Résumé du dernier chapitre : Yamamoto Genryûsai et Meikyû débutent un affrontement violent, sur lequel repose une partie de l'avenir du monde. Pendant ce temps, les Arrancars subissent la loi du Senoshin, Hallibel se retrouve en mauvaise posture, jusqu'à l'apparition de Sôsuke Aizen …

BLEACH – RISING HELL

Personnage de la semaine : Rikuchi Roshin

Chef de la Garde Royale, Rikuchi Roshin apparaît comme une personne extrêmement sévère. Et cela est d'ailleurs vrai : une fois courroucé, bien peu de choses peuvent le ramener à la raison. La vie dans la Dimension Royale peut s'avérer extrêmement tyrannique dans ce cas-là … Autrement, Rikuchi Roshin aime regarder les documentaires animaliers, notamment sur les éléphants d'Afrique. Et également faire preuve d'un favoritisme évident envers Netsujô Kakusu.

CHAPTER LXVII : A LIGHT IN THE DARK

Aizen Sôsuke, un visage bien tristement célèbre dans le monde spirituel en entier. Ici même, le Senoshin semblait avoir entendu quelques rumeurs sur le puissant Shinigami qui venait de faire son apparition. Un fait plutôt flatteur pour le renégat, envoyé en guise de rédemption par la Soul Society, dans un endroit duquel il avait fort peu de chances de revenir en vie. Mais cela n'importait que peu le détenteur du Hogyôku. Le brun venait de soigner son entrer, pour apparaître devant le Dieu de ce monde, comme ce dernier aimait le rappeler aux autres. Propos que l'ancien Capitaine de la Cinquième Division jugeait bien dérisoire, il faut le dire.

Néanmoins, si cette arrivée offrit un sursis aux Arrancars, cela ne changea pas pour autant la situation de façon particulièrement importante. Car l'hôte de ces lieux semblait toujours aussi serein, malgré l'arrivée de cet arrogant personnage. Un sourire oscillant entre sadisme et cynisme se dessina sur le visage du Senoshin, tandis que Sôsuke Aizen, qui s'avança de quelques pas, demeura imperturbable. Du moins, d'un point de vue extérieur en tout cas.

« — Microbe, tu n'es rien d'autre qu'un microbe qui tente d'exister entre mes mains. Martela le Senoshin, de sa voix toujours aussi bienveillante.

— Je trouve vos propos plutôt hautains et déplacés, sachant que nous n'avons pas encore engagé le combat. Déclara calmement l'ancien maître des Espadas. Croyez-en mon expérience, « Dieu de ce monde »

— Silence. Ordonna son interlocuteur. Le Senoshin n'a d'ordre ni de conseil à recevoir de personne. Tu vas rapidement le constater, petite vermine.

— Encore des insultes ? Nous venons pourtant à peine de nous rencontrer, et il me semble que j'ai été plutôt courtois envers vous. Cela dit, je ne vous empêche pas de tenter ce genre de piques, cela pourrait être amusant.

— Amusant ? Tu penses pouvoir te jouer de moi ?

— Eh bien, je ne saurai le dire, avant d'avoir essayé. Sourit doucement le brun, en observant son interlocuteur. »

Il ne fallut guère longtemps à ce dernier, pour commencer le test. Se désintéressant totalement de Tia Hallibel, qui en profita pour partir à l'aide d'un sonido rapide, reprenant d'ailleurs Neliel Tu Odershvank au passage, la Reine du Hueco Mundo se permis un petit temps de répit assez mérité.

Car pour l'heure, la cible du Senoshin s'avérait être Aizen. Rapidement, des flammes entourèrent le brun à la mèche rebelle, qui ne perdit pas son calme devant la technique employée par son opposant. C'est vrai que durant ces dernières années de captivité au fond du Mûken, il avait perdu certaines maîtrises, mais ces dernières revenaient au fur et à mesure que sa liberté se donnait à lui. Un shunpô bien exécuté permis au brun de se soustraire aux flammes brûlantes du démon contrôlant cette zone, avant d'apparaître à quelques mètres de lui, et de pointer la paume de sa main dans sa direction.

« — Hado n°63 : Raikohô. »

Un éclair violent se propagea depuis la main, arrivant rapidement jusqu'au Juge de ce monde … avant de disparaître, tout simplement, à quelques centimètres du crâne décharné de la cible. Le regard du renégat se plissa doucement, avant qu'il ne senti dans son dos, son propre sort de kidô, fusant à une allure impressionnante. Mais un nouveau shunpô exécuté avec timing parfait permis au Shinigami d'éviter le coup, qui détruisit une partie de plafond, sans atteindre qui que ce soit. Dépoussiérant légèrement son vêtement blanc, Aizen jeta un regard hypocrite à son adversaire, regard qui irrita d'ailleurs légèrement le Juge. Comment un simple humain osait-il le défier de la sorte, restant stoïque et confiant sur l'issue finale de cet affrontement ? Un tel effronté ne pouvait que périr, de ses mains divines.

