-Dis-le.
Elle était resté figée comme une tombe. Ses lèvres s'étaient légèrement ouvertes à l'évocation du véritable nom de Peter : Henry Creel. Son geste évoqua au bel infirmier un sentiment de désir alors qu'il continua à observer ses lèvres légèrement entrouvertes, ses traits et son regard, attendant avec une patiente démesuré qu'elle exécute sa demande.
Creel. Ce nom de famille qui lui était familier. Se souvenant de sa visite à l'hôpital psychiatrique avec Brenner, la mémoire de la jeune femme ne pouvait pas faire défaut à l'évocation de nom. Surtout de Victor Creel, un patient interné et il devait y avoir forcément un lien. Elle donna sa langue au chat.
-Est-ce que tu as un lien avec Victor Creel? Demanda-t-elle à la place tandis que Peter – Henry pour être juste – tourna la tête, légèrement déçu, mais pas frustré à sa curiosité.
Après tout, la curiosité était un trait inné à ses muses. Celles-ci étaient ses choses mignonnes, ses araignées, Onze avec sa puissance et sa ressemblance ainsi qu'Annabelle. Il en avait prit l'habitude et il ne put s'empêcher de sourire à l'idée d'assouvir sa demande.
-Oui, répondit-il en restant près d'elle et en continuant d'observer son visage avec l'envie irrésistible de parcourir ses traits avec ses doigts et ses mains. C'est mon père.
Elle fronça les sourcils, brisant cette fascination imprimer sur son visage tandis que le blond continua de la regarder comme si elle était le seul joyau de la planète. D'innombrables questions traversèrent les pensées de la rouquine.
-Alors, pourquoi est-il à l'asile?
Cette simple question qui pouvait tout tué sur son passage. Un jeta un regard sur sa belle, ignorant s'il devait absolument lui dire la vérité. Cependant, il ne pouvait pas se le permettre. N'avait-elle pas déjà traverser des moments difficiles ces derniers temps? Lui dire la vérité sans tâche risquait de l'éloigner de lui. Il ne pouvait se le permettre. Même l'entité était en accord avec ses idées.
-Pas ce soir, Annabelle. Les détails de cette histoire ne te concerne pas et ça n'a aucune importance sur la raison de sa présence là-bas. Je n'ai pas envie de discuter du passé.
La jeune femme hocha la tête, comprenant qu'elle avait peut-être touché un point sensible. Réticent à lui donner des vérités sur son passé, elle devina qu'il avait peut-être une autre idée en tête, parce qu'il avait rapproché son visage de son oreille, pour humer l'odeur de ses cheveux.
-J'aimerais que tu sois dans ma chambre, au laboratoire. Que tu sois avec moi.
-Et moi, j'aimerais que tu sois libre.
Cela fit sourire Henry. Un rare sourire, véritable, parce que c'était vrai. Il l'embrassa, délicatement, comme s'il avait peur qu'elle parte dans les bras de Morphée et oublie de rester avec lui.
-Ce n'est pas pareil, dit-il en soupirant. Ce n'est pas comme si tu étais vraiment là.
-Je sais. Tu devras t'en contenter. Je ne pense pas que le vilain docteur veuille à ce que je rentre dans ta chambre. Après tout, il est tellement...stupide.
-Il n'est pas stupide. Il est arrogant et dangereux, rigola Un à son commentaire farfelu. Fais attention à lui. Il est sur les nerfs depuis quelques temps.
-Comme d'habitude.
-Non. Il se doute de quelque chose. Il glisse dangereusement vers toi, vers la vérité et ça me tue qu'il puisse t'atteindre d'une quelconque façon. Parce qu'il finirait par m'atteindre aussi.
Elle rougit à l'idée à ce que le blond puisse être aussi inquiet à son sujet autant qu'elle pouvait l'être pour lui. Annabelle se souvenait de son inquiétude lorsqu'il avait été torturé.
Le paysage mentale noire devint peu à peu, une chambre. Celle d'Henry.
-C'est presque comme si tu étais là, murmura-t-il.
