Résumé du dernier chapitre : Ukitake Jushirô et Kyôraku Shunsui perdent l'avantage face à Meikyû, qui utilise le pouvoir confié par le Diable afin de récupérer toute son énergie. Intervient alors la voix d'un homme, qui emmène dans son sillage le Sokyôku …
Pendant ce temps, le groupe de Kurosaki Ichigo arrive enfin dans la salle où les attendent les troupes d'âmes damnées demeurées en Enfer. Un violent combat s'engage, alors qu'à cette vue, Seijaku se remémore les horreurs de la guerre qu'il a lui-même vécu, il y a plus d'un millénaire de cela …
BLEACH – RISING HELL
Personnage de la semaine : Bonsai
Frêle de nature, mais incroyablement confiant et doté d'un sens de l'humour auquel seul Kyogi adhère, Bonsai a été la recrue parfaite pour ce dernier. Ne trouvant jamais de moment pour arrêter ses plaisanteries intempestives, il a également tenté de se lier d'amitié avec toutes les âmes damnées existantes. Sauf Kamereon.
CHAPTER LXXXIII : MEMORIES OF THE HOLY WAR
Plus d'un millier d'années se sont écoulées, depuis la fin d'une ère sombre. Pourtant, depuis que le glas de la guerre a sonnée dans le monde spirituel, jamais elle ne s'est stoppée.
J'ai pu vivre à travers des âges plus sombres que la nuit, où le soleil devenait une source d'angoisse. J'ai pu vivre à travers un monde où ce soleil disparaissait continuellement, masqué par des nuages de fumeux macabres. Aujourd'hui encore, la mort et la destruction s'abattent. L'humain n'apprend jamais de ses erreurs, il les répète à chaque génération, à intervalles différés.
Mais l'Histoire ne retiendra pas ces horreurs, ces torrents de sang et de haine. Non, l'Histoire de la Soul Society se souviendra des valeureux héros ayant protégé le Roi des Esprits et l'existence même de ce monde.
Peut-être que si je me trouvais dans le camp adverse, je penserai exactement la même chose. Mais il s'avère que ce ne fut pas le cas. Tout ce que ma mémoire m'offre, sont de douloureux souvenirs. Souvenirs d'une existence arrachée, au prix d'une Guerre Sainte, décidant ou non, si le Roi des Esprits était le véritable souverain de ce monde.
Aujourd'hui, je ne ressens que de l'amertume irrationnelle.
Ce regard croisé, à cet instant précis. Dans le décor chaotique, comme celui dans lequel le Seireitei doit être plongé en ce moment, les flammes tout autour de moi. Des habitations de fortune détruites, du sang étalé dans toutes les directions … et surtout, Hashinkû, grièvement blessée, agonisante toute proche de moi. Ces faits mêlés m'ont permis de choisir ma voie. Pas forcément celle de la vengeance. Je ne voulais juste pas marcher aux côtés d'hommes tels qu'eux.
Yamamoto Genryûsai, jeune homme dans la force de l'âge, à la chevelure noire, barbe naissante, de la même couleur. Parmi les Shinigamis, beaucoup le trouvaient doté d'un talent particulièrement important. C'était probablement vrai. Mais sous une pluie lourde et étouffante, il se tenait là, sans aucun scrupule. Son épée enflammée venait de brûler un nombre important de personnes, dont de nombreux innocents.
Cela faisait maintenant plusieurs mois que le Capitaine Mikomi a ouvertement déclaré au Capitaine Rôshin qu'il ne le suivrait plus.
« Tu vas en payer les conséquences. C'est une mission sacrée que tu devais effectuer. Je te laisse trois semaines pour disparaître, mais je te retrouverais, et tu souffriras éternellement. »
Les mots pouvaient alors paraître difficilement plus clairs. Pour « services rendus », il avait fait preuve d'une relative mansuétude. Mais en même temps, cela sonnait également comme une condamnation à mort. Personne n'osait réellement s'opposer à cet homme, qui dirigeait les Shinigamis d'une poigne de fer.
Nous décidâmes de suivre notre Capitaine. Tous, sans exception, dans son escouade. Pourtant, je n'étais alors pas particulièrement motivé par de tels agissements. Nous avons alors quitté le groupe des Shinigamis, abandonnant par la même occasion la tâche intemporelle qui nous était confiée, celle de chasser les Hollows. Quand vint la question simple et existentielle du but de nos vies, le Capitaine Mikomi décida simplement que nous agirions comme bon nous le semble, en accord avec nos principes et nos pensées. Trouver notre propre but dans l'existence, en somme. Ainsi, nous sommes partis de villages en villages, pour échapper à la fureur future du plus puissant d'entre nous.
