Temple Jedi

Le haut-conseil est réuni, malgré que certains soient en missions. Tous sont présents suite à la troublante découverte de la maitre jedi Amari. Cette dernière se trouve par ailleurs au centre, attendant silencieusement que l'on lui demande de s'exprimer.

- Vous pouvez vous exprimer, maitre Amari, lui annonce Mace Windu.

Amari explique sa rencontre avec cet homme, Jeraide Keatsti. Sa voix contient encore cette peur, comme si l'événement c'était produit il y a quelques instants.

- Êtes-vous sûr de vous ? questionne Mace Windu.

- Oui. Cet homme était un véritable trou dans la force. J'ai été déconnecté de cette dernière. Il dégageait par ailleurs une aura malfaisante qui mettait mal à l'aise.

- Pourtant, nous savons qu'il est impossible pour un être vivant d'être dépourvue de lien avec cette dernière, reconnait Ki-Adi-Mundi.

- C'est malheureusement bien le cas, répond Amari catégorique. Amenez le corps.

Le corps du capitaine Keatsti est amené. Une fois au centre, la présence du corps dérange les jedis présents. La surprise est la seule chose qu'ils montrent. Seuls ceux présent via hologrammes ne peuvent saisir pleinement le paradoxe qu'ils voient.

- Vos paroles semblent véridiques, admet Oppo Rancisis. Même mort, on sent comme un trouble important dans la force.

- Des analyses ont-ils été faites ? questionne Adi Gallia.

- Oui. Les terriens ont fait des analyses. Le résultat est sans appel : cet homme n'avait aucun midi-chlorien dans son corps. Il en était dépourvu.

- Etes-vous sûr que les terriens ont bien fait l'analyse ? demande Saesee Tiin perplexe.

- Vous remettez en doutes les compétences des médecins terriens ? répond Amari agacée que l'on remette en cause les capacités de ces derniers. J'ai observé l'analyse et par précaution, ils en ont fait une deuxième et avec le sang de plusieurs d'entre eux. Je sais que cette découverte remet en cause bien des choses, mais nous devons accepter les fait.

Le conseil devient silencieux. Chaque membre réfléchit devant ce qu'ils viennent de découvrir.

- Tout ceci doit rester un secret, fini par annoncer Mace Windu.

L'annonce stupéfie Amari qui pour elle, estime que cela ne doit justement pas être garder secret. Tous les membres du conseil acceptent sauf Obi-Wan et une moindre mesure Yoda.

- Je pense que nous ne devrions pas garder le secret sur cette découverte, s'exprime Obi-Wan inquiet. Maitre Amari a failli y laisser la vie. Si jamais d'autres individus comme lui se révèlent, nous devons être en mesure de les neutraliser. Cacher tout ceci revient à mettre en danger tous les jedis, et donc l'ordre dans son entièreté.

- Je comprends votre raisonnement, Kenobi. Seulement nous devons garder tout cela secret pour que cela ne parvienne pas aux siths. Ils pourraient s'en servir pour en faire des armes et cela causerait notre perte.

Malgré le pragmatisme de Windu, Obi-Wan ne semble pas vraiment accepter la chose.

- Difficile le choix est, s'exprime finalement Yoda. Rester secret tout ceci doit l'être pour le moment. Réfléchir nous devons.

- Mais quand même, s'exprime Kit Fisto, cela reste une découverte très préoccupante. Je me demande si nous devons donner un nom à ceux dépourvu de lien avec la force.

- Je pense pouvoir donner un éclaircissement, s'exprime Amari. Vous devez savoir que les terriens possèdent une grande imagination. Ils ont créé de nombreux univers fictifs. De nombreux médecins terriens ont fait beaucoup mention d'un univers en particulier concernant cet homme. Dans cet univers, il existe des humains se faisant nommer Parias, Null voir Blanc. Ils sont dépourvus de lien avec un pouvoir similaire à la force. Ils sont également connus pour être dépourvus d'âmes. Les effets de ces individus sont similaires à ceux que j'ai ressentie. Par amusement, les terriens les ont nommés parias.

Les membres ont écouté son explication et semblent accepter le nom que les terriens ont donné. Ils le trouvent d'ailleurs très proches de la réalité.

- Les terriens sont plein de ressources, reconnait avec amusement Shaak Ti.

- J'ai entendu dire qu'ils avaient donné de leur sang. Qu'à donner leur analyse ? demande la fosh, curieuse.

- Ils sont bien liés à la force. Les midi-chloriens sont bien présent. Par ailleurs, les résultats montrent qu'ils sont plus fort et résilient que le reste des humains. Cela doit venir de leur gêne de singe.

Amari acquiesce.

- Si le haut conseil n'a plus besoin de ma présence, je me permets de me retirer.

Elle est autorisée à partir. Une fois être sortie de la tour, Frontairth l'attendait, de l'inquiétude se lisant sur son visage.

- Comment te sens-tu ?

- Je te le dirais une fois dans une salle de méditation.

Une fois dans une, Amari s'assure qu'ils soient bien seuls. Elle abandonne son visage neutre et impassible pour un visage terrifié.

- C'était horrible, Frontairth…dit-elle avec la voix remplit d'effroi. Cet homme était une abomination.

- Calme-toi, Amari, lui répond son ami avec bienveillance. Nous avons déjà vu de nombreuses horreurs lors de nos voyages.

- Pas comme lui, lui répond Amari de manière sèche. C'était totalement autre chose. Ce mal être que j'ai ressenti, il ne peut être décrit. Cette sensation de vide et de noirceur quand je l'ai observé directement, je ne peux pas l'oublier.

Alors qu'elle s'exprime, la fosh se met à trembler de peur, comme si son adversaire était à côté d'elle.

- Quand il s'est mis à m'étrangler, j'ai pensé naïvement que je rejoindrais la force. J'ai compris à mon grand effroi que ce n'est pas la force que je rejoindrais, mais le néant. Cet individu allait me détruire purement et simplement. Tout cela alors que ce derniers jubilait d'un plaisir des plus malveillant. J'ai eu vraiment peur de mourir. Je…Je…Je n'avais j…jamais senti pareil sensation…

Amari se tait, essayant de contrôler ses tremblements. Frontairth voudrait dire quelques mots, mais elle le coupa, comprenant ce qu'il voulait dire.

- Ce que j'ai senti ne peut pas être compris. Il faut le voir en vrai pour comprendre toute l'horreur que représente ces ''parias'' de la force. C'est pour cela que je suis plus qu'exaspéré que le haut conseil est décidé de garder tout cela secret. Cette découverte est bien trop dangereuse pour qu'elle soit gardée secrète. Nombreux sont les sagomakiens qui ont péri par les pulsions malsaine de ce paria.

Frontairth acquiesce simplement.

- J'ai cru comprendre que tu avais trouvé un sensible parmi eux ?

- Oui. Il est très jeune. Il a quatre voir cinq ans tout au plus. Seulement, il est très mature. J'ai discuté avec lui et il a finalement choisi de rejoindre l'ordre. Pour le moment, je préfère qu'il reste parmi les siens. Il doit récupérer. D'autant plus qu'il m'a mis en face d'un dilemme préoccupant.

