Chapitre 16 :

Dévoré

Malgré qu'il ne réponde à aucune question sur le sujet, les interrogations sur sa sortie du week-end durèrent toute la semaine. Elles s'invitèrent même au dîner du club de Slug qui eut lieu ce samedi là. Bien entendu, Harry avait été le premier invité à participer à ce club à la rentrée et il n'avait pas raté l'occasion. C'était bon pour son image et c'était franchement amusant de regarder des adolescents jouer à être des adultes distingués. Mais au-delà de cela, son but était bien plus stratégique.

S'il n'aimait pas cette manie de Slughorn à s'intéresser aux gens connus, il fallait aussi avouer qu'il avait le don pour repérer les talents. Beaucoup de ses élèves avaient été des inconnus complets lorsqu'il les avait rencontré à l'école. Pourtant, lui avait vu leur potentiel et une grande part de ceux qui avaient été dans ce club étaient devenus célèbres pour de très bonnes raisons : leur talent, leur excellence, leur mérite, leur intelligence… Il avait un don pour ça et Harry profitait de l'occasion. Ainsi, il pouvait soigner ses relations avec les membres du club et peut-être avoir plus tard quelqu'un d'important parmi ses connaissances. Avec tout ce qu'on lui avait appris sur ce genre de choses, sur les relations, il ne pouvait pas ignorer cela. Il en profitait donc, gérant toujours de main de maître au grand plaisir de Slughorn. Et c'était franchement amusant. Malheureusement, Hermione et Ginny en étaient aussi et il devait jouer de ruse pour ne pas être assis près d'elles durant ces dîners et réunions.

Cela ne l'empêcha pas de continuer tout ce qu'il avait déjà entrepris tout en pensant à son problème nouvellement trouvé. Malheureusement, entre tout les cours, de l'école ou personnels, le quidditch, ses lectures, ses entraînements et la vie quotidienne, il n'avait que peu de temps pour les recherches là dessus. Il espérait que Avismark, Adélème et Isaac pourraient lui trouver des réponses. Et il ne regrettait pas d'avoir accepté leur aide en constatant qu'il aurait eu du mal à faire ces recherches lui même. Ou alors il aurait dû mettre quelque chose de côté et il n'aurait su quoi choisir. La chose l'aurait certainement rendu dingue d'impuissance et de frustration. Cela ne l'avait pas empêché d'y penser et surtout de penser à ce qui était relativement sûr : les souvenirs qu'il avait en plus.

Dans un sens, s'il s'agissait bien de ceux de Tom, il n'en voulait pas. C'était sa première réaction instinctive et légitime : un rejet complet. Il y avait assurément des horreurs et des choses tordues dans ces souvenirs et il en avait déjà vu bien assez. Sa première idée sans réfléchir avait été de trouver un moyen de s'en débarrasser ou de les sceller, de les enfermer pour ne rien voir. Seulement, à force d'y penser et le calme revenant dans son esprit à ce sujet, une autre possibilité s'était dessinée. S'il s'agissait bien des souvenirs de la vie de Tom jusqu'à ce soir d'Halloween, en regardant, il pourrait découvrir tout ses secrets, tout. Chaque sort qu'il connaissait, chaque chose qu'il avait faîte, chaque plan qu'il avait pu établir… Il pourrait découvrir des secrets comme celui de sa marque ou encore de comment il avait pu faire ce journal de sa deuxième année, s'il avait fait d'autres objets de ce genre susceptibles de ressortir et de causer des problèmes. Il pourrait découvrir tellement de choses qui pourraient lui donner l'avantage, l'aider à se protéger. Cela avait remis en perspective la situation. Il ne pouvait certainement pas ignorer cette possibilité.

Seulement, regarder une vie de souvenir serait beaucoup trop long et il ne voulait pas voir d'horreurs, toutes les horreurs qu'il avait pu commettre et il ne voulait surtout pas voir ce soir où il avait tué ses parents. Aussi, il se demandait s'il existait des sorts, des magies qui pourraient l'aider à faire le tri, à convoquer des souvenirs sur une chose voulue ou en exclure d'autres. Il fallait qu'il fasse des recherches sur les sorts de mémoire, de lecture de mémoire, sur des objets comme les pensine et ça, il pouvait commencer à Poudlard. Il le fit donc, pesant encore la possibilité de faire une telle chose. Le bénéfice pouvait être gigantesque comme la souffrance.

Ce fut au milieu de la semaine suivante qu'il eut des nouvelles à ce propos. Jeudi, au déjeuner, il sentit l'anneau d'Avismark s'animer, le prévenant que le gobelin sollicitait son attention. Sachant ce qu'il lui avait demandé, il fut pressé de lui parler. Heureusement, il n'avait pas de cour cette après-midi là et il aurait donc tout son temps. Il termina son repas sans rien laisser paraître puis il se leva, salua les autres comme il le faisait désormais systématiquement et se dirigea vers le bureau qu'il occupait toujours. Il vérifia qu'il n'y avait ni piège ni surveillance une fois encore puis il appela Avismark. Il apparut promptement et il le salua, prenant de ses nouvelles.

- Que puis-je pour vous ? demanda-t-il.

- J'ai terminé les recherches que vous m'avez demandé, annonça le gobelin.

- Je dois avouer que j'espérais que vous diriez cela, sourit-il en l'amusant légèrement.

C'était à peine visible mais il le vit, heureux de le voir commencer à se dérider un peu en sa présence.

- La question maintenant, reprit-il plus sérieusement, c'est : est-ce que vous avez trouvé quelque chose ?

- J'ai vos réponses, dit-il sans détour.

Il lui tendit un cartable de cuir assez fin mais Harry savait bien que les apparences étaient trompeuses en matière de magie.

- J'y ai mis les livres qui renferment ces réponses et annoté les chapitres importants. Les livres entiers sont très instructifs mais ces chapitres répondront à vos questions immédiates, le reste tient de l'explication secondaire ou d'autres choses.

- Merci Avismark, profondément. Vous n'imaginez pas à quel point vous m'aidez et vous n'imaginez pas à quel point vous m'avez aidé à dormir ces derniers jours.

- Comment ça ?

- Ce sujet me préoccupe évidemment, dit-il en le faisant acquiescer, et avec tout ce que j'ai à faire, l'école, je ne pouvais pas faire ces recherches. Savoir que vous le faisiez pour moi m'a aidé à ne pas imploser pour dire les choses franchement. Alors merci et merci d'avoir fait si vite. Avec tout les livres que je possède, j'imagine quel travail fastidieux cela a été.

- Les gobelins aiment les travaux minutieux, répondit-il simplement. Il n'y avait que peu d'ouvrages traitant réellement de ces sujets. Il n'y en avait déjà pas énormément les évoquant simplement mais encore moins qui les explique. Seulement, il suffit parfois d'un et ces livres traitent de cela.

- Où les avez vous trouvé ?

- Dans une seule et même bibliothèque : celle du château Peverell. Et plus particulièrement dans la petite bibliothèque, celle qui regroupe les livres les plus rares et précieux de cette ligné. Il y a un véritable trésor là bas. Il existe très peu d'écrits sur ce genre de chose à tel point que je ne pensais pas trouver. Mais les Peverell ont dû s'y intéresser puisqu'ils ont beaucoup de livres là dessus. Plus que n'importe où ailleurs où il pourrait y avoir ce genre de chose. Certains sont assurément des pièces uniques aussi bien par l'objet que par les connaissances qu'ils renferment. Je pense que les Peverell, ou au moins quelques uns d'entre eux ce sont fortement intéressés au sujet, voir ont fait des recherche là dessus. Quoi qu'il en soit, c'est une chance pour vous. Je doute que vous ayez pu obtenir ce genre de chose n'importe où ailleurs.