Le Senoshin leva doucement sa main désarticulée, en direction du Shinigami. Ce dernier demeura attentif aux pouvoirs déployés par son adversaire, et la suite des événements lui donna raison, puisqu'en-dessous de ses pieds, Aizen Sôsuke ressentit indéniablement une vague de froid. Vague de froid qui avait ensuite pour conséquence de créer du givre, menaçant de bloquer sur le sol l'ancien Capitaine et de le rendre particulièrement vulnérable aux assauts ennemis. D'un coup rapide de son Zanpakutô, Aizen brisa la glace, avant de s'élancer légèrement dans les cieux, en fonçant droit vers le Senoshin. Mais son attaque s'avéra avortée avant même son départ : une onde de choc, invisible à l'œil nu, repoussa le détenteur de Kyôka Suigetsu, ce dernier se rattrapant tout de même sur le sol, à quelques mètres plus loin.

« — Idiot, tu ne pensais pas pouvoir m'attaquer de front, tout de même ?

— C'est vrai, j'imagine que vous êtes trop lâche pour pouvoir combattre de façon rapprochée. Murmura dans un sourire provocateur, l'homme au regard noisette.

— Trop « lâche », dis-tu ? Tu oses proférer de pareils propos à mon égard, misérable ?!

— Parfaitement. À moins que vous me démontiez le contraire, évidemment. »

Des provocations comme celles-ci ne pourront pas l'atteindre. Un rire nerveux et rauque provint du Senoshin, alors que de nouveau, la créature souleva sa main : cette fois-ci, une véritable bourrasque se forma autour de son adversaire, le soulevant doucement au-dessus du sol, sans que ce dernier ne puisse réagir d'une quelconque façon. Et d'un simple revers de la main, le Juge fit voler son ennemi, qui s'écrasa droit sur le mur du fond, sans possibilité de s'échapper.

« — Qu'y a-t-il, Aizen Sôsuke ?! Es-tu moins confiant tout à coup ?! »

Des flammes apparurent du néant, et prirent immédiatement la forme de sphères enflammées, pour foncer droit en direction de l'ancien Capitaine. Ce dernier ne perdit rien de son calme caractéristique, avant de murmurer quelques mots :

« — Bakudo n°81 : Danku. »

Une barrière translucide se forma immédiatement, contre laquelle les flammes du Senoshin s'écrasèrent. Ce dernier tiqua légèrement : même scotché de la sorte contre le mur, cet homme osait encore lui lancer ce genre de sorts ? Le traître aux yeux du Seireitei, et de façon fort logique, fit ensuite lui-même briser son Danku, dispersant des dizaines de morceaux de verre dans les environs … avant de lui-même disparaître ?

Le Senoshin remarqua cette action assez rapidement, mais immédiatement, son épaule droite commença à laisser couler du sang …

« — On dirait que le Dieu de ce monde peut aussi saigner, c'est intéressant. Tonna la voix du renégat, dans le dos du Juge.

— Disparais, misérable ! »

Une colonne de feu explosa depuis le sol, juste en-dessous de Sôsuke Aizen, mais n'atteint pourtant pas sa cible : le cratère béant sur le plafond s'avéra vide de présence vivante. Car Aizen, lui, avait déjà regagné sa place, face à la puissante entité spirituelle faisant le lien entre le monde des vivants et l'Enfer. Et toujours greffé sur son visage, un petit sourire narquois.

À plusieurs mètres de là, les Arrancars reprenaient doucement leurs esprits. L'arrivée d'Aizen Sôsuke s'avérait être relativement salvatrice pour eux. Mais pour Grimmjow Jaggerjack, qui venait de réapparaître aux côtés de ses deux camarades d'infortune, hors de question de demeurer inerte ici, les bras croisés.

« — Moi j'vais me bouger. Clama la panthère bleue, encore blessée par les dégâts reçus auparavant. J'ai pas que ça à faire de laisser cet enfoiré d'Aizen tout rafler, encore une fois.

— Grimmjow, inutile de perdre ta vie inutilement. Annonça calmement Hallibel. Observe plutôt le combat et attends le meilleur moment pour profiter d'une ouverture. Agis avec intelligence, si tu en es capable.

