Je ne possède aucun des personnages des différents fandom.

Deuxième volet consacré à un ensemble de textes multi fandom doux, heureux, tendre, douloureux ou tragique sur différentes bromances

J'ai déjà écrit un recueil pour la journée mondiale de l'amitié le 30 juillet et du retour du défi lancé par PetiteDaisy, mais j'avais encore d'autres belles bromances en stock, alors voilà un deuxième tome.

Ce texte a été écrit avec un prompt du Discord Les Défis Galactiques : Soixante seizième image : Prompts facultatifs : écrire sur qqn qui fait du camping

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


50 NUANCES DE BROMANCE TOME 2

Tous unis (Jensen, Pooch, Cougar & Clay)

Le crépitement des balles s'était tu, laissant place à un silence pesant. L'opération qui devait être simple s'était transformée en cauchemar. Dans une ruelle sombre d'une ville sud-américaine, les Losers se regroupaient, le souffle court et les nerfs à vif. Mais quelque chose n'allait pas.

- Jensen ! La voix de Clay résonna, mêlant inquiétude et urgence. Son cœur se serra à la vue du jeune homme qu'il considérait comme un fils, affalé contre un mur.

Le spécialiste en communications de l'équipe était pâle, son visage habituellement jovial tordu par la douleur. Sa main pressait frénétiquement sa cuisse, d'où s'échappait un flot de sang alarmant. Pooch fut le premier à ses côtés.

- Merde, mec. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Jensen tenta un sourire, mais il ressemblait plus à une grimace.

- J'ai... j'ai vu le sniper viser Clay. Je n'ai pas réfléchi.

Le colonel s'agenouilla près de son lieutenant blessé, le visage grave, une main paternelle sur l'épaule de Jensen.

- Merci de m'avoir sauvé la vie, fils. Laisse-moi voir.

Ce simple mot, "fils", fit briller les yeux de Jensen malgré la douleur. Il avait toujours admiré Clay, cherchant son approbation comme un enfant chercherait celle de son père. Cougar, silencieux comme toujours, examinait déjà la blessure. Son expression habituellement impassible se durcit. Il leva les yeux vers Clay et secoua légèrement la tête.

- L'artère fémorale est touchée, murmura Clay, la gorge serrée. Bon sang !

Jensen, malgré la douleur, comprit immédiatement que son état n'était pas engageant.

- Eh bien, on dirait que je vais enfin avoir cette cicatrice cool dont je parlais toujours, plaisanta-t-il faiblement, essayant de détendre l'atmosphère comme il le faisait toujours.

Pooch serra les poings.

- Arrête tes conneries, Jensen. On va te sortir de là.

Clay reprit rapidement le contrôle de la situation, son instinct de leader prenant le dessus sur son inquiétude paternelle.

- Pooch, trouve-nous un véhicule. N'importe quoi qui roule. Cougar, sécurise le périmètre et trouve-nous une route sûre vers l'hôpital le plus proche.

Les deux hommes acquiescèrent et se mirent immédiatement en action. Puis, Clay se tourna vers Jensen, enlevant sa propre ceinture pour lui faire un garrot de fortune en essayant de ne pas bloquer sur le sang qui macula ses doigts.

- Tiens bon, soldat. C'est un ordre, dit-il, sa voix trahissant une émotion qu'il tentait de contenir.

Jensen hocha la tête, serrant les dents alors que Clay serrait le garrot.

- Vous savez, dit-il entre deux respirations laborieuses, je commence à penser que notre chance légendaire nous a peut-être lâchés sur ce coup.

Clay ne put s'empêcher de sourire malgré la gravité de la situation. Même au bord de l'inconscience, Jensen trouvait le moyen de plaisanter. C'était cette résilience, ce refus de se laisser abattre, qui faisait de lui un élément indispensable de leur équipe. Plus qu'un simple technicien, Jensen était le cœur des Losers, celui qui les faisait rire dans les moments les plus sombres et pour Clay, il était devenu bien plus qu'un simple soldat sous ses ordres.

- Accroche-toi fils.

Jensen se cabra, laissant filer quelques bribes de mots qui montrèrent sa faiblesse et sa vulnérabilité.

- Je… Je fatigue colonel…

Clay frémit et lui tapota doucement la joue pour l'encourager. Ce fut à cet instant que Pooch revint en trombe, les clés d'une vieille camionnette à la main.

