Résumé du dernier chapitre : Ketsurui et Hiyota s'affrontent dans une bataille sanglante, qui voit finalement la première citée vaincre sa jeune sœur, qui lui avoue finalement qu'aucun contrôle n'a été exercé sur elle, mais que l'enchaînement des événements lui a finalement fait porter ses malheurs sur son aînée. Lorsque la réconciliation semblait apparaître à l'horizon, la lame pourpre du Général de la Malédiction, Noroi, vint transpercer Ketsurui dans le dos …
BLEACH – RISING HELL
Personnage de la semaine : Hyôrinmaru
Faisant également partie de la catégorie des Zanpakutô voulant s'offrir un style, Hyôrinmaru s'est également découvert une nouvelle passion ces derniers temps : les voyages. Il explore en effet désormais le monde à la fois vaste et restreint des Zanpakutô, sur invitation ou non de ses camarades. Son lieu de méditation privilégiée demeure celui de Sode no Shirayuki, qui n'ose pas lui demander de partir.
CHAPTER LV : REMORSE
Stupeur. Aucun autre terme ne pourrait aussi bien résumer l'état dans lequel Hiyota Ryûketsu se trouvait désormais, ses pupilles violettes rivées sur le corps ensanglanté et poignardé, de sa sœur ainée. Derrière celle-ci, Noroi arborait une mine tout à fait satisfaite, la réaction de la cadette concordant totalement avec ses attentes. La Générale de Meikyû maintenait fermement son épée à l'intérieur du corps de la félonne, qui n'esquissait plus beaucoup de mouvement dès à présent, tout en la gardant contre elle, pour lui murmurer quelques mots à l'oreille.
« — Bon retour parmi nous, Ketsurui-chan. Dit-elle, d'un ton faussement doux, avant de reporter son attention sur sa propre subordonnée. Alors, Hiyota ? Je m'attendais quand même à une réaction plus expressive de ta part. Je suis assez déçue à vrai dire. »
La concernée ne pouvait pas décemment se mouvoir, compte-tenu de son état physique plus que précaire. Additionné au choc émotionnel que constituait cette violente attaque de la part de Noroi, et voici une âme damnée complètement tétanisée, assise contre le mur et incapable de faire quoi que ce soit. Une simple vue horripilante, et une sensation terrible de culpabilité commençaient simplement à ronger l'esprit de la jeune femme aux cheveux noirs.
Allait-elle … encore causer la mort de sa sœur … ? Comme … à ce moment-là … ? Elle s'en souvenait parfaitement, oui. Même si ces événements furent placés dans un coin caché de son esprit pendant un long moment, elle ne pouvait pas le nier désormais. Il fallait affronter la vérité en face, sans fermer les yeux là-dessus, comme elle l'avait lâchement fait jusqu'à présent.
Des années auparavant …
La pluie n'avait cessé de tomber, sur l'Université. Hiyota, après quelques recherches, avait finalement réussie à trouver l'amphithéâtre dans lequel se tenait une première réunion de pré-rentrée. Cette dernière avait duré assez longtemps, pour que la jeune femme la trouve ennuyeuse. Mais après deux heures, voici la jeune étudiante à l'extérieur de la grande salle, attablée, en train de manger son panier-repas qu'elle avait préparé elle-même, toute seule. En réalité à 10 heures, sa journée était déjà terminée. Il lui fallait désormais attendre sa sœur, ne pouvant pas rentrer toute seule, la distance parcourue à pieds étant bien trop importante, et les transports et ne possédant pas encore de titre de voyages, pour le transport en commun.
Les minutes passèrent, et Hiyota pouvait bien voir tout ce défilé de personnes, en restant toujours seule. Personne ne s'arrêtait pour l'aborder ou lui parler, elle n'existait simplement pas. Cette situation pouvait paraître triste, mais ne dérangeait pas particulièrement la jeune étudiante, qui ne doutait pas du fait qu'elle se trouverait rapidement des amis ici. Elle avait repéré quelques personnes visiblement plutôt sympathiques dans l'amphithéâtre tout à l'heure, mais rien ne pressait. Ramassant lentement ses affaires, la jeune femme aux cheveux noirs décida d'aller marcher un petit peu, pour visiter le campus. Dehors, la pluie avait perdu en intensité, ne tombant désormais plus que par petites gouttelettes. Rien d'insurmontable pour elle ! Lorsque le soleil revint, la jeune femme se trouvait déjà sur le toit du bâtiment principal, à contempler le monde entourant cette Université rurale. La nature demeurait encore plutôt présente, et le vent frais lui plaisait particulièrement. Pendant des heures entières, la jeune femme se posa ici, en attendant simplement que le temps passe, pour pouvoir rentrer chez elle. Mais son attention, finit par être attirée. Quelque chose, ou plutôt quelqu'un, se trouvait en bas, près des arbres, à l'abri des regards.
