Résumé du dernier chapitre : La Brigade d'Expédition arrive jusqu'à la déesse Sakae et engage une lutte désespérée. La divinité libère sa Légion Noire, et se trouve être sur le point de tuer son Père, qui dans un dernier élan d'empathie pour l'humanité, cherche à remettre son sabre divin aux Shinigamis. Pendant ce temps, au Hueco Mundo, Neliel manque de tuer Pesche et finit par sombrer dans une étrange crise d'angoisse.
BLEACH – RISING HELL
CHAPTER CXXXIV : DESTINY OF THIS WORLD 2
Lame plongeante, à toute allure. Les pupilles bleutées de la divinité primordiale régissant depuis la nuit des temps, le monde des humains et celui des esprits, ne reflétaient désormais plus que cette épée morbide, qui s'approchait inexorablement de son cœur. Bien que d'essence divine, le Roi pourrait tomber. Surtout des mains d'une autre créature à la nature semblable, qui n'était autre que sa propre fille.
Il n'y avait aucun regret à avoir. Oui, le Roi appréciait sa création. Les humains avaient un nombre incalculables de défauts. Pourtant, ils avançaient et faisaient des efforts, pour essayer de survivre, sans l'appui de quiconque. Ils avaient appris à se débrouiller de manière fort impressionnante, quand bien même ces progrès ont dû amener bien des débordements dans leur sillage. Pouvait-il leur en vouloir ? Jamais le Roi ne l'avait fait. Par ailleurs, pourquoi le ferait-il ? Sa création serait ébranlée ? En réalité, il ne la regardait que de loin maintenant. Peut-être aurait-il dû agir avant, s'il voulait la préserver. Mais en réalité, il ne voulait pas la préserver. Il voulait qu'elle le fasse d'elle-même. Paresse ? Arrogance ? Cela avait-il une réelle once d'importance ? Pas à ses yeux.
Sakae ne le comprendrait sûrement pas. Aucune divinité ne pourrait le faire. Mais ces entités supérieures peuvent-elles réellement se permettre un tel jugement ? Eux aussi, avaient les mains couvertes par le sang de la guerre. Eux aussi ont participé à des boucheries sanglantes, versant le sang de congénères. Le monde avant d'être ce qu'il était aujourd'hui aux yeux de sa fille, portait déjà ce visage rougeoyant. Et si tout était prédéterminé, alors que y'avait-il à dire de plus … sinon qu'aujourd'hui, le monde cherchait simplement à se calquer sur ce qui était déjà arrivé, dans un autre temps ?
Il entendait encore, ces discussions interminables. Il se revoyait là, parlant à ses anciens « Généraux », tout du moins le chef d'entre eux, un dénommé Shinsen Katsudan.
« — Comment avancent les opérations ?
— Nous avons repris le secteur C, votre Majesté. Mais les secteurs B et D sont bloqués par l'ennemi, et nous avons perdu le secteur E.
— Je vois … nous n'avançons donc pas depuis des mois. »
Le Roi avait divisé ses pouvoirs, mais cela ne datait pas d'une époque très récente. Il l'avait fait, jadis. Lorsque le monde spirituel supérieur luttait, se déchirer pour avoir le droit de gouverner. De chaque côté, chacun estimait défendre une cause juste. Dans ce monde-là, le Roi des Esprits libérait de temps à autres, ceux qui furent nommés plus tard, les Dieux du Monde Spirituel. Des émanations de son pouvoir, incarnées dans des personnalités diverses. Le monarque participait aux différentes batailles, malgré son désamour pour la guerre. Mais les plus petites furent laissées aux soins de ces créatures divines.
« — Malheureusement, répondit la voix de Shinsen Katsudan, non, mon Seigneur. Nous n'avançons pas.
— Nous devrions peut-être abandonner le secteur C au profit du E. Notre ligne arrière est bien protégée et nous pourrions le reprendre plus tard.
— La Reine n'appréciera probablement pas, elle a beaucoup donné dans la récupération de ce secteur. »
La Reine …
Aujourd'hui, son âme sœur ne lui apparaissait plus que comme une ombre, au milieu d'un enfer de souvenirs datant de toujours plus loin. Il se souvenait d'elle comme une divinité droite, guerrière, horriblement fière voire même totalement arrogante lorsqu'elle le voulait. Ces traits se retrouvaient de temps à autres chez la fille, Sakae, toutefois plus sage que la mère, ce qui peut paraître particulièrement ironique. Pourtant, elle défendait une cause juste, du moins de leur point de vue. Jamais elle n'allait dans l'excès. Elle détestait rester cloîtrée comme le voudrait l'image classique d'une souveraine, et prenait elle-même la direction des différentes batailles. Peut-être est-ce pour cela que lui-même a décidé de suivre, et que Sakae n'a pas tardé à faire de même. Il devrait la critiquer comme étant une mère irresponsable, mais il en serait bien incapable. En quelque sorte, elle menait réellement les affaires de ce monde, sans apprécier outre-mesure d'en tirer une quelconque gloire.
