Je ne possède aucun des personnages des différents fandom.
Deuxième volet consacré à un ensemble de textes multi fandom doux, heureux, tendre, douloureux ou tragique sur différentes bromances
J'ai déjà écrit un recueil pour la journée mondiale de l'amitié le 30 juillet et du retour du défi lancé par PetiteDaisy, mais j'avais encore d'autres belles bromances en stock, alors voilà un deuxième tome.
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
50 NUANCES DE BROMANCE TOME 2
Une mission dangereuse (Tom Kazansky & Pete Mitchell)Quand Tom avait vu le nom de Pete sur la fiche d'envol pour le test, il avait frémi. A quoi est-ce qu'il était en train de jouer ? Il rentrait à peine de l'opération Tempête du désert et ça c'était mal passé. Il avait été abattu avec l'un de ses ailiers lors de l'opération du 17 janvier 1991, Pete avait été retrouvé, mais l'autre pilote était toujours porté disparu. Tom le connaissait par cœur, il savait que cette disparition le touchait, qu'il était encore fragile et qu'il avait secoué par son crash en territoire ennemi. Qu'est-ce qu'il allait faire aux commandes d'un prototype un mois plus tard. Surtout que Tom n'aimait pas ces tests. Il les avait refusés, considérant que le prototype était trop dangereux… Mais bien évidemment Pete, lui, avait accepté… Il y avait même de fortes chances pour qu'il se soit porté volontaire ! Qu'est-ce qu'il pouvait l'agacer quand il faisait ça !
Depuis leur passage à Top Gun, les deux pilotes étaient devenus des amis proches. Pete avait peu à peu fendu le masque, lui laissant voir ce que seul Goose connaissait de lui avant. Tom savait que son ami souffrait en permanence que ce soit de la mort de son père ou de celle de Goose dont il se voyait toujours comme coupable malgré avoir été blanchi tous soupçons… Il savait aussi qu'il se sentait seul, surtout depuis le départ de Charlie, et qu'il prenait des risques de plus en plus importants parce que sa vie ne comptait pas vraiment à ses yeux. Cela touchait Tom parce que c'était faux bon sang, il avait des gens qui tenaient à lui, il n'était pas coupable de la mort de Goose, il devait arrêter de s'autodétruire en acceptant n'importe quel risque. Il fallait qu'il lui parle entre quatre yeux quand tout serait fini…
Sauf que Tom crut que jamais il ne pourrait l'avoir cette discussion. Comme il s'y attendait, il y eut un problème mécanique sur le prototype et lorsqu'il fut évident que le crash ne pourrait pas être évité, il bondit de son poste d'observation.
- Il nous faut l'équipe de secours !
OooooO
Les jeeps roulaient à toute vitesse sur les pistes qui serpentaient entre la grande lande désertique de la base militaire. Dans un dernier réflexe, Pete avait tenté de retourner en direction de la base, mais l'appareil était bien trop incontrôlable et Tom était bouleversé. Il était resté aux commandes jusqu'au bout… Est-ce qu'il avait eu le temps de s'éjecter à temps ? Pire encore est-ce qu'il ne s'était pas éjecté trop bas ?
Au loin, Tom vit le vent jouer avec la voile d'un parachute. Au moins, il avait eu le temps de s'éjecter, mais il n'y avait pas signe de vie et son cœur se mit à battre plus fort.
- Non, pas ça… Pete…
A peine la jeep s'arrêta que Tom en sortit en courant, étonnant les autres militaires qui étaient avec lui. Il jaillit d'un bond et courut en direction du corps étendu inerte sur le sol.
- Maverick ! Maverick !
Sans réponse, il se jeta à genoux à côté de lui et l'agrippa pour le tirer dans ses bras.
- Pete !
Ce dernier émit un léger grognement qui le rassura en partie. Tom lui retira son casque avec précaution et posa la main sur sa joue.
- Pete !
Les yeux verts de son ami papillonnèrent doucement. Il lui donna l'impression de l'observer avant de les refermer et Tom frémit.
- Il me faut l'équipe médicale !
Dans ses bras, Peter sursauta doucement et marmonna.
- Ne crie pas… je vais bien…
Tom baissa les yeux sur lui. Sa main était toujours sur sa joue et il voyait bien qu'il avait de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts. Il la pressa et murmura.
- Tu respires, mais ça ne veut pas dire que tu vas bien, mais ne t'en fais pas, je suis là.
Peter lui fit un léger sourire et ses yeux se fermèrent. Tom le sentit devenir inerte dans ses bras et frissonna.
- L'équipe médicale ! Maintenant !
OoooO
Conscient et habillé, Pete était assis sur le bord de son lit d'hôpital, les pieds dans le vide et les yeux dans le vague. Son médecin lui avait dit qu'il avait eu de la chance, que ce n'était qu'une commotion sans gravité, mais qu'il faudrait surveiller, avant de le clouer au sol pour le mois à venir. Bien évidemment, il avait protesté, mais il n'avait pas eu gain de cause. Il réfléchissait à ce qu'il allait bien pouvoir servir pendant le mois qui arrivait quand une voix retentit.
- Tu réfléchis à comment tenter de tuer la prochaine fois ?