- Merci encore Avismark.

- Voulez-vous que je vous donne la réponse maintenant ? Claire et nette ?

Harry réfléchit un moment, tendu et anxieux à ce sujet même s'il ne le montrait pas, mais il voulait savoir et lire tout ça allait prendre du temps. Il prit donc son courage à deux mains :

- Allez-y, pria-t-il.

- Oui vous avez une part d'âme de Voldemort, dit-il en lui faisant serrer les dents. Et oui il s'agit de ses souvenirs issus de cette part d'âme. Seulement, vous ne devez pas voir ça comme une intrusion ou un envahissement de sa part, un lien ou un contrôle quelconque. Il n'a plus aucun pouvoir là dessus et il ne peut rien vous faire par ça. Mais au-delà de ça, vous gagnez ce combat, assura-t-il en le surprenant. Vous aurez tout les détails en lisant mais je vais vous dire comment je vois cela : vous l'avez dévoré. Vous avez, d'une manière ou d'une autre, prit cette part d'âme, vous l'avez dévoré et assimilé. Vous en avez tiré le meilleur pour vous, vous l'avez exploité totalement et rejeté les déchets inutiles. Il ne reste rien qui soit Voldemort en vous sauf les souvenirs. Cette part d'âme n'est plus la sienne, elle n'a plus de lien avec lui ou quoi que ce soit. Vous l'avez dévoré et ça vous à nourris. Vous étiez le prédateur et lui la proie sans défense. Vous avez gagné sur toute la ligne dans cette histoire. C'est en tout cas ce que je pense.

Harry lui sourit, un peu réconforté. Si Avismark avait raison et qu'on pouvait voir la chose comme ça, il serait peut-être plus facile de l'accepter. Mais il devait lire pour se faire une idée réelle. Cependant, il avait aussi la sensation que Avismark tentait de le réconforter à sa façon dans cette affaire, ce que son aura semblait suggérer aussi et cela le toucha.

- Merci beaucoup Avismark, dit-il. Puis-je faire quelque chose pour vous remercier ?

- C'est inutile. Je suis à votre service, rappela-t-il.

- Y-a-t-il autre chose dans ce cas ? sourit-il.

- Non.

Il approuva et lui permit de rentrer pour ensuite reporter toute son attention sur le cartable. Il l'ouvrit et d'un sort, en fit sortir les livres qui y étaient rangés. Des ouvrages splendides aux riches couvertures travaillées. Avismark avait raison : les objets en eux même étaient incroyables. Il les observa, un peu fasciné, souriant en se disant qu'il avait ce genre de trésor désormais. Une chose exceptionnelle pour lui qui avait grandi en croyant ne rien avoir. Il sut rapidement par quel livre commencer : celui nommé Avelia. Avec un titre signifiant âme en celte druidique, la langue magique des lords, cela lui sembla logique. La première chose à savoir était ce qu'était l'âme augmentée, ce qu'il en était du côté du lien d'âme qu'il avait eu avec Voldemort. Cet ouvrage semblait être le plus prometteur à ce sujet et cela se confirma lorsqu'il découvrit une note d'Avismark dans le cartable disant quel livre parlait de quoi et il avait tapé juste.

Il prit donc le livre, s'installa confortablement, boucla les portes pour ne pas être dérangé et commença sa lecture. Il débuta en lisant la préface et en regardant le sommaire, sachant désormais qu'il pouvait avoir une idée du contenu ainsi. C'était devenu une habitude de regarder au moins le sommaire. L'Avelia l'émerveilla. Il était ancien, finement ouvragé, semblant avoir été écrit à la main, sa calligraphie si spécifique qu'il était évident que c'était l'écriture d'une personne. Ce n'était pas si courant alors que même des siècles auparavant, on utilisait déjà des sorts d'écritures et de copies qui donnaient toujours les mêmes calligraphies. Cella là était unique et trop irrégulière pour avoir été faîte par magie. Non, ce livre avait été écrit à la main, décoré à la main et c'était splendide. Chaque page était une œuvre à elle seule. Il commença à comprendre en lisant la préface. L'Avelia était en réalité une sorte de compte rendu de recherche, écrit par Gédias Peverell qui semblait avoir passé sa vie à étudier l'âme et sa magie toute sa vie. Cet ouvrage était sa conclusion et il était imposant.

Au début, Gédias expliquait que ce sujet l'avait passionné mais qu'il réservait son travail à sa famille, sa lignée, disant que c'était là des choses importantes, des magies très puissantes et que ça ne pouvait pas être dans les mains de n'importe qui. Aussi, seul un Peverell de sang reconnu par le lord de la famille ou le lord de la famille, pouvait lire se livre. De part son serment et sa place, Avismark était considéré comme une extension de lui et grâce à cela, il avait pu prendre et lire le livre puisqu'il en avait reçu la consigne de sa part. Ensuite, il parlait de comment il avait travaillé. Il avait fait ses propres recherches, ses propres expériences mais il avait aussi parlé à beaucoup d'êtres magiques, consultés beaucoup d'écrits pour compiler et recouper les informations, testant au maximum pour prouver les choses. Puis il donnait des généralités sur l'âme. Selon lui, un être était constitué de quatre choses fondamentales : le corps façonné par la Nature, la magie née de la Magie, l'esprit forgé par le temps, l'existence et l'âme.

L'âme était l'essence de l'être, sa base, sa fondation, sa nature profonde et inexplicable. Elle liait tout, se souvenait de tout, était la clef de tout. Elle naissait d'une entité, d'une force à laquelle les êtres conscients avaient donné deux noms : la Vie ou la Mort. Mais d'après Gédias, il ne s'agissait que d'une seule entité très puissante régnant sur les âmes. La vie, la mort et l'âme semblaient l'avoir passionnés et il sous-entendait même que bien des Peverell de son temps en avaient été passionné. Ce qui pourrait expliquer pourquoi leur bibliothèque paraissait riche de ces sujets. Il parlait de généralités dont Harry n'avait jamais entendu parler et il semblait tellement passionné par son sujet qu'il devenait passionnant de le lire. Seulement, dans l'immédiat, il avait besoin de réponses précises. Aussi, il suivit les indications d'Avismark pour trouver le chapitre dédié à l'âme augmentée.

C'était conséquent. Il était dit que l'âme avait une puissance, que toutes n'étaient pas égales. Il était dit que cette puissance était déterminée à la naissance de l'âme et amélioré ou diminué par tout ce que le corps, l'esprit et la magie qui y étaient rattachés, qu'elle liait, vivaient et expérimentaient. En revanche, ce qui rendait une âme plus ou moins puissante restait un mystère, la chose semblant varier d'une personne à l'autre, d'une âme à l'autre. Seulement, la variation de puissance d'une âme à une autre restait relativement faible d'ampleur. Cette puissance n'avait que peu d'impact sur une vie, un être. Mais les impacts qu'elle avait pouvaient être cruciaux. Une âme puissante avaient plus de chance de survivre en frôlant la mort, plus de chance de donner la vie, une magie plus puissante grâce à une ancre plus puissante. Et bien sûr, cela avait motivé ceux qui savaient à tenter de gagner une âme plus forte.

