Résumé du dernier chapitre : Alors que Soi Fon et Omaeda périssent dans une explosion titanesque face à une engeance démoniaque de Kyôkutan, Ulquiorra Schiffer parvient à se défaire partiellement de l'influence de Yokubari, et décide alors de l'attaquer. Le combat tourne largement à l'avantage du Général, jusqu'à ce qu'Inoue décide de soigner Ulquiorra, geste qui oblige le subordonné de Meikyû à lancer une attaque contre la jeune femme, démunie …

BLEACH – RISING HELL

Personnage de la semaine : Kanashimi

Ancienne Générale de la Tristesse, Kanashimi disposait d'un immense pouvoir de base, qu'elle a dû scinder pour permettre à Nikushimi de rejoindre l'armée de Meikyû. Peu ouverte aux autres, elle a toujours agit discrètement, même durant sa vie d'autan.

CHAPTER LXXIV : THE SKY IS RED

Une lame s'abattit, à haute vitesse. Tétanisée, Inoue Orihime ne pouvait réagir, d'autant plus que ses fleurs desquelles découlait son pouvoir étaient actuellement utilisées pour soigner Ulquiorra Schiffer. À cette vitesse, Yokubari se donnait alors toutes les chances possibles afin d'atteindre sa cible bien démunie. Car ni Matsumoto Rangiku, ni Ulquiorra Schiffer, ne pouvaient réagir assez tôt …

La jeune femme au regard gris ferma lentement les paupières, résignée. Et le fracas d'une lame tombante retentit.

Une vague de surprise gagna l'assemblée, lorsque le Meikaitana du Général de l'Avarice se stoppa net, une ombre venant d'apparaître entre Orihime et son assaillant. Un haori blanc, qui flottait dans l'air, se balançant au gré d'un vent perturbé par les mouvements de l'âme damnée. Une chevelure blonde, et un air grave sur le visage : le Capitaine de la Cinquième Division, Shinji Hirako.

« — Hirako-kun …

— Désolé, j'ai un peu de retard. Murmura-t-il, d'un air toujours aussi peu jovial. Je ne laisserai personne mourir aujourd'hui. »

Avec une violence qu'on ne lui soupçonnerait pas, l'hybride repoussa son adversaire, qui se rattrapa quelques mètres plus loin, l'air visiblement irrité par cette intervention inopportune.

« — Décidément, les Shinigamis, mêlez-vous de ce qui vous concerne, non ?

— Je ne vois pas de quoi tu parles. Répondit sèchement l'intéressé. Vous êtes des ennemis, tous les deux. Et je vous éliminerai ici, et maintenant. »

Une vague de colère semblait d'ailleurs croître sur le visage du dernier arrivant, dès lors que ses pupilles croisèrent le regard inexpressif de l'Arrancar se situant quelques mètres en arrière. Pour une raison qu'il ignorait, les deux subordonnés de l'Enfer avaient croisé le fer ensembles. Mais cela ne lui importait pas, à présent. Cet homme qui semblait détaché de la réalité, avait tué Hinamori. Et Hitsugaya Toshirô ne semblait pas avoir été capable de la venger. Dans ce cas-là … il s'en chargerait personnellement. L'énergie spirituelle l'entourant se développa à une vitesse assez grande, sous le regard las de son adversaire.

« — Orihime-chan, arrête de le soigner s'il te plaît.

— Mais, Hirako-kun, je …

— C'EST UN ORDRE ! »

Décontenancée par la violence transparaissant des mots de son interlocuteur, Inoue se statufia quelques instants sur place. La suite des événements ne lui plaisait pas, mais pas du tout. Lançant un regard désolé à Ulquiorra, auquel l'intéressé ne répondit absolument pas, la jeune étudiante retira le bouclier qui entourait l'Arrancar. Et immédiatement, Shinji fusa directement dans la direction des deux hommes se tenant face à lui, tout en faisant tournoyer son Zanpakutô dans sa main.

« — Effondre-toi, Sakanade ! »

Yokubari se tenait prêt à réagir, tout comme Ulquiorra. Cette bataille qui s'annonçait n'avait rien de simple, bien au contraire. La brume rosâtre qui se leva ne tarda pas à brouiller les sens des deux âmes damnées. Mais Yokubari connaissait bien ce pouvoir, par le biais des nombreux rapports auxquels les troupes de l'Enfer pouvaient avoir accès. Frappant le sol violemment, de son épée, le Général généra une explosion immédiate, qui ravagea les environs, dispersant au passage la brume de Sakanade.