« Pour l'emporter, il faut être disposé à être mauvais. Du moins, pendant un temps seulement. » Aimait-elle se le répéter. Ils n'avaient jamais pensé être mauvais. Mais finalement, la guerre, elle, ne choisit pas de camps : les deux sont victimes, aucun ne l'emporte. Parce que chaque partie croit en sa cause, parce qu'à chaque fois cette cause est juste, ainsi la guerre se trouve être une grande tragédie, ayant vu jour à l'aube des civilisations, et qui sera encore présente à leur crépuscule. Personne ne peut l'emporter en ne croyant pas en ses propres convictions. La base même d'un conflit est d'y croire, quand bien même ces croyances sont vouées à un intérêt matériel peu glorieux. Il y a toujours des raisons, pour lever une arme.
« — Mais aujourd'hui, ma fille, je n'en ai plus. »
Un silence, au milieu du chaos. La Légion Noire se stoppa, un court instant. Parce que l'épée n'avait pas manqué sa cible. Parce que ladite Légion travaillait jadis pour cet être divin, transpercé en plein cœur par la lame de sa fille. Alors même si cela ne dura que quelques millièmes de secondes, chacun des membres présent, au service de Sakae, ne pouvait rester insensible à ce qui venait de se produire. La succession du trône venait d'un régicide, et plus grave encore, celui d'un parricide. Mais cet acte horrible était attendu, il s'agissait du point culminant. L'ouverture d'un nouveau monde passait par là.
« — Pardonnez-moi, mon Père. Murmura-t-elle, d'une voix inaudible. »
La Brigade d'Expédition, assaillie de toutes parts par les projectiles toujours plus nombreux des adversaires, avait du mal à s'en remettre. Devant leurs yeux, le Roi venait de se faire éliminer. Son corps chuta lentement vers le sol, avant d'être rattrapé, finissant dans les bras de sa fille, dont le visage grave ne céda pourtant aucune larme de tristesse.
« — C'est pas vrai ! S'exclama Tekketsu, en constatant l'ampleur du drame. Le Roi est …
— Ça va, on a compris ! Grommela Akane, visiblement bien remontée à cause de ce contexte fortement défavorable. J'ai le sabre ! On n'a pas le choix, il faut partir d'ici !
— Dis-leur à eux ! Répliqua le Shiba, en observant la quantité astronomique de pouvoirs lancés dans leur direction. »
Pour l'heure, Shikidô parvenait à recréer différentes barrières de kidô en peu de temps, mais ces dernières ne tardèrent pas à s'écrouler, sous la furie ennemie. Le vieil homme fatiguait d'ailleurs de plus en plus avec cette pluie ininterrompue et destructrice. Le nombre de membres comportant cette Légion Noire ne devait pas être loin du nombre de Shinigamis présents au Seireitei avant que celui-ci ne se fasse anéantir.
À côté de cette vague d'agitation totale et particulièrement impressionnante, la Valkyrie aux cheveux cyan, Brynhild, rongeait son frein, légèrement impatiente. Elle avait déjà dégainé son épée glaciale et frapper avec, tout à l'heure, en direction de Shiba Tekketsu, sans que ce dernier ne soit atteint. Les yeux rivés au-dessus de sa tête, la jeune femme les écarquilla vivement lorsqu'une ombre descendit, pour se poster à ses côtés.
« — Sigrûn. Martela la première sur place. Tu croyais que je ne t'avais pas vu balancer tes flèches gravitationnelles sur cette femme ou quoi ?
— Tu es ennuyeuse à brailler dans tous les sens. Rétorqua l'intéressée. »
Celle-ci se trouvait être une femme plutôt grande également. Portant un long manteau gris et sobre, Sigrûn avait des cheveux bistres assez larges et ondulés, arrivant jusqu'à ses épaules. Son regard partait également dans des teintes similaires, plutôt noisette. Dans son dos, le même sac que celui de Brynhild, attaché par une sangle fine et argentée, passant au-dessus du tissu noir de ce qui semblait être un pull noir. Couleur également valable pour le bas, un long pantalon, qui était néanmoins contrebalancé par deux bottes aussi grises que le manteau.
La main droite de la Valkyrie tenait actuellement un arc argenté relativement classique, bien qu'un fourreau témoignait, au niveau de sa taille qu'elle pouvait également combattre d'une manière différente.
« — As-tu entendu Sakae-sama ? Martela la brune. Je n'attends pas de réponse, alors agis.
— Pourquoi es-tu en train d'imaginer que je suis ta subordonnée ? Grimaça vivement son interlocutrice. J'ai très bien entendu Sakae-sama figure-toi. Et je compte exterminer ces Shinigamis instantanément.