Les yeux d'Annabelle parcourra la chambre froide. Le seul élément qui émanait un peu de chaleur était Henry lui-même. Un lit simple y était avec son bel infirmier qui s'y assied. Sur la table de travail, il y avait un bocal avec une veuve noire morte à l'intérieur. Puis, elle se souvint du carnet à dessin.
-Tu dessines toujours? Demanda-t-elle, intéressée par son talent.
Il ne se leva pas, mais un autre sourire s'afficha sur son visage. Il semblait légèrement timide, mais véritable et moins malicieux que les autres sourires qui lui destinaient.
-Ça m'arrive. Je ne peux pas dessiner ce que je veux. Brenner va me confisquer mon carnet.
-J'ignore comment tu as autant d'imagination pour dessiner les monstres que tu mets sur papier.
L'idée à ce qu'elle s'intéresse à son talent ne le dérangea pas. Cependant, il était craintif à l'idée qu'elle ne puisse pas tout à fait comprendre les monstres et l'entité qui était constamment avec lui. Il ne voulait pas vraiment en parler.
-Viens, murmura-t-il, impatient à ce qu'elle le rejoigne sur le lit.
Elle lui tourna presque le dos lorsqu'elle l'entendit murmurer sa demande et il s'était levé pour s'approcher d'elle, hypnotiser par la couleur de ses cheveux. Il avait une envie irrésistible de l'embrasser.
-Henry…
Il l'embrassa dans le cou, savourant la chaleur qui s'en dégageait et la confiance aveugle qu'elle lui offrait. Son nom sortait de ses lèvres comme une prière. Elle se tourna vers lui et il put capturer sa bouche avec envie. Les bras d'Annabelle entourèrent son cou pour s'accrocher à lui. Cette sensation à ce qu'il soit la seule chose qui compte pour elle le fit frissonner, mais aussi cela lui rappela Patty, sa première petite amie. Le souvenir de cette dernière fut chassé tel un moustique par l'entité. Patty ne représentait rien. Elle ne représentait pas le présent, ni le futur pour ses projets. Elle n'était pas spéciale comme celle qu'il tenait entre ses bras. Si Henry était amoureux de Patty, c'était davantage un mélange d'Henry, torturé et transformer par la souffrance ainsi que la haine subit par Brenner et la manipulation de cette chose en lui, et de l'entité qui était amoureux d'Annabelle. Il continua de toucher ses lèvres avec les siennes. Les mains de sa belle vint toucher ses cheveux. Ceux-ci étaient tellement doux et soyeux. Henry posa ses mains sur le chandail qu'elle portait pour le retirer et elle sursauta à son geste tandis qu'il mordilla légèrement sa lèvre inférieur.
Et il vint tout gâcher. Ce petit merdeux.
Quelque chose s'imposa pour les deux. C'était brutal et inattendu pour Henry. Parce qu'il était celui qui contrôlait l'énergie de la connexion et la menace lui arriva dessus. Avec la même énergie et la même inquiétude que l'entité, il projeta sa belle en dehors du danger pour la protéger. Elle revint brusquement dans son lit, en sueur et légèrement apeuré par la brutalité du geste comme si Henry l'avait poussé brutalement en dehors de la connexion. Mais il y avait eu une autre présence froide qui avait fait le même geste et qui était resté avec elle…
Henry effaça le paysage mental et se réveilla dans son lit, en sueur. L'énergie de Deux lui passa dessus et il devina qu'on l'avait presque attrapé la main dans le sac. Il avait presque attrapé Annabelle et il en fallut de peu pour que ça se produise. Il ignora la présence de cette petite merde de Deux et la colère le submergea. Il se retint de faire quoi que ce soit. Ce ne serait pas juste. Mais il le détestait pour avoir gâché ce moment avec sa femelle et l'idée qu'ils ne pouvaient plus avoir de moments à eux le rendait plus colérique.
-Va te faire foutre, Deux.
L'idée de le briser et de peindre les murs avec son sang le calma. Oh oui! Il le briserait et il le ferait plus lentement qu'avec les autres.