« — Il faut que je respire cette brume avant que je me retrouve dans ton monde, hein ? Lâcha-t-il, d'un air confiant.

— J'ai pas envie d'perdre mon temps à t'expliquer quoi que ce soit. »

Le Capitaine de la Cinquième Division fit abattre son Zanpakutô, qui s'écrasa violemment contre l'épée noire adverse. Aucun des deux opposants ne prenait alors le dessus, lors de cet échange métallique. Mais un autre facteur allait visiblement entrer en jeu : un rayon émeraude violent frappa de plein fouet les deux opposants, les repoussant dans des directions opposées. Un Cero lancé par Ulquiorra Schiffer, acte qui désespérait d'ailleurs au plus haut point Inoue Orihime, placée plus loin. Yokubari et Hirako ne tardèrent néanmoins pas à se rééquilibrer, lançant tous deux un regard noir à l'Arrancar nihiliste. Ce dernier ne leur répondit que par son air vide habituel.

« — Hahaha … Ricana soudainement Yokubari. Je sens qu'on va bien pouvoir s'amuser ici, finalement … »

Disparaissant du champ de vision d'Ulquiorra Schiffer, le Général apparut dans le dos de ce dernier, prêt à abattre sa lame. Mais à son grand étonnement, son épée ne trancha que le vide. Un sonido ?! Effectué de façon particulièrement rapide, qui plus est. Visiblement, les soins apportés par Inoue Orihime lui avaient permis de regagner un peu plus de capacités. Et ce simple fait apparaissait comme étant particulièrement dérangeant, en réalité. Ulquiorra refit son apparition, juste au-dessus du Général de l'Avarice, et ne tarda pas à faire abattre son sabre.

Mais il fut coupé en plein élan, par une projection d'énergie blanche, qui le propulsa à quelques mètres plus loin. Le coupable s'avérant évidemment être Hirako Shinji, ce dernier fonçant de nouveau à vive allure en direction des deux individus supposés être dans le même camp …

Seireitei — Zone Sud.

Un immense voile de fumée opaque avait pris place, et ce, pendant un certain laps de temps. À l'intérieur de celui-ci, de l'agitation. Une lame noire balaya doucement tout ce grand nuage de poussière qui obstruait les environs. Kyôkutan jaillit doucement de tout cet amas de débris, toussotant légèrement.

Oui, Soi Fon n'exagérait pas dans ses paroles, tout à l'heure. Elle n'aurait jamais imaginé que la Shinigami puisse déclencher un tel pouvoir à partir de son Bankai. Mais visiblement, il fallait bien se rendre à l'évidence : sous-estimer les Shinigamis pouvait causer bien des torts. Au moins, aura-t-elle appris cela. Car face à la Générale, se tenait désormais le corps de son immense invocation. Le démon géant, amputé de bien des membres … dont la tête. Ne restait donc qu'un cadavre, détruit en bonne partie.

« — Tss, dire que je n'ai même pas eu le temps de lui donner un nom. Pesta doucement la blonde, en soulevant son épée. »

À la seconde suivante, le cadavre appartient alors à de l'histoire ancienne, une lueur rouge provenant de ce dernier, pour retourner dans la lame de sa maîtresse. Cette dernière plissa d'ailleurs doucement les yeux, sans se retourner. Elle savait pertinemment que quelqu'un se trouvait derrière.

« — Tu vas rester là, sans rien dire ? Pour combien de temps ? »

Une ombre se trouvait bel et bien accroupie, quelques mètres derrière. Sur le sol, gisaient quelques restes d'épée. Le Zanpakutô d'Omaeda Marechiyo, un morceau de Suzubemachi, celui de Soi Fon, derniers témoins de l'existence des deux Shinigamis hauts gradés de la Deuxième Division. Finalement, Kyôkutan fit volte-face, pour croiser un regard qu'elle avait déjà eu le luxe de faire plier, quelques temps auparavant.

« — Contente de me revoir, Shihôin Yoruichi ? »

Cette dernière se redressa lentement, la mine maussade. Les poings de l'ancienne Capitaine se serrèrent, tandis que tout son corps hurlait à la vengeance. Les pierres éparpillées sur le sol tremblèrent sous l'aura croissante de la Shinigami à la peau halée. Inspirant et expirant doucement, cherchant visiblement à reprendre son calme, cette dernière planta son regard doré dans celui similaire de son adversaire.

« — Kyôkutan, Générale de la Démesure, c'est ça ? Murmura-t-elle.

— Exact. Rétorqua son adversaire.