Poussée par une curiosité maladive, Hiyota descendit rapidement la cage d'escaliers grisâtre, pour se diriger vers cet endroit. Et à travers ce geste, il aurait été facile de dire qu'il s'agissait de la main du destin.
Mais le destin ne lui a donné aucun signe. Elle seule en sa libre conscience a décidé d'agir de la sorte. Peut-être était-ce déjà écrit d'avance. Mais pourtant, elle n'a rien fait pour abonder dans le sens contraire.
« — … J'ai peur …
— Hé ! Tout va bien ? »
Une petite fille, probablement âgée de 7-8 ans, habillée simplement d'une petite robe noire. Elle sanglotait derrière un arbre, visiblement effrayée. Peur ? Mais de quoi ? À pas lents, Hiyota s'avança vers elle. Et se statufia, au bout de quelques secondes : cette chaîne, présente près du cœur de la fillette … cela ne serait-il …
Si. Il n'y avait aucune hésitation possible. Cette petite fille … n'appartenait pas au même monde. Elle releva d'ailleurs la tête vers la jeune femme qui n'accourait désormais plus dans sa direction, l'air relativement tétanisé.
« — … Vous … pouvez me voir ? Aidez-moi ! Aidez-moi ! Supplia-t-elle, en trébuchant, cherchant à avancer vers celle qui venait de l'interpeller, représentant presque un motif d'espoir. »
Mais cette dernière ne semblait plus aussi encline à lui venir en aide. Cela faisait depuis des années que les sœurs Ryûketsu pouvaient apercevoir des choses que les autres ne voyaient pas. Elles ne se l'expliquaient pas, mais si Ketsurui a appris à vivre avec, Hiyota a toujours été terrifiée par ces apparitions, que seule elle parmi une foule de personnes pouvait entrevoir.
Là encore, sous ce ciel pourtant clément, la petite étudiante se révélait incapable de résister. Surtout que la seconde suivant l'appel de détresse de la petite âme, un hurlement d'une teneur complètement différente fit frémir les os de la jeune femme aux cheveux ébène. Un hurlement qui provenait des bois naturels, mais dont la nature semblait toute autre, comme un écho monstrueux dont l'origine serait tout sauf naturelle. Le cœur de l'humaine ne cessait de battre à une vitesse ahurissante. Durant son existence, et depuis la découverte de ce don qui s'apparentait davantage à une malédiction, Hiyota avait déjà pu voir des créatures terrifiantes, sans que jamais ces dernières ne s'intéressent à elle. D'ordinaire, suivant les ordres de sa sœur, elle se dissimulait le plus possible, et ne faisait aucun bruit.
Mais ici, comment se dissimuler ? Ces quelques minutes de léthargie furent amplement suffisantes, pour laisser le temps à un monstre de cinq mètres, d'une couleur pourpre sans nuance, un masque horrible greffé au visage, et des dents gigantesques, visiblement capables de broyer toute sorte de proies. Une créature sortie tout droit d'un cauchemar pour la jeune femme. Mais pouvait-elle décemment abandonner cette petite fille ? Celle-ci hurla, à la vue du monstre, et fonça à toute vitesse vers Hiyota.
« — Ah, je vois. Tu ne croyais pas t'enfuir indéfiniment, petite ? Ricana d'une voix rauque le monstre. J'ai besoin de manger, alors viens par ici !
— Madame ! Aidez-moi, s'il vous plaît ! Aidez-moi ! Je sais que vous pouvez me voir ! »
L'aider ? Mais comment ? Comment diable pourrait-elle venir en aide à cette âme en détresse, alors qu'elle-même, plongeait dans un océan sombre de questionnements et de peurs ?
Sa tête lui disait de répondre à cet appel. Le problème, c'était que le reste de son corps ne suivait pas. Au contraire même, il lui intima de prendre la fuite le plus vite et le plus loin possible. Ce que finalement, Hiyota effectua, lâchement.
« — Oh ?! Un autre repas ?! Je suis comblé ! S'extasia d'aise le prédateur, dès lors qu'il vit la jeune étudiante fuir à grandes enjambées, témoignant par là qu'elle possédait véritablement de l'énergie spirituelle. Tu ne possèdes pas beaucoup d'énergie, ça ne sera pas aussi facile de te retrouver … mais j'aime m'amuser un petit peu, hahaha ! »
Cela dit, avant de chercher à dévorer cette humaine, le Hollow, parce qu'il s'agissait bien de ce monstre, se contentait d'une autre cible aux foulées moins grandes : la gamine. Ricanant furieusement, il fonça vers la petite désespérée. Celle qui aurait pu lui venir en aide ne fit absolument rien d'autre que continuer sa route, sans se retourner.