— Tss, fais pas chier, ok ? J'bouge comme je veux.

— Grimmjow, il est trop bête pour faire ça de toute façon. Gloussa faussement Neliel, dans le dos d'Hallibel.

— Ferme-là, toi ! Reste cachée-là comme la tapette que t'es, mais compte pas sur moi pour faire ça ! Et fais pas du genre que t'es intelligente !

— Bah si !

— Silence tous les deux. Réprimanda une nouvelle fois Hallibel, afin de regagner un peu de silence. »

Car l'affrontement qui se déroulait devant leurs yeux pourrait bien décider du sort futur. Obtenir le droit de rejoindre le gouffre et ainsi atterrir directement en Enfer, telle était l'objectif affiché par les envahisseurs, depuis longtemps.

Aizen, lui, était supposé être sur la même longueur d'onde. Le Shinigami évita plusieurs dangereux pics de glace, qui effleurèrent son flanc, avant d'échapper à une nouvelle colonne de flammes incandescente, juste à côté de lui.

« — J'imagine que vous manipulez les éléments ? C'est un pouvoir plutôt impressionnant.

— N'ose pas donner d'avis sur mes pouvoirs tout puissants. Siffla le Senoshin. Ma force ne se limitera jamais à des éléments ! »

Comme pour prouver ses paroles, le Senoshin releva de nouveau la main, et immédiatement, Aizen sentit autour de lui une pression impressionnante, étouffante, menaçant de le briser comme un vulgaire fétu de paille. Serrant doucement les dents et plissant le regard, quant à la situation, le Shinigami ne vit pas trente-six solutions pour se défaire d'un étau pareil.

« — Hado n°90 : Kurohitsugi. »

Un sort de kidô d'un pareil niveau, sans la moindre incantation, relevait du très haut niveau de maîtrise. Le Senoshin plissa son regard rouge-sang, autour de lui, pour se défendre de l'apparition du cercueil macabre. Mais rien ne vint, étrangement. Pire encore, le cercueil fit bel et bien son apparition … mais autour de l'ancien Capitaine.

Bien qu'il refusait de l'admettre, le Dieu de ces lieux ne pouvait que féliciter un pareil tour. L'influence de son pouvoir était sans limite … dans ce monde-là. Or, le Kurohitsugi avait pour particularité de déformer l'espace et tordre la gravité … de ce fait, à l'intérieur de ce kidô … Aizen Sôsuke échappait désormais à la pression puissante qu'il avait exercé sur lui.

Le cercueil noir ne fut néanmoins pas complet, puisqu'il explosa soudainement dans un éclat de lumière bleuté, aveuglant légèrement le Senoshin. Aizen en ressortit immédiatement, sourire aux lèvres, et Zanpakutô à la main.

« — Et tu crois pouvoir t'en sortir comme ça ?! Je vais te montrer les pouvoirs d'un Dieu ! »

Mais à peine la puissante entité spirituelle avait-elle prononcé ses mots, qu'encore une fois, elle put voir sur le sol, son propre sang commencer à couler. Son épaule droite lui faisait encore plus souffrir que la dernière fois, tandis que son regard se porta machinalement sur le côté : Aizen Sôsuke se tenait-là. Un déplacement trop rapide pour être naturel.

« — Vous savez, lorsque le Kurohitsugi se brise, il n'est pas supposé avoir de lumière bleue.

— … Où veux-tu en venir, microbe ?

— Qu'il s'agissait simplement-là de mon Shikai, Kyôka Suigetsu … »

Seireitei — Non loin de la Première Division …

Un ciel obscurci, menaçant de chuter et d'anéantir le Seireitei lui-même. La pluie elle-même semblait avoir été infectée par les ombres, tandis que face à ce sombre spectacle, un homme se tenait. Entouré d'une barrière de flammes de plus en plus importantes, il brillait d'un éclat, qui contrastait avec l'atmosphère générale. Yamamoto Genryûsai venait de libérer son Bankai, tandis que Meikyû l'observait avec un intérêt marqué.

« — Zanka no Tachi. Souffla le plus vieil homme ayant lutté pour le Seireitei.

— Impressionnant, comme je le pensais. Mais que vas-tu faire face à tout ça ?

— Je vais te le montrer sur le champ ! Grommela le Capitaine-Commandant, en faisant davantage croître sa pression spirituelle. Zanka no Tachi Sud : Kaka Jûman Okuchi Daisôjin ! »

Yamamoto planta son sabre noir fumant dans le sol, jusqu'à ce qu'un nombre important de squelettes ne jaillissent du sol, sous le regard intéressé du chef des âmes damnées. Un Shinigami qui joue avec la vie et la mort, c'était plutôt ironique. Et ressusciter des morts face à lui, accentuait cet effet.