— Je vois. Tu as tué Soi Fon et Omaeda. Je vais faire la même chose avec toi.

— Au moins c'est clair. Sourit lentement l'âme damnée, en relevant son épée. »

Une lueur rouge brilla de cette dernière, tandis que Yoruichi plissa doucement son regard. Sans qu'elle ne comprenne pourquoi, la subordonnée de Meikyû venait de lancer plusieurs rayons à la suite, dans les cieux, avant d'ouvrir un véritable gouffre vers l'Enfer. À quoi cela rimait-il ? Était-ce une forme de signal ?

Lorsqu'à des kilomètres, la noble aperçut une lumière similaire, quelques secondes plus tard seulement, il n'y avait plus aucun doute à son esprit. Quelque chose se tramait parmi les âmes damnées. Et elle n'avait pas envie de découvrir de quoi il s'agissait. De toute manière, son esprit se rivait entièrement sur autre chose : une vague de haine plongea son regard doré dans un assombrissement significatif.

« — Je vois que tu portes encore ton Zanpakutô à ta taille. Tu vas l'utiliser ?

— Ouais. Siffla la Shinigami, sous le regard légèrement interloqué de son adversaire. Pourquoi est-ce que tu crois que je me déplace toute seule, maintenant ?

— Je vois. Lança son interlocutrice. Tant mieux pour toi, je suppose.

— À toi de répondre à ma question. Ça voulait dire quoi ces lumières rouges dans le ciel ?

— Essaie de le deviner. »

Yoruichi plissa son regard. Cette femme l'exaspérait au plus haut point, même si comportement extérieur ne le montrait pas forcément. De même, elle venait de clamer haut et fort qu'elle utiliserait de nouveau son Zanpakutô, mais elle-même n'en savait rien. Pire encore, elle ne le souhaitait absolument pas. Elle ne voulait pas que de nouveau, quelqu'un d'autre utilise son corps pour effectuer des immondices. Elle voulait combattre, elle-même. Et tout de suite, elle irait venger Soi Fon et son subordonné. Faisant croître son énergie spirituelle, la Shinigami fonça immédiatement dans la direction de la bourrelle de sa plus grande admiratrice.

Un shunpô permis rapidement à la jeune femme d'arriver face à son adversaire, avant qu'elle ne tente de lui infliger un coup de pied, vers la hanche de la blonde. Cette dernière plaça immédiatement sa lame en opposition, et recula sur quelques mètres. La Générale plissa son regard : elle avait beau fanfaronner, avoir combattu Soi Fon et libérer cet immense pouvoir avait coûté beaucoup de son énergie. Et combattre avec une bonne partie de ses capacités en moins face à une femme comme Shihôin Yoruichi n'avait rien d'une partie de plaisir. Surtout que la haine gagnait visiblement en importance derrière les prunelles dorées de la concernée …

Même si en réalité, cela ne jouait pas forcément en sa défaveur. L'âme damnée déclencha rapidement une vague de pouvoir provenant de sa lame, qui rongea le sol en-dessous. Par réflexe, Yoruichi l'évita. Et constata avec une certaine once d'inquiétude que le sol se fissura sur une trop longue distance pour que cela soit normal. Mais peu importe, cette femme ne l'effrayait pas. Elle irait la réduire en morceaux, ici et maintenant.

Un nouveau shunpô lui permis de se retrouver juste dans son dos, avant de lui infliger un coup de genou. Touchée, Kyôkutan fut projetée sur quelques mètres, avant de planter sa lame dans le sol pour se rattraper. Effectivement … elle avait désormais bien du mal à suivre tous les mouvements de son adversaire, et à les anticiper. Son corps était épuisé, son esprit aussi. Pour autant, elle ne comptait pas périr lamentablement, ici …

Seireitei — Zone Est.

« — Alàlàlà … que c'est laid de devoir combattre de si piètres ennemis. Je vais être décoiffé si ça continue.

— Pff, comme si c'était important ça.

— Forcément, ça te concerne moins que moi, Ikkaku, étant donné que tu es chauve !

— Je ne suis pas chauve, enfoiré ! »

Deux officiers parmi les armées du Gotei 13 marchaient, et avaient l'habitude de se chamailler sans que cela ne parte particulièrement loin : à savoir Madarame Ikkaku et Yumichika Ayasagewa, amis de longue date. Les deux Shinigamis marchaient dans le sillage d'un homme qui les menait depuis également fort longtemps. Un homme à côté duquel de nombreux corps d'âmes damnées gisaient, inertes, tués. Le Capitaine de la Onzième Division : Kenpachi Zaraki. Visiblement lassé de devoir se coltiner du menu fretin tout le long du chemin, ce dernier avançait lentement, portant sur ses épaules sa Lieutenante, Yachiru Kusajishi.