Et trois semaines exactement plus tard, la chasse fut lancée. Nous ne nous attendions probablement pas à un tel déferlement de violence. Combien de vies furent-elles prises dans le sang ? Je ne saurai compter. Mais à vrai dire, à cet instant précis, rien ne comptait vraiment à mes yeux.
« — Seijaku … »
Mes yeux s'écarquillèrent vivement, tandis que je replongeai mon regard sur celle qui avait été ma compagne durant de longues années. Son shihakusho était brûlé en partie, mais laissant surtout apparaître une plaie béante au niveau de la hanche. Tandis que ses paupières s'ouvrirent lentement, elle leva la main vers moi. Que je serrai à l'intérieur de la mienne.
« — Fuis … vis.
— Tu ne peux pas me demander ça. Grinçais-je, en cherchant à conserver le plus mon calme. Je ne peux pas t'abandonner ici.
— Tu … vas mourir. Souffla-t-elle lentement. »
Cela ne me poserait pas de problème, à vrai dire. Ces mots ne sortirent néanmoins pas de ma bouche, alors que Genryûsai Yamamoto, posté à quelques mètres de là, souleva son Zanpakutô, Ryûjin Jakka. Le village dans lequel nous nous trouvions venait d'être complètement saccagé par les forces envoyées par nos anciens alliés et nombre d'entre nous commençaient déjà à prendre la fuite.
Si je fuyais, je pourrai probablement retarder à plus tard ma mise à mort. Si je parvenais à emmener Hashinkû avec moi, elle pourrait survivre.
Mais il fallait se rendre à l'évidence : je ne parviendrai pas à la sauver. Pas tant que cet homme se tenait en face de moi.
« — Ceux qui transgressent les règles doivent être châtiés. Déclara-t-il, en levant son épée. C'est ce que nous avons appris. Notre mission est sacrée.
— Je le sais bien. Martelai-je doucement. »
Mais cela ne m'importait pas, en réalité. Du moins, pas maintenant. L'humain est un concentré d'égoïsme et j'avais bien du mal à m'extirper de cette fatalité. Reposant le corps d'Hashinkû, je me levai. Je ne pouvais pas la regarder dans les yeux. Pas en sachant pertinemment que nos chemins se sépareraient ici. Je ne vais en tout cas pas l'abandonner alors qu'elle allait rendre son dernier souffle. Je serai avec elle jusqu'au bout.
« — Je vais revenir vite. Lui murmurai-je. Repose-toi. »
Elle ne me répondit pas. De toute façon, nous nous connaissions bien, tous les deux. Et elle n'était pas stupide, le sort qui se dessinait à l'horizon et qui la menaçait … elle en avait parfaitement conscience. Moi-même, j'avançai dans un horizon bien flou. Dégainant mon Zanpakutô sans grand espoir, je me lançai à l'assaut, alors que tout autour de moi, les cris de détresse ne cessaient de s'abattre.
Les flammes de Ryûjin Jakka firent évaporer la pluie ambiante, alors que le futur Capitaine-Commandant me lança un premier coup. Immédiatement, je fus propulsé à une dizaine de mètres, mon épée n'ayant guère su tenir le choc bien longtemps. La différence de talent entre nous demeurait relativement importante, et je ne pouvais pas lutter face au prodige. Ce dernier disparut à l'aide d'un shunpô, juste en face de moi, avant de faire exploser le pouvoir de son Zanpakutô. Une légère déflagration se produisit, avant que moi-même, je ne fus encore renvoyé plus loin, des blessures naissantes, apparaissant sur moi.
« — Tu n'es pas au niveau. Siffla l'homme à la barbe naissante.
— Nous pouvons vérifier. Affirmai-je, en pointant mon épée face à moi. »
Mais avant même que je ne puisse poursuivre, une interruption se produisit. Une ombre venait de se poser dans mon dos, provoquant une petite onde de choc. L'aura, je le connaissais bien évidemment. Le Capitaine Mikomi, habillé de son habituel haori blanc, qu'il portait toujours malgré notre trahison.
« — Arrête, Seijaku. Déclara-t-il, un air relativement sombre sur le visage. Tu vas mourir si tu continues.
