Résumé du dernier chapitre : Kyogi, Général du Mensonge, est apparu face à Kurotsuchi Mayuri. Ce dernier n'est pas au bout de ses surprises, car le Général ouvre ensuite rapidement un gouffre … qui permet à de nombreux autres habitants de l'Enfer d'entrer, dont des Généraux. Le chaos s'empare rapidement du Seireitei, tandis que chez Urahara Kisuke, la rencontre avec Ketsurui Ryûketsu permet de prendre conscience de la gravité de la situation. Pendant ce temps, Ichigo Kurosaki demeure enfermé au fond de sa cellule …
BLEACH – RISING HELL
Personnage de la semaine : Kenpachi Zaraki
L'avide de combat, peut-être le plus redouté des Shinigamis du Gotei 13, Zaraki Kenpachi est demeuré égal à lui-même ces dernières années. Par plusieurs fois, il a notamment voulu défier le Capitaine-Commandant, ou Byakuya Kuchiki, dans des combats à mort. Sans réussite, il fut souvent calmé au bout d'un certain temps. Kenpachi faisait partie des premiers Capitaines à vouloir le retour d'Ichigo : et pour cause, un autre ennemi puissant à combattre lui faisait plaisir.
CHAPTER XVIII : THE HELL'S ARMY RISING 2
Que se passait-il ? La panique totale s'emparait du Seireitei. Des explosions multiples, des hurlements de douleur, et tant d'autres signes témoignant d'une agression intérieure, ponctuée d'une violence inouïe. Un homme accourait rapidement à travers les Quartiers de la Première Division : il s'agissait du Lieutenant, Chôjiro Sasakibe. Sur son visage, le masque de l'inquiétude prenait place, jusqu'à ce qu'il ne frappe à la porte du Commandant.
« - Entre, Sasakibe. Tonna la voix de Genryûsai, derrière la porte.
- Mon Commandant ! S'empressa le vice-Capitaine. La situation est grave ! Nous sommes attaqués. Tout a commencé à la Douzième Division, et depuis là-bas, de nombreux ennemis ont jaillis pour dévaster les alentours. Les troupes de Shinigamis, alertées, sont complètement impuissantes. Certains d'entre eux semblent être extrêmement puissants. De plus, plusieurs créatures ressemblant à des Hollows ont été détectées, dont un immense Serpent qui a engagé le combat avec le Capitaine Komamura.
- Je vois. Murmura le fondateur du Gotei 13. A-t-on réussi à dénombrer les ennemis ?
- Leur nombre de fantassins semble être au moins aussi nombreux que le nôtre, mais nous n'avons pas plus de précision.
- Très bien. Ordonne aux Capitaines d'encercler l'expansion ennemie, il ne faut pas les laisser avancer davantage.
- Et doit-on libérer Kurosaki Ichigo de sa cellule ? »
Un léger silence imprégna la pièce. Sasakibe sentit sur lui, le regard presque oppressant de son supérieur, comme s'il le réprimandait pour avoir posé une telle question.
« - Non. Kurosaki Ichigo ne peut pas être libéré si facilement. Nous n'avons pas besoin de lui pour répondre à la puissance adverse.
- … Bien, désolé de ma question, mon Commandant. »
Ruelles du Seireitei – En direction de la Première Division.
Le regard de Sajin Komamura croisait celui de son adversaire, et le fixait intensément. Il s'agissait d'une Générale, à n'en pas douter. Sa carrure suffisait à prouver au Capitaine de la Septième Division, que l'heure de la plaisanterie ne viendrait certainement pas face à cette femme. Le Shinigami à tête de loup demeurait sur l'épaule de son immense Bankai, tandis qu'en face de lui, Kyôkutan demeurait sur la tête du grand serpent qu'elle chevauchait. La blonde semblait assez dépitée par la situation d'ailleurs. Mais cela n'allait pas durer éternellement de toute façon.
« - Prépare-toi, ton chemin va s'arrêter ici ! Grogna le supérieur de Tetsuzaemon Iba.