« — Crâne d'œuf ! Yum ! Dépêchez-vous !

— Quoi encore ? Grommela la voix de Madarame Ikkaku, visiblement vexé d'être rappelé de la sorte. Je ne suis pas un crâne d'œuf !

— Haaan ! Ken-chan, crâne d'œuf il dit qu'il n'est pas un crâne d'œuf !

— Fais pas chier Ikkaku, si Yachiru te dis que t'es un crâne d'œuf, alors t'es un crâne d'œuf, ok ?! »

Sans demander son reste, le Troisième Siège hocha précipitamment la tête. Depuis que le Capitaine Zaraki avait eu son entraînement avec le Garde Royal, Shuno Kaminari, la pression spirituelle qu'il dégageait avait atteint un niveau encore supérieur. Mieux valait éviter de se faire découper par inadvertance. Yumichika, lui, ne trouva rien de mieux que de pouffer de rire, derrière son ami.

« — Arrête de te marrer, toi ! J'espère que tu ne vas pas te faire couper le bras par une fillette, encore !

— TAIS-TOI ! Rugit soudainement le Cinquième Siège, furieux d'être rappelé à une telle réalité. »

Hiyota Ryûketsu, il avait gravé ce nom dans sa mémoire, en prévision du jour où lui, le grand et beau Yumichika aurait sa revanche. Néanmoins, les jérémiades des membres de la Division de combat la plus réputée parmi les Treize, se stoppèrent vivement. Kenpachi Zaraki venait de stopper sa marche, tout comme ses subordonnés, qui prirent un air beaucoup plus sérieux, en une fraction de seconde. Exception faite de Yachiru, qui pencha simplement sa tête sur le côté, pour montrer son incompréhension de la situation.

« — Ken-chan, pourquoi la pression spirituelle de RoRo a disparue ?

— Ouais, on dirait bien qu'Ôtoribashi vient de se faire battre. Il n'est pas très loin, allons là-bas. »

L'avancée ne dura pas bien longtemps. Mais au fur et à mesure de cette marche, tous purent bien sentir une certaine tension gagner les rangs. Pas difficile de reconnaître le champ de bataille, tout avait été annihilé sur des centaines de mètres à la ronde. Dans les cieux, plusieurs éclats de lumière venaient de fuser en direction de ces derniers. De quoi s'agissait-il ? Aucun des gradés de la Onzième Division ne possédait l'intelligence nécessaire pour y répondre de toute manière. Tous les quatre ne tardèrent pas à arriver, sur le lieu où attendait patiemment un homme, assis sur un rocher, en train de fumer. À quelques mètres de lui, le corps fumant et inerte du Capitaine de la Troisième Division, Rose Ôtoribashi, gisait sur le sol.

Kenpachi fronça les sourcils, en apercevant le responsable, qu'il reconnut rapidement. Forcément … tous deux avaient déjà croisé le fer, au Hueco Mundo, il y a un certain temps de cela : Nikushimi, Général de la Haine. Un petit sourire s'empara du visage du Capitaine, qui s'avança de quelques pas.

« — T'en as mis du temps … Zaraki Kenpachi. Martela d'un air grave, ce dernier.

— Ouais. Lâcha ce dernier, d'un air belliqueux. T'as éclaté Ôtoribashi, hein ? Tu n'as pas l'air aussi nul que la dernière fois.

— C'était plutôt à moi de dire ça. Articula le Général, en se redressant.

— Tu me sembles prêt, hein ? Ikkaku, Yumichika ! Amenez Ôtoribashi chez Unohana, maintenant !

— Quoi ?! Se plaint le premier cité. On ne pourrait pas rester voir votre combat, Capitaine ?!

— C'est vrai, renchérit Yumichika. Ce serait laid de ne pas nous laisser voir ce spectacle !

— Bande de cons, si Ôtoribashi crève et que j'aurai pu le sauver, le vieux va me gueuler dessus. Et s'il fait ça, j'vous éclate, compris ? »

Le message ne pouvait pas être plus clair. Et sur le coup, les deux officiers de rang inférieur se sentirent d'ailleurs particulièrement stupides. Déçus de ne pas pouvoir assister à ce combat, ils repartirent néanmoins et obéirent sagement à leur Capitaine. Yachiru, elle, se plaça plus loin, en marge du champ de bataille qui s'annonçait.