Pete redressa la tête et croisa le regard noir de Tom qui entra dan la pièce. Il lui sourit, mais son ami garda son air sombre.
- Ne souris pas, je suis sérieux. Qu'est-ce que tu foutais dans ce prototype bon sang ! Tu as été abattu il y a moins d'un mois. Toutes tes blessures ne sont pas totalement guéries et toi tu sautes dans ce fichu prototype ! Tu as perdu l'esprit ?
Pete adressa à son ami un regard étonné. Est-ce qu'il était réellement en train de l'engueuler ?
- Tom…
- Non Pete ! Bon sang, mais à quoi tu penses quand tu fais ça ?
- Vois le bon côté des choses, je m'en tire mieux que le pilote précédent, lui il est mort.
Tom leva les yeux au ciel, passa un coup de poing sur le mur, souffla d'exaspération et vint s'asseoir à côté de son ami.
- Justement, tu crois que je n'y pas pensé quand je t'ai vu inerte et enroulé dans ton parachute ?
Son ton avait changé. Il n'était plus en colère, il était juste fatigué. Pete lui tourna un coup d'œil.
- Tu sais, ce sont des choses qui…
- Ne recommence pas ! Regarde-moi !
- Quoi ?
- Regarde-moi Pete ! Je suis ton ami, je tiens à toi. D'accord, je ne suis pas Goose, mais c'est différent vous étiez frère tous les deux, mais je te promets que je tiens à toi, espèce d'abruti. Je ne veux pas que tu te tues ! Je ne veux pas que tu penses que ce ne serait pas grave et que tu ne manquerais à personnes ! Tu me manquerais à moi ! Parce que tu es mon putain de meilleur ami, bordel !
Sa colère se mélangeait à sa douleur et Pete baissa la tête. Il n'avait rien à lui opposer, la mort de Goose cinq ans plus tôt, l'avait totalement anéanti… Il se sentait si seul… pourtant Tom avait raison, ils étaient amis tous les deux, plus que cela même… Pour Pete aussi Tom était son meilleur ami, le seul avec lequel il pouvait un peu fendre l'armure, le seul devant qui il pouvait tout dire.
- Je suis désolé… C'est juste que…
Pete ne termina pas sa phrase, trop submergé par ses émotions. Tom hocha la tête, passa un bras autour de ses épaules et le ramena vers lui. Il posa sa joue sur le sommet de son crâne et murmura.
- Je sais… mais je ne suis pas le seul à tenir à toi. Tu as Carol et tu as le petit. Il a 8 ans ce gamin, il ne peut pas te perdre toi aussi. Tu es un peu plus que son oncle, tu es le père dont il a besoin pour surmonter l'absence du sien.
- Il ne devrait pas avoir perdu son père.
- Je sais… Par moment je me sens aussi coupable que toi. Je me dis que si je ne vous avais pas provoqué, tu n'aurais pas poussé ton appareil et peut-être qu'il n'y aurait pas eu de défauts mécaniques sur ce fichu moteur, que vous n'auriez pas eu à vous éjecter et que le système d'éjection aurait bien fonctionné et…
Pete frissonna. C'était la première fois en cinq ans que Tom lui faisait part de sa douleur.
- Ce n'est pas de ta faute. C'était une saleté de défaut mécanique. Je ne pouvais rien faire et toi non plus, se surprit à murmurer Pete. C'est bien pour ça qu'il faut travailler encore et encore sur nos appareils. Le danger est bien assez grand pour que la mort ne vienne pas du chasseur qu'on pilote sous le feu ennemi.
Tom hocha la tête et répondit.
- Donc ce n'est pas de ta faute.
- Je n'ai pas dit ça, je…
- Pete… Il y a une chose dont je suis sûre, c'est que Nick détesterait que tu te tues en pensant ça.
Pete ne dit rien et ferma les yeux. La main de Tom lui pressa l'épaule alors qu'il se redressait un peu.
- Tiens.
Petre rouvrit les yeux et observa l'enveloppe que son ami était en train de lui tendre.
- J'ai vu le médecin, il a dit un mois sans voler. Alors, j'ai parlé avec le commandant de la base. Entre l'opération Tempête du désert et ces essais, tu as pas mal morflé ces derniers temps. C'est un billet de bus. Va retrouver Carol et Bradley, lâche prise. Prends un mois de vacances. Requinque-toi et laisse-les prendre soin de toi. Profite, ils sont ta famille et je suis sûr que Bradley sera très content de t'avoir à la maison pour jouer tous les jours.
- Tom…
- J'ai appelé Carol, ta dernière permission date de neuf mois, tu leur manques. Elle a déjà noté l'heure d'arrivée de ton bus.
- Je peux y aller en moto aussi…
- Non, tu es trop fatigué et tu as une commotion. Pour toi c'est le bus.
- Tu es une vraie mère pour moi, répondit Pete en lui prenant l'enveloppe des mains.
Tom sourit et lui donna une petite tape dans le dos.
- Et ce n'est pas prêt de changer. Maintenant mets tes chaussures et va faire ton sac, ton bus part dans deux heures. Repose-toi et reviens-moi en forme.
Pete lui rendit son sourire et hocha la tête. Il ne savait pas s'il reviendrait en forme, mais Tom avait raison. Il avait besoin de ces vacances…
