Résumé du dernier chapitre : Le Capitaine Rikuchi Roshin, suite à l'intervention de ses collègues, a finalement décidé de laisser Ketsurui Ryûketsu se faire soigner, et de repartir annoncer à la Chambre des 46 des informations extrêmement importantes concernant les Zaihôtari, des Joyaux permettant à Meikyû, chef de l'armée ennemie mais également ancien compagnon de la Garde Royale, de retrouver une existence ailleurs qu'en Enfer. Le Seireitei, épaulé par la Division Zéro, se met alors en tête de retrouver les deux Joyaux restants, l'un étant dissimulé au Hueco Mundo, sous la garde d'un peuple mystérieux, et l'autre, au monde réel, dans le Pôle Sud. Pendant ce temps, Meikyû félicite ses troupes et leur accorde une période de répit.

BLEACH – RISING HELL

Personnage de la semaine : Iba Tetsuzaemon

Avant sa mort tragique face à Kyôkutan, Iba Tetsuzaemon avait toujours été le même homme, se sentant très supérieur à la gente féminine, avec quelques exceptions bien sûr. Il a toujours été d'un réel soutien pour ses amis néanmoins, et a débuté la rédaction d'un Guide pour être un vrai Homme, qu'il n'achèvera néanmoins jamais …

CHAPTER XXVII : DAWN OF SHAKING SOCIETY

Lentement, des pupilles d'une couleur ébène s'ouvrirent, dévoilant les nuances de couleurs. L'esprit encore embrumé, Ketsurui Ryûketsu venait d'ouvrir les yeux pour la première fois depuis une éternité. Tel était son ressenti du moins. Le blanc très pur de la pièce lui offrirait alors presque une sensation de malaise. Des souvenirs lui revinrent rapidement en mémoire, de façon parcellaire. Le visage de ce Shinigami appartenant à la Garde Royale, lui lançant de véritables rochers, apparaissait dans son esprit. Son corps lui-même se cambra à cette pensée, légèrement.

Et rapidement, la jeune femme aux cheveux pourpres sentie que ses poignets ne pouvaient se mouvoir. Un élan d'anxiété la gagna, lorsque son visage se tourna, son regard croisant une paire d'yeux ambre, à quelques mètres d'elle, en l'occurrence celui de Kurosaki Ichigo.

« - Yo. Dit ce dernier. Tu es réveillée ? J'suis désolé pour les menottes sur les poignets, mais le vieux ne veut pas te faire confiance pour le moment.

- … Je vois. Murmura en réponse la concernée, qui se résigna, avant de reposer sa tête sur le confortable coussin blanc dont elle disposait. Je suis désolée, Kurosaki Ichigo. Je t'ai attiré beaucoup de problèmes, et je ne t'ai pas été d'une grande aide jusqu'à maintenant.

- Ça va, oublie. Rétorqua son interlocuteur. Je suis coupable de mes problèmes, je n'ai pas su prendre les bonnes décisions aux bons moments.

- Si tu le dis. Se contenta de répliquer la jeune femme, d'un air relativement absent.

- Dis-moi … je peux te poser une question ?

- Tu viens de le faire.

- … Euh … ouais. Bredouilla un peu le rouquin. Je voulais savoir … pourquoi est-ce que tu m'avais dit que j'étais … le seul à pouvoir sauver ta sœur … ? »

Un léger silence s'installa, alors que Ketsurui fixait vaguement le plafond au-dessus de sa tête. Mécaniquement, la tête de la présumée étudiante se tourna vers celui qui l'était réellement.

« - Car tu es le seul qui puisse le faire. Affirma-t-elle.

- … Ça m'aiderait si tu me donnais des détails là-dessus. Soupira le Shinigami Remplaçant.

- Kurosaki Ichigo. Je dois te dire une chose. Lorsque je t'ai attaqué à Karakura … tu as agi conformément à mes attentes.

- Tu veux dire que tu m'as piégé ? Déclara son interlocuteur, en haussant légèrement les sourcils. Si c'est le cas, le Seireitei n'aurait pas tort de me dire de me méfier de toi.

