Sitôt fini, sitôt posté.

Et le dernier (petit) chapitre est presque terminé lui-aussi. J'avais vraiment envie de terminer avant la reprise et j'ai été super efficace. Chose rare pour moi

N'hésitez pas à donner votre avis, ça ne prend que quelques secondes.

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Chap 3 – Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

- Père, il se passe quelque chose d'étrange avec Merlin!

- Ton attachement excessif envers ce serviteur est étrange en effet. Répondit le roi en vérifiant une dernière fois son vêtement finalement remis par le jeune brun.

- Non, je parle sérieusement. J'avais Merlin face à moi et je l'ai vu monter vous apporter votre manteau, en même temps. Il se passe quelque chose, j'en suis certain!

- Vraiment? Penses-tu que cela est lié à la magie?

- C'est possible. Merlin est naïf et maladroit, il est agaçant et ne sait pas tenir sa langue, mais je ne l'ai jamais vu oublier quoi que ce soit ni éviter le travail. Ce qu'il semble avoir fait par deux fois aujourd'hui.

- Sauf si ce n'était pas réellement lui, réfléchit Uther.

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Ainsi Uther demanda au personnel du château de trouver des gardes, qui furent libérés. Et ensembles ils cherchèrent Merlin.

Au bout d'une longue recherche le Roi et son fils avaient devant eux pas moins de 21 Merlin, bâillonnés et tenus en jouc par les gardes du château. Les invités libérés étaient partis se remettre de leurs émotions dans leurs chambres.

Uther ne décolérait pas, le visage rouge il hurlait:

- Préparez le bucher, nous allons nous débarrasser de ces sorciers!

- Non père, coupa Arthur, parmi ces imposteurs se trouve le vrai Merlin!

- Et bien c'est malheureux mon fils, mais que vaut la vie d'un serviteur face à des dizaines d'ennemis? Nous devons montrer ce qu'il en coûte de s'attaquer à Camelot.

- Vous parlez de la vie de Merlin, gronda le blond, pour moi elle vaut bien plus votre foutue réputation!

- Ne soit pas idiot, nous te trouveront un autre serviteur dès demain. Un qui sera moins empoté que celui-là.

- Je ne plaisante pas père, je ne veux personne d'autre que Merlin. Il est mon… meilleur ami.

- Vraiment? Dans ce cas je te conseille de te dépêcher, le bucher sera prêt en fin de journée. Il ne te reste que quelques heures pour trouver lequel de ces mécréants est ton ami.

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Arthur se maudissait d'être incapable de reconnaitre son ami parmi les hommes présents. Il aurait pu en éliminer certains, d'autres lui paraissent familiers, mais son serviteur possédait tellement de facettes qu'il n'était vraiment certain de rien.

Le prince avait parfois l'impression de ne pas côtoyer la même personne face à la cour et lorsqu'ils étaient seuls tous les deux, sans compter que son babillage incessant et sa répartie qui faisait partie intégrante de sa personnalité… et dont le bâillon le privait.

Pourtant il lui fallait réussir donc il se concentra et établi quelques tests.

- Tout d'abord je vais avoir besoin de vous, vous aller tenir ces cibles pendant que mes chevaliers s'entrainent.

Sur les 21 Merlin, quinze tinrent sans tenter de s'enfuir ni s'effondrer sous le choc des flèches sur lesdites cibles. Les six qui échouèrent furent envoyés au cachot sous bonne escorte.

- Pour votre information, Merlin est plein d'endurance sous sa petite carrure. Et puisque mes chevaliers sont bien échauffés, vous aller les aider à enfiler leurs armures.

La plupart des chevaliers présents poussèrent un soupir déçu, tous espéraient avoir l'après-midi libre pour festoyer en sachant leur chef occupé.

Vêtir une armure ne se fait pas n'importe comment, n'importe quel serviteur du palais le sait. Mais une personne lambda, surtout magique, n'avait que peu de chance d'être au courant de tous les usages chevaleresques.