— Je …
— Dois sauver Hashinkû. Coupa-t-il, en s'avançant de quelques pas, en direction de Genryûsai Yamamoto. Je sais, alors fais-le. Je ne vous ai pas demandé de me suivre pour que je vous laisse tomber, hein ? »
Je ne trouvais pas les mots adéquats pour répondre, à cet instant précis. Me contentant d'hocher la tête, je disparus à l'aide d'un shunpô juste à côté d'Hashinkû, encore consciente. Une lueur d'espoir, pour nous. Il ne fallait pas la rater.
Le Capitaine, lui, se tenait simplement face à Yamamoto, qui fronça sensiblement les sourcils.
« — Que tu portes encore ce haori est une hérésie. Tu ne sais pas ce qu'il représente ! Grogna le détenteur de Ryûjin Jakka.
— Hé, dis donc. Ça fait moins d'un mois que je suis parti et tu as déjà oublié comment respecter tes aînés ?
— Tu ne mérites aucun respect pour ton acte de félonie. Je vais moi-même ramener ta tête au Capitaine Rôshin.
— Bon, si tu le dis. Mais ne sois pas trop déçu, ensuite, ok ?
— Ne pense pas m'effrayer !
— Ouais, vérifions ça. Murmura l'homme au teint pâle. Fais apparaître le néant, Kaimetsu. »
D'immenses cercles ténébreux se matérialisèrent autour de la puissante lame obscure, appartenant à l'ancien Capitaine. Le sol lui-même se mit à trembler, les pierres décollaient vers les cieux. Yamamoto, lui, tenait bien son Zanpakutô, prêt à répondre au moindre coup.
Il ne fallait pas trainer ici. Le Capitaine Mikomi le savait aussi bien que nous. Rapidement, je pris Hashinkû dans les bras, et commença à m'éloigner, tout en gardant un œil très attentif sur le combat. Le Capitaine venait de lancer le premier assaut, en disparaissant immédiatement à l'aide d'un shunpô très rapide.
Les flammes de Ryûjin Jakka se répandirent un peu partout dans les environs, avant qu'une terrible lueur ténébreuse ne frappe, explosant les alentours entourant le futur Capitaine-Commandant, sans que celui-ci ne puisse réagir. Yamamoto avait beau être un homme à l'avenir radieux … pour l'heure ...
« — Tu n'es encore qu'un gamin, Genryûsai. »
Le Capitaine se posa sur le sol, en me jetant un vif regard. Son adversaire heurta le sol, violemment, poussant au passage un gémissement de douleur. Ce premier coup ne l'avait pas vaincu, évidemment. Il ne fallait tout de même pas le prendre à la légère. Du sang coulait tout de même assez abondamment. Suffisant pour le stopper dans sa tentative d'élimination ? Je ne savais pas réellement, moi non plus. Yamamoto Genryûsai ne se faisait pas seulement connaître pour son grand talent, mais également pour son incroyable entêtement.
Et étant donné qu'il cherchait à se relever, l'option de l'abandon semblait tout de même bien illusoire. Le Capitaine se retourna dans sa direction, visiblement pressé d'en terminer. Mais à peine fut-il sur le point de lever son épée, que l'atmosphère elle-même devint extrêmement lourde. Oui … à ce moment-là, mes espoirs commençaient déjà à s'effriter.
Two Step From Hell — Archangel (Voice & Choir)
Un éclair traversa le ciel, faisant frémir à la fois les nuages et la terre en-dessous. Meikyû jeta un coup d'œil là-bas, observant avec une mine légèrement contrariée les événements qui semblaient se décider. La pluie, elle, devint soudainement beaucoup plus intense, frappant presque le sol de ses gouttes. Et le vent ne tarda pas à se lever, de façon, par des bourrasques emportant débris et ruines.
De nouveau, la foudre frappa, cherchant directement à atteindre Meikyû. Ce dernier souleva son Zanpakutô, pour le mettre en opposition. L'impact fut brutal, et les nombreux rochers projetés dans les alentours. Le futur chef des âmes damnées se retrouvait lui-même presque enfoncé dans le sol par l'assaut. Une autre série de foudre s'abattit sur le sol, laissant apparaître une ombre, descendue des cieux, entourée de nombreuses étincelles. Son haori blanc, au col argenté, volait au gré du vent, toujours présent.
« — Sakuya Kaminari. Soupira le traître. Tu te sens obligée de faire des entrées aussi remarquées, hein ?