« — Levez-vous, soldats ! Défendez le Seireitei au prix de vos corps ! »

La scène avait de quoi effrayer, un nombre effarant de ces squelettes s'élancèrent dans les cieux, pour heurter un nombre tout aussi impressionnant de météores ténébreux. Les premiers contacts furent largement en faveur des projectiles de Meikyû cela dit, les squelettes heurtés étant littéralement désintégrés. Fronçant les sourcils, le Capitaine-Commandant fit apparaître une aura rouge sombre autour de lui, et cette même aura se retrouva sur son armée de défunts : immédiatement, la plupart des soldats revenus des entrailles de la part parvinrent à bloquer suffisamment longtemps les sphères noires pour exploser avec, dans les cieux, et épargner la terre. En résulta une impressionnante série d'explosions dans l'atmosphère, même si certaines zones du Seireitei furent touchées par les météores de Meikyû, ceci entrainant une explosion violente dans une zone donnée.

« — Tu as sacrifié tes premiers soldats pour savoir quelle dose d'énergie il te fallait transférer à tes morts pour bloquer mon coup. C'est très impressionnant de ta part … mais ça a dû te coûter une certaine dose d'énergie, non ?

— N'essaie pas de prévoir ce qu'il me reste à offrir. Grogna d'un air menaçant Yamamoto, en plaçant son épée en direction de son adversaire, le sol commençant à trembler.

— Et pourquoi pas ? Répondit ce dernier, en haussant les épaules.

— Car je vais te montrer moi-même l'étendue de mon pouvoir … et tu vas rapidement comprendre qu'il ne comporte pas de limite !

— C'est un peu présomptueux, tu ne crois pas ?

— Vérifie donc par toi-même ! Zanka no Tachi Est : Kyôku Jitsujin ! »

L'épée noire de Yamamoto ne brûlait point. Une lame fumante, tout simplement, que le Shinigami plaça en face de lui : en-dessous, le sol commença à fondre littéralement, tandis que Meikyû plissa les yeux. En effet, ce sabre paraissait particulièrement puissant, et les combats rapprochés pourraient s'avérer bien difficiles dans ce cas de figure.

Et immédiatement, comme pour tester son pouvoir, le chef des âmes damnées déclencha une vague noire … coupée en deux, d'un simple mouvement du sabre par Genryûsai. Comme lui-même avait vu les flammes de Ryûjin Jakka se faire anéantir de la sorte.

« — Très amusant. Ironisa doucement son adversaire.

— Tu devrais te concentrer davantage sur le combat, imbécile. Souffla son interlocuteur. »

Parce que du sol jaillit une main, attrapant la cheville de l'homme à la cuirasse ténébreuse. Ce dernier écarquilla vivement les yeux : alors le Zanka no Tachi Sud, n'avait pas été annulé à la libération de l'Est ? Bon sang, il fallait vite réagir. Kaimetsu brilla fortement de sa lueur obscure, avant de se planter dans le sol : instantanément, le squelette qui commençait à en surgir fut annihilé. Mais Yamamoto profita également de cette diversion pour apparaître juste en face de son adversaire, avant de faire abattre son puissant Zanpakutô. Meikyû concentra une forte dose d'énergie spirituelle en réaction, à l'intérieur de sa lame noire. Mais il fut projeté vers l'arrière à une vitesse impressionnante, traversant successivement deux bâtiments, avant de heurter un mur.

L'homme à la teinte pâle se redressa, jetant un coup d'œil à son opposant, visiblement de plus en plus serein.

« — T'es plutôt coriace, Yamamoto. Affirma-t-il, d'un ton calme. Mais je ne suis pas réellement surpris. Tu étais déjà plutôt impressionnant, à l'époque.

— Ne parle pas comme si l'on se connaissait. Siffla le Shinigami, en levant de nouveau son Zanpakutô.

— Arrête, tu sais parfaitement que mentir ne sert à rien. Mais c'est vrai que tu as perdu la mémoire, quel dommage ! Ricana le chef des âmes damnées.

— Trêve de stupidités, je vais te tuer immédiatement. Une fois que ce sera fait, j'irais annihiler le reste de ton armée !

— Me tuer ? Sourit en coin l'ancien Shinigami. En fait, je pense que tu ne me tueras pas. Tu en es incapable.