Nikushimi ne tenta rien pour arrêter le sauvetage de son précédent adversaire. Il n'avait aucune raison sérieuse pour le faire, en réalité. Aujourd'hui, sa haine envers les Shinigamis avait réellement connue une baisse importante. En réalité, elle ne se tournait plus envers une caste de la population, mais surtout envers des hommes en particuliers. Des hommes dont Zaraki Kenpachi faisait partie. Le géant de la Onzième Division nota rapidement la présence d'un gouffre menant à l'Enfer, quelques mètres derrière le Général aux yeux rouges.

Takanashi Yasuharu — Prelude to Destruction

« — C'est quoi ça ? Tu comptes t'enfuir ?

— T'occupe. Je ne vais pas m'enfuir, je peux te le garantir. Martela l'âme damnée, le regard plein de haine. Si tu veux le faire, toi, je te laisse encore cinq secondes.

— Hahaha ! Intéressant ! »

Les deux opposants dégainèrent immédiatement leurs épées, tandis que leurs regards se croisèrent. Le vent passa légèrement, tandis que la pluie elle-même commençait sérieusement à s'estomper. Le sol, lui, commença à trembler, au rythme de la croissance des énergies spirituelles respectives des deux belligérants. Poussant un rire dégénéré, Zaraki Kenpachi lança d'ailleurs le premier assaut. Son Zanpakutô se souleva, geste qui provoqua presque une onde de choc à lui seul, avant de s'abattre droit sur le Général.

Plissant le regard, ce dernier souleva à son tour son épée. La collision fut brutale entre les deux armes, et à la surprise du Capitaine à la chevelure ébène, son adversaire tenait parfaitement le choc ? Aussi loin qu'il s'en souvienne, la dernière fois, chacun de ses coups le faisait voler comme un vulgaire fétu de paille. Le sourire sur le visage du Shinigami s'élargit encore davantage : voilà donc un adversaire qui pourrait le satisfaire !

« — T'as bien progressé mon gars ! Ricana Kenpachi. On va pouvoir s'amuser ! »

Mettant davantage d'intensité dans son coup d'épée, le natif du Rukongai brisa la garde ennemie et s'ouvrit un nouvel angle d'attaque. Mais un rapide pas sur le côté permis à Nikushimi d'éviter de se faire poignarder littéralement par son adversaire, et à son tour, trouver un nouvel angle de tir. Sa lame fusa dans l'air, et heurta de nouveau celle de Kenpachi, dont le réflexe venait de lui permettre un blocage important.

Le sol trembla au rythme des deux lames.

« — J'espère que toi, tu as fait de vrais progrès, Shinigamis. Souffla la voix du subordonné de Meikyû, tandis qu'une aura rougeoyante commença à l'entourer. »

Et son adversaire reconnut d'ailleurs rapidement l'un des sceaux, qui venait d'apparaître sur son Zanpakutô. Quelques secondes plus tard, une explosion importante embrasa les environs, tandis que Nikushimi effectua un salto arrière pour éviter l'onde de choc, reportant alors son regard sur son adversaire. Légèrement caché derrière un nuage de fumée, le plus puissant Shinigami de sa génération ne tarda pas à se faire de nouveau visible, un air légèrement contrarié sur le visage. Légèrement calciné en divers endroits, Kenpachi ne tarda pas à constater que son haori brûlait doucement en certaines parties.

« — Tss, tu viens de brûler une partie de mon haori. C'était un nouveau, t'es chiant. Grommela le Capitaine de la Onzième Division.

— T'as qu'à me battre avant que tu ne le perdes, alors. Déclara son adversaire, en pointant son épée dans sa direction. »

Visiblement, l'énergie spirituelle de cet homme barbare et avide de combat avait augmenté. Cela expliquait pourquoi il n'avait reçu que de légers dégâts malgré l'explosion précédente. Nikushimi ignorait comment ce type avait augmenté son pouvoir, mais cela n'avait pas d'importance. Lui aussi, se trouvait être dans une situation similaire.

Et il le jurait maintenant : Kanashimi, l'homme que tu n'as pas réussi à tuer par ma faute, disparaîtra aujourd'hui.

« — Amène-toi, Zaraki Kenpachi !

— Alors n'essaie pas de t'enfuir maintenant ! Ricana de façon dégénérée le concerné, en fonçant en direction de son adversaire. »

Entre l'Enfer et le Monde des vivants — Domaine du Senoshin.