Seulement, ce n'était pas une chose si simple à faire parce qu'une âme avait une limite. Seule la Mort, la Vie pouvaient consentir à cela à première vue. Cela n'avait pas empêché de chercher et des théories avaient été formulé. La principale était que l'on devait pouvoir augmenter la marge de puissance de son âme en assimilant totalement ou partiellement une autre âme, en l'intégrant à la sienne. C'était la théorie. Mais il s'était avéré très difficile de trouver comment une telle chose aurait été possible. Certaines espèces se nourrissaient d'âmes mais ça ne changeait rien à leur âme personnelle. Pour y arriver, il fallait se voir offrir ou voler un morceau d'âme ou une âme entière. Il fallait avoir un puissant lien d'âme avec puis il fallait briser le lien que l'âme avait avec le reste de l'être d'origine et ensuite, si le lien était assez puissant, l'âme du receveur pouvait l'assimiler à condition d'être la plus forte. Cela donnait une âme augmentée.

Pourtant, aucune de ces étapes n'était aussi évidente. Prendre une âme ou un morceau d'âme de manière à pouvoir faire cela était quasiment impossible. En général, le donneur devait consentir à cela et qui consentirait à cela en sachant que donner son âme signifiait mourir et qu'en donner une part conduisait à l'affaiblissement, la folie, puis à terme la mort ? Rien que le fait de prendre le nécessaire ou de l'obtenir était déjà compliqué. Mais ça avait été fait par certains, chacun d'une manière différente entre don volontaire ou vol avec des magies obscures. Ensuite, il fallait le lien et ça aussi c'était complexe. Forger un lien d'âme était complexe et spontané dans la plus part des cas, inconscient. Le construire volontairement ne marchait quasiment jamais et lorsque ça marchait, on ne savait pas vraiment pourquoi. En revanche, ça marchait toujours si le morceau ou l'âme avaient été donné volontairement. Puis il fallait briser le lien entre l'âme et le reste de l'être : magie, corps et esprit. Cela semblait être la chose la plus simple à faire dans le processus et pouvait être fait de dizaine de manière différentes. Et enfin, il fallait l'assimiler et là, impossible d'expliquer ce qui était entrait en action visiblement, sauf le rapport de puissance entre les deux âmes. Celle qui recevait devait être plus puissante pour le supporter, sinon, l'opération échouait.

Il fallut un moment à Harry pour lire tout les détails de la chose et il fit une petite pause après avoir terminé, réfléchissant à sa propre situation. Donc, s'il avait une âme augmentée, c'était parce qu'il avait assimilé tout ou partie d'une autre âme. Il s'agissait forcément de Voldemort puisqu'il était le seul avec qui il avait eu le lien d'âme nécessaire. Cela voulait dire qu'on parlait d'un morceau d'âme dans son cas ou Tom serait déjà mort. Leur lien avait été établi ce soir d'Halloween. Donc d'une manière ou d'une autre, il avait reçu une partie de l'âme de Voldemort cette nuit là. Comment ? C'était un mystère surtout en sachant qu'il n'avait rien fait de spécial et que la magie du sacrifice de sa mère n'avait aucune influence sur l'âme. Cela avait-il été volontaire de la part de Tom ? Il en doutait même si tout était possible de la part de ce fou. Mais c'était arrivé. Cela avait au moins le mérite d'expliquer pourquoi ils avaient été lié de la sorte. Comment le lien s'était-il forgé ? Là encore, il n'avait pas réponse.

Quoi qu'il en fut, cela s'était produit. Ensuite, il pouvait supposé que le rituel de rupture qu'il avait pratiqué avait été assez puissant pour briser le lien entre ce morceau d'âme et le reste de ce qui constituait Voldemort. Et il l'avait assimilé, son âme gagnant en puissance. C'était incroyable, d'autant plus lorsqu'on se disait que cela semblait être arrivé par une suite d'accidents et de hasards. Il avait fait une chose si complexe et pratiquement impossible sur un coup du sort. Décidément, il ne ferait jamais rien comme personne. Cela était loin de répondre à toutes ses questions mais c'était un bon début et ça expliquait comment c'était arrivé.

Cependant, son principal soucis était ailleurs. Ce qu'il voulait surtout savoir était quelle incidence cela avait sur lui, si c'était dangereux. Aussi, il reprit sa lecture, s'intéressant aux effets de la choses. Le fait le plus notable, premier à être abordé, était l'arrivée systématique d'une magie enrichie. Là encore, il avait une réponse au comment il avait pu obtenir cela, cette magie plus puissante par assimilation totale ou partielle d'un autre noyau magique. Cela était dû au fait que l'âme portait la magie et qu'elle pouvait être également assimilé par ce processus sur le même fonctionnement : obtention de la magie, lien, rupture du lien avec l'être d'origine et assimilation sur la base du même rapport de force. Bien évidemment, l'autre effet principal et recherché à la base était d'augmenter la puissance de l'âme de manière notable et cela renforçait d'autant plus ce sur quoi cela influait.

L'effet suivant fut une explication de plus : l'obtention de la mémoire de l'âme. Là encore, l'âme portait l'esprit et donc la mémoire en elle, l'amenant avec elle. Sur ce point, le fait qu'il s'agisse d'un morceau ou d'une âme complète ne changeait rien. Le receveur obtenait la mémoire de l'âme de sa naissance jusqu'à l'instant où elle avait été retiré à son porteur d'origine. Pour lui, entre la naissance de Voldemort et ce soir l'Halloween. Seulement, cette mémoire était bien moins vive que la sienne. Il lut qu'il pouvait y avoir des flash, des impressions, des rêves… surtout s'il était en contact direct avec ce à quoi se rapportaient les souvenirs ou que le sujet le préoccupait profondément que cela soit conscient ou non. Il savait d'où cela venait maintenant comme ces rêves avec en tête celui qui lui avait fait penser au lord peu après la rupture du lien. Voldemort devait connaître le sujet et les possibilités qu'il offrait, lui avait été préoccupé par quoi faire, comment avoir du pouvoir et de l'indépendance et cela plus son inconscient avait fait remonté cela. Cette mémoire n'était pas censé être trop envahissante s'il n'était pas en contact avec des déclencheurs ou qu'il n'y pensait pas trop, ce qui dans son cas, semblait difficile.

Conséquence suivante : les connaissances. Gédias expliquait que cela pouvait apporter naturellement des connaissances, des savoirs et savoir-faire que le donneur avait pu avoir. Cela pouvait aller de la pratique d'une langue, à des savoirs techniques, à la pratique de magies diverses… Et au plus le donneur avait maîtrisé la chose au plus cela avait des chances d'arriver en sachant qu'il aurait le même niveau que le donneur pour ces choses même s'il pouvait les améliorer ensuite. Et cela répondait à un autre mystère : comment il avait pu transplaner si facilement, comment il avait pu maîtriser des sorts qu'il n'avait jamais abordé, comment certaines choses nouvelles comme les runes ou certains cours lui semblaient outrageusement faciles cette année, comment il avait pu apprendre à écrire ou lire des textes complexes qui l'auraient troublés autrefois… Tom avait été un érudit très intelligent obsédé par la connaissance et les magies puissantes, la maîtrise d'autant de sorts que possible. Il lui avait piqué tout cela au passage.

