Résumé du dernier chapitre : Au terme d'un combat éprouvant, Yamamoto Genryûsai finit par perdre sa volonté suite au pouvoir de Kaimetsu, mais est sauvé de justesse par ses premiers élèves, Ukitake Jushirô et Kyôraku Shunsui, accompagnés par leurs vices-Capitaines.

Pendant ce temps, Unohana intervient également in-extremis pour sauver Shinji Hirako de la lame de Yokubari, occasionnant ainsi un nouvel affrontement, la Shinigami face au Général, et le Vizard face à l'Arrancar …

BLEACH – RISING HELL

Personnage de la semaine : Yokubari

D'humeur variable, Yokubari est surtout une personne appréciant mettre des bâtons dans les roues des autres, s'offrant le luxe de se mêler des affaires qui ne sont pas les siennes. Il entretient une relation de haine continue avec Kyôkutan qui ne supporte pas sa manie à s'immiscer dans les discussions des autres.

CHAPTER LXXVIII : FATE IS FASTER THAN YOU

Debout, les yeux concentrés, Yokubari ne montrait pas grand signe de vie de par son attitude. Le Général considéra un instant la situation : ses blessures contractées lors de ses différents affrontements ne lui permettaient certainement pas de prendre l'avantage sur cette Shinigami au regard teinté de sang. Le calme affiché qu'elle laissait apparaître contrastait avec la lueur bestiale et presque sauvage qui ressortait de ses pupilles. Cette femme pouvait-elle réellement être considérée comme étant une guérisseuse ?

Le fin sourire sadique qui se dessinait sur le visage de la concernée tendait plutôt vers la négative.

« — Serait-ce de la peur qui émane de vos yeux ? Murmura la Capitaine de Kotetsu Isane.

— Tu te poses les mauvaises questions. Affirma en retour son adversaire.

— Je vois. Je suis désolée, mais la situation actuelle du Seireitei est préoccupante, je ne pense pas que nous ayons le temps de longtemps croiser le fer.

— Tu veux dire que tu vas m'éliminer direct, hein ?

— C'est exact. »

Comme pour montrer qu'il ne s'agissait pas de simples paroles en l'air, la Shinigami aux cheveux d'une noirceur nocturne fusa droit vers son adversaire, lequel cherchait déjà un moyen de riposter.

Mais les mouvements de celle qui venait de se présenter comme la fondatrice de la lignée des Kenpachi, surpassaient la réaction du Général. Ce dernier écarquilla vivement les yeux, lorsque sa cuisse gauche fut sérieusement entaillée par un coup qu'il n'avait même pas vu venir. Une expression de douleur s'empara de son visage, alors que l'ombre de son assaillante se trouvait encore dans son dos. Le haori blanc flottant doucement se retourna, laissant sa propriétaire faire volte-face, en abattant par la même occasion sa fine lame aiguisée.

Un geste de survie s'empara des mouvements du subordonné de Meikyû, qui souleva instantanément son épée pour la mettre en opposition : le coup fut particulièrement puissant, et de nouveau, Yokubari fut projeté en arrière, à une dizaine de mètres de là, laissant une expression de haine non dissimulée gagner en bonne partie son visage. Et ce dernier parvint à se rééquilibrer, titubant légèrement par la même occasion, plantant son épée dans le sol, et haletant.

« — Je ne vous laisserai pas respirer, s'il le faut. »

Un shunpô venait d'emmener Unohana Retsu juste à côté du Général de l'Avarice. Laissant échapper un grognement de colère, ce dernier fit exploser une vague d'énergie depuis son épée, cherchant à atteindre son adversaire directement. Mais la projection d'énergie heurta le métal de Minazuki, toujours scellé sous forme d'Asauchi, avant d'être tranchée en deux.

La Shinigami amorça alors le début d'un nouvel assaut, sous les yeux écarquillés de son adversaire. L'épée fusa dans l'air, menaçant de trancher la gorge de Yokubari, lequel parvint à l'éviter en se baissant sensiblement, avant de tenter à son tour une contre-attaque, toujours par la projection. Un saut bien sentit permis à Unohana de prendre de la hauteur, mais aussi de s'ouvrir un nouvel angle d'attaque : la femme menant la Quatrième Division plaça la paume de sa main en face d'elle, avant de commencer à réciter une incantation de kidô :

« — Dispersion des os de la bête ! Clocher, joyau rouge et roue d'acier. Avance et deviens le vent, arrête-toi et deviens le calme. Bruit de lances emplissant le château vide ! Hado n°63 : Raikohô ! »

Un éclair violent jaillit de la main d'Unohana, fonçant à une allure très vive droit sur sa cible. Cherchant une échappatoire, Yokubari sauta sur le côté, évitant de nouveau la charge puissante d'énergie de son adversaire. Mais les efforts physiques effectués faisaient réellement souffrir son corps.