- Je ne t'ai pas piégé, tu ne souffriras nullement de quoi que ce soit à cause de ce coup.

- Attends, on parle bien de celui qui m'a brûlé le bras, hein ? Soupira-t-il de nouveau. On doit pas avoir la même notion de souffrance alors.

- Je ne parlais pas de ce type de souffrance physique. Ce coup à Karakura, m'a simplement permis de te donner des particules d'énergie provenant de l'Enfer.

- … Quoi ?

- Ne te méprends pas, cela ne t'affectera en aucun point. Mais pour sauver Hiyota du pouvoir de Noroi ou d'un autre habitant de l'Enfer, il n'y a pas le choix. La personne qui la libère doit avoir un contenu des Enfers. De plus … il faut qu'il ne soit pas un « sang pur ».

- Comment j'suis censé interpréter ça ?

- Tu es un hybride.

- … Si tu le dis. En fait … si j'ai bien compris, je suis le seul qui puisse le faire … parce que tu m'en as donné la possibilité, hein ?

- Oui.

- Tu ne pouvais pas demander à quelqu'un d'autre ? Les Vizards sont aussi des hybrides, non ?

- Non.

- … D'accord. »

Assis sur la chaise à côté du lit sur lequel Ketsurui était allongée, attachée par les poignets, Ichigo plongea dans un mutisme auquel répondait parfaitement la jeune femme qui se trouvait à côté de lui. La situation paraissait réellement compliquée pour le moment. Au bout de ces quelques secondes de flottement, quelqu'un frappa à la porte, avant d'entrer dans la pièce : Inoue.

« - Kurosaki-kun, Ketsurui-san … Murmura la jeune femme. Je suis venue pour annoncer des nouvelles.

- Ah bon ? Lesquelles ? S'interrogea Ichigo. »

La jeune femme baissa légèrement le regard, comme si elle n'appréciait pas ce qui allait suivre.

« - Je suis désolée, mais je n'ai pas l'autorisation de parler en présence de Ketsurui-san.

- … Inoue …

- Cela ne me pose aucun problème. Vous pouvez sortir. Annonça la concernée.

- Attends, c'est moi ou tu nous dit de dégager, là ?

- Je n'ai pas dit cela. Comprends la phrase comme tu le souhaites. Reprit l'envoyée des Enfers, sans porter un regard sur le rouquin. »

Ce dernier secoua la tête légèrement, avant de se lever pour rejoindre la jeune rousse qui venait d'entrer, à l'extérieur de la pièce. Même si cela allait contre ses valeurs et sa morale, il y a certaines choses que l'on ne pouvait visiblement maîtriser … Le Shinigami Remplaçant planta son regard sur la rousse en face de lui, qui paraissait plutôt gênée par la situation.

« - Euuh … alors, j'étais avec Ishida-kun, Sado-kun et Abarai-kun en train de discuter, quand Hanatarô-san est venu nous voir pour nous dire que le Gotei 13 avait préparé un plan important pour la suite. Et j'ai … j'ai été désignée pour venir ici et t'annoncer ça Kurosaki-kun, ce n'est pas moi qui ait insisté ! C'est promis ! Paniqua soudainement Orihime, qui tentait de masquer sa gêne.

- Ça va, ça va, j'ai compris. Coupa Ichigo, les yeux aussi plats qu'une ligne. Donc, qu'est-ce que le Gotei 13 a prévu de faire ?

- Je n'ai pas vraiment eu tous les détails … Déplora la guérisseuse. Mais, si j'ai bien compris, il a été décidé que plusieurs groupes différents seront envoyés. Je pense que tu devras aller en Antarctique, Kurosaki-kun.

- … Que … QUOI ?! S'exclama soudainement le Shinigami aux cheveux orange, la bouche grande ouverte. Mais attends, je supporte pas le froid comme ça moi ! En Antarctique, sérieux ?! C'est … n'importe quoi … tout bien pensé, c'est bien une demande du Seireitei en fait.

- Mais, je ne suis pas encore certaine, tout n'est pas encore prêt je crois. Reprit la jeune femme. Il faut encore attendre que tout le monde soit sur pied. Par exemple, Toshirô-kun est dans sa chambre de soins avec Rangiku-san et Hinamori-san, il n'a pas encore pu récupérer de ses blessures.