— Alors pourquoi restais-tu les bras croisés ?
— J'attendais que tu viennes, et que Kahra le fasse aussi. Sauf qu'elle n'est toujours pas là.
— Tu n'as pas besoin de nous pour commencer à attaquer, sombre idiote.
— Je sais. Sourit vivement la jeune femme à la chevelure bleutée. Mais j'attendais juste pour vous dire d'admirer le spectacle et de rester en retrait.
— Pff. »
La première Valkyrie apparue souleva de nouveau son sabre, qui éblouit les environs d'une froide lumière : instantanément, les environs entourant la Brigade d'Expédition commença à se refroidir. Le trio de Shinigamis ne tarda d'ailleurs pas à le remarquer, tout comme ils remarquèrent la coupable.
« — Qu'est-ce que cette débile vient encore de faire ?! Grommela Tekketsu, en regardant ses membres trembloter.
— Elle a refroidit toutes les particules qui nous entourent. Expliqua plutôt calmement Shikidô. En clair, elle est en train de ralentir les mouvements dans cette zone.
— Et ça va poser problème pour partir. Conclu Akane, en gardant précieusement le sabre du Roi. Il faut que l'on trouve une solution … ! »
Une explosion de lumière ne tarda pas à attirer l'attention : en même temps, un flux très important de flèches explosa dans le sens inverse, atteignant directement les cieux, stoppant une bonne partie des offensives les plus proches des Brigadiers.
Placée un peu plus loin derrière tout ce beau monde, Sakae plissa le regard devant cette apparition soudaine. Décidément, l'homme qui allait se présenter face à ses troupes n'abandonnait pas aisément.
Immediate Music — Survive the Game
Quelques pas suffirent au dénommé Ishida Ryûken pour apparaître dans le champ de vision des autres belligérants. Son sang coulait abondamment, et son Ransôtengai agissait très clairement pour lui permettre ne serait-ce que d'avancer. Et pourtant, le Quincy se tenait-là, au sommet même du monde, bien décidé à mener à bien sa mission personnelle.
« — Je n'ai jamais senti autant de particules spirituelles réunies au même endroit. Murmura-t-il doucement, derrière ses lunettes blanches. »
Le gant porté sur sa main droite absorbait une quantité impressionnante de particules, aucun doute là-dessus. Ce phénomène paraissait également surnaturel aux yeux de ses supposés adversaires.
« — Pourquoi est-ce qu'il a un Verflucht avec lui ? Martela la Valkyrie à la robe noire.
— Cesse de poser des questions stupides, coupa son amie. Sakae-sama nous a transmis sa mémoire. Cet homme se nomme Ishida Ryûken, c'est un Quincy. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il détienne cette arme.
— Comme si je pouvais retenir tous les noms de toute façon … Grommela dans son coin Brynhild.
— Ça m'étonnerait que tu puisses retenir quoi que ce soit. Affirma sans détour la femme aux cheveux bistre. »
La chamaillerie aurait pu se poursuivre, si le Quincy dernier venu ne concentra pas une dose extrêmement importante d'énergie spirituelle autour de lui. Lui-même ne parvenait visiblement pas à tenir réellement la cadence : malgré le Ransôtengai, le dernier des Quincy sentait littéralement ses os craquer sous la pression. Mais peu importe, son existence devait bien toucher à la fin un jour, après tout.
« — Licht Regen. »
Une pluie étincelante, et pourtant sombre à la fois, explosa depuis son arc désormais levé. Chaque flèche avait bien la taille d'un homme moyen, et ce fut des milliers de ces dernières qui pointaient vers les cieux. De nombreux membres de la Légion Noire, la déesse Sakae elle-même, parurent plutôt surpris par cette dernière technique.
La collision ne tarda pas à avoir lieu. Ryûken put bien voir que tous n'avaient pas été atteints, évidemment. Il ne fallait pas s'attendre à un tel miracle, après tout. Mais au moins, leurs attaques multiples lancées sur la Brigade d'Expédition venaient stoppées, permettant à cette dernière de se tirer.
« — C'est le moment ! Clama Tekketsu, en s'élançant, bientôt suivi par ses deux camarades.
— Viens avec nous, Quincy ! Lança Akane, après un shunpô.
— Inutile. Siffla ce dernier, tandis que le trio passa juste à côté. Quelqu'un doit les retenir ici. Et je n'en ai plus pour très longtemps. »
Il n'y avait pas à hésiter, pour aucun d'entre eux. Le futur monde dépendait du résultat de cette bataille. Lui, appartenait déjà au passé. C'était à cause du passé, qu'aujourd'hui il avait décidé de marcher sur cette voie. Le passé semblait désormais annihilé. Tout du moins, ce qui le rattachait à ce passé n'avait plus sa place ici. Du sang coulant abondamment sur chaque parcelle de sa peau, le médecin de Karakura leva de nouveau son arc, en direction des Valkyries qui n'avaient pas été affectées par sa précédente salve.