— Ne m'adresse pas la parole. Siffla son interlocutrice. »
Une jeune femme à la peau claire, aux cheveux blonds et ondulés, descendant derrière son dos. Son visage était lui-même frangée par plusieurs mèches plus ou moins longues, laissant apparaître un regard bleu clair, et visiblement plutôt difficile. Elle-même faisait une taille plutôt moyenne, aux alentours du mètre soixante-quinze. Son Zanpakutô demeurait constamment entouré par de fines particules électriques, et le ton peu amical employé ne laissait guère planer le doute sur ses intentions. Surnommée la « Déesse du Tonnerre », elle dégageait bien cette aura surpuissante, faisant frémir ceux qui n'étaient pas habitués à sa présence.
Le proclamé félon porta son regard légèrement sur la droite, là où une autre ombre venait de se poser, sans ménagement. Un homme plutôt robuste, à la teinte halée, en l'occurrence, aux cheveux sombres. Un visage familier, en tout cas.
« — Oh, c'est toi Bôkenshin ! J'ai donc une chance de m'en tirer vivant finalement. Lança sarcastiquement le détenteur de Kaimetsu.
— Tch. Te fous pas de moi. Grommela l'intéressé. Tu t'es foutu dans la merde jusqu'au bout mon gars. Va falloir assumer le moment venu.
— Mais j'assume complètement, mon ami.
— Meikyû, tu ne comprends décidément pas la gravité de tes actes. »
Une dernière voix, celle qui provenait des cieux. Un homme descendait doucement d'en haut, portant le même haori que les deux autres Shinigamis, avant de se poser calmement sur le sol, et de se dépoussiérer les vêtements. Sa chevelure grisâtre témoignait de son âge relativement avancé, en comparaison avec les deux autres. Un bandeau noir recouvrait d'ailleurs son œil gauche, perdu au cours des nombreuses luttes durant toutes ces années. Après Kyôshô Roshin, il était le plus ancien Shinigami de la Garde Royale.
« — Je suis aussi content de te voir, Jikken Honkyô-san ! Salua Meikyû, en levant sa main.
— Tu nous as trahi, et emmené des hommes avec toi. Tu t'es condamné à périr, et a emmené avec toi d'innombrables innocents. Pire encore, tu as tourné le dos à ton devoir sacré, et tu souilles l'honneur de tous ceux qui ont porté cette lame.
— Je vois que vous avez toujours le don d'exagérer, je prends juste un petit temps de réflexion personnel !
— Tu mérites une punition bien pire que la mort. Affirma d'un air sombre, le dernier Shinigami à être descendu. »
Affronter trois Capitaines d'un seul coup, paraissait une tâche complètement irréalisable, peu importe combien Kaimetsu pouvait être puissant. La seule solution, dès à présent, consistait à prendre la fuite, pour assurer sa survie.
Mais combien d'hommes avait-il emmené dans son sillage, ici ? Combien d'entre eux périront s'il ne pouvait ne serait-ce que retarder l'avancée des troupes du Capitaine Kyôshô Roshin ?
Les paupières du traître se fermèrent lentement. Le dénommé Jikken s'avança doucement dans sa direction, prêt à en terminer ici même.
« — Rends-toi, et tu auras la possibilité de subir un supplice moins grave. Agis de façon irréfléchie, et l'éternité te paraîtra bien longue. Alors … as-tu fais ton choix ? »
Un fin sourire étira les lèvres de celui qui avait déserté, et instantanément, son Zanpakutô se souleva, projetant une lueur ténébreuse directement vers le Garde Royal maniant vraisemblablement le vent. Ce dernier ne laissa aucune expression s'incruster dans son visage, alors que l'attaque de son ancien collègue s'approchait dangereusement de lui.
« — J'ai déjà pris une décision depuis longtemps, mes potes ! Clama Meikyû, en sautant légèrement vers l'arrière. J'ai déjà décidé que je ne laisserai personne dicter ma vie sans que je ne puisse tout savoir sur lui ! J'ai déjà décidé de ne pas laisser tomber ceux qui me suivaient. S'il faut que le vieux Roshin me tue comme il a tué tous ceux qui le gênaient auparavant, alors je suis prêt !
— C'est ridicule. Murmura lentement son adversaire, en levant son Zanpakutô. »
Une barrière de vent surpuissante fit son apparition, bloquant la projection ténébreuse de son ennemi, avant que Sakuya Kaminari ne disparaisse rapidement, devenant de nouveau visible juste dans le dos du feu Capitaine Mikomi. Ce dernier fit volte-face, les lames des deux Gardes Royaux entrant violemment en collision, provoquant une onde de choc particulièrement violente.
