Bonjour tout le monde !
Je suis désolée d'avoir pu décevoir en ne postant pas la suite de cette histoire i ans déjà. Mais me voilà de retour avec un 7ème chapitre !
J'espère qu'il vous plaira autant que les précédents.
Bonne lecture ! :)
OOO
Les lumières du bunker souterrain étaient blafardes, et le bruit des machines résonnait comme un écho de la tension qui régnait dans l'air. Sam était assise devant une table, des plans de mini bombes de Naquadah étalés devant elle. Anthony, son collègue, s'affairait à ses côtés. Bien que Sam n'appréciait pas le peu de moral qu'il y avait dans le raisonnement d'Anthony, leur entente cordiale lui apportait une forme de réconfort dans cette situation troublante. Sam appréciait petit à petit sa présence. Il était professionnel, efficace et comprenait peu à peu la gravité de leur mission, essayant de protéger subtilement Sam lors des visites de Grey.
Car l'ombre de Grey planait toujours sur elle. A chacune de ses visites, il avait cette manière glaçante de s'adresser à elle et de la regarder. La tension entre eux était palpable à chacune de leurs interractions, mais elle avait appris à faire bonne figure afin d'éviter une nouvelle confrontation physique.
Nous étions jeudi après midi, et les mini bombes de Naquadah étaient maintenant fin prête. Ce qui rendait Anthony et Carter fiers de leur réussite en tant que scientifiques, mais ce qui rendait Carter également terrifiée à l'idée de comment ce mini bombes seraient utilisées.
En pleine réflexion sur la dualité de sa mission et sur sa conscience écorchée, elle fut surprise par le bruit métallique de la porte du bunker et frémit légèrement en voyant Grey s'avancer sur elle.
- Il est l'heure, déclara Grey. Enfilez-ça, ajouta t il en lui lançant une housse de pressing. Je suis certain qu'elle vous mettra parfaitement en valeur.
Sam prit la housse et l'ouvrit. Elle en sortit une magnifique robe de soirée, en satin bleu nuit. Elle était légère et fluide. Elle n'était pas décolletée à l'avant, couvrant l'intégralité de son buste. Mais avait un profond décolleté à l'arrière, si profond que Sam se demanda si elle ne laisserait pas apparaitre le bas de ses reins. Elle était également fendue sur le côté droit, permettant ainsi une plus grande aisance de mouvement.
- C'est une belle robe, n'est-ce pas ? demanda Grey avec un sourire charmeur, que l'on ne retrouvait pourtant pas dans ses yeux glacés.
Il était évident qu'il se délectait de la façon dont elle serait perçue dans cette tenue, à son bras, la présentant comme un trophé. Et cela ne faisait qu'augmenter le malaise de Sam. Grey posa ensuite une boite à chaussure sur le bureau qui était Sam, et tourna les talons tout en lui ordonnant d'être prête dans 30 minutes.
Dans le silence de sa chambre, Sam se tenait devant le miroir, observant la robe que Grey lui avait imposée. Ses doigts glissèrent sur le tissu soyeux et elle ne put s'empêcher de ressentir une étrange réticence. Elle avait passé tellement de temps en uniforme, dans des vêtements fonctionnels, qu'elle se sentait presque étrangère dans cette tenue. La robe, avec son dos entièrement découvert, mettait en valeur des parties d'elle qu'elle aurait préféré dissimuler. Non pas qu'elle n'appréciait pas l'élégance de la tenue ! Mais plutôt parce qu'elle savait exactement pourquoi Grey l'avait choisie.
Il savait ce qu'il faisait. Il la voulait vulnérable, exposée. Et cette robe, avec son allure sophistiquée et son tissu léger, n'était qu'un symbole de cette domination qu'il cherchait à exercer sur elle.
Sam se redressa, refusant de céder à ce sentiment d'impuissance. Elle ajusta la fine bretelle qui glissait sur son épaule et ferma les yeux un instant. "Tu es plus forte que ça," se dit-elle. "C'est juste une robe. C'est juste une soirée."
Mais au fond, elle savait que c'était plus que ça. Chaque détail comptait dans cet environnement de mensonges et de manipulations. Cette soirée n'était pas qu'un gala mondain ; elle était le théâtre d'une confrontation silencieuse entre elle et Grey. Et au-delà de cela, il y avait l'attentat qu'elle pressentait, les bombes de Naquadah qu'elle avait contribué à concevoir et qui allaient servir à des fins bien plus sombres qu'elle ne l'aurait jamais voulu.