Tel fut l'un de ses premiers grands péchés.
Les hurlements de terreur et de douleur résonnèrent et firent frissonner chaque particule du corps d'Hiyota, dès lors que cette dernière chercha refuge à l'intérieur de l'université, courant sans se préoccuper des regards anxieux de la part des autres étudiants. Et cet acte irréparable, elle le commit à cet instant précis. Empoignant son téléphone, elle composa le numéro de sa sœur.
« — Hiyota ?! Que se passe-t-il ?! Siffla une voix, à l'autre bout du fil.
— Nee-chan, je suis désolée, je suis désolée … j'aurais dû t'écouter … je …
— Ne tourne pas autour du pot, dis-moi ce qu'il se passe !
— J-Je s-suis poursuivie par l'un de ces monstres, Nee-chan ! J'ai peur ! Aide-moi !
— Où est-ce que tu te trouves ?!
— J-Je suis dans le hangar, à côté du parking … là où ils rangent les affaires de sport, tu t'en souviens ? Tu l'as vu tout à l'heure ? Nee-chan ?
— Ça va, j'ai compris. Bon, fais-toi la plus petite possible, j'arrive tout de suite. »
À travers ces mots, Ketsurui ne dévoilait aucunement tout le stress qui s'emparait d'elle à ce moment précis. Il fallait alors rassurer sa jeune sœur, du mieux qu'elle le pouvait.
Hiyota, elle, avait du mal à penser. Sa lâcheté l'horrifiait peut-être encore davantage.
Bleach OST – Soundscape to Ardor
Et encore … la suite des événements, qu'elle tapissait prudemment dans un coin de sa mémoire, revint soudainement lui brûler les yeux et le cœur. Aujourd'hui, Hiyota Ryûketsu se trouvait affalée contre un mur, au fond d'un temple ancien, à regarder sa sœur mourir à petits feux, devant ses yeux, tout en demeurant incapable de réagir.
Noroi, elle, se satisfaisait plutôt bien de la situation, et son sourire aussi cruel que sadique le témoignait parfaitement. Au bout de quelques secondes de flottement, la Générale de Meikyû fit de nouveau retentir sa voix.
« — Bien, maintenant, Ketsurui-chan, fais attention … ça risque de secouer. »
Une lueur macabre entoura le corps de l'âme damnée aux cheveux argentés, avant que le sabre lui-même ne prenne cette même teinte. Les yeux de Ketsurui, déjà bien vidés de toute vitalité, s'écarquillèrent lentement, tandis qu'elle-même réprima un gémissement terrible de douleur. Les malédictions de Noroi étaient bien connues, au sein de l'armée de Meikyû, pour provoquer des sensations ignobles que personne n'aimerait avoir à subir. Le corps de la victime de cette dernière se cambrait doucement, tremblait de temps à autres.
« — Oh ? Il semblerait que tu puisses encore être suffisamment forte pour ne pas céder complètement à mon pouvoir. Constata machinalement la Générale. Tu ne veux pas paraître trop faible devant ta sœur … ? Je suis désolée, ma chère … mais c'est déjà fini … Peut-être que toi, tu ne le sais pas encore ... Mais après ton départ, ta petite sœur a été capturée et constamment torturée par mes soins. Chaque jour durant, je venais lui demander : « Ta sœur est-elle venue te sauver ? » et bien entendu … ça n'était pas le cas. Admire donc comment une personne peut se créer de fausses vérités, toute seule …
— Arrêtez-ça. Martela soudainement la voix d'Hiyota elle-même. Arrêtez-ça … »
La cadette se leva péniblement, et tituba lentement, en direction de sa supérieure ainsi que de sa sœur. Ces dernières observèrent d'un œil commun les déplacements de la jeune femme aux yeux pourpres. Noroi ne perdit d'ailleurs aucunement son sourire, et toisa sa subordonnée de son regard argenté et malveillant.