« — C'est marrant, mais je crois que je t'ai jamais vu contente ! S'étonna l'homme à la chevelure ébène.
— J'en ai rien à faire. Tonna son interlocutrice, tandis que son sabre se concentra en particules électriques, avant d'exploser. »
Meikyû, lui, réagit vivement et disparut de la circulation aussi vite que possible, pour échapper à ce violent éclair qui détruisit encore une partie des environs. Mais à peine fut-il remis de ces quelques émotions, qu'une mini-tornade commençait à l'entourer. Instinctivement, le futur chef des âmes damnées planta son sabre dans le sol, provoquant une violente explosion, brisant la prison aérienne formée en un instant par Jikken, ce dernier conservant un calme olympien, se mouvant à peine.
La cible se trouvait néanmoins désormais face à Bôkenshin, qui le toisait clairement du regard.
« — Ah, toi je vais te battre au moins ! S'enthousiasma grossièrement le détenteur de Kaimetsu, en faisant abattre son épée, contre celui de son adversaire.
— Ta gueule. Lança sèchement son adversaire. »
Les deux lames se rencontrèrent, sans qu'un avantage significatif ne soit pris par qui que ce soit. Les deux autres Gardes Royaux s'approchaient également lentement, tandis que les deux anciens camarades continuaient de se regarder en chien de faïence.
« — T'veux que j'te dise ? Articula lentement le Capitaine maniant visiblement l'eau. Je pense que t'es le plus gros con de l'histoire. Déclara finalement Bôkenshin, en brisant la garde de son adversaire.
— Tu ne penses pas exagérer un petit peu, là ? Rétorqua son opposant, en échappant à un de ces coups d'épées, avant de relancer sa propre offensive, bloquée par la lame de son adversaire. Tu seras toujours pire que moi, pourtant ! »
Un nouvel éclair descendit des cieux, et un shunpô fut la seule alternative pour que Meikyû survive. Le sol fut transpercé, et les roches éparpillées dans les alentours. Un nouveau courant d'air frappa également, et Meikyû fut projeté violemment vers le sol, contre lequel il abattit son épée, pour faire contrepoids avec l'énergie provenant au-dessus de lui, échappant à une collision particulièrement violente.
« — Tu es plutôt doué. Complimenta Jikken. C'est un gâchis que ta disparition. »
Placé à quelques encablures, j'observai.
Le Capitaine Mikomi ne pouvait pas vaincre, ni même s'en sortir vivant, si nous étions encore présents. Il fallait faire quelque chose. Mon regard se porta sur Hashinkû. Elle continuait son agonie … et il n'y avait pas de réel moyen pour que je puisse la sortir d'ici. Ses paupières closes traduisaient son inconscience, première étape avant une destination plus lugubre encore.
« — Pardonne-moi, Hashinkû. Murmurai-je lentement, en passant une main sur son visage, remettant ses mèches en place. Mais j'ai pris une décision. Je ne sais pas si cela va fonctionner … »
Hiroyuki Sawano — Vogel Im Kafig (2'40-6'20)
Le combat continuait de faire rage, lui.
Les foudres, les bourrasques et autres jets d'eau surpuissants visaient tous l'homme au sombre Zanpakutô. Ce dernier parvenait pour le moment à s'en sortir, mais son corps souffrait, de plus en plus. Sakuya apparut soudainement juste devant lui, avant qu'elle n'abatte son épée sans ménagement, créant une gigantesque explosion dans les environs, parsemé d'éclairs en tout genre.
Meikyû réapparut, plus loin, et toujours plus ensanglanté. La route de l'espoir ne se dessinait plus à ses yeux. Seul résidait un chemin tortueux juché de ténèbres plus sombres que celles confiées par son épée. Les yeux du jeune homme se plissèrent légèrement.
Bôkenshin apparut dans son dos, via un shunpô.
« — Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Grogna le métis. Tu n'utilises pas tes ères des ténèbres ici ?
— Contrairement à toi, je pense que certains innocents ne méritent pas de mourir.
— Pff. T'es pitoyable, mec. »
Le Capitaine de l'élément aquatique fit abattre son épée, contre celle de son adversaire. Sauf que cette fois-ci, le choc frontal ne paraissait qu'anodin : à peine la lame métallisée du dénommé Bôkenshin atteignit celle de son adversaire, qu'une véritable vague jaillit, emportant directement dans son sillage le Shinigami renégat, ce dernier heurtant violemment le sol à une dizaine de mètres en-dessous de lui, sol désormais détrempé.