- Je t'en prie. Siffla son interlocutrice. »
Poussant un hurlement de colère, Komamura fit abattre son sabre en avant, alors que son Bankai effectua les mêmes types de mouvements. La grande lame de Kokujo Tengen Myo'O fusa en direction du grand reptile volant. Là-bas, Kyôkutan arborait un air neutre devant l'offensive adverse, avant de plisser légèrement le regard. Celui de Komamura s'écarquilla justement, puisque la cible fut manquée, et le gigantesque sabre du Samouraï s'écrasa sur les toits de vieux bâtiments, provoquant l'écroulement de ces derniers, dans un épais nuage de poussière. Et la bête fut vite fait de s'enrouler autour du géant, avant de l'étreindre d'une façon extrêmement violente, provoquant un hurlement de douleur de son utilisateur, sous le regard satisfait de Kyôkutan. Cette dernière bondit hors de sa place, pour également atterrir sur l'épaule de Kokujo Tengen Myo'O. Là-bas, Komamura semblait souffrir le martyr, tandis que la blonde s'approcha de lui.
« - Vois-tu, nous avons plutôt de bonnes informations sur vous. Et je dois dire que ton Bankai est particulièrement … contraignant. Quoi qu'il en soit, tu as probablement déjà vu une libération de Meikaitana, n'est-ce pas ? Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça … ma lame est déjà libérée. Et donc, son pouvoir spécial, également. »
La Générale pointa sa lame, dans la direction du grand Shinigami, avant de l'abattre de façon plus que violente. Et un bruit strident s'en suivi rapidement. Les iris dorés de la jeune femme se teintèrent d'une lueur de surprise, alors que sa lame venait d'être bloquée … par l'étrange morceau d'armure qui recouvrait le bras gauche du Shinigami. Un réflexe plutôt salvateur, pour le Capitaine de la Septième Division.
« - Je suis bien conscient des failles … de mon Bankai. Souffla-t-il, alors que son ton laissait transparaître la douleur qui le rongeait, puisque le grand Serpent continuait d'étreindre violemment Kokujo Tengen Myo'O. Et c'est aussi pour ça … que j'ai travaillé dur pour y remédier ! Hurla-t-il finalement, en repoussant la lame adverse, en même temps que Kyôkutan. »
Kokujo Tengen Myo'O lui-même parvint par la même occasion à se défaire du ligotage ennemi, par un tour de force pur. Le reptile lâcha prise, et recula sous le coup, en poussant un grognement significatif. Sa maîtresse se trouvait toujours sur l'épaule du plus grand des Bankai qui soit, son regard dans celui de son ennemi.
« - Il semblerait que ce soit bien le cas, tu t'es entrainé … Concéda la Générale. Mais tu sembles ne pas avoir écouté ce que j'ai dit. J'ai déjà activé le pouvoir de mon sabre.
- Que … ? »
Les yeux du grand Shinigami s'élargirent, alors qu'un bruit de craquelure se faisait entendre : son armure, présente sur le long de ses bras, se fissurait ?! Cette dernière avait déjà été suffisamment solide pour résister à bon nombre de coups, même à celui de Zaraki Kenpachi jadis … et là ?! Que se passait-il ?! Toute l'armure finit par exploser complètement, du sang jaillissant finalement à cause de l'impact, tandis que le Capitaine serra les dents. Une aura sombre malsaine entoura le corps de Kyôkutan, qui éclata d'un petit rire discret.
« - Je suis Kyôkutan, Générale de la Démesure. Sourit-elle, en tenant son sabre fermement … avant de l'abattre en-dessous d'elle, soit sur l'épaule du Bankai de Komamura, qui hurla encore de douleur.
Comment se faisait-il qu'il ressente une douleur de la sorte, alors que le coup porté n'avait pas été si terrible que ça ?! Comment se faisait-il que son armure avait été brisée, alors que le coup porté n'avait pas été si terrible que ça ?! Le flux de questions s'entassait dans l'esprit du Shinigami, alors que Kyôkutan sauta de son perchoir, pour atterrir finalement sur la tête de son animal de compagnie, apparemment, et regagner quelques mètres de distance, braquant ses prunelles dorées sur le Capitaine en souffrance, essoufflé.