« — Hiyota-chan, je me demande bien ce que tu comptes faire dans cet état déplorable. J'espère que tu ne penses pas à des niaiseries comme « sauver ta sœur », n'est-ce pas ? »
Son interlocutrice ne trouvait pas les mots adéquats pour répondre. Son corps endolori et son esprit brouillé l'empêchait d'agir de façon très réfléchie. Mais non, cette fois-ci … elle ne pouvait décemment pas l'abandonner. Depuis toutes ces séances de tortures, durant lesquelles germa l'idée d'un abandon de Ketsurui à son égard, Hiyota n'avait eu de cesse de fuir la réalité. Maintenant, il fallait que cela cesse. Il fallait qu'elle agisse instinctivement, oublie toutes les conséquences liées à ses actes. Le point de non-retour étant de toute façon déjà franchi, Meikyû n'accepterait jamais son retour parmi ses troupes, elle n'avait désormais plus rien à perdre. La jeune âme s'approcha lentement, faiblement, vers ces deux silhouettes en face.
Les prunelles grises de Noroi se plissèrent légèrement. Alors la petite paraissait vraiment sérieuse ? Dans ce cas, tant mieux.
« — Je vais faire preuve de bonté aujourd'hui. S'enquit-elle ensuite. Tiens, je te la rends. »
Le sabre planté dans le corps de l'ainée se retira brusquement, provoquant un faible gémissement de la concernée, avant que celle qui avait visiblement l'apparence de son bourreau ne la pousse tout bonnement. La femme à la chevelure pourpre ne sentait plus réellement son corps, qui tomba, lentement. Difficilement, Hiyota se plaça pour parvenir à la réceptionner. L'effort fut trop important pour elle, mais la jeune femme parvint à maintenir son ainée dans ses bras, en posant un genou à terre.
« — Hiyota … Soupira faiblement Ketsurui.
— C'est … terminé, cette fois-ci. Murmura en retour sa petite sœur, en serrant davantage, et avec le peu de forces dont elle disposait, son ainée contre elle. Pardonne-moi, Nee-chan … pardonne-moi …
— Ce spectacle est touchant mais je suis lassée. Annonça la voix de Noroi, en remontant son sabre. Adieu, maintenant … parce que je vous aime bien, je vous libère de cette existence. »
Serrées l'une contre l'autre, les deux sœurs ne pouvaient désormais plus qu'attendre la fin. La lumière rougeâtre déployée par le Meikaitana de Noroi les achèveront, rapidement. Il s'agissait-là d'un vœu que partageaient les deux condamnées, pour la première fois depuis longtemps. Leurs pupilles se fermèrent, alors que le sol commençait à trembler sous le pouvoir de Noroi. Cette dernière avait déjà soulevée son sabre, et concentrait une violente décharge d'énergie, largement suffisante afin d'achever deux mourantes.
La couleur du sang éclaira la pièce, dans un fracas sonore. La femme au regard lunaire observait simplement les résultats de son attaque, alors que la fumée s'emparait d'une grande partie de l'espace.
Cette fois-ci, c'en était terminé des sœurs Ryûketsu.
Ailleurs, dans le temple …
Un corps s'écrasa violemment droit sur la paroi, sous les pupilles grises teintées d'horreur d'Orihime Inoue.
« — Kuchiki-san ! S'écria-t-elle, en contemplant avec effroi une grande flaque de sang, qui se formait en-dessous du corps de la Shinigami aux cheveux ébène.
— Le combat n'a que trop duré. Martela avec lassitude la voix de Kimatsu. Terminons-en ici, je dois aller retrouver mes supérieures. »
Encore une fois, ils n'avaient rien vus venir. Cette situation provoquait un terrible sentiment d'agacement dans l'esprit d'Ishida Uryû. Le Quincy ne pouvait absolument pas suivre les mouvements de cette femme aux cheveux verts, et le sentait très clairement passer. Cette dernière justement, replanta son regard sur lui, faisant par ce simple geste, faire un mouvement de recul au jeune homme, qui se frappa mentalement pour cet aveu de faiblesse. Mais à peine eu-t-il achevé de penser, que la subordonnée de Kyôkutan se trouvait déjà à quelques centimètres de lui. Le fils de Ryûken écarquilla grand les yeux, mais tenta de réagir immédiatement, en empoignant son Arc, pour décocher une flèche à bout portante … du moins, tel aurait été son désir. Parce que la réalité différa, et s'empourpra de l'autre côté. Un grand sillage de sang se dessina sur le vêtement blanc et d'ordinaire immaculé, coupant de façon diagonale ce dernier. Dès l'instant suivant, alors que le Quincy semblait à la fois tétanisé et blessé par le coup reçu, Kimatsu enchaîna avec un violent coup de pied au niveau du thorax, projetant le jeune homme droit sur le mur, à l'opposé de ses deux partenaires.
« — Ishida-kun ! Hurla la voix d'Inoue, qui se trouvait alors aux côtés de Rukia Kuchiki, pour tenter de la soigner.