- Ouais … j'vois le truc. Annonça son interlocuteur. Bon, où sont les autres ? Il faudrait les rejoindre, histoire de mettre cette histoire au clair.

- Ils sont au réfectoire. »

Hochant positivement la tête, le jeune homme se décida à rejoindre ses amis. Il n'avait pour l'heure, pas grand-chose à faire d'autre, puisque parler avec Ketsurui-san ne semblait guère très productif. En allant voir ses camarades, il pourrait d'ailleurs essayer de trouver un plan pour remédier à cette situation plutôt mal embarquée.

Seireitei – Toit de la Quatrième Division.

Les cheveux blonds légèrement balancés par le vent, son bob posé à côté de lui, Urahara Kisuke observait tout bonnement cet horizon assez macabre dessiné devant lui. Le Seireitei avait subi beaucoup de destructions, et la Septième Division elle-même avait perdu ses deux plus hauts gradés. Il se murmurait que Love Aikawa, qui avait défendu la Quatrième Division avec les autres Vizards durant l'invasion, serait amené à remplacer le Capitaine Komamura et ainsi retrouver ses anciennes fonctions, dans un avenir très proche.

« - C'est là que tu te cachais ? »

Le blond, ancien Capitaine de la Douzième Division, se tourna, pour apercevoir son amie de toujours, Shihôin Yoruichi, venir s'installer à côté de lui, s'asseyant également, le visage porté vers le Seireitei.

« - Oh, quelle surprise, tu m'as trouvé ! S'enquit faussement Urahara.

- Ne fais pas l'idiot avec moi Kisuke. Murmura finalement la nouvelle arrivante. Qu'est-ce qu'il t'arrive, alors ? Les nouvelles de la Division Zéro t'ont cloué sur place ?

- C'est presque ça. Sourit-il en retour. En réalité, j'ai simplement l'impression … qu'ils ne nous ont pas tout dis.

- Quoi … ? S'étonna l'ancienne héritière du Clan Shihôin. Tu crois qu'ils nous cachent quelque chose ?

- D'après le Capitaine Roshin … Meikyû aurait été enfermé dans ce monde, en Enfer. Ses hommes qui l'accompagnaient ont alors soit subi le même sort, soit été tués. Les trois Zaihôtari jouent alors le rôle de sceau sur le pouvoir de Meikyû, et l'empêchent de faire quoi que ce soit. Tu me suis, non ?

- Ah … dans ce cas …

- Comment Meikyû a-t-il pu sortir toute cette armée, hein ? Comment a-t-il pu envoyer ces âmes, et tout le reste.

- Et qu'est-ce que tu en penses alors ? La Division Zéro nous ment ?

- Eh bien …

- Nous ne vous mentons pas. »

Les deux Shinigamis sursautèrent littéralement, avant de tourner précipitamment la tête derrière, pour apercevoir l'ombre de la personne qui venait de parler, en l'occurrence, il s'agissait de l'ancienne Capitaine de la Douzième Division, Kirio Hikifune. Il n'y avait pas eu de reproche dans le ton employé par cette dernière, mais plutôt de la douceur.

« - Vous savez, reprit la Shinigami. Chez la Garde Royale, nous ne donnons pas d'informations lorsque nous ne pouvons pas être sûrs à 100 % de leur validité.

- Je vois ! Sourit Kisuke Urahara. Ça fait longtemps, Hikifune-san. Vous avez … euh, changée ?

- Tu trouves ? S'interloqua cette dernière. Je suis toujours à peu près la même physiquement pourtant.

- Bref, Kisuke, ferme-la un peu. Intervint la voix de Yoruichi. Qu'est-ce que vous entendez par là, Capitaine Hikifune ?

- Mes changements physiques ?

- Non … Soupira l'ancienne Commandante des Forces Spéciales. Je parlais de vos divulgations d'informations ou non.