Unohana, elle, apparut dans un simple shunpô, juste face à son ennemi, dont l'expression du visage révélait suffisamment la situation difficile à laquelle il se trouvait actuellement confronté. La Shinigami fit de nouveau abattre son Zanpakutô, mais le Général répondit rapidement en plaçant sa lame en opposition : la résistance ne fut pas terrible, et l'âme damnée eut vite fait de voltiger à quelques mètres derrière. Bon sang ! Comment un Asauchi pouvait-il contenir autant de force ?! Il n'y avait aucune raison pour que cela existe !

Soudainement, Unohana repartit à l'assaut, cet air malsain éternellement gravé sur son visage et révélé par un petit sourire sadique. Sa lame se souleva rapidement, mais manqua sa cible, de peu : Yokubari venait de disparaître, via ce déplacement rapide conféré aux âmes damnées, et si similaire finalement à ceux des autres espèces.

« — Tu ne me tueras pas si facilement, Capitaine ! »

Une aura puissante entoura le corps de l'âme damnée, tandis qu'il se saisit alors de son épée à deux mains. Devant cette énergie croissante, qui se matérialisait surtout au bout de la lame du Meikaitana, Unohana plissa légèrement le regard. Certes, la folie enivrante de la bataille avait pris possession de son corps, mais elle n'en n'était pas pour autant devenue idiote comme pourrait l'être Zaraki Kenpachi.

« — Seiten Shoyu ! »

Un rayon pourpre d'un diamètre relativement élevé fut déployé depuis l'épée du Général, tandis que la Capitaine ne bougea pas réellement de sa place, cherchant à comprendre la nature de cette technique. Le sol en-dessous fut en tout cas bien touché par la projection …

« — Bakudo n°81 : Danku. Murmura la guérisseuse. »

La grande barrière translucide semblait réellement tenir le choc face à la décharge d'énergie lâchée par Yokubari. Et au bout de quelques instants, le flux de pouvoir de l'âme damnée se dissout simplement, sous le regard neutre de celui-ci.

« — Ton mur est solide. Concéda-t-il, en observant ce dernier.

— C'est sa base même. Lui répondit simplement Unohana.

— Je vois … ça peut donc être utile. »

La Capitaine écarquilla vivement les yeux : la paroi du Danku se brisait actuellement en plusieurs morceaux, sans explication préalable. Pire : lesdits morceaux demeuraient dangereusement aiguisés, et flottaient dans les airs, entourés d'une aura rouge digne des âmes damnées.

« — Mon Seitei Shoyu est capable de prendre le contrôle des choses inanimées. Et tu m'as vanté la solidité de ton mur, ses morceaux doivent donc être tranchants, non ? »

Une multitude de petits éclats fusèrent vers Unohana. Cette dernière réagit rapidement, et la raison lui dicta immédiatement un repli sur quelques mètres, même si son corps et son haori commençaient à subir quelques déchirures, notamment au niveau des bras. L'hémoglobine se répandit légèrement dans les environs, mais rien qui puisse réellement se révéler très problématique. Néanmoins, la Shinigami aux longs cheveux noirs constata rapidement que de gros blocs de pierres commencèrent à se détacher du sol : forcément, ils avaient été touchés par le rayon précédent.

Armés de tous ces projectiles, tournoyant au-dessus de sa tête, Yokubari les lança à une vitesse fulgurante, d'un simple mouvement d'épée, auquel Unohana répondit instantanément, en tranchant un gros bloc de pierre d'un geste de son Zanpakutô. La femme au regard noir plissa le regard. Cette situation devenait toutefois assez problématique … un nouveau shunpô déployé à bonne vitesse permis à la Shinigami vétérane de s'avancer suffisamment, avant d'abattre son épée, sans ménagement. Le Général en face répliqua avec ses nombreuses roches aiguisées … mais chacune finirent par se faire découper en un rien de temps.

