Sans préavis, l'assistante de Dr. Ellis se retrouva être celle de Dr. Brenner en ce début de semaine. Les vacances avaient été pris à la dernière minute et Annabelle ne s'était pas attendu à se retrouver à suivre et à travailler, aussi rapidement, dans la même pièce que celui qui avait torturé Peter. Celui-ci était souvent aux côtés de Martin s'il ne se trouvait pas dans la salle arc-en-ciel en jouant le gentil infirmier.

D'ailleurs, elle ignora Peter que ce soit du regard et par la pensée. Quant à lui, il tentait à plusieurs reprises de croiser son regard pour déchiffrer son expression et ses émotions par ce qu'ils avaient tout les deux partagées les nuits passées. Elle ne pouvait ignorer le fait qu'elle y avait participer à ce tourbillon d'émotions. Ce n'était pas de l'ignorance de sa part. Elle avait besoin de temps pour mieux comprendre. C'était la première fois que la jeune femme se retrouvait avec des émotions aussi profonds. Ce n'était pas de la colère, ni de la tristesse ou encore de la lassitude.

Il y avait quelque chose dans le comportement de Peter qui la dérangeait toujours.

Le fait qu'il soit constamment dans sa tête. Elle ne l'avait pas réprimander. D'ailleurs, elle se se demandait si elle pouvait même lui dire d'arrêter d'être comme ça. Il faudrait mettre les points sur les i.

-Nous allons bientôt commencer les tests quotidiens, prononça Brenner assied à son bureau en la faisant sursauter.

Il regarda l'heure, satisfait qu'ils n'étaient pas en retard. Annabelle était assied avec ses notes et elle venait tout juste de terminé son rapport de la veille.

-Vous êtes prêtes? Demanda-t-il en se levant, même si ce n'était pas vraiment une question.

-Oui.

Les réponses courtes étaient satisfaisantes pour cet homme. Alors, elle se contenta de le suivre comme un chien. Elle avait hâte que le Dr. Ellis reprenne la semaine prochaine…Pourquoi avait-elle l'impression de marcher sur des œufs avec lui tout comme avec Peter.

-Très bien.

Elle le suivit. Ils se dirigèrent dans une salle de test avec des chaises. Juste avant de rentrer, Peter se détacha rapidement de derrière sa nuque comme si une mouche l'avait piqué. Cela l'aurait soulagé au début, mais en voyant le sujet qui était assied dans cette pièce, la jeune femme aurait préféré que Peter reste. Sans doute, Deux avait été escorté pour être à l'heure.

Dans la pièce se trouvait une cage avec un lapin à l'intérieur. Le pauvre semblait perdu et apeuré à se retrouver loin des siens et de son environnement. Annabelle aurait voulut le prendre et le rassurer. Il y avait les autres appareils de tests et Deux avec un sourire, heureux de voir le docteur.

-Bonjour, papa, dit Deux en souriant.

Ses yeux se posèrent sur la rouquine qui le suivait.

-Bonjour, Deux. Voici Mademoiselle Walker. Elle va m'accompagner pour la semaine et prendre des notes. Fais comme si elle n'était pas là. Ça ne devrait pas poser problème, n'est-ce pas?

-Non, papa.

-Bien. Nous allons commencer par un test simple, ça te va? Dit-il en prenant place près de lui tandis que la rouquine prit place plus loin.

-Oui.

-Je veux que tu essaies de repérer Dix-Sept. Je veux que tu me décris ce qu'il fait et avec qui il est. Tu peux faire ça? Demanda l'homme après avoir branché un appareil et apposé un appareil de mesure sur le sujet de test.

L'adolescent hocha la tête et ferma les yeux. Aussitôt, elle le sentit. Deux faisait exactement ce que Martin lui avait demandé, mais Annabelle le sentit frôler son esprit. Ne sachant pas comment réagir, elle ne répondit pas. Après tout, Peter lui avait dit qu'elle était sensible à cela et le mieux ne serait pas de répondre. Il y avait toujours un risque qu'ils puissent percer son secret. Deux la contourna, ne sentant pas l'intérêt de s'y attarder vu le manque de réponse et que ce n'était pas ce que «papa» avait demandé de faire. Il trouva les cibles désignées. Le sujet décrivit avec précision ce que Dix-Sept faisait, avec qui il était et ce qu'il faisait sans problème. Cela lui valut un saignement de nez et Brenner le félicita.