Une secousse terrible. Et un grand trou noir.

Abarai Renji n'avait guère compris grand-chose au déroulement des événements, avant le terrible projectile lancé par le Senoshin, et ne pensait d'ailleurs pas s'en sortir vivant. Pourtant, rien que le fait de penser quelque chose actuellement allait dans ce sens-là. Ouvrant davantage les yeux, le jeune homme à la chevelure rouge sentit quelques gouttes d'eau tomber sur son visage.

« — De l'eau ?! S'écria-t-il, lorsqu'il se rendit compte de la nature de ses mots. »

Comment de l'eau pourrait-elle tomber ici ? Parcourant les environs de son regard, le Lieutenant de la Sixième Division ne tarda pas à se rendre compte que tout avait été dévasté, et même le toit, au point qu'un étrange ciel rouge mouvant lui apparaissait désormais. Des éclairs rouges constants le traversaient, comme si cet endroit ne faisait que flotter dans une étrange et inquiétante dimension.

Mais cette eau ambiante … provenait d'une personne : Tia Hallibel. Cette dernière avait visiblement utilisé sa Resurreccion et se trouvait être dans un bien mauvais état, ensanglantée à souhait, haletante. Visiblement, son pouvoir aquatique avait servi de barrière pour tous les protéger, derrière …

« — Hallibel ! S'écria soudainement la voix de Neliel Tu Odershvank. »

Cette dernière jaillie depuis les gravats en-dessous desquels elle se trouvait depuis un certain temps, pour arriver jusqu'à son amie, qu'elle attrapa dans sa chute. La Reine du Hueco Mundo se trouvait réellement dans un état plus qu'alarmant : des plaies béantes recouvraient son corps en grande partie, et visiblement, son regard se perdait doucement dans le vide.

Bleach OST — Soundscape to Ardor

« — Tiens bon, Hallibel … ! Je vais te … je vais te soigner !

— Neliel … cesse de dire … n'importe quoi. C'est … terminé.

— Non, non ! Ce n'est pas terminé, tu vas voir ! Sanglota l'Arrancar, en recherchant vainement une solution. »

Pourtant, les faits étaient bien là. Ici, aucune personne ne disposait d'une quelconque compétence de soin. Également réveillé, Sado Yasutora observa avec compassion le déroulement des évènements. Lançant un bref regard à son ami Abarai Renji, il constata également que personne ne serait en mesure de faire quoi que ce soit.

À quelques mètres de là, Grimmjow demeurait assis en tailleur, à observer la détresse grandissante de Neliel Tu Odershvank, avant de s'en détourner. Son regard bleu de la panthère se porta sur les environs : il n'y avait plus aucune trace du Senoshin, ni de Sôsuke Aizen. En revanche, un gouffre menant vraisemblablement à l'Enfer venait de faire son apparition. Cet enfoiré d'Aizen l'avait probablement emprunté pour se rendre en avance dans le monde régit par la mort. Sans demander son reste, le Sexta Espada se redressa.

« — On se tire. Lâcha-t-il, en avançant lentement en direction du gouffre.

— Grimmjow, attends ! S'époumona Neliel, d'une voix brisée par l'émotion. On ne peut pas laisser Hallibel ici ! Elle va mourir !

— Et c'est quoi ton plan pour la sauver ? L'emmener en Enfer ? Tss, sois un peu sérieuse, grandis un peu ! Grogna l'homme au caractère rebelle. Tu vas pleurer ? Pourquoi faire ?! C'est une guerre, y'a des morts dans une guerre ! Alors accepte-le !

— Non ! Je ne veux pas !

— Neliel … écoute-le. Murmura faiblement la voix de la blonde, toujours dans les bras de sa camarade. Continue mon travail, s'il te plaît … veille sur ceux … qui en ont besoin … »

La jeune femme à la chevelure émeraude ne trouva rien à dire, sinon verser les larmes sur le visage de celle qui l'avait accueilli à Las Noches, et donner un foyer dans lequel elle pouvait dormir en toute sérénité, avec ses frères Dondochakka et Pesche. Mais aujourd'hui … lorsqu'il a fallu lui rendre la pareille … elle s'en trouvait totalement incapable.

Soudainement, un tremblement attira l'attention de tous : une fumée sombre se dégageait des débris, pour se concentrer en un seul et unique point. Les yeux de Grimmjow s'écarquillèrent, ça n'était pas possible, hein … ?