Et l'hémoglobine ne tarda pas à s'écouler de façon assez importante, la jambe gauche de l'âme damnée ayant été frappée par le Zanpakutô de la Shinigami. Reculant en réaction à cette attaque, Yokubari évaluait actuellement ses chances. Difficile de pouvoir s'en sortir dans pareille situation, lui-même le savait pertinemment … alors quoi ?

« — Inutile de vous débattre. Murmura Unohana, en s'approchant dangereusement de sa cible. Je vais vous éliminer …

— Fais chier. Grogna le Général de l'Avarice, en portant son regard dans les environs, recherchant visiblement une échappatoire à cette situation. »

Plus loin, Ulquiorra Schiffer et Hirako Shinji continuaient de se toiser du regard. Pour eux aussi, le glas de fin se devait bien de sonner à un moment. La bataille de cet Arrancar, aussi absurde soit-elle, avait suffisamment durée. Le Capitaine, dépourvu de son Bankai dorénavant.

Mais d'après ce qu'il voyait actuellement, Ulquiorra ne paraissait pas être dans un état des plus glorieux non plus. Son énergie spirituelle vacillait, à chaque seconde, gagnant en irrégularité. Conséquence probablement directe de sa lutte constante pour conserver sa Resurreccion en action malgré l'emprise exercée par Yokubari sur sa personne.

« — Finissons-en ici, Shinigami. Murmura-t-il, lentement.

— Ouais … Rétorqua son opposant, en fermant doucement les paupières, la voix légèrement brisée par son masque de Hollow. Finissons-en. »

Bleach OST — Stand Up Be Strong

Orihime et Rangiku ne se tenaient pas très loin non plus, et observaient le combat avec une attention prononcée, notamment en ce qui concernait la première citée. Sans qu'elle ne puisse se l'expliquer pourquoi, de façon objective et raisonnée, la jeune étudiante ne voulait vraiment pas de ce combat.

Pourtant, Shinji eu vite fait de lever son épée, pour foncer droit vers le subordonné peu fiable de Meikyû. Ulquiorra répondit aussi vite que sa condition précaire le lui permettait : Sakanade frappa immédiatement, en direction de son épaule droite. Une petite trainée de sang confirma la réussite de l'entreprise, sans pour autant entériner la victoire du Capitaine : une lance verte apparue dans la main de l'âme damnée, qui frappa fort et vite, droit vers le flanc de Shinji.

Ce dernier évita avec un mouvement de corps, légèrement en arrière. Le sol, en-dessous des deux belligérants, trembla dès lors que la lance verdoyante la frôla. Mais ce manqué de la part d'Ulquiorra permis à son adversaire de se relancer à l'assaut. Un rayon d'énergie explosa à bout portant, repoussant violemment le feu Cuarta Espada, qui battit néanmoins immédiatement des ailes, alors que son adversaire s'approcha, pour soulever un vent assez violent, faisant légèrement tiquer le blond. Ce stratagème permis à son utilisateur d'éviter de se faire exposer longuement, mais aussi de trouver un nouvel angle d'attaque : sans se poser bien plus de questions, l'Arrancar lança son arme, créant une nouvelle explosion impressionnante dans les environs.

Les yeux de l'albain parcoururent les environs, l'ancien subordonné d'Aizen paraissant visiblement certain que son adversaire n'avait guère été touché par sa dernière tentative : lorsqu'un courant d'air se produisit, repoussant aux alentours la fumée envahissante, Ulquiorra ne tarda pas à se rendre compte que la distance le séparant de son assaillant se trouvait être particulièrement faible.

« — Cero. Murmura l'hybride. »

Une explosion rougeâtre secoua à son tour les environs, et le corps de la cible fut de nouveau projetée, le sang du concerné se répandant à une vitesse de plus en plus rapide dans les environs. N'affichant pourtant guère plus d'émotion à travers son attitude, se contentant simplement de se redresser une nouvelle fois après avoir subi la dernière technique employée par le Capitaine de la Cinquième Division.