- Lequel ?

- Celui de la perte de notre lien avec la force.

Le trandoshan parait bien confus devant la réponse de sa camarade.

- Notre lien est toujours présent avec cette dernière, rétorque Frontairth.

- Oui, nous sommes toujours connectés à la force, mais nous commençons à être aveugle. N'oublie pas que certains membres de l'ordre sont totalement opposés à être devenu des généraux militaires. Ils veulent que nous restions neutres dans le conflit et que nous suivons la force.

- Difficile de le faire, car être rester neutre pourrait être perçu par le sénat comme une trahison envers la république.

- Justement, le sénat oublie que nous avons juré allégeance à la République et non à ce dernier. Mon esprit est trop perturbé. La méditation va m'aider. Comment s'est déroulé le procès de Kuat ?

- Le sénat a reconnu les actions malintentionnées de Kuat. Elle subira des amendes et des jugements, mais elle n'aura rien de plus.

- C'est déjà beaucoup.

- Ce n'est pas tout Amari. Il semblerait que cette annonce a fait basculer plusieurs mondes envers la cause de la confédération. L'action des terriens es louable, mais elle va créer des remous totalement imprévisibles.

- Ils s'en moquent, lui répond Amari. Le sénat a été beaucoup trop tolérant et coulant envers les corporations. Ce qui se passe aujourd'hui est le résultat d'un tout. Nous payons le résultat de tant d'années d'aveuglement.

Sur ces dernières paroles, les deux maitres méditent. Pourtant, Frontairth sent l'inquiétude et la peur dans l'aura d'Amari. Il l'observe. Elle tremble de peur et ceux malgré sa méditation. Il se lève et pose son dos contre le sien. Sentir sa présence physiquement semble rassurer la fosh. Puis, la méditation reprend.

Sénat galactique

La réunion se termine. Ashahira sent encore le stress présent en elle. Elle savait que cela allait être dur, mais cela l'était bien plus qu'elle ne l'avait imaginé. Cependant, elle a réussi à tenir devant toute cette pression.

- Vous avez été formidable, Ashahira, lui dit avec respect la reine Azaeroria.

- Je…Merci majesté. J'ai l'impression de toujours sentir cette sensation.

- C'est normal. Nous l'avons toujours la première fois. Elle s'estompe rapidement.

Le module revient à sa position. Azur les attend, de même que les membres de la société Sandmoa Exploration. Tiza Sandmoa vient la voir, accompagner de son fils. Elle lui empoigne les mains.

- Merci. Grâce à vous, nous savons ce qui est arrivé à mon mari et aux autres. Nous allons pouvoir avancer vers l'avant sans oublier leur héritage.

Ashahira est prise de court. Elle accepte les remerciements de la mikkian. Elle est choquée par les paroles du fils qui se montre courageux malgré la perte de son père. Chaque membre la remercie. Puis, elle peut enfin respirer.

- Ils sont bien courageux, admet la sagomakienne.

- Ils ont une réponse et peuvent avancer, lui répond Azur.

- Arriveront-ils à pardonner à leur amie ?

- Je le pense bien. Elle a été une victime comme eux. D'autant plus qu'elle va souffrir bien plus. Les remords et la culpabilité vont la miner. Ils la soutiendront, tout comme ils l'ont toujours fait. Désolé de te le dire en retard, mais toutes mes félicitations pour ton courage.

- Je…Merci Azur. Est-ce fini ?

- Pas totalement. Il va y avoir une dernière rencontre. Ta présence est sollicitée.

Ashahira acquiesce. Ils descendent et ils sont rejoint par une sénatrice, Padmé Amidala.

- Vous voulez me voir ? demande Ashahira.

- Oui. Je tiens à vous offrir toute ma gratitude pour le courage et la détermination que vous avez montré, diplomate Faselis.

- Je vous en remercie, sénatrice Amidala.

- Ce n'est rien. Seulement, je ne comprends pas. Pourquoi ne pas avoir donner le noms de ceux et celles qui vous ont blessé ? Les avez-vous oubliés ?

Ashahira lui répond avec un hochement négatif de la tête.

- Non. Je ne les ai pas oubliés. Je ne peux oublier. Les horreurs que j'aie subi, les humiliations, les dégradations, leurs visages satisfaits et hilares. Non, je ne pourrais jamais oubliés.

- Alors pourquoi n'avoir rien dit ?

- Car j'ai estimé que cela ne m'amènerait à rien. Je voudrais qu'ils paient, mais j'estime que je n'ai rien à gagner à me venger. Je paie pour ma naïveté et mon ignorance. En outre, je suis persuadé que votre chancelier aurait tout fait pour les disculper. Mais si vous avez la volonté de les faire chuter…

Ashahira prend un morceau de papier qu'Azur lui tend. Elle y griffonne plusieurs noms et tend la liste à la sénatrice Amidala.

- Voici la liste de mes tortionnaires, sénatrice Amidala.

Elle la lui donne. La sénatrice semble admirative du pragmatisme de la diplomate malgré toute la souffrance qu'elle a subi. Elle remercie la diplomate et les laisse. Sur le chemin, la reine Azaeroria prend également congé. Ils arrivent au bureau d'Azur. Ce dernier s'assoit, suivi d'Ashahira. Elle se demande bien quel peut être cette dernière rencontre.

- Azur, elle vient d'arriver, s'exprime Anrakyr.

- Très bien. Dis-lui qu'elle peut venir.

Il acquiesce et rapidement Ashahira découvre qui est la personne. Il s'agit de la représentante de Kuat au sénat, Victbria Blesbrya. Azur lui montre où s'assoir. La femme dévisage froidement autant Azur qu'Ashahira. Même si on y voit un profond mépris envers la sagomakienne.

- Maintenant, nous pouvons discuter, prononce Azur.

- Très bien, s'exprime Blesbrya. Finissons-en avec cette mascarade. Combien voulez-vous pour que tout cela soit oublier ?

- Je ne veux pas de votre argent, représentante Blesbrya. Kuat devra respecter les charges qui ont été retenus contre elle. Il n'y aura pas de changement. Je ne suis pas corruptible comme les nombreux sénateurs à qui vous avez graissés allégrement la patte.

- L'argent achète tout, maréchal-commandeur.

- Non. Elle n'achète pas la confiance et le respect, représentante Blesbrya. Peut-être que ces concepts vous sont inconnus, mais ils sont importants pour nous.

- Alors pourquoi vouloir cette réunion ?

- Pour m'assurer que Kuat tienne ses engagement. Que cela soit envers le peuple sagomakien, qu'envers les proches des nombreuses victimes que vous avez tués.

La femme semble perdre son calme.

- Savez-vous à qui vous vous adressez ? dit-elle avec colère. Kuat est bien plus riche et puissante que votre misérable planète primitive. Vous n'êtes que des arrogants et des barbares. Vous n'êtes que de la poussière !

Azur reste de marbres devant le flot de parole de la représentante. Une fois qu'elle a fini de parler, il décide de répondre.