- Ah … pour tout vous dire … nous pensons, chez la Division Zéro, que Meikyû n'est pas le déclencheur de toute cette histoire. Assura la femme aux cheveux violets. Votre raisonnement est juste : il y a forcément quelqu'un derrière tout cela. Mais qui ? Nous sommes bien en peine de vous répondre …

- L'Enfer existait déjà avant cette génération de Garde Royale, après tout. Déclara Urahara. Peut-être y'a-t-il des choses que nous ignorons à son sujet. C'est même sûrement le cas … et peut-être … valait-il mieux que nous les ignorions pour toujours … »

Un léger vent frais balaya les environs, amenant avec lui le parfum pesant du silence. Qui pesait même un peu trop pour le détenteur de Benihime, qui finit par reprendre le fil de la discussion.

« - Sinon, qu'est-ce que vous faîtes ici, Hikifune-san ?

- Oh, je cherchais juste Hiyori et Shinji, et je vous ai vus papoter ici, donc je me suis glissée indiscrètement !

- Ah ? Bon bah … d'accord ! »

Yoruichi ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire vis-à-vis de la situation. Au vu du contexte particulièrement difficile que demeurait celui de la guerre, quelques moments de relaxations tels que celui-ci seront toujours les bienvenus. La jeune femme voulait même se prêter au petit jeu des banalités, lorsque son regard doré fut frappé par le collier représentant la moitié d'un cœur, que portait son ancienne collègue au Seireitei.

« - Ce collier est mignon. Sourit l'héritière du Clan Shihôin, comme si elle souhaitait s'en emparer. Je ne me souviens pas que vous l'ayez eu au Seireitei, c'est un cadeau d'entrée au Reiôkyu ?

- C'est Netsu-chan qui me l'a offert ! S'exclama joyeusement l'ancienne supérieure d'Hiyori. Vous savez, derrière ses airs insensibles et stricts, se cache une femme au grand cœur !

- Hein ? Je veux bien vous croire … »

Soudainement, devant les yeux interloqués des deux plus jeunes Shinigamis, le Capitaine Hikifune s'écroula littéralement sur le sol, les deux mains se massant l'arrière du crâne. Et derrière elle, se tenait justement la dernière personne évoquée au cours de la discussion, à savoir Netsujô Kakusu, Capitaine de la Garde Royale maniant les flammes. Et au vu de la situation, il apparaissait évident que cette dernière venait d'infliger un vrai coup de poing sur la tête de sa collègue, tout en conservant son air droit, sérieux et calme, caractérisé par ses yeux fermés.

« - Cesse de dire des idioties, Kirio. Déclara cette dernière. C'est l'heure aussi pour mettre en place la stratégie employée, et la Garde Royale est censée être présente au complet. Insista bien la femme au regard ardent.

- Mmmh … c'est bon, c'est bon, j'ai compris … j'arrive ! Sourit finalement Hikifune, en se redressant. »

Un sourire plus gêné qu'autre chose, surtout lorsque son regard croisa celui qui venait de s'ouvrir de sa comparse et aînée. La stratégie militaire, hein ? Typiquement le genre de sujet assez ennuyeux au final. Yoruichi et Urahara décidèrent également de se lever, pour assister à cette discussion. Avant que la première citée ne s'arrête en pleine marche.

« - Qu'est-ce qui ne va pas, Yoruichi-san ? Interrogea Urahara.

- Vas-y sans moi Kisuke, je dois aller faire quelque chose.

- … Euh, d'accord ? »

Le blond ne reçut même pas de réponse, puisque son interlocutrice avait déjà disparue de son champ de vision. Le détenteur de Benihime haussa tout bonnement les épaules, et poursuivit son chemin.

Enfer – Repaire de Meikyû.

Les couloirs sombres des baraquements du château de Meikyû, n'offraient pas une perspective très alléchante sur le cadre de « vie » en son sein, mais pour autant, les choses pouvaient peut-être différer des apparences.

Chambre personnelle du Général Noroi.

« - Tu n'as pas essayé de retrouver ta sœur, Hiyota ?