« - Beaucoup des capacités des Généraux sont liées à la souffrance, tu devrais retenir ça. Déclara la femme au voile ténébreux. »
Le grand Serpent-Hollow poussa soudainement un hurlement, avant de charger un nouveau cero entre ses dents. Au vu de la mobilité de Kokujo Tengen Myo'O … il n'y avait aucune chance pour qu'il puisse l'éviter. Ainsi, la seule réaction à avoir, serait de placer le gigantesque sabre en opposition pour bloquer le coup. Oui, Kyôkutan était persuadée que les choses se produiront de cette façon. Et effectivement, dès lors que la salve d'énergie rouge jaillie depuis la gueule du Serpent, Komamura réagit immédiatement, en plaçant son sabre en opposition. De cette façon, le grand Samouraï parvint à contenir le puissant Cero déployé. À cet instant, la Générale disparue rapidement, pour atterrir aux pieds du géant. D'ici, elle terminerait aisément le simulacre de bataille. Sa lame sombre aux quelques motifs rouge-sang sur la garde se souleva, avant de viser la cheville du grand épéiste.
Mais à son plus grand étonnement, la femme aux cheveux blonds soyeux ne découpa que le vide … ou plutôt, une grande fumée … comment cela pouvait-il être possible ? Komamura Sajin ne pouvait pas le faire disparaître de la sorte … Et rapidement, la vérité s'abattit sur elle. Au sens propre du terme : un grand sabre déferlait à une vitesse impressionnante dans sa direction, et depuis le haut. Difficile d'avoir le temps de disparaître pour le coup. La Générale des Enfers plaça son sabre en opposition, une main soutenant même la lame, avant de parer la violente attaque adverse. Le sol s'effondrait presque sous ses pieds, mais au bout de quelques instants, Kyôkutan parvint à sortir de cette offensive, pour se poser plus loin. Komamura atterrit ensuite, sur place qu'elle venait de quitter, et plongea ses yeux d'animaux dans les siens.
« - Je t'ai dit que je travaille dur pour remédier aux problèmes crées par mon Bankai. Assura-t-il.
- Tu es repassé rapidement en Shikai à ce que je vois. Plutôt astucieux à vrai dire, je ne pensais pas que tu serais capable d'anticiper une seule de mes attaques, aussi simples soit-elle.
- Tes provocations ne me feront rien. Tu pourras te moquer de moi tant que tu le voudras, mais je ne te laisserais jamais passer. Je t'écraserai, toi et toute ton armée de damnés.
- En fait, tu es plutôt mal parti. »
Komamura tiqua rapidement avant de réagir au quart de tour pour placer son sabre au-dessus de lui. Les mâchoires du grand Serpent-Hollow venaient en effet de s'abattre sur lui. Le Shinigami recula longuement, passa à travers plusieurs petits édifices, souleva plusieurs nuages de poussière. Une aura rouge entoura rapidement le grand Shinigami. Il se devait de contre-attaquer, demeurer de la sorte, dominé par cette personne, par un simple Hollow ne pouvait pas être acceptable.
« - Tengen ! »
Au prix de grands efforts, le Capitaine de la Septième Division parvint à stopper l'avancée de ce reptile monstrueux, et exercer une plus grosse pression avec son sabre pour infliger un coup en guise de réponse. Son Shikai lui en donnait d'ailleurs un complément, puisqu'un grand sabre vint percuter de plein fouet la tête du Serpent, le renvoyant plus loin, et soulevant divers débris au passage. Suite à ce geste, le Shinigami s'avança lentement. Son corps avait été endommagé par les pouvoirs de cette Kyôkutan tout à l'heure, et il ne comprenait toujours pas pourquoi. Il lui fallait des réponses.
« - J'en ai terminé avec ton étrange créature. Clama-t-il.
- Tu es méprisant, dis-donc. Lâcha en réponse la jeune femme. Akubi est une âme damnée comme les autres, un Hollow qui est désormais en ma possession. D'ailleurs, ton coup ne viendra pas à bout de lui instantanément.
- Cela ne m'inquiète pas. Rétorqua le Capitaine. Tu peux renvoyer combien de fois cette bête sur moi, je la vaincrai.
- Eh bien … je ne comptais pas lancer cet animal indéfiniment, et puis, pour vaincre un Capitaine, il était déjà probable que je devrais me salir un petit peu les mains.
- Comment as-tu réussi à briser mon armure ? Se risqua soudainement Komamura.
- C'est ça qui t'inquiète ? Rétorqua, d'un ton provocateur son ennemie. Je pense que je te laisserai le découvrir toi-même, avec pour seul indice, le fait que je sois le Général de la Démesure. »
Les yeux de son interlocuteur se plissèrent lentement. Quelque chose de terrible se propageait dans tout le Seireitei. Mais il devait vite en finir avec cette Générale pour pouvoir aller aider les autres. Rien que d'ici, il pouvait clairement ressentir le fait que le Gotei 13 se faisait submerger.