— Vraiment ?! »

La pression spirituelle du plus puissant des Capitaines s'accrût une fois de plus, avant que d'un shunpô, ce dernier n'arrive juste en face de sa cible. Un coup d'épée horizontal fut donné, mais le saut vif de Meikyû permis à ce dernier d'y échapper, laissant la maison qui se situait dans son dos se faire découper en deux par l'épée fumante de Genryûsai Yamamoto. D'en haut, Meikyû descendit à son tour, et disparut de la même façon que son opposant venait de le faire. Ce dernier fit immédiatement volte-face, sachant pertinemment que le chef des âmes damnées cherchait à l'atteindre dans son dos. Mais à sa surprise, dès lors qu'il se retourna, une grande vague d'énergie se trouvait à quelques centimètres de lui.

Le Commandant réagit promptement et plaça Zanka no Tachi en opposition : le sol fut victime de cette rencontre, et se brisa en morceaux, se détachant pour s'élever dans les cieux toujours obscurcis. Donnant davantage de force dans son impulsion, le plus ancien des Shinigamis du Seireitei découpa en deux l'attaque de son ennemi, au prix d'un effort plus conséquent. Son regard se porta ensuite sur celui qui osait encore prétendre appartenir à une autre catégorie. Une main dans sa poche gauche, et l'autre tenant doucement Kaimetsu, ce dernier voyait son énergie spirituelle croître de façon continue. Comment … ? Les yeux de Yamamoto se plissèrent.

« — Pourquoi me regardes-tu de cette façon ? Lâcha d'un air serein, l'homme ayant déserté les Shinigamis.

— Pour rien. Répondit son adversaire.

— Tu te demandes pourquoi mon énergie augmente constamment, hein ?

— C'est possible.

— Alors laisse-moi t'éclairer … tu te souviens de mon attaque précédente, que tu as brillamment repoussé à l'aide de ton armée de morts-vivants ? Eh bien … la cible principale de mon coup a parfaitement été atteinte. Regarde … le ciel. C'est lui que je visais.

— Quoi … ? Où veux-tu en venir ?

— Je vais amener les Ténèbres au Seireitei, quelle que soit la manière. »

Les étoiles ténébreuses demeuraient toujours dans le ciel du Seireitei, c'est vrai. Emporté par l'élan de son combat, Yamamoto avait presque oublié d'y prêter attention. Mais quel rôle exact, jouaient ces choses ? Augmentaient-elles le pouvoir de Meikyû ? Mais même si augmentation il y avait, cette dernière se révélait être assez lente, et ne comblerait pas l'écart de pouvoir existant actuellement entre Kaimetsu et Zanka no Tachi … Dans ce cas-là, une seule alternative s'imposait aux yeux du plus puissant des Shinigamis vivant ici.

« — Je vais te tuer rapidement, alors.

— Ça commence à faire beaucoup de menaces quand même, tu ne trouves pas ? Sourit d'un air sarcastique, l'ancien Shinigami. »

Immédiatement, Yamamoto sauta dans la direction de son adversaire, mais celui-ci parvint de nouveau à échapper à la lame fumante de son ennemi, qui détruisit une nouvelle partie du sol. Partant à la poursuite du fuyard, Yamamoto frappait, encore et encore. Mais sa cible se déplaçait habilement, si bien que chaque coup d'épée échouait, frappait un mur, le sol, le vent …

Cet idiot ne comptait tout de même pas gagner du temps jusqu'à ce que son pouvoir n'atteigne le stade souhaité ?! Un tel plan paraissait absurde, mais avec ce Meikyû, il fallait s'attendre à toutes les éventualités, aussi grotesques soient-elles.

Le concerné apparut justement dans le dos de Genryûsai, profita d'un léger moment de déconcentration du susnommé, avant de déclencher une vague noire à bout portante. Légèrement prit de court, le Capitaine-Commandant fut emporté par la puissante attaque adverse, du sang s'écoula dans son sillage, avant qu'il ne se rattrape finalement, le visage grave. Meikyû fit de nouveau son apparition, dans le dos du Shinigami, avant de déclencher une nouvelle vague d'énergie. Ne faisait-il donc que cela ? Celle-ci semblait aussi puissante que la précédente, mais cette fois-ci, le Commandant avait pris ses mesures.

« — Zanka no Tachi Ouest : Zanjitsu Gokui. »

Sous le regard interloqué de l'ancien Shinigami, des flammes à la chaleur indicible firent leur apparition, autour du vieil homme. Flammes qui stoppèrent l'attaque le menaçant, et qui enveloppèrent Yamamoto au bout de quelques secondes. La température ambiante grimpa en flèche, tandis que d'un mouvement de bras, le Shinigami à la tête des Treize Armées de la cour, dégagea les flammes aux alentours, ne laissant autour de lui, qu'un manteau composé de ces dernières, brûlant comme rien d'autre.