- Ce n'était pas nécessaire, je suppose. Rétorqua la concernée. »

Le Général Noroi ne portait désormais plus son éternel voile noir ainsi que son manteau de cuir noir, laissant uniquement la jeune femme avec un t-shirt grisâtre, aux manches volontairement retroussés. À ses côtés, Hiyota passait divers bandages sur les bras de sa supérieure, après les blessures contractées lors de l'affrontement notamment face à Byakuya Kuchiki.

« - Tu ne veux vraiment pas la revoir ? Rétorqua la plus gradée des deux.

- Cela se fera de toute manière, tôt ou tard. Sourit doucement Hiyota, tout en continuant à soigner sa maîtresse. »

La porte de la pièce s'ouvrit alors, laissant apparaître le visage de Kyôkutan, visiblement lavée de toute souillure liée à ses affrontements.

« - Vous ne trouvez pas ça ridicule que nous possédions des douches en Enfer ? Déclara la blonde, en passant une serviette sur ses cheveux détrempés. »

La Générale portait simplement une chemise noire rayée, au-dessus d'un tee-shirt blanc, abandonnant ainsi tous ses effets personnels liés à son grade de Générale, si ce n'est son collier toujours présent.

« - Pourquoi trouves-tu cela ridicule ? Rétorqua simplement Noroi. Heureusement que les douches nous sont accessibles.

- Ouais. Renchérit Kyôkutan. Imagine donc Yokubari sans douche.

- Je ne préfère pas.

- Bref, tout ce que je dis, c'est qu'avoir des douches, mais pas une seule miette de pain à se mettre sous la dent, c'est ridicule.

- Nous sommes en Enfer, Kyôkutan. À quoi t'attendais-tu ? Sourit faiblement la femme aux cheveux argentés, derrière ses mèches. Estime-toi heureuse.

- J'sais pas. Lâcha sa coéquipière, en s'allongeant sans aucune gêne sur le grand lit, les yeux rivés vers le plafond, tandis que sa colocataire continuait de subir les soins d'Hiyota. »

Au bout d'un certain temps, ces derniers furent achevés. La jeune femme aux cheveux noirs prit donc congé, et quitta la pièce avec l'approbation du Général de la Malédiction, qui ne bougeait pourtant pas d'un centimètre. L'autre subordonnée de Meikyû, lui lança un bref regard.

« - Tu sais, partager ma Chambre avec toi peut-être d'un ennui terrible …

- Tu aimes te plaindre visiblement. Rétorqua sa camarade. Je peux te torturer si tu veux, cela changera ta journée.

- Non merci, va essayer sur Yokubari, ça devrait le rendre moins stupide.

- Tu fais une fixation sur lui ? Que vient-il de te faire pour le haïr à ce point ?

- Rien de spécial. Souffla la blonde. J'peux pas le supporter, c'est tout.

- Dommage que vous fassiez partie du même camp, n'est-ce pas ?

- Ouais, comme tu dis … Grommela la Générale de la Démesure. Y'a aussi cette Division Zéro …

- Oh, tu te serais sentie inférieure à ton ennemie ? Sourit d'un ton presque sarcastique Noroi.

- Va crever. Répliqua son interlocutrice, en se tournant vers la droite, vraisemblablement pour essayer de trouver le sommeil. »

Un moment de flottement tenta de s'incruster dans cette faille silencieuse, avant que la voix deNoroi ne retentisse de nouveau.

« - Kyôkutan. Nous sommes en Enfer, tu ne peux pas dormir.

- … Merci de me le rappeler. Fulmina doucement cette dernière, les dents légèrement serrées. Je … ne veux plus rester ici.

- Tu as déjà eu envie de rester ici ? Ricana nerveusement le Général aux cheveux argentés. Tu sais … nous voulons tous quitter cet endroit. C'est pour ça … que nous faisons cette guerre. »

Kyôkutan et Noroi se regardèrent pendant un bref instant, jusqu'à ce que la blonde ne ferme les yeux, même si jamais le sommeil ne la gagnera ensuite. La souffrance, continuait, sous toutes ses formes. Et l'aube de ce jour béni où la malédiction cesserait de s'abattre sur ces vies, semblait pouvoir tendre ses bras vers elles. Noroi ferma à son tour, lentement, ses paupières. Le sommeil … combien de temps ? Depuis combien de temps, elle ainsi que tous les autres, n'avaient-ils plus connu cette étrange sensation ?