Quartiers de la Quatrième Division – Salle de repos.
« - Abarai-san, vous n'avez pas le droit d'y aller tout de suite ! Insista le Lieutenant de la Quatrième Division, Kotetsu Isane. »
Son interlocuteur venait de se lever de son lit. Son corps encore engourdit par la bataille précédente à Karakura, où il avait d'ailleurs été massacré par le Général Noroi, refusait encore de lui obéir pleinement. Mais le Seireitei tout en entier subissait une invasion, alors rester cloîtré sur son lit dans les Quartiers du Capitaine Unohana lui donnait déjà envie de vomir.
« - Il faut que j'aille aider mes potes. Lâcha le vice-Capitaine de Byakuya Kuchiki.
- Renji, le Lieutenant Kotetsu n'a pas tort. Renchérit Rukia Kuchiki, debout à côté du lit de son ami. J'ai aussi envie d'aller directement sur le champ de bataille pour aider le Capitaine Ukitake, mais dans mon état, dans notre état … on risque de causer plus de problèmes qu'autre chose. Déclara la jeune femme, d'un ton amer.
- Rukia …
- Reste ici, c'est tout. »
La Lieutenante de la Treizième Division savait faire preuve d'autorité de temps à autre. Même un peu trop d'ailleurs. Elle semblait d'ailleurs être dans un meilleur état que son camarade. Pour l'heure, beaucoup de choses la préoccupaient. La jeune sœur de Byakuya soupira doucement, avant de prendre congé, et sortir de la salle de soins, en annonçant qu'elle n'irait pas combattre évidemment.
Au bout de quelques pas, la jeune Shinigami constatait que très rapidement, les Quartiers de la Quatrième Division se remplissaient vite, beaucoup trop vite. Là-bas, le visage rivé à l'extérieur de la fenêtre, se tenait le Capitaine Unohana. À y penser, la noble n'avait jamais pu voir la plus gradée de ces lieux combattre sur un champ de bataille. Secouant rapidement la tête afin de chasser ces pensées funestes, la subordonnée d'Ukitake continua son chemin. Elle devait faire quelque chose, malgré tout.
Quartiers de la Douzième Division.
« - Wow, tu n'y vas pas de mainmorte. Ton Bankai est vraiment très effrayant, je vais en faire des cauchemars. Constata la voix de Kyogi, qui se tenait sur le toit d'une habitation, à moitié détruite par les affrontements. »
Quelques mètres plus loin, Konjiki Ashisogi Jizô continuait de pousser ses hurlements de nourrissons inquiétants, qui résonnaient comme un écho lointain mais proche à la fois. Mayuri Kurotsuchi se tenait juste à côté, la tête penchée sur le côté, pour lancer un regard sadique à son ennemi, qui évitait jusqu'à présent tous les coups.
« - Vous savez, je me demande … ce que quelqu'un comme vous peut avoir comme pouvoir. Déclara lentement le Capitaine de la Douzième Division. Après tout, Général du Mensonge … c'est un titre un peu particulier.
- J'en conviens. Rétorqua son adversaire. Mais ne vous fiez pas aux apparences. Je n'en n'ai pas l'air, mais je suis un combattant exceptionnel. Vraiment exceptionnel. Sourit un peu bêtement le jeune homme aux cheveux verts, en pointant son sabre en direction du Shinigami.
- Pour l'heure, à part éviter Konjiki Ashisogi Jizô, vous ne faîtes pourtant pas grand-chose. Répondit son interlocuteur. Alors … que diriez-vous de me prouver ce que vous avancez ? »
L'étrange calme qui émanait du savant fou n'avait rien de très rassurant à vrai dire, même pour un Général des Grands Pêchés. Mais Kyogi ne cessait pas de sourire, de façon toujours aussi hypocrite.
« - Je veux bien essayer. Mais je n'ai pas énormément de temps à te consacrer, vois-tu. C'est plutôt ardu, et je suis un homme très demandé. Jongler entre toutes les obligations, hein ? Saisis-tu la portée des tâches qui m'incombent ?