Ne te relève plus. Songeait une Inoue Orihime de plus en plus abattue par la suite des événements. La jeune femme baissait doucement le regard, comme si elle ressentait la future évolution des événements, l'amenant elle et ses convictions dans une terre ténébreuse. Rangiku lui jeta un petit et bref regard, devinant aisément que cet Ulquiorra Schiffer avait une réelle signification pour son amie, sans qu'elle ne puisse comprendre quoi que ce soit, plus en profondeur. Mais ce qu'elle comprenait, en revanche, concernait l'évolution de la situation. Le Capitaine Hirako Shinji avait pris l'avantage.

Les échanges entre les deux combattants se faisaient de plus en plus en défaveur de l'Arrancar. Le sang de ce dernier entachait de plus en plus son corps et le sol en-dessous. Le Zanpakutô du Capitaine se déployait à une allure élevée, et Ulquiorra semblait réellement en train de perdre le terrain. Aux coups rapides du Vizard, son opposant ne répondait que vaguement, quelques-uns de ses Cero étant anticipés par son ennemi, et s'avérant ainsi inefficace.

Ainsi, l'existence futile ne pouvait être corrigée, malgré toutes les tentatives. L'existence est fixée par le destin, une main céleste que personne ne peut remettre en question.

Ulquiorra heurta violemment le sol, après un Cero tiré à bout portant par son adversaire. Le « monde à l'envers » de Shinji Hirako prit d'ailleurs doucement place dans les environs, à travers une brume rosâtre, inhalée suite à un instant d'inattention par l'Arrancar. Et à partir de cet instant, les doutes sur l'issue finale de cette bataille continuaient de s'estomper, à une vitesse plus importante encore. Hirako frappa, de nouveau. Le sang coula, en même temps. Les ailes du Vasto Lorde affaibli, laissaient apparaître des failles qui devenaient de plus en plus béantes. Lui-même paraissait toutefois encore assez calme lorsque l'on comprenait l'ampleur du moment.

Fallait-il réellement lutter, pour repousser les limites d'une existence vidée de son sens ? Chercher à lui en donner un … était un rêve d'humain. Pendant quelques instants, il avait tenté d'y croire. Que lui aussi, pourrait décider de son existence.

Mais les faits étaient là.

L'Arrancar porta son regard sur celui de son adversaire. La haine, la soif de vengeance, ne brûlait plus les rétines de ce dernier. Non, il ne faisait actuellement plus que son travail, éliminer les adversaires comme lui. Ulquiorra porta son doigt, en direction du blond, avant de déclencher une nouvelle vague d'énergie. Mais avec une certaine agilité, Hirako parvint à l'éviter, tout en continuant son petit chemin. Si un guerrier ne souhaitait plus le combat, alors la mort serait sa seule terre d'accueil. Les champs de bataille ont toujours existé ainsi, la lutte pour la survie a toujours fonctionnée de cette façon. Ulquiorra, en avait vu passer bien d'autres, à travers ses yeux. Ses ailes noires légèrement déchirées ne lui permettaient plus vraiment de gagner en vitesse.

Mais la réalité différait de toute façon. Il allait moins vite que le destin, et l'avait compris probablement trop tard. Ou du moins, il l'avait admis trop tard.

Sakanade frappa de nouveau, de face. Si Ulquiorra avait bien compris le concept du pouvoir de son adversaire, cela ne s'avérait être qu'un simple leurre. Un sonido lui permis d'échapper à la lame du Shinigami. Mais pour quelques secondes simplement : l'hybride venait d'apparaître dans son dos, le sabre soulevé, prêt à l'abattre de toutes ses forces.

Violemment, Ulquiorra fut projeté sur le sol, dans une petite mare de sang, sans que son regard ne change réellement d'expression. Le corps lourd, il ne sentait dorénavant plus grand-chose en lui. Son assaillant se trouvait à cinq mètres au-dessus de lui, en lui portant un regard presque empli d'empathie.

« — Cette fois-ci, c'est fini, Ulquiorra Schiffer. Martela Shinji, en concentrant son énergie de façon plus importante. »

Toujours aucune réponse audible de la part du concerné. Depuis le début de ce combat, il n'avait vraiment pas été très bavard.

L'Arrancar chercha rapidement une ombre du regard. Plus loin, il croisa les prunelles grises d'une femme qu'il avait appris à connaître. Celle qui lui avait jeté des doutes sur le sens même de son existence, celle qui lui avait tendu la main. Elle se trouvait toujours là, Inoue Orihime.