Plus loin dans le même lieu, les autres âmes damnées vaquaient à des occupations diverses. Vivre en Enfer n'avait rien d'un passe-temps. Mais il fallait bien pouvoir le tuer, ce temps.

« - Tu sais que je lis dans les pensées, n'est-ce pas ? C'est inutile de mentir avec moi.

- Je ne mens pas. »

Cette pièce, n'était autre que la pièce aménagée pour le regroupement des Généraux. Avec pour unique meuble une assez grande table et des chaises l'accompagnant. En ce moment, seules deux âmes occupaient la pièce vide en ce moment, à savoir le Général Kyogi, auteur de la première phrase, et Ulquiorra Schiffer, son interlocuteur. Le premier cité avait pris place sur un siège, tandis que le second demeurait inerte, adossé sur le mur, le regard complètement perdu dans le vide.

« - Mon ami, tu es l'un des gars les plus ennuyeux que j'ai jamais vu de ma vie. Soupira Kyogi. Et pourtant, Yokubari-kun existe, tu sais ?

- Si tu le dis. Rétorqua l'ancien Espada.

- Je te le demande une dernière fois : tu es venu pour essayer de dominer le monde, pas vrai ? Je ne suis pas dupe. Mais sache … que je saurai t'en empêcher. Dit-il, d'un ton excessivement sérieux.

- Ça n'a pas de sens. Rétorqua l'ex-Cuarta, en fermant les paupières. »

Kyogi secoua la tête, et soupira par la même occasion d'un profond ennui. Le sens de l'humour de l'ancien subordonné d'Aizen paraissait bel et bien inexistant. Appuyant son coude sur la table, le Général prit une mine désappointée, alors qu'un silence bien pesant pénétrait à l'intérieur de la pièce.

« - As-tu faim, cher Ulquiorra-kun ?

- Non.

- Allez, dis-moi que tu as faim !

- Non, je n'ai pas faim.

- Fais un effort, nom de Meikyû-sama !

- Inutile d'insister. »

La tête de Kyogi s'abaissa finalement, avant que le ne Général ne place son visage droit sur la table, en périssant visiblement d'un mortel ennui. Jusqu'à ce que la porte de la pièce ne s'ouvre, attirant ainsi l'attention de l'homme fin aux cheveux verts.

« - Oh, ce n'est que toi, Yokubari-kun. Déplora Kyogi.

- Comment ça, ce n'est que moi ? Répondit ce dernier.

- Je voulais que quelqu'un d'un minimum intéressant entre dans cette pièce. Entre toi, et Ulquiorra-kun, je ne suis vraiment pas verni.

- Tu n'as qu'à te suicider si tu es dépressif, je te rassure, personne n'essaiera de t'en empêcher. Rétorqua l'homme aux cheveux noirs, en prenant place sur un siège.

- Tu penses que la Division Zéro va nous éliminer ? Dit alors Kyogi, changeant soudainement de sujet.

- Ils sont plus puissants que nous … mais c'est tout.

- Oh, mais quelle réplique mystérieuse !

- Va te faire foutre.

- Ça suffit tous les deux. Lâcha soudainement une voix. »

Le fol espoir qu'Ulquiorra ne donne un ordre n'avait cependant rien de réaliste dans l'esprit de Kyogi. Il s'agissait simplement de Kanashimi, Générale de la Tristesse, qui venait de pénétrer à l'intérieur de la salle.

« - Kanashimi-chan, tu es très jolie aujourd'hui. Complimenta Kyogi, en esquissant un large sourire.

- Tes propos ne m'intéressent pas. Répondit cette dernière. Meikyû-sama ordonne à tous les Généraux de se mettre d'accords pour les futures expéditions. Il nous laisse libre-choix.

- Alors … Kanashimi-chan, allons ensembles !

- Hors de question.

- J'aurai essayé ?

- Si tu veux.

- On y va alors ?

- Je ne parlais pas de ça.

- Alors on y va ?