« — Voyons voir maintenant … à quel moment tu me supplieras de t'épargner. »

Enfers …

Des yeux pourpres s'ouvrirent, sur un monde noir. Immédiatement, ces derniers croisèrent un regard ambre, visiblement légèrement lassé : Kurosaki Ichigo, assis sur une chaise, tandis que son interlocutrice, Hiyota Ryûketsu sortait tout juste d'un état de latence qui lui déplaisait fortement. Pour une âme damnée, incapable de trouver le sommeil, il s'agissait de l'une des pires sensations : naviguer entre inconscience et réalité.

« — Ah, t'es réveillée ? Lâcha le Shinigami Remplaçant. Tant mieux.

— Ferme-la. Grommela d'un air farouche la jeune femme à la chevelure ébène. Où est ma sœur ?!

— Partie. Lança le rouquin, sans tenir compte de la remarque peu agréable de son interlocutrice.

— Dans ce cas-là, je me tire. Je dois la retrouver. »

Entraîner Kurosaki Ichigo passait vraiment en dernière place dans sa liste de priorités. L'âme damnée se redressa vivement.

« — Ouais, je sais. Annonça son interlocuteur. Je viens avec toi justement.

— Quoi ? Tu ne devrais pas t'entraîner plutôt ?

— Non, laisse tomber. Je suis pas du genre à abandonner les autres, et on n'arrivera à rien de toute façon. Autant utiliser ce pouvoir en situation réelle. »

Les yeux de son interlocutrice se plissèrent doucement. C'est vrai que durant leur entraînement, il n'y avait pas eu énormément d'avancées. Et c'était aussi vrai que pour aller au château de Meikyû, partir seule ne pouvait pas réellement être considérée comme une bonne idée.

« — Comme tu veux. Mais pourquoi tu n'es pas partie avant dans ce cas-là ?!

— Bah, j'allais pas te laisser comme ça ici, et surtout je ne connais absolument pas l'endroit. Avoua l'hybride, en se grattant doucement l'arrière du crâne.

— Mouais. Bon allez, on se bouge. »

Les deux compagnons de route quittèrent rapidement l'étrange chalet dans lequel tous deux se trouvaient depuis un bon moment maintenant. Ichigo suivit rapidement les pas de sa camarade forcée, mais son esprit s'aventurait sur des contrées plus sombres.

« — Hé, Ichigo. Pourquoi tu ne t'entraînes pas … ? Tu crois que tu vas réussir à t'en sortir tout seul ?! HAHAHA ! Laisse-moi rire ! Ça va mal finir, tout ça ! »

Des contrées sombres, où sévissaient cet être … L'avenir lui dira, s'il avait eu tort ou non, de poursuivre sa route pour sauver une personne, sans prendre le temps de peser tout le pour, et le contre. Tout le contre qui s'avérait être sa propre personne, cette fois-ci …

Plus loin dans les Enfers, une ombre continuait d'avancer à un rythme plutôt élevé.

Ketsurui Ryûketsu pouvait maintenant apercevoir le grand château de Meikyû, duquel elle s'approchait inexorablement. Tout autour, il n'y avait rien, et cela commanda encore davantage de prudence à la jeune femme à la chevelure pourpre. Où étaient passées toutes ces Volontés de l'Enfer ? Qu'est-ce que Meikyû en avait fait ?

Il n'y avait aucun doute sur le fait que Meikyû savait pertinemment qu'il avait des ennemis en Enfer même. Alors il ne devait sûrement pas avoir laissé le château sans surveillance … Avançant à pas feutrés une fois suffisamment proche, Ketsurui jeta divers regards dans les environs, mais rien qui ne lui sembla suspect. Cela dit, avec les nombreuses fenêtres que l'édifice comportait, il ne serait pas étonnant de constater qu'une personne aurait pu la repérer depuis un moment, dorénavant.

… Et ce doute fut réellement justifié. Dans l'angle mort d'une fenêtre, une ombre portait son regard sur les déplacements furtifs mais pas invisibles de l'âme damnée félonne.

« — Et tu oses revenir comme ça, en plus … »

Bras croisés, une jeune femme à la chevelure châtaine, descendant en-dessous de sa nuque, et mèches écartées des deux côtés de son front dégagé, lançait son regard gris à la dernière arrivante. Enveloppée d'un voile noir comme bon nombre d'autres âmes damnées, la concernée laissa échapper un air particulièrement exaspéré à cette vision.