Dans une pièce, Martin attendait avec un carnet de notes. Deux se trouvait assied sur une chaise, les yeux fermés et il continuait à chercher des signaux. Au bout de quelques instants, Deux secoua la tête sous le regard déçu de«papa».Pourtant, l'appareil qui mesurait les activités cérébrales indiquaient le contraire.
-Non. Je ne capte rien, prononça le sujet de test.
-Tu en es sûr? Demanda de nouveau le vieil homme, impatient.
Il était très tard. Brenner en était conscient, mais l'idée à ce qu'il se passe quelque chose lui échappait de moins en moins. Il était persuadé qu'il y avait anguille sous roche. Alors, il avait demandé à un de ses sujets les plus prometteurs de se mettre sous écoute.
-Le capteur indique que tu avais une piste. Tu l'as toujours ou une emprise?
-Non, se désola l'adolescent. J'ai perdu contact. C'est comme si on m'avait senti. Il n'y a plus rien.
-C'était une énergie familière? Elle était dirigée vers quel endroit?
Deux se frotta les yeux. Il était fatigué. Pourtant, il avait envie de rester avec«papa»et lui faire plaisir. Après tout, il était sûr de pouvoir lui prouver qu'il était le meilleur et le plus fort. Rien ne lui faisait peur et il échouait jamais. Il voyait très bien que ça lui tenait à cœur. Échouer ne faisait pas parti des options. Pas pour lui. Alors, il continua à chercher plusieurs minutes à l'endroit précis, mais il ne restait rien. Même pas une trace…C'était comme si quelqu'un avait coupé la conversation avec des ciseaux.
Mais elle attendait dans le noir. Comme un prédateur attendant sa proie en embuscade. L'entité était là et d'une certaine manière, elle s'en réjouissait.
Quelque chose de froid et de lourd lui donna une griffure mentale comme un chat surpris durant son repas. Il n'eut pas réellement le temps de distinguer les détails de la menace. Celle-ci était d'un noir profond et composé par des milliers, voir des millions et se mouvait aussi rapide qu'un serpent. Le sang coula de sa joue. La peur lui fit couler des sueurs froides dans le dos et il refusa alors de franchir la limite. Il parti la queue entre les jambes. Écorché à l'esprit.
Manquant d'air, le sujet de test sursauta et son nez se mit à saigner avec une douleur crânienne insupportable. Mais aussi sa joue était composé d'une griffure qui saignait abondamment. Quelques gouttes tombèrent sur le sol. L'appareil de mesure connecté au sujet de test lâcha des étincelles en faisant sursauter le docteur. Brisée.
-Je ne sais pas. J'ai tout perdu. Je suis désolé, dit-il en prenant un mouchoir sur la table, en se massant les trempes, les larmes aux yeux. Il y avait…
Deux ne pleurait jamais. Brenner se dépêcha de lui donner des soins. Il ne comprenait pas comment il avait pu être blesser par une connexion d'esprit.
-Qu'est-ce qu'il y avait? Demanda avec empressement «papa» en arrêtant le saignement avec des pansements. Tu as aperçu quelque chose?
-Je...Ça m'a repoussé.
Martin soupira. Il vit très bien que Deux était apeuré. Quelque chose qui n'était jamais arrivé. En se tournant vers l'appareil de mesure, il distingua des résultats encourageant, mais aussi inquiétant. L'aiguille avait dépassé le papier. Il l'avait griffé et passer à travers le support sans ménagement. L'appareil avait rendu l'âme.
-Nous allons réessayer plus tard. Va à l'infirmerie.
Et il vit la peur dans les yeux de Deux ainsi que sa peau parcourut de frisson. Et lui aussi commençait à avoir peur.
La présence froide était là. Elle était resté accrochée pour s'assurer que la jeune femme était en sécurité dans son appartement. Pas tout à fait, réveiller, la rouquine se retrouva de nouveau entre le monde éveillée et le monde des rêves. Elle se leva de son lit pour constater le retour des vignes, plus présente que la fois précédente. Il s'agissait des mêmes, serpentant entre ses biens personnels comme des plantes qui poussaient sans cesse pour croître et explorer. Il y en avait un peu plus que la dernière fois. En posant le pied dessus, elles ne s'écartèrent pas. Elles acceptèrent sa présence.