« — Bah voyons, voilà qu'il joue au héros. Vociféra la jeune femme aux cheveux clairs, tout en levant son sabre.
— Jouer au héros ? Maugréa le Quincy, chargeant de nouveau une forte dose de particules spirituelles au bout de son arme. Ne me prends pas pour Kurosaki. Gottlichen Pfeile. »
Les paupières du fils de Sôken se trouvaient vraiment lourdes. Une très grande quantité de flèches lumineuses de taille bien deux fois supérieure à celle d'un homme quittèrent son arc, en fonçant droit vers les Valkyries, ainsi que la déesse se situant dans leur dos. L'attaque détruisait le sol se trouvant en-dessous, et fusait à toute vitesse sur les cibles choisies. Au-dessus, dans les cieux, les autres membres de la Légion Noire, du moins ceux qui avaient échappé à la puissante attaque du Quincy, reprirent leurs positions, et se préparèrent à déclencher une vague de pouvoir sur l'homme à la chevelure argentée.
Peu importe. Aimait-il se répéter, dans sa tête. Aujourd'hui, il n'y avait plus grand-monde qui l'intéressait à la surface de cette terre. Tout juste son amitié avec Isshin Kurosaki qui serait ainsi brisée, mais les deux individus l'avaient déjà bien compris au moment même où Ryûken avait empoigné le Quincy Verflucht. Une très violente explosion retentit à terre, alors que les multiples flèches venaient d'entrer en collision avec la zone principalement ciblée, soulevant un immense nuage de poussière et dégradant plus encore les locaux qui appartenaient jadis au Roi des Esprits. Lentement, le père du défunt Uryû Ishida leva la tête, pour apercevoir sa destinée macabre. Il n'arrivait plus à se mouvoir, plus à réfléchir convenablement.
Ses paupières se fermèrent cette fois-ci, et il ne comptait certainement pas les rouvrir.
À peine ressentit-il cet amas de violence écraser tout son corps et le compresser. À peine ressentit-il la façon de mourir brutale que connurent bon nombre d'anciens combattants. Non, tout ce qu'il avait en tête désormais, c'était un repos bien mérité. Après tant d'années de dur labeur, le voilà enfin récompensé. Katagiri, Uryû … il n'allait plus les abandonner désormais. Plus jamais. Peu importe où, peu importe comment, ils allaient maintenant être réunis. Une seule autre personne chagrinait encore un petit peu sa conscience, malgré tout.
« — Prends soin de toi, Kurosaki … prends soin de ta famille. Ne fais pas comme moi. »
N'attends pas de mourir pour leur dire à quel point ils comptent pour toi. Ne leur dis pas, montre-leur. Les actes valent tous les mots.
Un tremblement violent secoua le Palais Royal. Cette fois-ci, le dernier Quincy venait de rendre l'âme. Impossible que cela se passe autrement, son état et la violence des assauts suffisaient amplement à en terminer avec ce mourant. Mourant qui avait pourtant réussi à accomplir un acte particulièrement ennuyeux du point de vue de la Légion Noire : la Brigade d'Expédition, avec le sabre du Roi, venait de disparaître.
Le voile de fumée lancé par la dernière attaque du Quincy ne tarda néanmoins pas à être balayé, par le sabre de Sigrûn, la Valkyrie au long manteau gris. Cette dernière affichait une mine plutôt mécontente vis-à-vis de la situation ayant échappé bien trop facilement aux mains de la Légion, et ne tarda pas à se tourner vers Brynhild, sa camarade. Aucune des deux ne portaient les stigmates de l'assaut de Ryûken, et encore moins Sakae, présente un petit peu plus loin.
« — Brynhild espèce d'idiote, pourquoi tu n'as pas essayé de rattraper la Brigade d'Expédition pendant que j'écrasais les flèches de ce Quincy ?
— Au vu de ton niveau, je ne pensais pas que tu réussirais à les faire exploser sur elles-mêmes, alors je suis restée pour protéger Sakae-sama. Répliqua cette dernière, sarcastique. Mais bravo, tu as réussi.
— Tu es vraiment une créature stupide. Soupira vivement la brune, en se retournant vers sa divinité, avant de mettre un genou à terre. Sakae-sama, je vous prie de nous excuser pour notre faute. »
La déesse guerrière aux ailes noires ne répondit pas. Lentement, elle déposa le corps de son défunt père sur ce qui restait du sol. Oui, les flèches de Ryûken n'avaient pas réussi à arriver jusqu'à elle, stoppées avant et explosant un peu autour. Quand bien même cela aurait été le cas, la déesse n'aurait pas réellement réagi. Actuellement, elle ressentait une sensation bien indescriptible. Une personne de plus venait de mourir par sa faute. Cette fois-ci, il s'agissait du sang de son propre père qu'elle avait sur les mains. Le visage du monarque déchu ne reflétait pourtant aucune trace de souffrance.