- Avez-vous fini de cracher votre venin, représentante Blesbrya, dit-il avec une voix détaché et neutre, agaçant encore plus la femme. Cela doit faire mal à votre égo, mais votre entreprise est justement ce que nous voulions éviter. Sur terre, nous avons mis en place des régulations pour restreindre le pouvoir des méga corporations et éviter des ingérences dans les pays. Au début, toutes ont cru qu'elles pourraient éviter tout cela, comme à leur habitude. Quand plusieurs ont subi des amendes exorbitantes et des restrictions, elles ont toutes comprises. Contrôler ces imposantes entreprises nous a permis de mieux gérer les emplois et les ressources. A force de se croire tout puissant, la chute est souvent très brutale. Vous voilà devant la réalité de vos méfaits.

Azur laisse à Blesbrya le temps d'assimiler ses paroles et de se calmer avant de reprendre.

- En outre, si jamais le sénat avait choisi de vous protéger, nous avions prévu un petit quelque chose pour vous servir de mise en garde.

- Vous osez parler de menace, maréchal-commandeur ? s'indigne la femme.

- N'est-ce pas votre champ d'action, représentante Blesbrya ? De toute façon, notre idée nous aurait évité d'être reconnue comme les organisateurs. Je ne vous dirais rien de cette solution, histoire que vous essayez de réfléchir, dit-il avec amusement.

Il ne peut s'empêcher de voir le visage de la femme s'empourprer de colère. Voyant qu'il a suffisamment jouer avec elle, il change de registre.

- Maintenant que l'histoire de vos amendes est réglée, j'aimerais parler d'un autre sujet. Voyez-vous lorsque nous avons pris le spatioport, nous avons découvert quelque chose de fort curieux. Vous aviez des tonnes de déchets stockés. J'ignore comment une entreprise comme vous n'arrive pas à réguler une telle quantité. Je suppose que vous les jeter dans les soleils. Cela doit vous coutez une certaine somme de les détruire.

- Où voulez-vous en venir ?

- Je suis prêt, au nom de la Terre, à racheter vos stocks de déchets, à un prix dérisoire. Nos vaisseaux viendront les récupérer, vous évitant de gaspiller du carburant. Nous vous faisant ainsi gagner de l'argent et du temps. Qu'en pensez-vous ?

Victbria réfléchit à la proposition, tandis qu'Ashahira essaie de ne pas montrer sa consternation.

- Pourquoi êtes-vous autant intéressé par nos déchets ?

- Vous n'avez pas besoin de le savoir. La seule chose que vous devez savoir et que nous vous aidons à vider des hangars remplit de déchets inutilisable.

- Hm…Cela me convient. Les économies gagnés ne remplaceront pas la perte du spatioport de ces vers de terres, dit-elle avec médisance en regardant Ashahira, ni du navire, mais c'est toujours cela.

- Marché conclut alors ?

- Je vais en faire part à mes supérieurs. Ils travailleront sur le prix que nous vous ferons sur le tonnage.

- Bien. J'ai juste une dernière chose à vous dire. Nous avons pu mettre en évidence vos méfaits envers le peuple sagomakien, mais je pense et je suis même sûr qu'ils ne sont pas les premiers. J'ignore combien de peuple vous avez exterminer dans votre soif de bénéfices, mais sachez une chose, représentante Blesbrya, que si jamais nous découvrons quelque chose, vous savez ce qui arrivera à la corporation Kuat Drive Yards.

- J'en prend note. Je peux vous affirmer que le peuple sagomakien est le premier avec qui nous avons fait pareilles actions.

Azur entend, mais se doute bien du mensonge de la femme. Elle sait qu'ils n'ont pas d'autres preuves. Les deux se lèvent et s'échangent une poignée de main. Victbria ne fit rien envers Ashahira, la considérant toujours comme un être inférieur et primitif. Une fois la femme partie, cette dernière ne peut que montrer sa consternation et sa colère.

- Pourquoi avoir conclu un accord avec eux ? Ils ne sont que de méprisants humains ! prononce-t-elle indignée.

- Garde ton calme Ashahira, je te prie. Une fois que ton esprit est plus serein, je t'expliquerais les raisons de cet échange.

La sagomakienne se calme et attend les explications de cet échange qu'elle considère comme une trahison.

- Avant toute chose, je dois te montrer ceci.

Azur fait apparaitre une projection d'un transmutateur de matière.

- Qu'est-ce donc ?

- Il s'agit d'une de nos plus grande découverte. Il s'agit du transmutateur de matière. Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques, mais sache simplement qu'il permet de délier les liens entre les molécules, donnant une soupe atomique pouvant être travaillé pour créer de nombreux objets. Voix-tu où je veux en venir ?

Ashahira réfléchit, puis elle comprend. Elle semble même sourire.

- Azur, je tiens à m'excuser de m'être emportée.

- Ce n'est rien. C'est compréhensible. Et donc ?

- C'est brillant, admet Ashahira. Vous allez vous servir des déchets de Kuat pour créer des matériaux pour la construction de navires et d'autres choses à bas coût. Mais pourquoi leur faire une offre ?

- Pour leur laisser une victoire symbolique. Il ne faut pas trop les jeter dans la boue au risque que cela ne soit néfaste.

- Je dois reconnaitre que je dois encore mûrir dans ma réflexion.

- Tu auras le temps. N'oublie pas que tu as passé plus de huit ans dans un lieu qui empêche de faire une réflexion correcte.

- C'est exact. Maintenant que je sais que mon peuple est sauvé, je meurs d'impatience de revoir mon monde, ma famille et mes amis. Mes parents ont dû souffrir de me savoir morte.

- Ils oublieront cette peine quand ils pourront te serrer entre leurs bras.

Azur voit des larmes perler sur le visage d'Ashahira. Elle a hâte d'y être.

- D'ailleurs, je serais également présent. Je dois échanger avec votre seigneur et plusieurs de nos diplomates seront présent.

Planète Serenno, palais du comte Dooku

Le comte Dooku est assis, sirotant un millésime de grande qualité. Il ne peut s'empêcher de s'amuser devant le résultat qu'à donner le sénat républicain contre KDY.

''Le résultat a dû être dur à encaisser pour mon maître. Lui qui arrive à tout contrôler habituellement. Je me demande comment il prend cette petite défaite. En tout cas, je reconnais que les terriens ont fait un très bon mouvement. Non seulement, ils arrivent à faire plier une puissante corporation, mais en plus la confédération gagne des membres, venant de ceux outrer des actions de cette même entreprise. Je bois à votre santé''

Il en prend une gorgée. Il reçoit un appel entrant et sait de qui il provient. Il pose son verre et accepte l'appel. L'hologramme de son maitre se révèle.

- Mon maitre, s'exprime avec respect Dooku.

- Relevez-vous, seigneur Tyrannus.

- J'ai appris le résultat du sénat républicain concernant KDY.

- Oui. Il s'agit d'un résultat inattendu. Je ne m'attendais pas à ce que le sénat entier accepte de les condamner. Je prends cette petite défaite comme une insulte. Les terriens vont regretter d'être intervenu dans un jeu qui les dépasse. Ils doivent payer. Une flotte doit être envoyer pour éliminer cette engeance et capturer à la fois leur système et celui des sagomakiens.