La concernée avait effectué quelques pas en avant, en ressentant le dénouement de cette confrontation. Le corps alourdi, l'être autrefois nihiliste ne dit toujours pas un mot. Hirako, lui, chargeait de plus en plus d'énergie dans près de sa lame. Un concentré d'énergie rougeoyante, signe qu'il s'agissait-là d'un Cero au pouvoir non négligeable. Quelque chose au fond de lui, ne voulait pas que cela se termine de cette façon. Plissant légèrement le regard, celui qui avait jadis tant de fois servi une personne qu'il considérait simplement plus puissante que lui, reporta ses yeux sur son adversaire.

« — Pas … maintenant. Murmura Ulquiorra Schiffer, en soulevant doucement l'une de ses mains. »

Avec l'énergie provenant d'un avenir auquel il n'avait pas encore eu le droit de rêver, l'Arrancar chargeait son énergie. Le temps se figea, l'espace de quelques secondes, dressant un tableau d'un drame mystique. Une sphère verdâtre se forma doucement, au bout de son doigt. Le Cero, plus haut, continuait également de croître. Les deux rayons d'énergie allaient partir, instantanément.

Pourtant, quelque chose se produisit. Quelque chose d'assez inattendu, qui s'abattit pour changer le sens des affrontements. De tous les affrontements. Une lumière incandescente, dans les cieux. Rougeoyante et brûlante, qui attira l'attention de tous. Une créature enflammée venait de s'envoler, au-dessus du Seireitei. Une créature que tous les Shinigamis reconnurent sans le moindre problème.

« — Le Sokyôku ?! S'interloqua Rangiku Matsumoto, en voyant les ailes du phénix brûler à travers l'air. »

Mais le majestueux animal de feu s'avérait être différent des autres fois. Cette fois-ci, sa lumière paraissait infiniment plus étincelante … comme un petit soleil en mouvement constant, dégageant une douce chaleur protectrice et une aura destructrice à la fois. Mais que se passait-il ?!

Une grande partie du Seireitei commençait en tout cas à être plongée sous sa lumière brûlante …

La vice-Capitaine écarquilla soudainement les yeux, lorsqu'une voix retentit instantanément dans son esprit : non, elle ne devenait pas folle. Un sort de kidô, le 77ème sort de bakudo, Tenteikura.

« — Eh bien ! Vous m'entendez tous, n'est-ce pas ? Si vous n'êtes pas déjà mort, bien entendu … »

Difficile de ne pas reconnaître la voix du Capitaine Kurotsuchi.

« — Nous avions tous compris que les âmes damnées ne se déplaçaient pas sous la lumière du soleil, vous vous en souvenez peut-être ! Eh bien sachez qu'avec l'aide de ma chère collègue du moment, Shiba Kûkaku, nous avons décidé d'exploiter cette faille … le Sokyôku est le point du Seireitei le plus haut, constamment bercé par la lumière du soleil … il n'était pas difficile de pouvoir trouver quelques particules de ses rayons ici et de les concentrer à travers de l'énergie spirituelle, puis de les optimiser au maximum dans mes laboratoires et de les intégrer à un canon du clan Shiba … alors maintenant, Shinigamis, je sais que vous vous êtes lamentablement fait marcher dessus pour la plupart d'entre vous … mais avec la lumière du Sokyôku constamment en mouvement au-dessus de vous … vous devriez être capables de prendre l'avantage ! »

Et les propos du plus haut gradé de la Douzième Division ne semblaient pas vides de sens, bien au contraire. Simplement éclairé par cette lueur ardente, Yokubari chuta à genoux sur le sol, à quelques mètres seulement d'une Unohana légèrement anxieuse vis-à-vis de la situation.

Plus loin, le bras d'Ulquiorra retomba simplement sur le sol, laissant le seul Hirako Shinji continuer de concentrer son énergie. L'Arrancar n'affichait désormais plus rien sur son visage, sinon un vide effarant.

Dans le ciel, comme pour prendre davantage d'ampleur, le grand oiseau de feu déploya encore ses grandes ailes, inondant de lumière le plus de surface possible. Et le sort des batailles tournaient sensiblement, à partir de cet instant-là. Nikushimi s'écroula sur le sol, posant un genou, et cherchant à retrouver son souffle, face à un Zaraki Kenpachi dont les sourcils écarquillés témoignaient de sa surprise ainsi que de son manque de volonté pour conclure cette bataille.

