Je ne possède aucun des personnages des différents fandom.

Deuxième volet consacré à un ensemble de textes multi fandom doux, heureux, tendre, douloureux ou tragique sur différentes bromances

J'ai déjà écrit un recueil pour la journée mondiale de l'amitié le 30 juillet et du retour du défi lancé par PetiteDaisy, mais j'avais encore d'autres belles bromances en stock, alors voilà un deuxième tome.

Ce texte a été écrit avec un prompt du Discord Les Défis Galactiques : Soixante seizième image : Prompts facultatifs : écrire sur qqn qui fait du camping

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


50 NUANCES DE BROMANCE TOME 2

En mauvaise posture : Sonny Crokett & Ricardo Tubbs (Miami Vice)

Le soleil de Miami se couchait, peignant le ciel de teintes orangées qui contrastaient violemment avec la scène dans la ruelle sombre de Little Havana. Ricardo Tubbs, le visage tendu par l'inquiétude, soutenait son partenaire Sonny Crockett, dont le sang s'écoulait abondamment de sa cuisse droite blessée.

- Hey ! Reste avec moi, Sonny, insista Tubbs, la voix tremblante. Les secours arrivent.

Crockett grimaça, alors qu'il céda et que Tubbs dût l'aider à s'allonger sur le sol, sa respiration de plus en plus laborieuse.

- Je crois que c'est pas bon.

Tubbs pressa plus fort sur la blessure, sentant le sang chaud couler entre ses doigts. Une terrible réalisation le frappa soudain, lui faisant comprendre que Sonny avait sans doute raisons : l'artère fémorale avait probablement été touchée. Le danger était bien plus grand qu'il ne l'avait d'abord pensé.

- Hé, concentre-toi sur ma voix, dit Tubbs, essayant de garder un ton calme malgré la panique qui montait en lui. Raconte-moi quelque chose. N'importe quoi.

Crockett eut un faible sourire.

- Tu te souviens... de la fois où Elvis a failli te mordre ?

Tubbs laissa échapper un rire nerveux.

- Comment oublier ? Ton satané crocodile a failli me coûter un doigt.

- Alligator, corrigea faiblement Crockett. Elvis est un alligator.

- Peu importe, répliqua Tubbs, heureux d'entendre son ami parler. C'est toujours une bestiole effrayante.

Le silence s'installa à nouveau, brisé seulement par la respiration saccadée de Crockett. Tubbs sentit la peur l'envahir en voyant son partenaire fermer les yeux.

- Hé, Sonny, reste éveillé, dit-il, tapotant légèrement la joue de son ami. Parle-moi d'Elvis. Pourquoi un alligator comme animal de compagnie ?

Crockett rouvrit péniblement les yeux.

- Tu demandes ça... maintenant ? Murmura-t-il avec un faible sourire.

- Ouais, maintenant, insista Tubbs. Allez, raconte-moi.

- C'était... après une descente, commença Crockett, sa voix à peine audible. On a trouvé un trafic... d'animaux exotiques. Elvis était là... tout petit. Personne n'en voulait.

Tubbs écoutait attentivement, tout en jetant des regards anxieux vers l'entrée de la ruelle. Où étaient ces foutues ambulances ?

- Continue, Sonny, encouragea-t-il. Qu'est-ce qui t'a décidé à le garder ?

Crockett ferma les yeux un instant, semblant rassembler ses forces.

- Il me ressemblait... seul, pas à sa place. On s'est... compris.

Tubbs sentit son cœur se serrer. Il connaissait bien ce sentiment de solitude, cette impression de ne pas appartenir à ce monde.

- Je comprends, mon pote, dit-il doucement. Quand je suis arrivé à Miami, je me sentais comme ça aussi. Un New-Yorkais perdu dans cette ville de fous.

Un faible sourire apparut sur le visage pâle de Crockett.

- On formait... une sacrée paire... au début.

Tubbs ne put s'empêcher de rire.

- C'est vrai. Qui aurait cru qu'on deviendrait une si bonne équipe ?

- Pas moi, murmura Crockett. Je pensais... que tu repartirais vite.

- Et me priver de tout ce soleil ? Jamais, plaisanta Tubbs, essayant de garder un ton léger malgré la gravité de la situation.

Crockett grimaça de douleur, son corps se raidissant sous les mains de Tubbs. Ce dernier sentit la panique monter en lui, redoublant d'efforts pour maintenir la pression sur la blessure.

- Hé, Sonny, reste avec moi, dit-il, la voix tremblante. Raconte-moi encore une histoire. Comment tu as choisi le nom d'Elvis pour ton alligator ?

Crockett mit un moment à répondre, sa respiration de plus en plus laborieuse.

- C'était... une blague... au début, murmura-t-il finalement. Elvis... le King... du bayou.

Tubbs sourit malgré lui.

- Typique de toi, mon pote. Toujours le mot pour rire.

- Rico, murmura Crockett, sa voix de plus en plus faible. Si je ne m'en sors pas...

- Arrête ça, coupa Tubbs, la peur lui nouant l'estomac. Tu vas t'en sortir. Tu dois t'en sortir. Qui s'occupera d'Elvis sinon ?

Un faible rire s'échappa des lèvres de Crockett, rapidement suivi d'une grimace de douleur.

- Toi... bien sûr.

- Moi ? S'exclama Tubbs, feignant l'indignation pour maintenir la conversation. Tu veux ma mort ? Cette bestiole me déteste !

- Il... t'aime bien... au fond, murmura Crockett, ses yeux luttant de plus en plus pour rester ouverts.

Tubbs sentit la panique monter en lui en voyant son ami s'affaiblir.