Oui, elle l'avait libéré du poids de ce monde. Alors elle en endosserait la responsabilité. Sa main retira du cou du feu Roi, le joyau, la Pierre de Vie.
« — Les Shinigamis sont partis. Déclara lentement la déesse. Nous les retrouverons, ce n'est pas un problème. Inutile de vous lancer à leur recherche pour le moment. Nous avons une guerre à préparer, et un Empire à bâtir. Cette Dimension Royale sera la nôtre désormais. L'Enfer souhaite récupérer la Terre … alors nous allons la lui offrir. Cette planète souillée va être nettoyée par leurs soins … avant que nous ne la récupérerons. Aucun ennemi ne survivra à cette guerre, nous les exterminerons tous. Et enfin, nous y bâtirons notre havre de paix. »
Hueco Mundo — Palais de Las Noches.
« — Je … je … où est-ce que je suis … ? »
Sous l'œil absolument perdu de Grimmjow Jaggerjack, son acolyte, Neliel Tu Oderschvank venait de se redresser. Si froide et cynique il y a quelques instants, le Sexta Espada pu bien reconnaître la gamine incrustée dans un corps d'adulte au simple son de sa voix. En même temps, il devait bien dire qu'il la connaissait comme ça, alors au fond, ce n'était pas plus mal.
« — Tu t'étais écroulée comme une sale merde. Tonna l'Arrancar aux cheveux bleutés. Et t'es redevenue toi-même, apparemment.
— Redevenue … moi-même ? Répéta-t-elle, en clignant des yeux. Je l'étais plus ?
— Bien sûr que non, pauvre conne ! T'avais qu'à voir comment tu bougeais et parlais !
— Ah … j'ai mal à la tête …
— « Sa Majesté » avait réussi à te rendre moins conne on dirait, mais ça doit être inscrit dans tes gênes, c'est sûrement pour ça que t'es redevenue toi-même. Lança le jeune homme, en affichant un large sourire aux lèvres.
— T'es pas marrant … Marmonna l'ancienne Tercera, en secouant doucement la tête. Qu'est-ce qu'il s'est … oh … non … »
Soudainement, sous l'œil interrogateur de Grimmjow, Neliel venait de se redresser. Et au vu de la once de terreur qui gagnait de plus en plus ses pupilles, il semblerait que la jeune femme se remémorait lentement les événements qui avaient suivi la défaite cuisante au plus profond de l'Enfer. L'Arrancar aux cheveux émeraude se mit les mains devant la bouche, tout en marmonnant des paroles inaudibles aux oreilles de son camarade.
« — Je … suis … un monstre !
— Vu comment t'as déglingué les deux fillettes, ouais. Lança son interlocuteur, sans la moindre once de tact.
— … Comment est-ce que j'ai pu … je … mon dieu … Pesche … !
— Ce n'est pourtant pas très compliqué. »
Les deux anciens Espada se tournèrent immédiatement, pour apercevoir l'ombre d'un homme qu'ils n'aimaient vraiment pas, à savoir Aizen Sôsuke. Ce dernier marchait tranquillement dans leur direction, tout en affichant son sourire hautain et narquois, qu'il n'avait toujours pas décidé d'enlever malgré son état de subordination au Diable.
« — Aizen … Grogna légèrement Grimmjow, à l'approche du mégalomane.
— Qu'y a-t-il, Grimmjow ? Sourit-il lentement. Tu n'as toujours pas compris ? La manipulation de « Sa Majesté » est différente selon chaque personne. Et au vu de tes actes, Neliel Tu Oderschvank, notre chef a jugé bon de te délivrer. Pour que tu comprennes bien à quel point tes mains sont trempées de sang désormais.
— Je … Tremblotai la jeune femme, désormais recroquevillée sur elle-même.
— Te fous pas de ma gueule. Clama immédiatement Grimmjow. J'suis absolument pas contrôlé !
— Tu l'étais, l'espace d'un instant, non ? À moins que tu ne l'ignores ? Peu importe, ça ne pose strictement aucun problème. Laisse-moi plutôt te poser une question, Grimmjow.
— Qu'est-ce que tu …
— Vas-tu t'opposer au Diable, maintenant ? »
Le détenteur de Pantera serra les dents. La question ne lui plaisait vraiment pas, et cela eu rapidement pour don d'amuser Aizen, lequel marchait tranquillement jusqu'à son ancien trône, avant de s'y installer confortablement.
« — Ton silence veut dire que tu lui est fidèle, n'est-ce pas ? Murmura-t-il ensuite. C'est bien de la servitude volontaire, n'est-ce pas ?
