambulent dans les couloirs alors que la plupart des ministres ne sont pas encore arrivés. Je me dirige sous le regard de certain vers le bureau du premier ministre. Il a été décidé que le rendez-vous se déroulerait au parlement parce que les deux ministres ont une cession plus tard dans la matinée, mais également parce que c'est au parlement que les lois sont discutées et que je trouvais cela symbolique de me déplacer jusqu'ici.
Les deux ministres m'attendent déjà lorsque je rentre dans la grande pièce, décorée d'étagères remplies de livres qui n'ont probablement jamais été ouvert. Le premier ministre et la ministre de l'Egalité se lèvent alors qu'ils m'entendent arrivée. Le premier incline la tête tandis que la seconde exécute une légère révérence.
-Madame la ministre de l'Egalité, monsieur le premier ministre, merci de me recevoir aujourd'hui, je les salue.
-Avec plaisir votre altesse, répond le premier ministre. Prenons place ? Demande-t-il en désignant la table ronde, un peu en recul.
-Après vous, je les invite alors qu'Emmett prend place à côté de la porte, face à la fenêtre pour pouvoir assurer ma sécurité.
On pourrait croire que c'est une précaution exagérée de la part d'Emmett, mais les discussions entre les ministres peuvent parfois être… enflammées et bien que je ne doute aucunement de la civilité du premier ministre et de la ministre de l'Egalité, il vaut mieux jouer la carte de la prudence.
Nous parlons pendant près de deux heures, cherchant toutes les subtilités de la loi dans la proposition que j'ai rédigé avec l'aide de mes conseillers. Et croyez-moi, quand il s'agit de législation, il y a un sacré nombre de subtilité à prendre en compte. Bien plus que je ne le voudrais et cela prend un temps fou à toutes les répertorier pour ensuite les analyser afin de savoir s'il faut les modifier ou non.
J'ai l'impression que nous avons à peine avancé lorsqu'il est déjà l'heure pour moi de repartir et pour les ministres, d'assister à leur session parlementaire.
Emmett me raccompagne jusqu'à la voiture et prend place afin que je rentre au palais. La journée est loin d'être fini et je vais probablement passer quelques heures à étudier les points à modifier dans ma proposition. Il faut qu'elle passe. Non seulement pour moi, parce que je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais aussi pour mes futurs enfants ou ceux d'Alice. Et même si Gardena n'a qu'une petite place sur la scène internationale, j'espère que ça brisera certains tabous et ouvrira des portes. Parce que je ne peux pas être la seule royale active faisant partie de la communauté LGBTQIA. Et si certaines œuvres comme Young Royals et Red, White and Royal Blue ont introduit des princes gays, cela reste de la fiction. Et mon existence est bien réelle.
D'autant qu'avoir un prince ou une princesse gay est une chose, avoir une princesse bisexuelle en est une autre. Parce que je ne « rentre » pas vraiment dans une case, pas comme si j'étais complétement gay ou complétement hétéro. Certains pensent que mon aventure avec Victoria n'était qu'une passade et que je finirai par me marier avec un gentil mec. Et si je me marie effectivement avec un homme, certains penseront que je suis une lesbienne réprimée. Bien sûr, rien de cela n'est vrai et peu importe le genre de la personne avec qui je finirai par me marier, je resterai toujours bisexuelle. C'est mon identité, c'est qui je suis.
Je passe le trajet la tête dans les nuages, c'est un des rares moments où je peux rêvasser et imaginer un monde où je ne suis pas princesse, un monde où je ne serais pas scrutée aux moindres faits et gestes, un monde où les gens ne se soucieraient pas de la personne avec qui je vais passer ma vie et fonder une famille. Je sais que ce ne serait pas facile non plus mais c'est beau de rêver.
La robe de bal de Bella et son costume sont à retrouver sur mon insta : gwen . who (sans les espaces).
A la semaine prochaine ! Et bonne rentrée à toutes celles et ceux qui retrouvent les chemins du lycée, de la fac ou encore du travail !