Il était de loin le plus talentueux, mais aussi le plus énervant. Annabelle ne l'aimait pas. Elle le trouvait trop arrogant. Il ressemblait à ses nombreux fils de riches durant ses années à l'université, ces derniers se pensaient toujours être les meilleurs.

Même si elle trouvait les notes faciles à prendre, elle trouvait ça ridicule. Brenner était parfaitement capable de gérer des statistiques seul. Il n'avait pas besoin d'une assistante qui le suivait comme un chien. Il était clair qu'il la surveillait et que c'était elle qu'il étudiait.

Les yeux de la jeune femme tentaient à plusieurs reprises de se poser sur les documents et les dossiers du docteur. Celui-ci les rangeaient soigneusement, mais elle était persuadé que l'homme savait ce qu'il faisait. S'il se montrait aussi impitoyable avec Peter, il pouvait se montré prudent avec elle pour l'instant.

Brenner nageait à l'aveuglette avec elle. Le docteur restait persuadé qu'il se passait quelque chose d'étrange dans son laboratoire, plus que les enfants qu'il avait créés. Cela le faisait grincer les dents à toute heure de la journée et même durant la nuit. Ses pensées tournaient en rond autour d'Annabelle et du comportement d'Henry. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus comme si tout cela le dépassait. Il n'aimait pas ça.

L'homme avait eu espoir que Deux puisse détecter le moindre signe qu'il ne pouvait voir. Cela semblait resté hors de sa portée.

-Est-ce qu'il y a autre chose Deux? Demanda le vieil homme.

-Non. N'ai-je pas réussi le test comme d'habitude? Demanda-t-il avec empressement comme s'il doutait d'avoir déçu «papa».

-Faisons un autre test. Celui du lapin.

Consciente de ce qu'elle allait voir, Annabelle essaya de ne pas regarder la future mise à mort du pauvre lapin blanc. La pauvre bête était dans une cage et la seule destiné était la mise à mort souffrante provoqué par Deux. Il n'avait aucun espoir de s'y échapper. Le rongeur se mit à crier de manière incontrôlé ressemblant à un animal à l'abattoir. Puis, l'animal s'effondra dans sa cage. Toute sa beauté s'était envolé.

Une larme coula de sa joue et elle s'empressa de l'essuyer pour éviter que les autres puissent la voir. Brenner l'avait remarqué, mais pas Deux qui se contenta d'écouter les félicitions de son «papa».

Elle fut contente de s'éloigner de Deux. Même si les autres sujets de tests devaient aussi passer ce test, elle détestait la manière dont Deux avait prit plaisir. Son regard lorsqu'il avait vu le rongeur comme s'il n'était rien d'autre qu'un pauvre animal.

À la suite des autres tests, ils retournèrent au bureau pour faire les statistiques. À son grand soulagement, Peter les attendait près de la porte avec du café chaud. Elle le regarda, presque soulagée, mais aussi gênée. Peter resta de marbre, mais il lui demanda par esprit :

«Est-ce que tu vas bien?»

Elle ne répondit pas, mais il semblait vraiment se soucier. Il s'accrocha à sa nuque comme il avait l'habitude de le faire.

«Arrête de faire ça.»

«Pourquoi?»

Brenner sourit à Peter, appréciant le geste ou l'ordre respecté. Il ouvrit la porte avec ses clés et les invita à rentré tout les deux. Annabelle s'installa à son bureau pour se mettre au travail. Brenner prit son café et lui en offrit un.

«Pourquoi?»

La question de Peter se répéta encore, mais il n'en rajouta pas. D'ailleurs, il resta là à attendre que Martin lui donne des ordres qui ne vinrent pas. Martin continua à recevoir des appels, à écrire sur des feuilles tandis qu'Annabelle continua à faire ses stupides rapports. Peter ne la regarda pas autant qu'en la matinée. Il le savait aussi que Brenner surveillait le moindre de ses gestes ou de ses regards. Mais il se retrouva frustré par les nouvelles restrictions, mais aussi parce que sa compagne, du moins l'espérait-il, ne lui répondait pas lorsqu'il tenta de la contacter.