— Oublie-le maintenant. Clama l'âme damnée, en retournant auprès de la guérisseuse. »
Cette dernière ne pouvait pas combattre, tout le monde ici en était bien conscient. Pour autant, la subordonnée de Kyôkutan n'allait pas la laisser s'en sortir, bien au contraire. Dès le début des affaires liant l'Enfer aux Shinigamis, Inoue Orihime avait été prise pour cible, mais avait réussie à s'en sortir, par l'aide de ses amis. Cette fois-ci, les choses différeront, et les pouvoirs de soin prodigués par cette dernière ne pourront plus guérir personne à la Soul Society. Le reflet de la rousse se faisait dans le regard de Kimatsu, tandis que cette dernière approchait de plus en plus de sa victime, sa lame déjà tachée de sang prête à agir, de nouveau.
« — Inoue … fuis … Murmura la voix de Rukia, visiblement encore consciente.
— Kuchiki-san …
— Aucune de vous ne pourra échapper à son sort. Affirma l'âme damnée, en soulevant son épée. »
La Lieutenante se devait de réagir. Mourir ainsi, de façon aussi lamentable, serait un total déshonneur pour la Maison-mère, et … définitivement, non, elle ne voulait pas mourir. Il y avait encore trop de choses à faire, à vivre, aux côtés de ses camarades. La guerre ne faisait que commencer … Rukia empoigna avec davantage de force Sode no Shirayuki, et concentra son énergie spirituelle. Kimatsu plissa légèrement les yeux devant cet acte désespéré, tandis qu'elle ne se trouvait qu'à quelques mètres de ses deux futures victimes. La Shinigami se redressa avec d'extrêmes difficultés : il y a quelques secondes, cette femme lui avait infligée un violent coup d'épée, près de sa hanche, grièvement touchée, avant de l'expédier sur ce mur. Orihime aida d'ailleurs la jeune sœur de Byakuya à tenir debout, tandis que cette dernière cherchait à retrouver son souffle.
« — Recule, Inoue ! S'écria la jeune femme, en plaçant son Zanpakutô juste devant elle, fermement tenue dans ses deux mains.
— Toute résistance est futile. Reprit la voix de Kimatsu, dont la marche ne paraissait aucunement entravée par les actes de la petite Shinigami qui lui servait d'adversaire.
— C'est ce que … nous allons voir ! Lança cette dernière. »
La vice-Capitaine d'Ukitake se concentra. Les yeux de son adversaire permettaient visiblement de tout voir au ralenti. Cela comportait tout de même des problèmes … et elle comptait bien l'utiliser à son avantage.
« — Shi no Mai : Hikaisu ! »
Pendant ces deux dernières années quasiment, Rukia avait eu tout le loisir de s'entraîner. Se faire rabaisser de la sorte constituerait une honte indicible pour elle-même et ce qu'elle représentait. L'heure d'agir était venu !
Une forte lueur blanche brilla autour de la Shinigami, tandis que son adversaire plissa légèrement les yeux. Que tentait-elle donc de faire ?
« — Tu tentes de m'éblouir ? Commenta l'âme damnée. C'est complètement inutile.
— Nous verrons bien … »
La lumière glaciale émanant du corps du corps entier de Kuchiki Rukia provoqua même du givre aux alentours. Pas de quoi perturber outre-mesure Kimatsu cela dit, qui ne semblait pas particulièrement gênée par la technique de la jeune Lieutenante, se tenant relativement à l'écart de la glace générée, et qui servait probablement de bouclier. Qui sait ce qui pourrait se produire, si elle posait un pied sur la glace en-dessous ? Mieux valait conserver un maximum de précaution pour ne pas être victime d'un mauvais coup.
Mais en même temps … la différence de pouvoir demeurait nette. Cette fillette ne pouvait pas l'éliminer. Le bras-droit de Kyôkutan s'élança, sans toucher le sol, vers son adversaire.
Rukia, elle, demeurait parfaitement concentrée. Jusqu'à présent, Ishida et elle-même n'avaient tenté qu'une seule tactique : passer outre la faculté ennemie par la vitesse, la surprise. Lorsque les choses ne fonctionnaient pas, mieux valait changer son fusil d'épaule et adopter une nouvelle technique d'approche. Avec cette technique-là, développée au cours des derniers mois d'entrainement intense, la vice-Capitaine abattait l'une de ses dernières cartes. Pourvu que cela fonctionne … quelques gouttes de sueur transpiraient depuis son front. Elle-même subissait bien les effets de la fatigue à vrai dire, et moins le combat durerait, mieux ce serait pour elle.
Cette fois-ci, le moment était venu !