Certains commencèrent par le haut du corps avant les jambes, d'autres encore oublièrent de présenter le gambisson avant d'enfiler la cotte de maille et un serviteur oublia carrément les solerets et les grèves pour ne se concentrer que sur le torse.

Ce test élimina immédiatement sept personnes, et trois de plus lorsque Arthur demanda à ses chevaliers de bouger. Un chevalier qui ne peut pas faire trois pas sans perdre son armure n'est clairement pas prêt pour aller combattre.

Arthur était fier, en seulement deux épreuves il avait réussi à n'avoir devant lui plus que cinq exemplaires de son serviteur. Et il n'y avait aucune chance que son Merlin ne soit pas parmi ces cinq-là. Combien de fois le brun avait dû tenir ses cibles, en courant pour s'entrainer sur cible mobile pendant des heures? Et lors de tournois il pouvait lui enfiler son armure plus de fois par jour, Arthur savait que son serviteur était capable de le faire les yeux fermés.

Une bouffée de fierté le traversa. Son Merlin était bien plus capable que ces sauvages venus les envahir. Ils avaient fait le mauvais choix en prenant son apparence.

Arthur gonfla sa poitrine en se redressant, puis frappa dans ces mains. Il était temps de tester des connaissances plus… domestiques. Les grandes portes s'ouvrirent et une dizaine de commis de cuisine arrivèrent pour déposer sur une table des petits pains, des gâteaux, des fruits, des céréales et un tas d'autres victuailles qui feraient rêver n'importe quel homme.

- Vous n'êtes plus que cinq, je vais donc vous demander de me préparer le petit déjeuner. Un bon petit déjeuner avec tout ce que j'aime! Allez-y!

Parmi les derniers Merlin, trois firent une belle assiette en prenant un peu de chaque gâteau. Les assiettes étaient remplies à leur maximum.

Ceux-là furent éliminés.

Les deux autres avaient pris des céréales et des fruits, un petit déjeuner que Arthur n'aimait pas particulièrement mais que son serviteur continuait malgré tout à lui apporter chaque matin «pour son bien».

Cela fit grogner le prince, mais ils furent gardés. Même dans ce contexte, Merlin ne lui aurait jamais apporté de gâteau. Il lui aurait plutôt fait une réflexion désagréable sur sa légère prise de poids.

Face aux deux derniers Merlin le prince sourit.

- Nous y voilà, vous pouvez leur retirer le bâillon et leur attacher les mains. Ordonna Arthur.

Puis une fois fait il ajouta:

- Je suis désolé Merlin, je t'expliquerai plus tard.

Et Arthur attrapa la tête du premier jeune homme et écrasa un baiser sur ses lèvres, quelques secondes plus tard il reproduisit la même scène avec le second prisonnier. Les conseillers présents restèrent figés devant le spectacle.

- Arthur! Mais vous avez perdu la tête! Êtes-vous devenu fou? Hurla l'un des 2 Merlin tandis que l'autre fusillait Arthur du regard.

Le prince de son côté arborait un sourire glaçant. Puis Uther gronda d'une voix forte:

- Mon fils, peux-tu nous expliquer ce qu'il vient de se passer?

- Bien évidemment père, Merlin et moi nous sommes… rapprochés depuis la nouvelle année. Je tenais à rester discret avant de voir où cela allait nous mener bien sûr. Et de son côté Merlin est bien plus catégorique sur la discrétion de notre relation. De toute évidence cette personne n'était pas au courant de cela, dit le prince en désignant le Merlin étonné. Et celui-ci est mon Merlin, termina le prince face à l'homme dont les yeux lui lançaient des éclairs.

Le garde s'apprêtât à libérer les bras du serviteur quand il fut arrêté.

- Une minute s'il vous plait! Je préférerais que vous le gardiez attaché encore un peu, il a l'air très énervé quand même.

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Pour ce chapitre j'ai dû réapprendre les parties d'une armure et comment les chevaliers les enfilaient.

Sachez qu'il existe des tutos très intéressants sur Youtube.

Audelie