— J'vais te défoncer …
— Ça j'en doute. Rétorqua le détenteur de Kyôka Suigetsu. Je n'ai néanmoins pas envie de perdre davantage de temps avec des insectes de votre genre. Cela dit, vous avez fait du bon travail, je peux vous en féliciter. « Sa Majesté » m'a chargé de superviser les opérations du Hueco Mundo. Pour l'heure, vous pouvez retourner dans notre merveilleuse nouvelle demeure. »
Évidemment, Grimmjow lui-même avait assisté au déploiement du pouvoir le plus puissant qu'il n'avait jamais eu l'occasion de voir ou de ressentir, lorsqu'en Enfer, le Diable avait effectué son apparition pour écraser toute la troupe qui guerroyait joyeusement quelques minutes auparavant. Alors il n'avait strictement aucun intérêt à désobéir, sachant qu'il pouvait également perdre le contrôle de lui-même … alors, pour une fois, il n'allait pas laisser place à des choses stupides. Le Diable voulait faire de lui une arme ? Soit, il allait obéir, et gagner plus de pouvoir qu'il n'aurait jamais pu en avoir en continuant ses entraînements dans le désert du Hueco Mundo.
Aizen observa son ancien subordonné tourner les talons, et attraper le bras d'une Neliel qui résista à peine, pour l'emmener avec lui. Cette situation ne plaisait pas forcément au traître, à vrai dire. Cela faisait fort longtemps qu'il n'avait plus eu à suivre les ordres de quiconque. Fort heureusement, il disposait encore de quelques jouets avec qui s'amuser de temps à autres, faisant oublier cette réalité plutôt déplaisante. Mais cela ne l'importa d'ailleurs pas autant que ça : il y avait tout juste quelques jours, il n'avait pas encore le moindre espoir de pouvoir sortir de cette cellule sombre du Mûken. Et maintenant, le voici de nouveau installé sur le trône de Las Noches, même s'il fallait visiblement ajouter quelques nouvelles personnes sur son échiquier personnel … et sur sa hiérarchie, surtout. Allait-il rester encore longtemps dans cet état-là ? L'ancien Capitaine de la Cinquième Division devait bien l'admettre : pour la première fois depuis longtemps, il ignorait totalement ce que le futur pouvait bien lui préparer. Cela ne faisait pas de mal, de retourner de temps en temps, parmi le commun des mortels.
Au plus profond des Enfers …
Noir, obscurité, chaleur. Il n'y avait rien de plaisant ici, ni moralement, ni physiquement. Fatigué, Abarai Renji n'attendait qu'une chose : que le sommeil le gagne. Mais il n'en n'avait vraiment pas le luxe, placé dans la situation qui était sienne. Face à lui, le Lieutenant de la Sixième Division apercevait simplement les barreaux sombres d'une prison, ainsi que du sang dispersé ici et là.
Le sien.
Il n'entendait pas grand-chose, sinon des grondements semblables à des orages. Il ne voyait surtout personne. Où étaient-ils tous passés … ? Dans quelle situation venait-il de s'empourprer ? Le natif du Rukongai se maudit un instant d'avoir été totalement stupide. Pourquoi avait-il attaqué le Diable avec Hihio Zabimaru ?! C'était absolument perdu d'avance ! Et maintenant, il se trouvait dans cette situation encore plus désespérée, où on ne lui laissait même pas le luxe de mourir. En évoquant son Bankai, Renji se demanda au même instant où se trouvait son Zanpakutô. On le lui avait retiré. Ichigo l'avait fait.
Bordel, Ichigo … qu'est-ce que tu fous … ?!
Le vice-Capitaine de Byakuya Kuchiki cherchait encore à comprendre la situation, mais il lui manquait encore bien trop d'éléments afin de construire une pensée cohérente. Pour l'heure, il se trouvait là, enfermé tout au fond d'une cellule inconnue, sans même un geôlier pour lui tenir compagnie. Tout du moins, cela fut le cas pendant quelques instants, jusqu'à ce que le Shinigami n'entende une porte s'ouvrir, et des pas amener l'ombre d'un être qu'il connaissait plutôt bien : Sado Yasutora.
« — Tu es réveillé, Abarai-kun ? Murmura le géant mexicain, derrière les barreaux.
— Et toi ? Répliqua le Lieutenant, le regard légèrement plissé. Tu m'as l'air plus naturel que la dernière fois que je t'ai vu.
— Je suis moi-même. Annonça son interlocuteur, en baissant légèrement la tête. Mais c'est inutile de penser à fuir, ou même se rebeller.
— T'es sérieux là ?!
— Écoute-moi. Ichigo est contrôlé par le Diable. Si tu ne lui obéis pas, il pourrait mourir … et moi, je ne veux pas laisser Ichigo mourir. C'est mon ami.
— C'est aussi le mien bordel ! Répliqua le vice-Capitaine, dans sa cellule. Mais on doit pouvoir le réveiller !
— Est-ce que tu as une solution ?