Des éclairs rouges illuminèrent le ciel à l'extérieur et Henry n'était pas là pour la secourir. On gratta à la porte. Cela ressembla à un chat qui demandait de rentrer à la maison. Mais le son était trop prononcé et inquiétant pour qu'il puisse s'agir d'un chat. Et puis, elle n'avait pas de chat de compagnie. Il serait stupide, même dans un rêve, de s'imaginer ça.
En pénétrant doucement dans la cuisine, l'employé du laboratoire constata que les aimants sur son réfrigérateur avait bougé et ils étaient étalés sur le sol. Toutes les lettres de l'alphabet s'y trouvait, mais certaines se mirent à bouger pour former un mot à ses pieds :
Ami.
Elle resta là comme un enfant qui ne comprenait pas ce qui se passait. Puis, les lettres se remirent à bouger pour former d'autres mots :
Tu as perdu ta langue?
Fronçant les sourcils, elle ne comprenait pas tout à fait ce qui se passait. Ce n'était pas du genre à Henry de communiquer de cette façon.
Je vais me montrer. N'aie pas peur.
Les lettres avaient à peine terminer de se placer dans l'ordre qu'une masse de particule rentra par en-dessous de la porte. Pétrifiée, tout ce qu'elle put faire était de resté à observer les particules, étrangement familière, se former pour construire une silhouette humaine sans visage.
-Ami, répéta la chose.
La voix était froide et elle aurait pu prendre les jambes à son cou. Mais il s'agissait sans doute d'un rêve ou plutôt d'un cauchemar.
-Henry? réussit-elle à articuler et demander.
-Oui et non. Je ne suis pas pas Henry, mais il fait parti de moi tout comme toi, tu fais parti de moi. Je suis un ami d'Henry.
Annabelle ne comprenait absolument rien à ce que cette chose lui racontait. Mais une chose était certaine. C'était aussi réel que les contacts avec son bel infirmier.
-Qu'est-ce que tu veux?
-Être ton ami comme tu l'es avec Henry...Si on peut appeler ça ami…
Il rigola et s'approcha. C'était comme s'il flottait et que rien ne pouvait ébranler sa présence obscure et froide. Elle finit par comprendre que c'était lui qui l'observait que ce soit à travers Un, dans sa chambre et qui l'a suivait sous sa peau. Parce qu'il faisait parti d'Henry sauf en ce moment comme s'il voulait parler seulement avec elle.
-Ta présence est intrigante, apaisante et...douce. Tu es l'une des choses des plus incroyable que j'ai jamais rencontré. Complexe et...savoureuse, dit-il en levant un doigt pour toucher son visage.
Un sentiment de dégoût la fit reculer. Elle ne put aller bien loin, car il posa son doigt de particule sur sa peau. Le contact était comme du papier sabler, sec, mais presque doux.
-Tu resteras avec Henry comme tu resteras avec moi. Tu seras à moi comme tu seras à Henry et personne d'autre. Nous allons construire un monde magnifique. Nous allons bien nous amuser, ensemble. Tu verras.
Cela provoqua un tremblement et elle fut incapable de parler. Il mit sa domination aussi clair pour elle que pour Henry. Bien que celui-ci soit un peu plus farouche à la domination de la ruche, Annabelle ne pouvait absolument rien faire lorsqu'il lui montra les monstres sans visages des plus petits aux plus gigantesques et des plus terrifiants aux plus abominables.
Et elle tomba endormi.
Voilà! J'ai adoré écrire ce chapitre pour les divers rebondissements. Je me suis inspiré aussi du jeu VR sur Vecna/Henry Creel. Vous pouvez aller le visionner sur Youtube. C'est très intéressants et ça amène diverses réponses sur Henry et le flageleur mentale. Sinon, je lis présentement Shining de Stephen King. Je l'ai presque terminée et je dois dire que c'est la cinquième œuvre de lui que je lis. Autant dire que je m'en lasse pas! Vous avez aimé ce chapitre?