« — Misérables … vous avez souillés la fierté d'un Dieu …

— P'tain ! Tu fais chier ! Casse-toi ! Grogna l'Arrancar aux cheveux bleus, particulièrement irrité par la présence constante de ce prétendu Dieu.

— Je vais vous ramener à votre place, tous …

— TOI ! Hurla soudainement la voix de Neliel, qui venait de déposer le corps de sa supposée supérieure. SAUVE-LA, TOUT DE SUITE ! »

Entièrement reconstitué, le Senoshin porta un regard légèrement dubitatif sur l'agonisante, avant d'esquisser un sourire entre provocation et sadisme. Très clairement, ce simple rictus signifiait qu'il n'avait pas la moindre intention d'accéder à cette requête. Visiblement prise d'un élan de rage, faisant fi de toute sa peur précédente vis-à-vis de cette créature, Neliel plaça son Zanpakutô à l'horizontal, en face d'elle.

« — Manifeste-toi, Gamuza ! Hurla-t-elle, alors qu'une puissante lumière l'entoura, faisant trembler les environs.

— P'tain, Neliel, déconne pas ! Siffla la voix de Grimmjow, dès lors que sa camarade réapparut, sous sa forme libérée, tout en fonçant tête baissée, droit vers ce monstre.

— Neliel ! S'écria à son tour Renji, incapable toutefois d'agir convenablement à cet instant précis. »

Soulevant sa lance, la jeune femme à l'allure de centaure ne prenait désormais plus la moindre précaution. Le Senoshin, en face d'elle, arqua légèrement les sourcils, avant de lever sa main : instantanément, une barrière de glace solide fut érigée, barrant la route à la naïve Arrancar. Cette dernière ne stoppa pas pour autant sa course, et brisa littéralement le mur, à l'aide de son imposante lance. Ne restait désormais plus que quelques mètres avant d'atteindre sa cible, tandis que des éclairs multiples frappèrent son corps, sans pour autant l'arrêter dans son rush désespéré. Arrivée à hauteur du monstre dominant ce monde, la jeune femme s'élança de nouveau.

« — Lanzador Verde ! »

La lance quitta la main de la concernée, faisant trembler le sol dans son sillage … mais elle se stoppa, directement face au Senoshin. Une vague de surprise se grava sur le visage de l'assaillante, quand bien même ce coup semblait voué à l'échec, dès le départ. Immédiatement, l'arme de la jeune femme disparut, pour retourner à une vitesse impressionnante directement vers sa propriétaire. Celle-ci, surprise, n'esquissa pas le moindre geste … avant d'être frappée sur son flanc. Mais pas par l'arme : un coup de pied de la part de Grimmjow la cloua sur le sol, et la lance qui la menaçait fusa finalement pour atteindre un mur, sur lequel il se ficha. L'Arrancar aux cheveux bleus lança un regard désapprobateur très clair à celle qui adoptait d'ordinaire un comportement si jovial.

« — Beau réflexe. Siffla le Senoshin. Mais maintenant, c'est la fin pour vous. »

Le tonnerre commença sérieusement à gronder au-dessus des prisonniers de ce monde. Grimmjow releva doucement la tête, et aperçut un immense éclair fracasser les cieux, pour foncer directement dans sa direction. Sautant sur le côté pour éviter l'impact, il constata rapidement la puissance de ce coup lorsqu'une secousse sismique se répandit dans tous les environs. Neliel, elle, subit de nouveau les foudres du Senoshin, et fut repoussée à plusieurs mètres derrière.

Renji et Sado également, cherchèrent à éviter tous les projectiles foudroyants. Le Senoshin éclata d'un rire tonitruant. Son esprit avait toujours en mémoire cet homme, Sôsuke Aizen. L'humiliation ressentie à ce moment-là verrait l'expiation sur ces individus. Ils manquaient de chance, mais dorénavant, allaient subir le châtiment suprême !

Un nouvel orage éclata dans les cieux. Mais celui-ci semblait différent des autres : Renji et tous les autres envoyés du Seireitei levèrent les yeux. Des éclairs rouges transperçaient les cieux de toute part, et il semblait bien … que le Senoshin n'en n'était pas responsable. Ce dernier écarquilla vivement le regard devant ce spectacle plus que troublant. Un éclair plus grand que les autres frappa le sol, derrière le Dieu de ce monde, et illumina toute la pièce d'une lueur écarlate, laissant finalement apparaître trois ombres. Inutile de dire que la surprise était de mise, chez chacun des protagonistes précédents. Plus encore, pour les désireux d'envahir l'Enfer, lorsque le Senoshin prononça ces mots :

« — Qu'est-ce que … les Cavaliers du Diable font ici ?! »

NEXT CHAPTER : KNIGHTS OF THE DEVIL

Les coulisses du Chapitre — « Un entretien pour vivre avec Unohana »

Ishida Uryû : Étant donné mes connexions avec la Quatrième Division, je souhaiterai temporairement habiter avec le Capitaine Unohana vu que le Lieutenant Kotetsu n'est pas disponible.