Une vive douleur s'empara d'ailleurs de son corps, il fallait dire que ses adversaires n'y allaient pas de main morte. Sakuya Kaminari ne tarda pas à refaire parler d'elle non plus, apparaissant derrière le Capitaine Bôkenshin, la main gauche touchant la lame de son épée.
« — Dégage, Bôkenshin, ou tu vas être grillé. Lança-t-elle, d'un air toujours aussi peu aimable.
— Parle-moi bien, tu veux ? »
Aucune réponse réelle de la part de la blonde. Celle-ci forma une sphère étincelante dans sa main, celle qui touchait la lame, avant que ladite sphère ne soit directement transférée à l'épée, pointée vers les cieux. Un mouvement plus brusque de sa part envoya la dernière création en direction des sombres nuages, derrière lesquels la petite dose d'énergie disparut.
« — Amezuchi. Articula-t-elle, en plantant soudainement son épée dans le sol. »
L'instant suivant, de nombreuses lueurs illuminèrent les cieux obscurcis. Un grand nuage sombre se dessina, s'affirma parmi les autres, dans lequel un vortex orageux prit doucement forme. À cette vue, le Capitaine Bôkenshin préféra prendre ses distances. D'autant plus que rapidement, de nombreux éclairs plus grands les uns que les autres ne rendirent cette vision plus apocalyptique encore. Et en un rien de temps, tous s'abattirent, droit vers la cible sur le sol, dégageant une intense lueur de désespoir. Une telle attaque ferait forcément d'immenses dégâts, si elle touchait à son but. Hors de question donc de subir un tel coup. Les yeux sombres de Meikyû se plissèrent, tandis qu'il se saisit de son épée à deux mains, dirigeant la sombre lame vers cet insolent amas de pouvoir.
« — Saido Seiki no Yami : Kuryomu. »
Pour répondre à cet enfer venu des cieux, une gigantesque explosion sombre se produisit, entrant directement en collision avec tous les éclairs lancés par Kaminari. Cette dernière ne laissa aucune expression particulière, sinon la dureté, transparaître à travers son regard bleu. De terribles explosions s'en suivirent, illuminant encore davantage la nuit sombre qui avait depuis longtemps, décidée de faire irruption.
Lorsque l'imposant voile de fumée céda sa place, le chaos avait déjà gagné un grand terrain. Du sang s'écoulait grandement depuis le corps du supérieur de Seijaku, ce dernier haletant d'ailleurs sensiblement. Au moins avait-il su échapper à la puissante technique de son adversaire. Mais son corps ne lui permettrait pas de faire de même, avec les prochains assauts …
« — Capitaine ! »
Les yeux de Meikyû s'écarquillèrent. La voix de Seijaku venait de résonner, et il le voyait bien approcher, en tenant toujours le corps de sa dulcinée. Mais que faisait-il ?! Son regard empli de détermination, le jeune homme fonçait dans la seule direction qui pouvait s'apparenter au suicide : vers le Capitaine aux cheveux sombres.
« — Tes troupes se suicident, visiblement. Murmura la voix de Jikken, placé légèrement en retrait. En venir ici … est vraiment une tragédie.
— Bon sang, Seijaku, pourquoi est-ce que tu reviens ici ?!
— Je n'ai pas le temps de vous expliquer. Déclara le jeune homme, sa droite ayant déjà dégainé son Zanpakutô. Disparais, Fukajin. »
Une aura étrange, translucide, entoura le corps du futur bras-droit de Meikyû. En voyant cette scène, Bôkenshin ne tarda pas à soulever son épée, provoquant une pluie puissante et intense, particulièrement douloureuse, pour ralentir la course du petit inopportun. Mais ce dernier continua, contre vent et marée.
« — Hôchiyaka. »
Une lumière entoura le corps de Meikyû, toujours yeux écarquillés … avant qu'il ne disparaisse complètement, sous les regards interpellés des autres Capitaines présents sur le chemin. Qu'est-ce que ce gamin, venait-il de faire ?!
L'Hôchiyaka est d'ordinaire une technique qui permet de prendre la fuite. Appliquée sur moi, elle me rend immatériel et invisible, tout simplement … ainsi, je peux battre en retraite, sans que l'ennemi ne puisse déceler ma présence. Traverser les murs, les obstacles … rien de tout cela ne devient vraiment difficile, pour une durée limitée.
