Chapitre 1 : Retrouvailles forcées.


Quelque part à Calgary au Canada, au 20ème siècle, dans une grande maison, en pleine forêt.

Jasper Hale Whitlock était assis, dans un fauteuil dans sa chambre, et lisait un énième livre sur la guerre de sécession.

Lorsqu'il sentit une présence sur leur terre, ils l'avaient tous sentit s'approcher très rapidement de leur maison.

Plus l'individu se rapprochait, plus son odeur semblait familière à Jasper. Il sentit les sept autres membres de sa famille se rassembler dans le salon au rez-de-chaussée, et fit de même.

Une fois en bas, il vit Carlisle et Esmée debout derrière la baie vitrée. Leurs regards étaient tournés vers la forêt dans la direction d'où venait l'intrus.

Tandis que Rosalie et Emmett se câlinaient sur le canapé, ne semblant pas le moins du monde se préoccuper de ce qui se passait autour d'eux. Sur celui dans face, Alice et Samuel se chuchotaient des mots doux, tout en se dévorant des yeux comme deux jeunes mariés.

Alors qu'Edward et Jasper rejoignaient leurs parents devant la baie vitrée, ils aperçurent au loin à travers les arbres une silhouette qui se rapprochait inévitablement de plus en plus, pour finalement s'arrêter dans la cour.

La jeune femme avait alors relevé la tête, laissant voir à tous les autres vampire ses yeux rouge vif, au travers d'un rideau de cheveux d'un brun sombre.

À peine Jasper avait-il croisé son regard que son corps avait bougé presque de lui-même. L'emmenant face à elle, ses yeux prenant une teinte beaucoup plus sombre que leur habituel couleur doré.

Il sentit alors l'incompréhension de sa famille, qui le voyant quitter la maison précipitamment l'avait suivi, ne comprenant pas ma réaction face à cette inconnue. Il les sentait bouger derrière lui, les entendaient murmurer, mais n'y faisait pas attention. Car trop fixé sur la personne qui lui faisait face.

Elle avait alors ouvert la bouche, laissant s'échapper une voix mélodieuse qui sonnait faux à ses oreilles.

- Ça faisait longtemps Jasper.

Il lui fallut alors prendre une grande inspiration fantôme avant de pouvoir lui rétorquer.

- Pas assez à mon goût, Maria.

Son intonation était froide, il s'en étonna lui-même. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas utilisé.

Il sentit, des mélanges de colère et d'inquiétude, émaner des membres de sa famille, qui se tenait maintenant juste derrière lui. Tandis qu'il recommençait une autre phrase par un claquement de langues énervé.

- Eh bien ! Dis-moi pour lequel de mes déplaisirs te retrouves-tu donc ici !

- Je voulais te parler…, et Peter à bien voulu me dire où je pourrais te trouver.

- Me parler et pour me dire quoi !

Il avait haussé le ton à la fin de sa phrase ayant de plus en plus de mal à cacher son agacement.

Maria avait alors continué avec une légère fébrilité qu'il ne lui connaissait pas.

- Pour…, m'excuser, en premier lieu. J'ai pris conscience que j'avais fait beaucoup de mal autour de moi et à toi plus cas d'autres.

Elle avait pris une fausse inspiration avant de poursuivre.

- Je sais que je ne pourrais pas changer mon comportement ; ni mes actions passées. Mais…, je voudrais tout de même te donner quelque chose.

Elle avait alors tendu à Jasper une petite boîte faite de bois gravé, qu'il n'avait pu s'empêcher de dévisager avec suspicion, avant de redresser un regard interrogateur vers la vampiresse.

Il lut en elle à ce moment, un pique d'hésitation et d'inquiétude, saupoudré d'une légère once de crainte, qui avait réussi à passer au travers de son masque de fer habituel. Et puis, elle poursuivi.