Plus loin encore, Kyôkutan se retrouvait allongée dos sur le sol, des gouttes de sueurs perlant de son visage …

« — Vraiment, clama la voix de Kurotsuchi Mayuri, toujours lié à ses interlocuteurs par le kidô, je crois avoir trouvé la véritable signification « d'anesthésie générale » hahahahaha ! »

Le scientifique se tenait toujours au sommet du Seireitei, sur le Sokyôku, à quelques mètres d'une Shiba Kûkaku légèrement blasée par son comportement excentrique, mais qui forgeait depuis fort longtemps son identité. Le Capitaine de la Douzième Division affichait un sourire jubilatoire, les bras levés vers les cieux, avant de se tourner vers sa partenaire de travail temporaire.

« — Eh bien, pourquoi ne pas paraître plus enthousiaste alors que vous venez de participer à une expérience formidable ? S'enquit le savant fou. Car vous pouvez jubiler maintenant, si les Shinigamis l'emportent, le contraire relevant alors de l'incompétence pure, votre nom pourra être gravé, en-dessous du mien bien entendu, dans l'histoire de la Soul Society. »

Seireitei — Près de la Première Division.

La lueur de l'espoir berçait également bien d'autres âmes. Les Capitaines Ukitake et Kyôraku faisaient actuellement face à Meikyû, lequel se trouvait être dans un bien piètre état après son affrontement face au Capitaine-Commandant. En parlant de ce dernier, Rukia Kuchiki et Nanao Ise s'assuraient simplement qu'il ne lui arrivait rien de plus.

Mais ici aussi, le message du Capitaine de la Douzième Division avait relancé la flamme de la vie.

« — Eh bien, mon cher Meikyû-san … il semblerait que le vent soit en train de tourner, vous ne trouvez pas ? Déclara doucement Kyôraku, derrière son chapeau de paille. Votre armée d'âmes damnées est en souffrance … vous devriez abandonner.

— Kyôraku … Avertit doucement la voix de son frère d'arme

— Je sais, Ukitake … Répondit le Capitaine de la Huitième Division. J'ai bien remarqué … que la lumière ne lui faisait rien de spécial. »

Le visage légèrement baissé, le chef des envahisseurs faisait face à ses deux opposants, immobiles et attentifs aux moindres actes de l'ancien Shinigami. Ce dernier se contenta simplement d'esquisser un petit sourire, quand bien même la situation ne s'y prêtait guère. L'énergie maléfique qu'il dégageait continuait d'exister, quand bien même son état délabré pourrait laisser penser le contraire. L'homme à la tête pâle souleva doucement son visage, portant son regard dans celui de ses adversaires.

« — Messieurs, vous avez raison si vous imaginer que mes âmes damnées ont perdu du terrain, je ne peux pas le nier. Affirma-t-il.

— En voilà une drôle réponse. Rétorqua calmement Kyôraku. Que sommes-nous supposés en conclure ? Que vous allez vous rendre ?

— Voyons … ce serait facile, non ? »

Kaimetsu venait de se relever, encore une fois, soulevant au passage une forte dose d'énergie négative. Les deux Capitaines qui faisaient front ne tardèrent pas à se placer en bonne position pour se défendre, à la moindre attaque orchestrée par cet homme dont le pouvoir semblait immense, ayant réussi à mettre au tapis Yamamoto Genryûsai.

Immediate Music — Survive the Game

« — Et si vous nous disiez pourquoi est-ce que la lumière du Sokyôku ne vous fait rien ? Vous n'êtes pas une âme damnée ? Reprit une nouvelle fois la voix de Shunsui Kyôraku, désireux d'en connaître davantage sur son adversaire.

— Bien sûr que si, je suis une âme damnée. Affirma le concerné. Disons même plutôt que je suis « la première âme damnée … »

— Mais ça ne m'avance pas beaucoup sur la raison qui fait que vous soyez encore capable de vous mouvoir …

— C'est parce que je ne suis pas qu'une âme damnée, très cher. Et en l'occurrence, vous venez de prendre en otage absolument tous mes frères d'armes … je vais donc devoir intervenir pour les sauver, comme je leur ai promis.

— Et vous tenez donc à vos promesses ? Ce serait étonnant.