- Cela n'a aucune importance. Sourit lentement Mayuri. »
Un nouveau geste rapide du sabre, lança le nourrisson jaunâtre à l'assaut. Kyogi bondit vivement des hauteurs sur lesquelles il était placé, évitant ainsi les lames rétractables de l'ennemi, qui brisèrent complètement le reste de l'édifice.
« - Vous n'avez pas peur des factures vous, les Shinigamis ?
- Ton entêtement à jouer à l'idiot est intéressant. Ton pouvoir augmenterait-il au même rythme que tes idioties ?
- Haha … très vilains, ces propos. Je m'efforce pourtant de rester courtois. Je suis pourtant l'un des rares hommes en Enfer à l'être, et voici la façon dont on me traite ? Où que j'aille, je pense que je ne suis pas reconnu à ma juste valeur. »
La lame noire du Général fusa rapidement, alors même qu'il continuait à déblatérer ses propos qui pourraient en ennuyer plus d'un. Étant donné que Konjiki Ashisogi Jizô ne pouvait pas intervenir, placé aussi loin, le scientifique le plus réputé du Seireitei actuel, exception faite de Kisuke Urahara, disparu à l'aide de son shunpô. Mais rapidement, Kyogi se lança à sa poursuite, et sa lame pourfendit instantanément l'air. Son adversaire répliqua rapidement, en plaçant son sabre jaune en opposition : le Zanpakutô parvint à amortir le choc, même si Kurotsuchi fut projeté en arrière.
Le savant fou sentit l'ennemi lui passer très rapidement dans le dos. Cette vitesse de déplacement dépassait celle d'un bon nombre de Capitaine. Et ce simple constat suffisait à être relativement alarmiste sur la situation actuelle du Seireitei … mais en même temps, il n'y avait rien de plus intéressant. À nouveau, Mayuri plaça son Zanpakutô pour bloquer le sabre adverse, qui le projeta plus loin. Rapidement, le Capitaine lança à l'assaut Konjiki Ashisogi Jizô, qui émit rapidement tout un grand amas de poison néfaste dans les alentours. Kyogi recula logiquement à l'arrivée de cette brume.
« - Tu ne penses pas que cela pourrait être dangereux pour les Shinigamis ? Ils pourraient mourir.
- Et alors ? Sourit son adversaire au sourire excentrique. Si cela peut permettre de laver le Seireitei de cas d'incompétence, je pense que je devrai alors être récompensé.
- Eh bien … même Kyôkutan-chan traite mieux les subordonnés. C'est un peu exagéré, tu ne trouves pas ? Mais bon. Je n'ai sûrement pas mon mot à dire.
- Pas du tout, même. Renchérit le Shinigami. »
Cette brume avait tout de même un vrai caractère ennuyeux. Il fallait vite s'en débarrasser. Un rapide mouvement du sabre suffit à faire dissiper un temps le poison de Konjiki Ashisogi Jizô … mais un temps seulement, et le Général constata qu'elle revenait. Pire : son volume avait grandi, et l'espace de quelques secondes, Kyogi fut prisonnier de cet amas imposant de brume violette. Avant qu'il ne disparaisse plus loin. Là-bas, une désagréable surprise l'attendit.
« - Vous avez du mal à bouger maintenant, n'est-ce pas ? Articula la voix de Kurotsuchi Mayuri. J'ai effectué dernièrement un certain nombre de modifications sur le poison de Konjiki Ashisogi Jizô. Premièrement, vous l'avez constaté, plus l'on tente de dissiper le poison, plus il gagne de volume. Et deuxièmement, la toxine n'est plus la seule composante, j'y ai savamment ajouté une dose de produit paralysant. Et au vu de la façon dont vous vous déplacez maintenant, j'en conclus … que cela fonctionne bien.
- Dans ce cas, que faisait la toxine auparavant ? S'interrogea Kyogi, placé plus loin. Elle tuait ?
- Mais elle tue toujours, vous savez. Ricana la voix du scientifique. »
Au vu de la dose absorbée, pas de quoi tuer réellement un Général pour l'instant. Mais cet homme était encore plus fou que prévu dans les estimations des Généraux. Si une si courte exposition réussissait à paralyser partiellement ses mouvements pendant ce laps de temps, cette combinaison de poison et de paralysie devenait réellement mortelle en cas d'exposition plus longue. Le jeune homme aux yeux verts sourit doucement. D'ici, on apercevait à peine les formes de Konjiki Ashisogi Jizô et de Mayuri Kurotsuchi. La voix du dernier apparaissait comme un écho sombre et lugubre.