Et le dernier effet conséquent influait sur lui même, sur son esprit. Cette partie le tendit atrocement alors qu'il l'entamait, le texte disant que l'assimilation de ce morceau d'âme pouvait avoir des effets sur son caractère. Aussitôt, il craint de devenir comme Voldemort, comme il l'avait déjà redouté tant de fois. Seulement, le livre le rassura aussi. D'après Gédias, un caractère, une nature profonde ne pouvait pas être changée ainsi parce que sa propre âme, son propre esprit et sa propre magie avaient inconsciemment fait obstacle à toute influence malvenue qu'elles auraient pu considérer comme une tentative d'influence, de manipulation. Non, dans ce cas, il fallait plutôt parler de maximisation de ce qui existait déjà ou qu'il voulait voir évoluer. L'âme assimilée ne pouvait agir que sur ce qu'ils pouvaient réellement avoir en commun ou qui pouvait lui profiter. En définitive, cela lui permettait de continuer à évoluer sur sa lancée, sur ce qu'il était déjà, mais pas le changer profondément.

Harry fit une nouvelle pause, réfléchissant à ce qui pouvait avoir changé chez lui à cause de cela. Il avait énormément avancé depuis la mort de Sirius, c'était certain et dans un sens qui lui plaisait. Il était plus prudent, plus méfiant, plus indépendant, beaucoup moins naïf, son instinct de préservation remonté, comme sa volonté d'être plus puissant et libre, de protéger sa vie privée. Il ignorait si ce qu'il s'était passé été responsable du côté de l'âme ou juste de lui mais assurément, c'était là des choses qu'il pouvait avoir en commun avec Tom et qui avaient pu se renforcer avec ça. On pouvait aussi parler de sa volonté de ne plus du tout se laisser faire et manipuler, de ne plus se taire, de jouer de tout ce qu'il avait, de garder sa vie privée et ses pensées pour lui. Il se maîtrisait mieux, était plus patient, plus vif d'esprit… Il était aussi plus prompt accepter sa colère, ses envies de vengeances, plus cassant et plus froid avec ses ennemis, plus intransigeant, plus individualiste même si cela ne le servait pas totalement. Il n'avait plus ce besoin d'entrer dans un moule ou de satisfaire les autres, ses pseudos amis les premiers, d'accepter leur comportement à son égard…

Bref, il avait énormément changé. L'âme augmentée avait pu l'influencer, comme les évènements et les chocs vécus, les décisions prises et son éducation de l'été. Raisonnablement, il penchait pour un mélange de tout cela qui semblait logique. Le livre expliquait que ces évolutions étaient quasi instantanées après l'assimilation et donc, comme il n'était pas devenu un fou avide de sang, de torture, de génocide et de pouvoir, il pouvait se dire qu'il n'avait pas pris les mauvais côtés et c'était un immense soulagement.

Gédias parlaient d'autres changements plus mineurs comme l'acquisition de dons magiques, de filiation par l'âme à une autre famille. Cela renseignait sur le comment il avait pu obtenir le titre des Gaunt. Il était aussi spécifié qu'aucun serment ou contrat ne pouvait être transmis ainsi puisqu'il ne l'avait pas accepté lui même. Cela n'avait pas non plus d'incidence sur le lien d'âme sœur. Une théorie avait visiblement imaginé que l'âme sœur pouvait changer à cause de ça mais non, l'âme d'origine gardait toute la priorité.

Cela amenait à parler du fait de savoir si on pouvait dire qu'il avait deux âmes distinctes fortement lié ou une seule. Gédias répondait longuement à ça mais en substance, il n'avait toujours qu'une seule âme et il était dit qu'on ne pouvait en avoir plusieurs. Il expliquait que l'assimilation faisait perdre toute son identité, son individualité, son caractère… à l'âme donneuse. Elle n'avait plus aucun lien avec l'individu d'origine et Harry comprit pourquoi Avismark avait dit qu'il l'avait dévoré. C'était vraiment à ça que ça ressemblait : il avait comme dévoré le morceau d'âme, tiré de lui tout ce qui pouvait lui servir et être bénéfique, la démantelant totalement, gagnant en force et en savoir, en expérience. Il s'était renforcé en la mangeant et avait rejeté les déchets inutiles. C'était vraiment l'image la plus parlante. Il n'y avait plus de lien avec Voldemort et il n'y en aurait jamais plus, la chose irréversible. Tom n'aurait aucun pouvoir là dessus si tant est qu'il comprenne ce qu'il s'était passé. Ce fut certainement cela, et le fait de pouvoir voir la chose de cette façon qui le détendit et l'apaisa. Ainsi vu, il gagnait sur toute la ligne. Ce morceau d'âme n'était plus Voldemort. C'était comme s'il lui avait volé un précieux trésor pour ce l'approprier.

Longuement, il lut toute la partie concernant l'âme augmentée, la chose très rassurante pour lui alors qu'il comprenait ce qu'il s'était passé et quelles conséquences cela avait pour lui. Si ce n'était le risque de voir des choses innommables dans les souvenirs de Tom, le reste était des plus positif. Pas étonnant que certains aient désespérément essayé d'augmenter leur âme, surtout si des avides de pouvoirs étaient tombés sur ce genre de possibilités. Cela fait, il sortit son nez du livre pour voir qu'il était quasiment déjà l'heure de dîner. Le texte avait été conséquent et pas forcément simple à comprendre mais il savait maintenant et ça faisait du bien. Il fallait vraiment penser à un moyen de remercier Avismark pour avoir permit cela. Ses questionnements principaux résolus, il se dit qu'il regarderait les autres sujets après dîner et qu'il commencerait à les étudier dans les jours à venir. Il rangea le tout et sortit ses carnets de communications avec Adélème et Isaac, leur signifiant que l'âme augmentée n'était plus un sujet urgent, que Avismark avait trouvé des réponses pour lui dans ses livres. Il ne voulait pas que les deux hommes s'acharnent des heures pour rien surtout en sachant que ces connaissances étaient extrêmement rares. D'après la note d'Avismark, c'était l'unique livre parlant vraiment de l'âme augmentée qu'il avait trouvé. Ses deux amis n'avaient pas à dépenser des heures de leur temps et leur énergie alors qu'il avait eu sa réponse. Plus d'informations seraient toujours bien mais ce n'était plus aussi nécessaire. Il passa donc le message.

Cela fait, il alla manger avant de gagner le dortoir et de s'enfermer dans les rideaux de son lit pour regarder les autres sujets. Avismark avait trouvé des choses sur les liens d'âmes, sur la mémoire et sa magie, sur l'âge mémoriel et sur plusieurs autres choses s'y rapportant qu'il avait cru bon d'ajouter. Assurément, il commencerait par l'âme et ses liens. Il avait besoin de savoir d'où venait ce morceau d'âme et comment il avait construit le lien, la chose l'intriguant. Quand à la mémoire, il se donnait encore un peu de temps, pas encore vraiment décidé sur le quoi en faire. Cette nuit là, il dormit plus tranquillement, un poids retiré de ses épaules.