- Ceci t'appartient. Elle avait visé la boîte de son doigt pâle, je te l'ai pris il y a bien longtemps pour mieux te contrôler. Elle baissa la tête et continua en regardant ses pieds, un vampire qui connaissait mon compagnon m'a aidé à te les enlever, certainement par pitié. Au fur et à mesure qu'elle continuait sa voix baissait en intensité, ce sont les derniers souvenirs de ta vie humaine. Elle guettait une réaction de la part de l'ancien major, je l'ai fait parce qu'ils étaient importants pour toi et je m'en excuse encore une fois.

A peine avait-elle fini sa phrase qu'elle était repartie en courant. Pendant que lui restait figé, des souvenirs de sa vie humaine ? Il avait du mal à imaginer ce qu'ils pouvaient bien contenir pour être aussi important dans sa vie.

La famille ne s'était pas lancée à la poursuite de Maria, ne le trouvant pas nécessaire et surtout ils préféraient rester à ses côtés, ils semblaient perturbés et ça se voyait jusque dans sa gestuelle ce qui étais particulièrement inhabituel pour lui.

Il ne savait pas lui-même ce qu'il voulait faire, il ne pensait même pas vouloir trouver le courage de ne serait-ce qu'ouvrir cette boîte. Et si c'était un piège, ou pire encore un faux espoir. Je n'avais pourtant rien ressenti chez elle qui aurait pu me faire penser cela. Et si cela me brisait moi ou pire ma famille.

Alors que je divaguais dans des pensées de plus en plus sombres, je sentis une main sur mon épaule, elle appartenait à Edward qui avait alors dit ce qu'ils pensaient tous.

- N'y réfléchis pas trop Jasper, tout le monde pense que tu devrais l'ouvrir.

C'était Edward bien sûr, il avait pris la parole pour exprimer ce qu'ils pensaient intérieurement. Il avait alors redressé la tête et pu constater dans leurs regards et émotions, l'amour et le soutien qu'ils lui portaient. Cela lui réchauffait doucement le cœur, cette sensation fit redescendre la pression et le tumulte de questions qui se bousculaient dans sa tête, alors c'était décidé il allait ouvrir cette petite boite.

Alice qui surveillait ses décisions l'avait alors entrainé par le bras en sautillant tout en disant.

- Super ! Allons dans le salon, on sera mieux installé.

Il avait souri à sa phrase, comme tous les autres car ils étaient tous des vampires. Donc être bien installé n'avait aucune importance, mais au moins elle avait réussi à détendre l'atmosphère comme toujours son énergie était communicative.

Une fois qu'ils étaient tous installés dans le salon, laissant le milieu du canapé à Jasper pour pouvoir se regrouper à ses côtés, il avait déposé la boite sur ses genoux avant de l'ouvrir délicatement.

A l'intérieur se trouvait deux choses. Une chaîne fine et simple avec pour pendentif une bague faite d'or, recouverte d'armoiries qu'il ne reconnaissait pas mais le plus atypique était un serpent qui venait s'enrouler autour de l'anneau. Enfin, il était impossible de louper la pierre qui l'ornait en son centre, une pierre d'un rouge éclatant marbré d'or.

Le second objet que contenait la boite était une sorte de bille, Il avait comme l'impression de voir danser des images dans la brume qui en remplissait l'intérieur.

Tout d'un coup lorsqu'il entreprit de tenir entre ses doigts la bille, elle se mit à briller puis à emmètre une lumière aveuglante qui le sonna tellement qu'il eut l'impression d'être tombé dans les pommes.

Il avait par reflexe tenté de cacher ses yeux de la lumière avec sa main, quand elle diminua il la retira et compris qu'il faisait maintenant face à ses souvenirs qu'on lui avait arrachés. Il s'apprêtait à revivre cette partie apparemment si importante pour lui, mais là maintenant en apercevant une tête brune au loin dans la foule il fut envahi par une terrible impression de manque.


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