— … Beh …
— Moi non plus. Coupa court le jeune homme métissé. En attendant de trouver une vraie solution à ce problème, on ne peut faire qu'obéir. N'oublie pas que le Diable voit probablement même notre discussion ici. Ça ne sert à rien de refuser d'obéir, regarde ce qu'il t'est arrivé.
— … Ouais. Hé, tu sais où est mon Zanpakutô ?
— Non.
— Tu peux essayer de me le refiler ?
— Tu n'as pas entendu ce que je viens de te dire ?
— Si. Et alors ?
— C'est inutile.
— Ok bon … on est où, là ?
— Dans un Palais, en Enfer. Je ne connais pas encore toutes les pièces, il est grand. »
À vrai dire, Renji n'avait jamais entendu le géant mexicain parler aussi longtemps. En ce sens, cela lui faisait du bien. Mais en même temps, se sentir aussi acculé le faisait particulièrement souffrir. Le Diable menait ce petit jeu avec eux comme il manipulerait une marionnette, et le savoir rendait encore plus fou le Shinigami. Pourtant, Chad n'avait raison. Ils ne pouvaient pas se permettre d'agir à l'emporte-pièce dans cette situation. Alors … obéir … ? Soudainement, le vice-Capitaine écarquilla les yeux, lorsqu'il vit son camarade ouvrir la porte de sa cellule.
« — Heu … Chad ?! Qu'est-ce que tu fais ?
— J'obéis aux ordres.
— De qui ?
— Celui qui est dans ma tête. Je crois qu'il peut communiquer avec n'importe lequel de ceux qu'il a déjà contrôlé.
— Sérieusement … »
En un sens, c'était plutôt effrayant. Il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'un être d'une telle puissance dispose d'un pouvoir semblable, mais le simple Lieutenant qu'il était ne pouvait pas s'empêcher de trouver ce pouvoir incommensurable. Sans doute avait-il raison, d'ailleurs. Le mexicain ne tarda pas à empoigner son camarade sans aucune réelle once de délicatesse, avant de le ramener. Ne pouvant guère faire autre chose sinon suivre, le Shinigami finit par accepter cela, déambulant dans des couloirs plus lugubres les uns que les autres, jusqu'à ce que Sado n'ouvre une porte sombre. D'ici, Renji pouvait ressentir un énorme pouvoir qui y résidait, et cela ne lui annonçait vraiment rien de bon. Le grincement sinistre ajouta d'ailleurs à lui donner quelques sueurs froides, avant que finalement, la vérité ne s'impose à ses yeux. Ou plutôt ses oreilles :
« — Yo, Abarai Renji. Martela une voix qui sonnait familière. »
Le jeune homme à la chevelure rouge vit une grande pièce plutôt luxueuse comprenant deux lits, un étant plus large que l'autre, un à chaque bout de la pièce. Les murs étaient décorés très sobrement, une lampe éclairant largement le tout. Une table ronde se trouvait installée au centre de celle-ci, autour de laquelle se trouvaient installées trois personnes que le vice-Capitaine n'avait pas vraiment envie de revoir de sitôt.
« — Alors, tu te souviens de nous ? »
Comment aurait-il pu oublier les Trois Cavaliers du Diable ?
Plus inquiétant encore, pourquoi ces derniers voulaient-ils le voir ?
NEXT CHAPTER : COLD REALITY
Les coulisses du Chapitre — « Hanatarô a égaré l'équivalent d'une véritable fortune en médicament »
Hanatarô Yamada : En réalité … tout a commencé ce jour-là … Ishida-san.
Ishida Uryû : Q-Quoi ?! Pourquoi est-ce que tu viens me dire ça à moi ?
Hanatarô Yamada : Je sais que je peux avoir confiance en vous … Ishida-san. Si Ginjô-san a été victime d'une censure extrême … c'est parce qu'il a malheureusement pris le médicament « Censure Extrême » …
Ishida Uryû (pensées) : C'est original tout ça.
Hanatarô Yamada : Pardon, pardon … ! Mais ce n'est pas de ma faute ! Je marchais dans les égouts du Seireitei … quand j'ai trouvé ce sac rempli de boites jaunes … je voulais le ramener au Capitaine Unohana, mais elle était occupée à regarder son Téléfilm romantique « L'amour est dans le Seireitei » … et je ne voulais pas la déranger, alors je suis retourné à la division … c'est là que j'ai croisé Ginjô-san …
Ishida Uryû : Mais comment tu as pu croiser Ginjô Kugo au Seireitei ?! Ça n'a pas de sens !
Hanatarô Yamada : Désolé, désolé ! Mais ce n'est pas grave, continuons mon histoire … et je vais même vous la faire vivre sous la forme d'un flash-back …
Ishida Uryû : Quoi ?
Hanatarô Yamada (aura bleutée) : Par-delà les limites de l'espace et du temps …
Ishida Uryû : Pourquoi tout devient bleu ?!