Le lendemain, il reprenait sa routine en y ajoutant un temps de lecture sur le sujet. Il y avait beaucoup à examiner et il lui faudrait plusieurs jours pour tout lire, sans parler que prendre le temps d'y penser entre deux lectures semblait être une bonne chose vu la complexité du sujet et son importance. Il avait expliqué le principal à Arthur lors de leur entraînement, dans les grandes lignes. Il savait que son ami n'avait pas regardé ses lectures la veille. Lorsqu'il était ainsi plongé dans son travail ou dans une chose personnelle, Arthur restait discrètement à l'écart et veillait plutôt à ce qu'il se passait autour de lui, lui laissant le loisir de lui en parler s'il le voulait ou non. Il lui était tellement reconnaissant de faire cela lorsque tout le monde tentait d'envahir sa vie sans égard pour son intimité. L'esprit gardien avait été aussi stupéfait que lui par la chose mais lui aussi avait opté pour la vision d'Avismark et il l'avait rassuré. Il avait semblé comprendre qu'il craignait que l'influence de Voldemort l'ait rendu mauvais. Il s'était appliqué à le réconforter à ce sujet. Il avait dit que lui le connaissait uniquement depuis cette assimilation et que pas un instant il avait eu une mauvaise opinion de lui, qu'il trouvait qu'il était quelqu'un de bien, de fort, de courageux sans une trace de malveillance, de cruauté, de méchanceté… qu'il n'avait rien à voir avec Voldemort très loin de là. L'entendre de lui lui avait fait du bien et l'avait détendu un peu plus.

La première chose qui l'avait intéressé dans la suite de ses lectures avait donc été de savoir comment il avait pu obtenir un morceau de l'âme de Voldemort. Parce que cela était bien parti de là. Ses analyses avaient montré que son lien d'âme avec lui s'était construit ce soir d'Halloween et avait été brisé avec le rituel de rupture. L'âge mémoriel qu'il avait en plus et qui venait très certainement de l'âme augmentée, correspondait à l'âge de Tom ce fameux soir. Il était donc évident pour lui qu'il s'était passé quel que chose ce soir là qui avait fait qu'il avait obtenu ou qu'il avait été lié à un morceau d'âme de Voldemort. Savoir comment devenait donc sa question principale. Parce que ce qu'il avait déjà lu de l'Avelia indiquait clairement que c'était une chose extrêmement difficile, voir la plus difficile du processus.

Et il découvrit très vite qu'il n'y avait pas trente six solutions. D'après Gédias Peverell, diviser une âme et prendre un morceau était encore plus complexe que de prendre une âme entière. Cela parce que personne ne pouvait scinder une âme. Seul le propriétaire de la dîtes âme pouvait le faire. Pour cela, il y avait deux possibilités : un acte d'amour très puissant uniquement constaté entre deux âmes sœurs ou un meurtre délibéré, conscient, sans regret ni remord. Le premier avait été constaté par Gédias entre âme sœur offrant une partie de leurs âmes à leur partenaire, à travers leur lien. Cela semblait être inconscient et fait par ceux qui avaient une relation très profonde, sincère, fusionnelle, qui souhaitaient renforcer leur lien, leur âme sœur, de manière réciproque. Il s'agissait de l'aboutissement du lien. Dans ce cas, cela se faisait de manière naturelle, après une relation déjà longue et dans les cas étudiés, le couple ne s'en rendait même pas compte. Dans le deuxième cas en revanche, l'acte était tout à fait conscient bien que peu savaient que tuer volontairement et sans regret déchirait l'âme. Harry n'eut aucun mal à croire que cela était le cas de Voldemort et qu'il devait avoir l'âme déchirée plus d'une fois.

Seulement, cela ne répondait toujours pas à la question du comment il avait obtenu ce morceau et c'était lié à lui. Le livre de Gédias posait la question du comment prendre un morceau d'âme mais il n'avait pas la réponse. Il savait comment certaines créatures se nourrissant d'âmes pouvaient le faire cependant, leur magie rendait impossible de se lier à cette âme ou d'en faire autre chose que s'en nourrir pour eux. Il semblait avoir beaucoup étudié les rares êtres capables de ça et avait déterminé avec eux que leur magie ne pouvait pas permettre d'aboutir à une âme augmentée parce qu'elle abîmait l'âme de telle manière que c'était impossible. Leur processus d'action ressemblait à une chasse. Ils avaient une proie, la tuait et tuait l'âme ou le morceau d'âme qu'ils prenaient avant de la consommer rapidement comme on devrait consommer rapidement la viande d'un gibier. l'âme morte, on ne pouvait rien faire d'autre avec. Le mystère restait donc entier.

Harry avait fait une pause sur le sujet pour se pencher sur le lien d'âme et sa construction pour tenter de trouver une réponse. Là encore, il n'y avait pas une myriade de possibilité pour établir un lien d'âme. Premièrement, ça ne pouvait être fait de force. Ensuite, il y avait des conditions strictes. Dans le cas du lien d'âme sœur, il était latent chez tout être mais il fallait éprouver un véritable amour réciproque pour qu'il s'active vraiment et bien souvent, les protagonistes se rendaient compte de leur lien à cet instant parce que la magie engagée était très puissante et impossible à manquer. Mais le lien d'âme sœur n'était assurément pas son cas ou la chose aurait été mise en évidence par ses analyses. Un lien d'âme sœur était indétectable tant qu'il n'était pas actif mais ensuite, il était clairement signifié par ce genre de sort et n'avait pas de date de début étant donné qu'il existait depuis toujours même endormi. Et dans son cas c'était certain, le lien devait être actif.

Donc il s'agissait d'un autre type de lien et les possibilités qu'il trouva n'étaient pas nombreuses. La première et la plus courante était un lien d'âme entre parent et enfant. C'était très rare mais ça pouvait exister, naturellement encore une fois. On pouvait, théoriquement avoir un lien d'âme avec la Magie en personne mais cela, Gédias n'avait pu le prouver. Un autre lien d'âme éventuel, et cette fois-ci conscient, était celui qui se construisait lors d'un pacte avec un être magique ou un autre et qui avait l'âme pour objet. Il lut rapidement mais il ne trouva rien qui pouvait expliquer son propre cas. Il avait donc continué à lire tout ce qui s'y rapportait de près ou de loin. Ironiquement, il avait trouvé un début de réponse le soir d'Halloween, une semaine après que Avismark lui ait apporté les livres. Il arrivait au bout des lectures se rapportant à ce qu'il cherchait et il avait repris l'Avelia pour chercher une dernière fois. Il avait relu le sommaire sans trouver plus de choses pouvant se rapporter à son problème. Mais un titre de chapitre étrange, tout à la fin, avait attiré son attention : Horcruxe, l'ignominie de l'âme. Intrigué par le terme inconnu et cet intitulé, quel que chose en lui alertant son instinct, il s'y arrêta. Une nouvelle fois, il avait cette puissante impression de déjà vue, comme s'il connaissait ce mot sans se souvenir vraiment d'où cela venait. Sachant désormais ce qui pouvait provoquer ça, il était immédiatement allé à ce chapitre.

Puis il avait commencé à lire et le choc l'avait pris. Gédias expliquait qu'il s'agissait là d'un sacrilège absolu à tel point qu'il n'avait pas mené de réelle recherche là dessus, jugeant qu'il était inenvisageable de faire cela. Il expliquait que le premier et unique horcruxe connu avait été créé par un sorcier grec de l'antiquité, Herpo l'Infâme. Un sorcier prodige des arts sombres, un des premiers fourchelang reconnu et celui qui avait découvert comment faire naître des basilics. Sans aucun doute, Tom avait pu s'identifier à lui. Il avait crée cette magie rapidement devenue totalement tabou par l'hérésie qu'elle représentait. Un horcruxe était un objet dans lequel on cachait un fragment de son âme de manière à être immortel. Tant que l'objet était intact, on ne pouvait pas mourir vraiment.