Dooku réfléchit avant de répondre.

- Je ne peux envoyer de flotte pour le moment, maitre. Nous menons de nombreuses opérations qui prend une grande partie de notre flotte. En outre, une partie se doit d'être en réserve pour protéger les mondes de la CSI. J'estime qu'une force ne pourra se former que d'ici au minimum un mois, voire plus. Mais dès qu'elle sera prête, les terriens ne seront plus une nuisance pour nous.

- Parfait. Lors de la destruction de leur monde, essayer de récupérer des éléments technologiques qui pourraient nous être utile.

- Cela sera fait, mon maitre.

La communication se coupe. Le comte reprend son verre.

- Eh bien terriens, je dois reconnaitre que vous avez fait forte impression. Je n'avais jamais vu mon maitre en vouloir autant à un peuple. Je vous félicite. J'espère que vos technologies seront utiles pour les siths.

Il observe la vue que donne son palais et reprend une gorgée de vin.

Système Sagomakus, quelques jours plus tard

Azur a en face de lui le seigneur Cucshixu Hafeezas, le souverain de la planète Sagomakus. Ce dernier a repris des couleurs et un peu de poids. Mais Azur constate encore les méfaits du manque de nutrition. Il a d'ailleurs appris que ce dernier se privé volontairement, comme pour se punir d'avoir amené le malheur sur les siens.

- Seigneur Hafeezas, c'est un honneur de vous rencontrer, s'exprime Azur avec respect.

- Honneur rendu, maréchal-commandeur Duvall, répond Cucshixu avec le même respect.

Les deux s'empoignent la main avec respect. Puis, ils s'installent. Azur n'est pas seul. Il a avec lui trois diplomates des terriens, Diana Gamble, Mathieu Ebongè et Calvin Walls. Du côté de Cucshixu, Ashahira est à ses côtés.

- Avant de commencer, je tiens à vous remercier personnellement d'avoir secouru mon peuple, s'exprime Cucshixu avec respect. Mon peuple, de même que moi-même avons une dette envers-vous. D'autant plus que vous nous fournissez de nombreuses ressources pour nous permettre de retrouver une vie normale.

- Savoir que votre peuple récupère est une chose appréciable, seigneur Hafeezas. Concernant votre dette, nous allons en parler. Mais avant, je me dois de vous prévenir sur deux points. Le premiers est que les membres du conseil permanent de l'ONU viendront personnellement pour voir de leurs propres yeux les préjudices des sagomakiens et également pour échanger avec vous. Le deuxième point sera que nous allons vous envoyez des spécialistes dans de nombreux domaines, que cela soit l'agriculture, l'architecture, les sciences et bien d'autres. Ce dernier point sera expliqué plus en détail avec les membres permanent.

- Si je comprends bien, vos membres sont ce qui se réfère le plus au titre de seigneur de votre monde ?

- On peut le dire, d'un certain point de vue.

- Je vois. Et comment allons-nous pouvoir vous remboursez cette dette ?

- Je n'irais pas quatre chemins seigneur Hafeezas. Votre spatioport est une des raisons, de notre intervention. Voyez-vous, nous avions conclu un accord avec la république et Kuat pour avoir un spatioport. Bien évidemment Kuat nous a fait un joli pied de nez. Nous l'avons pris comme une insulte et nous étions en échange avec un autre peuple quand je suis tombé par le plus grand hasards sur votre diplomate. La suite vous pouvez le deviner.

- Je peux comprendre. Qu'attendez-vous de nous concernant notre spatioport ?

- Tout d'abord, une fois que Kuat a terminé de briefer les vôtres, nous feront en sorte d'améliorer ce dernier. Il a de nombreuses horreurs structurelles et fonctionnelles qui hérissent le poil de nombreux constructeurs. Ces améliorations seront faites uniquement si vous nous le permettez bien évidemment.

- Seront-elles pertinentes et garderons-nous le contrôle de notre spatioport ?

- Le spatioport restera sous votre contrôle. Concernant les améliorations, elles permettront de réduire drastiquement le nombre d'ouvrier travaillant, leur évitant d'être épuiser voir même pire. Il y aura aussi des améliorations sur la sécurité.

- Hm…Je vais en parler avec le conseil pour avoir leur avis avant de vous répondre.

- Prenez le temps de débattre, seigneur Hafeezas. Il est préférable de donner une réponse posée et réfléchie que précipitée.

- J'en prend note. Je saisis que vous voulez utilisez notre spatioport pour vous permettre de construire votre flotte ?

- C'est exact. Au début, nous le ferons gratuitement et une fois un certain temps, nous vous paierons pour son utilisation.

- Cela me semble un échange équitable. Je parlerais avec vos membres permanent pour clarifier certains points. Néanmoins, j'ai un détail qui m'intrigue. Comment allez-vous faire pour récupérer les ressources nécessaires ? Au vue de ce que je comprends, vous considérer nos mondes comme notre propriété et n'avez pas la volonté de les exploiter.

- C'est simple. Nous allons les amener de notre propre système pour une partie. L'autre partie nous sera fourni gracieusement par Kuat.

Azur explique l'échange qu'il y aura avec Kuat. Le visage du sagomakien blanc montre de la colère en apprenant cela.

- Je ne comprends pas. Ils vous ont duper tout comme nous et pourtant, vous leur proposer un tel échange ? dit-il en élevant la voix.

- Seigneur Hafeezas, s'exprime Ashahira, calmez-vous. Il est vrai que cela peut paraitre étrange voir insultant pour nous, mais c'est un échange très bénéfique, tout en dupant Kuat.

Intrigué par les paroles de sa diplomate, Cucshixu écoute Azur lui parler du transmutateur de matière. Tout comme Ashahira, il en rigole, appréciant à sa juste valeur ce jeu de dupe.

- Veuillez m'excuser pour mon manque de tac, s'excuse Cucshixu.

Azur accepte les excuses. Ensuite, avec les trois diplomates, ils parlent des échanges de produits possibles entre la Terre et Sagomakus. Une fois cela fait, les deux s'empoignent à nouveau la main pour conclure ce premier échange.

- Maréchal-commandeur Duvall, cette première rencontre avec vous fut très instruisant. J'aimerais pouvoir discuter avec vous sans tous ces protocoles.

- Cela sera avec joie, seigneur Hafeezas. Je pense que je peux prendre de mon temps. Je n'ai rien de prévu pour le moment.

- Veuillez me suivre. Diplomate Faselis, vous pouvez partir. Je n'ai plus besoin de votre présence. Je pense à juste titre que bien des personnes veuillent vous voir et que cela soit réciproque pour vous.

- C'est exact seigneur. Passez du bon temps avec Azur.

Elle s'incline et part. Les diplomates terriens font de même, laissant Azur seul avec Cucshixu. Ce dernier l'invite dans ses appartements personnels.

- Il est surprenant que Kuat vous est permis de garder votre lieu.