- J'ai trouvé notre taxi !

Avec une délicatesse qu'on n'aurait pas soupçonnée chez ces hommes endurcis, ils soulevèrent Jensen et le transportèrent jusqu'au véhicule. Chaque mouvement arrachait un gémissement au blessé, et ses compagnons sentaient leur cœur se serrer à chaque plainte de douleur. Clay, en particulier, semblait ressentir chaque souffrance de Jensen comme si c'était la sienne, c'était de sa faute s'il était blessé et puis, il n'était pas que son lieutenant…

D'un bond, Cougar prit le volant, ses yeux scrutant constamment les rétroviseurs à la recherche d'éventuels poursuivants. Pooch monta à l'arrière avec Jensen, maintenant une pression constante sur la blessure. Clay, à l'avant, cartographiait mentalement leur itinéraire, son fusil sur les genoux prêt à tirer pour les défendre, tout en jetant des regards inquiets vers l'arrière, incapable de détacher ses yeux du visage de plus en plus pâle de Jensen.

- Hey, les gars, murmura Jensen, sa voix à peine audible par-dessus le vrombissement du moteur. Si je ne m'en sors pas, ma sœur…

- La ferme, le coupa Pooch, sa voix trahissant son émotion. Tu vas t'en sortir. Tu dois encore m'apprendre ce truc de piratage dont tu te vantes depuis des semaines.

Jensen eut un petit rire qui se transforma rapidement en toux douloureuse.

- C'est vrai. Je ne peux pas partir sans avoir partagé ma sagesse infinie.

Clay se retourna, son regard croisant celui de Jensen.

- Hey soldat ! Tu te souviens de ce que je t'ai dit quand tu as rejoint l'équipe ?

Jensen fronça les sourcils, essayant de se concentrer malgré la douleur qui menaçait de le submerger.

- Que... que si je touchais à votre whisky, vous me feriez manger mon clavier ?

Clay secoua la tête, un sourire triste aux lèvres.

- Après ça. Je t'ai dit que désormais, tu faisais partie d'une famille et la famille...

- La famille ne laisse personne derrière, termina Pooch.

Même Cougar, concentré sur la route, hocha imperceptiblement la tête. Le trajet semblait interminable. Chaque cahot de la route était une torture pour Jensen, dont le visage devenait de plus en plus pâle. Ses yeux commençaient à se fermer, et Pooch dut le secouer plusieurs fois pour le maintenir conscient.

- Allez, geek boy, encouragea Pooch. Reste avec nous. Qui va hacker le Pentagone pour le fun si tu n'es pas là ?

Jensen sourit faiblement.

- Tu sais bien que c'était juste une blague. Je n'ai jamais vraiment...

- Oh, arrête, interrompit Clay depuis l'avant. On sait tous que c'était toi. Le directeur de la NSA a failli avoir une crise cardiaque quand le logo des Losers est apparu sur tous leurs écrans.

Ce souvenir sembla redonner un peu de force à Jensen.

- C'était une de mes meilleures œuvres, admit-il avec une pointe de fierté.

Cougar, qui était resté silencieux jusqu'alors, prit la parole, surprenant tout le monde.

- Tu dois vivre pour en faire d'autres, dit-il simplement, ses yeux croisant ceux de Jensen dans le rétroviseur.

Ces mots, venant de l'homme le plus taciturne de l'équipe, eurent un impact profond sur Jensen. Il hocha la tête, une nouvelle détermination brillant dans ses yeux, mais soudain, alors qu'il tentait de répondre, la voix de Jensen s'éteignit. Son corps fut pris de légères convulsions puis ses yeux se fermèrent et sa tête bascula en arrière.

- Jensen ! Cria Pooch, secouant frénétiquement son ami. Mec, allez ! Réveille-toi !

Clay se retourna brusquement vers l'arrière, le visage déformé par l'inquiétude.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Il a perdu connaissance, répondit Pooch, la panique évidente dans sa voix. Je n'arrive pas à le réveiller !

- Cougar, accélère ! Ordonna Clay, sa voix trahissant une peur qu'il n'avait jamais montrée auparavant.