Ishida Uryû flotte dans le ciel et voit le Seireitei. Hanatarô marche, avec un sac rempli de boites jaunes …
Ginjô Kugo : Oh ! Le nabot ! Qu'est-ce que tu fais avec ça ?
Hanatarô Yamada : Désolé, désolé, je ramène ça à la Division !
Ginjô Kugo : Quoi ? Nan laisse-moi voir, j'ai besoin d'aspirine. J'ai mal à la tête après avoir traversé le temps pour regagner ma place au Seireitei. Et je suis toujours pas apparu dans Rising Hell, ça me fout les boules.
Hanatarô Yamada : Non, non ! Ce n'est pas de l'aspirine !
Ginjô Kugo : Hein ?! Te fous pas de moi ! Je sais reconnaître de l'aspirine quand j'en vois !
Ginjô tabasse Hanatarô et prend un médicament. Il sort une bouteille d'eau de son manteau et prend un comprimé. Une lumière dorée l'entoure.
Hanatarô Yamada : NOOOON !
Ginjô Kugo : HA ! J'me sens m**** ! Hei** ? Qu'***-** **'il **ar***e ? Hé ! To* ! Qu'est-ce que t'as **** ?! ARRGGHHH !
Hanatarô : Je vous avais prévenu !
Ginjô Kugo : ARG ! Il m'a … lancé … une m*******n !
Ishida Uryû : Comment il arrive à cette déduction ? Pas étonnant qu'il ait eu envie de croiser Kurosaki, les idiots s'attirent.
Ginjô Kugo : ******* ******** ***** ******* ****** ***** ! **** ! ***** !
Retour au présent.
Hanatarô Yamada : Voilà … vous savez tout …
Ishida Uryû : Et qu'as-tu fait du sac ?
Hanatarô Yamada : Je l'ai jeté dans les égouts … mais ensuite, le Capitaine Kurotsuchi a déclaré avoir perdu un sac qui correspondait exactement à celui-ci … et je n'ai rien osé dire … j'avais peur qu'il me tue … vous comprenez pas vrai ? Ishida-san ? Hein ?
Ishida Uryû : Ça va, ça va, j'ai compris … ! Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse maintenant ?
Hanatarô Yamada : Vous devez aller vous dénoncer au Capitaine Kurotsuchi, s'il vous plaît !
Ishida Uryû (choqué) : PARDON ?! Ce n'est pas moi le fautif !
Hanatarô Yamada : S'il vous plaît, faîtes ça pour moi !
Ishida Uryû : Non c'est non ! Je refuse ! Je ne suis pas stupide, je ne veux pas mourir !
Hanatarô Yamada (pleure) : Vous voyez ! Si je vais le lui dire, je vais mourir … !
Ishida Uryû : C'est mieux que si c'est moi qui meurs ! Je déteste les Shinigamis !
Hanatarô Yamada : Dans ce cas-là, je n'ai pas le choix …
Hanatarô Yamada commence à courir.
Hanatarô Yamada : Capitaine Unohana ! Capitaine Unohana ! Je sais qui a fait perdre le sac de médicaments spéciaux du Capitaine Kurotsuchi qui vaut plus cher que ma vie !
Ishida Uryû : QUOI ?! JE VAIS LE TUER !
Unohana Retsu : Que dis-tu, Hanatarô ? Ce sac vaut certes cher, mais il ne vaut pas une vie.
Hanatarô Yamada : Mais j'ai trouvé le coupable !
Ishida Uryû : NON NE L'ÉCOUTEZ PAS ! CE N'EST PAS MOI !
Hanatarô Yamada : Hein ? Je ne voulais pas dire que c'était Ishida-san …
Ishida Uryû : … Quoi ?
Unohana Retsu : Quelle est cette histoire ?
Hanatarô Yamada : Sado Yasutora-san m'a dit qu'il connaissait quelqu'un avec les cheveux noirs qui était coupable d'avoir ramené plein de médicaments rares et … Oh mon dieu … Ishida-san … il est … il correspond … !
Unohana Retsu : Je vois, c'est du bon travail Hanatarô. Notre division était accusée de cette perte, mais il semblerait que les choses s'arrangent …
Ishida Uryû (choqué) : Ce n'est pas … ce n'est pas moi …
Dans le dos d'Unohana Retsu, un sourire cruel se dessine sur le visage d'Hanatarô …
Unohana Retsu : Mais avant de vous dénoncer au Capitaine Kurotsuchi, prenez plutôt le temps de lire le prochain chapitre, Cold Reality, n'est-ce pas ?
Ishida Uryû : … Oui.
Hanatarô Yamada : Merci Capitaine Unohana, j'ai eu si peur …
Ishida Uryû : QUINCY !
Ishida Uryû tue Hanatarô et se suicide.
Unohana Retsu : …