Herpo avait créé le sortilège capable de séparer une partie de sa propre âme de son corps et de l'enfermer dans un objet et avant de faire cela, il fallait déchirer volontairement son âme par le meurtre. Ainsi, si on était tué, on survivait quand même sous forme d'ombre non corporelle. Harry s'était figé en lisant cela, la chose le ramenant à sa première année, ses premières rencontres avec Voldemort et la question de savoir comment il avait survécu ce soir là malgré l'Avada Kedavra qu'il avait pris. C'était une réponse fort probable. S'il avait créé un horcruxe comme il en avait l'impression, cela expliquerait tout.

Il continua à lire avec avidité tout autant qu'il était dégoûté par l'idée de faire une telle chose. Un horcruxe conservait l'identité de son créateur au moment de sa naissance. Herpo n'avait créé qu'un horcruxe parce qu'il était fort probable qu'en créer plusieurs pouvait grandement affaiblir une âme, la détériorer et de l'amener à se briser d'elle même. Le horcruxe gardant un puissant lien avec son créateur, cette séparation n'entraînait pas la mort de l'être comme cela aurait été le cas à plus ou moins cour terme en prenant et en séparant un morceau d'âme d'une personne. Il était également dit qu'un horcruxe pouvait servir à faire revivre son propriétaire et pouvait même posséder une tiers personne qui entrerait en sa possession. Il ne put s'empêcher de penser au journal de sa deuxième année, de la manière dont-il avait envoûté Ginny, comment il avait incarné Tom et comment il lui avait presque permis de revenir. Cela collait s'il s'agissait d'un horcruxe. Dumbledore avait dit qu'il ignorait de quel manière ce journal avait été ensorcelé et que ce soit vrai ou non, ce genre d'information n'était pas à la porté de tous et ne devait pas l'être. C'était évident.

Mais fabriquer ces choses n'était pas sans conséquence. Un affaiblissement de l'âme avait été mis en évidence. On parlait aussi de déshumanisation aussi bien émotionnelle que physique. C'était un point qui pouvait expliquer l'apparence de Voldemort et sa folie grandissante. L'âme devenait également instable, prompte à s'abîmer, à se déchirer, à vaciller. Cela pouvait entraîner toutes sortes de dégradation touchant la magie, l'esprit et le corps, le lien entre eux affaibli. Et enfin, il était dit que la création de horcruxe empêchait les différentes part de l'âme de passer dans l'au delà si elles étaient détruites. Elles ne pouvaient pas passer, ni revivre et cela condamnait à une errance de souffrance dans les limbes, un destin peu enviable.

Longuement, il lut tout ce qu'il y avait et qui regroupait les recherches d'Herpo et le savoir de Gédias. Les sorts capables de créer un horcruxe n'étaient pas cités et c'était sûrement beaucoup mieux. Ce genre de chose infâme ne devrait pas exister. Visiblement, il n'y avait pas de moyen connu de détruire un horcruxe et personne ne savait ce qu'il était advenu d'Herpo et de son horcruxe. Gédias supposait pourtant qu'il l'avait détruit lui même parce que le sorcier parlait aussi du seul moyen de réintégrer un horcruxe à son âme d'origine. Et pour cela, il avait dû tester lui même. Il était nécessaire de regretter sincèrement le meurtre qui avait permis la création de l'objet, de regretter, de se sentir coupable, d'avoir des remords sincères et puissants. Ainsi, l'âme pouvait être réunifié dans un processus douloureux et dangereux, potentiellement mortel pour le concerné.

Lorsqu'il eut terminé de lire tout cela, Harry avait fait une pause, choqué, réalisant que Tom l'avait probablement fait. Cela ne l'aurait pas étonné vu son obsession de l'immortalité et sa peur de la mort. Le journal correspondait bien trop à cette description, à cette magie pour qu'il ne fasse pas le rapprochement. Mais le journal avait été détruit en deuxième année et sans lui, Voldemort aurait dû disparaître. À moins qu'il y ait plus d'un horcruxe et cette pensée le figea. Une chose notable en tout cas était que, coïncidence ou non, il avait trouvé un moyen de détruire cette chose avec l'affaire de la Chambre. Si le journal était bien un horcruxe, le crochet du basilic imprégné de venin l'avait détruit. Et étant donné la puissance de cette créature, une des plus dangereuse du monde magique, cela se tenait.

Maintenant, le problème était de confirmer cette théorie. Si Voldemort avait créé des horcruxes, il fallait s'en assurer et surtout les trouver pour les détruire au risque de ne jamais se débarrasser de lui. C'était une information cruciale puisque si cela s'avérait valide, il pourrait le vaincre autant de fois qu'il voudrait, il reviendrait toujours. Il fallait s'en assurer et s'il avait raison, il fallait découvrir combien de horcruxes, quels objets et surtout où ils se trouvaient. Et cela le mena à prendre une décision au sujet de la mémoire qu'il avait reçu, déterminé. S'il regardait, il saurait si Tom avait créé des horcruxes, combien, quoi et peut-être où et comment les trouver. Cela en espérant qu'il n'en n'ait pas créé de nouveau depuis son retour. Mais cela semblait hasardeux. Il pouvait déjà imaginer qu'il y en avait deux et c'était déjà un très grand danger pour une âme. Seulement, avec Tom, il pouvait s'attendre à tout surtout avec son arrogance. Pour obtenir ces données, il était prêt à regarder. C'était trop important pour ne pas réagir.

Il repensa aussi aux effets secondaires d'une telle chose et particulièrement à l'instabilité de l'âme. Gédias disait que si l'âme était trop déchirée, trop instable, elle pouvait se désagréger sans contrôle, se briser et perdre des morceaux. Avait-il pu obtenir le morceau qu'il avait de cette manière ? Est-ce dans son instabilité, ce qu'il s'était passé à Godric's Hollow avait pu être assez violent pour séparer une part de l'âme de Tom ? Gédias disait qu'une âme ou part d'âme errante cherchait un être vivant auquel s'accrocher et si cela s'était produit, alors en se décrochant, cette part d'âme était aller vers le seul être vivants présent : lui. Cela pouvait expliquer que le lien d'âme se soit forgé puisque, même si ce n'était pas un assentiment conscient, ce fragment avait accepté d'être en lui pour survivre et comme il était un jeune enfant, il n'y avait pas d'opposition ou d'acceptation réelle de sa part, créant un flou. Cela devait permettre la création d'un lien par un don d'âme volontaire en un sens. Rien dans ses lectures ne parlait d'une telle chose mais le fonctionnement était logique et correspondaient aux autres processus. Sans parler qu'il y avait peu de chance qu'un autre cas de ce genre ce soit produit et encore moins qu'il ait pu être documenté. Mais avec tout ce qu'il avait appris dans l'Avelia, c'était plus que probable. Il savait aussi que Tom n'avait pas su tout de suite ce qu'était leur lien ni d'où il venait, qu'il pensait uniquement à un lien psychique. Donc logiquement, il ignorait lui même ce qu'il en était.