- Ils n'ont jamais été intéressé. De plus, cela les ferait être proches des nôtres, ce qui les auraient fort déplut.

- Je vois.

Azur observe la vue panoramique qu'offre la terrasse. L'épouse de Cucshixu, Fasarah arrive tenant un plateau. Sur ce dernier se trouve deux verres remplit d'une boisson inconnue.

- Il s'agit d'une boisson réalisé avec nos produits. Vous devriez l'apprécier, s'exprime avec plaisir et sincérité Fasarah.

Azur est légérement hésitant. Il sait que cela serait une insulte et un manque de respect de refuser. Il prend le verre et avale une gorgée. A sa grande surprise, le contenant lui rappelle fortement les lassis. Le goût lui est par contre inconnu, mais la boisson est très bonne.

- Elle est très bonne. Elle ressemble à une boisson faite dans un de nos pays.

- Ravie que cela vous plaise.

- Votre époux a de la chance d'avoir une épouse aussi prévenante et bienveillante, lui répond Azur avec politesse.

- Je vous remercie. Prends cela pour toi, Cucshi, lui dit sa femme avec mesquinerie. Enfin quelqu'un qui reconnait mon dur travail avec toi.

- Fasarah, tu pourrais mettre un peu les formes, je te prie. Dois-je te rappeler que le maréchal-commandeur…

- Appelez-moi juste Azur et moi je vous appellerais simplement Cucshixu.

- Je vois. Azur représente la Terre. Comment penses-tu je serais perçue si tu te permets de parler avec un tel langage ?

- Ne vous inquiétez pas, Cucshixu. Je garderais pour moi ce petit échange. De plus, je suis du genre à apprécier à sa juste valeur le véritable caractère des personnes. Vous voir au naturel est bien plus appréciable.

Grâce à ses paroles, il put observer les échange entre les deux époux. Puis Fasarah part, devant s'occuper de leurs enfants. Ils sont à nouveaux seuls.

- Je pense que vous savez la chance d'avoir une épouse comme elle ?

- Oh je le reconnais ouvertement. J'avais oublié à quel point Fasarah a fait tant de sacrifice et a souffert également. Je m'étais réfugié en occultant ma femme et mes enfants. Je me rends compte que j'étais un égoïste.

- Ne vous blâmer pas. Kuat a bien joué pour vous détruire. Vous pouvez maintenant reprendre une vie normale.

- Oui, même s'il faudra du temps pour panser cette blessure, reconnait Cucshixu. Sinon, j'aimerais savoir si notre diplomate est à votre goût ?

Azur fut pris de court par la question du seigneur. Ce dernier sourit légérement, semblant déjà connaitre la réponse à la question.

- Je suppose que vous savez déjà que je fantasme sur les serpents et vous voulez surtout savoir ce que je trouve à Ashahira Faselis. Je ne ferais pas un long discours. Elle est une personne admirable. Certes, son corps est généreux et à lui seul peut faire chavirer n'importe quel homme. Je reconnais qu'il ne me laisse pas de marbre. Ce que j'apprécie le plus chez elle est son caractère. Elle possède une détermination à toute épreuve et restera fidèle jusqu'au bout. C'est une qualité rare et qui amène le respect.

- Je vous remercie de votre honnêteté, Azur. Ashahira m'a contacté peu de temps avant votre arrivée pour me faire un petit débriefing. J'avoue avoir été très étonné. Je pensais, au vue des bruits, qu'elle serait épuisée, affaiblie et pessimiste. La voir aussi rayonnante fut révélateur. Vous l'avez bien soignée. Par ailleurs, elle n'a pas tari d'éloges à votre égard. Cela m'a amené à supposer qu'elle éprouve peut-être quelque chose envers-vous.

- Je comprends, mais je la laisserais le faire. Je ferais en sorte de ne pas savoir qu'elle éprouve peut-être de l'intérêt envers moi. Concernant le reste, elle a des amies qui l'ont soutenu ensemble dans la souffrance pour lui permettre de sortir de l'enfer et de vous aider.

- Je vois. Ces amies doivent être aussi déterminées qu'elle. Navré que mon impolitesse ait gâchée cette future annonce. Disons que je l'ai supputé à cause de plusieurs gestes quand on éprouve un certain intérêt envers une personne.

- Je verrais bien. Kuat n'a rien tenté depuis leur arrivée ?

- Non, au contraire même, ils semblent vouloir en finir le plus rapidement. On sent que cela est une insulte de devoir nous expliquer le fonctionnement. Même si cela ne servira à rien vu que vous allez remplacer une partie de leur matériel.

- Le fonctionnement restera grandement le même. C'est son efficacité qui sera améliorer.

- Je le sais bien.

Cucshixu observe le soleil commencé à se coucher au loin.

- Nous allons effectuer une danse durant la nuit pour rendre hommage aux disparus et au futur qui s'annonce. J'espère que vous serrez présent pour l'observer.

- Je serais présent. Apprendre les us et coutumes des autres peuples est aussi mon travail et également de la curiosité.

- Tant mieux. Par ailleurs, j'aimerais vous inviter, vous, de même que vos diplomates à manger à notre table.

- Cela est inutile. Nous n'allons pas donner du travail supplémentaire à votre épouse.

- Elle ne sera pas seule. Ma mère la secondera. Mes parents sont également curieux d'en apprendre plus. Vous découvrirez également d'autres plats de notre monde.

Comprenant qu'il ne peut pas refuser la demande, Azur l'accepte. Les deux semblent s'être rapprocher et comprennent qu'ils sont sur la même longueur d'onde. Ils observent en silence la beauté du coucher de soleil.

Ashahira traverse les rues de la capitale. Elle a l'impression que cela fait une éternité qu'elle n'est pas venue. Elle se rend compte à quel point ces huit années ont été longues et fastidieuses. Malgré toute la douleur et la peine ressentie, voir les siens libres lui suffit amplement comme récompense. D'ailleurs plusieurs d'entre eux la reconnaisse et la remercie d'avoir tenu aussi longtemps et de ne pas les avoir oubliés. Elle reconnait que le coup de Kuat de la faire passer pour morte eu un effet dévastateur. Elle finit par arriver chez elle, la maison de ses parents. Ces derniers l'attendent à l'entrée. Leurs visages rayonnent quand ils la voient. Une fois devant eux, Ashahira rend leur sourire.

- Papa, maman, je suis rentrée, dit-elle simplement.

Sa mère laisse éclater ses émotions. Elle l'enlace de toutes ses forces, pleurant de joie de voir sa fille en vie. Son père la rejoint juste après. Sentir leur chaleur l'entouré est comme un baume pour Ashahira. Elle les enlace également. Ils restent ainsi un moment avant que les parents ne laissent respirer leur fille.

- Tu dois être épuisée par ce voyage, Ashahira, lui dit son père.

- Oui papa. Mais vous revoir suffit déjà à retirer une partie de la fatigue. Comment te sens-tu maman ?

Elle soupire légérement avant de répondre.