— Tous les Shinigamis ne sont pas maléfiques, vous savez. Ironisa le concerné, tandis que son aura enveloppa encore davantage les environs. »

La sérénité que dégageait cet homme, en dépit des blessures provoquées par Zanka no Tachi, de la situation des âmes damnées en générale … ne présageait vraiment rien de bon pour ses deux adversaires. Mais ces derniers n'avaient pas vu le jour lors de la dernière pluie, leur expérience parlait déjà en leur faveur. Tous deux se jetèrent un regard mutuel. Nul besoin de mots. Ils se connaissaient depuis maintenant bien trop longtemps pour avoir recours à de tels procédés. Un sourire se dessina sur le visage du Capitaine de la Huitième Division.

« — J'imagine que nous n'avons pas le choix. Affirma-t-il. J'aurai préféré régler ça de manière pacifique, mais tu as attaqué Yama-ji …

— J'imagine que vous n'allez faire preuve d'aucune retenue alors que je suis blessé. Après tout, pourquoi le faire ?

— Nous avons suffisamment discutés comme ça, néanmoins. Intervint la voix d'Ukitake. Kyôraku …

— Ouais … j'ai compris. Nanao-chan ! »

La Lieutenante releva immédiatement la tête, à l'écoute des ordres de son supérieur. Dorénavant, la plaisanterie n'avait plus sa place ici. Son supérieur ne l'interpellerait pas pour des choses futiles.

« — Prépare-toi à fermer les yeux, toi et également Rukia-chan.

— Pourquoi …

— Inutile de discuter plus longtemps. Reprit d'un air sérieux, la voix du plus haut gradé. Veillez bien sur Yama-ji … nous allons lui laver son honneur. Ne t'inquiète pas, quoi qu'il arrive, veillez bien sur lui …

— … Compris. »

Les deux Shinigamis hochèrent la tête, en s'échangeant un dernier regard. Rukia, de son côté, lança un œil furtif sur le Capitaine Ukitake, qui tentait également de la rassurer par quelques jeux de regards. Mais cela ne prenait pas forcément. Quelque chose de grave allait se produire. Les deux Lieutenantes acquiescèrent finalement : elles n'avaient de toute manière aucun choix à faire. Juste des responsabilités à assumer.

Meikyû, lui, se délecta de la scène. Le sort de nombreuses âmes se jouaient actuellement, et lui-même ne pouvait se permettre de perdre beaucoup de temps.

« — Allons-y, Ukitake !

— Oui ! »

Kyôraku fut le premier à effectuer des gestes : l'homme au kimono de fleurs plaça ses deux Zanpakutô face à lui, lames croisées. Ukitake ne tarda pas à suivre le mouvement et leva son épée, juste en face de lui.

« — Qu'avec ce vent de fleurs, souffle le vent divin …

Que chaque vague devienne mon bouclier …

— … Qu'avec ce vent céleste ricane l'Enfer !

— … Que chaque éclair devienne mon épée !

Katen Kyôkotsu !

Sogyô no Kotowari ! »

Le vent soufflait aux alentours, alors même que les deux Zanpakutô doubles les plus célèbres de la Soul Society venaient de se libérer, sous l'œil attentif du Shinigami venu d'un autre temps. Mais évidemment, aucun des deux Capitaines n'allaient oser lancer l'affrontement en restant dans cet état-là, aucun doute. L'aura croissante qui entourait les deux Shinigamis abondait d'ailleurs clairement dans ce sens. Dans un mouvement uni, les deux Shinigamis soulevèrent leurs doubles lames.

« — Bankai ! Clamèrent-ils, d'une seule voix. »

NEXT CHAPTER : THE LEGACY

Signification des noms :

Seitei Shoyu : Canon de la Possession.

Les coulisses du Chapitre — « 7 personnes sur 10 espionnent leurs voisins »

Ichigo Kurosaki : Tu fous quoi, là ?

Renji Abarai : Quoi ?

Ichigo Kurosaki : À ton avis ? J'te vois « caché » derrière ma fenêtre.

Renji Abarai : Bah, Kira m'a dit que 7 personnes sur 10 espionnaient leurs voisins, donc …

Ichigo Kurosaki : On n'est pas voisins. Et quand tu espionnes quelqu'un, arrête de le dire.

Renji Abarai : Bah, j'veux voir si t'arrives à battre le Real Madrid sur FIFA 15. En mode Légende.