« — Allez, approche ! Clama-t-elle, en enclenchant une montée de pouvoir significative, se caractérisant par une croissance de la lueur glaciale. »
Son adversaire n'en tint pas réellement compte dans son approche. La voici désormais au-dessus de la zone … gelée, à l'intérieur … les mètres disparaissaient à vue d'œil. Rapidement, une sensation de froid réelle s'empara du corps de l'âme damnée : évidemment, il fallait s'y attendre, les effets de cette danse ne concernaient pas que le sol. À cet instant précis, et pour la première fois depuis le début de l'affrontement quasiment, Rukia put apercevoir les mouvements de son ennemie. Une flamme de détermination s'empara de ses prunelles, lorsqu'elle fit tournoyer son Zanpakutô.
« — Some no Mai : Tsukishiro ! »
Kimatsu se rendit rapidement compte du piège tendu : la glace placée sur le sol commençait à se mouvoir, pour prendre l'apparence d'un immense cercle. Lui-même projeta une quantité impressionnante de froid dans tout le secteur, duquel la femme aux cheveux verts faisait ici partie. L'impact fut cette fois-ci réel, à la grande joie de la Shinigami au regard améthyste, qui traduisait réellement son espoir, sur ce coup-ci. La glace prit une part importante de la pièce, éblouissant au passage Orihime, qui protégeait de son bras son visage. Finalement, la grande colonne caractéristique du Tsukishiro trôna, jusqu'à atteindre le plafond. La sœur de Byakuya l'observa quelques instants, avant d'écarquiller les yeux, de surprise : la glace était tout simplement vide.
« — Déçue, j'imagine. Souffla une voix dans son dos. C'était un bon coup pourtant, encore un peu et j'aurais vraiment été touchée. »
La Lieutenante voulut se retourner rapidement, afin de parer une éventuelle tentative ennemie dans le but de la transpercer, mais à peine ce geste fut-il entrepris, que la noble se rendit compte de son erreur. Une douleur intense lui parcourut le corps, mais provenait de son dos. Avoir fait volte-face n'avait finalement fait que la découvrir davantage, et Rukia venait de le constater à ses dépens : Kimatsu venait littéralement de l'embrocher par le dos.
« — KUCHIKI-SAN ! Hurla de désespoir Inoue, en accourant dans la direction de son amie. »
Cette dernière se retrouva projetée face contre terre, sans que son esprit ne puisse suivre les supplices subis par son corps. Orihime, elle, eu l'impression de trébucher à la seconde suivante : en réalité, la jeune étudiante venait tout bonnement de se faire déséquilibrer par l'épée de l'âme damnée, arrivée en un rien de temps juste à côté de la rousse. Un coup de pied sur l'arrière des genoux fit d'ailleurs gémir de douleur l'humaine, qui chuta lourdement sur le sol, à quelques encablures du corps de Rukia Kuchiki. L'envoyée des Enfers souleva ensuite son épée, une expression neutre gravée sur son visage, dans le but d'achever celle qui possédait les pouvoirs les plus préoccupants ici, à savoir Inoue Orihime.
« — Ça m'aura pris plus de temps que je ne l'imaginais, mais c'est terminé maintenant. Articula l'âme damnée.
— Il faudra encore attendre alors. »
Les choses se passent rarement comme prévues, au final. Une grande lumière bleutée éclaira la pièce, tandis que le son d'un objet tombant sur le sol attira également l'attention de Kimatsu, dont le regard se détourna de sa cible initiale, pour atterrir sur le Quincy, Ishida Uryû. Une étrange boite blanche gisait sur le sol, ouverte et surtout vide. Qu'est-ce que cet homme venait de faire ? Au vu de la lumière bleutée l'entourant, nul doute qu'il tentait à son tour une nouvelle attaque, d'un type différent. Le jeune homme arborait toujours ses blessures d'ailleurs, du sang s'écoulant un peu partout sur son corps, depuis sa bouche. Et il possédait surtout, une mine extrêmement sérieuse, presque excessivement. Comme si quelque chose de grave venait de se produire.
Kimatsu remarqua rapidement un étrange gant sur la main droite du Quincy. Il ne s'agissait-là pas du même employé lors de l'expédition à la Soul Society pour sauver Rukia Kuchiki. Ce gant était même d'une couleur totalement noire, contrastant totalement avec l'image classique que l'on pouvait se faire d'Ishida Uryû.
« — Qu'as-tu fais ? Questionna la voix de l'âme damnée.
— Ceci est un artefact Quincy rare. Annonça lentement le concerné. Il ne me permet pas comme l'autre d'atteindre le Quincy Letzt Stil, non … celui-ci est tout autre.