- Je pense ne jamais oublier la souillure que ma faite Bilalis, reconnait-elle. Mais te savoir de retour et en vie suffit amplement à amenuir les blessures qu'il m'a infligé. Nous avons laissé ta chambre en l'état. Elle est la même depuis ton départ.

- Merci.

Ashahira se retrouve dans sa chambre. Comme ses parents l'ont dit, elle est restée la même, sauf les plantes qui ont été changé avec le temps. Elle se sent nostalgique. Elle se pose sur son lit de tout son être. Elle se sent à nouveau chez soi. Cela la détend agréablement bien. Sa mère l'appel.

- Ashahira, tes amies sont là.

Il est vrai qu'elle a plusieurs amies, trois pour être plus précis, sans compter Ikyasa et Fasarah. Si elle sait que deux d'entre-elles seront ravies, la dernière ne le sera pas et elle en sait les raisons. Elle descend et avant de pouvoir observer qui que ce soit, sa vue est obstruée.

- Asha ! Tu es vivante ! s'époumone une voix féminine ayant de la joie dans la voie.

Ashahira reconnait la personne. Elle entend également des sanglots.

- Oui je suis vivante Lissiana. Seulement, peux-tu me laisser respirer ? Tu ne veux pas que je meure maintenant ?

- Pardon, s'excuse son amie.

Elle se retire pour qu'elle puisse la voir. Elle est une cobra qui est aussi grande qu'elle. Elle a dû mauve pour les partir intérieur comme l'avant du cou, le ventre, les jambes et la queue. Le reste est un violet clair pour le reste. Elle a des traits rouges horizontal au niveau de sa collerette. L'intérieur de ses yeux sont jaunes et ses iris sont rouges. Elle a des attributs généreux, mais moins important qu'Ashahira. Elle pleure de voir son amie.

- Contente de te revoir Lissiana.

- Heureuse aussi. Tu m'as tant manqué, dit-elle en pleurant.

Elle enlace avec force et joie Ashahira. Elle aussi est heureuse de la revoir. Puis Lissiana se détache. Une autre de ses amies vient la voir.

Comparée à ses deux camarades, elle ressemble plus à une vipère velue. Elle possède trois couleurs distincte, le belge qui va de sa mâchoire inférieure descendant par le cou et le ventre et allant sous sa queue. Ensuite elle a le bleu foncé qui recouvre une partie de sa mâchoire supérieur, de son cou, les avant-bras et les jambes. Et la troisième couleur est le violet qui lui recouvre le reste du corps. Elle a de magnifique yeux cyan Elle est aussi grande qu'Ashahira. Cependant, sa queue est deux fois plus longue et musclée que les autres sagomakiens. Comme les femelles de ce peuple, elle possède des atouts, mais moindre que ces deux camarades.

Elle s'approche doucement de son amie et une fois devant, ouvre sa gueule et sort une énorme langue violette. Elle lèche une des joues d'Ashahira. Cette dernière s'en amuse.

- Toujours la même, Vezara. Ta langue est toujours aussi impressionnante.

- Merci du compliment, Asha. Cela fait plaisir de sentir tes écailles.

Les deux font une étreinte plus calme. Ashahira entend les sanglots de son amie.

- Bon retour parmi nous, Asha, lui dit Vezara en pleurant de joie.

Elles gardent l'étreinte un moment avant de se séparer. Vezara essuie ses larmes et s'écarte, laissant la place à la dernière.

La troisième est une cobra comme Ashahira. Elle est composée de blanc pour le cou, le ventre et l'intérieur de ses collerettes. Pour le reste et à l'exception des mains, elle est bleu clair avec des lignes blanches et bleu foncée réparties aléatoirement. Ses mains sont bleues foncées/nuit. Elle a des atouts aussi grand qu'Ashahira. Ces yeux sont vert foncé. A la différence des autres, elle toise avec colère Ashahira, fronçant les yeux. Son attitude ne surprend pas la concernée, elle s'y attendait même.

- Heureuse de te revoir, Rasianna.

- Tout le plaisir est pour moi, répond son amie avec froideur.

- Rasianna, tu pourrais faire preuve de plus de joie de savoir Asha en vie, s'exprime Lissiana outrée de son attitude.

- Oh, mais j'aimerais l'être, Lissiana, lui rétorque son amie de manière sévère. Cela serait avec joie si mon grand-frère était également présent !

Rasianna s'avance et empoigne avec fermeté les épaules d'Ashahira et la plaque contre le mur. Elle révèle toute la douleur qu'elle ressent.

- Pourquoi ? Pourquoi mon grand-frère est le seul à être mort ? Dis-le-moi Ashahira…DIS-LE MOI ! lui crie-t-elle avec force.

Ses deux amies veulent les séparer, mais elles y sont empêchées par les parents de Rasianna. Ashahira regarde le visage de son amie en colère. Elle y voit évidemment la colère, l'incompréhension, mais aussi un profond chagrin et le sentiment de la perte d'un être cher.

- Je ne peux m'excuser de la mort Utixsu, Rasianna. Vous étiez proche tous les deux. Mais ne crois pas un seul instant que sa mort ne m'a pas détruite ! Il n'y a pas un seul jour où je ne me remémore son exécution, pas un moment où j'aimerais sentir sa chaleur contre moi. Je l'ai vu mourir sous mes yeux, totalement impuissante ! Blâme-moi si c'est ce que tu veux, cela ne le ramènera pas, mais sache qu'il aurait honte que sa petite sœur adorée se comporte ainsi.

Entendre Ashahira lui faire la moral insupporte Rasianna. Cependant, cela semble faire remonter en elle les moments doux entre frère et sœur. Savoir qu'elle ne pourra plus voir son frère est une douleur immense. Elle sait aussi que s'acharner sur son amie ne changera rien. Elle finit par éclater de chagrin, tombant sur les jambes.

- Je veux juste…sniff…sniff…comprendre…pourquoi il est mort…J'aimais mon frère…nous étions fusionnelle…

Ashahira se baisse et enlace son amie brisée.

- Je comprends ta peine, Rasianna. Je t'aiderais à la surmonter. Et cela passe avec ceci.

Ashahira lui donne un crane de sagomakien. Rasianna n'a pas besoin de demander. Elle sait qu'il s'agit de celui de son frère.

- Il ne reste que son crâne ?

- Hélas oui. Moshadol Tutdorr l'a entièrement disséqué. Il voulait savoir ce qui était utilisable de notre corps. Une sénatrice s'est servie de sa peau comme habit et s'est pavaner devant moi. J'ignorer les raisons de cet acte. Maintenant, j'en comprends toute l'horreur et la cruauté. Je sais que cela n'est pas grand-chose…

- Non Asha. Cela est suffisant. Nous allons pouvoir l'enterrer et permettre à son âme de reposer en paix, ici sur notre monde.

Rasianna se calme et remercie Ashahira. Elle rejoint ses parents. Ces derniers remercient également Ashahira. Puis, Ashahira se rend compte de la non présence des parents de Lissiana et Vezara.

- Ils sont morts, lui répond les deux intéressés, comprenant sa réflexion.

- Ils nous ont quitté à cause de l'épuisement continu voulu par Kuat, dit Lissiana avec un profond chagrin.