Le flou resterait certainement à ce sujet puisque cela ne pourrait probablement pas être réellement confirmé mais la théorie tenait. Quoi qu'il en fut, sa priorité était surtout de s'assurer que cette histoire était là bonne, quels étaient les horcruxes potentiels et où ils étaient cachés. Il faudrait les trouver, les prendre et trouver un moyen de les détruire. Les basilics ne couraient pas les rues et il se demanda s'il y avait encore quelque chose à récupérer sur celui de la Chambre. Probablement pas après toutes ces années mais il irait voir. En attendant, il devait trouver comment lire cette mémoire au mieux pour obtenir les informations et confirmations dont-il avait besoin. Ce fut pour cela qu'il laissa le sujet de l'âme de côté pour passer à celui de la mémoire, déterminé.

Harry sourit en se posant au sol, constatant qu'il était déjà presque l'heure de déjeuner. On était samedi et il avait commencé sa journée avec Arthur dans la salle sur demande comme chaque jour. Désormais à l'aise avec son ami, il lui avait parlé de la possibilité d'existence des horcruxes, expliquant son raisonnement. Et Arthur ne put que le suivre, la chose tenant la route et expliquant beaucoup de zones d'ombres en plus de ressembler à Voldemort. Il garda pourtant son projet de regarder les souvenirs de Tom pour lui, sachant que Arthur comme Adélème ou Isaac seraient contre par inquiétude pour lui. Cela le touchait mais il avait pris sa décision.

Après le petit déjeuner, il s'était entraîné au duel avec Flitwick. Ces séances lui avaient permis de grandement se rapprocher du petit professeur qu'il appréciait de plus en plus. Flitwick faisait vraiment de son mieux pour l'aider et il lui avait déjà enseigné plusieurs sortilèges utiles. Au plus le temps passait, au plus ils discutaient et au plus il se rendait compte de ce qu'il avait à affronter, de la vérité à son propos. Alors il faisait son possible pour l'aider et il fallait avouer que ces séances de duel étaient prodigieuses. En pur duel magique, Flitwick était largement à la hauteur. Il compensait ses lacunes physiques par une magie ultra précise, inventive et efficace dont Harry put tirer beaucoup d'enseignements.

Après cette séance de duel, il était allé voler, se sentant plutôt bien aujourd'hui. Cela faisait maintenant un peu plus de trois mois qu'il se soignait et qu'il prenait son traitement de potions et il réalisait à quel point cela avait été nécessaire. Objectivement, il se sentait mieux, certainement mieux que jamais. Il dormait bien plus tranquillement, avait plus de force, d'énergie, se sentait moins confus ou sensible, avait moins de problème comme les maux de têtes, les essoufflements ou les crampes, ses malaises devenant de plus en plus rares. L'amélioration était indiscutable et cela lui faisait comprendre l'état dans lequel il avait été avant. Il ne s'en était pas réellement aperçu parce qu'il ne s'était jamais sentit bien mais c'était flagrant maintenant et il se félicitait vraiment d'avoir accepté l'aide d'Isaac. Les effets secondaires des potions étaient toujours là mais ils étaient gérables. Il s'y était habitué et au plus il reprenait des forces au mieux il les gérait. Ils étaient encore occasionnellement gênant mais la plus part du temps, il pouvait les ignorer, la chose devenant moindre comparée à ses malaises antérieurs.

Il se sentait mieux, plus en forme et cela jouait sur son humeur plus lumineuses et la maîtrise de ses émotions bien plus stable. Les choses paraissaient moins difficiles et c'était salvateur pour lui. Même manger était devenu bien plus agréable même s'il peinait toujours à se trouver un repas équilibré et pas trop riche pour lui à Poudlard. Mais aujourd'hui, il parvenait à manger ses repas sans se sentir malade, sans indigestion et il avait retrouvé la perception de la sensation de faim, l'appétit et l'envie de manger. Il n'était certes pas particulièrement gourmand mais progressivement, il se rapprochait des objectifs que Isaac avaient posé et qui devaient lui permettre de retrouver une alimentation ordinaire au bout des six premiers mois de traitement. Il n'y était pas encore, ses quantités trop petites et les collations nécessaires mais cela progressait. Le seul fait de retrouver l'appétit et de manger confortablement était un progrès très satisfaisant pour lui.

Au plus les choses s'amélioraient, au plus il parvenait à rester calme et apaisé même devant des choses comme ces horcruxes et ça aussi, ça aidait. Il était d'autant plus heureux qu'il arrivait à travailler plus efficacement encore et il ne relâchait pas ses efforts. Mais il s'était octroyé un moment de détente en allant voler ce matin. Il en avait eu besoin, besoin de relâcher ses nerfs après la lettre reçu la veille qui lui restait encore en travers de la gorge. Remus lui avait écris. Cela, il s'y attendait après sa confrontation avec Dumbledore où cela avait été évoqué. Il était déjà agacé que le loup passe par Dumbledore plutôt que de lui écrire directement mais cela n'avait pas été le pire. Le pire avait été le contenu de la lettre. Remus avait mis l'accent sur son changement de l'été, allant même jusqu'à sous-entendre que Voldemort l'influençait. Il avait tenté de le manipuler, de jouer sur Sirius pour le faire culpabiliser. Ses insinuations étaient à peine voilées et ses marques d'inquiétude manquaient franchement de sincérité. Il avait aussi tenté avec ses parents et la supposition qu'ils n'auraient pas voulu qu'il soit lord. Il disait que Dumbledore savait ce qu'il faisait et qu'il n'avait agis que pour son bien.

Le courrier l'avait prodigieusement mit en colère et il avait finalement décidé de répondre de manière très simple. Il avait regardé du côté de la table des professeur où Dumbledore l'observait peu discrètement, se doutant sûrement de ce qu'il se passait. Après tout, s'il recevait ses journaux et magasines régulièrement, les lettres étaient très rares pour lui. Il s'était assuré qu'il regardait et avait brûlé la lettre d'un sort. Soit Remus était aveugle, soit bien trop influencé par Dumbledore soit les deux. Et tant qu'il en serait ainsi et qu'il ne ferait pas d'effort, il n'allait pas se fatiguer avec lui. Il en avait terminé avec ce genre de chose, bien plus intransigeant et bien moins conciliant. C'était peut-être à cause de l'âme augmentée que cela avait changé mais ça lui allait. Il ne voulait plus perdre de l'énergie avec ce genre de chose. Aller voler lui avait permis de terminer de se calmer mais il était temps d'aller déjeuner maintenant.

Il atterrit donc, regardant le ciel menaçant d'exploser de pluie. Le temps ne le gênait pas vraiment pour aller voler à moins d'être vraiment extrême d'autant plus qu'il connaissait une batterie de sorts pour se protéger de la pluie et du froid, de l'humidité. Seulement, c'était quand même plus agréable par beau temps. Mais il ne pouvait pas faire le difficile en Écosse en automne. Une fois au sol, il fit disparaître son balai d'un geste avant de se rafraîchir d'un autre, éliminant transpiration et humidité. Cela ne valait pas une douche mais ça faisait l'affaire pour aller déjeuner tranquillement. Comme toujours, il passa par le bureau du professeur Bibine pour confirmer qu'il était bien rentré sans problème et elle lui proposa de l'accompagner pour aller jusqu'à la grande salle. Il accepta, passant de plus en plus de temps avec elle. Elle l'accompagnait parfois pour voler et il la voyait à chaque fois qu'il sortait avec son balai ou pour préparer les match, aux entraînements aussi.

- Avez-vous pris une décision en ce qui concerne les duel aériens ? demanda-t-elle l'air curieuse.