Elle jeta un dernier regard à son reflet. La femme qui lui faisait face semblait différente. Le maquillage faisait des miracles, mais elle savait ses traits tirés par la fatigue et le stress. Pourtant, il y avait quelque chose de plus profond dans son regard. Une détermination farouche.
Grey souhaitait peut être faire d'elle un pantin, mais il ne savait pas qui elle était vraiment. Elle ne se laisserait pas briser.
Elle prit une profonde inspiration, puis glissa ses pieds dans les nu-pieds à haut talons noirs apportés par Grey. Les apparences importaient peu. Ce n'était pas la robe ou la soirée qui la définiraient, mais ce qu'elle ferait pour reprendre le contrôle. Elle se redressa, s'enveloppant de détermination, prête à faire face à la tempête qui s'annonçait.
Le hall du gala était illuminé par des lustres étincelants, et le murmure des conversations animées remplissait l'espace. Quand elle entra, accompagnée de Grey, des murmures se firent entendre. Quelques sénateurs, scientifiques et autres invités se retournèrent pour observer l'arrivée du couple. Le cœur de Sam battait plus vite, une peur sourde l'assaillant alors qu'elle savait que Grey ne la lâcherait pas d'une semelle. Elle pouvait sentir son regard pesant sur elle, sa présence écrasante.
À quelques mètres de là, Jack O'Neill scrutait la pièce, son regard perçant balayant la foule. Lui Daniel et Teal'c étaient arrivés quelques instants plus tôt. Il était tendu, la mission était délicate et incertaine. Il était néanmoins rassuré d'être là pour veiller sur Carter, mais il se sentait aussi frustré, entravé par ce jeu orchestré par Grey. Il ne pouvait pas protéger son équipe comme il le voulait. La tension se lisait sur son visage alors que lui et le reste de SG1 s'approchait du "couple", et il chassa l'impression désagréable qui l'envahissait lorsqu'il posa les yeux sur Sam. Elle était tout simplement à couper le souffle.
- Sam, vous êtes… magnifique, dit Daniel peu habitué à voir sa collègue autrement qu'en trellis.
Teal'c hocha la tête et Jack se retint de tout commentaire mais n'en pensait pas moins. Passé leur admiration, l'inquiétude les regagna. Que voulait réellement Grey ? Et cette façon de se tenir près d'elle, semblant vouloir contrôler le moindre de ses pas…
Sam esquissa un sourire pour apaiser ses coéquipiers.
- Merci, dit-elle, tentant de paraître confiante. Mais elle savait que l'équipe avait remarqué le regard de Grey sur elle, sa main posée fermement à l'arrière de son dos. Daniel et Teal'c échangèrent un regard chargé de sous-entendus.
Jack s'adressa alors à Grey, qui était resté silencieux.
- Nous sommes là pour surveiller le camp présidentiel, sur vos recommandations, mais je n'aime pas cette situation, confia t il d'un ton sérieux. Je veux que Carter reste près de nous. Elle fait partie de l'équipe et nous travaillons mieux lorsque nous sommes au complet, ajouta t il.
Sam senti les doigts de Grey se crisper légèrement dans son dos et sa peur monta d'un cran. Elle ne voulait surtout pas que Grey puisse penser que ses amis connaissaient la vérité, d'autant que ce n'était toujours le cas de Daniel et Teal'c. Ces derniers comprenaient bien que Hammond et Jack ne leur avait pas tout dit, mais ils s'étaient retenus de poser plus de question pour le moment. Elle savait leur vie en jeu. Et elle savait Grey suffisamment déterminé pour mettre ses menaces à exécutions.
- Tout ira bien mon Colonel, je ne serais pas loin et vous ferais signe à la moindre suspicion. assura-t-elle, sentant la main de Grey se déserrer légèrement dans son dos.
Jack fut désagréablement surpris, mais hocha la tête.
- Nous resterons à votre portée. Dit-il, ses yeux plein de sous-entendus.
Sam acquiesça, sentant une chaleur dans sa poitrine. Ce soutien était précieux.
Jack jeta un dernier regard à Grey, qui le lui rendit avec un sourire calculateur. Il les regarda alors s'éloigner, le coeur serré. Carter était en danger, et il ne savait pas comment l'extirper de ce piège qui semblait chaque jour se refermer un peu plus sur elle…