- Mais sache que nous avons également souffert. Etant une Asserthis, plusieurs hommes aimaient me faire souffrir à cause de cela. J'ai bien crue à plusieurs reprises que ma queue allait s'arracher de mon corps. Concernant Lissiana…elle te le dira si elle a la volonté de le faire.

Ashahira voit une profonde honte et décide de ne pas en savoir plus. Son amie Ikyasa arrive avec sa famille. Par la suite, les parents d'Ashahira préviennent qu'ils feront un repas pour tout le monde. Le temps défile rapidement et la nuit est arrivée.

Le ciel est complétement vide de nuage. Les deux lunes sont visibles dans leur entièreté. Azur se trouve sur la terrasse du palais. Il a profité d'un repas digne d'un roi. La nourriture était vraiment excellente. Il a également échangé avec les parents de Cucshixu, en particulier son père. Il a apprécié l'atmosphère. Maintenant, il est seul ou presque. Les diplomates sont présents de même qu'Anrakyr, mais également une autre personne, Thel 'Vadam. Le sangheilien semble aller beaucoup mieux.

- Vos blessures vont mieux ?

- Oui, maréchal-commandeur. Vos médecins ont fait un très bon travail. Je pensais avoir ces blessures pour le restant de ma vie.

- Nous vous avons récupérer au bon moment. Que pensez-vous de Sagomakus ?

- Un lieu difficile pour la vie de vivre. Mais aussi un peuple qui a réussi à s'élever malgré toutes les dangers que ce monde recèle. Ils sont déterminés et unis pour avancer.

- Bonne analyse. Que pensez-vous d'Ikyasa Masmi ?

Le sangheili ne saisit pas la question d'Azur.

- Ce n'est pas utile de me répondre. Vous pouvez y réfléchir dans votre tête. Je m'excuse par ailleurs si cette dernière est indiscrète.

Thel 'Vadam est encore plus perdu, mais il essaie d'y répondre, mais à part ses capacités de combattantes et sa détermination, il n'arrive pas à saisir la totalité de la question. Il la met de côté.

En même temps, tous les sagomakiens de la capitale commencent à se réunir vers la place centrale. Sur la place se trouve de nombreux corps sans vie, des vies que les médecins terriens ne sont pas parvenus à sauver. Tous les sagomakiens portent une tenue de danse similaire à la Casablanca orientale. Même le souverain de la planète Cucshixu et son épouse portent ces habits. Ils s'immobilisent et attendent.

- Nous allons assister à un grand événement, dit Azur. Anrakyr, j'aimerais que tu enregistres ce qui va se passer. Je pense que cet événement à lieu dans chaque ville de la planète.

Anrakyr acquiesce silencieusement et active sa caméra. Au même moment, plusieurs sagomakiens rejoignent le centre. Il s'agit d'Ashahira, de ses quatre amies, des parents de Rasianna, de Sassiga et de sa fille Shaxhia. Ashahira a revêtu sa tenue lors de sa présentation pour devenir diplomate.

Rasianna tient le crâne de son défunt frère, tandis que Shaxhia tient la tête de son père. Ce dernier sourit et semble avoir eu une mort douce au vu de son visage apaisé. Elles les déposent à côtés des autres morts. Puis elles s'éloignent. Cucshixu s'avance.

- Sagomakiennes et sagomakiens, dit-il avec éloquence. Comme vous le savez, depuis de nombreux jours nous avons été délivrer des griffes de Kuat. Leur emprise sur nous à durée de nombreuses années. Nombres des nôtres sont morts pour assouvir leurs desseins égoïstes. Cette nuit va permettre à leur âme de reposer en paix en nous observant. Cette nuit nous allons honorer les morts et reprendre notre avancé vers un futur harmonieux, ensemble et uni.

Tous acclament son discours. Il s'éloigne de la zone délimitée. Ashahira sort une torche qu'elle allume. Elle est imitée par les autres. Ensembles, elles allument un feu qui se répand sur tout le cercle. Les flammes dévorent tout, emportant dans leur sillage les cendres des défunts. Tous les sagomakiens observent l'imposant brasier, chacun ayant un flots d'émotions le submergeant. Cela peut être du chagrin, de la joie, de l'apaisement ou de la conviction. Tous restent silencieux.

Soudainement, des bruits de tambours résonnent. Des sagomakiens jouent de cet instrument et pas que. Ils ont des objets accroché sur le bout de leur queue. Les objets en question font un bruit à chaque mouvement. Ils s'accordent avec les tambours. Le premier sagomakien à réagir est Ashahira. Elle se met à danser, laissant son corps se guider avec les instruments. Puis, c'est autour des autres. De fil en aiguille, tous les sagomakiens se mettent à danser la même danse qu'Ashahira. Azur observe cette danse.

''Ils n'ont pas pu s'entrainer à l'avance. Ils le ressentent au plus profond d'eux-mêmes. Ils ont l'instinct pour se synchroniser.''

Le spectacle qui s'offre à eux est unique.

- Les tambours de la liberté résonnent, tandis que les flammes illuminent de leur lueur les vivants. La longue nuit de souffrance se termine et laisse la place à une aube nouvelle, éclairé par les rayons bienveillant du soleil, prononce Azur.

Sur ces paroles, la nuit commence petit à petit à laisser la place au jour. Quand les premiers rayons de soleils se montrent, ils illuminent de leur force et de leur chaleur la place. Le brasier s'est éteint et tous les sagomakiens s'arrêtent de danser. Azur peut y voir la fatigue, mais tous arborent un sourire simple, comme si la danse et le soleil avaient en parti purifiés leur corps et leur âme.

Plus tard, Azur se trouve sur le navire, reprenant son travail après ce bref repos. Il continu toujours de préparer la présentation de leur armement pour le peuple qhagien. Finalement, Ashahira vient le voir.

- Bravo pour cette danse. Elle a été magnifique à observer.

- Je te remercie, dit-elle en s'inclinant légérement. Je dois dire que je me suis laisser emporter par mes émotions. J'ai pleuré, ri et accepter la mort de Utixsu. Je me sens apaisée.

- Tant mieux. Préviens tes amies qu'elles doivent être présentes.

Ces cinq amies viennent.

- Comme je vous l'avez dit au début, il est temps pour vous toutes de retrouver votre liberté. Vous l'avez plus que mérité. Vous pouvez maintenant allez où vos envies le veulent.

Elles sont toutes ravies, mais Azur constate qu'elles n'ont pas réagi comme l'annonce le devrait.

- Nous vous remercions de tenir parole, maréchal-commandeur Duvall, s'exprime Freyja. Nous avons longuement discuté entre-nous et nous avons finalement décidé de rester avec vous.

La surprise se lit sur le visage d'Azur.

- Nous allons vous expliquer notre choix, s'exprime Pergere. Il est vrai que nous pourrions reprendre notre ancienne vie. Seulement, le risque que Tutdorr nous capturent à nouveau est grand. Aucunes d'entre-nous n'avons l'envie de retourner dans ce lieu abjecte.