- Non, tu es lassant. »

Kyogi finit par hausser les épaules. En Enfer, le degré d'ennui atteignait parfois des points culminants extrêmement impressionnants. Et en l'occurrence, le Général du Mensonge venait d'atteindre le seuil critique d'ennui. Impossible de dormir, impossible de manger … le jeune homme secoua la tête, en soupirant. Même s'il valait peut-être mieux rester de la sorte, plutôt que de brûler éternellement dans les flammes ardentes de l'Enfer après tout. Il fallait positiver. Un peu comme on le pouvait.

« - Ulquiorra. Tu n'as pas le choix, toi. Annonça finalement Kanashimi. Meikyû-sama souhaite que tu participes à l'expédition du Hueco Mundo.

- Compris.

- Pauvre soumis, rebelle-toi un peu, non ? Commenta Yokubari, sa main servant à supporter sa tête.

- Ce serait futile.

- T'es vraiment un cas désespéré, pauvre type. Conclu le Général.

- Voyons, Yokubari-kun ! Comment oses-tu t'adresser à Ulquiorra Schiffer de cette façon, alors que personne ne te connaît, et ce dans tous les mondes ?

- Ferme-la un peu toi !

- Et non, je suis bien décidé à mettre en œuvre ma liberté d'expression offerte par Meikyû-sama ! »

Kanashimi considéra un instant ces idiots, avant de fermer les paupières, et de tourner les talons, sans dire un mot. La Guerre continuait à battre son plein, et elle-même devait se préparer quant aux événements futurs. La prochaine fois, son rôle ne serait peut-être pas aussi mineur.

Seireitei – Quartiers de la Première Division.

La Garde Royale avait été réunie dans la salle de rassemblement habituelle, où les Capitaines du Gotei 13 avaient l'habitude d'écouter les ordres de Yamamoto Genryûsai. Pour l'heure, une grande partie de ces Capitaines manquaient à l'appel : Unohana s'occupait encore des blessés à la Quatrième Division, Byakuya n'en n'était pas encore sorti, Komamura avait été éliminé, Kyôraku se tenait au chevet de Nanao Ise, Hitsugaya Toshirô demeurait encore blessé, et Mayuri Kurotsuchi semblait soudainement porté disparu.

Ainsi, seuls Yamamoto, Soi Fon, Rose, Hirako, Kensei, Kenpachi et Ukitake formaient l'assemblée, en compagnie de Kisuke Urahara.

Face à eux, se trouvaient les cinq Gardes de la Division Zéro. Le Capitaine Rikuchi Roshin prit finalement la parole.

« - Membres du Gotei 13, nous ne sommes pour le moment pas au complet, mais il est indispensable de mettre au point une stratégie militaire. Déclara-t-il.

- Avez-vous prévu quelque chose dans ce cas de figure ? Questionna de sa voix grave, Yamamoto Genryûsai.

- En effet, nous avons un plan d'action que nous avons préparé dernièrement. Affirma le chef de la Garde Royale. Ce sera une lutte sur plusieurs fronts. Au final, nous devrons soit empêcher Meikyû de retrouver les Zaihôtari … soit l'éliminer définitivement, dans le dernier cas le plus extrême. Néanmoins, si jamais Meikyû parvient à mettre son plan à exécution et à réapparaître dans le monde, il s'attaquera immédiatement au Seireitei, pour pouvoir atteindre le Roi de la Soul Society. Barricader le Seireitei est alors la première chose à faire, avant d'envoyer les groupes rechercher les trésors.

- Je vois. Et il y a autre chose ?

- Oui. Je dois me rendre dans le Mûken pour parler à un prisonnier en particulier. »

NEXT CHAPTER : NOTHING BUT FREEDOM

Les coulisses du Chapitre …

JOURNALISTE : Bonjour à tous, mes chers lecteurs ! Cette semaine, nous revoici en compagnie de Kira Izuru ainsi que de Rose Ôtoribashi !

KIRA IZURU : Bonjour.

ROSE ÔTORIBASHI : Artistes du jour, bonjour !