— Tu conviendras que ça ne répond pas tellement à ma question. »
Le jeune homme aux lunettes paraissait bien sombre. La situation devenait de plus en plus étrange. Le jeune homme souleva lentement son Arc, sous l'œil attentif de son adversaire, avant de le pointer en directement vers son ennemie. Soudainement, une sensation étrange s'empara de celle-ci : aux alentours, tout semblait converger vers cet arc, y compris sa propre énergie. Au final, une flèche sortant de l'ordinaire se matérialisa : elle ne portait pas la teinte bleue, classique des flèches tirées par les Quincy. Au contraire, celle-ci avait une couleur littéralement sombre, oscillant entre le noir et le rouge très foncé.
« — Voyons voir si tu peux encore éviter si facilement ceci. Murmura lentement Ishida. »
Il paraissait bien serein, sur ce coup. Pas de quoi impressionner outre-mesure son adversaire cela dit. Le moment fatidique ne tarda pas à arriver : la flèche décochée par Ishida Uryû partie à vive allure, plus encore que ses flèches ordinaires. Néanmoins, Kimatsu avait déjà prouvé à ses adversaires que la vitesse seule ne suffisait pas du tout pour l'atteindre.
Et pourtant, du sang s'écoula, à la plus grande surprise de cette dernière. Non seulement la flèche fut rapide, mais également puissante : le bras gauche de l'âme damnée fut plantée, et celle-ci fut même emportée dans l'élan, jusqu'à se ficher sur le mur plus loin, encore hébétée par ce qui venait de se produire. Ishida lui-même disparut à l'aide d'un hirenkyaku pour se retrouver à côté d'Orihime, surprise également par la tournure des événements. Le Quincy la redressa correctement.
« — Tu peux marcher, Inoue-san ? Demanda-t-il d'une voix calme.
— … Oui, ça va aller. Répondit cette dernière. Ishida-kun …
— Dans ce cas-là, va t'occuper de Kuchiki-san. Elle perd beaucoup de sang. »
Le Quincy n'avait même pas laissé le temps à son amie de répondre. Cette dernière prit une expression oscillant entre inquiétude et anxiété, vis-à-vis de la situation. D'ordinaire, Ishida-kun ne se comportait pas de la sorte. Alors … que lui arrivait-il ? Le concerné s'avança justement de quelques pas, en direction de Kimatsu, qui dont le bras avait été littéralement perforé par l'attaque lancée précédemment par ses soins. L'âme damnée laissa rapidement de côté ses douleurs personnelles, pour reporter son attention sur son adversaire. Parce que là, la situation risquait sérieusement d'évoluer.
« — J'estime que tu es en droit d'avoir des explications. Annonça le Quincy. Ce gant que tu vois sur moi, a fait de moi un Quincy Verflucht. À vrai dire, jusqu'à aujourd'hui, je pensais qu'il ne s'agissait que d'un folklore, qui n'avait rien de réel. Une histoire que l'on racontait aux petits, pour glorifier nos ancêtres.
— Et qu'est-ce que ce « Quincy Verflucht » ?
— Ce n'est pourtant pas difficile à comprendre. Regarde donc : toute forme d'énergie spirituelle est attirée par le gant, qui la condense pour que je puisse ensuite l'utiliser. Tu te demandes probablement pourquoi est-ce que tu n'as pas pu voir cette flèche, qui était à peine plus rapide que les autres que j'ai tirées jusqu'à présent. C'est parce qu'elle tire son énergie de ton propre pouvoir, ainsi que des autres dans la pièce. Je me suis demandé jusqu'à présent, pourquoi tu n'étais qu'une subordonnée avec un tel contrôle sur le temps. Et là, je me suis dit : « ses pouvoirs ne fonctionnent pas sur les autres âmes damnées ». J'ai donc vu juste, n'est-ce pas ? »
Quelques gouttes de sueurs perlèrent lentement du visage de la concernée. Cet homme avait beau pouvoir être ridicule, il n'en demeurait pas moins perspicace sur bien des points. Mais en réalité, la jeune femme avait autre chose qui la turlupinait. Son expression neutre demeura la même, lorsqu'elle prononça les mots suivants :
« — Dans ce cas … pourquoi parais-tu si touché moralement, par ton propre pouvoir ? Si je suivais ton raisonnement, tu devrais pourtant jubiler.
— Il y a une contrepartie à cela. Répondit lentement son interlocuteur, en préparant une deuxième flèche condensée. En l'occurrence, il s'agit ici de ma vie. »
NEXT CHAPTER : CURSED SOULS
Signification des noms :
Shi no Mai : Hikaisu : Quatrième Danse : Lumière Glacée.