Le seul problème, étant le fait qu'elle ne puisse être appliquée que sur une seule et unique personne.
Quelques secondes seulement après cet acte, une terrible douleur me pris. Un rayon enflammé venait de me transpercer le dos, vidant rapidement la vie à l'intérieur de mon corps, sous les regards indifférents de mes anciens supérieurs. Yamamoto Genryûsai venait de se redresser, et son premier coup me fut fatal. Le corps d'Hashinkû chuta lentement sur le sol, tandis que je ne tardais pas à faire de même, m'écrasant faiblement au milieu d'eux tous, vaincu et résigné.
« — Au moins a-t-il réussi son coup. Tu avais de bonnes troupes, Meikyû. Murmura lentement le plus ancien Shinigami des lieux, en fermant les paupières. Rentrons, le Capitaine Roshin veut nous voir. »
Capitaine Mikomi, vous deviez survivre. Parce que des gens comptaient sur vous, pour les guider vers un monde meilleur, pour trouver une existence. Telles furent mes pensées, à cet instant précis. Je pensais aussi, à vrai dire, que moi, je ne faisais pas partie de ces hommes-là. Parce qu'Hashinkû ne vous suivrait plus, je n'aurai plus de raison particulière pour de nouveau être dans votre sillage. Néanmoins, vous m'aviez permis de donner un sens à mon existence. Ce n'était pas ce dont j'avais le plus besoin, mais aujourd'hui, je ne le possède plus.
Lorsque la toute puissante entité commandant l'Enfer m'a ramené à la vie, je n'étais plus qu'une coquille vidée de son existence. Moi, un simple contrat entre Meikyû Mikomi, et le Diable, je n'existais plus que dans ce but irréel de combler le sentiment de culpabilité s'étant emparé de mon feu supérieur.
Mais moi, j'étais bien mort, depuis longtemps maintenant …
Alors aujourd'hui, je dois dire que la petite guerre se jouant entre les Shinigamis et les Âmes Damnées … ne me touche pas bien plus que cela. Un œil cynique posé sur les conflits, un contrat, ainsi se résume mon existence. Du moins, avant que je ne croise de nouveau ce visage … Ryûketsu Ketsurui.
Les yeux posés devant lui, le Général du Silence observait encore et encore, les affrontements violents se produire devant lui. Lui aussi, viendrait s'y immiscer, au bout du compte. Mais il fallait se rendre à l'évidence : jamais, il n'avait porté l'âme d'un guerrier …
NEXT CHAPTER : SHADOW OF DOUBT
Signification des noms :
Amezuchi : Pluie de Tonnerre.
Fukajin : Lame Invisible.
Hôchiyaka : Bannissement Silencieux.
Les coulisses du Chapitre — « Une demande en mariage originale »
Hisagi Shûhei : Rangiku-san, est-ce que tu veux m'épouser ?
Rangiku Matsumoto : Non désolée, j'ai des choses à faire. Hé, Nanao-chan ! Tu ne veux pas qu'on aille faire les courses ?! Je m'ennuie !
Hisagi Shûhei (larmoyant) : …
Kira Izuru (lui tapotant l'épaule) : T'inquiète pas, c'était sûr que ça allait arriver.
Hisagi Shûhei : Ce monde me rejette. Alors je rejetterais le monde. Jusqu'à ce que Rangiku-san m'aime.
Kira Izuru : Heu …
Hisagi Shûhei : Kira. Tu ne te nommeras plus Kira.
Kira Izuru : Bah si, tu crois que tu vas m'arracher mon nom ?
Hisagi Shûhei : Grrrr …
Ichimaru Gin : Oh la honte, quel recalage ! Oh la honte ! Quel recalage ! Oh la honte ! Quel recalage ! Oh la honte ! Quel recalage !
Hisagi Shûhei : LAISSE-MOI TRANQUILLE ! KAZESHINI, ATTAQUE !
Kazeshini : Va t'faire foutre.
Hisagi Shûhei : GRRAAAAA ! URRRHGGG !
Ichimaru Gin : J'sais pas ce qu'il a mais … Transperce, Shinsô !
Shinsô : Le prochain chapitre, Shadow Of A Doubt sera publié Samedi. Et pas Vendredi.
Hisagi Shûhei : NAAAAAAAAAAAAN !
Ichimaru Gin : Mais il gueule tout le temps c'mec là …
Hisagi Shûhei est tué.
Ichimaru Gin : Bien fait pour lui, mdr.