- Oui. Je vais participer à la compétition du printemps. J'ai trouvé ça génial, sourit-il.

Et c'était vrai. Il avait lu toutes les informations qu'elle lui avait donné pour savoir si cela en valait la peine, si ça pouvait correspondre à l'idée qu'il pouvait s'en faire. Le projet était vraiment tentant. Le règlement était déjà presque finalisé. Le principe était simple : pour remporter le duel, il faudrait faire tomber son adversaire et faire en sorte qu'il arrive à moins de cinquante centimètre du sol où qu'il touche des obstacles. Tant qu'il n'était pas désarçonné et au sol ou presque, le duel continuait. Un duel qui devait se faire sur balai. Il était cependant autorisé d'utiliser des magies de lévitation ou de vol si on chutait, à condition de se remettre en selle dans les trente secondes suivantes. Les sorts mortels ou entraînant de graves blessures étaient interdits. Diverses sortes de terrains étaient envisagés, plus ou moins grand, libre d'obstacles ou encombrés. On avait imaginé des terrains semblables à des stade de quidditch mais aussi les arène aménagées comme des forêts, des ravins, des villes… Toutes sortes de choses à plusieurs niveau de difficultés et même parfois piégés. On y contrôlerait aussi la météo. Bref, cela promettait du spectacle et visiblement, c'était la conception des arènes qui prendraient encore un peu de temps.

Au plus il en avait lu, au plus il avait eu envie d'essayer. On pouvait user de n'importe quelle magie à partir du moment où elle n'était pas mortelle ou dangereuse de manière directe, qu'elle était légale dans le pays où la compétition se déroulait. On avait en revanche pas le droit d'utiliser des familiers ou d'invoquer d'autres êtres. Les armes enchantés étaient autorisées comme toutes sortes de magies. Le concept lui plaisait beaucoup et mêlait deux pratiques qu'il appréciait. Il avait pu lire les règles, les configurations de terrain, le déroulement, l'organisation, l'esprit du projet… Et il aimait. Il avait donc bien l'intention de participer à la première compétition pour confirmer son impression.

- Je suis très heureuse de l'entendre, sourit Bibine enthousiaste. Je suis sûr que vous ferez merveille mais ça nécessite quand même un peu de préparation. Une telle chose ne s'est jamais vu en compétition ou même de manière notable. J'imagine que quelques uns ont fait cela à titre de loisir, ce n'est pas sorti de nul part. Cela reste totalement nouveau en compétition, il faudra donc s'attendre à tout et n'importe quoi de la part de vos adversaires. Il n'y a pas de précédent.

- J'ai bien l'intention de me préparer, sourit-il. Êtes vous toujours partante pour…

- Vous aider à vous entraîner ? Avec joie. J'ai hâte de voir ça, fit-elle telle une enfant excitée par un match de quidditch. Le duel n'est certes pas mon fort mais je reconnais facilement le spectacle et les performances que cela promet. Et un peu de nouveauté après des siècles de quidditch et de courses relativement simples fait du bien.

- C'est vrai. C'est dommage qu'il n'y ait pas plus de sports et de jeux magiques ainsi.

- Je vous l'accorde. Vous avez bien prit note qu'il faudra envoyer votre demande de participation assez rapidement ? Ils attendent aussi de voir s'ils attirent assez de participants pour concrétiser. Ils commenceront la publicité pour l'évènement après la nouvelle année pour le public et vous aurez une date ferme.

- Savez-vous s'il y a des chances qu'ils utilisent mon nom pour la publicité ? soupira-t-il.

- Oui et non. Vous êtes connu dans le monde mais bien moins en Australie qu'ici. Et même s'ils s'en servent, il faudra du temps pour que cela sorte des cercles de passionnés de vol et de duel. Est-ce que cela vous dérange ? Cela risque d'arriver si le projet devait perdurer.

- Cela ne me dérange pas en soit. Je comprend. Avec une compétition internationale de ce genre, si ça marche et si j'arrive à être bon, ils en parleront. Ce n'est pas vraiment ça. Je crains plus qu'ils attirent sur eux une attention dangereuse.

- Vous-savez-qui et les mangemort ? comprit-elle gravement.

- Oui.

- Ne vous inquiétez pas trop de ça. Pour le moment, ils sont forts ici et dans quelques pays européens mais ils ne sont clairement pas en position de mener une quelconque action à l'étranger et encore moins dans une Fédération de nations magiques puissante comme l'Australie. Ils s'attireraient les foudres de l'international et de la Confédération. Ils ne sont pas en position de se permettre ça pour l'instant.

- Vous avez raison, approuva-t-il.

- Mais ça n'empêche que des mangemort viendront peut-être voir ça. Il faudra veiller à votre sécurité personnelle.

- Cela, je peux le gérer moi même. Tant que ça ne s'étend pas à d'autres, c'est tout ce qui m'inquiète.

- Vous êtes vraiment quelqu'un de bien monsieur Potter, sourit-elle. Ne vous en faîte pas trop pour cela. Ce serait presque du suicide pour eux. Ils risqueraient de s'attirer de nombreux ennemis à l'international s'ils exportaient le conflit. Quoi qu'il en soit, entraînement ?

- Oui, s'amusa-t-il devant son enthousiasme.

- Vous avez déjà un très haut niveau de vol. Nous pourrions travailler sur les obstacles et les pièges puisqu'il y en aura.

- Avec plaisir. Mais j'aimerai autant que cela se fasse à l'abri des regards.

- Nous nous retrouverions avec l'école sur le dos pour voir le spectacle si nous faisions ça au terrain.

- Peut-être la salle sur demande ? Elle peut faire apparaître un espace gigantesque avec tout ce que nous voudrons. Mais il est difficile de la trouver inoccupée cette année.

- Je connais un endroit, en forêt, qui serait parfait et où nous ne serons pas dérangé.

- N'est-ce pas interdit ? sourit-il effrontément.

- Non puisque vous êtes majeur et que vous pouvez quitter l'école quand cela vous chante puisque ce ne sont plus vos parents ou tuteurs qui décident. La magie de l'école ne remarquera même pas que vous êtes sortit. Et puis, ce n'était pas comme si les règles vous retenez vraiment n'est-ce pas ? ricana-t-elle.

- Moi ? fit-il faussement outré. Je suis le jeune homme le plus obéissant et respectueux des règles qui soit, dit-il en la faisant éclater de rire. Quand pouvons faire cela ?

- La question est quand avez vous du temps ? Vous passez chaque seconde à travailler enfermé dans ce bureau quand ce ne sont pas vos cours.

- J'ai beaucoup à faire.

- Je n'en doute pas. Dîtes moi plutôt quand cela vous conviendrait ?

- Et bien, le seul jour où je n'ai rien de particulier est le dimanche ou alors le samedi après ma séance de duel avec le professeur Flitwick.

- Je suis certaine qu'il vous fait transpirer sang et eau, rit-elle. Vous devez être épuisé en sortant de là.

- C'est vrai mais c'est nécessaire. Je n'ai rien le jeudi après-midi non plus.

- Je suis libre aussi si cela vous va. Ainsi vous garderez tout de même un jour de tranquillité dans la semaine.

- Très bien. Merci professeur.

- Je pourrais être pire que Filius, remarqua-t-elle.

- Mais je l'espère bien, s'amusa-t-il.

- Dans ce cas, venez à mon bureau et je vous conduirai pour vous montrer l'endroit.