Le véhicule bondit en avant, Cougar poussant le moteur à ses limites. L'inquiétude était palpable dans l'habitacle, chaque seconde semblant durer une éternité. Clay se retourna complètement, ignorant le danger de la route. Il prit la main de Jensen, la serrant fort.

- Allez, fils, murmura-t-il, sa voix tremblante. Ne nous lâche pas maintenant. On a encore besoin de toi.

Pooch continuait de maintenir la pression sur la blessure, tout en vérifiant constamment le pouls de Jensen.

- Il respire encore, annonça-t-il, mais c'est faible.

Les minutes qui suivirent furent les plus longues de leur vie. Clay ne lâchait pas la main de Jensen, murmurant des encouragements, priant pour la première fois depuis des années. Pooch alternait entre des jurons et des supplications, tandis que Cougar, silencieux mais les mâchoires serrées, conduisait comme si sa propre vie en dépendait.

Enfin, après ce qui semblait être une éternité, les lumières d'un hôpital apparurent au loin. Cougar accéléra encore, ignorant les feux rouges et les klaxons furieux des autres conducteurs. Alors qu'ils s'arrêtaient en dérapant devant les urgences, Clay sauta hors du véhicule, hurlant pour obtenir de l'aide. En quelques secondes, une équipe médicale entourait la camionnette, prenant en charge Jensen.

Pendant qu'on l'emmenait sur un brancard, Jensen reprit brièvement conscience. Ses yeux s'ouvrirent légèrement, cherchant ceux de Clay. Il agrippa faiblement la main de son leader.

- Merci... papa, murmura-t-il avant de sombrer à nouveau.

Ce simple mot frappa Clay de plein fouet. Les larmes qu'il retenait depuis si longtemps menacèrent de couler. Il serra la main de Jensen en retour.

- Tiens le coup, fils. On sera là à ton réveil.

OoooO

Pendant les heures qui suivirent, les Losers firent les cent pas dans la salle d'attente. Pooch appelait régulièrement sa femme, cherchant du réconfort. Cougar, assis dans un coin, nettoyait méthodiquement son fusil, son chapeau baissé sur ses yeux. Clay, quant à lui, ne cessait de harceler les infirmières pour obtenir des nouvelles, incapable de rester en place, l'inquiétude paternelle le rongeant.

Finalement, un médecin apparut, l'air fatigué mais souriant.

- Votre ami est un sacré battant, annonça-t-il. L'opération s'est bien passée. Avec du repos et de la rééducation, il devrait s'en remettre complètement.

Le soulagement qui envahit la pièce était palpable. Pooch laissa échapper un cri de joie, Cougar esquissa un rare sourire, et Clay sentit un poids énorme quitter ses épaules. Il dut s'asseoir un moment, submergé par l'émotion.

Quand ils purent enfin voir Jensen, celui-ci était pâle mais éveillé.

- Hey les gars, dit-il d'une voix rauque. Vous avez l'air terrible !

Pooch éclata de rire, le soulagement évident sur son visage.

- Regarde qui parle, Monsieur J'ai-failli-mourir !

Clay s'approcha du lit, posant une main sur l'épaule de Jensen. Leurs regards se croisèrent, et une compréhension silencieuse passa entre eux.

- Tu nous as fait une sacrée peur, soldat, dit Clay, sa voix trahissant l'émotion qu'il essayait de contenir.

Jensen hocha la tête, son expression devenant sérieuse.

- Je sais. Et... merci… pour tout. Je ne serais pas là sans vous.

Il hésita un moment avant d'ajouter.

- Surtout sans toi... papa.

Clay serra l'épaule de Jensen, incapable de parler pendant un moment. Finalement, il murmura :

- Je suis fier de toi, fils.

Cougar s'approcha, retirant son chapeau - un geste rare qui en disait long sur son émotion. Il le posa sur la table de chevet de Jensen.

- Garde-le jusqu'à ce que tu sois sur pied, dit-il simplement.

Ce geste, plus que tout autre, fit monter les larmes aux yeux de Jensen. Il savait ce que ce chapeau représentait pour Cougar et alors qu'ils se tenaient là, entourant le lit de leur ami et frère d'armes, les Losers réalisèrent une fois de plus la force du lien qui les unissait. Ils étaient plus qu'une équipe, plus qu'une unité militaire. Ils étaient une famille, soudée par les épreuves, le danger et un amour fraternel indestructible.