Quincy Verflucht : Quincy Maudit.
Les coulisses du Chapitre …
Kurosaki Ichigo : Ah ! Enfin, ça m'avait manqué les previews ! Et ici, vu que Toshirô n'est pas un personnage principal, il n'a pas à faire sa loi !
Ishida Uryû : On se passerait bien de tes commentaires, Kurosaki. Tu n'es d'ailleurs pas dans le chapitre, et ce qui est marquant ici, c'est bien moi, Ishida Uryû. Enfin un rôle digne de ce nom pour moi. Je suis touché. Mais …
Kurosaki Ichigo : Nan, nan, je ne suis pas d'accord justement, ça fait un moment qu'on m'a plus vu. Comment … ça se fait ? Mon combat est bien plus intéressant que le tien ! On va finir par perdre du lectorat à cause de ces vieux chapitres !
Ryûketsu Hiyota : C'était un bon chapitre. Il était sur moi, on m'a peu mise en valeur jusqu'à présent.
Noroi : Je passe pour une horrible ordure dans cette fiction, mais je tiens à dire que c'est faux.
Kurosaki Ichigo : Quoi ? Tu vas nous dire que t'es une personne au grand cœur et tout ?
Noroi : Non, car en vrai je n'existe pas.
Kurosaki Ichigo : …
Ishida Uryû : ÇA SUFFIT MAINTENANT ! C'est moi la star !
Kuchiki Rukia : Je trouve que mes capacités sont plutôt bien développées là-dedans … mais … pourquoi je ne gagne jamais ?
Ishida Uryû (boude) : De toute façon personne ne m'écoute.
Kimatsu : J'ai un bon rôle personnellement. Je trouve mes pouvoirs légèrement cheatés mais bon.
Kurosaki Ichigo : C'est une blague j'espère ? Tes adversaires sont Rukia et Ishida. Pas besoin d'en dire plus.
Kuchiki Rukia : Mêle-toi de tes affaires !
Ginjô Kugo (impatient) : Je sens que je vais bientôt entrer en scène, là !
Kurosaki Ichigo : … Reste où t'es, toi.
Ginjô Kugo : Ichigo, c'est comme ça que tu parles à ton frère de sang ? On a bossé et s'est fait arnaqués par les mêmes personnes !
Ryûketsu Ketsurui : Mon histoire est triste.
Ishida Uryû : Ouais, ouais c'est ça. Continuez de m'ignorer.
Ulquiorra Schiffer : Tu dis n'importe quoi. Mon histoire est plus triste que la tienne. Regarde le Databook Unmasked et tu verras comme j'ai souffert. Mon histoire est plus triste que celle de tous les personnages de Bleach. En plus je suis l'Arrancar le plus populaire.
Tout le monde : (Mais qu'est-ce qu'il raconte ?)
Noroi : Dans le prochain chapitre, Cursed Souls, vous allez avoir l'honneur de découvrir mon passé et mon enfance douloureuse qui expliquent pourquoi j'en suis arrivée à devenir une Générale surpuissante.
Ishida Uryû : C'est pas ce qu'il y a marqué dans le script en tout cas.
Ulquiorra Schiffer : Finissez cette preview, j'en ai assez. C'est nul.
Kurosaki Ichigo : C'est toi qu'est nul !
Ulquiorra Schiffer : Encore une fois, tu montres ton manque d'intelligence. Tu n'as aucun argument pour dire que je suis nul. Mais toi, en tout cas, c'est sûr que tu es nul.
Kurosaki Ichigo : Ils sont où tes arguments, là ?
Hitsugaya Toshirô : Stoppez-moi ce bordel.
Kurosaki Ichigo (choqué) : De quel droit tu te ramènes alors que t'es un personnage secondaire ?!
Ginjô Kugo : Pire.
Ulquiorra Schiffer : Ouais. Retourne à la crèche.
Hitsugaya Toshirô : …
Ulquiorra Schiffer : Je l'ai tué là. Il n'a plus rien à dire.
Journaliste : Bonjour les amis ! Ça va ? Je me permets de rentrer dans les previews, à leur conclusion, pour proposer aux lecteurs de continuer ces dernières, ou de basculer de nouveau vers les interviews ou les concours !
Ulquiorra Schiffer : Disparais, Journaliste. Tu n'es même pas un Journaliste.
Journaliste : Et donc, désormais, si vous continuez les previews, n'hésitez pas à donner des thèmes de débat pour que nos chers personnages en discutent entre eux ! Car oui, notre rédacteur en chef est en panne d'inspiration ! Idem pour les concours et interviews, vous voici entièrement libres !