Aizen Sôsuke : Gin, reviens. Je dois aller à la Ligue Pokémon et j'ai besoin de tout le monde avec tous ses points de vie. Faut que je capture des Pokémons Légendaires aussi, ce serait bien.
Ichimaru Gin : Ok mais il faut que quelqu'un respecte le script. Qui va faire la demande en mariage originale si je ne suis plus là ?
Aizen Sôsuke : Bah … j'sais pas moi, Ichigo Kurosaki ?
Ichimaru Gin : Il se défile tout le temps lors des moments comme ça.
Aizen Sôsuke : Ah ouais. T'inquiète pas Gin, j'ai trouvé le candidat idéal.
Quelques secondes plus tard …
Hanatarô Yamada (effrayé) : Pourquoi est-ce que j'apparais dans une preview soudainement ?
Aizen Sôsuke : Écoute gamin. Si tu n'obéis pas, je te tue et je te fais manger du porc crû et je te fais renifler les chaussettes de Yammy, ok ?
Hanatarô Yamada (hoche la tête très rapidement) : D'accord, d'accord, d'accord, d'accord, d'accord, d'accord, d'accord.
Aizen Sôsuke : Ça va, on a compris … bref. Maintenant, mets cette fleur sur la tête.
Hanatarô Yamada : Mais …
Aizen Sôsuke : Tu veux manger du porc crû et renifler les chaussettes de Yammy ?
Hanatarô Yamada : J'ai compris, j'ai compris, j'ai compris j'ai …
Aizen Sôsuke : Ferme-la maintenant. Tiens, maintenant, prends ce papier, ne l'ouvre pas maintenant, et lis-le devant Zaraki Kenpachi ou Kuchiki Byakuya. Ne leur dis rien avant, lis simplement le papier. Si tu tentes de désobéir … sache que ton châtiment sera encore pire.
La peur au ventre, Hanatarô Yamada avance, suivi de loin par Gin et Aizen.
Aizen Sôsuke : Comment j'suis un ouf.
Ichimaru Gin : MDR MDR MDR.
Kira Izuru : Est-ce qu'il va réussir ?
Aizen Sôsuke : Reviens dans ta Pokéball Pikachu.
Kira Izuru : Ok …
Un peu plus loin …
Hanatarô Yamada : Ah, Capitaine Kuchiki !
Byakuya Kuchiki : (Qui est-ce ?) Mmh. Que veux-tu ?
Hanatarô Yamada : Le soleil s'est couché. Mais nos deux âmes sont toujours unies, face à face. Toi, et moi ne formons qu'un. Mais nous n'avons pas encore franchis le pas. Alors maintenant, es-tu prêt à le faire ? Veux-tu … m'épouser ?
Byakuya Kuchiki : …
Hanatarô Yamada : C'est une lettre de Sôsuke Aizen, il se cache là-bas.
Byakuya Kuchiki (gros yeux) : …
Aizen Sôsuke (choqué) : Mais. Quel. Con.
Byakuya Kuchiki : Aizen Sôsuke, je savais que tu étais gay lorsque je t'ai vu faire un câlin à Freezer. Maintenant, nous en avons la preuve.
Ichimaru Gin : HAHAHAHAHAH LE CAPITAINE AIZEN EST GAY ! LE CAPITAINE AIZEN EST GAY ! LE CAPITAINE AIZEN EST GAY !
Aizen Sôsuke : J'vais tous vous buter avec mon Mewtwo lvl 100 vous allez rien comprendre.
Byakuya Kuchiki : Laisse-moi deviner. Ton Mewtwo est un gay aussi.
Ichimaru Gin : MDR MDR MDR
Byakuya Kuchiki : Malheureusement pour toi, je n'ai que faire des espèces d'homosexuels dans ton genre. Va voir quelqu'un d'autre, comme Ichigo Kurosaki.
Byakuya Kuchiki s'enfuit avant qu'Aizen ne le tue.
Aizen Sôsuke : Toi, le gamin. J'vais appliquer toutes mes menaces.
Hanatarô Yamada : Ah bon ? Et pourquoi ? Je n'avais pas le droit de leur parler avant, mais vous n'avez jamais rien dit sur ce qui se passait après la lecture. Dommage pour vous, Gayzen.
Ichimaru Gin : LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL.
Ichimaru Gin est (enfin) tué. Yamada Hanatarô également.
Aizen Sôsuke : Ça vous apprendra, bande d'erreurs génétiques.