JOURNALISTE : Parlez-nous donc des cours de chant qui se déroulent dans vos quartiers …

KIRA IZURU : Ils se déroulent … comme se déroulent des cours de chant.

ROSE ÔTORIBASHI : C'est un art très contemporain mais aussi si antique à la fois. La voix humaine est si artistique, et en particulier la mienne.

JOURNALISTE : Oui, mais concrètement, comment se déroulent-ils ?

ROSE ÔTORIBASHI : Eh bien, je désigne un élève et il chante avec moi et Izuru.

KIRA IZURU (marmonnant) : Malheureusement …

ROSE ÔTORIBASHI : Que dis-tu, Izuru ?

KIRA IZURU : Que les cours de chant sont les meilleurs que j'ai jamais pratiqués !

ROSE ÔTORIBASHI : Voilà qui me va fort bien ! Ou devrais-je dire … voilà qui m'enchante !

JOURNALISTE : Hahaha !

ROSE ÔTORIBASHI : Hahaha !

KIRA IZURU : Hahaha …

ROSE ÔTORIBASHI : Izuru ?

KIRA IZURU : HAHAHA !

JOURNALISTE : Et sinon, que chantez-vous ?

ROSE ÔTORIBASHI : Principalement des chansons.

JOURNALISTE :

KIRA IZURU :

ROSE ÔTORIBASHI : Des chansons artistiques.

JOURNALISTE : Ah ! Me voilà rassuré ! Mais, alors ?

ROSE ÔTORIBASHI : Eh bien, je suis très ouvert d'esprit, j'accepte donc n'importe quel chant tant qu'il n'est pas grossier. Par exemple, Izuru a insisté pour que nous apprenions le générique de Pokémon aux élèves.

KIRA IZURU : NON ! CAPITAINE !

ROSE ÔTORIBASHI : Ah oui, désolé, cela devait rester secret.

KIRA IZURU : Non, c'est faux !

ROSE ÔTORIBASHI (voix menaçante) : Izuru. Dis-moi la première strophe.

KIRA IZURU : … Mais … mais …

ROSE ÔTORIBASHI : Ce n'est pas artistique de mentir, et perdre de l'argent sur le salaire également, tu sais ?

KIRA IZURU : Un jour je serai, le meilleur dresseur ! Je me battrai sans répit ! Je ferais tout, pour être vainqueur et gagner les défiiiiis !

JOURNALISTE : Impressionnant !

KIRA IZURU (larmoyant) : … Tout le monde … connaît ça. Autre question s'il vous plaît.

JOURNALISTE : Bien ! Dans ce cas-là, parlez-nous des poèmes que vous écrivez.

KIRA IZURU : En fait, je ne fais pas de poèmes. C'est juste qu'Hisagi-san veut écrire un poème pour Rangiku-san, alors il m'a demandé de l'aider et j'ai demandé de l'aide à mon Capitaine.

ROSE ÔTORIBASHI : L'amour peut être … artistique. D'ailleurs, j'ai d'abord cru qu'Izuru voulait écrire un poème d'amour pour Hisagi Shûhei. Et ça n'aurait pas été artistique.

KIRA IZURU : Évidemment, je ne suis pas gay ! Et même si je l'étais, jamais je ne vous l'avouerai !

ROSE ÔTORIBASHI : Tu veux dire que … ?

KIRA IZURU : Mais non !

JOURNALISTE : Euh, parlons de vos dessins, Kira Izuru …

KIRA IZURU : JE NE DESSINE PAS !

JOURNALISTE : Ah bon ? Pourtant, nous avons des sources sûres …

KIRA IZURU : Non, je ne dessine pas. Et je dessine encore moins Hinamori-kun et moi en nous tenant la main sur un champ de blé, est-ce clair ?

ROSE ÔTORIBASHI : Mentir n'est pas artistique. Et je suis artistiquement choqué par ces révélations.

KIRA IZURU : Ce n'est pas ce que vous croyez !

JOURNALISTE : Vous voyez que cette interview est particulièrement longue, alors nous allons nous arrêter ici ! La prochaine fois, retrouvez-nous avec Soi Fon et Omaeda, ou Yumichika etIkkaku !