N'avait-elle pas eu assez de temps pour réfléchir? Pourquoi l'ignorait-elle? Il pouvait voir qu'elle avait été témoin de la mise à mort d'un lapin durant les tests. Autant que cela était devenu une habitude et une nécessité, cela le déstabilisait qu'Annabelle soit aussi triste par la mort d'un pauvre rongeur. Douce et fragile, il aurait dû s'attendre à ce qu'elle ait une réaction de la sorte. Il ne put s'empêcher de recevoir des souvenirs la concernant. Ce n'était pas souvenirs importants, du moins pas pour l'entité. Cependant, il les trouva fascinants. L'un d'eux montrait Annabelle heureuse avec un chat, caressant sa fourrure blanche et rousse près d'un feu de foyer avec son père. Puis, un autre souvenir montrait la jeune femme qui aida un oiseau tombé

Pourtant, il ne la détestait pas pour autant. En ce moment, il avait besoin d'être avec elle.

-Henry…Tu pourrais aller me chercher la liste de ses dossiers? Fit la voix de Martin en faisant sursauter les deux employés.

Annabelle se tourna, en fronçant les sourcils. Henry?

-Je veux dire, Peter. Pardon.

Cette erreur fit presque rire Henry, mais il ne dit rien et se contenta de prendre les informations. Il aurait droit à des questions de la part d'Annabelle de toute façon. Il sortit de la pièce et s'y rendit en refermant la porte.

-C'est votre livre, n'est-ce pas? Demanda Brenner lorsque Peter fut sorti.

Il tenait entre ses mains le livre qu'elle avait prêté à Peter.

-Je vous le redonne.

-Je peux savoir pour quelle raison si je peux me le permettre?

-Parce que je suis le seul à être autoriser à donner des livres à Peter.

Il était clair qu'il ne voulait rien lui dire. Il lui tendit le livre qu'elle prit en le remerciant avec un hochement de tête.

-Est-ce qu'il y a eu des inconforts? J'ai constaté que vous avez pleuré lors du test de Deux.

-Je suis désolé. J'aime trop les animaux pour qu'on puisse leur faire du mal.

-Pardonnez-moi. Je ne voulais pas vous brusquer. C'est le genre de test que nous pouvons demander aux enfants. Je ne voulais pas vous effrayer.

Il semblait honnête lorsqu'il lui sourit. Un sourire d'excuse. Elle apprécia qu'elle n'en soit pas témoin, mais elle aurait aimé être sûr qu'aucun animal ne soit maltraité. Connaissant déjà la réponse, elle savait qu'il n'aurait aucun scrupule à tuer un animal puisqu'il avait torturé Peter.

-J'ai besoin que vous me faisiez confiance. Je pensais rendre visite à Stanley à l'hôpital psychiatrique et que vous m'accompagner pour cet après-midi.

-L'hôpital psychiatrique? Demanda-t-elle brusquement. Je pensais qu'il avait été envoyé à l'hôpital.

-Malheureusement, il est devenu fou.

-Sauf votre respect, je ne suis pas à l'aise de me rendre dans ce genre d'endroit. Je ne suis pas à l'aise avec la mise à mort d'un pauvre lapin, alors je ne vois pas pourquoi j'irai visiter un endroit pareil. Et puis, Stanley et moi, nous n'étions pas si proches.

-Ce n'était pas vraiment une question. Ce sera notre tâche de l'après-midi. J'ai vraiment besoin de vous sur ce coup-ci.

-Mais pourquoi?

-Vous devez me faire confiance, répéta-t-il. Vous ne serez pas seule dans cette épreuve. Je serai là et il y aura deux agents qui vont nous accompagner. Ce sera parfaitement sécuritaire.

-S'il est vraiment devenu fou, qu'est-ce que vous espérez gagner?

Martin la fixa dans les yeux comme s'il tentait de comprendre si elle était honnête avec lui. Elle comprit qu'il avait fait express d'envoyé Peter même s'il était toujours là à écouter.

-Stanley demande à vous voir.

Son cœur se mit à crier comme celui du lapin.

Un chapitre court, mais on devait passer par là et j'aimais bien terminé avec un suspense pour le prochain. J'espère que vous aimez autant et je suis désolé pour les fautes d'orthographes. Si vous connaissez des logiciels de correction, faites-moi signe!

Je pensais aussi de faire un recueil d'OS sur Henry Creel. Pour le moment, j'ai juste écrits des idées comme brouillon. Je ne sais pas quand je posterai le début...Si vous pensez que cette fiction serait du porno, ce n'est pas le cas...Pour le moment. Il y a aura sûrement des scènes plus dérangeantes un peu plus loin...À surveiller!

Penser à laisser une trace de votre passage. Je ne mords pas! =D