Traverser ce nuage de poison n'avait rien d'une tâche facile. Mais heureusement …
« - Hé, Hiyota-chan ! Tu es là ?! »
Derrière le nuage de poison, Mayuri fronça légèrement les sourcils. Son épais nuage toxique qui se répandait de plus en plus, semblait connaître quelques problèmes. Plus loin, des flammes avaient fait leur apparition, et … brûlaient le nuage ? Le volume de poison diminuait de façon significative au fil des secondes, remplacées par des étincelles littéralement. Une ombre avançait lentement au milieu de ces dernières.
« - Je suis bien ici. Assura la sœur de Ketsurui. »
Le Capitaine de la Douzième Division, placé à quelques mètres de là, écarquilla les yeux. Aux pieds de cette femme … se tenait le haut du corps de sa Lieutenante, Kurotsuchi Nemu. Du sang coulait abondamment sur le sol, ainsi que depuis la lame maculée de rouge appartenant à la subordonnée de Noroi. L'instant suivant, la jeune femme déploya une assez grande quantité d'énergie pour brûler les alentours, un peu partout.
« - Tss … S'exaspéra lentement le détenteur d'Ashisogi Jizô.
- Ah, tu es si contrarié du fait qu'elle soit morte ? Je pensais que tu la méprisais pourtant. S'étonna Hiyota. Ou alors … est-ce à cause du fait que ton poison ne fonctionne plus ? Tu le sais peut-être déjà, mais mes flammes consomment toute forme de reiatsu, et pendant un moment. Tu comprends ? Ton poison est fait à base de particule spirituelle, et il a été grillé …
- Penses-tu que je sois stupide ?!
- Quoi qu'il en soit …
- Ce n'est pas ce qui devrait t'inquiéter. »
Le Capitaine à l'étrange masque se laissa prendre par de la surprise. Le Shinigami sentit un liquide chaud couler depuis son flanc droit, en même temps que la voix de Kyogi avait résonnée près de lui. Le Général venait de le trancher en partie seulement, mais cela suffisait à lui procurer une sensation des plus étranges. Dès son coup achevé, le jeune homme aux cheveux verts partit se poser à côté d'Hiyota.
« - Alàlà, merci Hiyota-chan ! Tu m'as rendu un fier service.
- De rien. Soupira cette dernière. Mais quand même, me demander de l'aide alors que tu es un Général, c'est la honte.
- Hein ?!
- Toi ! S'enquit soudainement, la voix de Mayuri, teintée par une forme de souffrance. Qu'as-tu … fait ?
- C'est amusant le fait de voir que tu passes si aisément du vouvoiement au tutoiement. Est-ce lié au déroulement du combat ?
- Silence … Siffla scientifique. Qu'as-tu … fait ?
- Bon bon, tu m'as expliqué le pouvoir de ton poison. Alors je ferais de même : on a coutume de dire que les sens sont trompeurs, n'est-ce pas ? Eh bien … je pense que mon pouvoir rend réel ce côté-là. Ta vision vient brusquement de se brouiller, n'est-ce pas ? Vois-tu … euh, pardon, c'est mesquin d'utiliser ce verbe. Donc, je disais … comprends-tu, mon sabre affaiblit les sens, à chaque toucher. Je choisis évidemment ceux qui sont touchés … mais jamais, cela ne franchit le seuil critique de la cécité par exemple. »
Le Capitaine de la Douzième Division se sentit soudainement projeté vers l'arrière, après un nouveau coup de sabre en plein ventre de la part du Général aux cheveux verts, le projetant à travers les débris de ce que fut sa Division il y a peu de temps encore.
« - Là, par exemple, je viens de t'affaiblir encore plus la vue. Porter des lunettes est inutile !
- Cette blague était vraiment nulle. Commenta Hiyota, quelques mètres plus loin.
- Hé ! Je te rappelle que je suis d'un rang plus élevé que le tien, Hiyota-chan. D'ailleurs, vu que tu as déjà accomplis ta mission, pourquoi n'écouterais-tu pas les ordres de Noroi-chan ? Tu devrais te dépêcher, je n'ai pas envie qu'elle vienne me disputer.
- Ça va, je vais le faire. Soupira lentement la jeune femme aux cheveux ébène. J'ai le droit de me reposer un petit peu quand même. On ne m'a pas redonné toute mon énergie entre-temps.