Ichigo Kurosaki : HEIN ?! Ishida, t'es con ou quoi ?!

Ishida Uryû : Laisse-moi tranquille, Kurosaki. C'est bien sûr une idée stupide mais je me dois de suivre le script.

Rukia Kuchiki : La durée de vie moyenne d'un homme chez le Capitaine Unohana est d'environ 20 minutes … le Capitaine Zaraki a tenu 4 minutes avant de déménager.

Ichigo Kurosaki : Pourquoi Kenpachi est-il allé chez Unohana-san ?!

Rukia Kuchiki : Le Capitaine-Commandant lui a ordonné, pour apprendre la discipline.

Ichigo Kurosaki : … Ah ouais. Ishida, t'es dans la merde.

Unohana Retsu entre.

Unohana Retsu : Bonjour, Ishida-san.

Ishida Uryû : B-Bonjour.

Unohana Retsu : D'après ce que j'ai compris, vous souhaitez loger chez moi durant un certain temps, n'est-ce pas ?

Ishida Uryû : En effet, 111 ans exactement si possible.

Tout le monde : … ?

Unohana Retsu : Très bien. Dans ce cas-là, il va falloir écouter mes conditions.

Ishida Uryû : O-Ok.

Unohana Retsu : Premièrement, on se lève à 5 heures du matin.

Ishida Uryû : Je vois. Ce n'est pas impossible pour moi.

Unohana Retsu : Ensuite, il faut dormir à 21 heures 30.

Ishida Uryû : … Mais, attendez, comment puis-je faire s'il y a une bonne émission à la télévision ?

Unohana Retsu : Il n'y a pas de télévision.

Ishida Uryû : Ah. Ah oui. Comme ça, la question est réglée. Quincy.

Unohana Retsu : Le petit déjeuner est servi à 5 heures 15. Le déjeuner à 12 heures pile. Le dîner à 18 heures 25. Le non-respect de ces horaires, pour une minute, provoque la fin de notre accord et votre vie dépendra alors de mon humeur.

Ishida Uryû : … Même si c'est pour une minute ?

Unohana Retsu : Bien entendu.

Ishida Uryû (commence à transpirer) : Je vois. Je vois. Quincy.

Unohana Retsu : Mais ne vous en faîtes pas, Ishida-san. Vous n'allez pas vous ennuyer. Il y a les tâches domestiques à effectuer, les derniers magazines scientifiques sur les animaux …

Ishida Uryû : J'imagine qu'il n'y a pas de console ?

Unohana Retsu : Bien sûr que non.

Ishida Uryû : Je vois. Est-ce que … est-ce que je peux faire du karaoké au moins ?

Tout le monde est choqué par une telle demande : Ishida faire du karaoké ?!

Unohana Retsu : Bien sûr que vous pouvez faire du karaoké. Il est fixé à 10 heures 50 et à 15 heures 40. D'ailleurs, nous allons chanter.

Ishida Uryû : Comment ça, nous ? Je pensais faire du karaoké seul, je suis un Quincy légendaire …

Unohana Retsu : Mais vous n'avez pas le choix.

Ishida Uryû : À vos ordres.

Unohana Retsu : Si vous oubliez de vous laver les dents, alors vous devrez partir laver les égouts.

Ishida Uryû : Mes dents sont blanches. Comme celles de tous les Quincy. D'ailleurs, j'ai une requête à vous formuler.

Unohana Retsu : Je vous écoute.

Ishida Uryû : Je veux une chambre blanche. Draps blancs, murs blancs, meubles blancs …

Unohana Retsu : Non.

Ishida Uryû : Ok.

Unohana Retsu : L'entraînement est fixé de 20 heures à 21 heures 25. La douche doit être prise à 21 heures 25 précisément, et durer 5 minutes maximum. Alors, Ishida-san, voulez-vous rester un siècle à mes côtés ?

Ishida Uryû est en train de courir. Plus loin …

Sado Yasutora : Mmh. J'aimerai bien vivre chez le Capitaine Unohana.

Ichigo Kurosaki : Chad, je pense que c'est vraiment une mauvaise idée …