- Sonny, reste avec moi. Parle-moi encore d'Elvis. Comment tu le nourris ? Qu'est-ce qu'il mange ?

Cette fois, Crockett ne répondit pas, ses yeux se fermant lentement.

- Sonny !" cria Tubbs, secouant doucement son partenaire. Allez, mon pote, ouvre les yeux. Tu ne peux pas me laisser comme ça. Qui va m'empêcher de faire des conneries, hein ?

Le silence qui suivit fut assourdissant. Tubbs sentit la peur l'envahir complètement, sa gorge se serrant au point qu'il pouvait à peine respirer.

- S'il te plaît, Sonny, non, murmura-t-il, les larmes aux yeux. Ne me laisse pas. On est une équipe, tu te souviens ? Tubbs et Crockett. On ne peut pas finir comme ça.

Les souvenirs de leurs années de partenariat défilèrent dans l'esprit de Tubbs. Les enquêtes périlleuses, les nuits de surveillance interminables, les moments de triomphe et de désespoir partagés. Crockett était bien plus qu'un simple collègue. Il était devenu un frère, une famille.

- Tu te souviens de notre première grosse affaire ensemble ? dit Tubbs, parlant autant pour lui-même que pour son ami inconscient. Cette histoire de cartel colombien. On était complètement dépassés, mais on s'en est sortis. Ensemble.

Il serra la main de Crockett, cherchant désespérément un signe de vie.

- Et cette fois où on a dû se faire passer pour des trafiquants d'armes ? Tu étais tellement convainquant que j'ai presque cru que tu étais vraiment passé de l'autre côté.

Un faible gémissement s'échappa des lèvres de Crockett, ravivant l'espoir de Tubbs.

- C'est ça, Sonny. Reviens. On a encore tellement de choses à faire, tellement de criminels à arrêter. Tu ne peux pas me laisser gérer tout ça tout seul.

Soudain, le son lointain des sirènes brisa le silence de la nuit. Tubbs sentit un élan d'espoir le traverser.

- Tu entends ça, Sonny ? Dit-il, secouant doucement son ami. Les secours arrivent. Tiens bon, mon pote. Fais-le pour moi, pour Elvis. On a encore tellement de choses à faire ensemble.

Les yeux de Crockett s'ouvrirent légèrement, son regard flou rencontrant celui de Tubbs.

- Rico... murmura-t-il faiblement.

- Je suis là, Sonny, répondit Tubbs, serrant la main de son partenaire. Je ne vais nulle part. On va s'en sortir, comme toujours.

Les lumières des gyrophares commencèrent à illuminer l'entrée de la ruelle, projetant des ombres dansantes sur les murs. Tubbs sentit un immense soulagement l'envahir, mêlé à une peur tenace.

- Ils sont là, Sonny, dit-il, sa voix tremblante d'émotion. On va te sortir de là. Tiens bon, mon frère.

Alors que les ambulanciers se précipitaient vers eux, Tubbs garda ses yeux fixés sur ceux de Crockett, transmettant silencieusement toute la force et l'espoir qu'il pouvait. Dans ce moment suspendu entre la vie et la mort, leur lien semblait plus fort que jamais.

- Monsieur, il faut nous laisser la place, dit un des ambulanciers, essayant doucement d'écarter Tubbs.

Sauf que Tubbs ne pouvait pas se résoudre à lâcher la main de son ami.

- Je suis son partenaire, dit-il, la voix brisée par l'émotion. Je ne peux pas le laisser.

Le secouriste hocha la tête avec compréhension.

- Vous pouvez rester près de lui, mais nous avons besoin d'espace pour travailler.

Tubbs se décala légèrement, permettant aux secouristes d'accéder à la blessure de Crockett, mais gardant toujours un contact visuel avec son partenaire.

- L'artère fémorale est touchée, entendit-il un des ambulanciers dire. Il faut le stabiliser rapidement, il a perdu beaucoup de sang.

La gravité dans la voix du secouriste fit frissonner Tubbs. Il regarda, impuissant, l'équipe médicale s'affairer autour de Crockett, posant des perfusions, appliquant des pansements compressifs.

- Sonny, murmura Tubbs, serrant toujours la main de son ami. Tu dois te battre, tu m'entends ? On a encore tellement de choses à faire. Je te promets que si tu t'en sors, je te laisserai choisir la musique dans la voiture pendant un mois entier.

Un faible sourire apparut sur le visage pâle de Crockett, ses yeux s'ouvrant légèrement.

- Même... du Phil Collins ? murmura-t-il d'une voix à peine audible.

Tubbs ne put s'empêcher de rire, les larmes aux yeux.

- Même du Phil Collins, mon pote. Tout ce que tu voudras.

Les ambulanciers commencèrent à soulever Crockett sur un brancard. Tubbs se leva, refusant de lâcher la main de son partenaire.

- Je peux venir avec lui ? Demanda-t-il au secouriste le plus proche.

L'homme hésita un instant avant d'acquiescer.

- D'accord, mais vous devrez rester à l'écart pendant qu'on s'occupe de lui.

Tubbs hocha la tête, reconnaissant. Alors qu'ils se dirigeaient vers l'ambulance, il se pencha vers Crockett.

- Tiens bon, mon frère, murmura-t-il. On va s'en sortir. Ensemble, comme toujours.

Le voyage jusqu'à l'hôpital sembla durer une éternité, chaque seconde s'étirant comme des heures. Tubbs ne quitta pas Crockett des yeux, s'accrochant à chaque souffle, à chaque battement de cœur comme à une promesse de survie. Il ne pouvait pas mourir maintenant. Ils étaient une équipe… Ils étaient des frères…