Ichigo Kurosaki : Pff. Tu crois que tu vas me voler mes tactiques en plus ?

Renji Abarai : Nan.

Ichigo Kurosaki : Bon allez, dégage, ça fait limite flipper de voir ta tête dépasser.

Renji Abarai : Nan, j'veux pas retourner à la Soul Society …

Ichigo Kurosaki : M'en fous, casse-toi.

Renji Abarai : HEIN ? T'es pas mon pote et tu me demandes pas ce que j'ai plutôt ?!

Ichigo Kurosaki : T'en connais beaucoup des potes qui t'espionnent toi ? T'as vraiment des amis pourris alors.

Renji Abarai : Allez, laisse-moi te raconter ma vie !

Ichigo Kurosaki : Nan, dégage !

Renji Abarai : Tout a commencé cet après-midi. Je parlais avec Kira, du prochain chapitre de Rising Hell, qui s'appellera The Legacy, t'as vu le truc, et qui sera publié la semaine prochaine. Après, il a commencé à me dire que y'avait un mec qui arrêtait pas de me regarder depuis un moment, comme s'il m'espionnait sur le compte du Capitaine Kuchiki. T'as vu comment c'est flippant ?!

Ichigo Kurosaki (occupé à jouer à la Playstation) : Mmh. Eh ! Y'a pas faute là ?!

Renji Abarai : Après, moi j'ai commencé à avoir peur quand Kira m'a dit que c'était peut-être un de mes voisins, vu que 7 personnes sur 10 espionnent leurs voisins. J'lui ai dit : « Hé mais t'es con, on est au Seireitei-Bar, pas chez moi ! » mais là, il m'a dit que lui m'espionnait peut-être tellement qu'il m'a suivi en dehors de chez moi et ne se contentait plus du télescope.

Ichigo Kurosaki : Et tu l'as cru en plus ? T'es encore plus con que je le croyais.

Franklin : Tu lui as dit d'aller lasser ses chaussures ?

Renji Abarai : Ouais mais il m'a pas écouté. Mais bref, alors j'me suis demandé ce que je pouvais faire. Alors j'ai eu l'idée d'aller voir Rukia. Mais j'avais peur que le Capitaine Kuchiki me repère … et j'suis allé discret quoi, j'ai regardé partout autour de moi, j'ai marché doucement, j'ai regardé par les fenêtres … et y'a un gonzesse qui m'a repéré et qui est allé le dire.

Franklin : Ah, alors là, c'est vraiment pas de chance. Moi aussi j'ai l'impression que les hiboux m'observent un peu quand je suis en train de dormir.

Renji Abarai : Ouais ! Voilà du coup tu as tout compris !

Thor : Est-ce que tu as vérifié qu'ils ne possédaient pas le Tesseract ?

Ichigo Kurosaki :

Renji Abarai : Qui ? La fille ?

Thor : Non, les hiboux.

Franklin : Ah, je ne crois pas qu'ils possédaient le Tesseract.

Thor : Je vois, c'est tant mieux pour toi. Car les êtres possédant le Tesseract représentent une menace certaine.

Spider-Man : Je suis désolé de vous le dire, moi aussi on me dit que j'espionne mes voisins en grimpant sur les murs … c'est aux évidemment.

Thor : Est-ce que ceux qui te disent ça possèdent le Tesseract ?

Ichigo Kurosaki : Bon maintenant ça suffit, dégagez et arrêtez de dire n'importe quoi !

Renji Abarai : Wah, t'es d'haute tension Ichigo ! Hé ! Mais t'es en train de perdre-là !

Ichigo Kurosaki (éteint la télévision) : Que dalle. Bon, cassez-vous.

Thor : Tu t'emportes, homme aux cheveux orange. Mais je dois aller sauver des peuples.

Franklin : Je me dois de retrouver ma forêt natale.

Spider-Man : Ok, allez à plus.

Zangetsu : Ichigo … je dois dire que je t'espionne constamment … tout dans ta vie m'est connu.

Ichigo Kurosaki : Arrête, tu vas pas commencer ?

Shirosaki : J'sais que t'es gay mon Roi et que tu aimes la tortue verte là-bas.

Franklin : Je suis désolé, Ichigo-san, mais je ne suis pas intéressé.

Ichigo Kurosaki : Coupez …