« — Netami, que fais-tu ici ? Murmura une voix dans le dos de la concernée.

— Qu'est-ce que tu m'veux encore, Kimatsu ? Tu peux pas me lâcher un peu ? T'en as pas marre de faire la petite chienne ?

— Je ne fais que te transmettre des ordres. Rétorqua la concernée, sans prêter attention aux propos injurieux proférés à son égard. »

Le corps recouvert de divers bandages, la subordonnée de Kyôkutan arborait une mine assez épuisée. Il fallait dire que pour elle, utiliser autant ses deux pouvoirs pouvait lui causer bien des torts. En face d'elle, la dénommée Netami se retourna, un air toujours agacé greffé sur les traits de son visage.

« — Je te rappelle que tu es le bras-droit de Seijaku-sama. En tant que tel, tu dois obéir à tous ses ordres, et en l'occurrence, tu es convoquée depuis au moins dix minutes.

— Pff, c'est bon j'ai compris. Railla la brune, en marchant vers la sortie de la pièce sombre. La prochaine fois que tu vas en mission, crève-y, ça me fera des vacances. »

Kimatsu ne répondit toujours pas aux insultes de sa collègue, et observa simplement cette dernière quitter les lieux. Netami ne tarda pas à arriver jusqu'au lieu désiré, après avoir arpenté les sombres couloirs du château, ouvrant finalement la porte de la salle du trône de Meikyû.

Là-bas, son supérieur se tenait assis, sur ledit trône. S'avançant lentement, la jeune femme au tempérament plutôt explosif, s'inclina respectueusement et de façon totalement contre-nature visiblement.

« — Vous m'avez demandé, Seijaku-sama ?

— En effet, et tu t'es faite attendre. Rétorqua ce dernier, d'un ton calme. Ketsurui Ryûketsu devrait arriver sous peu de temps.

— Oui, je suis au courant. Affirma d'un ton qui se voulait calme, son interlocutrice.

— Bien, dans ce cas, je veux que tu la laisse arriver jusqu'ici. »

Quoi … ?

Elle avait mal entendu, pas vrai ? Une veine de colère se dessina sur le visage de l'âme damnée …

NEXT CHAPTER : FOLLOW YOURSELF

Les coulisses du Chapitre — « Le gagnant de la loterie ne se manifeste pas »

Renji Abarai : Hé, Ichigo ! J'ai joué à la loterie, et j'ai gagné ! Quand est-ce que je vais recevoir mon prix ?!

Ichigo Kurosaki : Renji, je t'ai dit au moins trois fois que tu n'as pas gagné à la loterie. Il faut avoir tous les nombre pour ça, et pas juste un.

Renji Abarai : Mais Urahara-san a dit qu'un de nous avait réussi à l'emporter ! Si c'est pas moi, tu crois que qui va gagner ?! J'ai besoin d'argent moi, aide moi !

Ichigo Kurosaki : J'en ai vraiment rien à foutre.

Sado Yasutora : Ichigo, tu peux me prêter de l'argent ? Je vais être ruiné et je n'ai pas réussi à remporter l'argent de la loterie.

Ishida Uryû : Kurosaki, tu te souviens que je t'ai aidé lors de l'invasion de la Soul Society ? Ça tombe bien, j'ai besoin d'aide maintenant, tu peux me prêter de l'argent ?

Ichigo Kurosaki : C'est quoi ce délire ? Pourquoi tout le monde a soudainement besoin d'argent ?

Urahara Kisuke : Bonjour tout le monde ! Sachez que le prochain chapitre sera nommé Follow Yourself, et sera publié Vendredi ! Sinon, je suis venu donner le chèque de 300. 000. 000. 000 yens au grand vainqueur de la loterie !

Renji Abarai : C'est moi le vainqueur, Urahara-san !

Ichigo Kurosaki (blasé) : 'Tain Renji, tu comprends pas que tu n'as pas gagné ou faut te le répéter dans une autre langue ?!

Renji Abarai : Oh, ça va, hein …

Toshirô Hitsugaya : Matsumoto,

Rangiku Matsumoto (ton dramatique) : Non Capitaine, vous n'avez pas remporté le lot, et moi non plus d'ailleurs …

Toshirô Hitsugaya : Je vois. Je ne pourrai pas m'acheter la Gold Edition des Beyblades Fusion si ça continue.

Tout le monde :

Toshirô Hitsugaya : Et où est-ce que je suis passé, Matsumoto ? Je pensais engager un combat épique contre Ulquiorra Schiffer et ça fait trois chapitres qu'on ne me voit plus.