- Mais oui, bien entendu ! »
Un craquement sur le sol attira l'attention de Kyogi. Sortant lentement des décombres, l'ombre de Kurotsuchi Mayuri avançait dans la direction des deux envoyés de l'Enfer.
« - Oui, oui … je vois … très bien. Ricana nerveusement le Capitaine. Et je suis d'accord … c'est amusant, très amusant. »
Plus loin dans le Seireitei …
Des explosions diverses, des corps déchiquetés en morceaux. À chacun de ses pas, Noroi pouvait assister au même type de spectacle, à droite, à gauche. Les âmes damnées se jetaient, souvent à quatre ou cinq, sur un seul Shinigami, qui ne pouvait pas répliquer, même en activant son Shikai. Pour l'heure, l'avancée continuait et se présentait de la meilleure des façons.
Sur les côtés, des Shinigamis continuaient à être découpés, noyés dans leur propre sang. En face de la Générale, se tenait une ombre familière : Kichigai, l'un de ses subordonnés les plus fidèles.
« - Noroi-sama, nous contrôlons comme prévu ce secteur de façon efficace. Annonça le jeune homme aux cheveux bruns.
- Bien alors, bon travail. Rétorqua sa supérieure. Où est passée Hiyota ? Elle n'en n'a toujours pas terminée avec la Lieutenante de Kurotsuchi Mayuri ?
- Je ne sais pas, Madame. S'excusa presque son soldat. Néanmoins, son énergie est encore stable, il n'y a pas de quoi s'inquiéter.
- Je vois …
- « Pas de quoi s'inquiéter » … ne vous méprenez pas. Ceux qui s'attaquent à la Soul Society … ont tout à craindre, en réprimande. »
Au milieu de ce chaos environnant, malgré toutes les défaites qui s'accumulaient pour les troupes du Seireitei, une ombre conservait un calme stoïque, placée sur le haut d'un bâtiment. Noroi ainsi que son bras-droit, Kichigai, lui lancèrent un vif regard intéressé : il s'agissait là d'un adversaire de choix, à savoir le Capitaine de la Sixième Division, Kuchiki Byakuya.
NEXT CHAPTER : THE HELL'S ARMY RISING 3
Les coulisses du Chapitre …
JOURNALISTE : Bonjour à vous tous, chers lecteurs ! Cette fois-ci, nous avons droit à une interview spéciale, puisqu'il s'agit de deux personnes en même temps, à savoir le Capitaine de la Sixième Division, Byakuya Kuchiki … et le Lieutenant de la Dixième Division, Rangiku Matsumoto !
RANGIKU MATSUMOTO : Bonjouuuur !
BYAKUYA KUCHIKI : Que fais-je aux côtés de cette femme ?
JOURNALISTE : Eh bien, le vote des fans étant arrivé à égalité, vous avez été les deux choisis pour aujourd'hui …
BYAKUYA KUCHIKI : Ridicule.
RANGIKU MATSUMOTO : Heeeeh … euh bah d'accord.
BYAKUYA KUCHIKI : Posez vos questions, que l'on n'en finisse immédiatement.
JOURNALISTE : Eh bien … d'accord d'accord ! Alors, vous entendez-vous bien, tous les deux ?
RANGIKU MATSUMOTO : Mais je m'entends avec tout le monde, évidemment !
BYAKUYA KUCHIKI : Complètement ridicule. Je viens de découvrir son existence.
JOURNALISTE : Euh, eh bien, nous avons une question spécialement pour vous, Rangiku Matsumoto … une personne vous demande en effet pourquoi est-ce que vous faîtes comme si vous n'aviez pas remarqué que Hisagi Shûhei vous aimait …
RANGIKU MATSUMOTO : Que ?! Shûhei ?! C'est vraiment n'importe quoi, on ne vous a pas dit de ne pas mentir sur les gens ?! J'ai déjà du mal à le faire comprendre à mon Capitaine, alors s'il faut que je le fasse à tout le monde, jam-
BYAKUYA KUCHIKI : Silence. Hâte-toi de répondre à la question. Je veux participer moi aussi.
RANGIKU MATSUMOTO : Ah, euh, oui d'accord … eh bien, non, Shûhei ne m'aime pas. J'en suis sûre et certaine.