- C'est pourquoi nous avons décidé de rester ici, avec vous. Nous garderons notre liberté et nous nous rendrons utile, continue Flosa.

- En fait, nous avons déjà choisi en quoi nous vous aiderons, reprend Ilqas. Freyja et Pergere vous aideront à traiter les dossiers, même si vous avez vos IA qui le font déjà. Flosa, elle aidera pour les échanges culturelles entre les peuples et avec leur langue. Elle est d'ailleurs très intéressée pour étudier la culture et les différentes langues de votre planète. Quant à moi, j'aiderais les médecins. Le docteur Dimitri Dufour m'a donné sa parole de remédier aux soucis de mon peuple.

- Concernant Laeralle ? demande Azur.

- Moi, je serais votre humble soubrette, répond la coyu avec énergie.

C'est à ce moment précis qu'Azur constate qu'elle porte une tenue de soubrette. Cette dernière se montre par ailleurs très provocante avec cette tenue.

- Je m'occuperais de votre chambre et de vos habits. Mais je pourrais également aider pour d'autres tâches. Mes multiples travaux m'ont rendu multitâche comme vous le dite.

Azur du cacher sa gêne et semble bien silencieux.

- Un soucis ? demande Freyja.

- Oui. J'essaie déjà d'imaginer les ragots et rumeurs qui vont être lancer, surtout concernant Laeralle. J'en avais déjà quelques-uns au débuts, mais là, je sens que je vais avoir de sacré perle. Je ne peux vous refuser vos demandes. Vous avez longuement réfléchi et je respecte votre choix, à toutes les cinq. Anrakyr, tu prendras le temps d'expliquer à Freyja et Pergere ce qu'elles devront faire.

- Comme tu voudras, Azur.

Elles partent toutes, sauf Ashahira. Elle attend que toutes ses amies aient quitté la salle.

- Il y a quelque chose que tu veux dire, Ashahira ?

- Oui. J'ai longuement réfléchi également. Je sais que ma place est en tant que diplomate de mon peuple. Seulement, j'ai grandement senti le besoin d'une personne pouvant me remonter le moral, m'épauler, une personne en qui je peux avoir une confiance. Je les avais placés en Utixsu. Sa disparition a créé un vide en moi. Mais sans m'en rendre compte, une autre personne l'a rempli.

Elle se tait et observe Azur droit dans les yeux.

- Je suis tombée amoureuse de toi, Azur. J'ignore si tes sentiments sont réciproques, mais j'accepterais si tu n'éprouves rien à mon égard.

Azur reste silencieux. Il se lève et s'approche d'Ashahira.

- Et bien vu que tu viens de délivrer ce qui te tient à cœur, il serait poli et respectueux que j'en fasse de même. Je vais être franc envers toi. Je suis tombé sous ton charme dès que je t'ai vue. Je reconnais que mon fantasme avec les serpents y est pour quelque chose. Seulement, j'ai senti autre chose. Je l'ai compris en t'observant. Tu es une femme admirable, qui possède une solide volonté, qui est déterminée à aller jusqu'au bout de ses convictions. Ces qualités-là ont fini par me faire succomber. Je suis également amoureux de toi.

Ashahira a les joues qui deviennent rose. Azur lui attrape les mains. Elle peut sentir la pulsation de son cœur, tout comme il peut le sentir également. Ils s'observent longuement et finissent par échanger un baiser. Pour Azur c'est une expérience unique, pour Ashahira cela lui fait un profond bien.

- Nous allons prendre le temps de développer notre relation, Ashahira.

- Oui. Inutile de nous précipiter. Tu as beaucoup de travail et je vais également en avoir.

Les deux s'observent encore un moment.

- Vous faite un joli couple, dit Anrakyr.

- Merci de ta remarque Anrakyr. Tu peux ouvrir la porte maintenant.

Ashahira ne comprend pas. Quand Anrakyr ouvre la porte, ces cinq camarades tombent au sol, surprises de l'ouverture inopinée de la porte.

- Mais…que…dit Ashahira en rougissant.

- Elles ont écouté pour savoir ce qui se passer. Même si tu n'as pas le même lien avec elles que tes amies sagomakiennes, un puissant lien s'est tissé entre vous. Il est normal qu'elles s'inquiètent pour toi.

- Vous cinq, dit-elle d'un air gênée.

Les cinq lui lancent un gros sourire. Toute la scène amuse Azur de bonne foi. Plus tard, Azur est toujours occupé, mais Freyja et Pergere sont déjà présentes à l'aider dans le tri des documents. Anrakyr n'a pas eu besoin de leur faire une longue explication. Les deux femmes assimilent les choses efficacement, utilisant des tablettes tactiles avec facilités.

- Azur, s'exprime Pergere, j'ai un appel entrant. Il provient de l'amiral Varuni Phadanis.

- Ouvre la communication. J'attends depuis un moment son appel.

L'hologramme de l'amiral se forme.

- Bonjour maréchal-commandeur Duvall.

- Bonjour amiral Phadanis. Je suppose que vous avez trouvé des indices sur le lieu que donner le jeu de coordonnées ?

- Oui, dit-il avec un ton froid. Nous avons découvert les raisons derrières ce jeu de coordonnées. Pour tout vous dire, je n'ai pu vous appelez qu'aujourd'hui, car les réparations du réacteur à fusion à cœur froid du monde furent plus compliquées que prévu.

Azur lève un sourcil.

- Il y a des survivants autochtones ?

- Oui et non, répond simplement l'amiral. Nous avons extrait toutes les informations et avons réunis tout cela en une vidéo. Elle retrace les événements fatidiques qui ont amené à cacher ce monde.

- Très bien. Transférer-là moi. Je vais la regarder pour avoir mon propre avis.

- L'envoi est en cours. Je préfère néanmoins vous prévenir. Ce que nous avons vu n'a pu me laisser neutre dans ma réflexion, de même que le général Pichler et d'autres hommes et femmes ayant un esprit solide.

- J'en prends note. Je vous répondrais en fonction de ce que contient la vidéo.

- C'est entendu.

La communication se coupe. Les paroles de l'amiral mettent un sérieux doute à Azur.

- Azur, nous venons de recevoir la vidéo, lui dit Freyja.

- Très bien. Si vous le voulez, vous pouvez vous retirez. Je ne vous en tiendrais pas rigueur.

Devant leur silence, il finit par ordonner le lancement de ladite vidéo. La projection de cette dernière est longue. Quand elle se termine, les visages de Pergere et de Freyja sont livides et horrifiés.

- Comment…Comment cela est-il possible ? s'exprime la fepji dont la voix semble presque éteinte.

Pergere, elle, est silencieuse, mais à les plus grandes difficultés à garder ses émotions. Son plumage change de couleur sans discontinuer, révélant que le contenue de la vidéo l'a choquée et troublée. Azur, lui est resté silencieux. Son visage s'est refermé et assombri. Il montre un regard froid et austère.

- Voilà quelque chose que je ne m'y attendais pas. Prévenez la pilote Davidson et son copilote. Nous devons partir au plus vite. Des personnes vont devoir rendre des comptes et il est temps qu'ils soient rendus.