Rangiku Matsumoto : Oh, ne vous en faîtes pas, Capitaine ! Vous allez réapparaître bientôt !

Toshirô Hitsugaya : Tant mieux. Je me manque là.

Ulquiorra Schiffer : À ta place, je ne voudrai pas connaître la suite. C'est sûr que je t'ai tué. Hé, Urahara Kisuke, je veux l'argent.

Urahara Kisuke : Mais vous n'avez pas participé, Ulquiorra-san !

Ulquiorra Schiffer : Et alors ? Je veux mon argent, tout de suite. Fais pas le fou, espèce de-

Ichigo Kurosaki : Ça suffit, on a compris ta vieille réplique à deux balles de « fais pas le fou, espèce de fou » tu la ressors à chaque fois !

Ulquiorra Schiffer : Kurosaki Ichigo, tu n'as pas gagné à la loterie, et moi si. Donc tu es jaloux.

Ichigo Kurosaki : J'en avais rien à foutre de la loterie t'façon …

Urahara Kisuke : Bon ! Allez ! Courage ! Que le gagnant vienne réclamer son dû !

Sado Yasutora : S'il ne se manifeste pas, je pense que je dois recevoir le prix.

Urahara Kisuke : Ah bon ? Pourquoi ça ?

Sado Yasutora : Je ne suis pas très fort, et j'ai besoin d'argent. Donc celui à qui l'argent revient, c'est moi.

Ulquiorra Schiffer : Je suis d'accord. Donnez-lui de l'argent pour qu'il puisse retourner dans son pays, il n'ennuiera plus personne après ça.

Sado Yasutora : Fais pas le fou avec moi ou je t'éclate ta tronche de macaque sans poil et aux fesses rouges.

Ulquiorra Schiffer : Quoi ? Tu dis n'importe quoi. Je n'ai pas les fesses rouges et je ne suis pas un macaque sans poil.

Sado Yasutora : T'as très bien entendu, je vais te faire avaler une serpillère mexicaine si tu continues. Alors chut, compris ?

Yasutora Sado est retrouvé hors d'état de nuire.

Ichigo Kurosaki : Oh, Chad, tu ne l'avais vraiment pas cherché …

Urahara Kisuke : Bon, sérieusement, le candidat numéro 48763 est le vainqueur ! Qui est donc le candidat numéro 48763 ?

Renji Abarai : C'est moi ! Je suis le candidat 47777 !

Ichigo Kurosaki : Mais arrête de faire exprès d'être aussi con !

Renji Abarai : Ça va, t'énerve pas, moi j'ai besoin d'argent, sinon je ne m'achèterai jamais une Playstation 4 … et je n'aurai même pas assez pour l'abonnement en ligne …

? : C'est moi le candidat 48763.

Tous les regards se tournent vers le dernier arrivant, des lumières se braquent d'ailleurs sur lui …

Ichigo Kurosaki : BYAKUYA ?! Mais c'est une blague ?!

Byakuya Kuchiki : En effet, je suis le grand vainqueur de la loterie. Je remporte donc les 300. 000. 000. 000 de yens.

Ichigo Kurosaki : Mais sérieusement, t'es le dernier à avoir besoin d'autant de fric !

Byakuya Kuchiki : Ne sois pas jaloux, Kurosaki Ichigo. Je suis le grand vainqueur et le meilleur dans tout ce que j'entreprends.

Ichigo Kurosaki : Mais tu dois déjà avoir le triple de ça chez toi !

Byakuya Kuchiki : Et alors ? Que me suggères-tu de faire ?

Ichigo Kurosaki : J'sais pas moi ! Donne ça à des associations ou des trucs du genre ! Ou au pire donne-le moi !

Ishida Uryû : J'en étais sûr, la vraie nature de Kurosaki est également attirée par l'argent !

Byakuya Kuchiki : C'est décidé. Avec cet argent, je vais m'acheter un nouveau cadre photo taille XXL en platine et or incrusté pour Hisana.

Tout le monde :

Toshirô Hitsugaya : Hé, Kuchiki, la toupie Dragoon Deluxe Edition ne coûterait pas énormément, je te propose un marché.

Byakuya Kuchiki : Je ne suis pas ouvert à ce marché. J'ai regardé le prix de la toupie Dragoon Deluxe Edition, c'est bien trop cher.

Toshirô Hitsugaya : Hyôrinmaru sera à ton service pendant deux semaines si tu veux, il me faut cette toupie.

Byakuya Kuchiki : Mmmh …

Ichigo Kurosaki : Coupez …