JOURNALISTE : Ah bon ? Et pourquoi ?
RANGIKU MATSUMOTO : Bah, ça se voit à des kilomètres ! Shûhei est un gay !
BYAKUYA KUCHIKI : Quoi ? Qui est ce « Shûhei » ? Qu'il s'éloigne de ma Division.
JOURNALISTE : Euh … eh bien … il s'agit du Lieutenant de la Neuvième Division, mais … pourquoi pensez-vous qu'il est gay, Rangiku Matsumoto ?
RANGIKU MATSUMOTO : Eh bien c'est évident ! Il est tout le temps en train de faire des tâches ménagères, toujours partant pour venir avec moi pour faire du shopping, qu'est-ce que ça signifierait d'autre ?!
JOURNALISTE : Qu'il vous aime ?
RANGIKU MATSUMOTO : Mais nooooon ! Alàlà ! On voit que vous n'y comprenez rien, mon pauvre.
BYAKUYA KUCHIKI : Cela suffit, j'ai suffisamment entendu parler de gay pour aujourd'hui, et cela me déplaît. Posez d'autres questions ou disparaissez.
JOURNALISTE : D'accord, d'accord. Alors, une question pour vous, Byakuya Kuchiki.
BYAKUYA KUCHIKI : Sama ou Dono.
JOURNALISTE : Hein ?!
BYAKUYA KUCHIKI : Un mécréant de ton espèce se doit de me qualifier par ces termes. Ne sois pas familier avec moi.
JOURNALISTE : Bah … d'accord, Byakuya Kuchiki-dono, voici une question pour vous : comptez-vous sauver Kurosaki Ichigo de sa détention ? Ne lui devez-vous pas cela ?
BYAKUYA KUCHIKI : …
JOURNALISTE : …
RANGIKU MATSUMOTO : Oh, moi je vais sauver Ichigo, et le porter dans mes bras comme une princesse.
JOURNALISTE : C'était une question adressée à Kuchiki Byakuya.
BYAKUYA KUCHIKI : …
JOURNALISTE : Dono je veux dire.
BYAKUYA KUCHIKI : Je préfère cela.
JOURNALISTE : Ouf. Mais … pouvez-vous répondre à la question ?
BYAKUYA KUCHIKI : Non.
JOURNALISTE : … Pourquoi ?
BYAKUYA KUCHIKI : Je n'en ai pas envie.
JOURNALISTE : Ah … d'accord …
BYAKUYA KUCHIKI : Et je ne dois rien à Kurosaki Ichigo.
JOURNALISTE : Mais, il a sauvé votre petite sœur n'est-ce pas ? Et vous aviez tenté de l'éliminer …
BYAKUYA KUCHIKI : J'étais contrôlé par Aizen Sôsuke.
JOURNALISTE : … D'accord d'accord ! Eh bien euh … puis-je vous poser une dernière question ?
BYAKUYA KUCHIKI : Fais donc vite.
JOURNALISTE : Autorisez-vous un homme à devenir le petit ami de votre petite sœur ?
BYAKUYA KUCHIKI : Jamais. Surtout s'il s'agit de Kurosaki Ichigo, Abarai Renji, ou de toi.
JOURNALISTE : Mais je n'en n'avais pas l'intention !
BYAKUYA KUCHIKI : Cela suffit. Je m'en vais.
RANGIKU MATSUMOTO : Et moi ? Je n'ai pas de questions bonus ?
JOURNALISTE : Euh, oui une dernière. Avez-vous déjà réussi à faire boire du saké à Hitsugaya Toshirô ?
RANGIKU MATSUMOTO : Haaaaaaan ! Mais dîtes-moi donc, vous savez pourtant que c'est interdit pour les mineurs ! Et puis, il s'agit de mon fils ! Jamais je ne le ferais prendre une telle voie maléfique !
JOURNALISTE : Je ne sais pas ce qui est le plus ridicule … que vous clamiez qu'il s'agisse de votre fils … ou que vous dîtes qu'il s'agisse d'une voie maléfique, alors que vous prenez plus de saké que le Capitaine Kyôraku …
RANGIKU MATSUMOTO : Mouahahahaahaha !
JOURNALISTE : Bref, vous en avez tous trop vus pour cette fois … allez, chers lecteurs, retrouvons-nous la prochaine fois, soit avec Soi Fon, soit avec Shihôin Yoruichi !
